31 janvier 2015

Un marin à trois jambes

Un Marin à trois jambes

L'espace tradition de l'Ecole navale nous offre parfois des surprises et des anecdotes. je vous propose de découvrir celle du marin à trois jambes.

L'assistance à la grande pêche, du milieu du XVIII° siècle jusqu'à nos jours, s'est faite sous différentes formes grâce à l'aide de fondations, de sociétés laïques ou religieuses, puis après le concordat (1903) avec la Marine Nationale. Souvent on les trouvait ensemble dans une action humanitaire commune, avec des spécificités propres à chacune d'elles et aux moyens de l'époque. La tâche était immense; les médecins et les infirmiers de la marine y ont vécu des années d'expérience en médecine navale.



Bien souvent, le navire-hôpital se trouvait à des milles du lieu de l'accident, la carte 
couvrant les zones de pêche étant aussi étendue que celle de l'Europe. Aussi, bien des capitaines se trouvaient dans l'obligation de pratiquer des actes médicaux et chirurgicaux parfois graves de conséquences, parfois salvateurs, hérités de la médecine de guerre navale.



Certaines anecdotes sont passées dans la légende maritime comme cette amputation d'une 
jambe : suite à un coup de fouet du à une draille de foc cassée par un virement de bord intempestif, le capitaine Guilloux de la goélette "Vaillant" s'était fait sectionner une jambe jusqu'à l'os. 




Le capitaine décida sur le champ de l'amputation, effectuée avec les moyens du bord, la caisse à pharmacie servant le plus souvent de niche au chien. Le charpentier scia l'os
et confectionna un moignon, puis fabriqua une jambe de bois quelques jours plus tard. Mais le capitaine Guilloux ne voulait en aucun cas que sa jambe fût jetée à la mer et la fit mettre dans le sel à fond de cale. La goélette ayant rejoint Saint Pierre, la jambe fut confiée aux soeurs du dispensaire des Oeuvres de Mer qui la placèrent dans le cercueil d'un marin décédé ce jour là.



C'est pourquoi la légende veut qu'il y ait un marin à trois jambes enterré à Saint Pierre.



Elle y figure encore de nos jours, c’est la seconde en entrant dans le cimetière, les capitaines 
envoyaient leurs mousses y prier comme punition pour de petites fautes.

http://ecole.nav.traditions.free.fr/pdf/societedesoeuvresdemer.pdf


La société des Œuvres de la Mer, fondée en 1894, avait pour mission l'aide matérielle et morale aux marins sur les bancs de Terre-Neuve. Elle fut reconnue d'utilité publique en 1898 et siégeait au 18 rue de la Trémoille à Paris puis au 5 rue Quentin Bauchart (Paris 8e) à proximité du siège actuel de la Croix-Rouge française.





Saint-Yves. Construction type Dundee. Chantier naval de Normandie, Fécamp, sous le nom de Willy Fursy. Lancement : 1929, Fécamp ; Déplacement 218,3 t ; L 27,60m x l 7,16m x 3,40m ; Vitesse 8,5nd ; Puissance 90cv .Comme bateau de pêche a la morue, il fera une seul campagne au Groënland en 1934. Vendu à la société des Œuvres de Mer et rebaptisé Saint-Yves, transformé en navire-hôpital en 1935, capacité 8 couchettes et 6 en hamac, désarmé en octobre 1939


Le blog de Pierre Berrue sur les navires hôpitaux

30 janvier 2015

Humour dans le carré par Donec il y a 70 ans le Wilhelm Gustloff

il y a 70 ans le Wilhelm Gustloff


Bonjour à tous,

Quand on parle de naufrage tous les amateurs de frayeurs navales pensent au Titanic. Il est vrai que ce fut une belle catastrophe mais l’on fit beaucoup mieux le 30 janvier 1945.

Pressés par la grande armée Rouge dont on ne louera jamais assez l’humanité, des milliers de malheureux se pressent à Gotenhafen en Prusse orientale pour embarquer sur divers paquebots dont le Willhelm Gustloff.





Ce bâtiment porte le nom d’un héros nazi, activiste au NSDAP, antisémite forcené et déséquilibré notoire. Un étudiant juif, David Franckfurter, va l’assassiner le 4 février 1936 à Davos pour « réveiller son peuple ».

Le 30 janvier 1945 ce bâtiment lève l’ancre avec l’espoir de rejoindre le port de Kiel. Il doit y avoir environ 10 000 personnes dont 4 000 enfants et adolescents.





En embuscade, Alexandre Marinesko capitaine d’un sous marin Russe, guette le passage du bâtiment. Il fait lancer 4 torpilles dénommées « Pour la mère Patrie », « Pour Staline », « Pour le peuple soviétique », « Pour Leningrad ». Elles frappent le paquebot et je vous laisse imaginer l’horreur de la suite.

Il y aura 996 survivants.

Alexandre Marinesko avait bien mérité de la patrie il sera fait héros de l’union soviétique. Pour la morale le Bel Alexandre mourra à 50 ans victime des remords et de la « dive Wodka ».

A la semaine prochaine

Donec



PS : Gunter Grass évoque ce drame sans son livre « En Crabe ».

28 janvier 2015

La fin de la Poste aux Armées

Fermeture des derniers bureaux de la Poste aux Armées



Le 9 juillet 2012, RP Défense annonçait la fin des la Poste interarmées 


"Exit le service de la poste interarmées de Paris (sa dissolution doit intervenir en 2013). C’est un groupement formé par La Poste et Sodexo AMECAA SAS (filiale du groupe Sodexo) qui se chargera à l’avenir des prestations de services postaux au profit des forces armées françaises déployées hors du territoire national.
Selon l’avis d’attribution, le « lieu principal d'exécution des travaux, de livraison des fournitures ou de prestation des services » concerne « plus particulièrement certaines régions du monde répertoriées en deux catégories:
1. Les zones d'intervention traditionnelles : Afrique de l'ouest, bande sahélienne et la zone Antilles-Guyane;
2. Les zones d'intervention prioritaires: les pays méditerranéens, les pays du golfe arabo-persique et les pays de l'océan indien. »
La valeur estimée de cet accord-cadre est de 50 millions d'euros."


http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2012/07/08/poste-interarmees-sodexo-et-la-poste-prennent-le-relais.html


Partenaire de long terme des forces armées françaises, nous les accompagnons sur tous leurs théâtres d’opérations en France et à l’étranger, en nous fixant pour mission d’assurer une meilleure qualité de vie aux militaires et à leur commandement






La fermeture des derniers bureaux aura pris un peu plus de temps.

Djibouti BP 610 ferme en 2 temps :


Dernière dépêche le 28 juin 2014 et la fermeture Financière le 15 novembre 2014.








 fermeture de l'agence Marine de Fort de France le 31 décembre 2014.



L'agence postale marine de Fort-de-France ouvre le 1er juillet 1986 pour la desserte des services et bâtiments des Antilles.


La Poste de FORT DE FRANCE MARINE
BD CHEVALIER SAINTE MARTHE
97200 FORT DE FRANCE

Elle est rattachée au bureau de poste civil de Fort-de-France (Martinique), elle ferme le 31 décembre 2014.


B u r e a u  P o s t a l  I n t e r a r m é e s  2 4 0  -  K a b o u l   A f g h a n i s t a n Le B.P.I. 240 implanté à Kaboul a fermé le 31 décembre 2014 la dépêche du courrier a été distribuée par S.P.I.D. qui a ré-oblitéré le courrier en date du 14 janvier 2015. 





http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2013/02/27/le-retrait-francais-d-afghanistan-reussi-mais-au-prix-fort_1839786_3216.html



La fermeture du Camp des Loges de Saint Germain en Laye - Yvelines.
Cette fermeture clôture toute la Poste Interarmées.

Seule reste la Direction de la Poste Interarmées ( DCSPI) pour la clôture des comptes financiers.





Quelques plis sont des différentes fermetures sont disponibles.
        Sauf : le pli dernière dépêche de Djibouti.

        Prendre contact avec Joël Moreau 20 rue de Belfort 75011 Paris

        Ou par téléphone : 01 43 79 37 13  


26 janvier 2015

Auschwitz liberation du camp de Birkenau Pologne camp de concentration

Auschwitz II liberation du camp de Birkenau 27-1-1945

Auschwitz fut le plus grand complexe concentrationnaire crée par les nazis. Des prisonniers étaient soumis au travail forcé dans ses trois camps principaux et l'un des camps fonctionna longtemps comme centre de mise à mort. 

Auschwitz fut créé à environ 60 kilomètres à l'ouest de Cracovie, près de la frontière germano-polonaise d'avant guerre, en Haute-Silésie, une région annexée en 1939 par l'Allemagne nazie après l'invasion et la conquête de la Pologne. 
Les trois camps principaux furent établis par les SS près de la ville polonaise d'Oswiecim : Auschwitz I en mai 1940, Auschwitz II (Auschwitz-Birkenau) début 1942 et Auschwitz III (Auschwitz-Monowitz) en octobre 1942.
Musée d'Etat à 0swiecim
A 3 km du Stammlager se trouvait le camp de Birkenau "KL Auschwitz II Kirkenau. Il se trouve à proximité du village de Brzezinka.  

Pour faire face au nombre croissant de prisonniers à Auschwitz I en 1941 on commence la construction d'un deuxième camp sur l'emprise du village de BREZINKA. Il deviendra KL Auschwitz II. 


Sur une superficie de 175 hectares, plus de 300 baraquements y furent construits. Il ne reste aujourd'hui que 45 baraquements en briques et 22 baraquement en bois.
A l'emplacement des baraques en bois ne restent que l'emprise de la baraque et les cheminées.

Musée d'Etat à 0swiecim
le camp était divisé en zones et secteurs qui constituaient des camps à part entière. 

photo © JM Bergougniou
En novembre 1943 le camp est fractionné en trois parties; tandis qu'Auschwitz I devient le Stammlager le camp-souche, Birkenau devient Auschwitz II; il comprend le centre d'extermination ainsi qu'un gigantesque camp de travail forcé. 

photo © JM Bergougniou
C'est là que périrent plus d'un million de personnes, principalement des Juifs et des Tziganes. À partir de 1943, Auschwitz II a son propre commandant (Lagerführer) sous l'autorité du Lagerkommandant : Friedrich Hartjenstein de 1943 à1944, puis Josef Kramer de mai 1944 à décembre 194416.

Birkenau est à trois kilomètres d'Auschwitz, dans des marécages à l'emplacement du village de Brzezinka (Birkenau en allemand) détruit pour construire le camp.

D'une capacité théorique de 100 000 détenus, il s'étend sur une superficie de 170 hectares (720 m sur 2 340 m), entouré de 16 kilomètres de barbelés. Il comprend, dans sa configuration finale, trois parties ou Lager : 
  • le camp des femmes, 
  • le camp des hommes 
  • et une extension jamais terminée "Mexico" ; 

en tout, 300 baraques environ, tout usage confondu. Chacun des Lager est entouré de clôtures de barbelés électrifiés à haute tension. Certains détenus désireux de se suicider se jetaient sur ces fils de fer (il y en a eu très peu en réalité)



Dans un premier temps, Himmler avait pensé Birkenau comme une extension d'Auschwitz destinée à accueillir des prisonniers de guerre soviétiques dans le cadre de l'invasion de l'Union soviétique. 

la porte d'entrée et les barbelés 
photo © JM Bergougniou

Ce sont d'ailleurs ces prisonniers soviétiques qui commencent à construire les baraquements en brique qui deviendront plus tard le camp des femmes. 

Le rôle principal de Birkenau, défini dès fin 1941, a ensuite été d'appliquer la solution finale à la question juive, c’est-à-dire la mise à mort systématique et programmée des Juifs d'Europe, à l'échelle industrielle. 

Les limites du camp vues
de la tour de garde des SS
photo © JM Bergougniou

Dans ce but, les nazis firent construire à Birkenau, quatre complexes de chambres à gaz-crématoires (K II, K III, K IV et K V). La construction débuta en 1942. 


C'est d'abord dans deux anciennes fermes situées à proximité du camp et transformées en chambres à gaz, nommées la maison rouge et la maison blanche, (Bunker I et II) que sont morts une partie importante des Juifs déportés de France depuis principalement la gare du Bourget (1942-1943) et lagare de Bobigny (1943-1944).La même entrée le 27 janvier 1945


maquette d'un wagon photo © JM Bergougniou
la plateforme d'arrivée du train
photo © JM Bergougniou
Pendant la plus grande partie de l'existence du camp, les déportés arrivaient au niveau de l'ancienne gare de marchandise d'Auschwitz (la Judenrampe) et marchaient environ un kilomètre jusqu'à Birkenau. La voie fut prolongée au printemps 1944 pour terminer son trajet à l'intérieur de Birkenau, au plus près des dispositifs de gazage juste avant l'arrivée des Hongrois. La traditionnelle photographie où l'on voit des rails qui aboutissent à l'entrée du camp de Birkenau tel qu'il se présente aujourd'hui correspond donc à la configuration ultime du camp. 

Musée d'Etat à 0swiecim
À peine sortis du train, les prisonniers subissaient la selektion. D'un côté, les faibles, les personnes âgées, les malades, les femmes enceintes, les enfants destinés à être gazés immédiatement. 

Richard Baer, Dr. Josef Mengele and Rudolf Hoess
De l'autre, les adultes (en théorie à partir de15 ans) les plus valides que les SS destinaient à la mort par le travail forcé. Souvent, le docteur Josef Mengele opérait une sélection parmi les nouveaux venus pour conduire ses expériences.

Musée d'Etat à 0swiecim
aiguillage photo © JM Bergougniou





Les survivants à ce premier tri étaient répartis en groupes de travail (Kommandos) et employés comme main-d'œuvre esclave dans les usines dépendant du camp, mais aussi dans des fermes ou à l'intérieur du camp.

maquette des bâtiments et chambres à gaz photo © JM Bergougniou
maquette des bâtiments et chambres à gaz photo © JM Bergougniou


voie ferrée photo © JM Bergougniou

À partir du 15 mai 1944, 440 000 Juifs hongrois sont déportés à Auschwitz-Birkenau après que la Wehrmacht a pris le contrôle de la Hongrie en mars. 

250 000 d'entre eux furent assassinés, les autres envoyés dans des camps de travail.





Les prisonniers commençaient la journée à 4h30 du matin (une heure plus tard en hiver) avec l'appel. Le docteur Miklos Nyiszli décrit l'appel comme débutant à 3 heures du matin et durant 4 heures. À ce moment de la journée, même en été, il fait froid. Les prisonniers étaient tenus de se maintenir en rangs à l'extérieur des baraquements et de rester là jusqu'à 7 heures, heure à laquelle les officiers SS arrivaient. 


les clôtures électriques photo © JM Bergougniou

Pendant ce temps, les gardes pouvaient leur infliger des punitions, pour un bouton manquant, une gamelle mal nettoyée. Ils pouvaient ainsi être contraints à rester une heure en position accroupie, les mains sur la tête ou recevoir des coups. 



Les détenus étaient comptés et re-comptés. Miklos Nyiszli décrit comment la mort s'invitait également à l'appel du matin, rôdant parmi les détenus se supportant l'un, l'autre jusqu'à ce que l'épreuve soit finie. Lorsqu'il était prisonnier en 1944-1945, de cinq à dix prisonniers étaient retrouvés morts après chaque nuit dans son baraquement. Les prisonniers relevant du service de Joseph Mengele étaient quant à eux réveillés à 7 heures, l'appel pour eux, ne durait que quelques minutes.


les baraquements du camp des femmes
photo © JM Bergougniou

Après l'appel, les Kommandos se mettaient en marche vers leur lieu de travail, par groupes de cinq, portant leur tenue de camp rayée, sans sous-vêtement, portant des sabots de bois mal adaptés à leurs pieds et sans chaussette. Un orchestre de prisonniers (comme l'Orchestre des femmes d'Auschwitz au camp pour femmes d'Auschwitz II-Birkenau) était obligé de jouer des airs entraînants pour accompagner le départ des prisonniers vers leur lieu de corvée. 


 cheminées des baraquements
photo © JM Bergougniou




Les Kapos avaient la responsabilité des autres prisonniers tout comme l'escorte SS qui les accompagnait. La journée de travail durait 12 heures en été et un peu moins en hiver. La plupart des tâches étaient relatives à la construction du camp, aux travaux dans les gravières, ou dans les dépôts de bois. Aucune pause n'était accordée. Un prisonnier était même assigné aux latrines pour mesurer le temps que les détenus prenaient pour se vider la vessie et les intestins. 

Les baraquements en bois  primitifs étaient d'anciennes écuries prévues pour 52 chevaux. Après quelques adaptations rudimentaires, on y installa 1000 prisonniers.
Au milieu on construit une cheminée  qui devait chauffer l'intérieur.


Le dimanche n'était pas un jour de travail, mais les prisonniers ne se reposaient pas pour autant. Ils devaient nettoyer les baraquements et prendre leur douche hebdomadaire34. Les prisonniers pouvaient écrire, uniquement en allemand, à leur famille, ceux qui ne maîtrisaient pas l'allemand devaient se faire aider pour rédiger leur courrier. Les membres de la SS censuraient le courrier sortant.

l'emplacement des baraquements incendiés 
photo © JM Bergougniou

Les différents types de prisonniers se reconnaissaient à des pièces de tissus triangulaires cousues sur leurs vêtements sous leur numéro de matricule appelées winkel. Les prisonniers politiques portaient un triangle rouge ; les témoins de Jéhovah, pourpre ; les criminels, vert ; les Juifs portaient l'étoile jaune. La nationalité était représentée par une lettre sur le winkel. 

Les détenus pouvaient avoir plusieurs winkel s'ils entraient dans plusieurs catégories. À Auschwitz, et uniquement là, les prisonniers étaient tatoués sur leur avant-bras de leur numéro de matricule (les prisonniers de guerre russes étaient tatoués sur la poitrine).

Réseau électrifié photo © JM Bergougniou






Le matin, les prisonniers recevaient une boisson chaude mais pas de nourriture. Le midi, ils recevaient une soupe claire sans viande et le soir, un quignon de pain rassis. La plupart des prisonniers gardait un peu de pain pour le lendemain matin. 


aiguillage photo © JM Bergougniou

La ration journalière ne dépassait pas 700 calories, à l'exception des détenus soumis aux expérimentations médicales qui étaient mieux nourris et mieux vêtus. Les conditions sanitaires étaient déplorables et l'eau potable manquait. 



photo © JM Bergougniou

     







À Auschwitz II - Birkenau, il n'y avait pas de latrines avant 1943, deux ans 



après que la construction du camp n'eut démarré. Le camp était infesté par la vermine comme les poux qui étaient vecteurs de maladies et les prisonniers mourraient en masse d'épidémie de typhus ou d'autres maladies. Le nomma  une infection bactérienne liée à la malnutrition, était une cause de mortalité infantile importante dans le camp des Roms.

photo © JM Bergougniou

Une organisation internationale fut créée en 1943 : Kampfgruppe Auschwitz (Groupe de combat d'Auschwitz). En 1944, l'Armée de l'intérieur et le kampfgruppe mirent sur pied le Conseil militaire supérieur d'Auschwitz pour coordonner la résistance.

Musée d'Etat à 0swiecim

Les objectifs principaux de la résistance à Auschwitz étaient l'aide apportée aux prisonniers pour survivre, en ce compris la contrebande de médicaments avec l'aide de Polonais à l'extérieur du camp, la collecte d'informations sur les atrocités, l'organisation des évasions et de préparer une éventuelle insurrection du camp. 
les baraquements en bois photo © JM Bergougniou




Cette dernière ne vit jamais le jour bien que plusieurs révoltes furent menées, la plus connue d'entre elles étant le soulèvement des sonderkommandos à Auschwitz II - Birkenau le 7 octobre 1944. 




Elle commence avec la nouvelle d'une sélection en vue de liquider les membres des Kommandos 59 et 69 travaillant dans les crématoire IV et V. Le feu est mis au crématoire IV. Une partie de Sonderkommandos parvint à atteindre la forêt voisine malgré le peu d'armes à leur disposition. Les Allemands se mirent en chasse des fugitifs faisant plusieurs centaines de morts. Le crématoire IV fut détruit.
Musée d'Etat à 0swiecim

Près de Birkenau, les SS convertirent tout d'abord deux fermes en chambres à gaz. La chambre à gaz "temporaire" I entra en service en janvier 1942 puis fut démantelée. La chambre à gaz provisoire II fonctionna de juin 1942 à l'automne 1944. Les nazis jugèrent que ces installations étaient inadaptées à l'échelle des gazages qu'ils planifiaient. 




Quatre grands crématoriums furent alors construits entre mars et juin 1943. Chacun comportait trois zones : une zone de déshabillage, une grande chambre à gaz et des fours crématoires. Les SS poursuivirent les opérations de gazage à Auschwitz-Birkenau jusqu'en novembre 1944.


Intérieur d'"un baraquement
avec le poêle en briques 

photo © JM Bergougniou

Les chambres à gaz pouvaient recevoir près de 1 440 personnes pour les plus grandes et 768 personnes à la fois pour les plus petites. Une salle dotée d'une installation sanitaire factice, laissait entrevoir une trappe sur le toit d'où le zyklon B était jeté par des gardes. Les cadavres étaient soigneusement examinés afin d'en extraire bagues ou d'éventuelles dents en or avant d'être aussi vite que possible brûlés dans les fours crématoires contigus. C'était la mission du Sonderkommando choisi parmi les prisonniers. 



Vers la fin de la guerre, alors que les crématoires tournaient à plein régime, les nazis tuèrent encore plus de victimes et brûlèrent les corps dans des fosses de crémation creusées à proximité. La dispersion des cendres était effectuées dans les champs ou les lacs d'alentour. Un de ces étangs à proximité des ruines d'une des chambres à gaz contient toujours un sinistre liquide grisâtre..


Ruine du crématoire Musée d'Etat à 0swiecim



Auschwitz II Birkenau photo © JM Bergougniou



Les S.S. essayèrent d'effacer les traces de leurs actes en essayant de détruire les crématoires et les chambres à gaz. Entre les ruines des crématoires se trouve le monument international des victimes du fascisme  inauguré en 1967.




photos © JM Bergougniou

sources 

http://www.auschwitz.org

Wikipedia

Musée d'Etat à 0swiecim

https://www.youtube.com/watch?x-yt-cl=84503534&x-yt-ts=1421914688&v=TVRMIid9Xiw

 http://www.arte.tv/guide/fr/036365-000/sonderkommando-auschwitz-birkenau 

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...