26 janvier 2013

la lettre d'information de la Marine Sirpa Marine

La lettre d'information de la Marine  semaine du 17 au 24 janvier 2013 



Semaine du 17 au 24 janvier 2012




Opération Atalante (lutte contre la piraterie)
 Un français commandant en second de la force navale européenne (EUNAVFOR)
Le 16 janvier, le contre-amiral Eric Dupont a succédé au contre-amiral italien Gualtiero Mattesi en tant que commandant en second (Deputy Operation Commander) de la force navale européenne EUNAVFOR au Royaume-Uni.

 Appareillage du BPC Dixmude
Lundi 21 janvier, le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude a appareillé de Toulon. Le BPC participe au renforcement du dispositif militaire français déployé dans le cadre de l’opération Serval, en procédant à un acheminement stratégique vers le théâtre. Retrouvez la vidéo de l'appareillage.

 Entrée du Charles de Gaulle au bassin
Le 24 janvier, le porte-avions Charles de Gaulle est entré dans un des grands bassins Vauban de la base navale de Toulon. Cette manœuvre marque le début de la phase des travaux nécessitant notamment des interventions sous la ligne de flottaison.





 Interventions des plongeurs démineurs de la Manche
Du 14 au 17 janvier , une équipe du Groupe de Plongeurs Démineurs (GPD) de la Manche, basé à Cherbourg, a effectué une « mission route » sur la façade maritime Manche – mer du Nord.



 Premier ravitaillement à la mer complet pour l’Aquitaine
Le 22 janvier, trois frégates et un bâtiment de commandement et de ravitaillement étaient déployés au large du Cotentin pour une période d’entraînement mutuel.


 Première manœuvre navale pour Gabian 2013
Du 28 janvier au 1er février, neuf bâtiments de la Marine nationale affectés à Toulon appareilleront pour participer à la manœuvre d’entraînement mutuel Gabian.


 Sur la page Facebook de la Marine nationale, découvrez des photos exclusives du premier ravitaillement à la mer de la FREMM Aquitaine en baie de Seine.



 Paris
Le 29 janvier à 17h30 à l'Institut catholique de Paris, conférence ayant pour thème "Les marines émergentes" par Bernard Prezelin et Paul Touret.
Jusqu'au 27 janvier : Exposition à la bibliothèque nationale de France sur "l'âge d'or des cartes marines".
 Toulon
Jusqu'au 13 mai, au musée national de la Marine, exposition "Le Bagne portuaire de Toulon - Entre réalités et imaginaire 1748 – 1873".
 Rochefort
Jusqu'au 21 mai, au musée national de la Marine, exposition "Fort Boyard, les aventures d'une star".
 Cherbourg
Jusqu'au 21 juillet, bicentenaire de l'installation de la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Retrouvez tout le programme des expositions. 
 Jusqu'au 31 mai, au cercle naval, exposition fixe « Deux siècles d'événements maritimes »

25 janvier 2013

Honoré d'Estienne d'Orves Alexandrie Force X Duquesne résistance Pleugueneuc la Bourbansais

Honoré d'Estiennes d'Orves et le canton de Tinténiac Ille et Vilaine 

Le chevet de l'église de Pleugueneuc photo JM Bergougniou

C'est à l'occasion d'une cérémonie en l'église de Pleugueneuc que mon regard a été attiré par la plaque commémorant les soldats morts pour la France des différentes guerres. Un nom attira mon attention celui d'Honoré d'Estienne D'Orves. 

Plaque des soldats morts pour la France le nom d'Estienne d'Orves est mentionné parmi les morts de 1939 1945 car marié à Eliane de Lorgeril dont la famille vit sur la commune de Pleugueneuc

Descendant par son père Marc d'une lignée de comtes d'origine provençale, le «premier martyr de la France libre» est né le 5 juin 1901 à Verrières-le-Buisson, au sud de Paris. La famille de sa mère, Élisabeth de Vilmorin, est propriétaire d'une entreprise prospère de graines... qui existe encore sous le nom de Vilmorin.


Très pieux, le couple élève ses enfants dans la foi catholique mais éveille aussi leur sens patriotique. Pendant la Grande Guerre de 1914-1918, Honoré, poursuit de bonnes études au lycée Louis-le-Grand. 

Il choisit de préparer le concours d'entrée à l'Ecole Polytechnique qu'il réussit en 1921.
Sorti de Polytechnique en 1923, il intègre l'Ecole navale.



Au terme de ses études, en 1923, Honoré d'Estienne d'Orves choisit d'entrer dans la Marine. En 1929, c'est le mariage avec Éliane de Lorgeril. Ils auront cinq enfants. 

Les origines de la famille de Lorgeril remontent au XIIe siècle, avec le chevalier Alain de Lorgeril, qui fit partie des seigneurs à suivre Saint Louis en Terre-Sainte. Le berceau familial était alors situé du côté de Jugon-les-Lacs (Côtes-d’Armor).

Situé à mi-chemin entre Rennes et Saint-Malo, sur la commune de Pleugueneuc, le Château de la Bourbansais, construit sur des vestiges Gallo-romains au XVIe siècle, est dans la même famille depuis sa construction en 1583. L’actuel propriétaire, le comte Olivier de LORGERIL, est à la 19e génération le descendant direct du constructeur, Messire Jean du BREIL.
Au moment où la guerre est déclarée en 1939, Honoré d'Estienne d'Orves sert à bord du Jaguar où il remplit les fonctions de sous-chef d'Etat-major de la 2e Flottille de torpilleurs en Méditerranée. 

En décembre 1939, il est officier d'ordonnance à bord du Duquesne, dans la Force "X" , de l'Amiral Godfroy.


L'armistice de juin 1940 le surprend à Alexandrie.

Ne pouvant se faire à l'idée que sa patrie vaincue accepte la défaite, il constitue un groupe de marins et d'officiers, parmi lesquelles Roger Barberot et André Patou, déterminés comme lui à continuer la lutte, prend le nom de "Chateauvieux" (du nom de l'une de ses aïeules) et entre en contact avec les autorités de la France libre.

Il quitte Aden avec son groupe et après un interminable voyage de deux mois autour de l'Afrique, rejoint le général de Gaulle à Londres le 27 septembre 1940.



À Londres, d'Estienne d'Orves figure parmi les premiers officiers à se mettre aux ordres du général de Gaulle.

Sous une nouvelle identité, il est affecté au service de renseignements, sous la direction de l'amiral Muselier.

verso du pli et cachets de censure 

Sa mission est de collecter un maximum de renseignements en provenance de France pour soutenir l'action des troupes britanniques Estienne d'Orves se rend lui-même en France pour monter son propre réseau de renseignements. Il constitue une équipe avec Maurice Barlier et Yann Doornick, ses adjoints directs, l'un et l'autre âgés de 35 ans. .

Il recrute également un jeune radio de 20 ans, Alfred Gaessler, qui a l'avantage de parler allemand (il est d'origine alsacienne). Le 21 décembre 1940, les voilà qui accostent près de Plogoff, en Bretagne. Ils se font héberger chez un couple de sympathisants.




Quelques jours plus tard, Gaessler, humilié et peut-être déçu par la vie d'espion, qu'il espérait plus palpitante et plus fastueuse, se rend dans les locaux de l'armée allemande à Nantes. Il déballe tout. Et dans la nuit du 21 au 22 janvier 1941, les Allemands cueillent les membres du réseau Nemrod à leur domicile.

D'Estienne d'Orves résiste autant qu'il peut aux hommes qui ont fait irruption dans sa chambre. Roué de coups, il est jeté en cellule ainsi que ses compagnons.

Les bureaux de Londres, ignorants du drame, vont être intoxiqués pendant plusieurs semaines encore par des faux messages radio du traître Gaessler, provoquant de la sorte l'arrestation d'autres agents (Gaessler sera finalement évacué par les Allemands en Autriche et disparaîtra dans la tourmente en 1945).




L'invasion de l'URSS par la Wehrmacht, le 22 juin 1941, fait basculer les communistes français dans la résistance. Le 21 août, un militant communiste de 22 ans, Pierre Georges, futur «colonel Fabien», se rend au métro Barbès et abat le premier Allemand qu'il croise sur le quai, l'aspirant Moser.

En France, la répression se durcit aussitôt. Dans le réseau Nemrod, six condamnations à mort sont commuées en peines de prison mais trois condamnations sont confirmées...

À l'aube du 29 août 1941, un autocar escorté de camions vert-de-gris quitte la prison de Fresnes pour le fort du mont Valérien, à l'ouest de Paris. À l'intérieur de l'autocar, Maurice Barlier, Yann Doornick et Honoré d'Estienne d'Orves, assis sur leurs cercueils, sous la garde des soldats allemands qui vont quelques instants plus tard les fusiller.

Devant les murailles du fort, d'Estienne d'Orves et ses adjoints demandent à ne pas avoir les yeux bandés ni les poignets entravés. Accordé. Ils reçoivent à genoux la bénédiction des mains de l'aumônier Stock.

D'Estienne d'Orves s'approche du président Keyser, le magistrat qui l'a condamné à mort et lui déclare : «Monsieur, vous êtes officier allemand. Je suis officier français. Nous avons fait tous les deux notre devoir. Permettez-moi de vous embrasser».




humour dans le carré par Donec


Donec gloire aux commis aux vivres


Bonjour à tous,

Parmi les spécialités de la marine, il en est de glorieuses, auxquelles nous pensons tous et d’autres qui œuvrent dans l’ombre mais sont tout aussi indispensables.

 Au temps de ma jeunesse la générosité de la république voulait que les Fusiliers Marins rentrent de campagne d’extrême orient couverts de médailles. 

Plus modestes les commis revenaient au pays couverts d’or ; Cet enrichissement se faisait, comme le veut la légende au détriment de la nourriture des équipages.

Heureuse époque.

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine
Donec


L'AQUITAINE par le Télégramme de Brest

FREMM AQUITAINE Télegramme du 25 janvier 2013

Toujours de notre correspondant local à Brest Daniel Allançon illustré par les photos de Bernard Hily

le Télégramme 25 janvier 2013








24 janvier 2013

Au BCRM de Brest

Et pourquoi ne pas illustrer l'empreinte de la Machine à Affranchir?


Je reçois ce matin un pli m'invitant à une conférence Marine nationale à Rennes.
En examinant l'enveloppe je me dis que, peut-être, il serait bien d'illustrer l'empreinte de la machine à affranchir.

Nos dessinateurs savent faire et peuvent proposer un projet...



La balle est dans le camp de la section de Brest et du BCRM




BPC Mistral Corymbe 119

Un premier pli du BPC Mistral en Corymbe

Cachet Corymbe 119  TAD Manuel Roissy-CI CABINE  22-1-2013
premier pli en provenance d'une mission depuis la disparition de Paris Tri Inter Armées

Mais avant de nous parvenir ce pli a fait le tour de l'Afrique pour une intervention en Somalie confirmée par le Ministre de la Défense 


"Pouvez-vous nous confirmer que le bâtiment de projection et de commandement (BPC) Mistral, basé à Toulon, a joué un rôle majeur dans l'opération menée pour libérer l'otage Denis Allex en Somalie ?L'opération était d'une extraordinaire complexité et nous savions qu'elle serait difficile. Mais il était pourtant de notre devoir d'intervenir et, hélas, deux de nos agents y ont laissé leur vie. Leur base était en effet le Mistral. Mais je n'en dirai pas davantage…. La confidentialité de ces opérations clandestines nous interdit de communiquer sur les procédures retenues, c'est la condition sine qua non pour garantir la sécurité de nos agents employés dans ces actions à hauts risques."

Comme on l'apprenait le 14 janvier par Jean Guisnel 

Jean Guisnel

EXCLUSIF. Somalie : le raid pour libérer Denis Allex a été conduit depuis le Mistral



Le Point.fr - Publié le 13/01/2013 à 12:14 - Modifié le 13/01/2013 à 12:50
Cinquante hommes ont été mobilisés, à bord de six hélicoptères, pour mener une opération commando de grande ampleur.


L'opération conduite par la DGSE pour tenter de libérer l'otage Denis Allex est l'une des plus énormes que l'armée française ait conduites ces dernières années. Outre la DGSE, elle a impliqué le COS (commandement des opérations spéciales) et les trois armées. Elle a été préparée durant des mois et a été conduite dans un tempo d'enfer et un secret absolu. L'action finale a été décidée lorsqu'une conjonction d'éléments naturels favorables a été réunie : il fallait que la lune, donc "l'obscure clarté qui tombe des étoiles", la marée et la météo soient conformes aux besoins. Le récit que nous faisons de cette opération a été nourri de témoignages et d'éléments publics qui ont révélé leur pertinence après l'opération, dont nous n'avons pas pu connaître le nom. Bien des éléments demanderont d'autres confirmations, mais voici ce que nous sommes en mesure d'écrire aujourd'hui.



Opération depuis la mer


L'opération a été conduite depuis la mer. Dans l'océan Indien, au moins deux navires naviguaient de conserve : la frégate antiaérienne Chevalier Paul et le bâtiment de projection et de commandement Mistral. À bord de ce dernier, de nombreux hélicoptères, dont six ont participé au raid conduit par une cinquantaine de commandos du service action.





La flottille d'assaut était précisément composée de quatre hélicoptères EC-725 Caracal appartenant pour les uns au groupe aérien mixte 56, l'unité aérienne du service action de la DGSE, et pour les autres au commandement des opérations spéciales (COS). Ces hélicoptères d'assaut solidement armés étaient appuyés par deux hélicoptères de combat EC-665 Tigre du COS.




Six hélicos, appui américain

Officiellement, l'opération française est restée purement nationale. Nous allons voir que la réalité est un peu différente. Mais nous avons reçu confirmation qu'aucune demande d'autorisation de survol ou d'atterrissage n'a été demandée à un quelconque pays de la région.


En revanche, un appui a été proposé - ou demandé par la France - par les militaires américains, sous la forme d'un avion (au moins) servant de "piquet radio" pour assurer les transmissions entre le poste de commandement installé sur le Mistral positionné très loin au-delà de l'horizon et les hélicoptères envoyés vers la localité de Bulomarer.






Des mois de secret absolu

Cette opération est préparée depuis des mois. On imagine aisément le temps nécessaire pour déployer en secret depuis la métropole des moyens aussi lourds, qui ont sans doute transité par une base française dans la région (Abu Dhabi, où François Hollande doit se rendre en début de semaine, ou Djibouti). Nous avons découvert dimanche matin qu'une lecture attentive et préalable des sites officiels des navires impliqués dans le raid aurait pu nous mettre la puce à l'oreille.




En effet, depuis Noël, les escales de ces navires avaient été annulées, ils avaient été placés en position "Incon rouge" (Information contrôle rouge), ce qui a eu pour conséquence de couper les relations internet de l'équipage, ses liaisons téléphoniques avec les familles et même l'accès à l'intranet des armées. Seuls les commandants des navires avaient accès au téléphone. Mais pour le reste, black-out. Certains marins n'ont compris qu'après l'annonce du raid, samedi matin, pourquoi le Chevalier Paul et le Mistral avaient "disparu du scope" !







Fureur des familles


Cet état de fait a déclenché la colère des familles, et surtout des épouses, qui se sont répandues sur les blogs ouverts très officiellement par la marine pour les familles des équipages. On lit ainsi ce message, posté quatre jours avant le raid, en réponse à une certaine Isabelle, choquée par l'absence de communication avec son conjoint :

Le lundi 7 janvier 2013, 18:19 par Camille

Isabelle courage!!! Mais ou sont nos marins??? C'est dur de ne rien savoir...:( Moi je suis pour que la Marine nous décerne la médaille de la patience ou du courage ou de je ne sais quoi :)non??? Courage a toutes et rdv le 10 Avril(ou avant, ou après...) toutes sur le quai!!!! mon doudou je t 'aime 





Incertitudes


Sur l'opération elle-même, nous n'avons que peu d'informations nouvelles. Selon nos sources, le soldat mort avec certitude est un lieutenant spécialiste du maniement des explosifs et du déminage. Quant au militaire "disparu", la DGSE pense qu'il n'est plus en vie. Une source connaissant bien l'affaire explique : "Il y a eu des échanges fournis. Quand les groupes sont retournés aux hélicos, l'un d'entre eux manquait." La probabilité qu'il soit mort est tenue pour crédible. Notamment parce que, s'il avait été blessé, il aurait pu activer le dispositif de localisation et de détresse qu'il portait sur lui.




Concernant Denis Allex, une source de confiance croit savoir que "lorsque les assaillants sont arrivés auprès de lui, ils l'ont trouvé entouré de deux hommes, qui l'ont emmené de force dans une autre pièce, avant que ne retentisse le bruit d'une rafale de fusil automatique. D'où la conviction que l'otage a été tué, traduite par la formule du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian qui expliquait samedi : "Tout donne à penser que [l'otage] Denis Allex a été abattu par ses geôliers." De source autorisée, on émet un doute sur notre version des faits : "Cette relation est un peu cinématographique. Les choses se sont passées de façon plus rapide, plus basique."

Et maintenant ?


L'opération a été montée le plus sérieusement du monde et son compte à rebours avait été entamé sur ordre de François Hollande voici plus d'une semaine. Elle s'est traduite par un échec, comme cela peut arriver dans une guerre. Mais la DGSE traumatisée est plus décidée que jamais. Si le doute sur la mort de Denis Allex et du commando venu pour le libérer subsiste, les services secrets français - qui en ont vu d'autres - ne lâchent pas l'affaire. Question de principe.

Jean Guisnel
























photos JM Bergougniou

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...