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02 octobre 2025

Les Oubliés de Saint-Paul TAAF - une nouvelle carte postale pour les 10 ans Jean-Jacques Barzic

Les Oubliés de Saint-Paul TAAF - une nouvelle carte postale pour les 10 ans

C'est en 2013 que nait l'association "Faire vivre le souvenir des Oubliés de Saint-Paul".

Son but est de commémorer le souvenir des disparus par l'entretien des tombes, la création et la pose de plaques, de stèles ou monuments, par la demande de baptême de noms de rue dans les communes où résidaient les victimes de ces évènements ; rappeler le souvenir des ouvriers malgaches décédés suite à l'épidémie de béribéri ; éduquer, développer la connaissance des Terres Australes et particulièrement l'histoire des Îles Saint-Paul et Amsterdam, promouvoir et favoriser des activités culturelles.

L'Association des Oubliés de l'île Saint-Paul est à l'origine de la création du timbre qui mis en vente par les Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) en septembre 2015. 

La première carte postale était l'oeuvre d'Emmanuel Lepage dessinateur de bande dessinée et aujourd'hui peintre de la marine. 

Depuis les peintres et photographes se sont relayés pour réaliser une carte qui se veut maintenir le souvenir de ces Oubliés. Bruno Marie, Bruno Blouch, Anh Gloux, Marie Détrée, Ramine 




La carte de 2025 est réalisée à partir d'une aquarelle réalisée par
Jean-Jacques Barzic membre de la famille de l'un des Oubliés.  Elle représente la Marion Dufresne devant l'Ile Saint-Paul.

Le dessin de l'île vue du ciel rappelle qu'elle est un volcan égueulé aux pentes abruptes, battues par les vents et la pluie. 

Terre inculte où le seul espoir des oubliés est la venue d'un bateau...


Découvrir le voyage d'un peintre de marines qui pendant plus de 40 ans a présenté sa Bretagne natale sur ses aquarelles au travers de ciels lumineux, gris ou orageux, de voiliers goélettes, cotres, 3 mats, navires divers et barques, ses mers calmes ou démontées, sa ville close puis ensuite avec l'acrylique la force et la variété des couleurs, et une attirance particulière pour les ambiances de l'archipel des Glénan les voiles multicolores et les lumières douces autour du fort Cigogne.


Dans l'article du journal Ouest-France, le rédacteur a mélangé les personnes en présence : Dominique est la présidente, Maryvonne la fille de Julien... et dans un autre article dans la légende d'une photo "on pêche des langoustines" ! 

L’artiste a offert le tableau original à l’association en le remettant aux mains de Dominique Virvoulet, fille de l’un des survivants et Maryvonne Tateossian, présidente de l’association.

L'Association sera présente à Livre & Mer à Concarneau les 8, 9 & 10 décembre 2025. La souscription à la carte postale sera de 5 €. 

Les plis seront postés à l'agence postale d'Amsterdam.

Si vous ne pouvez être présents au festival commandez la à



Association "Les Oubliés de Saint-Paul" 

9 avenue des dunes

Le Cabellou 29900 CONCARNEAU 

en joignant un chèque de 5 € par carte commandée.

Armez de patience... St Paul Amsterdam c'est loin!


https://envelopmer.blogspot.com/2015/09/les-oublies-de-saint-paul-timbre-et.html

https://www.ouest-france.fr/bretagne/concarneau-29900/a-concarneau-la-carte-postale-des-oublies-de-saint-paul-est-devoilee-feaf473c-7d18-11f0-a01f-a0b34f4aa520

https://www.ouest-france.fr/culture/histoire/recit-le-drame-de-lile-de-saint-paul-ou-la-memoire-des-oublies-d5fa3416-8022-11f0-a070-ec6a7f83d549

Retour à AMSTERDAM TAAF 26-8-2025 Terres australes et antarctiques françaises

Retour à AMSTERDAM TAAF 26-8-2025

Le Marion Dufresne, passeur de vagues et d’histoire, est arrivé devant Martin-de-Viviès ce mardi 26 août. Tôt le matin, la mission 77 a débarqué sur l’île. Son défi est grand : poursuivre le travail de remise en état de la base afin d’accueillir au plus tôt les scientifiques dans de bonnes conditions. L’énergie des nouveaux hivernants est forte ; leurs sourires illuminent leur début de mission.



Une OP est toujours un moment particulier, porteur d’émotions avec des départs et des arrivées, moteur en énergie avec de nombreuses opérations (fret, manip alien, contrôle des relais VHF…), initiateur de nouvelles dynamiques sur le district. 



Cette OP2-2025 a été un succès grâce aux équipes du Marion Dufresne, des Terres australes et antarctiques françaises (le siège, Kerguelen, Crozet) et d’Amsterdam. Toutes les missions programmées ont pu être réalisées malgré une météo peu clémente les deux premiers jours grâce à une parfaite maîtrise de l’OPEA et des personnels des mission 76 et 77.




La mission 76 s’en est allée ce jour, vendredi 29 août, fière du travail accomplie, habitée par les  souvenirs de cette mission atypique, heureuse de s’inscrire dans l’histoire d’Amsterdam à l’instar des soixante-quinze premières missions.



01 octobre 2025

Frégate FLOREAL Ile d'Amsterdam TAAF Incendie Martin de Viviès 24 février 2025

Frégate FLOREAL  Ile d'Amsterdam TAAF Incendie Martin de Viviès 24 février 2025




Frégate Floréales devant Amsterdam © marine nationale 
En janvier dernier, le déclenchement d’un feu de végétation a contraint à l’évacuation des habitants de l’île, exclusivement des militaires et des scientifiques envoyés en mission pour l’année. Le feu s’était propagé massivement et a ravagé plus de la moitié de la superficie de l’île.



Vue de la base Martin de Viviès © TAAF - SDIS

Riche en biodiversité, l’île Amsterdam abrite des installations essentielles à l’étude du climat et aux prédictions météorologiques. Le retour sur la base revêt donc des enjeux climatiques et écologiques de première importance.



Une mission de reconnaissance composée d’un détachement de quatre sapeurs-pompiers du SDIS de La Réunion et de sept personnels des TAAF, dont la cheffe de district, un médecin et des techniciens, s’est rendue fin février sur l’île Amsterdam à bord du Floréal, frégate de surveillance de la Marine nationale.



La reconnaissance réalisée depuis la frégate a permis d’observer la persistance de plus d’une vingtaine de points chauds tout autour de l’île, à l’exception des falaises d’Entrecasteaux, site de nidification des albatros à bec jaune et des gorfous sauteurs, qui est à ce jour épargné.


Des marins de la FS Floréal ont été mobilisés à terre pour assister dans les travaux nécessaires à la sécurisation de la base et de ses installations. Un premier bilan des dégâts a été réalisé afin d’identifier les principaux travaux qui devront rapidement être mis en œuvre afin de rendre la base à nouveau pleinement opérationnelle.


13 septembre 2025

L'Astrolabe Europa Iles Eparses TAAF Monde diplomatique 8 août 2025 Canal Mozambique

Patrouilleur L'Astrolabe Europa Iles Eparses TAAF Monde diplomatique 08-08-25

Une importance de plus en plus grande et un rôle stratégique pour les Îles Eparses et le canal de Mozambique 

Europa Îles Eparses TAAF 8-8-2025


Ce couloir de 1600 kilomètres le long de la côte africaine et malgache a retrouvé son importance stratégique depuis la multiplication des attaques des Houthis du Yémen sur les navires occidentaux en mer Rouge, en appui au Hamas palestinien, dans la guerre qui l’oppose à Israël. 


Bien que ce soit au prix d’une douzaine de jours supplémentaires de navigation, et d’une hausse du carburant et des taxes des transporteurs, le trafic a doublé en un an sur la « route du Cap », qui passe par le canal du Mozambique et contourne le continent africain : une centaine de navires l’empruntent chaque jour. 




Elle n’est plus en marge de l’espace indo-pacifique. Parallèlement, le canal de Suez — la route la plus directe entre l’Asie et l’Europe — a perdu en 2024 la moitié de sa fréquentation, et coûté 6 milliards de dollars au budget de l’État égyptien, qui le contrôle. Un retour à la normale, qui est à peine amorcé, ne sera que très lent.

https://blog.mondediplo.net/derisoires-sentinelles


30 août 2025

L'ASTROLABE Commandant Equipage B Juan de Nova Iles Eparses TAAF

 L'ASTROLABE Commandant Equipage B


25 juillet – Patrouilleur polaire l’Astrolabe – équipage B

Le général de brigade Jean-Marc Giraud, commandant supérieur des forces armées dans la zone sur de l’océan Indien, a fait reconnaître le capitaine de corvette (CC) Antoine Collin comme commandant de l’équipage B du Patrouilleur polaire L’Astrolabe. Il succède au capitaine de frégate Nicolas Mousseau.

Il semblerait que selon le tampon du commandant sur ce pli en provenance de Juan de Nova (Iles Eparses) le commandant ait pris du gallon et soit devenu capitaine de frégate. Première mission vers les Eparses.



22 août 2025

TROMELIN 22-6-2025 L'ASTROLABE TAAF Iles Eparses

TROMELIN 22-6-2025 L'ASTROLABE

Tromelin, petite île corallienne plate d’un kilomètre carré, entourée de fonds de 4 000 mètres de profondeur, est la seule des îles Eparses à ne pas être localisée dans le canal du Mozambique. Elle se situe à environ 600 km au  nord-est de Tamatave (Madagascar) et 560 km au nord de La Réunion. Ses dimensions sont d’environ 1 600 m de long sur 700 m de large et sa forme rappelle une amande.


Très isolée géographiquement des autres, l’île serait un ancien banc récifal, aujourd’hui émergé, qui s’est probablement développé sur un haut-fond d’origine volcanique.





Les résidents, qui vivent isolés du reste du monde, sont relevés tous les trois mois dans une opération délicate nécessitant l'intervention des bâtiments de la Marine Nationale ou du navire français Marion Dufresne. 


 https://taaf.fr/ressources-pedagogiques/tromelin-lile-aux-esclaves-oublies/

Depuis sa création, la station s’est avérée d’un intérêt capital pour la détection des formations cycloniques dans le sud-ouest de l’océan Indien. En effet, la plupart des perturbations menaçant Madagascar ou les Mascareignes (île de La Réunion – île Maurice) se forment ou passent au voisinage de cette île. L’île n’accueille plus de personnels de Météo France depuis 2011, remplacés par une station météo automatisée. Toutefois une équipe de 3 personnels TAAF ont pris la relève pour assurer la présence française, l’entretien de la piste et mettre en œuvre des programmes d’étude et de conservation.

TAAF
Marine Nationale

04 août 2025

BSAOM Champlain Europa Iles Eparses TAAF Juin 2025 plancton Juan de Nova

BSAOM Champlain Europa Juan de Nova  Iles Eparses TAAF Juin 2025


Depuis près de trois ans, la mission Bougainville s’intéresse au plancton et étudie cet organisme essentiel sur Terre, mais encore trop peu connu. Avec ses jeunes scientifiques embarqués sur des navires de la Marine nationale française, le projet cherche à cartographier les populations planctoniques de l’Indo-Pacifique, mais également de comprendre l’influence des îles sur le développement des écosystèmes.

Juin 2025, le « Champlain », Bâtiment de soutien et d’assistance Outre-Mer (BSAOM), met le cap sur les îles Éparses, territoires français situés autour de Madagascar et régulièrement ravitaillés par la Marine française. C’est d'ailleurs l’une des missions de ce navire, en plus de la lutte contre le narcotrafic ou la pêche illégale. Mais depuis près de deux ans, il accueille aussi à son bord un binôme de jeunes scientifiques, tout juste diplômés de l’Université de la Sorbonne et intégrés en tant que volontaires officiers aspirants biodiversité (VOA).





Laurine, l'une des jeunes scientifiques lors d'un prélèvement de plancton à bord du BSAOM Champlain. 
© RFI / Titouan Allain
Leur objectif est de prélever du plancton et de l'étudier pour mieux comprendre cet organisme, primordial à la vie sur notre planète : base de la chaîne alimentaire, capteur de CO2 et producteur de la moitié de l’oxygène sur Terre.

La mission Bougainville a aussi déployé quatre autres scientifiques répartis sur des BSAOM entre la Polynésie française et la Nouvelle-Calédonie. Des territoires hautement intéressants, car ils permettront peut-être de répondre à plusieurs questionnements sur le plancton.

Il y a au sein des ZEE, où sont réalisés ces prélèvements, des centaines d’îles et de monts sous-marins. Un univers idyllique pour la mission Bougainville, car il permet d’étudier ce que les scientifiques appellent « l’effet d’île ». Dans l’immensité du bassin Indo-Pacifique, les eaux sont généralement pauvres en nutriments. Mais les terres émergées, de par leur composition, apportent ces « aliments » qui permettent un développement massif de phytoplancton nécessaire à la chaîne alimentaire. Ce phénomène peut même être observé par satellite.


« Les îles changent la composition du plancton sur des dizaines, des centaines de kilomètres. Elles créent un écosystème qui se déplace dans l’océan pendant des semaines avant de disparaître, puis d’être à nouveau créé. Ce sont des sortes de forêts qui bougent », détaille Colomban de Vargas. La question pour les scientifiques est donc de savoir comment ces écosystèmes se forment, s’ils sont toujours de la même nature, et comment ils évoluent.

En étant sans cesse baladé par les courants, le plancton subit son environnement, il est impossible pour lui de le choisir : « Chacun de ces îles est un tube à essai, un terrain idéal pour la science. Avec des mesures répétées, c’est aussi un ensemble de données intéressant pour comprendre l’adaptation du plancton au changement climatique », poursuit le chercheur, avant d’ajouter : « Des différences de composition du plancton joueront sur tout l’écosystème, par conséquence sur l’économie des différents territoires et donc sur la géopolitique mondiale. » 

 Aujourd’hui, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions sur les questions que se posent ces scientifiques et comme le rappelle Colomban de Vargas, « il faut déjà comprendre la base fonctionnelle du plancton avant de parler de son évolution ou de son adaptation ». Il faudra donc attendre au minimum la fin de notre décennie pour obtenir une base de données suffisamment grande pour percer les secrets de ces micro-organismes dont nous dépendons tant.

RFI Titouan Allain

19 mai 2025

Marion Dufresne KERGUELEN OP1 2025 Gorg One panneau routier code de la route TAAF

Marion Dufresne KERGUELEN OP1 2025

La fin de la campagne d’été correspond à la rotation OP1 du Marion Dufresne. 

Les derniers campagnards d’été quittent les districts par cette rotation. Toutes les îles sont équipées de refuges afin de permettre aux scientifiques de se déployer sur une très grande partie du territoire des îles subantarctiques. A chaque rotation du Marion Dufresne, les équipes logistiques de l’IPEV se déploient sur ces différents sites afin de les ravitailler, les réparer ou encore les préparer à la venue des projets scientifiques. 


Code de la route à Kerguelen © JM Bergougniou
En dépit d'un nombre très réduit de routes, les hivernants des districts austraux ont au fildes années installé des panneaux de signalisation uniques au monde sur les bases! Des timbres les reprennent.


Port-aux-Français © JM Bergougniou






Le Marion Dufresne devant Port-aux-Français © JM Bergougniou



L’Université de la Réunion et les Terres australes et antarctiques françaises sont fiers d’annoncer le lancement du projet « Marion Dufresne – On dit cap ? » , une expédition à bord du navire emblématique des TAAF. Du 31 mars au 30 avril, cette mission offrira à huit étudiantes et étudiants en situation  de handicap de l’Université de la Réunion, accompagnés par deux encadrants enseignants-chercheurs, l’opportunité unique d’explorer les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) sur les districts de Crozet et Kerguelen.

Le nom de l’évènement, « On dit cap » porte un triple sens. Il joue sur le mot handicap, tout en affirmant la capacité à relever des défis quelles que soient les contraintes. Enfin, il fait écho au cap mis sur les TAAF, s’inscrivant ainsi dans le langage maritime.





L’artiste graffeur-peintre Gorg One a réalisé en début d’année 2024 une résidence à bord du Marion Dufresne. Sur chacun des districts visités, il a laissé sa trace à travers une ou plusieurs fresques représentant les espèces emblématiques des îles qui inspirent depuis de nombreuses années son œuvre



L’apposition d’un QR-code sur le bloc permet aux curieux de découvrir l’artiste en pleine création!


La Poste à PAF © JM Bergougniou




17 mai 2025

AMS OP1 2025 Amsterdam Saint-Paul prise de possession 1843 AdamMieroslawski TAAF Îles australes

AMS OP1 2025 Amsterdam Saint-Paul prise de possession 1843 Adam Mieroslawski TAAF Îles australes



Sous Louis-Philippe, la navigation à vapeur étant encore dans l'enfance, toute la navigation hauturière se faisait avec des bâtiments à voile. En conséquence, il fallait s'y prendre à l'avance pour faire parvenir des nouvelles ou des ordres de l'autre côté de l'Equateur.

Grand-Brulé La Réunion © JM Bergougniou
Lorsque les instructions du premier ministre Guizot arrivèrent à la Réunion, le gouvernement de l'île était aux mains du contre-amiral Bazoche. Elles lui enjoignaient d'avoir à prendre possession, le plus tôt possible, des îles Saint-Paul et Amsterdam, situées à 1.100 kilomètres dans le N.-N.-E. des îles Kerguelen et à quelque 2.000 km. de l'île Bourbon.

la base Martin-de-Viviès Amsterdam © JM Bergougniou
Son prédécesseur, l'amiral Helle, avait reçu la mission de planter le pavillon tricolore à Mayotte, à Nossi-Bô, à Nossi-Mitsiou, à Nossi-Cumba, ainsi que sur la côte occidentale de Madagascar, ce qui consacrait l'avenir de la France dans l'océan Indien méridional, et affirmait son dessein de ne jamais se désintéresser de la marche de l'histoire dans les mers du Sud. Son pavillon s'y était montré derrière celui des Portugais, dès 1529, époque où deux voiliers, affranchis de Dieppe, qui se rendaient à Sumatra, sous le commandement des frères Parmentier, firent relâche à Madagascar. L'histoire de la longue conquête de cette grande île montre que, depuis Henri IV, malgré les vicissitud.es de notre politique, intérieure, les changements de régime, les révolutions, le caractère soi-disant versatile d.e la nation, notre activité dans ces parages, qui a pu subir des éclipses, ne pouvait, en réalité, s'éteindre. 


Ancien hôpital militaire Saint-Denis  La Réunion © JM Bergougniou
La mainmise de la France sur Saint-Paul et Amsterdam trouvait une justification dans ce l'ait que les côtes de Bourbon, sont presque dépourvues de poissons comestibles, tandis qu'ils pullulent, comme nous le verrons, dans le voisinage de ces îles. 

la pêche devant Amsterdam © JM Bergougniou
A telle enseigne que des pêcheurs français des Mascareignes n'hésitaient pus à s'y rendre pour en ramener, de même que font.depuis toujours ceux d'Islande ou de Terre-Neuve dans l'hémisphère nord, des cargaisons d'une variété de morue précieuse pour compléter l'alimentation de nos colonisateurs et de la main-d'oeuvre noire employée sur leurs plantations.

Le contre-amiral Bazoche, gouverneur de l'île Bourbon


Les gouverneurs avaient certainement dû fournir, depuis longtemps, au pouvoir central, des rapports à ce sujet, dans lesquels ils conseillaient d'envisager l'encouragement de constructions d'usines de conserves, susceptibles de prendre une grande extension, dont pourrait profiter la métropole elle-même.

L'ordre d'agir finit enfin par arriver de Paris. Il n'y avait, en rade de Saint-Denis, qu'un petit trois-mâts français armé à Bordeaux, L'Olympe, commandé par le capitaine Martin Dupeyrat, qui, son déchargement achevé, embarquait du les'' afin de relever pour les Indes, mouvement commandé par le trafic de l'époque. Les capitaines de voiliers engagés dans cette exploitation y étaient fidèles, car elle leur permettait d'y user leur carène, en une campagne de deux à trois ans, dont le bilan laissait, foutes dépenses payées, une rétribution intéressante du capital investi.

La plupart de ces valeureux capitaines-marins avaient une part dans l'affaire, quelquefois même le navire leur appartenait en entier.


Nous savons, par un rapport de mer du capitaine Martin Dupeyrat, déposé au consulat de France à Sainte-Hélène deux ans plus tôt (17 septembre 1841), qu'il avait déjà pratiqué le grand cabotage dans la mer des Indes. Ce n'était donc pas un inconnu pour le gouverneur Bazoche auquel, sans doute, son prédécesseur, l'amiral de Helle, n'avait pas manqué de le signaler comme appartenant à l'élite des capitaines au long cours qui collaboraient régulièrement au développement des richesses commerciales de l'île, et promenaient, avec honneur, le pavillon national dans tous les coins de l'océan Indien. Dans l'incertitude au sujet du prochain passage d'un navire de guerre à Bourbon, sans hésiter, l'amiral Bazoche lit appeler le capitaine de L'Olympe au gouvernement pour lui exposer la mission qu'il allait avoir à remplir au nom de la France, et par un arrêté du 8 juin 1843 le gouverneur l'on investit officiellement.



La petite expédition fut rapidement organisée. Elle comprenait douze soldats d'infanterie de marine, leur chef M. Adam Mieroslawski, capitaine au long cours, qui était déjà venu à Saint-Paul étudier la question de la pêche et du matériel. Le 12 juin 1843, L'Olympe quittait la rade de Saint Denis et faisait route sur l'île Amsterdam, où s'accomplit tout de suite la formalité de la prise de possession, le jour même de l'arrivée, 1er juillet.




Procès-verbal de la prise de possession des îles Saint-Paul et Amsterdam.


Nous soussignés, Dupeyrat Martin, capitaine au long cours, commandant le navire L'Olympe, de Bordeaux, commissionné par l'arrêté du 8 juin .1843 de M. le Gouverneur de Bourbon, afin de prendre possession au nom de la France des îles SaintPaul et Amsterdam;





Adam Mieroslawski, également commissionné par M. le Gouverneur de Bourbon, pour assumer le commandement de ces îles aussitôt la. prise de possession;

Attestons, ce jour, trois juillet mil huit cent quarante-trois, en prendre possession au nom de la France, et y avoir arboré le pavillon national sur la digue N.-O., on présence des hommes de la garnison sous les armes, qui lui ont rendu les hommages d'usage, et des principaux de l'équipage de l'Olympe, qui ont signé avec ,nous.

Attestons, de plus, laisser à l'île Saint-Paul, Monsieur Adam Mieroslawski, à titre de chef de ces deux îles, avec un détachement de l'infanterine de marine pour garnison.
En foi de quoi nous avons signé le présent procès-verbal pour servir à qui de droit.
Fait à l'île Saint-Paul, au pied du mât de pavillon, le 3 juillet 1843.



https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5577336z/f5.item.r=%22Adam%20Mieros%C5%82awski%22#


Les Oubliés de Saint-Paul TAAF - une nouvelle carte postale pour les 10 ans Jean-Jacques Barzic

Les Oubliés de Saint-Paul TAAF - une nouvelle carte postale pour les 10 ans C'est en 2013 que nait l'association " Faire vivre ...