10 octobre 2020

BCR SOMME pétrolier ravitailleur FlotLog panne propulsion

BCR SOMME et nouveaux ravitailleurs



Un article de Ouest-France du 9 octobre nous fait part d'une panne de propulsion du BCR SOMME

Le remplacement des pétroliers ravitailleurs de classe Durance est évoqué depuis 2009 et la loi de programmation militaire 2009-2014 sous le nom de FLOTLOG. Leur remplacement devait intervenir alors entre 2017 et 2020...

Ce remplacement a été décidé du fait du vieillissement de ces navires et du fait qu'ils ne soient plus aux normes actuelles pour transporter du pétrole (simple coque par exemple)



Le BCR Somme a pour mission principale le soutien logistique des bâtiments à la mer : le ravitaillement en combustibles (mazout, gazole, carburéacteur), eau distillée, vivres, munitions, médicaments et matériels de rechange. Cette manoeuvre conditionne l'autonomie des forces aéronavales quand elles sont déployées loin de leurs bases. Le BCR Somme peut ravitailler en liquides les bâtiments à la mer, soit à couple soit en flèche















La Somme de retour à Brest sous bonne escorte photo Bernard Hily




La Somme de retour à Brest sous bonne escorte - Kéréon
photo Bernard Hily
 

La Somme de retour à Brest sous bonne escorte - Mengam
photo Bernard Hily

anecdote concernant la SOMME

vendredi 06 novembre 2009 





Ce dessin de Chaunu va orner les maillots de 250 équipiers de La Somme. Ce vaisseau de la «Royale», basé à Toulon, commande la flotte française dans l'océan Indien. 
 Il s'est fait attaquer, le 6 octobre, par des pirates qui l'avaient pris pour un cargo, et qui sont tombés sur un os... 
  
Cinq assaillants avaient été capturés. L'anecdote a inspiré Chaunu, dont le dessin, publié le 8 octobre dans Ouest-France, a plu à l'équipage. Le porter en tee-shirt, a expliqué un officier à notre dessinateur, est une bonne façon de « dédramatiser la situation », notamment pour les familles inquiètes de la dangerosité des missions au large des côtes somaliennes 

Les nouveaux ravitailleurs

Quatre bâtiments sont prévus pour équiper la Marine nationale en remplacement des pétroliers ravitailleurs de Classe Durance. Le 18 mai 2020, la Marine nationale annonce les noms des quatre bâtiments, mettant à lhonneur des ingénieurs du génie maritime11 : Jacques ChevallierJacques StosskopfLouis-Émile Bertin et Gustave Zédé.

Les quatre nouveaux bâtiments doivent être construits à Saint-Nazaire aux Chantiers de l'Atlantique. 

La construction du premier bâtiment est à lorigine prévue pour début 2020 pour une livraison fin 2022, les trois autres devant suivre pour une livraison devant séchelonner de 2023 à 2029. La première tôle du premier navire est finalement découpée le 18 mai 2020. A terme ce bâtiment sera le plus gros, en tonnage, de toute la flotte après le Charles de Gaulle.



La DGA missionnaire Naval Group, au début du mois de septembre 2017, afin détudier une version française du Vulcano compatible avec les besoins arrêtés par le programme FLOTLOG. En conséquence de quoi lAmiral Prazuck déclarait lors de son audition devant la commission Défense nationale et forces armées de lAssemblée nationale le 11 octobre 2017 que « le repreneur de STX, l’Italien Fincantieri, a d’ailleurs établi les plans d’un pétrolier ravitailleur pour la marine italienne, plans qui nous conviennent à 98 % ; la marine nationale s’est donc rapprochée de Fincantieri pour étudier les possibilités de partenariat franco-italien en la matière. » Ces 2% de différence pourraient correspondre à un hôpital embarqué devant être plus grand pour satisfaire les besoins français. Aussi, lune des dernières images de synthèse du Vulcano dévoilée par Fincantieri dévoile un espace plus grand devant le bloc passerelle. Une tranche supplémentaire pour une cuve de plus pour combler les besoins du GAn ? 


Merci à Bernard Hily

08 octobre 2020

RHM Malabar Contrôle des pêches 1984 chalutier ISLANDE IV SNPL

RHM Malabar Contrôle des pêches 

1984

Le bâtiment d'assistance aux pêches RHM Malabar voit son agence postale ouverte du 15 janvier  au 1er avril 1984.


RHM Malabar à Saint-Malo
photo JM Bergougniou

Suite aux restrictions imposées par la restriction des zones de pêches, les armateurs vont se diversifier notamment en partant à la pêche à la crevette dont le marché japonais est friand.

La grande pêche est la plus menacée, particulièrement la flotte morutière qui a dû abandonner deux de ses chalutiers en 1980.


La pêche de la crevette nordique a commencé au début des années 1970 lorsqu’un programme de pêche exploratoire a permis de confirmer la présence de stocks de crevettes (Pandalus Borealis et Pandalus Montagui) d’abondance commerciale dans les eaux s’étendant de l’île de Baffin vers le sud jusqu’à la côte nord-est de Terre-Neuve. 


Pandalus Borealis
Elle s’est par la suite élargie afin d’inclure la pêche au large de la côte est de Terre-Neuve dans la zone de pêche à la crevette (ZPC) 7, puis le Grand blanc (division 3M de l’Organisation des pêches de l’Atlantique Nord-Ouest [OPANO]).

Troisième puissance maritime du monde, la France ne parvient pas à faire vivre sa pêche ; tandis que les pêcheurs, eux, ne réussissent pas à nourrir les Français. En 1980, pour la 3ème année consécutive, la valeur des importations vient de dépasser celle de la production nationale.

RHM Malabar à Saint-Malo 
photo JM Bergougniou
La situation semble irréversible car c'est chaque stade de la filière poisson qui pose un problème : incertitudes sur l'évolution réelle des ressources naturelles trop longtemps surexploitées, interdictions politiques d'accès aux lieux de pêche depuis l'apparition des zones économiques exclusives des 200 milles, difficultés liées au renchérissement du coût du carburant, immobilisme d'un système de distribution atomisé et coûteux, insuffisances enfin de l'industrie de transformation. Ce tableau est d'autant plus décourageant que la politique européenne de la pêche s'enlise depuis 4 ans. « C'est la valeur du poisson qui doit rémunérer le navire » a posé en principe le Ministre de la mer. L'objectif est clair : c'est le prix auquel ils vendent leurs poissons et non l'aide de l'État qui doit permettre aux armements d'équilibrer leurs charges.

La Morue


De son nom scientifique gadus morhua callarias, la morue est un poisson marin appartenant à la famille des gadidés. Quand il est consommé frais ou décongelé, il apparaît sous le nom de cabillaud. Le nom « morue » est, en théorie, réservé au même poisson quand il est séché et/ou salé. 


Dans les années 1960, la consommation de la morue surgelée (sous le nom de cabillaud) remplace la consommation de la morue salée. De nouveaux perfectionnements techniques conduisent à accroître encore la productivité. Les nouveaux chalutiers sont des navires-usines aux moteurs puissants, équipés de systèmes de navigation électronique et de sonars. Ils repèrent les bancs de poissons en grande profondeur et sont équipés de cales frigorifiques et de machines aptes à débiter le poisson en filets ou en plaques. Les campagnes de pêche sont maintenant plus courtes mais beaucoup plus rentables. Le volume des prises s’envole et atteint 1 800 000 tonnes de poissons par an, soit 6 fois plus que la moyenne annuelle des années 1850 à 1950.

Les tensions qui marquent les rapports de la France avec le Canada en matière de délimitation des zones économiques exclusives autour de Saint-Pierre-et-Miquelon ont connu à la fin de l'année 1984 un regain d'actualité avec le refus opposé par les autorités d'Ottawa d'accorder au nouveau chalutier-congélateur usine « La Bretagne » une licence de pêche dans les eaux du golfe du Saint-Laurent ; deux chalutiers de l'armement bordelais SNPL, qui pêchent sur les bancs de Terre-Neuve, ont -dû renoncer à s'immatriculer au quartier de Saint- Pierre

Société Nouvelle des Pêches Lointaines SNPL

Cette nouvelle société présidée par Jean-Roger Domecq est issue de la fusion de la "Pêche au Large" (les frères Jean et Gérard Vidal) et de "Pêcheries de Bordeaux-Bassens" (famille Dezeustre). Le directeur commercial et de l'armement est Jacques Dezeustre, son frère Guy est directeur des services techniques, Gérard Vidal directeur de achats et Michel Peyrot, secrétaire général. 
Sont ainsi regroupés les trois navires de la famille Vidal et les cinq de la famille Dezeustre. 

La SNPL reprend les activités des sociétés absorbés-fusionnées du poisson congelé notamment pour les sociétés de distribution comme Findus ou Vivagel suite aux reventes  de 1972 et fusion de 1977.

BATIMENT D'ASSISTANCE DES PÊCHES 16-2-1984
SNPL FINLANDE - SNPL ISLANDE IV

Les activités du port de Saint-Pierre, qui constituaient autrefois avec la pêche et les dépenses de l'administration, l'essentiel de l'économie locale, ont diminué sensiblement au cours des dernières années. Cette évolution a pour cause principale les mesures de restriction de pêche édictées par le Canada en 1977, ce qui a eu pour conséquence une forte diminution de la fréquentation des chalutiers étrangers dans la région de Terre-Neuve.


BATIMENT D'ASSISTANCE DES PÊCHES 7-3-1984
SNPL ISLANDE IV

Construit au chantier Oelkers à Hambourg en Allemagne, le Malabar, admis au service actif en février 1976, a été désarmé plus tôt que prévu. En décembre 2016, durant son arrêt technique, une expertise avait mis en évidence un vieillissement de la coque nécessitant des travaux trop importants pour ce remorqueur de 40 ans d'âge.

Conçu à l'origine pour la sauvegarde des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE), le Malabar a vu ses missions se diversifier : assistance, sauvetage, lutte antipollution, contrôle des pêches en Atlantique Nord, mission dans les Caraïbes en 2003, renfort aux Antilles en 2004.

Sources

Musée de la Marine - Dans les mailles du filet

https://www.thecanadianencyclopedia.ca/fr/article/histoire-de-la-peche-commerciale

Rapport du Sénat

https://www.senat.fr/rap/1981-1982/i1981_1982_0060_20.pdf

https://www.lemonde.fr/planete/article/2010/02/19/la-guerre-de-la-crevette-nordique-est-declenchee-entre-le-canada-et-le-danemark_1308433_3244.html


07 octobre 2020

Joint Warrior PM L'HER octobre 2020 Ecosse Faslane US Navy Northwood Royal Navy

Joint Warrior PM L'HER octobre 2020

Le PHM PM L'Her participe à l'exercice Joint Warrior 20-2


Joint warrior (guerrier conjoint) est un exercice multinational bisannuel majeur (printemps et automne) qui a lieu dans les zones d'exercice écossaises. 
Planifié et coordonné par le personnel de Northwood, Faslane sert de quartier général tout au long de l'exercice. Une grande partie de l'activité se déroule au large, cependant, les marins et pêcheurs locaux doivent s'attendre à pouvoir rencontrer des bâtiments de l'exercice qu'ils peuvent rencontre.








JOINT WARRIOR 202 - SOUS-MARIN, Guerre des mines et activités de tir 

Joint Warrior (JW) 202 aura lieu entre le 04 e Octobre et 15 e Octobre 2020. L'exercice consistera à des exercices anti-sous-marin effectués par les navires de guerre, sous - marins et des avions dans les eaux côtières et au large des côtes au nord, au nord-ouest et à l' ouest d'Écosse. 



Plus de 6 000 personnes impliquées, 81 aéronefs, 28 navires et deux sous-marins de 13 pays participeront à l'exercice.

Les pays participants sont la Belgique, le Canada, le Danemark, l'Estonie, la France, l'Allemagne, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Norvège, le Portugal, le Royaume-Uni et les États-Unis.

 

OCÉAN ATLANTIQUE - La deuxième phase de l'exercice Joint Warrior (JW) 20-2, un exercice multinational biannuel dirigé par le Royaume-Uni, a débuté dans l'océan Atlantique, le 3 octobre 2020.

JW 20-2 incorpore des ressources de surface, souterraines, aéroportées et terrestres offrant une formation conjointe dans un environnement multi-menaces pour les unités de l'OTAN, et une certification des Forces navales déployées vers l'avant (FDNF), les préparant à opérer dans le cadre d'un combiné / Groupe d'intervention mixte.

Faslane photo JMB



Faslane photo JMB

Faslane photo JMB

«Joint Warrior est notre principal lieu de recertification de nos navires pour les opérations de la flotte, et la synergie avec la Royal Navy ne pourrait être meilleure», a déclaré le Capitaine Joseph Gagliano, commandant de la Force opérationnelle (CTF) 65. «Nous comptons sur eux pour maintenir nos navires sont prêts et ils peuvent toujours compter sur notre engagement en faveur de la sécurité dans ce théâtre.


Les moyens de l'US Navy participants sont les destroyers lance-missiles de classe Arleigh Burke USS Donald Cook (DDG 75) et USS Ross (DDG 71), FDNF affecté à la CTF 65 basée à Rota, en Espagne; Destroyer lance-missiles de classe Arleigh Burke USS The Sullivans (DDG 68), basé à Mayport, en Floride et rattaché au groupe de frappe des porte-avions Queen Elizabeth; USNS Medgar Evers, USNS Medgar Evers, du Military Sealift Command (MSC) de classe Lewis et Clark, affecté à la CTF 63 et opérant dans la zone d'opérations Commander, US Sixth Fleet; et deux P-8A Poseidon de patrouille maritime et un avion de reconnaissance (MPRA) de la CTF 67, basés à Sigonella, en Italie. Les actifs du Corps des Marines américain participant sont «The Wake Island Avengers» du Marine Fighter Attack Squadron 211, huit avions F-35 Lightning,


L'équipe de l'US Navy et du Corps des Marines se joint aux unités maritimes, terrestres et aériennes des pays alliés et partenaires de l'OTAN pour cette itération, qui devrait inclure 28 navires, deux sous-marins, 81 aéronefs et plus de 6000 militaires de Belgique, du Canada, Danemark, Estonie, France, Allemagne, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, Norvège, Portugal, Royaume-Uni et États-Unis

La sixième flotte américaine, dont le siège est à Naples, en Italie, mène l'éventail complet des opérations conjointes et navales, souvent de concert avec des partenaires alliés et interinstitutions, pour faire progresser les intérêts nationaux américains, la sécurité et la stabilité en Europe et en Afrique.




https://www.royalnavy.mod.uk/-/media/qhm/clyde/documents/20200922-jw202-brief-for-fishing-vessels-and-ferries-v1-o.pdf?la=en-gb&hash=121EFCE255997B5F52D8BF12FCA26B05


FREMM DA ALSACE première sortie à la mer octobre 2020 Bon vent à qui me salue Larmor plage

FREMM DA ALSACE première sortie à la mer octobre 2020

"Un vaisseau là, dans la brume
A tiré trois coups de canon.
A Larmor, c'est la coutume,
Le vieux clocher lui répond."

première sortie à la mer FDA Alsace Lorient Quai des Indes 05-10-2020





Notre-Dame de Larmor a toujours été tellement vénérée par les gens de mer que depuis le XVIe siècle, pas un navire de guerre n'entre dans le port de Lorient ou ne le quitte sans saluer par trois coups de canon la Vierge Marie, Etoile de la mer, pour se mettre sous sa protection. A ce signal, le clergé bénit le navire, sonne les cloches à toutes volées et hisse le pavillon pour rendre le salut à nos valeureux marins. D'où la devise de Larmor : "Bon vent à qui me salue".



première sortie à la mer FDA Alsace Lorient Quai des Indes 05-10-2020


C’est à Lorient que le vice-amiral d’escadre Jean-Philippe Rolland, commandant la Force d’Action Navale, a présidé la levée des couleurs et fait reconnaitre le capitaine de vaisseau Guillaume Garnoix comme commandant. Cette cérémonie est une étape majeure pour la Marine mais également pour les marins de l’Alsace. L’amiral, lorsqu’il s’est adressé à l’équipage, en a souligné la portée : « vous initiez aujourd’hui les premières pages d’une longue histoire humaine et opérationnelle. À travers le suivi et la conduite des essais, par votre engagement dans la maîtrise rapide des capacités de l’unité, par une montée puissance réussie, vos efforts seront déterminants pour les succès militaires futurs ».

L’Alsace possèdera des capacités de défense aérienne renforcées et sera basée à Toulon. Ces dernières s’appuient notamment sur une amélioration des performances de détection du radar aérien, de la conduite de tir à la fois optronique et radar, de la dotation de missiles longue portée ASTER 30, etc. Ces bénéfices en matière de lutte au-dessus de la surface s’ajoutent aux excellentes capacités de lutte sous la mer, propres aux FREMM, faisant d’elles une référence mondiale en la matière.

Les principales missions dévolues aux FREMM DA seront :
* Opérations anti-sous-marines ;
* Escorte du porte-avions ou d’une autre unité précieuse ;
* Conduite d’opérations spéciales.


La frégate Alsace est l’avant-dernière frégate du programme FREMM, dont elle constitue la déclinaison pour la défense aérienne. « Grâce au sonar remorqué, au sonar de coque, aux tubes lance-torpilles et aux leurres anti-sous-marins qui l’équipent elle possède les mêmes performances de lutte anti-sous-marine que les précédentes unités, tout en bénéficiant d’un système de défense aérienne plus développé », précise Cyrille Kammerer.


« Pour ce navire, Naval Group a tenu compte des demandes spécifiques de la Marine nationale et intégré des modifications de configuration touchant principalement au système de combat.
La première spécificité concerne la portée du radar MFR, plus importante que sur les FREMM anti-sous-marines (ASM). La mâture à largeur réduite comporte en outre des moyens de communication supplémentaires et le Central Opérations compte trois consoles de plus, soit un total de vingt pour conduire la défense aérienne.
Plusieurs différences d’armement sont également à noter. La frégate bénéficie d’une dotation double de missiles anti-aériens Aster 15/30 par rapport aux FREMM ASM et est équipée d’une conduite de tir radar de type STIR Mk2, plus performante que la conduite de tir optronique des FREMM ASM. Cependant, elle ne dispose pas de missiles de croisière navals, qui restent une spécificité des FREMM ASM. »



première sortie à la mer FDA Alsace Lorient Quai des Indes 05-10-2020

« Les FREMM de défense aérienne ont pour vocation de remplacer les frégates antiaériennes vieillissantes de type FAA de la Marine nationale. Leur fonction première sera d’accompagner les navires « précieux », tels que porte-avions et porte-hélicoptères amphibie, pour les protéger des menaces aériennes, en coopération avec l’armée de l’air.
Elles pourront de surcroît assurer les mêmes missions de chasse sous-marine que les FREMM ASM », indique Cyrille Kammerer.

Pour mémoire, la deuxième frégate de défense aérienne et dernière FREMM du programme, la frégate Lorraine est en cours d’assemblage depuis février 2018.




Merci à Patrick Le Pestipon et Pierrot Le Galle

sources

https://www.naval-group.com/wp-content/uploads/2019/04/12-04-19_infographie-fremm-da-vdef.pdf

Photos Patrick Le Pestipon

BREST 96 13-20 juillet 1996 Pors Beac'h


BREST 96 13-20 juillet 1996

Cette grande manifestation maritime est née initialement grâce à l'organisation de rassemblements de bateaux et de fêtes populaires à quai dès les années 1980, appelée Pors Beac'h en 1980, 1982 (23, 24 et 25 juillet) et 1984 (9 au 12 août) au fond de la rade de Brest. L'organisation est alors assurée par l'Association Groupe Finistérien de Croisière et l'aide des fondateurs du Chasse-Marée

Brest fête les 100 ans du Belem et le lancement du Notre Dame de Rumengol restauré et classé aux monuments historiques.



2.500 bateaux et 17.000 marins venus de 28 pays se préparent à fêter la mer, en présence de milliers de visiteurs, dans le port de la pointe de Bretagne. Que la fête commence!



A l'office du tourisme de Brest, on croule sous les coups de téléphone de gens espérant trouver un hébergement de dernière minute et on les renvoie dans les hôtels extérieurs ou chez l'habitant: 4.000 Brestois ont proposé une chambre! 


La SNCF s'apprête à faire converger sur Brest ses trains spéciaux (50 francs seulement l'aller-retour dans la journée au départ de toutes les gares de Bretagne, et 20% de réduction au départ des autres gares de France). A Brest, toutes les vitrines de la ville - et pas seulement celles de la célèbre rue de Siam - proposent aux visiteurs livres et objets marins, tee-shirts et Opinel aux couleurs de Brest 96...

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Sur les 7 kilomètres de quai des cinq ports de la ville, c'est la fébrilité, et partout résonnent les coups de marteaux: ici on monte les tréteaux des sept scènes, là les tentes d'apparat des exposants et des sponsors; la cale d'où sera lancé, dimanche, le «Notre-Dame de Rumenghol» ressemble encore à un jeu de mécano géant inachevé. Mercredi, les dockers et l'artiste ont achevé l'installation, sur les façades mortes des quatre coins du port, des quarante fresques sur papier, réalistes et poétiques, peintes par Paul Bloas qui depuis des mois a croqué, sur les quais, dockers, marins et ouvriers de la criée.



La Marine nationale, co-organisatrice du rassemblement avec la ville, se prépare à ouvrir au public la préfecture maritime (le mythique «château») et les beaux et mystérieux quais de la Penfeld où les curieux pourront visiter sous-marins, frégates, avisos et voiliers-écoles. Jeudi, les bateaux en tout genre arrivaient et ce mouvement s'est accéléré le soir. Certains d'entre eux (Australiens, Américains) naviguent depuis de longs jours... vingt-huit nationalités sont représentées (la Grande-Bretagne par 720 voiliers!). 35 des 2.500 bateaux ont plus de cent ans et le trois-mâts français Belem (58 mètres) fête son centenaire cette année. 30 voiliers ont plus de 35 mètres, le plus grand étant l'Ukrainien «Khersones» avec ses 105 mètres.





Chaque jour de 10 heures à 20 heures, se succéderont dans la rade régates et parades mais aussi hélitreuillages, démonstrations de sauvetage par des chiens de Terre-Neuve, chargements de gabares, etc. A quai, les animations seront permanentes: construction navale avec charpentiers, cordiers, poulieurs, etc.; expositions liées à la mer; des dizaines d'animations et d'ateliers pour les enfants; des jeux traditionnels celtiques... Un chapiteau de 3.000 mètres carrés accueillera le salon «Patrimoine des côtes et fleuves de France» où l'on connaîtra le lauréat du deuxième concours. L'association Cinémaritime présentera dans une salle, et le soir sur un écran géant face à la mer, cent heures de films maritimes. Sur un bassin géant, circuleront 300 maquettes de bateaux prestigieux.


Les musiques des grandes régions maritimes du monde - et donc la musique celtique - seront au rendez-vous avec 250 groupes et 2.200 musiciens, dont les 1.001 sonneurs qui, dimanche à 17 h 30, accompagneront Alan Stivell pour ce qui sera un des temps forts de cette fête des amoureux des embruns marins. Enfin, tous les soirs, les 7 kilomètres de quai seront illuminés par une mise en lumière et par un feu d'artifice. Les festivités se poursuivront tard chaque nuit dans les bars et les guinguettes installés dans le port. Le mercredi 17, des coups de canon annonceront le départ de la régate de 35 miles nautiques qui mènera la flotte à Douarnenez. A bord, tout est paré, que la fête commence!
FRANÇOISE LANCELOT


Cette affiche m'a accompagné en Afrique  
et est toujours accrochée aujourd'hui dans mon bureau

Pors-Beac'h, premier rassemblement de vieux gréements LOGONNA-DAOULAS (29). Ce joli coin s'appelle Pors-Beac'h. Prononcez « Pors-ber » et surtout pas « Pors-bitch », à l'anglaise. Car vous êtes sur le site historique du renouveau de la culture maritime bretonne. C'est ici, pas très loin de Brest, qu'eut lieu en juillet 1980 le premier rassemblement de vieux gréements. 


Belle ambiance. Mais personne, à l'époque, ne pouvait imaginer que Pors-Beac'h allait donner naissance aux plus gigantesques fêtes jamais organisées en Bretagne. Le renouveau de la culture bretonne, ne le cherchez pas à Douarnenez, Saint-Malo ou Brest. Quand dans les années 70 se lève le vent nouveau, il ne vient pas de la mer. Il vient de la terre. De l'Argoat, de Stivell, des festou-noz de Poullaouën ou de Spézet et d'un patrimoine breton fait de pierre, de landes et de kan-ha-diskan. 


Ce n'est que plus tard, dans le sillage de quelques passionnés, que la culture maritime renaîtra, à son tour, dans le berceau de Pors-Beac'h. Bernard Cadoret le précurseur Jakez Kerhoas, fils du fondateur des classes de mer, est tombé dedans quand il était petit. Et il n'en est toujours pas ressorti. De Pors-Beac'h 80 à Brest 96, il est l'inamovible acteur et témoin des fêtes de la voile traditionnelle. De cette renaissance, il garde quelques solides repères : « Il y eut, bien sûr, dit-il, les « Old Gaffers » de Saint-Malo, une association de propriétaires de vieilles coques. 

Et puis, plus tard, Bernard Cadoret a fait oeuvre de précurseur en lançant les bases d'une véritable ethnologie de la mer, à travers des ouvrages de référence, comme « Ar Vag », consacré à la voile au travail en Bretagne-Atlantique ». Bernard Cadoret, les spécialistes le savent, avait repris la revue « Le Petit Perroquet ». Il en fera le superbe « Chasse Marée », pilier de la culture maritime et de l'organisation des plus grandes fêtes de la mer. La naissance d'un concept A l'aube des années 80, le mouvement s'amorce. Et c'est une escale des Old Gaffers, à Pors-Beac'h (commune de Logonna-Daoulas), qui servira de prétexte au premier rassemblement. Avec trois potes aux commandes : Gilbert Le Moigne, prof d'anglais et culturel de l'équipe, Henri Gourvès, le gestionnaire, devenu directeur régional du Crédit Industriel de l'Ouest et Jakez Kerhoas, organisateur-animateur que sa licence en droit avait fait préférer la barre des bateaux à celle des tribunaux. 



Et dès le départ, Pors-Beac'h a réuni tous les éléments d'un concept sur 
lequel reposent Brest 96 et bien d'autres fêtes, y compris à l'étranger comme Bristol 96 : des bateaux, des animations sur les quais, des victuailles pour aller avec et même un premier partenaire. « Eric Chourenoux, le directeur d'Elf-Aquitaine Norvège, nous avait envoyé un chèque de 30.000 F. C'était un passionné, propriétaire d'un superbe bateau de 25 m, l' « Anna-Afsand ». 








« Je me faisais insulter » « Il y avait les marins mais aussi les agriculteurs du coin. Ils nous avaient donné un bon coup de main. Cette fête, c'était comme une première osmose entre la mer et la terre. Question bouffe, on n'avait pas lésiné : un kig-ha-farz pour 1.500 personnes, cuit dans une cuve à chauler les tuiles. 




Avec une buvette de 70 m où on ne servait pas n'importe quoi. Il y avait même du Léoville-Lascazes, 2e grand cru classé de Bordeaux. Aujourd'hui, tu ne trouves pas une bouteille à moins de 500 balles ! » Seul problème : le prix d'entrée, fixé à 30 F (environ 62 F actuels) : « On voulait se donner les moyens de notre liberté, insiste Jackez Kerhoas. 

Ce n'était pas une kermesse. Mais tu ne peux pas savoir comment je me suis fait insulter à cause du tarif d'entrée. « Pourri », « vendu »... Surtout par certains baba-cool de l'époque. » Les râleurs, Jackez les envoyait aux moules. Depuis, on vous prévient, il n'a pas beaucoup changé... « Vous connaissez quelque chose aux bateaux ? » Et puis, il y avait, bien sûr, les bateaux. Sur le budget de cette fête (environ 500.000 F), Jakez et ses potes avaient même acheté, pour 75.000 F, deux Oselvar norvégiens, construits en direct. 

L'amorce d'un mouvement qui donnera naissance à bien d'autres bateaux, à toute une série de fêtes (Pors-Beac'h 82 et 84, Douarnenez 86 et 88, Brest 92 et maintenant 96) et à l'émergence de quelques figures de proue. Telle Anne Burlat, cette Parisienne candidate à un poste au Chasse-Marée. Jackez raconte : « On avait reçu sa candidature. Elle avait le profil. Quand je l'ai appelée au téléphone, je lui ai demandé : « Vous connaissez quelque chose aux bateaux ? ». Elle m'a répondu « Rien du tout ». Je lui ai dit « OK. Ne dîtes plus jamais ça. » Depuis, Anne Burlat est devenue une spécialiste mondiale de la voile traditionnelle. Si, si. Même le maire d'un port hollandais est récemment venu le dire à Brest. Preuve que Pors-Beac'h a aussi fait quelques miracles. René Perez



Photos (qui ont mal vieilli)

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...