04 octobre 2024

amiral Mouchez SAINT-PAUL TRANSIT DE VÉNUS 1874 premier jour 21 septembre 2024 TAAF

amiral Mouchez SAINT-PAUL TRANSIT DE VÉNUS 1874


1er jour 21-09-2024



L’Académie des Sciences, vivement préoccupée, comme toutes les Sociétés savantes de l’Europe, du grand événement astronomique qui devait signaler l’année 1874, nomma, en janvier 1870, une Commission chargée d’étudier la part que la France devait prendre dans ce concours scientifique de toutes les nations.

Le personnel d’ouvriers et de marins, choisi avec le plus grand soin parmi les meilleurs hommes de la flotte, était peu nombreux, mais composé de sujets tout à fait d’élite, ce qui était indispensable pour pouvoir surmonter les difficultés d’une installation aussi compliquée sur un rocher dénué de toute ressource. Voici la liste complète du personnel de la mission de l’ile Saint- Paul : MM. MOUCHEZ, capitaine de vaisseau, chef de la mission. TURQUET DE BEAUREGARD, lieutenant de vaisseau. ROCHEFORT, médecin de la marine. CAZIN, professeur de Physique au lycée Fontanes, photographe. VÉLAIN, géologue (Sorbonne). DE L’ISLE, naturaliste (Muséum). Saint-Martin, sergent-fourrier timonier. Constans, second-maître mécanicien. Galy-Patit, quartier-maître mécanicien. Le Maître, quartier-maître mécanicien. Mouny, quartier-maître charpentier. MM. Bergot, matelot gabier. Villaume, matelot timonier. Chaline, matelot timonier. Delaunay, matelot charpentier. Albertini, matelot charpentier. Callot, matelot voilier. Favre, cuisinier de la mission. Legros, ouvrier maçon. L’Hermitte, boulanger. 

Les derniers préparatifs de départ étant terminés dans le courant de juillet, la mission de l’ile Saint-Paul quitta Paris le 28. J’étais accompagné de MM. Cazin, Vélain, Rochefort et de l’Isle; M. Turquet et le mécanicien Constans étaient partis depuis trois jours, avec notre collection d’instruments, dont ils devaient surveiller l’embarquement à Marseille. Cette opération se fit du reste sans la moindre avarie, grâce au bienveillant concours de tous les agents des Messageries maritimes, dont nous ne saurions trop reconnaître les bons offices dans toutes les circonstances où nous avons eu occasion d’avoir recours à leurs services, soit à l’aller, soit au retour. Le 2 août, au matin, nous embarquions sur le paquebot L' Amazone, capitaine Pointel, et à 10 heures nous faisions route pour Suez, après avoir réglé les cinq chronomètres que nous emportions avec nous et que nous devions suivre pendant toute la traversée jusqu’à Saint-Paul. L’Amazone était un de ces grands et magnifiques paquebots, de marche supérieure, comme tous ceux qui desservent maintenant les principales lignes de notre beau service des Messageries maritimes. La traversée se fit avec une vitesse moyenne de 1 3 nœuds; le temps fut superbe. Le 4 nous nous arrêtions à Naples, de 4 heures à 8 heures du matin; le 8, nous entrions à Port-Saïd, où quelques heures étaient employées à compléter l'approvisionnement de combustible; je profitai de cette occasion pour déterminer l’état absolu de nos montres; toutes les observations relatives aux chronomètres ont toujours été faites en double par M. Turquet et par moi avec des instruments différents, cercle et sextant, afin d’éviter toute chance d’erreur... 

Nous n’avons pas négligé une seule fois d’opérer ainsi pendant tout le cours de notre navigation. Le 9, nous traversions le canal de Suez, et nous pénétrions, après huit jours de la navigation la plus douce et la plus rapide, dans ce golfe de la mer Rouge, naguère si peu connu, si désert, et aujourd’hui si fréquenté... En quatre jours nous franchissions les 400 lieues de la mer Rouge, si fatigante à traverser à cette époque de l’année, à cause des hautes températures qu’on y rencontre; à l’intérieur du navire, où la chaleur est encore augmentée par celle des 4o à 5o tonneaux de combustible consommés journellement pour la marche, le thermomètre se maintient à 36 ou 38 degrés; beaucoup de passagers sont si fortement impressionnés par ces grandes chaleurs, que les morts subites ne sont pas rares pendant cette traversée. L’extrême rapidité avec laquelle la navigation moderne vous transporte à travers les climats les plus divers, faisant passer en huit jours des zones froides ou tempérées de l’Europe à la zone torride de la mer Rouge, a créé un véritable danger pour les personnes dont le tempérament n’est pas doué d’une suffisante élasticité; pendant le court intervalle qui sépare de si brusques transitions, l’équilibre rompu des fonctions vitales n’a pas le temps de se rétablir, et les maladies inflammatoires subites, les congestions cérébrales, en sont les trop fréquentes conséquences.

La mousson de sud-ouest nous quitte près de l’équateur; la route devient alors plusrapide, et le 29août nous arrivons sur la rade de Saint-Denis, ou nous rencontrons le transport de l’Etat la Dives, mis sous mes ordres par le Ministre de la Marine pour toute la durée de la mission. Ce bâtiment nous attendait, déjà prêt à partir, ayant à bord le personnel d’ouvriers et de marins, le matériel et les vivres arrivés depuis plus d’un mois par navire de commerce. La Dives me paraît parfaitement disposée pour la mission qu’elle va remplir; son capitaine, M. le lieutenant de vaisseau Le Bourguignon-Duperré, et ses officiers m’offrent spontanément leur concours pour tous nos travaux.

Il allait être nécessaire cle transporter, le jour même, sur la Dives nos colis d’instruments, contenus dans la cale du Dupleix, qui repartait quelques heures après pour Maurice, terme de son voyage ; mais la mer était assez mauvaise, comme d’habitude, sur cette rade foraine de Saint-Denis. Le capitaine du paquebot ne me dissimulait pas qu’il craignait de faire des avaries dans le transbordement et de perdre même quelques colis, comme cela lui arrivait trop fréquemment pendant la mauvaise saison...




La Dives était incapable de lutter contre ces vents, et nous pouvions être obligés de faire un détour de 5oo à Goo lieues dans les vents alizés pour regagner une cinquantaine de lieues perdues dans cette zone des vents d’ouest; aussi, la brise m’ayant paru diminuer un peu vers midi et le ciel s’embellir, je fis allumer les 11 feux et faire immédiatement route pour le mouillage qui, situé dans l’est de l’île, près de la coupée du cratère, me semblait assez bien abrité contre ces vents de sud-ouest pour nous permettre de tenir sur nos ancres jusqu’au premier beau jour. Poussés par le vent et le courant, nous approchons rapidement de l’ile, que nous découvrons droit devant nous au milieu d’une éclaircie dans la brume à 5 heures du soir, nous doublons à une petite distance les falaises de la pointe nord et quelques moments après nous laissons tomber l’ancre au pied des hautes falaises qui forment les deux côtés delà coupée du cratère. 



Comme il était trop tard pour descendre à terre, notre première exploration fut forcément remise au lendemain matin. Rien ne saurait donner l’idée du sombre et sauvage aspect des lieux qui venaient de s’offrir subitement à nos regards quand nous contournâmes ce rocher abrupte, au pied duquel nous venions de nous arrêter et qui allait devenir notre séjour pendant trois ou quatre mois. Il faisait presque nuit, nous étions dominés à très petite distance par des falaises nues et à pic, de 200 à 3oo mètres de hauteur, dont les crêtes aiguës déchiraient les nuages bas et sombres, courant avec une extrême rapidité au-dessus de nos têtes ; le vent accompagné de grêle et de pluie tombait de temps à autre, par violentes rafales, dans le bassin du cratère ou il soulevait de nombreuses colonnes d’eau, véritables petits cyclones de 10 à 20 mètres de hauteur, parcourant ce bassin dans différentes directions; nous avions cru un instant être témoins d’une éruption d’eau et de vapeur au centre du volcan. 



La Dives inclinait sous ces cascades de vent, tombant tantôt d’un bord, tantôt de l’autre sous une inclinaison de 45 degrés, et fatiguait beaucoup son ancre, bien que la très-grande proximité de la côte rendît la mer assez belle; mais on voyait d’énormes vagues bondir et écumer à quelques encablures du navire, tant était restreint l’étroit espace abrité dans lequel nous avions trouvé ce précaire refuge; quelques rares oiseaux de mer, bien surpris de notre présence, vinrent planer à quelques mètres autour de nous, comme ils le font dans toutes les localités où ils ne sont pas habitués à la présence de l’homme, puis retournèrent à la côte en poussant leurs cris aigus: c’étaient les seuls êtres vivants qui animaient cette solitude. On distinguait vaguement à terre, sur le revers intérieur du cratère, quelques vestiges de cabanes, et de nombreux débris de naufrages d’un sinistre augure; puis, au milieu de l’étroite passe par laquelle on pénétrait dans le cratère, l’énorme carcasse de la frégate anglaise Mégéra, presque entièrement à sec, éventrée par le vent et les vagues, entourée de ses nombreux débris et de ses chaudières à fleur d’eau, sur lesquels la mer brisait comme sur un amas de rochers; couchée sur le flanc de tribord, elle offrait encore une masse de 7 à 8 mètres de hauteur et de 4o à 5o mètres de longueur; elle avait résisté depuis trois ans à tous les ras de marée et à toutes les tempêtes, mais elle devait disparaître dans celle qui allait nous assaillir deux jours après et rendre notre position si critique. Inquiet des secousses qu’éprouvait le navire, inquiet de l’apparence du temps et des grandes difficultés de débarquement que je prévoyais, j’attendis l’arrivée du jour avec une bien vive impatience pour reconnaître de plus près la localité et les obstacles que j’aurais à surmonter. 

Île Saint-Paul vue aérienne © JM Bergougniou

Premier débarquement. — Au point du jour, conduits par nos six pêcheurs malgaches, qui allaient reprendre immédiatement possession des ruines de leur cabane de l’année précédente, nous franchissions sans accident, entre deux grosses lames, la barre du cratère, en suivant le chenal le plus profond au milieu des débris de la Mégéra, et nous nous dirigions vers la pêcherie située à l’origine de la jetée nord, seul endroit de toute l’île où l’on pouvait débarquer sur un terrain présentant quelques mètres de surface horizontale.



  Nous nous trouvions subitement transportés dans un splendide bassin circulaire de 1200 mètres de diamètre et de 200 à 3oo mètres de hauteur verticale, aux. eaux calmes et profondes, qui formerait un des plus surs ports du monde si, sur une étendue de 80 à 100 mètres, la passe pouvait être creusée de 6 à 7 mètres, afin de donner accès , aux grands navires; dans l’état actuel, des bateaux de 2 à 3 mètres de tirant d’eau au plus peuvent y pénétrer en profitant de la pleine mer.

A lire sur envelopmer 

Tunisie le palais du Bardo mars 2015 Amiral Mouchez et observatoire de Montsouris Marine nationale Tunis 

https://envelopmer.blogspot.com/2011/12/amiral-mouchez-hydrographe-de-la-marine.html

02 octobre 2024

libération de Toulon débarquement de Provence Août 1944

Libération de Toulon débarquement de Provence



Les contre-offensives allemandes en particulier à Draguignan ne freinent pas l’offensive massive et rapide alliée. En contrepartie, dès le 18 août Hitler ordonne à la Wehrmacht de quitter le Sud-Ouest et de tenir la vallée du Rhône. Aix-en-Provence est libérée le 21 août, suivi de Salon-de-Provence, Arles et Avignon.

Quant aux ports stratégiques que sont Marseille et Toulon, les forces allemandes repliées sur ces deux villes reçoivent pour ordre de tenir jusqu’à la dernière cartouche.




À partir du 18 août, les bombardiers alliés attaquent à plusieurs reprises la presqu’île de Saint-Mandrier lieu de retranchement des Allemands. La rade et la Ville de Toulon connaissent alors une campagne intensive de bombardements de la part des alliés.

L’Armée B est scindée en deux afin de mener quasi-conjointement la libération de ces deux villes. Ce fait d’arme a été possible grâce à l’élan sans faille et aux initiatives stratégiques des 250 000 hommes des forces françaises de l’armée B.


Le 23 août, résistants et libérateurs alliés se rejoignent dans le centre-ville de Toulon, la ville sera libérée trois jours plus tard, après des combats intensifs menés en partie par la 1ere Division de Marche d’Infanterie, la 3e division d’Infanterie Algérienne, la 9e division d’Infanterie Coloniale, les commandos d’Afrique et le Bataillon de Choc et avec l’aide des FFI. Le Général De Lattre de Tassigny a alors pleinement conscience de l’avancée phénoménale de ses troupes. Il faudra toutefois attendre le 28 août et la capitulation du contre-amiral Ruhfus, réfugié dans les fortifications de Saint-Mandrier pour que la rade de Toulon soit pleinement libérée


Ce même jour à Marseille, le général français De Monsabert reçoit du général allemand Schaeffer, l’acte de capitulation. Elle est le fruit d’une lutte sans faille menée par les Goumiers marocains, les Tirailleurs algériens et les Chasseurs d’Afrique de L’armée B aidés dès le 21 août par les actes d’insurrections populaires encadrées par les FFI.

Le 28 août, de Lattre envoie un télégramme au général de Gaulle : “ [...] aujourd’hui J+13, dans le secteur de mon armée, il ne reste plus un Allemand autre que mort ou captif ”. La Provence est alors libérée majoritairement par l’Armée B et les résistants français.




On l'évoque peu, mais des femmes prirent part aux deux débarquements de juin et d'août 1944 sur les côtes normandes et provençales. Nombre d'entre elles faisaient partie du Corps féminin de transmission (CFT) de l'armée française durant la Seconde Guerre mondiale. On les surnommait les Merlinettes, en référence au nom du général Merlin, commandant les transmissions dans l'armée française en Afrique du Nord, qui eut l'idée de créer ce CFT à l'hiver 1942 dans la même région. Ces volontaires sont formées pour devenir opératrices radio, télétypistes ou encore standardistes, comme l'explique le montage d'archives ci-dessus.

01 octobre 2024

L'Astrolabe Crozet TAAF 10 mai 2024 Marine nationale

L'Astrolabe Crozet 


Dans le cadre de ses missions de souveraineté et de surveillance des pêches dans les eaux des TAAF, le patrouilleur polaire P 800 « Astrolabe », patrouille sous les latitudes australes.

Le 10 mai dernier, sortant de la brume, il nous a fait l’honneur d’un arrêt sur l’archipel de Crozet, bien que trop court en raison des conditions climatiques défavorables de la matinée.


Les TAAF ont lancé en 2023 une série de blocs destinée à faire découvrir les fonds marins à des profondeurs différentes. Dans la continuité du bloc émis en 2023, ce bloc concerne un fond observé à environ 200 mètre en terre Adélie. Les premiers organismes marins qui recolonisent les fonds marins vaseux labourés par les icebergs qui se détachent du continent antarctique sont souvent des ascidies pédonculées. Ces organismes filtreurs ont l’aspect de hautes flutes de cristal et forment des paysages sous-marins spectaculaires et exceptionnels sur le plan esthétique. Elles peuvent servir de perchoir à d’autres organismes plus petits. Une autre espèce abondante et fréquemment observée à cette profondeur est le poisson Trematomus eulepidotus.

29 septembre 2024

SNA TOURVILLE équipage rouge S637 Toulon Barracuda sous-marin nucléaire d'attaque septembre 2024

SNA TOURVILLE équipage rouge

11 jours pour venir de Toulon... rien à dire 



Un peu d'histoire.

Commencé le 28 juin 2011 à Cherbourg, va sortir du hall de construction le 20 juillet 2023.

 Son premier commandant est le capitaine de frégate Guillaume Egret

Il débute ses essais en mer le 12 juillet 2024. Quelques semaines plus tard, le 11 septembre, l’équipage Rouge du nouveau SNA est constitué lors d'une cérémonie au Fort Saint-Louis, à Toulon. Un peu plus de deux semaines après son départ, le Tourville regagne Cherbourg pour une intervention technique destinée à appliquer quelques correctifs.

L’équipage rouge du « Tourville » (le bleu prend traditionnellement le début de carrière d’un SNA) . | JEAN-MARC TANGUY

Sources
Naval Group  



Au fort Saint-Louis à Toulon, le capitaine de vaisseau Matthieu Delafoy, commandant l’escadrille des sous-marins nucléaires d’attaque (ESNA) a fait reconnaître le capitaine de frégate (CF) Laurent Falhun comme commandant de l’équipage rouge du sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) Tourville.

Le Tourville est le troisième SNA du programme Barracuda. L’équipage bleu, sous les ordres du CF Egret (reconnu commandant du Tourville, équipage bleu, le 4 décembre 2023), conduit actuellement la phase d’essais (à quai et en mer) de ce sous-marin construit à Cherbourg.

Le CF Falhun sera le premier commandant de l’équipage rouge du Tourville. Avec son équipage, il prendra en charge le sous-marin en fin d’année, à Toulon, après avoir réalisé leur entraînement qualifiant sur simulateurs, pour poursuivre la phase d’essais et préparer la réception du sous-marin par la Marine Nationale.
J'ai eu l'honneur de partager leur poste en 2010...

https://www.defense.gouv.fr/dga/actualites/demarrage-chaufferie-nucleaire-du-marin-nucleaire-dattaque-sna-tourville

https://www.petitesaffiches.fr/nominations,079/le-capitaine-de-fregate-laurent,31145.html

https://www.varmatin.com/defense/le-sous-marin-tourville-voit-enfin-rouge-943646

Longueur 99,5 mètres

Maître-bau 8,8 mètres

Tirant d'eau 7,3 mètres

Déplacement 4 650 t (surface)

5 300 t (plongée)

Propulsion 1 réacteur à eau pressurisée K15 de 150 MW

2 turbo-alternateurs

2 moteurs Diesel de secours SEMT Pielstick de 480 kW

1 pompe hélice (hydroréacteur)

Puissance 150 MW (réacteur) ; 10 MW (turbo-alternateurs)

Vitesse Supérieure à 23 nœuds (46 km/h) en plongée

14 nœuds (26 km/h) en surface

25 septembre 2024

Ramine à Kerguelen TAAF L'ASTROLABE 27 juin 2024

Ramine à Kerguelen TAAF L'ASTROLABE 27 juin 2024

Après son passage à Amsterdam et Saint-Paul, L'Astrolabe et Ramine se dirige vers Kerguelen et Port-aux-Français.
Je vous laisse découvrir le récit de Ramine...

A notre arrivé à Kerguelen L'Astrolabe et son équipage ont été mobilisés pour prendre en charge un marin pêcheur indonésien du navire-usine australien Cap-Arkona dont le pronostic vital était engagé. 



En effet l'Australie possède une Zone d’intérêt Économique exclusive autour des îles McDonald et Heard plus à l'Est mais aucune installation permanente ne s'y trouve pour aider le malheureux.


Ce marin travailleur du fond de cales du navire-usine avait été réanimé par le commandant en second du navire de pêche et il avait été acheminé jusqu’à Kerguelen sollicitant l'aide des autorités françaises.

Les installations médicales du Port-aux-Français l’avaient pris en charge en attendant que notre équipe médicale prenne la suite.

En fonction de la météo et du sens de la cavalcade des perturbations (Ouest-Est), l’option australienne a été envisagée durant plusieurs jours. Nous étions alors à 6 jours de mer de l’Australie mais La Réunion restait notre option favorite.


 C’est au bout de 4 jours de navigation dans une mer très dure que l’option Réunion s’est vraiment confirmée.





Après 2000 nautiques nous voilà revenus à notre point de départ pour déposer notre rescapé du Grand-Sud entre les mains d'une équipe du SAMU. Le marin a été opéré en urgence et sauvé in-extremis. Il ne lui reste plus qu’à faire de la rééducation chez lui en Indonésie et récupérer sa santé. Le transitaire désigné par l'armateur s'occupe désormais de son rapatriement.

Durant notre semaine de navigation j’ai été lui rendre visite à plusieurs reprises et j’ai même fait son portrait. Nous allons rester en contact et quant il rentrera chez lui je lui expédierai sa peinture et quelques photos de son aventure.


Voilà une mission très particulière qui dès le départ n'a ressemblé en rien à ce qui était prévue. Le volet Tromelin était inattendu et le volet humanitaire de Kerguelen démontre une nouvelle fois la solidarité des gens de mer.
Je suis fier d’avoir participé à ce sauvetage et resterai en contact avec mon nouvel ami Indonésien "K" qui a trouvé en nous une possibilité inespérée de continuer sa vie et de retrouver son épouse et sa petite fille.

Bravo Zulu à tous

Photos © Ramine


24 septembre 2024

Ramine à Amsterdam TAAF Patrouilleur L'Astrolabe 24 juin 2024

Ramine à Amsterdam TAAF Patrouilleur L'Astrolabe 24 juin 2024

TàD Martin de Viviés Amsterdam 24 juin 2024

J'ai rencontré Ramine (de Brest) il y a quelques années lors du festival Livre et Mer de Concarneau. J'avais aimé ses phares et ses marins, ses formes rondes et ses couleurs vives, son côté pied de nez à un certain classicisme des peintres de le Marine. Nous sommes restés amis. Ramine a dessiné une carte postale pour les Oubliés de Saint-Paul et il a "enfin" pu réaliser son rêve découvrir les TAAF, les Kerguelen et Saint-Paul à bord de L'Astrolabe


Cachets du bord et cachet de Ramine

  Par Ramine de Brest


Ce matin vers le 5h heure locale j'étais à la passerelle de l'Astrolabe pour voir notre arrivée sur l'île d'Amsterdam. L'île se voyait en contre jour d'une lune presque pleine et en dehors d'une lumière blanche distinctive du camp Martin-de-Viviès, deux feux rouges et deux feux verts clignotaient dans la pénombre pour indiquer les deux alignements de mouillage qui en général servent au navire ravitailleur des TAAF le Marion-Dufresne.



Dès le débriefing et les rituels de biosécurités nous étions 11 à nous être préparés à embraquer dans les multiples norias effectuées par l’hélicoptère actuellement présent sur cette base. Nous avons donc débarqué en un clin d’œil sur l'île ou nous avons été chaleureusement accueilli par les personnels des TAAF. En échange autant d'hivernants des TAAF sont allés passer la journée à bord de l'Astrolabe.



Après les mots de bienvenus et le café du matin nos guides nous ont accompagner à travers les sentiers escarpés de cet ancien volcan endormi, pour nous montrer la diversité de leurs activités et les enjeux de la présence humaine sur cette île éloignée de tout.




Je suis heureux d'avoir eu ce privilège et je remercie les TAAF et la Marine nationale. 



Comme pour mes autres missions je vais tacher de produire des peintures, textes et photographies expliquant toute la mission et les actions de collaborations entre les TAAF, l'IPEV et la Marine nationale

Ce projet de livres/expos est prévu pour fin 2025 et toutes les bonnes volontés seront les bienvenues. 



 Au programme, un livre de voyage, un livre pour enfant, et un récit historique illustré sur "Les oubliés de Saint-Paul". Comme pour mes autres expositions celle-ci sera itinérante pour parler de la France des mers Australes.


28 juin 2024

Sur la route entre l'île d'Amsterdam et l'île de Kerguelen il y a l'île Saint-Paul où les célèbres oubliés concarnois ont fait couler beaucoup d'encre dans les chroniques historiques. Il est strictement interdit de poser pied à terre car l'île est un sanctuaire protégé. A mon retour je devrais travailler sur un projet de livre illustré résumant toute cette histoire. La forme de l'île montre un cône volcanique effondré sur un côté offrant la caldeira aux Otaries à fourrure subaustrales un abri pour leurs colonies. Vous pouvez suivre la page de l'association En mémoire des Oubliés de l'île Saint-Paul ici-bas.

Sources :

Ramine de Brest

https://www.ramine.com

https://www.facebook.com/p/RamineArtiste-61554897291180/?paipv=0&eav=AfbycZfK1oNYk7tsuYASILXwQBzpCQ3HMY-LyanwEAHqOiVs8MXsFA-8WJWYcHDMEiw&_rdr

https://www.ramine.com/.../livre/phares-et-feux-de-bretagne/


21 septembre 2024

Fregate Guépratte mission Jeanne d'arc 2024 PHA Tonnerre FLF Guépratte Amérique du sud Pérou Colombie Chili USA Valparaiso Pompe france

Fregate Guepratte mission Jeanne d'arc 2024


Parti le 19 février 2024 pour cinq mois de déploiement autour des Amériques,
le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et la frégate type La Fayette (FLF) Guépratte composant le groupe Jeanne d'Arc 24 sont rentrés à Toulon le 16 juillet.



La mission Jeanne d’Arc 2024 a été un succès dans ses trois volets. Elle a d’abord rempli ses objectifs de formation des 160 officiers-élèves embarqués au sein de l’Ecole d’application des officiers de Marine (EAOM). Ce déploiement opérationnel de longue durée en conditions réelles permet de les préparer à leur futur rôle d’officier de Marine.

Avec sept pays visités, elle a renforcé la coopération et l’interopérabilité de la Marine Nationale avec les marines partenaires de la région grâce à une série d’exercices conjoints. Trois exercices amphibies majeurs ont été conduits avec le Brésil, le Chili et les Etats-Unis, comportant tous, un volet naval, aéronaval et terrestre. 



Ces exercices ont sollicité les détachements extérieurs embarqués sur le PHA Tonnerre tels que le Groupement Tactique Embarqué (GTE) constitué de 150 soldats de l’armée de Terre et les différents hélicoptères présents à bord.

Cette mission a été l’occasion pour le groupe naval de mener des activités opérationnelles, allant de la lutte contre le narcotrafic au large de l’Afrique de l’Ouest à l’aide au départ et l’assistance à la population à Haïti. Plus largement, les bâtiments français ont conduit, tout au long de leur déploiement, des missions de surveillance maritime et de police des pêches dans les eaux territoriales françaises et internationales.


Après 148 jours de déploiement, les deux bâtiments sont de retour au port base. Les 650 marins du groupe Jeanne d’Arc ont parcouru près de 28 000 nautiques, ponctués de rencontres et d’interactions avec les marines brésilienne, argentine, chilienne, péruvienne, équatorienne, colombienne et américaine.  

La mission Jeanne d’Arc a fait escale le 13 mai au Molo de Abrigo de Valparaíso. Le porte-hélicoptères TONNERRE est arrivé avec un don d’uniformes de dernière génération du Bataillon de Marins-Pompiers de Marseille pour la cinquième compagnie de pompiers « Pompe France » de Valparaíso, qui a accueilli les deux navires avec les honneurs.

 

Juin 1856, la colonie française de Valparaiso, port au commerce florissant en ce milieu du XIXème siècle, décide pour se protéger des flammes de constituer une compagnie de pompiers. En quelques années, cette ville, escale incontournable sur la route maritime Atlantique-Pacifique voit naitre les « pompes coloniales » Allemandes, Anglaises, Françaises, Italiennes et Espagnoles.

167 ans plus tard, les sapeurs-pompiers, tous volontaires, de la « pompe France » de Valparaiso sont toujours là… Des liens précieux tissés avec le bataillon des Marins-pompiers de Marseille et quelques SDIS de France font qu’aujourd’hui « ils décalent » avec du matériel souvent français et des tenues similaires aux nôtres.

Les ordres se donnent en Français et sur les camions comme à la caserne flottent nos Couleurs, Bleue, Blanche et Rouge.

Pendant le 1er conflit mondial 16 pompiers Chiliens issus des « pompes France » de Santiago et Valparaiso, vinrent tomber au Champs d’Honneur.





Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...