03 janvier 2020

LA POSTE prix du timbre 2020

LA POSTE prix du timbre 2020 

Les philatélistes sont des Vaches à lait

Après avoir déjà augmenté de 10 centimes en 2018 et en 2019, le prix du timbre rouge (lettre acheminée en 24 heures) a encore gonflé de 11 centimes au 1er janvier 2020.




Le timbre est donc passé à 1,16 euro (au lieu de 1,05 euro). 

Pour mémoire, celui-ci se vendait 66 centimes il y a cinq ans. Selon nos calculs, son prix s'envole ainsi de 76% entre 2014 et 2020. 








 

Tarifs Lettre prioritaire

Poids jusqu’à…Tarifs Lettre prioritaire
Vers la France2
Tarifs Lettre prioritaire
Vers l’international
20 g1,16 €
(1 timbre rouge)
1,40 €
(1 timbre violet)
100 g2,32 €
(2 timbres rouges)
2,80 €
(2 timbres violets)
250 g4,64 €
(4 timbres rouges)
7,00 €
(5 timbres violets)
500 g6,96 €
(6 timbres rouges)
11,20 €
(8 timbres violets)
2 kg9,28 €
(8 timbres rouges)
19,60 €
(14 timbres violets)
3 kg39,28 €
(8 timbres rouges)
33,60 €
(24 timbres violets)




Saut tarifaire à peine moindre pour le timbre vert (lettre acheminée en 48 heures), qui est passé quant à lui à 0,97 euro (contre 0,88 euro). 

Celui-ci représente près de 65% des envois postés par les particuliers. A noter que les timbres, qu'ils soient rouges ou verts, bénéficient d'une réduction de 3 centimes lorsqu'ils sont imprimés chez soi à l'aide du service MonTimbreenLigne
Tarifs Lettre verte
Poids jusqu’à…Tarifs Lettre verte
Vers la France uniquement2
20 g0,97 €
(1 timbre vert)
100 g1,94 €
(2 timbres verts)
250 g3,88 €
(4 timbres verts)
500 g5,82 €
(6 timbres verts)
3 kg7,76 €
(8 timbres verts)
 
Économique et écologique, un envoi affranchi au tarif Lettre verte émet 30 % de CO2 de moins qu’une Lettre prioritaire. En effet, les enveloppes avec un timbre vert ne sont pas acheminées par avion (sauf pour la Corse et l’Outre-mer) !

Tarifs Écopli

Poids jusqu’à…Tarifs Écopli
Vers la France uniquement2
20 g0,95 €
(1 timbre gris)
100 g1,90 €
(2 timbres gris)
250 g3,80 €
(5 timbres gris)
 
L’Écopli, c’est l’affranchissement le plus économique et le plus simple. Ce timbre gris se colle sur les enveloppes et les petits colis jusqu’à 250 g. La distribution est effectuée en 4 jours environ1.


Le timbre d'usage courant représente la République et évolue avec son temps, pour s'inscrire dans les courants artistiques et sociétaux de son époque.
Le timbre Marianne est porteur des valeurs de la République et constitue un attribut de la représentation officielle de l'État. Le Président a ainsi choisi Marianne l'engagée pour illustrer les nouveaux timbres.

L'artiste Yseult Digan, alias YZ, a donné vie à cette nouvelle Marianne. Son oeuvre empreinte de poésie, ses portraits de femmes fières, nous accompagnent sur les murs de nos villes, racontant notre époque.
Marianne l'engagée symbolise l'avenir, le progressisme, la liberté, l'égalité et la fraternité.

Timbre Marianne Lettre verte à validité permanente, permettant d'affranchir vos envois vers la France en lettre verte. L'acheminement de votre courrier est traité en 48h. Affirmez votre engagement citoyen en choisissant au timbre Lettre Verte, plus respectueux de l'environnement, plus économique et permettant une distribution du courrier en 48h. Votre courrier ne sera pas transporté par avion (hors liaison Outre-mer et Corse).

La Poste simplifie l'affranchissement des lettres. A partir du 1er janvier 2016, quel que soit le poids de l'envoi, il suffit de coller le nombre de timbres correspondant au poids de la lettre : 1 timbre pour un courrier jusqu'à 20g, 2 timbres jusqu'à 100g, 4 timbres jusqu'à 250g, 6 timbres jusqu'à 500g, 8 timbres jusqu'à 3kg.

30 décembre 2019

Félix Faure Ministre de la Marine Clemenceau Marguerite Steinheil décès Elysée

"Il se voulait César, mais ne fut que Pompée ». Georges Clemenceau

Ce n'est certainement pas en oeuvrant comme Ministre de la Marine que Félix Faure est entré dans l'Histoire... ni par son passage à l'Elysée ... quoi que ?
Renouvelant le cas du baron Portai, hissé sous la Restauration de l'Administration des Colonies à l'éminente gestion du Département de la Marine, c'est à ce Département même et en raison précisément de son heureuse gestion du Sous Secrétariat qu'accédera Félix Faure (1894-1895). Or c'est bien la rue Royale qui devait être pour lui l'antichambre de l'Elysée.


Ministère de la Marine et des Colonies 

Cabinet du Ministre 5 mars 1884. 
Mon cher M. Faure, 

Ne trouvez-vous pas que nous pourrions compléter ainsi la dépêche à « l' Infernet » : « Croyez-vous utile la prise possession immédiate d'Obock ? Faites-moi propositions sur mesures à prendre pour installation d'un résident et d'un détachement soldats ». Si nous devons créer ce nouvel établissement, je crois qu'il n'y a pas de temps à perdre. Les Affaires Étrangères paraissent très décidées. Notre ministre l'est moins parce qu'il y a là une nouvelle source de dépenses assez considérables dont on n'a pas l'air de se préoccuper du tout au quai d'Orsay ; de toute façon, il y a urgence à prendre une décision ferme. Les Anglais veulent tenir toute la côte et si nous n'agissons vite, nous risquons de trouver la place prise. Mon avis personnel serait de prendre possession et oiïiciellement sans attendre que la question des limites soit vidée, cela viendrait ensuite. J'attends le retour du Ministre pour lui soumettre le télégramme avant de l'expédier. Respectueux dévouement Illisible




au ministère de la Marine 

Projet de loi tendant à autoriser les jeunes gens originaires de l'île de la Réunion et domiciliés dans les possessions françaises de la côte orientale d'Afrique à contracter des engagements pendant la durée de l'expédition de Madagascar,... Présenté... Par M. Felix Faure, Ministre de la Marine,

Projet de loi portant ouverture de crédits supplémentaires au titre des budgets des départements de la Marine et de la Guerre, pour les dépenses résultant de la fabrication et de la distribution de la médaille coloniale

Projet de loi sur le permis de navigation maritime et sur l'évaluation des services donnant droit à la pension dite demi-solde

Elégant de mise et de mine, le chef de l'Etat aime les fastes et les honneurs, ce qui lui vaudra force caricatures, mais il exerce sous cet aspect un peu voyant une véritable influence, et pas seulement en politique étrangère comme le montrent les notes prises dans son Journal. Au Conseil des ministres, il laisse le gouvernement délibérer librement, mais sait d'un mot, d'une suggestion ou d'une précision, infléchir les débats et modifier les résolutions dans le sens qu'il estime souhaitable. En bon républicain progressiste, il exerce toujours cette influence dans un sens modérateur et ennemi des extrêmes et il appréciera peu le ministère Bourgeois, tout en rendant un hommage appuyé à son chef. Dans les relations avec les souverains étrangers, il revendique et joue pleinement son rôle de garant des grands intérêts de la France et dSteinheile représentant d'une continuité diplomatique dépassant la succession des cabinets : on le voit lors de la venue du tzar à Paris en 1896 et quand Félix Faure lui rend sa visite l'année suivante à Saint-Petersbourg.

Madame Marguerite Steinheil



En 1897, lors d'un séjour à Chamonix, elle est présentée au président Félix Faure, qui confie une commande officielle à son époux. Cette commande donne souvent l'occasion au président de se rendre impasse Ronsin à Paris, dans la villa du couple Steinheil. Bientôt, Marguerite Steinheil devient la maîtresse du chef de l'État et le rejoint régulièrement dans le « Salon bleu », pièce discrète et intime située au rez-de-chaussée de l'Élysée.

Félix Faure entretient alors le projet de divorcer de son épouse Berthe, afin d'épouser en secondes noces Marguerite.

Le 16 février 1899, le Président l'appelle au téléphone pour qu'elle passe le voir en fin d’après-midi. Quelques instants après son arrivée, les domestiques entendent des coups de sonnette et accourent dans le Salon bleu : allongé sur un divan, pantalon et caleçon descendus sur les chevilles, Félix Faure râle tandis que Marguerite Steinheil rajuste avec précipitation ses vêtements en désordre. Le chef de l'État meurt quelques heures plus tard.

Officiellement, sa mort est due à une hémorragie cérébrale, une « attaque » comme on dit alors. Bien que les services de l’Élysée tentent de dissimuler que cet accident vasculaire cérébral est survenu lors d'une fellation, les circonstances exactes de la mort sont vite connues des gens « bien informés ». Un journal parisien titre « Félix Faure a trop sacrifié à Vénus » mais sans en dire plus pour ne pas choquer ses lecteurs. Quant aux beaux esprits, ils y vont tous de leurs jeux de mots pour brocarder cet évènement peu commun. On connaît cet échange supposé entre le majordome de Félix Faure et le prêtre appelé à l’Élysée en catastrophe pour administrer les derniers sacrements : « Le président a-t-il encore sa connaissance ? — Non, monsieur l’abbé, elle est sortie par l'escalier de service. »



 Ce dialogue a probablement été inventé de toutes pièces pour faire un bon jeu de mots et il en existe une variante où ce n'est plus le prêtre mais le médecin qui pose la question au maître d'hôtel... 

On attribue aussi un autre mot d'esprit à Clemenceau : « Il se voulait César, mais ne fut que Pompée »

Les circonstances de la mort de Félix Faure valent à sa maîtresse le sobriquet de « la pompe funèbre ».

Concernant les causes de la mort de Félix Faure, les médecins de l'époque parlent officiellement d'apoplexie, mais il est possible qu'elle résulte de l'absorption d'une trop forte dose de cantharide officinale, puissant aphrodisiaque mais aux effets secondaires importants (à moins qu'il ne s'agît de l'aphrodisiaque à base de quinine qu'il se faisait apporter par son huissier comme à son habitude)

sources :

29 décembre 2019

NOS MARINS Luc-Marie Bayle 1943

NOS MARINS Luc-Marie Bayle 1943
Le torpilleur et l'armurier



Au lendemain de la Première guerre mondiale, la marine française est affaiblie et vétuste. Conçue dans un but surtout défensif, elle est essentiellement composée de petits navires pour la lutte anti-sous-marine. Loin des flottes anglaise, américaine et même japonaise, la Marine nationale traverse une crise héritée des années 1910. Fallait--il s’orienter vers la construction de grands navires de ligne (les cuirassés), ou bien concevoir des navires plus mobiles, appuyés par les sous-marins et l’aviation ? Ces hésitations conduisent à une désaffection pour les métiers de la marine, aussi bien dans l’équipage que chez les officiers.

La France ne redoute guère la marine allemande, réduite par le Traité de Versailles (maintien de ses vieux cuirassés et abandon de ses sous-marins...). Georges Leygues, ministre de la Marine de 1917 à 1933, réussit à convaincre le Parlement de la nécessité de lancer un vaste programme de rénovation et de modernisation, pour faire face à une armée italienne en plein renouveau. Sept grands cuirassés sont bientôt achevés, dont le Béarn, premier porte-avions français. En 1922, dans un but de sécurité collective, le traité de Washington impose des quotas aux grandes puissances militaires. Il entérine le recul de la France qui n’est autorisée qu’à 175 000 tonnes* pour ses navires de ligne (même niveau que l’Italie, moins que le Japon, trois fois moins que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni). Aucun navire ne doit dépasser 30 000 tonnes. Sont aussi autorisés des porte-avions jusqu’à un plafond maximum de 60 000 tonnes. Les sous-marins ne sont pas concernés par cet accord. Soucieuses d’assurer la sécurité en Méditerranée, les autorités françaises vont malgré tout relancer la construction navale. A partir de 1924, un programme de construction de nouveaux navires est engagé (435 000 tonnes) afin d’atteindre le niveau des flottes d’Allemagne et d’Italie réunies. En dépit des difficultés budgétaires liées à la crise, l’objectif est atteint. En 1930, la conférence de Londres élargit l’accord de Washington, aux sous-marins notamment. Mais ni l’Italie ni la France ne signent ce nouvel accord. L’Italie fasciste refuse que sa flotte soit inférieure à celle de la France. La France, faute d’être soutenue par le Royaume-Uni, est inquiète pour sa sécurité en Méditerranée. Après la conférence de Londres, la France interrompt néanmoins la construction de croiseurs lourds


Lorsque le 17 juin 1940, Pétain, le nouveau président du Conseil, annonce que « C’est le cœur serré qu’il faut cesser le combat. », l’armistice devient inévitable. Le gouvernement ne songe pas à livrer la flotte, mais une partie de celle-ci se met néanmoins à l’abri. Basé à Saint-Nazaire, le cuirassé Jean-Bart rallie Casablanca. Le Richelieu est évacué de Brest vers Dakar. Le 18 juin, le sous-marin Surcouf s’évade de Brest. Or il est incapable de plonger : il était en révision quand les Allemands se sont emparés de la ville. Sans attendre la fin des réparations, c’est en surface qu’il gagne l’Angleterre. Malheureusement, le 3 juillet, les Anglais s’en emparent de force ; cela coûte la vie à trois officiers français. Le 21 juin, le paquebot Massilia quitte le port de Verdon pour l’Algérie, avec à son bord, une trentaine de parlementaires dont quelques anciens ministres (Daladier, George Mandel, Jean Zay, Mendès France). Arrivés à Casablanca, certains sont considérés comme déserteurs et rapatriés ; les autres sont arrêtés. Les conditions de l’armistice (22 juin 1940) sont rudes pour la Marine. L’article 8 exige que la flotte française, bien qu’invaincue, soit désarmée. L’amiral Darlan, chef d’état major depuis 1937, joue un rôle essentiel auprès du maréchal Pétain. La Marine nationale, de ce fait, se sent solidaire du gouvernement. Certaines unités cependant échappent à son autorité comme la force X, escadre spécialement formée pour faire face à une intervention de l'Italie en Méditerranée orientale. Basée à Alexandrie, commandée par le contre-amiral Godfroy, elle est en fait sous l’autorité du vice-amiral britannique Cunningham.
En 1939, la France possède une vraie puissance navale. Sous le commandement de l’amiral Darlan depuis 1937, la Marine nationale a pour mission d'assurer le contact avec les territoires de l’empire colonial, rechercher et détruire les flottes ennemies et mener une guerre de course contre les convois marchands ennemis. Elle comprend alors 76 navires de guerre (550 000 tonnes) : 2 cuirassés récents de type Dunkerque (26 500 t), 3 cuirassés de type Provence (23 000 t), 2 autres cuirassés en construction le Richelieu et le Jean-Bart (35 000 t), 18 croiseurs, 32 contre-torpilleurs*, 26 torpilleurs*, 1 porte-hydravions le Commandant-Teste, 1 seul porte-avions le Béarn. Pour assurer sa sécurité, la France entreprend aussi la construction d'une vaste flotte sous-marine. Le sous-marin Surcouf*, construit en 1939, est le plus grand du monde (3 000 t). Il peut même embarquer un hydravion ! Grâce à ses ailes repliables, celui-ci est rangé dans un hangar étanche avant la plongée. C’est également le seul sous-marin à être armé d’une artillerie de gros calibre (tourelle double de 203 mm). La Marine française possède 77 sous-marins plus petits, mais techniquement inférieurs aux U-Boot allemands qui eux disposent de bases d’entraînement en mer Baltique. Malgré tout, la France est en retard dans le domaine de la détection, de la fabrication de torpilles et de l’artillerie. L’aéronautique de marine est insuffisante avec seulement 350 avions et la protection anti-aérienne est embryonnaire.

En France, dès la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, le quartier général de l’amirauté s’installe à Maintenon. Grâce à l’usage devenu systématique de la radio, il est en relation avec toutes les forces navales et tous les ports. Si l’attentisme prévaut sur terre, la Marine nationale est très active. Il est indispensable de sécuriser les approvisionnements car la France dépend à 75 % de ses importations maritimes. Grâce à la mobilisation, les effectifs montent à 160 000 hommes dont 10 000 officiers. Les torpilleurs Sirocco et Simoun coulent à l’éperon des sous-marins allemands : l’un le 20 novembre 1939, l’autre le 23 février 1940.




A l’appel du 18 juin 1940 et au moment de la création de la France Libre par le général de Gaulle, presque tous les navires de guerre français se trouvent hors de France. Pourtant seule une petite partie d’entre eux rejoint aussitôt l’Angleterre. C’est le cas des sous-marins Rubis et Narval dont le commandant Drogou émet dès le 18 juin le message suivant « Trahison sur toute la ligne. Je rejoins un port britannique. » avant de rallier Malte. Arrivent aussi plusieurs navires de pêche et de commerce avec leurs équipages et des nombreux volontaires. 

L’amiral Muselier, seul officier général à avoir rejoint de Gaulle, est chargé avec le commandant Thierry d'Argenlieu de créer les Forces Navales Françaises Libres (3 juillet 1940). Il les dote du pavillon à croix de Lorraine. Incontestablement le drame de Mers el-Kébir ralentit les ardeurs des marins français. 



Ceux-ci éprouvent davantage de loyauté à l’égard de l’amiral Darlan qui leur a assuré que les conditions de l’armistice étaient honorables qu’envers un inconnu, général de cavalerie, soutenu par les Anglais. De nombreux marins présents sur le sol anglais souhaitent d’ailleurs être rapatriés. A la fin de l’été 1940, les effectifs des FNFL atteignent à peine 8 000 personnes. Les difficultés sont nombreuses et il faut beaucoup de force de persuasion à de Gaulle pour obtenir de Churchill la signature d’un accord pour une prise en charge financière des FNFL par le Royaume-Uni.

sources :

http://www.musee-marine.fr/sites/default/files/la_marine_francaise_pendant_la_seconde_guerre_mondiale_secondaire_site.pdf

Luc-Marie Bayle  Nos Marins

PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...