06 novembre 2021

Amiral Pothuau De la Martinique au Ministère de la Marine

Amiral Pothuau 

L'article de notre Président sur la tourelle arrière du Pothuau m'a donné envie d'en savoir plus sur ce marin deux fois ministres de la Marine et Ambassadeur de France en Grande-Bretagne

Louis Pothuau, né le 28-10-1815 à Paris où il est mort le 7-10-1882, est un officier de marine et homme politique français du 19e siècle. Vice-amiral, Député de Paris puis sénateur inamovible, il est par deux fois nommé Ministre de la Marine et des Colonies, avant de terminer sa carrière comme ambassadeur de France auprès du Royaume-Uni.

Le grand-père maternel de l'amiral, M. Le Camus, fut notaire royal, puis membre de la Cour souveraine à Fort-Royal, aujourd'hui Fort-de-France. Cette ville, d'une importance à peu près égale à celle de Saint-Pierre, est le chef-lieu de la Martinique ; son histoire est glorieuse ; elle prit rapidement un très grand développement agricole et commercial.


Quant aux femmes créoles, elles étaient telles qu'on les a souvent dépeintes, belles, charmantes, le teint mat, de longs cheveux noirs, des yeux brillants, des mains d'une délicatesse rare et des pieds d'enfant dont elles ne se-servaient presque jamais pour marcher, malgré la recommandation de La Bruyère aux dames de son temps. On les promenait en palanquin ; elles ne s'exposaient jamais à l'ardeur du soleil; molles, paresseuses, ayant à leur service des troupes d'esclaves qui prévenaient leurs moindres désirs, elles prenaient grand soin de leur beauté et se préoccupaient beaucoup de plaire...


A la Martinique, comme ailleurs, les fortunes qui ne reposaient que sur l'esclavage s'évanouirent aussitôt. Une guerre civile survint qui permit aux Anglais, en 1794, de s'emparer de l'île une fois encore, occupation qui dura huit années, et les colons revinrent presque tous en France.

Le père de l'amiral Pothuau, qui avait hérité de biens considérables disparus en partie dans la tourmente, resta cependant quelque temps la Martinique qu'il ne quitta que vers 1810, pour s'établir momentanément à Paris. De là, il se rendit en Westphalie, et, après la chute du gouvernement impérial, revint de nouveau dans la capitale de la France.

C'est là que naquit, rue Duphot, n° 20, le 30 octobre 1815, l'amiral Pothuau (Louis-PierreAlexis).

Ses parents ayant conservé quelques propriétés à la Martinique, y retournèrent quatre ans plus tard emmenant leur fils avec eux.

Celui-ci y resta trois années, puis revint en France confié aux soins d'une de ses tantes, la comtesse Morio. De graves intérêts exigeaient que le reste de la famille demeurât aux Antilles.

La comtesse Morio, devenue plus tard madame l'amirale Duperré, se montra pour son neveu une seconde mère.


La comtesse Morio épouse Duperré et ses deux filles
par Théodore Chassériau
Le 21 décembre 1822, église de la Madeleine  le baron Duperré épousa Claire Adélaïde Le Camus (27 mars 1789  - Fort-Royal, Martinique † 19 janvier 1874 - Paris), sœur de Pierre-Alexandre Le Camus (1774-1824), comte de Fürtenstein, ministre et favori de Jérôme Bonaparte, et veuve de Joseph Antoine Morio de Marienborn (1771-1811), général de division au service du roi de Westphalie.


Le dévouement de cette femme remarquable à tous égards ne se lassa jamais ; elle veilla sur celui qui lui était confié avec une sollicitude de tous les instants, avec une tendresse dont elle devait être récompensée.

A seize ans, en 1831, le jeune Pothuau, après avoir passé son examen au port de Brest fut admis à l'École navale.

- Être marin, cela fut pour lui une irrésistible vocation qui s'était manifestée dès sa plus tendre enfance. Il avait commencé par faire une fois le voyage de France à la Martinique, et vice versa, sur un bâtiment de commerce appartenant au port de Nantes et commandé par le capitaine Gautreau, réputé un des meilleurs officiers de la marine marchande. Les traversées ne furent point exemptes de mauvais temps. Le bâtiment eut à essuyer de fortes bourrasques : une trombe passa près du bord et faillit l'engloutir.

Au moment de l'admission à l'École navale, le jeune homme, quoique jouissant d'une bonne santé, avait une apparence si délicate, que le médecin du bord qui l'examina ne put s'empêcher de témoigner des craintes, d'insister sur les terribles fatigues du métier, redoutant qu'elles ne fussent au -dessus des forces de l'aspirant.

Alfred Pothuau riposta vigoureusement au médecin. — Il se sentait de taille à courir les mers ; il avait déjà navigué, sans être malade; il se portait mieux sur l'eau que sur terre ; il ne comprenait pas qu'on mît en doute sa vigueur.

Amable Troude père

Au reste, il aimait mieux mourir que renoncer à la marine.
Sorti au bout d'un an de l'École navale, il commença ses voyages par une croisière des plus pénibles dans la mer du Nord et dans la Manche, à bord des frégates la Médée et la Junon, sous les ordres du capitaine Troude.


A Brest, l'aspirant prit passage sur l'Endymion, capitaine Lavaud, qui se rendait aux colonies pour faire partie de la station des Antilles.

Il était destiné à embarquer sur la frégate l'Atalante à bord de laquelle flottait le pavillon du contre-amiral de Mackau, et rejoignit ce bâtiment en rade de Saint-Pierre à la Martinique.

La campagne de l'Atalante dura dix-sept mois pendant lesquels ce navire visita la plupart des Antilles, Carthagène de la côte ferme et en dernier lieu Terre-Neuve. Cette campagne procura au jeune aspirant l'occasion de revoir son vieux père et une partie de sa famille.

La campagne de la Bonite, qui visita les principaux points du globe, fut une campagne scientifique. Il y avait à bord un certain nombre de savants et des officiers distingués qui travaillaient avec ardeur. Chacun était animé du désir de remplir dignement le travail qui lui était confié ; on se levait tôt, car on avait à cœur de prouver qu'on savait accomplir sa tâche.



Les résultats de ces travaux d'exploration furent excellents, et le jeune aspirant Pothuau, qui y prit part avec son ardeur habituelle, se distingua de telle sorte, que pendant la campagne il conquit, au choix, le grade d'enseigne de vaisseau.

L'expédition se termina à la fin de l'année 1837, et la corvette, de retour à Brest, fut désarmée.
e

Aussitôt, jaloux de justifier la distinction dont il venait d'être l'objet, l'enseigne demanda à embarquer de nouveau. Certes, il avait droit à un congé; sans contredit ses états de service déjà remarquables et ses traversées longues et ininterrompues depuis sa sortie du Borda lui permettaient de solliciter un repos bien mérité.

Mais il tenait à se distinguer plus encore, et, sur sa demande, il fut admis, sous le commandement du capitaine Lapierre, à bord de la corvette la Sabine, destinée à servir d'école de canonnage.
A suivre...

Sources :

BNF Gallica 
Voyage autour du Monde sur la corvette La Bonite

L'amiral Pothuau / par Alfred Barbou 1882

 Barbou, Alfred (1846-1907)

Éditeur : Jouvet et Cie (Paris)


05 novembre 2021

Humour dans le carré par DONEC les blessures ne se referment pas Algérie

Humour dans le carré par DONEC 

‌‌Bonjour la compagnie,

Parmi les épreuves que notre pays a traversées, il en est une dont nous ne nous sommes par remis : la guerre d’Algérie. Commencée sur le mode maintien de l’ordre, elle s’est terminée par une incompréhension totale, des drames et des légendes noires qui ont la vie dure.

Ces épreuves d’il y a 65 ans aucun des protagonistes ne les a surmontées et les blessures restent vives.

Je viens de lire un ouvrage de Georges-Marc Benamou qui tente de mettre un peu d’ordre dans cet imbroglio de haines et de mensonges car il y en a de très nombreux..
En 4ème de couverture il nous met en haleine et nous plonge dans le bain.


« Au terme d’une longue enquête, au cours de laquelle il a rencontré des témoins nombreux et de tous bords, il dénonce les silences, les mensonges et les crimes d’Etat qui entourent encore ce conflit. Mensonge des Socialistes qui débutèrent la guerre et couvrirent la torture pratiquée par l’armée française.

Mensonge de la droite qui n’hésita pas à trahir les Français d’Algérie et l’armée pour prendre le pouvoir.

Mensonge des dirigeants  pieds-noirs qui créèrent leur propre malheur en bloquant toute réforme durant un siècle.

Mensonges du FLN qui spolia le peuple algérien  de son indépendance. »        .

Voilà, le décor est planté il ne reste plus qu’à faire entrer les acteurs et suivre le drame qui sera consommé avec l’attitude méprisante vis-à-vis des pieds noirs du général De Gaulle. Il n’a pas oublié leur préférence  pour le général Giraud en 1943. Ne parlons même pas des harkis qu’il a rayés du monde des vivants avec la complicité de ministres courtisans.

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Donec

Sur la peau de bouc : « Ivresse complète rue Saint-Yves  et s’être  mis à genoux sur le passage d’un enterrement »


Les mots du général : 

Le vieux Konrad Adenauer s’est retiré tôt dans ses appartements. Enfoncé dans un canapé, le général et Couve de Murville commentent la visite du chancelier.
  • Au fond dit Couve, Adenauer a peu de cartes dans son jeu. Certes il est à la tête d’un grand et prospère pays… Mais l’Allemagne n’a plus d’unité. Elle n’a même plus de frontières. Et puis Berlin…Elle n’a plus de capitale. Alors que lui reste t-il ?
  • Paris ! dit le général
Notre ami Bernard Sidler, grand reporter au Figaro Magazine nous fait parvenir l’intervention à l’Elysée de son amie Dalila Kerchouche fille des ces harkis qui se sont battu pour la France depuis plusieurs générations : de Sébastopol au Tonkin jusqu'à l'Algérie.
 

03 novembre 2021

les bataillons scolaires Jules Ferry 1882

les bataillons scolaires


La défaite de 1871 reste très présente dans les esprits, les lois Jules Ferry sur l'école primaire sont votées en 1881-1882 sous la République, elles rendent l'école gratuite. Dans les programmes, un esprit de revanche est entretenu par des leçons de morale et un patriotisme exacerbé








Le bataillon scolaire est une institution organisée dans le cadre de l'école publique à partir de 1882. Elle a pour but d'initier les élèves dès le jeune âge à la pratique militaire.

L'expérience ne dure que dix ans et prend fin en 1892.




AU SUJET DE L'ORGANISATION DES BATAILLONS SCOLAÎRES.


Le Président de la République française,

Sur les rapports des ministres de la guerre, de l'instruction publique et des beaux-arts, et de l'intérieur ;

Vu l'article de la loi du 28 mars 1882, qui met la gymnastique et les exercices miliiaires au nombre des matières d'enseignement des écoles primaires publiques de garçons ;


Vu la loi du 27 janvier 1880 qui rend l'enseignement de la gymnastique obligatoire dans tous les établissements d'instruction publique de garçons ;

Vu le décret du 29 juillet 1881 et l'arrêté du 3 août fixant le programme de cet enseignement dans les écoles normales d'instituteurs ;


Vu l'article 6 de la loi du 27 juillet 1872 sur le recrutement de l'armée ;

Vu les articles 8 et 10 de la loi du 24 juillet 1873 relative à l'organisation générale de l'armée ;



Vu l'article 54 de la loi du 13 mars 187S relative a la constitution des cadres et des effectifs de l'armée active ei de l'armée territoriale;

Vu le décret du 2 avril 1875 relatif à l'organisation militaire des douaniers ;

Vu le décret du 2 avril 1875 relatif à l'organisation militaire du corps forestier:

Vu le décret du 29 décembre 1875 sur l'organisation des corps de sapeurs-pompiers;


Vu les procès-verbaux de la commission mixte formée de délégués des trois ministères de la guerre, de l'intérieur et de l'instruction publique, chargée de préparer un règlement relatif à l'instruction militaire dans les établissements d'instruction ;



Décrète :

Art. 1er.— Tout établissement public d'instruction primaire ou secondaire ou toute réunion d'écoles publiques comptant de deux cents à six cents élèves âgés de douze ans et au-dessus pourra, sous le nom de bataillon scolaire, rassembler ses élèves pour les exercices gymnastiques et militaires pendant toute la durée de Leur séjour dans tous les établissements d'instruction.


Art. 2. — Aucun bataillon scolaire ne sera constitué sans un arrêté d'autorisation rendu par le préfet. Cette autorisation ne pourra être accordée qu'après que le groupe d'enfants destiné à former le bataillon scolaire été reconnu capable d'exécuter l'école de compagnie. 

a. ll sera procédé à cette constatation par les soins d'une commission de trois membres, savoir: deux officiers désignés par l'autorité scolaire et l'inspecteur d'académie ou son délégué.


Art. 3.~ Tout bataillon scolaire, après sa constitution, devra être inspecté au moins une fois par an par la commission désignée à l'article 2.

Art. 4. — Tout bataillon scolaire recevra du ministre de l'instruction publique un drapeau spécial qui sera déposé, chaque année, dans celle des écoles dont les enfants auront obtenu,au cours de l'année, les meilleures notes d'inspection militaire.

Art. 5. — Chaque bataillon scolaire se composera de quatre compagnies dont chacune comprendra au moins cinquante enfants.


Art. 6. — Ne pourront faire partie du bataillon les élèves que le médecin attaché à l'établissement aura déclarés hors d'état de participer aux exercices gymnastiques et militaires du bataillon.

Art. 7. — Tout bataillon scolaire est placé sous les ordres d'un instructeur en chef et d'instructeurs-adjoints désignés par l'autorité militaire.

La répartition des Sèves dans les diverses compagnies est faite sur la proposition des chefs d'établissement par l'instructeur en chef.


Art. 8. — Un maître au moins de chaque établissement scolaire dont les élèves font partie du bataillon devra assister aux réunions du bataillon» Ces réunions auront toujours lieu, sauf autorisation spéciale de l'inspecteur d'académie, en dehors des heures de classe réglementaires.

Art. 9. — Le bataillon scolaire ne pourra être armé que de fusils conformes à un modèle adopté par le ministre de la guerre et poinçonné par l'autorité militaire. Ces fusils dont la fabrication sera abandonnée à l'industrie privée, devront présenter les trois conditions suivantes : n'être pas trop lourds pour l'âge des enfants; comporter tout lé mécanisme du fusil de guerre actuel; n'être pas susceptibles de faire feu, même à courte portée.




Ces fusils seront déposés à l'école.

Art. 10. — Pour les exercices du tir à la cible, les élèves des bataillons scolaires âgés de quatorze ans au moins et que l'instructeur en chef aura désignés comme aptes à y prendre part, seront conduits au stand ou champ de tir et y seront exercés au fusL scolaire spécial,dans les conditions qui seront réglées par un arrêté des ministres de la guerre et de l'instruction publique.

Art. 11. — Aucun uniforme ne sera obligatoire. Les uniformes qui pourraient être adoptés par les bataillons scolaires devront être autorisés par le ministre de l'instruction publique.

Les caisses des écoles pourront seules être autorisées par le préfet à fournir aux élèves, dans des conditions à déterminer par des règlements locaux, tout ou partie dos objets d'habillement où. d'équipement jugés nécessaires.

Art. 12. — Les établissements libres d'instruction primaire et secondaire qui déclareront se soumettre à toutes les prescriptions du présent décret sont autorisés, soit à incorporer leurs élèves dans le bataillon scolaire du canton, soit, si leur effectif est suffisant, à former des bataillons scolaires distincts qui seront à tous égards assimilés à ceux des écoles publiques.


Art. 13. — Les ministres de la guerre, de l'instruction publique et de l'intérieur, sont chargés, chacun ea ee qui le concerne, de l'exécution du présent décret.

Fait à Paris, le 6 juillet 1882.

JULES GRÉVY. Par 1s Président de la République :

Le ministre de la guerre,

BILLOT.

Le ministre de l'instruction publique,

JULES FERRY. Le ministre de l'intérieur, RENÉ GOBLET.

Les ministres de la guerre, de l'instruction publique et de l'inërieur,

Vu le décret en date du 6 juillet 1882,

Arrêtent :

DISPOSITIONS GÉNÉRALES.



Art. 1er. •— Les fusils scolaires, destinés aux exercices de tir et mis en service en raison de trois par école, seront, ainsi que les munitions, déposés soit dans les casernes de gendarmerie, soit dans les magasins des corps de troupes, suivant les ordres de l'autorité militaire.




Art. 2. —Ces armes ne seront délivrées que les jours d'exercices de tir réduit, et, exceptionnellement, les jours des exercices préparatoires ayant pour but de démontrer le maniement du fusil devant la cible, le pointage et les positions du tireur.



Art. 3. — Les fusils et les munitions nécessaires pour le tir de îa journée seront remis à l'instructeur militaire sur sa demande écrite et motivée.

Art. 4. — L'instructeur militaire prendra de concert avec les chefs des établissements scolaires les dispositions nécessaires pour faire transporter, dans de bonnes conditions, les armes et les cartouches sur le terrain de tir, et pour les faire rapporter à la caserne, et s'il y a lieu, pour faire transporter les cartouches du centre de fabrication à la caserne de gendarmerie.

Sources

BNF Gallica

Bulletin officiel du Ministère de l'intérieur  1er janvier 1882


02 novembre 2021

St Paul et Amsterdam 2 décembre 1960 SAPMER Marius Moutet

St Paul et Amsterdam 2 décembre 1960

Une enveloppe à entête du Ministère de la France d'outremer portant le TàD d'Amsterdam en date du 2 DEC 1960. Elle porte les timbres Manchots Gorfous (2-3), îles saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam (4), Albatros fuligineux (12), Skuas (13), Chionis (13A) et Léopard de mer (13B) émis en 1959 - 1960.


dAu lendemain de la Libération, le Gouvernement provisoire de la République française souhaite changer de dénomination pour éviter la notion de suprématie de la métropole qu'implique le terme de « colonie » : le décret du 26 janvier 1946 substitue un « ministère de la France d'Outre-mer » au « ministère des Colonies ».



Marius Moutet est le premier des ministres de la France d'Outre-mer. La Martinique, la Guadeloupe, la Guyane et La Réunion, qui sont départementalisées en 1946, relevèrent alors du ministère de l'Intérieur. 

La décolonisation restreint alors de plus en plus le pouvoir du ministère car les relations avec les pays nouvellement indépendants sont confiées au ministère de la Coopération. En 1959, le ministère prend la dénomination de « ministère du Sahara et des Départements et Territoires d'Outre-mer ». Il réintègre alors l'administration des DOM et prend en charge les départements d'Algérie.

L'île d'Amsterdam connait le passage deux bateaux en 1960 : 

le Galliéni du 30 novembre au 7 décembre 1960 et 

le SAPMER le 2 décembre. 

On peut supposer que le TàD correspond au passage du SAPMER

Le quantième de la date se trouve sous le T de St Paul et Amsterdam et non entre le E et le T (Dupraz 1982)


01 novembre 2021

L'AUSTRAL Martin de Viviès Amsterdam 11 avril 2021 TAAF SAPMER

L'AUSTRAL Martin de Viviès Amsterdam 

11 avril 2021

1er novembre - Ayons une pensée pour tous ceux qui reposent dans les terres australes -connus et inconnus- et particulièrement pour les 5 oubliés de l'île Saint-Paul et la petite Paule.

photo JM Bergougniou

Après le dramatique fiasco de La Langouste Française à la fin des années 1920, la pêcherie de Saint-Paul et Amsterdam reprend en 1948 et les techniques et pratiques de pêche ont peu changé depuis. 


Construit pour l'
armement Pleven en 1966 aux Ateliers et Chantiers de Bretagne à Nantes, le Pierre Pleven est un chalutier mixte saleur-congélateur sister-ship du Colonel Pleven II. Il est toutefois doté d'un moteur plus puissant de 2525 CV.


Avec deux campagnes de pêche par an, de février à juillet pour la première, de fin août à décembre pour la seconde, ce chalutier polyvalent parcourt les bancs de Terre-Neuve pour pêcher la morue.


Pour palier à la baisse des quotas de pêche à la morue, le Pierre Pleven et le Colonel Pleven II  sont transformés en 1977 pour pêcher la langouste au large des côtes africaines. C'est un échec, les deux bateaux sont désarmés et mis en vente en 1978. le Pierre Pleven est vendu en mai 1980 à l'armement SAPMER de la Réunion où il devient l'Austral.


Serge Marko pour les recettes de cuisine
Basé à la Réunion, l'Austral est exploité pour la pêche à la langouste près des ilôts de Saint-Paul et Amsterdam pendant l'été austral. Cette pêche est pratiquée à l'aide de casiers posés grâce à de petites embarcations qui sont remises en pontée chaque soir. En hiver, l'Austral pêche au chalut dans les parages des iles Kerguelen et Crozet.

En 1993, La SAPMER acquiert un nouveau navire construit à Gdynia en Pologne qui prendra aussi comme nom Austral. L'Austral (ex Pierre Pleven) est alors remis en vente et acheté par un armement portugais.


Celle-ci est opérée au départ de La Réunion par un seul navire, l’Austral, constitué d’un équipage d’environ 50 marins. L’Austral est un chalutier usine de 77m construit en 1993, transformé pour la pêcherie de Saint-Paul et Amsterdam afin de lui permettre de déployer de petites embarcations de pêche de deux types, les canots et les caseyeurs.


Carte de l'île d'Amsterdam
photo JM Bergougniou

La pêche aux poissons et langouste de Saint-Paul et Amsterdam se pratique majoritairement au sein de la mer territoriale (à moins de 12 milles nautiques des côtes), au cœur de la réserve naturelle nationale des Terres australes françaises. En effet, compte tenu de la nature volcanique de ces îles et de l’étroitesse du plateau péri-insulaire peu profond, les ressources exploitables se concentrent sur les pentes à proximité des côtes. Seule une petite proportion de l’effort de pêche aux poissons et langouste se situe au-delà des limites de la mer territoriale, sur certains hauts fonds tel que le banc « Farce », situé à 16 milles nautiques de Saint-Paul.




L'austral à Port-des-Galets
photo JM Bergougniou

Deux types de pêche à la langouste peuvent être distingués :

la pêche côtière, qui se déroule à moins de 70m de profondeur, est effectuée à l’intérieur de la bande délimitée par la bordure externe des champs d’algues géantes (Macrocystis pyrifera), sur fonds rocheux, par 4 canots en pêche simultanément. Les canots utilisent des casiers en lattes de bois, appâtés de têtes de poissons et/ou de poissons importés, qui sont posés au fond entre 2 et 4 heures ;
la pêche profonde, réalisée entre 70m et 400m de profondeur, est pratiquée par 2 caseyeurs qui utilisent des casiers en plastique avec structure métallique, disposés en filière d’une vingtaine de casiers pendant environ 24h.


La pêche à la langouste est ouverte du 1er décembre au 30 avril de l’année suivante, pendant l’été austral, généralement en deux marées par saison de pêche (environ 5 mois de mer par an).

L'Austral devant Amsterdam
photo JM Bergougniou

La pêche aux poissons, quant à elle, est réalisée simultanément par tous les navires : canots, caseyeurs, et depuis le bord de l’Austral. Trois techniques différentes sont utilisées :
les lignes à main, qui sont des lignes plombées comportant 2 ou 3 hameçons appâtés. Elles sont tenues à la main et utilisées à faible profondeur, pour cibler le saint-paul et le cabot ;
la palangre verticale, qui est une ligne plombée dotée de nombreux hameçons sur sa partie proche du fond et signalisée en surface par une bouée. La palangre verticale est utilisée à plus grande profondeur et cible le saint-paul, le cabot et le rouffe ;
le carrelet, qui est un filet de surface ciblant les bancs de bleus et qui est déployé uniquement

Bloc réalisé par Marie Détrée Hourrière
Meilleures conditions de travail

La saison de la pêche à la langouste débute au mois de décembre dans les terres australes et antarctiques françaises. La navire l’austral, transformé en usine par deux sociétés Réunionnaises pour l’occasion s’apprête à prendre le large avec à son bord 50 marins. Cette transformation a pour objectif d’offrir plus d’espace aux marins et d’améliorer leurs conditions de travail. Une fois les langoustes pêchées et triées, elles sont empaquetées dans des sachets individuels. « Un tapis va venir amener les langoustes directement à la pesée individuelle, elles seront ensuite réparties dans différents boxes. » explique Georges-Henri Fauconnier, chef de fabrication sur le navire l’Austral.

Les canots de l'Austral photo JM Bergougniou


Tout comme les autres pêcheries des TAAF, la pêche aux poissons et à la langouste à Saint-Paul-et-Amsterdam est encadrée par des prescriptions techniques, prises par arrêté du préfet des Terres australes et antarctiques françaises. Cette réglementation pouvant évoluer chaque année, définit les périodes d’ouverture de la pêche au poisson et à la langouste, précise les caractéristiques des engins de pêche et des techniques autorisés pour chaque espèce ciblée, définit la taille des langoustes et des poissons pouvant être pêchés, règlemente les conditions d’exercice de la pêche en cas de déprédation par les orques, détaille les mesures de protection environnementale à mettre en place ou à respecter par le navire, encadre la débarque ainsi que le contrôle des produits pêchés et encadre également la gestion des déchets non organiques et organiques, des eaux usées et des casiers abandonnés.


L'Austral sous Amsterdam photo JM Bergougniou

La pêche amateur - rascasse de l'ile St-Paul
photo JM Bergougniou

Parallèlement à la pêche professionnelle, la pêche loisir est également autorisée depuis la base Martin de Viviès à Amsterdam, le Marion Dufresne et les navires de patrouille présents dans la zone. 

La pêche amateur Thazard Acanthocybium solandri
 photo JM Bergougniou


Cette pêche loisir est également encadrée par l’arrêté N°2014-109 du 15 octobre 2014, lui-même issu de celui encadrant la pêche professionnelle. Les pêcheurs de loisir doivent participer au suivi scientifique rigoureux des populations, en déclarant les captures réalisées et les observations d’individus recapturés dans le cadre des programmes de marquage.

Austral ancien 

«AUSTRAL» Ex «ABARISE», vapeur charbonnier de 1 830 tonneaux, construit en 1904 dans les chantiers de Sunderland (G.B.).

Acheté et rebaptisé «AUSTRAL» par les frères BOSSIERE du Havre en juillet 1928 pour leur société «Pêches Australes» qui exploite l’huile de phoque à Kerguelen, mais également pour la desserte de l’usine langoustière de Saint-Paul, il est transformé en navire-usine à Rotterdam. 

Il effectue les trois dernières campagnes phoquières sur Kerguelen entre septembre 1928 et juin 1931, avant l’abandon définitif des activités de chasse et de pêche à Kerguelen et Saint-Paul. II est armé par 56 hommes d’équipage commandés par le capitaine Marcel PHERIVONG et le Malouin Emile BOURGE pour la dernière campagne.

L'indicatif radio du navire "Austral" était  FBPC

5300 tonnes 108 m 12 nds - 60 hommes d’équipage

1928 Commandant Marcel Phérivong

PHERIVONG Marcel, Clair - Enseigne de vaisseau de 1ère classe de réserve -   ; Date : 08/1918.

Commandant une patrouille et surpris par une patrouille ennemie supérieure en nombre, a réussi à l'anéantir toute entière, sans aucune perte de notre côté, grâce à son habileté, son sang-froid et sa bravoure.

 

Vers les Kerguelen

 

Départ 4 septembre 1928

Escales Canaries Cape Town

Arrivée à Saint-Paul le 24 octobre 1928

Arrivée à Saint-Paul le 1er mars venant de Kerguelen

Départ de Saint-Paul le 2 mars 1929 vers Durban

Arrivée à Brest le 27 avril 1929


L'Austral, Port-Couvreux - Le 25 février 1930,

Port-Couvreux photo JM Bergougniou

 l'Austral quitte les Kerguelen, avec à son bord plusieurs bergers de Port Couvreux, Pierre Petit et son épouse, Léon Le Bail et Jean Berlier. Restent à la station Léon Ménager et son épouse, Joseph Lemartret et Amboise Clausier, où le climat et le manque de moyens logistiques continuent de décimer le cheptel.

L'Austral - Le navire, commandé par Emile Bourge, arrive aux Kerguelen pour sa troisième campagne le 05 décembre 1930. Il mouille à Port Couvreux.

Port Couvreux - L'Austral découvre que Joseph Lemartret et Amboise Clausier sont décédés du scorbut. Seuls Léon Ménager et son épouse ont survécu.

Témoignage d'Emile Bourge en 1952 repris dans le courrier du cap , organe de l'association des cap-horniers de Saint-Malo Avril 1979


ouvriers malgaches ébouillantant les langoustes

-Mes armateurs me demandent alors de prendre le commandement du navire usine "Austral" chasse aux éléphants de mer dans les îles kerguelen. Je pars le 2-11-1930 avec 82 homme d'équipage, nous tuons 9864 bêtes pour fabriquer 1000 tonnes d'huile. Mais je dois arrêter ma chasse pour aller au secours des pêcheurs de langoustes de l'île St Paul qu'une épidémie de béri-béri décime. Treize sont morts quand j'arrive et 18 meurent pendant la traversée de St Paul à Tamatave malgré les soins du docteur du bord et la provision de viande fraîche que je leur procure en tuant 16 boeufs au Lebel sur l'île d'Amsterdam -J'arrive au Havre en juillet 1931 et je mets sac à terre.

A Bourge avril 1952.

LOUIS BERGEN LE PLAY complète dans le même journal les informations sur Emile Bourge

" Je savais aussi dans quelle profonde estime l'armateur René E. Bossière du Havre, résident de France pour les îles Kerguelen Saint-Paul et Nouvelle-Amsterdam, lequel lui avait confié le commandement de son meilleur bâtiment, ce phoquier, navire-usine, spécialement aménagé pour la chasse aux éléphants de mer.

On sait que l"'Austral" partit le 2 novembre 1930 avec 82 hommes d'équipage. A peine les réservoirs commençaient-ils à s'emplir d'huile, que le capitaine recevait mission de se porter d'urgence au secours des pêcheurs de langoustes (presque tous Bretons) basés sur l'île Saint-Paul. Malgré la promptitude son appareillage, il arrivera trop tard à Port aux Français (*) où 13 hommes avaient déjà péri. Dix huit succombèrent encore durant la traversée pourtant rapidement menée jusqu'à Tamatave. Ces évènement qui marquèrent la ruine de l'armateur René E. Bossière , marqueront la fin de la carrière du commandant Emile Bourge qui se fixe à Saint-Malo où il devient capitaine d'armement à la société des pêcheries du Labrador;

(*) Je pense qu'il y a ici une erreur , il faut comprendre certainement Saint-Paul

LOUIS BERGEN LE PLAY

LE COURRIER DU CAP avril 1979

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...