20 juin 2020

Donec : un p'tit gars qui n'en veut

Donec : un p'tit gars qui n'en veut


Bonjour la compagnie,

Je ne reviendrai pas sur la richesse de la période que nous traversons et sur ces héros qui prennent les médias d’assaut soutenus par une opinion publique qui comme en 1789 se sent pousser des ailes de guillotineurs.




A côté du héros il y a naturellement le martyr, celui qui est victime de la vindicte du sheriff de Nottingham et de ses sbires armés jusqu’aux dents. Aujourd’hui sous les cieux val d’oisiens le rôle de Robin des Bois est tenu par Adama Traoré le bandit au grand cœur.

L’action de la gendarmerie (les hommes de main du sheriff) est proprement scandaleuse. Procéder à une arrestation doit se faire dans les règles de l’art et ce n’ai pas parce que le suspect est fiché au grand banditisme, voire dangereux qu’il faut oublier l’exquise politesse du 36 quai des Orfèvres. D’autant qu’Adama est avant tout un bandit d’honneur qui prend aux riches pour donner aux pauvres ce qui est exactement la définition de la principale accusation dont il était l’objet : l’extorsion de fonds.

Pour l’arrestation les pandores n’ont pas barguignés, comme notre héros se débattait, ils se sont mis à trois pour l’immobiliser sans même procéder à l indispensable visite médicale. Comme le malheureux était de santé fragile son cœur n’a pas tenu.

Le jour où la police aura compris que le maintien de l’ordre, face aux cocktails Molotov, aux boules de pétanque aux battes de base-ball et aux pavés, se fait avec des brassées de roses (ou de tulipes c’est selon) nous aurons fait un grand pas en avant.

C’est pourquoi le petit poème de Bernard DIMEY « Fréddo » est tout à fait d’actualité et fait un portrait en creux du genre d’Adama


Je l’connais d’puis la communale
Le gars qu’est là sur la photo
A la première page du journal
Mais j’n’l’reverrais pas d’si tôt
Il a là saigné deux vieilles mémères
Et butté deux flics, des costauds
Certainement sur un coup d’colère
Vu qu’il est pas méchant Frédo

Il a pillé la banque de France
Pour faire plaisir à ses copains
Pour améliorer leurs finances
Faut bien qu’tout l’monde y gagne son pain
Y a deux trois employés d’la banque
Qu’ont pris d’la mitraille plein la peau
Bon Dieu dans ces cas là on s’planque
Et c’est pas sa faute à Fréddo

Il a vaguement fait du chantage
C’était plutôt pour se marrer
Pour avoir l’air d’être à la page
Et les mômes qu’il a chouravés
C’étaient des p’tit morveux d’la haute
Qui bouffent du caviar au kilo
Tous pour les uns rien pour les autres
C’est pas juste y disait Fréddo

Le coup des deux voyous d’Pigalle
Qu’il a flingués d’un cœur léger
Moitié camé, moitié pédale
Il fallait bien les corriger
Sinon peu à peu qu’est ce qui se passe
Un jour ça s’allonge aux perdreaux
Total qui c’est qui paie la casse
C’est nozigues y disait Fréddo

Un coup d’pique-feu dans l’péritoine
Et Freddo s’est r’trouvé comme ça
Le cul su’l faubourg Saint Antoine
Qu’est ce qu’il foutait dans c’quartier-là
Bien sûr il s’est r’trouvé tout d’suite
Avec les poulets sur le dos
Maint’nant vous connaissez la suite
Vous l’avez lu dans les journaux
Un garçon qu’avait tout pour faire
Impeccablement alité
Délicat, correct en affaire
Bref qu’avait qu’des qualités
J’ai lu les journaux cette semaine
Les vaches i’s’y font pas d’cadeaux
Y a pourtant une chose qu’est certaine
Il était pas méchant Freddo
Il était même gentil d’nature
A première vue ça s’voyait pas
Ca s’lisait pas sur sa figure
On peut pas lui reprocher ça
Mais ça m’fait mal quand j’l’imagine
En train d’basculer sous l’couteau
D’leur saloperie d’guillotine
Un Mec aussi gentil qu’Fredo

A côté des r’quins d’la finance
Et des crabes du gouvernement
De ces tarés qui règne en France
A grand coup de gueule d’enter’ment
A coté de ces riches natures
Qui nous égorgent à coup d’grands mots
A coté d’toute cette pourriture
Il était pas méchant Fréddo

A la semaine prochaine

Donec

17 juin 2020

Brest - Hôpital maritime de l'Arsenal 1914 - 1918 Guerre

Brest - Hôpital maritime de l'Arsenal 1914 - 1918 Guerre

Les seuls hôpitaux véritablement "marine" à Brest étaient :
- Hôpital maritime appelé aussi "hôpital principal" - durée de la guerre - ca 1780 lits
- Hôpital des mécaniciens (caserne) - durée de la guerre - ca 650 lits
- Hôpital du Bagne, devenu dès 1914 "hôpital de l'Arsenal" - durée de la guerre - 930 lits
- Hôpital du lazaret de Tréberon - ca1914-fermé le 21 octobre 1915 - 200 lits

Pour les convalescents :
- Dépôt de l'établissement des Pupilles de la  Villeneuve - 700 lits
- Navire "Charles-Martel", désaffecté le 20 jan. 1915, avec transfert à Kervallon (HDC n°4) - 400 lits




A Brest, les hôpitaux complémentaires sont tous des formations sanitaires dépendant de la Guerre (armée de terre). Mais il est vrai que dès septembre 1914 un accord est intervenu entre les deux départements (Guerre et Marine) pour que l'ensemble du fonctionnement du service de santé soit "coordonné" par le médecin général Duval, directeur du service de santé ; ceci pour des raisons d'efficacité (accueil des évacués, répartition, coordination technique des services, approvisionnement en denrées, remboursement des frais engagés, etc.)
Toutefois les règles de subordination sont restées inchangées : HC>DSS 11eRM>7e direction du ministère puis sous-secrétariat d'Etat.



Les formations hospitalières à Brest, en 1914-1918

Elles relèvent tant des départements de la Guerre que de la Marine et sont placées durant la Grande Guerre sous la direction du directeur du service de santé du 2e arrondissement maritime (circ. N° 8758-2/7 du 1er octobre 1914). 

IMPORTANT : Les archives médicales des hôpitaux temporaires relevant du département de la Guerre sont conservées au SAMHA de Limoges ; ces hôpitaux appelés temporaires puis complémentaires possèdent une numérotation particulière à la place forte de Brest et sont classés de 1 à 13. 


La ville de Brest dispose également de deux hôpitaux auxiliaires, numérotés 5 (SSBM) et 104 (UFF), classés parmi les formations sanitaires de la 11e région militaire de Nantes, dont relève le département du Finistère. Il n’existe à Brest aucun hôpital bénévole et très peu de filiales ou annexes à ces hôpitaux temporaires.



Il est à noter que les hôpitaux de la Marine ont accueilli des milliers de marins et de soldats durant la guerre ; ils sont enregistrés dans des registres marqués « Guerre » ou, à la suite, en fin de registre « Marine ». Les généalogistes doivent en tenir compte car un soldat de l'armée de terre peut avoir été accueilli à l'hôpital maritime (archives à Brest) puis transféré sur un hôpital temporaire de l'armée de terre de Brest ou un hôpital dépôt de convalescents (attente de réforme), dépôt de la Marine de Kervallon, par exemple, dont les archives sont à Limoges...



Les formations sanitaires relevant de la Marine sont organisées autour de l’hôpital maritime, appelé aussi hôpital principal de la Marine (1445/1780 lits) ; 

elles comprennent trois hôpitaux principaux : 

l’hôpital temporaire des Mécaniciens (650 lits), 

l’hôpital temporaire de l’Arsenal, dit aussi du Bagne (660/930 lits), l’hôpital du lazaret de Trébéron (200 lits). 

Le port de Brest possède également un réseau d’infirmeries du port, appelées « ambulances » qui ne sont pas considérées comme des formations hospitalières.


Les formations sanitaires relevant de la Marine sont organisées autour de l’hôpital maritime, appelé aussi hôpital principal de la Marine (1445/1780 lits) ; elles comprennent trois hôpitaux principaux : l’hôpital temporaire des Mécaniciens (650 lits), l’hôpital temporaire de l’Arsenal, dit aussi du Bagne (660/930 lits), l’hôpital du lazaret de Trébéron (200 lits). Le port de Brest possède également un réseau d’infirmeries du port, appelées « ambulances » qui ne sont pas considérées comme des formations hospitalières.





-Finistère.

HC n° 1 Brest - Collège Saint-Louis, rue de l'Harteloire - 170 lits - Hôpital de la Marine - Fonctionne du 2 septembre 1914 au 1er avril 1918 -
HC n° 2 Brest - Ecole Pratique d'Industrie, 9 rue Portsmoguer (ou Place Guérin) - 140 lits - Hôpital de la Marine -Fonctionne du 12 septembre 1914 au 27 mars 1918 -



HB n° 3 bis Bénodet - Annexe de l'HC 30 de Quimper - Fonctionne du 29 septembre 1914 au 2 mars 1918 -
HC n° 3 Brest - Ecole ménagère, 2 rue Danton - 140 lits - Hôpital de la Marine - Fonctionne du 16 septembre 1914 au 27 mars 1918 -
HA n° 4 Quimper - Grand séminaire, 14 rue Verdelet - 50 lits - SSBM - Fonctionne du 11 août 1914 au 9 janvier 1919 -
HC n° 4 Brest-Lambezellec - Les Carmélites, rue Kerfautas - 305 places - Hôpital de la Marine - Fonctionne du 26 septembre 1914 au 29 octobre 1917 -
HDC n° 4 Brest - Kervallon - Fonctionne du 18 janvier 1915 au 5 avril 1919
HA n° 5 Brest - Patronage Saint-Louis, rue Lanouron - 125 lits - SSBM -Fonctionne du 20 août 1914 au 1er janvier 1918 -



HC n° 5 Brest-Lambezellec - Immaculée Conception,Place Sanquer - Fonctionne du 26 septembre 1914 au 23 décembre 1918
HB n° 6 bis La Baule - Fonctionne du 5 octobre 1914 au 29 novembre 1916 + Annexe de Le Croisic - Fonctionne du 14 novembre 1914 au 13 juin 1917 -
HC n° 6 Brest - Fonctionne du 30 octobre 1914 au 11 février 1919 -
HDC n° 6 Brest - La Villeneuve-en-Guilers - Fonctionne du 7 décembre 1914 au 25 juillet 1916 -
HC n° 7 Brest -


HDC n° 7 Quimper - Fonctionne du 1er février 1915 au 10 février 1920 - Centre de Réforme n° 7 en 1919/1920 -
HA n° 8 Saint-Martin-des-Champs - Couvent Saint-François, route de Morlaix - 70 lits - SSBM - Fonctionne du 2 août 1914 au 27 décembre 1916 -
HC n° 8 Brest - Petit Lycée - Ferme le 16 novembre 1917 -
HC n° 9 Brest - Rue Amiral Reveillère - Fonctionne du 7 novembre 1914 au 11février 1917 -
HC n° 10 Brest - Bon Secours, rue Colbert - Fonctionne du 16 novembre 1914 au 17 novembre 1916 -
HB n° 11 bis Douarnenez - Atelier de broderie, 7 rue du Couëdic - 40 lits - Fonctionne du 28 août 1914 au 23 octobre 1915 -
HC n° 11 Brest - Bonne Nouvelle, Kernoues-en-Lambézélec - Fonctionne de novembre 1914 au 21 mars 1919 + Annexe Ecole de Garçons de La Vigneux - Fonctionne du 8 septembre 1914 au ? 1918 -
HC n° 12 Brest - Groupe Scolaire, Kernoues-en-Lambazélec - Fonctionne du 26 octobre 1914 au 4 octobre 1916
HA n° 13 Landerneau - Fonctionne du 13 octobre 1914 au 27 janvier 1917 -
HC n° 13 Brest - Fautras - Fonctionne du 15 juin 1916 au 25 juin 1919 -
HA n° 14 Quimperlé - Château de Lézardeau, route de Quimper - 20 lits - SSBM - Fonctionne du 8 septembre 1914 au 21 décembre 1915 -
HA n° 16 Landerneau - Ancien syndicat agricole - 42 lits - SSBM - Fonctionne du ( 25 septembre 1914 au ?) -
HC n° 16 Roscoff - Fonctionne du 17 août 1914 au 12 décembre 1916 -



sources 


http://hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com/les-archives-medicales-de-la-marine-du-port-de-brest-1914-1918

Source pour tous les hôpitaux français et étrangers 1914-1918 :
F. OLIER, Répertoire général des formations hospitalières de la zone de l'Intérieur, 1914-1918, dact., Brest 2003, 453pp
BNF 39001940m - 03-23152


https://www.crid1418.org/espace_scientifique/guidesources/bessiere.pdf

16 juin 2020

Les Routes Postales Luxembourg - 09.06.2020

Les Routes Postales Luxembourg - 09.06.2020


Cette année, le thème commun des timbres EUROPA émis par les opérateurs postaux européens (PostEurop) a un lien direct avec leurs services, bien que de nature historique. 




Quatre routes principales ont été établies sous Charles Quint en 1516 pour améliorer les liaisons postales. L'une d'entre elles, la route de Vienne, passait également par le Luxembourg. Ces nouveaux services postaux étaient disponibles non seulement pour les souverains et les nobles mais aussi pour les particuliers. 



À la fin de 1680, le Luxembourg a été inclus en tant que succursale dans la route postale Bruxelles-Vienne, améliorant ainsi le trafic du courrier entre Luxembourg et Bruxelles. En 1701, les routes postales ont été officiellement établies. Le Luxembourg a ainsi bénéficié de liaisons postales avec tous ses pays voisins.

Merci à Laurent Toussaint pour son envoi

SNA Améthyste - Bleu - Juillet / décembre 2019 - Etre et durer

SNA Améthyste - Bleu  - Juillet / décembre 2019 - Etre et durer

Durant la guerre de 14-18 il avait été instauré un retard systématique (imposé par la censure, retard d'au moins trois jours ferme pour le courrier venant du front et ainsi garantir le secret des plans d'offensives et de mouvement des troupes... Est-ce à nouveau le cas?
Ces plis de l'Améthyste équipage bleu en date du 29 septembre 2019 (Saint-Michel) ne sont arrivés à leur destinataire que le 15 juin 2020. 



V 11035 Améthyste Bleu 29 sep 2019 SPID La Poste  ** 00100 HUB ARMEES **

le code de la mission 3C04 signifie que le sous-marin effectue le 4e cycle après la 3e IPER...

Cycle

Les SNA sont conçus pour naviguer 220 jours par an. Deux équipages de 70 hommes sont nécessaires pour armer chaque SNA (8 officiers, 52 officiers mariniers et 8 quartiers-maîtres et matelots).

L’activité d’un équipage se déroule de la façon suivante :
6 semaines d’entraînement sur les simulateurs de navigation sous-marine,
3 à 5 semaines d’entretien réalisées en commun par les deux équipages, le second équipage rentrant de mission : c’est la passation entre les deux équipages,
13 semaines d’activité opérationnelle à la mer,
une nouvelle période d’entretien au retour de mer,
les permissions.

V 11035 Améthyste Bleu 29 sep 2019 SPID La Poste  ** 00100 HUB ARMEES **

Que peut évoquer le dessin?

Bambi sur une glace dérivante - Des falaises ou des icebergs?  Le grand Nord? le Canada?
et puis cette devise "Etre et Durer" est celle du 3e RPIMA.


AGASM Pégase Nice-Côte d'Azur

L’amatelotage se renforce

Le drapeau et une délégation de l’amicale Pégase , Nice Côte d'Azur, étaient présents à Toulon, pour accueillir, à son retour d'une longue patrouille, l'équipage Bleu du SNA Améthyste.
https://www.agasm.fr/wp-content/uploads/2020/01/548-janvier-2020.pdf

FREMM NORMANDIE - admission au service actif 12/6/2020 - Brest

FEMM NORMANDIE - admission au service actif 12/6/2020


Livrée à la Direction générale de l’armement [DGA] par Naval Group en juillet 2019, la Frégate multi-missions [FREMM] Normandie est revenue à Brest le 16 mars dernier après avoir effectué un déploiement de longue durée [DLD].





Au cours de cette mission, le navire a notamment escorté le porte-avions américain USS Dwight Eisenhower, pris part à l’exercice de lutte anti-sous-marine TG 20.1 organisé par l’Otan au large de la Norvège, manoeuvré avec les forces navales canadiennes et néerlandaises en mer du Nord avant de rejoindre le groupe aéronaval du « Charles de Gaulle ».





Pour rappel, l’objectif d’un DLD est vérifier l’ensemble des capacités militaires d’un navire avant son admission au service actif. Pour cela, des exercices et des tests sont planifiés par la Commission permanente des programmes et des essais [CPPE], qui relève directement du chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM].

La FREMM Normandie a donc passé cette étape avec succès puisque, plus de deux mois après son retour à Brest, l’amiral Christophe Prazuck, le CEMM, a signé son admission au service actif.




« Je viens d’admettre la Normandie au service actif. Ce drakkar, 6e FREMM, complète notre flotte de frégates de premier rang. Ses performances exceptionnelles sont servies par l’esprit Viking de son équipage », a en effet indiqué l’amiral Prazuck, via Twitter, le 3 juin.


©Loïc Bernardin/Marine Nationale/Défense

Par rapport aux cinq précédentes FREMM, la « Normandie » est en mesure de lancer des missiles surface-air Aster 15 et Aster 30 [les seconds ayant une portée plus importante] et dispose surtout de la la nouvelle liaison de données L22 de l’Otan, laquelle a été qualifiée durant son périple « américain ». En outre, ses capacités dans le domaine de la cyberdéfense ont été accrues et elle a été dotée d’un interrogateur / répondeur IFF nouvelle génération

En 2021, les FREMM disposeront de la capacité de veille coopérative navale [VCN], qui consiste à mutualiser les données collectées par l’ensemble des capteurs d’une force navale. Ce « sera un véritable atout de supériorité informationnelle pour la Marine nationale, capable en un coup d’œil de prendre conscience de son environnement direct », avait expliqué Florence Parly, la ministre des Armées, en juin 2019.


À l’image, le sonar remorqué actif, plage arrière de la frégate multi-missions Normandie
 durant l’exercice de lutte anti-sous-marine TG20.1. Au large de Bergen le 12 février 2020. 
©Terence Wallet/Marine Nationale/Défense




Deux autres FREMM sont attendues par la Marine nationale d’ici 2022. Devant s’appeler « Alsace » et « Lorraine », ces navires seront différents des six premiers dans la mesure où leurs capacités en matière de défense aérienne sera renforcée, avec la possibilité d’emporter jusqu’à 32 missiles surface-air Aster, aux dépens des missiles de croisière navals [MdCN, ou SCALP Naval].


Médiathèque de la Marine

14 juin 2020

Chalutier Le Cid Turquie Beyoglü Erdek internement

Le Chalutier Le Cid Interné en Turquie 1941 -1943 Erdek


Nous avons déjà eu l'occasion de parler des navires français internés en Turquie durant la seconde guerre mondiale en évoquant l'aviso L'Elan et le Jean-Mic. Nous parlerons aujourd'hui du bâtiment Le Cid.


Le Cid
Les chalutiers militaires français, issus de la réquisition de nombreux chalutiers, morutiers et autres navires de pêche, ou achetés à nos alliés servirent à remplir diverses missions maritimes de guerre, quand la France entra en guerre le 3 septembre 1939.
Ils servirent comme patrouilleur, arraisonneur, escorteur de convoi et de dragueur de mines.
Si beaucoup de ces navires ont été rapidement rendus à un usage civil, certains ne survécurent pas aux opérations ou furent capturés par l'ennemi. D'autres sont restés en activité durant tout le conflit et ont été ainsi maintenus sous les drapeaux après le 15 décembre 1939, sous réquisition ou achetés par la Marine nationale.
lettre de l'amirauté 4-3-1940  TàD BUREAU CENTRAL NAVAL AMIRAUTE 

En France, dès la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, le quartier général de l’amirauté s’installe à Maintenon. Grâce à l’usage devenu systématique de la radio, il est en relation avec toutes les forces navales et tous les ports. Si l’attentisme prévaut sur terre, la Marine nationale est très active. Il est indispensable de sécuriser les approvisionnements car la France dépend à 75 % de ses importations maritimes. Grâce à la mobilisation, les effectifs montent à 160 000 hommes dont 10 000 officiers. Les torpilleurs Sirocco et Simoun coulent à l’éperon des sous-marins allemands : l’un le 20 novembre 1939, l’autre le 23 février 1940.







Lorsque le 17 juin 1940, Pétain, le nouveau président du Conseil, annonce que « C’est le cœur serré qu’il faut cesser le combat. », l’armistice devient inévitable. Le gouvernement ne songe pas à livrer la flotte, mais une partie de celle-ci se met néanmoins à l’abri. Basé à Saint-Nazaire, le cuirassé Jean-Bart rallie Casablanca. Le Richelieu est évacué de Brest vers Dakar. Le 18 juin, le sous- marin Surcouf s’évade de Brest. Or il est incapable de plonger : il était en révision quand les Allemands se sont emparés de la ville. Sans attendre la fin des réparations, c’est en surface qu’il gagne l’Angleterre. Malheureusement, le 3 juillet, les Anglais s’en emparent de force ; cela coûte la vie à trois officiers français. Le 21 juin, le paquebot Massilia quitte le port de Verdon pour l’Algérie, avec à son bord, une trentaine de parlementaires dont quelques anciens ministres (Daladier, George Mandel, Jean Zay, Mendès France). Arrivés à Casablanca, certains sont considérés comme déserteurs et rapatriés ; les autres sont arrêtés.


carte interzone


Les conditions de l’armistice (22 juin 1940) sont rudes pour la Marine. L’article 8 exige que la flotte française, bien qu’invaincue, soit désarmée. L’amiral Darlan, chef d’état major depuis 1937, joue un rôle essentiel auprès du maréchal Pétain. La Marine nationale, de ce fait, se sent solidaire du gouvernement. Certaines unités cependant échappent à son autorité comme la force X, escadre spécialement formée pour faire face à une intervention de l'Italie en Méditerranée orientale. Basée à Alexandrie, commandée par le contre-amiral Godfroy, elle est en fait sous l’autorité du vice-amiral britannique Cunningham.


L'ouest-Eclair nous donne des informations







L’article 8 de la convention d’armistice signée dans la clairière de Rethondes le 22 juin 1940 est ainsi écrit :

« La flotte de guerre française — à l’exception de la partie qui est laissée à la disposition du gouvernement français pour la sauvegarde des intérêts français dans son empire colonial — sera rassemblée dans des ports à déterminer et devra être démobilisée et désarmée sous le contrôle de l’Allemagne ou respectivement de l’Italie.
La désignation de ces ports sera faite d’après les ports d’attache des navires en temps de paix. Le gouvernement allemand déclare solennellement au Gouvernement français qu’il n’a pas l’intention d’utiliser pendant la guerre, à ses propres fins, la flotte de guerre française stationnée dans les ports sous contrôle allemand, sauf les unités nécessaires à la surveillance des côtes et au dragage des mines.
Istanbul - Istamboul
Il déclare, en outre, solennellement et formellement, qu'il n'a pas l'intention de formuler de revendications à l'égard de la flotte de guerre française lors de la conclusion de la paix ; exception faite de la partie de la flotte de guerre française à déterminer qui sera affectée à la sauvegarde des intérêts français dans l'empire colonial, toutes les unités de guerre se trouvant en dehors des eaux territoriales françaises devront être rappelées en France. »
L’amiral Darlan réagit devant les dangers que l’article 8 faisait peser sur « sa » flotte en envoyant, à ses grands subordonnés, cet ordre général :

  1. Les navires de guerre doivent rester français avec pavillon français et équipage français.
  2. Des précautions d'auto-sabotage doivent être prises pour que l’ennemi ou étranger s’emparant d’un bâtiment par force ne puisse s’en servir.
  3. Dans le cas où la Commission allemande d'armistice décidait autrement que dans le 1, les navires seront soit conduits aux États-Unis, soit sabordés. En aucun cas ils ne devront être laissés intacts à l’ennemi.
  4. Les navires ainsi réfugiés à l’étranger ne devront pas être utilisés à des opérations de guerre contre l’Allemagne ou l’Italie sans ordre du CEC EMF.

Certains commandants de navires de commerce préférèrent être internés dans des pays neutres plutôt que de voir leur navire être utilisé par les Allemands.

A la suite du conflit anglo-franco-français au Levant au printemps 1941, les navires fidèles au Maréchal, militaires ou civils sont internés en Turquie afin qu’ils ne puissent être utilisés par les Allemands s’ils retournent en France.





La correspondance avec les marins français internés en Turquie


Vichy. 19 décembre.
Les familles des marins de Syrie internés à Erdek en Turquie, sont avisées que les correspondances doivent porter les adresses suivantes peur ceux qui écrivent de zone occupée et provisoirement : M..... Amirauté Française. 2e ligne , à vichy (sur carte Inter-zone).
Une émission de « La Voix de France » destinée aux marins d'Erdec a lieu chaque semaine, à 5 h. 30 et 16 heures (heure française) sur 25 m33.

Le Cid : Chalutier réquisitionné par la Marine à Boulogne en septembre 1939 et qui servit à Toulon et Beyrouth.
CARACTERISTIQUES
Type : Chalutier N° de coque : AD218 Réquisitionné : 02 septembre 1939  Déréquisitionné : 08 novembre 1943

ARRÊTÉ N° 55 codifiant les bénéfices de campagnes des personnels militaires de l'armée de mer. Du 12 juin 1954

DIRECTION CENTRALE DU COMMISSARIAT DE LA MARINE : bureau des pensions et des emplois réservés.

Cet arrêté permet de connaître les états de service du bateau depuis sa réquisition par la Marine le 2 septembre 1939 à sa vente à la Turquie le 8 novembre 1943. 
Il a été en opération de guerre jusqu'au 25 juin 1940 (suite à l'armistice). Il est basé à Beyrouth sur Pied de guerre et opération de guerre lors de la campagne de Syrie (opération Exporter). Il part se réfugier avec d'autres bâtiments en Turquie.




Bâtiments internés en Turquie Jean-Mic 


Les clauses de l'Armistice prévoient que les navires français se trouvant à l'étranger doivent regagner les ports français. certains commandants de navires de commerce préférèrent être internés dans des pays neutres plutôt que de voir leur navire être utilisé par les Allemands.
Puis, à la suite du conflit anglo-franco-français au Levant au printemps 1941, les navires fidèles au Maréchal, militaires ou civils sont internés en Turquie afin qu'ils ne puissent être utilisés par les Allemands s'ils retournent en France. Il en est de même des pilotes ne voulant pas rejoindre la France pétainiste.





Paris-Midi 12/11/1943






Paris-Soir 04/11/1943  TURQUIE D'AUTOMNE


Les grandes enquêtes de « Paris-soir »

La conférence de Moscou domine l'atmosphère

(De notre envoyée spéciale Paule HERFORT)

ISTANBUL Novembre.

Les hirondelles ont abandonné Istanbul. Une brume grise estompe le Bosphore. La pluie automnale est entrée en jeu. Les théâtres ont ouvert leur saison d'hiver. Et la conférence de Moscou domine l'atmosphère. Toute la presse y consacre ses colonnes. On ne sait rien. On voudrait savoir. On suppose.

On commente avec des hauts et des bas. On interroge les communiqués. On attend : demain est un maître qui ne prévient pas.



Gaston Bergery

Les ambassadeurs ont regagné Ajikara. On ne verra plus sur la route asphaltée qui mène d Istanbul à Terabya, sur le Bosphore, l'ambassadeur du Reich conduire sa voiture ouverte, tête nue, sans escorte, à l'image d'un sportif de haute classe. Le plus prestigieux des hommes politiques, le plus séduisant des, diplomates a abandonné sa résidence estivale jusqu'à l'été 1944.

M. Bergery est parti également.

Istanbul n'admirera plus l'élégance parisienne de l'ambassadrice dont on parle. L'ambassade du Japon est remontée vers sa capitale. Et les ministres des nations de second plan ont fermé les volets de leurs légations. Istanbul appartient à « M. Tout-le-Monde » pour de longs mois.

Et je retrouve Istanbul encore changé. C'est étonnant de voir avec quelle rapidité la ville se transforme. Le Vali est un homme d'envergure. A l'instar des fées, il semble opérer avec une baguette magique. Partout on démolit de vieilles bâtisses, on ouvre des avenues, des rues, on plante des arbres là où il n'y avait que des amas de terre et de bicoques.

On construit à la moderne, sans facture spéciale. Et c'est bien, il me semble, oe qui est le moitié heureux. Il est vrai que des architectes européens mettent leur empreinte sur les transformations.

C'est peut-être ce qui explique l'abandon de la « couleur turque » dans le nouveau qui voit le jour, au désavantage du tourisme futur.

Une avenue majestueuse, portant le nom d'Ataturk, vient d'être achevée. Elle relie le cœur du vieil Istanbul historique au quartier cosmopolite de Beyoglou, ancien Péra, en enjambant' la Corne d'Or sur le pont neuf Ataturk, Une multitude de jeunes arbres, récemment plantés, verdissent sous la pluie d'automne. Et en bordure de la large artère on construira des lmmeubles neufs. Je souhaite qu'ils soient signés : « La Turquie ».

Des marins français heureux

Dans quelques jours, c'est-à-dire au début de ce mois de novembre, environ trois cents marins français vont regagner la mère patrie.




On se rappelle qu'en juillet 1941, après l'abandon de la Syrie par les forces combattantes du général Dentz, quelques bateaux français durent se réfugier en Turquie, n'ayant pas assez de carburant pour aller plus loin, ayant des blessés et des malades à bord, quelques avaries au surplus.

Cette flottille, composée d'un aviso, l'Elan, et de bateaux de servitude : remorqueurs, gabares et un pétrolier, fut internée dans la baie d'Erdek comme il se devait, par les autorités turques.

La France entreprit alors des négociations avec le gouvernement turc pour régler la question. M. Bergery réussit à mener à bonne fin les difficiles pourparlers dont dépendait la libération de nos marins.

Dix bateaux furent vendus à l'Etat turc à réméré. Je m'explique sur ce terme. La vente à réméré est une vente conditionnée, comme chacun le sait. En l'occurrence, la France conserve le droit de racheter à la Turquie, au même prix qu'elle les a vendus, les bateaux d'Erdek. Elle peut donc, à tout moment, si besoin se faisait sentir pour elle, rentrer en possession de cette flottille. L'aviso Elan, étant un bateau de guerre, ne fait pas partie de la vente. Il reete interné a Erdek pour jusqu'à la fin des hostilités probablement. On espère cependant que son équipage bénéficiera d'une relève.




Le contingent de marins, environ 300, qui va rentrer en France est conduit par le commandant de la flottille Jordan, que je viens de rencontrer à notre ambassade. Officier de grand mérite, auquel les 27 mois d'inaction à Erdek ont semblé un siècle, il ne cache, pas sa joie.

— Quel bonheur pour moi-même et pour les hommes, dont beaucoup sont mariés et pères de famille, de retrouver, après une si longue absence, nos familles, nos foyers et la France, notre patrie !

Un train spécial emportera vers cette France les libérés de la mer.

Ils sont arrivés à Istanbul pour se mettre en route à travers les Balkans et l'Allemagne, qui donne toutes facilités pour le retour de ces équipages. La Turquie, de son côté, les favorise largement. Transport sur son sol, provisions de route sont assurés par elle, autorisés par elle.

Et les bateaux vendus à « réméré » vont être mis en service, sana délai, par le gouvernement turc qui procède déjà à certaines réparations dans ses chantiers de la Corne d'Or.

Notre ambassadeur, qui a mené à bien les difficiles négociations, a toute la reconnaissance de nos compatriotes bénéficiaires de l'opération qui n'apporte, au surplus, aucun désavantage à la France, et lui rend au contraire quelques-uns de ses braves fils. Bientôt, à la gare de l'Est, Paris pourra accueillir la train spécial et ses rapatriés.




Ouest-Eclair 19-11-1943


DANS LES CINÉMAS FRANCE. Le Maréchal inaugure à Vichy les quêtes du Secours National. Les enfants de France écrivent leurs parents travaillant en Allemagne. Les funérailles du général Henrys. du général Debray et du grand-duc Born. Des marins français reviennent de Turquie








Le courrier au départ de Turquie reçoit la plupart du temps une griffe encadrée faite localement avec fautes d'orthographe. Il y a plusieurs types.





Lettre d'un marin à bord du "Cid" interné à Erdek en Turquie pour Ollioules (Var), oblitérée "BEYOGLU / ISTANBUL" , griffe encadrée "SERVICE DES BELLIGERENTS / INTERNEES", franchise "Marine Nationale / SERVICE A LA MER / (ancre)" et au verso censures turque (avec croissant) et allemande et bande de cfermeture Geöfnet.


La France vend à la Turquie des navires réfugiés dans ses eaux

VICHY. le 16 -  Des agences étrangères d'information viennent de publier une nouvelle selon laquelle le gouvernement français vendrait à la Turquie dix navires de guerre.

Le secrétariat d'Etat à la Marine précise que les négociations de vente qui ont lieu avec la Turquie ne concernent  que des bâtIments de la flotte auxiliaire à l'exclusion de tout bâtiment de guerre.

Ces navires. qui ont trouvé refuge en Turquie au moment de l'attaque de la Syrie par des forces armées britanniques. comprennent deux pétroliers. des remorqueurs, une gabare des chalutiers et des yachts qui avalent été réquisitionnés au début de la guerre pour être utilisés en Syrie. L'aviso Elan, qui est également interné en Turquie, est exclu de la négociation de vente.












Rapatriés de Turquie 

Sofia. 10 - Le train spécial rapatriant les marins français qui se trouvaient à bord des navires internés en Turquie et que la France a cédés au gouvernement turc est arrivé hier soir en gare de Sofia. Il est reparti quelques heures plus tard pour la France via Belgrade et l'Allemagne.

On peut supposer que ces rapatriés par le train vont suivre la ligne de l'Orient Express (3094km entre Constantinople et Paris).



COMPIEGNE. 14. Quand à 9h45, le train amenant les marins français rapatriés de Turquie, entra samedi en gare de Compiègne. de nombreuses personnalités les saluent a l'arrivée. On note, en particulier le vice-amiral Gouton ancien commandant de la division navale du Levant. le capitaine de frégate Voisard qui faisait partie de son état-major, le chef d'escadron Lebrun, représentant le médecin commandant Courier, commandant le centre de libération !e sous-préfet de Compiègne Gasne, M Lhuilier maire de Compiègne. représentant de l'ambassadeur Georges Scaplni. M. Meunier, représentant le commissaire général des prisonniers André Masson. 
Les 278 hommes. sous-officiers et officiers, sous la conduite du capitaine de frégate Giraud-Jordan. directeur du port de Beyrouth, ont depuis cinq jours et demi, traversé tout le sud de l'Europe et reçu partout on. accueil Inoubliable, notamment en Bulgarie et en Serbie (ce qui d'ailleurs causa quelque retard au train).
V.A. Gouton

Les wagons sont couverts d'Inscriptions: "Vive le Maréchal - Vive la France" et autres notamment en turc « Aster fransiz cok guzei" qui signifie "Les marins français sont épatants" et "ça sent si bon la France •. prouve que les marins sont parfaitement au courant des créations de nos chansonniers

Passant à travers l'Allemagne, le train, nous dit un second-maître, s'est couvert d'autres inscriptions "vive la relève. Pensez aux Prisonniers". En effet, le convoi a rencontré quelques uns de nos compatriotes au cours de son passage en Allemagne et nos marins ont envoyé à nos camarades prisonniers des cigarettes des conserves, du pain, etc.

Mais la colonne se forme. Les marins chargés de leurs colis sont ensuite dirigés au centre de libération français sans passer par le heilag allemand puisqu'en droit international ils ne sont pas considérés comme prisonniers mais comme internés. 
Cependant du point de vue français ils bénéficierons des avantages réservés aux prisonniers de guerre rapatriés. Au centre, le vice-amirai Gouton se fait un devoir de serrer la main à tous ceux qui ont servi sous ses ordres au Levant.




15-11-1943

Arrivée à Compiègne des marins français rapatriés de Turquie

Ils ont reçu à travers le sud-est de l'Europe un accueil inoubliable

COMPIEGNE, 14 novembre. 

Giraud-Jordan accueilli par l'amiral Gouton 
Photos  LAPI 

Un détachement comprenant 276 hommes,  sous-officiers et officiers des marines de guerre et de commerce, sous la conduite du capitaine de frégate Giraud Jordan, directeur du port de Beyrouth, est arrivé hier à Compiègne.

Ils ont depuis cinq jours traversé tout le sud 0de l'Europe et reçu partout un accueil inoubliable, notamment en Bulgarie et en Serbie, ce qui d'ailleurs causa quelque retard au train. Ces marins appartenaient aux équipages de 11 navires : 10 navires de commerce réquisitionnés et un bâtiment de guerre, l'aviso Elan, stationnés dans les ports de Syrie et de Turquie, le 7 juillet 1941, au moment de l'agression anglaise contre nos possessions d'Orient,

A la fin des opérations ils eurent à choisir entre deux solutions : se saborder ou se rendre dans un port neutre. La deuxième solution a obtenu la préférence et bientôt ces unités arrivaient dans le petit port turc d'Erdek où les bâtiments ont été désarmés. Quelque temps après un plébiscite eut lieu parmi les équipages pour donner aux marins la possibilité d'opter. 

Sur les 350, 87 seulement ont rejoint les forces dissidentes. Parmi les marins fidèles. 100 ont été internes à cette époque dans un camp, à Isparts, les autres sont restés à bord des bâtiments pour assurer leur entretien.

Lorsque le gouvernement français vendit « a réméré » c'est à-dire avec possibilité de les racheter après la guerre les bateaux de commerce internés en Syrie, des accords intervinrent permétant le rapatriement de nos marins. Seule une garde doit séjourner à bord de l'Elan. 15 volontaires restèrent. D'autre part, de France sont partis il y a quinze jours, 14 hommes et 3 officiers qui renforceront l'équipage réduit de l'aviso. Ces volontaires s'occuperont de l'entretien de l'Elan jusqu'à la fin des hostilités.

« Ça sent si bon la France.., »

Quant à 9 h. 45 le train entra en gare amenant les marins français rapatriés de Turquie, de nombreuses Personnalités les accueillirent. On note en particulier : le vice-amiral Goutton. ancien commandant de la, division navaie du Levant ; le capitaine de frégate Voisard, qui faisait partie de son état-major; MM. Gamet, sous-préfet, et Lhuillier, maire, ainsi que les représentants de divers services officiels. Les wagons sont couverts d'inscription « Vive le Maréchal ! Vive la France" et d'autres, notamment en turc « Asker Fransiz cok gusel , » qui signifie "Les marins français, sont épatants et ça sent si bon la France », prouvant que les marins sont parfaitement au courant des créations de nos chansonniers.

Dès qu'ils ont descendus de compartiment, les marins chargés de leurs colis se forment en colonne et sont dirigés sur le centre de libération français, sans passer par le heilag allemand parce que, en droit international, ils ne sont pas considérés comme prisonniers mais comme internés. Cependant du point de vue français, ils bénéficieront des avantages réservés aux prisonnier» de guerre rapatriés.

Le vice amiral Gouttou se fait un devoir de serrer la main à tous ceux qui ont servi sous ses ordres au Levant et avec qui il s'entretient au centre de libération où vont avoir lieu les formalités de démobilisation.

Calles-ci accomplies, les marins partirent pour la capitale d'où ils sont repartis dans la Frauce entière. (O. F. I. Havas)


LE CID, chalutier. – Correspondance arrivée (1944), rapport de mission (1941), notice historique (s.d.).
s.d., 1941-1944


http://envelopmer.blogspot.com/2017/07/batiments-internes-en-turquie-jean-mic.html


http://envelopmer.blogspot.com/2019/03/les-batiments-internes-en-turquie-aviso.html



Sources :
Ouest-Eclair 1941 - 1942 -1943

Le Journal
Paris-Midi

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...