01 mars 2014

Marins Pompiers à Toulon

Marins Pompiers à Toulon






Les marins pompiers de la marine constituent 4 compagnies et sont affectés à Cherbourg (80 personnels), Brest (120 personnels), l'île Longue (110 personnels) et Toulon (130 personnels), avec des détachements dans les bases de l'aviation navale.

Ils ont pour mission d'assurer la sécurité des personnels et des infrastructures immobilières des arsenaux ainsi que celle des bâtiments et des aéronefs qui y sont basés.

ils n'ont pas vocation à participer aux secours hors des enceintes militaires, mais peuvent prêter leur concours, si besoin, aux sapeurs pompiers des villes portuaires où ils sont affectés et réciproquement, selon des conventions.

Ils disposent d'engins de lutte contre les incendies et de secours à victimes ainsi que de bateaux pompes.


Comment devenir marin-pompier ? 

Pour toute information complémentaire, adressez-vous à l'un des 35 BICM (bureau d'information sur les carrières de la Marine) répartis sur le territoire. 
N° Azur 0810 501 501. www.marinerecrute.gouv.fr 

La spécialité de MARPO se divise en deux branches : 

SECIT (sécurité intervention terrestre). 

Dans les bases de la Marine nationale, ces marins-pompiers interviennent en cas d'accident ou d'incendie. 

SECIM (sécurité intervention maritime). 

A bord des unités de la Marine, ils sont formés pour faire face aux sinistres à la mer. 




Filière EILD (engagement initial de longue durée)

Agé de 17 à 25 ans, de nationalité française, le candidat doit réussir

les tests d'aptitude requis par le BICM (bureau d'information sur les carrières de la Marine). Son niveau scolaire varie entre un BEP et un

Bac + 2. Convoqué au CIN (centre d'instruction naval) de Saint-Mandrier, il signe un contrat de 10 ans le troisième jour après son incorporation. Dès son entrée dans la Marine, le candidat porte le chevron rouge de matelot breveté. Les cinq premières semaines

sont consacrées à une formation initiale équipage et à l'enseignement des règles de sécurité de base (voies d'eau, incendie, sinistres).

Suit une formation de douze semaines commune aux deux branches.

Deux sont consacrées à l'enseignement du secourisme en équipe, les quatre suivantes aux situations particulières de la marine et les six dernières donnent accès à une formation initiale adaptée (FIA) de pompier. 



Alors que les SECIM poursuivent leur formation spécifique à Saint- Mandrier avec un stage d'adaptation à l'emploi de sept semaines, les SECIT passent à l'école des marins-pompiers de la Marine à Marseille (EMPM) pour un stage de huit semaines. A l’issue, tous reçoivent leur certificat d'aptitude technique (CAT), comportant certaines certifications de la Sécurité civile. Le brevetd'aptitude technique (BAT) est remis un an plus tard, au terme d'un complément d'apprentissage en unité. Selon les notes accordées par les supérieurs, le grade de second maître est atteint après 4 ou 5 ans de service.

Trois ans après le BAT, la sélection pour le brevet supérieur (BS) de la spécialité est fonction des notations. Les cours durent un an avec des modules suivis à Saint-Mandrier (SECIM) ou à l'EMPM (SECIT) et, en pré-requis, un stage de chef d'agrès pour les SECIT. Au bout de 4 à 6 ans d'emploi comme BS, le marin peut postuler au brevet de maîtrise de la spécialité (BM). 




Filière école de maistrance

Deux recrutements ont lieu chaque année. Le candidat doit être de

nationalité française, âgé de 18 à 25 ans et avoir au moins suivi une

classe de terminale. Déclaré apte, il doit avoir réussi les tests requis

par le BICM. Incorporé à Brest, il suit une formation d'équipage de

dix-huit semaines, il est coiffé d'une casquette et son uniforme porte

deux chevrons jaunes coupés par deux bandes bleues bordées de

liserés rouges.

Ces liserés rouges sont retirés quand il quitte Brest pour le CIN de

Saint-Mandrier où il suit les cours du tronc commun SECIT et

SECIM de la spécialité MARPO. Il poursuit sa formation de la branche

choisie comme les EILD à Saint-Mandrier ou à l'EMPM. A l’issue

de deux mois complémentaires de cours d'encadrement, il reçoit

son BAT et devient second maître un an après son incorporation.

Les bandes bleues sont retirées de ses chevrons.

Le classement dans la session donne une priorité dans le choix de

son unité d'affectation.Trois ans après son BAT et en fonction de ses

qualités, le jeune officier marinier peut être sélectionné pour se présenter

au brevet supérieur (BS) et, comme pour la filière EILD, le

cours de brevet de maîtrise s'ouvre à lui. En parallèle, il peut aussi

postuler pour le concours interne d'officier. 




Matelot breveté (1), quartier-maître de seconde classe (2), quartiermaître

de première classe (3), second maître (4), maître (5), premier

maître (6), maître principal (7) et major (8).




Crédits photos : Marine nationale. Couverture : Hary. Claisse. Boidec. Manzano. Rattier. Laprugne. NDN. Lombardia. Baudis.



FREMM MOHAMMED VI

FREMM MOHAMMED VI

Merci à Bernard Hily qui profite des éclaircies dans les grains pour réaliser quelques photos. Aujourd'hui la frégate Mohammed VI





Le constructeur naval DCNS a livré jeudi au Maroc un bâtiment de guerre de son programme de Frégates européennes multimissions (Fremm), en présence du prince Moulay Rachid, frère cadet du roi Mohammed VI. La propriété de la frégate "Mohammed VI" a été officiellement transférée à la Marine nationale marocaine lors d'une cérémonie à la préfecture maritime de l'Atlantique, en présence également du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et du PDG de DCNS Patrick Boissier.




La frégate Mohammed VI est la deuxième à être sortie des chantiers du constructeur naval, après la frégate Aquitaine, livrée en novembre 2012 à la Marine française, qui en a commandé onze au total. La troisième, la Normandie, effectue actuellement ses essais en mer. Elle doit être livrée à la Marine française au deuxième semestre de 2014.




Comme d’autres unités brestoises de la Force d’action navale, le BCR Somme est en mer depuis quelques jours au profit de la frégateASM Latouche-Tréville qui est actuellement en stage de mise en condition opérationnelle (MECO) en mer d’Iroise.

Le 26 février 2014, l’équipage du BCR Somme a réalisé des manœuvres d’aviation et des manœuvres de présentation au ravitaillement à la mer (PRERAM) avec la Frégate marocaine Mohammed VI , récemment prise en charge par la Marine royale marocaine, mais toujours en phase d’entraînement à Brest.


photos Bernard Hily




La FREMM Mohammed VI est toutefois doté d’un système hybride, dit CODLOG (COmbined Diesel eLectric Or Gas), c'est-à-dire un moteur électrique et une turbine à gaz. Les diesels alternateurs « MTU » et les moteurs électriques de propulsion « Jeumont », les deux moteurs à aimants permanents dont la frégate est donc également équipée, lui permettent d’évoluer silencieusement à basse vitesse, au maximum jusqu’à 16 nœuds. La furtivité est l’une des caractéristiques essentielles de la FREMM, dont l’une de ses missions principales serait la chasse aux sous-marins intrus dans les eaux territoriales nationales. Chose qui ne peut se faire qu’en suscitant le moins d’écho sur le sonar d’un submersible éventuellement infiltré dans les profondeurs marines.
Exemple de ces intrus des profondeurs marines, ceux, de fabrication russe, de la classe « Kilo », qui équipent la marine d’un pays voisin. Les submersibles dudit pays, signalés de temps à autre du détroit de Gibraltar, le long des côtes espagnoles, jusqu’en Méditerranée orientale, du côtés des eaux syriennes, se montrent tellement agressifs et maladroits que l’un d’entre eux aurait tiré par erreur sur un sous-marin britannique, en novembre dernier. L’information est rapportée par le journal émirati « Imarat Al-Youm », daté du 05 novembre 2013, reprenant une dépêche de la très sérieuse et bien informée agence Reuters. Les quatre sous-marins de classe Kilo du pays en question ne sont pas, en effet, dénudés de moyens pour se montrer nocifs. Ils sont dotés de missiles anti-navires Klub-S, très difficiles à détecter, d’une portée de plus de 320 kilomètres. Outre l’installation récemment achevée sur ces submersibles de missiles Surface-Air de type S-300. Afin de tenir à l’écart ce genre de visiteurs indésirables des profondeurs, la FREMM a été dotée, en termes de matériel de détection électronique, de véritables bijoux de la technologie militaire.
sources :
http://rpdefense.over-blog.com/tag/FREMM/

28 février 2014

Humour dans le carré par Donec

Humour dans le carré par Donec
Encore Mourmansk



Bonjour à tous,

Mon ami Roger dont le père s’est plu à flâner sur l’atlantique nord dans les années 1942 me laisse entendre que les choses se passaient de façon plus virile que je ne l’exprimais la semaine passée.





Je lui laisse la parole : « Ainsi donc vers 1942-43, tout fier de sa condamnation à mort, augmentée de 5 ans de travaux forcés (précisément dans cet ordre chronologique pour : abandon de poste, intelligence avec l’ennemi Anglais etc…merci monsieur le Maréchal…) Il naviguait sur un véritable « quatre tuyaux » généreusement prêté, avec 49 congénères, par les USA. Il partageait son temps entre son poste de manœuvre aux turbines arrière et son poste de combat de pointeur au « pom-pom 40mm » quadruple, flambant neuf, nouvellement soudé sur le pont des embarcations. D’ailleurs au large du Cap Nord, trois Stuka n’ont pas pu revenir raconter aux copains l’esthétique discutable de cette installation…Une étoile d’argent sur la croix de guerre de mon père.


Bref, amarré à Mourmansk, pas question d’aller déguster quelques plats ou beautés exotiques locales. En effet à peine les toulines lovées et les amarres à « poste » les vipères lubriques de l’équipage capitaliste s’aperçurent très vite que leur bateau était jalousement entouré par tout un cordon de gardiens du paradis soviétique. Le détail qui laissait l’équipage dans la plus grande perplexité était que les canons des PPSH41 de ces gaillards emmitouflés sur le quai, était tourné vers nous les alliés ».

Après cette page d’histoire parlons de la bienheureuse féminisation de la Flotte et de la non observation de la signalisation.

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine.



Donec




27 février 2014

De l'art de jouer des conversions Anciens francs, nouveaux francs, €uro

De l'art de jouer des conversions anciens francs, nouveaux francs en €uro

et de l'art de réduire les coûts d'affranchissement


J'ai reçu tout récemment de l'un de mes "honorables" correspondants ce pli  affranchi d'une Marianne de Gandon à 4F (lettre double tarif au 1-1-1946)  et d'un timbre Floralies d'Orléans de 1967 à 0,40 F 

Si je raisonne simplement j'additionne les deux sommes et j'arrive à 4,40 F.
Si je convertis en €uro , j'obtiens une valeur de 0,67 € soit à un centime près le montant du timbre pour une lettre prioritaire. 

Seulement voila… mon correspondant (j'abandonne l'honorable) a oublié que  nous avons perdu le Franc Bonaparte le 1er janvier 1960.





Le "nouveau franc" ou "franc lourd" entre en vigueur le 1er janvier 1960. 


Un nouveau franc vaut 100 anciens francs

Il est par ailleurs défini par 180 mg d'or fin (contre 290 pour son prédécesseur).

La valeur de mon timbre à 4 F passe donc à 0,04 F et sa valeur 2014 n'est plus que de 0,01€. 

L'affranchissement n'est plus que de 0,07€ bien loin des 0,66€.

Je doute que ce soit par méconnaissance que cet affranchissement ait été réalisé.


Lors de son retour au pouvoir en 1958, le général de Gaulle doit faire face à une situation financière des plus préoccupantes. L'inflation, que la politique menée par Antoine Pinay en 1952 avait quelque peu ralentie, fut en effet relancée par la guerre d'Algérie. Le déficit budgétaire est considérable et la balance des paiements gravement déséquilibrée. Or le rétablissement de la situation est d'autant plus urgent que la France s'apprête à rentrer dans le marché commun (traité de Rome, 1957) et qu'une monnaie trop faible la condamnerait inévitablement face à un concurrent comme l'Allemagne.
Afin de rétablir les grands équilibres, le gouvernement adopte en décembre 1958 un plan d'assainissement monétaire (plan "Pinay Rueff") : réduction des dépenses budgétaires, suppression de l'indexation des salaires sur les prix (à l'exception du SMIG), dévaluation du franc de 17,55 % et création d'un "nouveau franc" (1 nouveau franc = 100 anciens francs) afin de repartir sur des bases monétaires plus solides. L'entrée en vigueur de ce nouveau franc est préparée par Antoine Pinay, ministre des Finances.
 
L'opération est considérable : tous les moyens de paiement, les dépôts sur compte, les mandats, factures et amendes doivent être libellés en nouveau franc au matin du 1er janvier 1960. Les machines comptables, les chéquiers, les timbres, comptes bancaires, catalogues de ventes par correspondance... doivent être modifiés à temps. Les réactions furent plutôt vives sur le moment : inquiétude des patrons, grogne des agriculteurs, récriminations des salariés. L'opinion se sentait appauvrie puisque le salaire moyen tombait de 61 000 anciens francs à 610 nouveaux francs. Mais la suite démontrera de façon éclatante la justesse des décisions prises : la balance des paiements se rétablira promptement tandis que l'inflation se ralentit. Le plan "Pinay Rueff" a ainsi ouvert la voie à l'expansion continue et à la prospérité croissante qui seront une caractéristique des années 60.
Fabrice Grenard

Encore un pli qui va plaire à mon ami Jean! 

Patrouilleur Austral ALBATROS 30 ans de missions aux TAAF

Patrouilleur Austral ALBATROS 
30 ans de missions aux TAAF

Parti avec un groupe de l'armée de terre réalisant le raid PETREL, le PA Albatros embarquait aussi des contrôleurs des pêches australiens. L'occasion de voir Heard et Mc Donald et de mettre un peu de glace dans le fond du verre...

Lettre dont le timbre lettre verte n'a pas été oblitéré; 







Flamme Le Port 24-02-2014




Sources Marine nationale JDB PA Albatros

26 février 2014

Campagne d'Orient 1914 1917 SS Mustapha II croiseur auxiliaire

Campagne d'Orient 1914 1917 SS Mustapha II


Le bâtiment est construit aux Forges et Chantiers de la Méditerranée à La Seyne sur Mer. Il est mis à l'eau en  1912 



Il porte le nom de Théodore Mante et est armé par la Compagnie de Navigation Mixte 
En 1914 il est utilisé pour  emmené le 126ème Régiment d'Infanterie Territoriale de Perpignan de Port-Vendres à Bizerte

Après la décision d'envoyer des troupes en Turquie, le 22 février 1915, l'Armée française d'Orient (AFO), d'abord appelée Corps expéditionnaire d'Orient, puis Armée d'Orient (AO), était commandée par le général d'Amade. 

Elle a été déployée à Gallipoli puis à Salonique pour finir par repousser les Bulgares, occuper leur capitale, combattre en Crimée et occuper Constantinople.

Cette armée était massée dans la région de Salonique, la gauche vers Monastir et la droite appuyée sur le lac Doiran.

Réquisitionné, il entre en service le 24.02.1915 

Transport des troupes par bateau pour concentration à Lemnos

L'avant garde embarque sur l'Armand-Béhic et le Savoie (T.M.) à Toulon, départ le 4 février ; sur le Djurdjura et le Vinh-Long à Bizerte, le Chaouïa à Philippeville et le Carthage à Oran qui se concentrent à Sidi-Abdallah (Bizerte) pour former convoi et partir le 4 mars. 

Tous arrivent à Malte le 6 mars pour se joindre au St-Louis et l'Edgar-Quinet qui font route vers Lemnos le 6 mars et arriver le 11 mars.

Un deuxième départ de Marseille le 4 mars : la Lorraine, le Dumbéa, le Magellan, l'Australien, le Charles-Roux, le Moulouya, le Théodore Mante, l'Italie, le Pélion, de Toulon le 4 mars : le Savoie (C.A.), la Lorraine, le Paul Lecat, le Bien-Hoa, le Ceylan partent d'Oran le 7 mars.



Pour passer par Bizerte et alors former deux groupes :
Premier groupe : la Provence, le Dumbéa, le Magellan, le Théodore Mante, le Moulouya, le Charles-Roux. 

Départ de Bizerte le 14 pour arriver à Lemnos le 15 mars.Deuxième groupe : La Savoie (C.A.), la Lorraine, le Paul Lecat, le Bien-Hoa, l'Italie, le Pélion, le Ceylan. Départ de Bizerte le 13 mars pour arriver à Lemnos le 17 mars.
Le 1er échelon sur le Hérault part le 4 de Marseille, passe le 6 à Toulon et arrive à Lemnos le 10.
Le 2ème échelon sur le Amiral-Hammelin passe par Bizerte le 17 et arrive à Lemnos le 27.

Le contre-amiral Guepratte commandant de la division navale française  fait partie des forces navales alliées en Orient commandées par l'amiral de Robeck


Le Mustapha II retrouvera la vie civile le 22.05.1919 

Caractéristiques : 

Il jauge 3 496 t pour une puissance de 6 200 cv ; 
Il mesure 105m par x 13,60 m ; 
Il file 18 nds.



TAD Trésor et postes 525 Tarente Italie

Il est réquisitionné  le 24.02.1915 jusqu'au 22.05.1919 Il sera affecté au transport de Salonique.
En 1917, il est débaptisé et prend le nom de MUSTAPHA II.
Il poursuivra sa carrière jusqu'en 1941 où il sera coulé à Malte.




1933 : prend le nom de DJEBEL ANTAR, toujours à la CNM
1937 : prend le nom de HELEDRA, passe sous pavillon britannique pour la Lamorna Shipping Co., Ltd. (J. A. Billmeir & Co., Ltd.), London
1938 : prend le nom de GATUN, sous pavillon panaméen pour Edouard Godillot (A. Davaris, mgr.), Colon, Panama, devient ensuite ALICE, toujours sous pavillon panaméen, puis MARGIT, pour la même Cie, et enfin SAN PIETRO, toujours sous pavillon panaméen
1940 : armé sous le nom de MARGIT par Margit SS. Co., Inc., Colon (Emlyn-Jones, Griffin & Co., Cardiff)
19.04.1941 : bombardé et coulé à Kalkara Creek à Malte.

Le service historique de la défense Vincennes conserve les archives du bateau sous la côte 

SS Yc 88 MUSTAPHA II, croiseur auxiliaire : rôle de notes de l’équipage.

1915-1919

Bigarré Complément d'enquête

Complément d'enquête sur 
Auguste Julien Bigarré


Avec un tel nom, on ne saura jamais si Bigarré était un homme riche en couleurs... mais sa vie ne se fit pas dans la grisaille et il sut se mouiller

Bigarré avait commencé sa carrière comme marin...!

Comme le dit Etienne D. en m'envoyant ce complément d'enquête "Dommage qu'il n'ait pu éjecter les anglais d'Irlande...!"


Pour être dans le ton et élargir ma palette,

En parlant d'Irlandais je dirais simplement

Allez les verts!


À 12 ans, attirée par la grande bleue, il s'embarque comme mousse sur un chasse-marée qui fait le cabotage entre Bordeaux et Brest. On ne saura jamais si ce noble bateau (est-ce opportun de parler de noble pour un bateau révolutionnaire?) transportait de nobles produits d'Aquitaine et de Guyenne... C'est certain qu'il vit rouge dès cette époque.

À l'âge de 14 ans, Auguste Bigarré s’embarqua comme marin pour les Antilles à bord d'un navire Nantais, La Raisonnable. Il fit quatre voyages à Saint-Domingue et guerroya contre les nègres révoltés. C'était à l'époque de la traite des Noirs. Il abandonna peut-être le rouge pour le Rhum?




Il prend alors goût au canon (de rouge?).

Comme marin de commerce, il est engagé comme canonnier au camp du Bourdet. Il fait ses premières armes à 16 ans…
La carrière de marin de Bigarré prend fin en janvier 1793, quand son bateau est de retour à Paimbœuf.

De retour en France, il fut nommé en 1793 sous-lieutenant au 9e régiment d'infanterie ci-devant Normandie. Il fut blessé d'un coup de feu à l'épaule contre l'armée blanche, à Quiberon, sous le général Lazare Hoche qui le nomma lieutenant.




Lazare Hoche par David

Remarques pour ceux qui auraient des pensées...
  • Quand on dit "sous", il est bien entendu qu'on sous-entend sous le commandement de... et pas d'une promotion canapé.

Fin de l'invasion de l'Irlande ou la destruction de la flotte française 

La Révolution française fait des émules et l'Irlande voudrait bien échapper au joug anglais.
En l'an V, il était capitaine de carabiniers dans la 1re Légion des Francs et fit partie de l'expédition d'Irlande, sous les ordres du général Humbert.

Ce fut à bord du vaisseau les Droits de l'homme qu'il combattit pendant quinze heures contre un vaisseau britannique et une frégate. Le vaisseau fera naufrage dans la baie d'Audierne, le 14 janvier 1797, Bigarré rit jaune et rejoint la côte bretonne à la nage…

Le naufrage du Droits de l'Homme (en anglais : Action of 13 January 1797) est la conclusion d'une bataille navale opposant un vaisseau de ligne français à deux frégates britanniques au large des côtes de Bretagne pendant les guerres de la Révolution française.



Le Combat des Droits de l'Homme

Le Droits de l'Homme, vaisseau de 74 canons, avait pris part à l'Expédition d'Irlande, une tentative avortée d'envoyer un corps expéditionnaire français envahir l'Irlande.


Pendant cette expédition, la flotte française, qui doit faire face à un manque de coordination de ses chefs et à des conditions météorologiques défavorables, est finalement contrainte de rentrer en France sans avoir pu débarquer un seul soldat. Deux frégates britanniques, le HMS Indefatigable, de 44 canons, et le HMS Amazon, 36 canons, reçoivent l'ordre de patrouiller dans la Manche au large d'Ouessant avec pour mission d'intercepter la flotte française rentrant d'Irlande. Elles aperçoivent le Droits de l'Homme dans l'après-midi du 13 janvier.
Le combat dure plus de quinze heures, malgré les violents coups de vents et la proximité de la côte rocailleuse bretonne. La mer est si forte que le vaisseau français ne peut ouvrir ses batteries sur le pont inférieur et ne peut donc tirer qu'avec les canons situés sur les ponts supérieurs, réduisant significativement l'avantage qu'un vaisseau de ligne a sur des frégates de plus petite taille. Les dégâts infligés par les bâtiments anglais, plus manœuvrables, sont tels que, la force du vent augmentant, l'équipage français perd le contrôle du Droits de l'Homme qui est poussé en direction d'un banc de sable sur lequel il se désagrège.


À 4 h 20 du matin le 14 janvier, la terre ferme apparaît soudain en vue, et les frégates — à court de munitions — cessent le combat et s'éloignent dans des directions opposées. L’Amazon met les voiles au nord mais, gravement endommagée, elle est rendue difficile à manœuvrer et finit par s'échouer sur un banc de sable dans la baie d'Audierne. Trois hommes sont tués pendant le combat et six se noient après l'échouement, le reste parvient à rejoindre la côte à bord de canots et sont fait prisonniers de guerre. La tempête détruit ce qu'il restait de l’Amazon ; le Droits de l'Homme, sévèrement endommagé pendant le combat, s'échoue à son tour conduisant à la mort de 250 à 400 marins parmi les 1 300 embarqués.

TROMELIN FDC Station météorologique 1954 2014

TROMELIN Iles Eparses
Station météorologique 1954 -2014



premier jour 1-1-2014 Tromelin îles Eparses

Avant l'installation de la station météorologique l'île était inhabitée.

Etant donné la position de l'île, située près des trajectoires empruntées par la plupart des cyclones susceptibles de concerner les îles Mascareignes et Madagascar, il fut décidé d'y installer une station du réseau d'alerte et de prospection contre les cyclones.

Les premiers renseignements météorologiques provenant de l’Ile de Tromelin furent diffusés le 8 mai 1954.

L'année précédente, en novembre, une première mission de reconnaissance avait été effectuée; dirigée par M. Serge Frolow, ingénieur en chef de la météorologie, qui donnera son nom à la station météorologique actuelle.

Carte du mardi 25 février 2014 sur Madagascar et Tromelin

Venu de Madagascar, le Marius Moutet, un baliseur de la Direction générale des travaux publics débarqua, le 30 avril 1954, une équipe d'une vingtaine de personnes chargées d'installer les premiers bâtiments de la station. Le débarquement du matériel fut très acrobatique en raison des conditions de mer, et plusieurs blessés furent à déplorer. 


Collection René Pauliat 


Il fut facile de construire une piste au centre de l'île en compactant le corail, cette piste fut d'abord utilisée par les Junker de l'armée de l'air basés à Madagascar puis, après divers moyens civils, par les Transall basés à la Réunion.

La première équipe de météorologues fut mise en place en mai 1954. L’observation météorologique fut alors continue jusqu’à aujourd’hui. Durant les premières décennies, le personnel en place effectuait des missions pouvant durer plus de 6 mois. Les conditions sont pénibles car, outre l’éloignement des familles, toujours d’actualité, les installations d’alors étaient assez sommaires et les moyens de distraction plutôt rares.






La station expérimenta le passage de son premier cyclone destructeur le 25 janvier 1956, vers 2 h 30 du matin. Le cyclone en question, caractérisé par une pression au centre d’une valeur de 961.5 hPa (ou millibars), et des vents de plus de 200 Km/h, rasa l’île, détruisant tout à l'exception du phare.




Bâtiments détruit par Erenista - 1986 -
Crédit photo : Météo France


Des bâtiments en dur furent alors construits et complétés par des bâtiments techniques, qui font de la station un ensemble confortable et fonctionnel.

Parmi les cyclones violents qui ont intéressé l'île, il faut citer ERENISTA

Aujourd’hui, la durée des séjours des météorologues varie de 1 à 3 mois, et nous sommes régulièrement en contact avec le monde extérieur via la télévision et téléphone par satellite, la radio, et même depuis quelques temps par courriel, l'envoi du journal quotidien ayant constitué la première liaison régulière avec envoi de photos via la nouvelle liaison Inmarsat Fleet 77, installée par les TAAF. Depuis peu, la relève du personnel est effectuée par les seuls avions Transall de l'Armée de l'Air, avec une périodicité d'environ un vol par mois.


Météo à Serge-Frolow/Ile Tromelin, 26.02.2014
Le matin, le temps est largement ensoleillé puis dans l'après-midi, il sera ennuagé et pluvieux. Les températures matinales tournent autour de 25 °C. Pendant la journée, on atteint 31 °C maximum. Les températures minimales nocturnes seront de l'ordre de 25°C. À la mi-journée, se lève un vent très violent de secteur est.


Demain
Après une matinée en majeure partie ensoleillée, la tendance est à un ciel couvert avec de faibles pluies. Durant l'après-midi, on aura un temps nuageux à très nuageux mais généralement sec. Les températures passent de 25 °C le matin, à environ 30 °C l'après-midi. Les températures minimales nocturnes seront de l'ordre de 27°C. Un vent de secteur nord-est souffle légèrement à modérément.

Prévisions détaillées

Les prévisions des 5 prochains jours en détail et d'un simple coup d'oeil.






sources :

http://www.archeonavale.org/Tromelin/2006/docs/doc1_2006.php

http://www.infoclimat.fr/observations-meteo/archives/1er/janvier/2014/serge-frolow-ile-tromelin/61976.html

25 février 2014

La Tunisie vers son indépendance Affaire de Tabarka

Tunisie janvier 1952

Affaire de Tabarka 
Acheter des enveloppes sur internet offre parfois des surprises et permet de réviser l'histoire.


Cette enveloppes du croiseur Georges Leygues contient un courrier adressée à "Ma petite Nénette chérie" qui va nous plonger au sein de l'histoire tunisienne.



Mais resituons le contexte.

Tabarka est une ville touristique et de pêcheurs, située au nord ouest de la Tunisie, près de la frontière algérienne.Sous l’antiquité ce fut un comptoir phénicien du nom de Thrabaca. C’est sous la domination romaine qu’elle se développa, grâce à l’exportation du marbre, du liège, des céréales, de l’huile d’olive, ainsi que les produits miniers.Au XVI ème siècle , les Génois y construisirent un fort, développèrent la pêche et le travail du corail.Tabarka et sa région, offrent la côte rocheuse qui en certains points forme des aiguilles de pierres et des arches naturelles ainsi que les montagnes de Kroumirie couvertes d’eucalyptus, de mimosas, de pins et de chênes-lièges qui forment un magnifique écran de verdure, et met en valeur les eaux limpides du golfe.A la fois petit port voué à la pèche et au transport du liège et station balnéaire, on y travaille encore la bruyère et le corail
Le contexte politique




  En janvier 1952, le parti Néo-Destour, dirigé par Habib Bourguiba, déclenche une grève générale pour intensifier la lutte en faveur de l'indépendance de la Tunisie. Elle dégénére en affrontement avec l'armée française.

Après la Deuxième Guerre mondiale, sous Habib Bourguiba le président du Parti Néo-Destour (PND) le mouvement nationaliste tunisien adopte une approche pragmatique ,.





Celui-ci revendique l'autonomie de la Tunisie et participe à la fondation de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), en 1946. Le PND profite par la suite des conflits de travail et de la montée des revendications nationalistes pour étendre son influence.


Le 12 avril 1950, il soumet aux autorités françaises un plan prévoyant l'accession à l'autonomie et à la pleine souveraineté sur les questions internes, ainsi que la création degouvernements locaux et d'une assemblée nationale tunisienne. La proposition est reçue favorablement par Paris qui, pour la réaliser, nomme Louis Perillier Résident général. Mais cette politique de dialogue n'arrête pas les grèves et les démonstrations qui dégénèrent en affrontement le 20 novembre à Enfidha.







Face au piétinement des négociations, Bourguiba entreprend une tournée internationale. En décembre 1951, laFrance propose à la Tunisie une souveraineté conjointe. L'idée est rejetée par le PND qui mobilise la population et annonce trois jours de grève. Face à l'intensification de la grogne, les autorités françaises interdisent toute réunion publique. L'arrestation de Bourguiba et de 20 autres dirigeants du PND, le 18 janvier 1952, provoque des manifestations violentes dans tout le pays.



Malgré des arrestations, le PND poursuit la résistance. Une guérilla s'organise même dans les montagnes. La grève générale, déclenchée le 22 janvier, tourne à l'affrontement avec l'armée française.
Il y aura des dizaines de morts et des milliers de personnes détenues dans les régions. Ce conflit sera le prélude à la lutte qui aboutira avec l'indépendance de la Tunisie, en 1956.



Revenons à notre courrier

Tabarca le dimanche 27 janvier 1952.

"Quelques heures après notre action de terre après avoir repoussé une trentaine de partisans arabes. (un bled perdu dans le désert) Aujourd'hui j'ai pris une photo. Nous avons attaqué la nuit dernière à 3 heures. Nous étions une cinquantaine à la compagnie de débarquement ils m'avaient donné en partant une mitraillette et un revolver je te jure ma chérie que je m'en suis servi ça craquait de tous les côtés l'ordre est maintenant rétabli et nous devons partir demain pour Toulon…"
"… soit tranquille nous allons rentrer à Toulon j'aime mieux ça c'est quand même plus tranquille et si nous n'avons pas d'alerte comme ici tu sais que je suis éclaireur voltigeur à la compagnie de débarquement aussi je préfère être en exercices qu'en guerre"


Peut-on se fier à ce témoignage? D'anciens du Georges Leygues dans Anciens marins et Pompons rouges affirment que ce débarquement n'a pas eu lieu



Selon les sources tunisiennes

Le ratissage du cap Bon par l’armée française, dès le 26 janvier — touchant principalement durant six jours les localités de Tazarka, El Maâmoura et Kélibia — fait près de 200 morts.

Etrange aussi la ressemblance de ces deux villes de Tunisie Tazarka et Tabarka


Rennes : une visite au cimetière du Nord et au Baron Bigarré Hommage aux vieux débris...

Rennes une visite au cimetière du Nord du Nord et au Baron Bigarré Hommage aux vieux débris...


sur une idée d'Etienne Devailly de Cherbourg


A la suite de l’édit royal du 10 mars 1776, dans lequel Louis XVI ordonnait pour des raisons d’hygiène le transfert des cimetières hors des villes, le parlement de Bretagne imposa par un arrêt de 1784 la création d’un nouveau cimetière à la communauté de la ville de Rennes. Par délibération du 18 avril 1789, cette dernière acheta aux moines de Saint-Melaine le champ de l’Estival situé sur le bord de la route menant à Saint-Grégoire. 

Le premier cimetière public rennais y fut établi, se substituant aux divers cimetières paroissiaux qui voisinaient les édifices cultuels. Si la première inhumation eut lieu en 1794, dès 1824 la ville procédait à son agrandissement.


Une seule entrée, monumentale, donne accès au cimetière du Nord.

Celle-ci constitue la première œuvre de Charles Millardet, architecte de la ville de Rennes nommé en septembre 1828. De style néo-classique, cette construction de plan circulaire fait office de porte d’entrée monumentale, de caveau et de chapelle funéraire. 





Le rez-de-chaussée présente un sous-bassement calcaire prolongé par un parement de briques que perce dans l’axe est-ouest un couloir d’entrée délimité par deux arcades plein-cintre. Il abrite en son centre huit caveaux cernés par un escalier en fer à cheval donnant accès à une terrasse. Délimitée par une élégante grille de facture néo-classique, cette-dernière porte une chapelle conçue à la manière d’un tempietto couvert d’une coupole ornée d’une corniche à motifs de palmettes et sommée d’une croix. Côté cimetière, la chapelle est ouverte par une colonnade toscane aux fûts de Kersanton, tandis que le versant opposé, un mur calcaire plein, présente une niche occupée par une statue de l’espérance, œuvre du sculpteur Jean-Baptiste Barré.



Sur les huit caveaux, seuls deux sont occupés le premier par le lieutenant général Auguste de Bigarré, le second par le général Péchot « tombé glorieusement au pont de Neuilly à Paris [pendant la commune] en défendant la cause de l’ordre des misérables insurrections contre le gouvernement établi, les lois et la souveraineté nationale... ».




Auguste Julien BIGARRÉ (1775-1838) fut un officier napoléonien (il fut aide de camps de Joseph Bonaparte et le suivit en Espagne), 

il fut fait baron d’Empire. Il combattit les chouans durant les Cent jours. En disgrâce sous la Restauration, il fut nommé inspecteur général d’infanterie sous Louis Philippe. 

Son nom est inscrit sur l’Arc de Triomphe. Il repose dans l’un des deux caveaux occupés sous la rotonde de l’entrée du cimetière. 

Sur sa plaque, comme c’est souvent l’usage, il est qualifié de « Glorieux débris de la Grande armée ».



Après la chute de Napoléon, le roi Louis XVIII l'envoya commander le département d'Ille-et-Vilaine, et lui donna la croix de Saint-Louis et celle de commandeur de la Légion d'honneur.
En 1815, le débarquement de l'Empereur ans le Golfe Juan, il est élu représentant de l'Ille-et-Vilaine (2 mai 1815 - 21 juillet 1815) et reçoit le commandement de la 13e division militaire à Rennes et ne put empêcher l'explosion de la guerre civile dans le Morbihan. Placé sous les ordres du général Lamarque, commandant en chef des Armées de l'Ouest, il bat les Royalistes à Redon le 4 juin ainsi que le chef Chouan Sol de Grisolles à Auray le 21 juin, trois jours après Waterloo…dans une rencontre avec les Chouans, il reçut un coup de feu à travers le corps. Sur sa civière, il commande le feu…
Après la bataille de Waterloo on lui ôta son commandement, et il resta en non-activité jusqu'à 1830. À cette époque, il prit de son propre mouvement le commandement de la 13e division, et fut maintenu par Louis-Philippe Ier qui le nomma grand officier de la Légion d'honneur et inspecteur général d'infanterie en 1835 et 1836.
sources :




Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...