16 mai 2020

TAAF Kerguelen Port-aux-Français novembre 2019 OSIRIS II 11 novembre

Quelques événements à Port-aux-Français Kerguelen TAAF novembre 2019


Chaque année, les districts commémorent l’armistice du 11 novembre 1918 sur les bases australes et antarctique. A l’occasion de la présence de Madame la Préfète, administratrice supérieure des TAAF, à bord du Marion Dufresne, une cérémonie s’est également déroulée avec l’équipage et les participants de l’OP3-2019.





A l’occasion de ce 101e anniversaire de l’Armistice, les bâtiments de Port-Aux-Français ont été pavoisés dimanche 10 et lundi 11 novembre.
La cérémonie du 11 novembre a pu se dérouler à la faveur de belles éclaircies. L’ensemble des membres de la mission se sont rassemblés au mât des couleurs à 11h00.



Accompagné du commandant des troupes, le chef de district a procédé à la revue du personnel militaire.

Après l’envoi des couleurs et l’honneur au drapeau, le message de la Secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées a été lu devant l’assemblée « La Nation se souvient de ceux qui se sont battus pour elle entre 1914 et 1918 ». Après une minute de silence, l’hymne national a raisonné sur Kerguelen.
La cérémonie s’est clôturée avec les hommages à tous les morts pour la France. « Depuis 2012, chaque 11 novembre est l’occasion d’honorer toutes les filles et fils de France qui, dans tous les conflits, hier comme aujourd’hui, ont accompli leur devoir jusqu’au don suprême ».
A l’issue de cette cérémonie, l’ensemble des hivernants se sont rassemblés à la Résidence pour un cocktail républicain.

Photos : © Anaïs Pelier et Célestin Lekamisy


Le patrouilleur austral des Affaires maritimes Osiris II a appareillé de La Réunion le 4 novembre pour sa première mission de contrôle et de surveillance. Cette mission durera 45 jours et se concentrera sur la zone des Terres australes (Kerguelen, Crozet, Saint-Paul et Amsterdam).



Sources :
Blog TAAF Kerguelen

Campagne d'Application 1971- 1972 Diégo-Suarez Madagascar PH Jeanne d'Arc EE Victor Schoelcher Tananarive Anbohimanga

Campagne d'Application 1971- 1972 Diégo-Suarez Madagascar 

19. - DIEGO-SUAREZ




Après la visite à bord de bienvenue des officiers malgaches et français, le capitaine de vaisseau Ausseur, commandant la force Mascareignes, et le capitaine de vaisseau de Castelbajac, commandant la « Jeanne d'Arc » effectuent conjointement les visites officielles au contre-amiral Coulondres, commandant la Marine française à Madagascar, la base stratégique de Diégo-Suarez et la zone maritime du sud de l'océan Indien, et aux autorités civiles et militaires françaises et malgaches, qui rendent ces visites à bord.




Ce même 4 avril au matin, la « Jeanne d'Arc », suivie du groupe Mascareignes, pénètre dans la magnifique rade de Diégo-Suarez, salue la terre de 21 coups de canon auxquels répond le patrouilleur malgache « Mailaka » et vient se ranger à quai dans le port de commerce. 




Le 5 avril, le « Victor Schœlcher » qui se trouvait à Diégo-Suarez en Disac depuis le 27 mars appareille pour La Réunion où il fera escale, du 7 au 9 avril, le programme officiel de la journée comprend un déjeuner offert par le Consul de France aux commandants des bâtiments et le soir, le traditionnel cocktail de la « Jeanne d'Arc », particulièrement animé, placé sous le signe de l'amitié qui a toujours uni la Marine à la Légion étrangère et aux corps d'outremer, représentés à Diégo-Suarez par le 3e REI et un important service de santé.



Tananarive entrée du palais de la Reine photo (c) JM Bergougniou

Les journées des 6 et 7 avril sont passées par le commandant et une délégation d'officiers, d'officiers-élèves et de l'équipage à Tananarive, consacrées au tourisme avec la visite du Palais de la Reine, de l'ancienne résidence des rois à Ambohimanga et du pittoresque marché du Zoma, elles comprennent également plusieurs visites et réceptions, notamment la visite du commandant à SE. M. Plantey, représentant de la France à Madagascar, et à M. Rabemanjara, vice-président du gouvernement malgache, chargé des Affaires étrangères.

Le 7 avril, après un lunch à la base aérienne d'Ivato, c'est le retour à Diégo ou le commandant est attendu au cocktail offert par le 3e REI, suivi d'un très brillant dîner dansant chez le Consul général.



Nossi-Komba

La dernière journée d'escale, le 8 avril, est consacrée au farniente sur les très belles plages de l'île de Nossi-Bé et s'achève avec un vin d'honneur chez M. Béranto, chef de la province de Diégo- Suarez.


Tananarive photo (c) JM Bergougniou


Pendant toute la durée de cette escale, les activités touristiques, les distractions, les rencontres sportives ou gastronomiques entre personnels des bâtiments et marins, militaires et civils de la base de Diégo-Suarez ont été innombrables, de même que les invitations privées. 



Tananarive  photo (c) JM Bergougniou

Pour le tourisme, citons les vacances de l'équipage à Joffreville, les baignades à Iramena ou Orangea, les excursions en forêt d'Ambre ou à Nossi-Bé, les pêches dans les jolies baies de la rade ou en mer d'Emeraude, les sacrifices au lac sacré d'Anivorano. 



Madagascar une belle langouste photo (c) JM Bergougniou


Des soirées dansantes ont été organisées à Joffreville par le Chef du Service de santé pour les officiers, par le Foyer Surcouf ou à Ramena par l'A.E. « Protet » pour l'équipage. Les officiers mariniers des bâtiments de l'unité marine et les sous-officiers du 3' REI ont échangé pots et déjeuners, il en a été de même entre les lieutenants du 3e REI et les officiers élèves.


Ambohimanga le palais d'été photo (c) JM Bergougniou






Matches de football, rugby, volley et hand-ball, tournois de tennis et d'escrime à Tananarive ont bien complété ce programme.



La colline et la place fortifiée située au sommet sont considérées comme les symboles les plus significatifs de l'identité culturelle des Merina et le monument le mieux préservé du Royaume Merina.  Le village fortifié contient les résidences et les sites funéraires de plusieurs monarques importants. Le site, l'une des douze collines sacrées d'Imerina, est associé à un fort sentiment d'identité nationale et a conservé son caractère spirituel et sacré pendant au moins 400 ans tant dans la pratique des rituels que dans l'imagination populaire. Il demeure un lieu de vénération sur lequel pèlerins de Madagascar et d'ailleurs se rendent.
Ambohimanga la porte d'entrée vers la colline sacrée photo JM Bergougniou(c) 

Sur cette colline est édifiée l'ancienne cité, berceau du royaume merina, qui en sa qualité de ville sacrée était interdite aux vazaha (terme générique désignant les Blancs et plus généralement les étrangers) et aux cochons.
L'information n'a pour autant été négligée : conférences du capitaine de frégate Bonavita sur l'activité internationale dans l'Océan Indien, du général Bigeard, très attendue comme on peut l'imaginer, de M. Ramian Drisoa sur les traditions et coutumes malgaches et présentation de la base par le capitaine de vaisseau Rabion, jour.nées d'information et de détente pour les commissaires-élèves, les administrateurs des affaires maritimes et les ingénieurs de l'armement, visite de la léproserie modèle d'Amanja par les médecins.

En retour, des groupes d'officiers et de sous-officiers du 3e REI ont visité la « Jeanne d'Arc » qui a été littéralement assiégée, deux après-midi durant, par la population locale et surtout les enfants, 5 700 visiteurs sont montés à bord.

Le départ de la « Jeanne d'Arc », le dimanche 9 avril au matin, fut à l'image de toute l'escale, plein de chaleur amicale. Nous appareil.Ions, aux accents du « boudin » joué par la Musique du 3e REI. en présence de très nombreux amis avec l'agréable sensation d'avoir été, pendant nos cinq jours d'escale, les enfants gâtés de Madagascar. Nous emportons de Diégo-Suarez l'impression d'une base active, accueillante, on les représentants de nos trois armées, les mili.taires malgaches, et la population locale vivent en excellente harmonie.

LA "JEANNE D'ARC" ET LE SPORT





COMME chaque année, la « Jeanne d'Arc » conduit son Ecole d'application aux cinq coins du monde.

Certains de ses navigateurs se sont réunis pour former une équipe de football qui, bon an mal an, essaie de défendre les couleurs françaises à l'étranger et dont nous vous adressons la photo ci-jointe.

Peut-être vos lecteurs seront-ils intéressés par les résultats obtenus jusqu'à la dernière escale ? De toute façon, qu'ils sachent que le football est vraiment un sport universel qui se pratique jusque dans les plus petites îles du Pacifique.

Voici donc les résultats obtenus :

Aux Açores : 0-0 contre La Horta.

Fort-de-France : 1-1 contre la Marine Martiniquaise.

Basse-Terre : 1-0 contre une équipe de division d'honneur.

Callao : Le « Victor Schœlcher - gagne 3-2 contre la Marine

Péruvienne.

Raiatea : Trois rencontres : deux perdues 4-2 et 3-0, la troisième remportée 4-0.

Nouméa : Lourde défaite 6-0 contre l'Unité Marine.

Surabaya : Défaite 4-2 contre la Marine Indonésienne.

Colombo : Victoire 3-2 contre la Marine Ceylanaise.

Bombay : Victoire 4-0 contre une sélection hindoue.

Karachi : Déroute 5-0 devant la sélection de la Marine

Pakistanaise.

Djibouti : Match nul 3-3 contre la sélection militaire du

Territoire des Afars et des Issas.

Avouez que c'est là une tournée qui plairait à de nombreux joueurs 1

EV Kerautret (poste 12)

15 mai 2020

Humour dans le carré par Donec Interview du professeur Donec

Humour dans le carré par Donec Interview du professeur Donec

Bonjour la compagnie,

En ce temps de coronavirus, les bobards, ce que d’aucuns appellent dans les milieux médiatico-politiques des « fake-news », vont bon train. Pour cette raison nous avons rendu visite au professeur Donec dans son laboratoire niçois à la Pointe dans Sans-Culottes d’où il découvre la presqu’ile et le sémaphore de St Jean Cap Ferrat. Il est installé en se début de matinée devant quelques bretzels qu’il arrose d’un excellent Riesling. Il nous invite.

« Professeur Donec, existe-t-il aujourd’hui des moyens de se prémunir contre ce terrible covid 19 ».

« Au-delà du vaccin tant attendu, chaque culture a déjà imaginé l’antidote. Nous connaissons à Marseille la chloroquine chère au professeur Raoult. Aux Etat-Unis c’est le président Trump maître à penser du monde scientifique qui préconise les détergents et la javel. Au Burkina-Fasso une décoction à base de citron chaud est plébiscitée. Au Brésil le bain de siège, voire le bain de bouche ont les faveurs du président Bolsonaro. A Nice l’évêque s’en remet à Dieu et à la Vierge noire du mont Vinaigrier. En se qui me concerne je reste fidèle à l’eau très chaude largement arrosée de rhum et adoucie par une cuillérée à soupe de miel de sapin.

« Existe-t-il un moyen simple pour se rende compte si nous sommes infectés ? »

« Les épidémiologistes nord-coréens, les meilleurs du monde, ont développé un moyen extrêmement simple d’autodiagnostic. Installez-vous face à la photo d’une fille (ou d’un garçon c’est selon les goûts de chacun) extrêmement suggestive et fixez-la intensément. Si au bout de cinq minutes apparaît une étrange sensation de gorge sèche, doublée d’une sorte de moiteur et qu’un brouillard vous obscurcit la vue, tout est en ordre. Dans le cas contraire il convient de consulter

« Vous vous rendez alors compte que vous êtes sans doute atteints par le covid 19… qu’elle est la marche à suivre ? »

« Le virus déteste la chaleur, il faut immédiatement allumer un brasero et faire cuire des châtaignes. Les vertus de ce fruit dans la lutte contre à peu près toutes les affections sont avérées.

« Dois-je acquérir un masque qui réponde à des critères précis ? »

« La taille du virus est assez grande, environ 4 à 5 millimètres, tous les types de masque peuvent convenir. Nous sommes à Nice et je vous conseillerais plutôt le masque de carnaval, voire la « grosse-tête » qui participera à la bonne humeur de votre entourage.

« Que pense-vous de la manière dont le gouvernement a géré cette crise et en particulier le manque de masques ? »

Notre gouvernement et son jeune président ont géré cette crise avec le dynamisme propre aux premiers de cordée. Il n’y a jamais eu de pénurie de masque que dans les pharmacies. En effet point n’est besoin de les stocker. Chaque ménage français dispose d’une ou plusieurs machines à coudre et le tissu ne manque pas. L’affaire a été au demeurant rondement menée par nos mères de famille. Si certains de nos compatriotes n’en portaient pas encore, la raison en est le manque de formation pour son positionnement correct sur le visage. Car à l’instar de notre porte parole du gouvernement, capeler le masque n’est pas à la portée de tous et demande une formation par un personnel spécialisé. Madame Ciboulette Ndaye nous l’a confessé en direct à la télévision.

« Comment expliquez-vous le taux de mortalité très supérieur de la France par rapport à l’Allemagne».

Nous savons clairement que le flux des visiteurs chinois porteurs du très contagieux covid 19 se dirige plutôt vers les pays latins particulièrement attractifs pour leur culture et leur gastronomie. Nous pouvons ajouter que le émules de Xi Jinping n’apprécient ni la musique bavaroise ni la bière en bocks de quatre litres. Sans compter que L’Allemagne produisant ses propres masques les Chinois n’avaient aucune raison d’y dépenser leurs devises.

« Quantité d’hoax circulent sur internet, à qui puis-je faire confiance, au Ministère de la Santé peut--être ou aux professeurs de médecine ? »

Surtout pas, le Ministère travaille main dans la main avec les laboratoires et leurs explications brumeuses et orientées ne sont pas crédibles. Les professeurs de médecine vivent des largesses de la chimie médicale qui les fournit en séminaires sous les cocotiers et en brunettes délurées. Ces gens-là sont amis et se gobergent. Tendez plutôt l’oreille vers l’homme de la rue ou interrogez des sites très renseignés comme « Impasse Rousseau ». Vous y trouverez d’excellents conseils qui guideront vos pas en soulignant la nullité de nos élites et le bon sens d’un peuple resté vierge des influences pernicieuses de l’Education Nationale.

La bouteille de Riesling étant culbutée et les bretzels n’étant qu’un souvenir nous nous sommes séparés avec émotion en remerciant chaleureusement le professeur DONEC pour ce tour d’horizon éclectique et circonstancié.

A la semaine prochaine

Donec

Les Comores Moroni Anjouan Grande Comore 1971 - 1972

Campagne 1971 - 1972 PH Jeanne d'Arc EE Victor Schoelcher Les Comores

Peuplées depuis la seconde moitié du premier millénaire, les différentes îles des Comores ont suivi une histoire très voisine sans être pour autant commune (voir Histoire de l'archipel des Comores). C'est la France, puissance coloniale, qui unit administrativement les îles avant de les séparer à nouveau après 1976 avec le maintien de Mayotte sous administration française tandis qu'est fondée la République fédérale islamique des Comores. Cette dernière connaît ensuite une instabilité politique chronique marquée par une trentaine de coups d'État pendant plus de vingt ans. La république, après une crise économique puis de graves troubles politiques, se réforme et devient l'Union des Comores en 2001.
18. - LES COMORES





La « Jeanne d'Arc » arrive avec un jour d'avance. Elle organise ce soir à bord un grand bal et ses hélicoptères viendront prendre les 120 premières personnes qui se trouveront à l'aéroport. »




Telle était l'annonce faite à la radio de Moroni, en Grande Comore, le 1er avril au soir. Mais notre bâtiment, ignorant cette facétie, se trouve bien devant Moroni comme prévu le 2 avril, dimanche de Pâques, au matin, après une semaine de traversée depuis Djibouti, passée en exercices avec le groupe Mascareignes. Le cœlacanthe, qui embarque aussitôt à bord dans son bain de formol à destination de la France, n'est pas, lui par contre un poisson d'avril.





Après avoir reçu la visite de courtoisie du commandant de gendarmerie, Commandant d'armes, et du Chef de Cabinet militaire du Haut Commissaire, le capitaine de vaisseau de Castelbajac, commandant la « Jeanne d'Arc », effectue une visite officielle à M. Mouradian, Haut Commissaire de la République pour le territoire des Comores. Puis il assiste avec une importante délégation d'officiers et d'officiers élèves à la messe de Pâques concélébrée à la chapelle Sainte Thérèse de Moroni par son prêtre et par l'aumônier du bord, avec la participation de l'orchestre de la « Jeanne d'Arc ».



 Le commandant se rend ensuite en visite chez le prince Saïd Ibrahim, président du Conseil du gouvernement. Un sympathique apéritif réunit, en la résidence du Haut Commissaire toutes les personnalités françaises, comoriennes et la délégation du bord, précédant un déjeuner offert par le prince Saïd Ibrahim. En fin d'après-midi, c'est au tour du commandant de recevoir à un cocktail dans ses appartements les autorités de l'île et une centaine d'invités.
















Mais à 20 h, c'est déjà l'appareillage après une trop courte journée en Grande Comore. Celle-ci ne nous a laissé qu'entrevoir la pittoresque imbrication de ses races (africains, malais, arabes, persans), l'éxubérance de sa végétation, la beauté de ses plages, et nous a remis en mémoire les noms évocateurs des autres Comores que nous ne verrons pas : Anjouan, Mayotte.



Une nuit et un jour de navigation nous séparent de Diégo-Suarez. Dès le 3 avril au soir, commence l'exercice « Patay ». Les troupes orange, comprenant les corps de débarquement de la « Jeanne d'Arc » et des bâtiments du groupe Mascareignes, commandés par le CF Jammayrac, directeur des études, débarquent la nuit venue en baie du Courrier, à 10 km de l'aéroport d'Andrakaka. Le 4 avril au matin, une compagnie du 3e REI et une section de mortiers composée de Midships sont héliportés du bord pour attaquer et détruire l'aéroport pendant que le corps de débarquement de la « Jeanne d'Arc » retarde l'arrivée des renforts adverses par une succession d'embuscades anti-chars. L'exercice prend fin le 4 avril à midi.






14 mai 2020

Kerguelen TAAF reportage pour TF1 0P3 - 2019 Port aux Français

Kerguelen TAAF reportage pour TF1 0P3 - 2019 

Bertrand Lachat - Michel Izard

Une très belle série sur les Terres Australes à laquelle j'ai modestement participé en fournissant à Michel Izard la documentation sur les Oubliés de Saint-Paul. Ce courrier posté par les deux journalistes vient de Kerguelen en date du 24-11-2019. Il porte la signature de JJ AUDIN le gérant postal.




SÉRIE - Une équipe de TF1 est montée il y a quelques semaines à bord d’un navire des Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF) pour découvrir ces bouts de France qui accueillent une faune exceptionnelle en plein milieu de l'Océan indien. Pour ce troisième épisode, nous arrivons aux îles Kerguelen.


Port-aux-Français dit PAF en taafien  photo (c) JM Bergougniou

Archipel de Crozet et des Kerguelen, île de Saint-Paul, île d’Amsterdam : les Terres et Mers Australes, perdues dans le sud de l’Océan Indien, entre l'Afrique et l'Antarctique, sont classées depuis peu au patrimoine mondial de l'Unesco. Fin 2019, une équipe de TF1 a pu se rendre sur ces territoires inhabités où la France entretient sa présence avec des équipes de chercheurs, de techniciens et de volontaires en service civique qui se relaient sur place.

TF1
photo (c) JM Bergougniou

Troisième épisode : l’arrivée aux îles Kerguelen. Michel Izard vous raconte les coulisses de la base de Port-aux-Français, ce bout de France où seulement une centaine de personnes travaillent, au milieu des éléphants de mer et des manchots. 

photo (c) JM Bergougniou
Le taafien est un jargon utilisé par le personnel travaillant dans les Terres australes et antarctiques françaises (TAAF). S'il ne comporte pas de spécificités grammaticales, il dispose d'un riche lexique distinct du français standard. Ainsi comprend-il notamment une longue série d'abréviations et d'acronymes permettant de désigner des réalités souvent spécifiques à ces régions, à leur faune, à leur administration, et au travail qui y est assuré.
Port-aux-Français le port et l'abri côtier  photo (c) JM Bergougniou

Port-aux-Français vu du ciel  photo (c) JM Bergougniou


Port-aux-Français  photo (c) JM Bergougniou
Port-aux-Français l'Aventure II photo (c) JM Bergougniou
Port-aux-Français   photo (c) JM Bergougniou

En arrivant à Port-aux-Français, la station des Kerguelen, après 15 jours de voyage et d'isolement sur le Marion Dufresne et surtout après les 6 jours passés en pleine nature sur l'île aux Cochons dans l'archipel de Crozet, je dois avouer que j’étais un peu déçu.


Port-aux-Français la résidence photo (c) JM Bergougniou



C'est une petite ville avec des voitures -pas beaucoup, une dizaine à peine-, des rues -5 ou 6- des bâtiments, une trentaine qui s’étagent en pente douce. Pas grand-chose, donc. Mais dans un premier temps, cela suffit à rompre l'imaginaire que l’on s'était construit tout au long du trajet dans les vagues vibrantes, le vent des albatros et le chant des manchots. 

le glacier photo (c) JM Bergougniou





On voudrait être seul, perdu au bout du monde "fuir là-bas, fuir… " comme le dit Mallarmé et l’on retrouve, concentrée en un point, la part de civilisation que l’on s’était plu à oublier.
Port-aux-Français   photo (c) JM Bergougniou
Puis, au bout de quelques heures, Port-aux-français s’apprivoise. Très vite, elle devient familière. D’abord avec les repas qui rythment la journée. Le petit-déjeuner à partir de 6 heures. Le déjeuner 12h. Le dîner 19h. Horaires à respecter absolument, surtout pendant l’escale du Marion Dufresne durant laquelle 120 personnes sont à table. On mange bien en général dans les stations françaises et ici en particulier, c’est une tradition. Les journées de travail sont souvent longues, dans des conditions météos rudes, donc il faut de l’énergie. 

Port-aux-Français les cuisines photo (c) JM Bergougniou



En cuisine, l’équipe vient de La Réunion, Vincent, le chef, Anne-Gaëlle à ses côtés et Yannis en salle. "On est là pour leur faire plaisir ", résume le chef. Plusieurs entrées, plusieurs plats de résistance, fromages, fruits, et si cela ne suffisait pas, s’ajoute le dessert. Jérôme, le pâtissier des Kerguelen, que l’on appelle le "pâteux" dans le jargon local, est un fou furieux, un prosélyte de la friandise, qui n’aime rien tant que voir les papilles de ses ouailles se dilater et leur sourire s’agrandir au contact des choux à la crème, des fondants au chocolat, des tartes de toutes sortes. On se croirait chez Ragueneau, le pâtissier de Cyrano, et l’on se prend à citer la recette des tartelettes amandines : "Battez, pour qu’ils soient mousseux, quelques œufs…".

Port-aux-Français le bâtiment de l'ancienne Radio Météo  photo (c) JM Bergougniou

Au-dessus de la salle à manger, il y a le bar "Patoche"(Totoche ndlr), rendez-vous du soir. Billard, fléchettes, dancing à l’occasion. Les boissons sont payantes, à des prix très raisonnables. Il y a aussi dans certains bâtiments des bars parallèles, comme "La Casita", tenu par les agents de la météo et du Centre national d'études spatiales. On y trouve de bonnes Dodos, la bière de La Réunion, et de la truite des Kerguelen pêchée et fumée sur place. Un régal.

Port-aux-Français dit PAF en tafien 


Les contacts humains c’est ce qui nous fait apprécier Port-aux-français. Avec Bertrand Lachat, nous sommes logés dans la résidence du chef de district Stéphane Defranoux, sur les hauteurs de la station. Tous les deux, dans la chambre des invités à côté des appartements de l’administratrice des TAAF (Terres Australes et Antarctiques Françaises), la préfète Evelyne Decorps. Très confortable. On est loin du camping et des logements spartiates des débuts -les premiers bâtiments ont été construits en 1950.
TF1
Mais à chaque fois que l’on sort, la gifle du vent nous secoue, nous réveille, nous éveille. Je la sens et je sens que Paris est si loin. La nature me saute au visage avec ces longs paysages de pierre au bout desquels le regard accroche les montagnes enneigées et ces éléphants de mer qui vivent au milieu de la station, en toute quiétude sans se soucier des hommes. J’en vois deux, des jeunes mâles, qui s’amusent à se battre et se frotter l’un contre l’autre devant l’un des bâtiments les plus étonnants de cette petite cité : une très émouvante petite église dans laquelle furent célébrés un mariage et quelques enterrements de personnels qui sont morts accidentellement pendant leur hivernage.




Marion Dufresne OP1/2020 TAAF Kerguelen AmsterdamEvelyne Decorps administratrice supérieure préfète Crozet Kerguelen Saint Paul Amsterdam

Marion Dufresne OP1/2020 TAAF Kerguelen AmsterdamEvelyne Decorps administratrice supérieure préfète 

Le Marion Dufresne a quitté ce jour (30 mars 2020) La Réunion pour faire route vers les archipels Crozet et Kerguelen puis les îles Saint-Paul et Amsterdam, administrés par la collectivité des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).

Compte tenu du contexte épidémique, le départ s’est appuyé sur les recommandations des autorités de santé et des experts du CHU de La Réunion pour mettre en œuvre un protocole strict concernant les passagers et membres de l’équipage, afin de garantir la sécurité du navire et des bases.

Photo blog Crozet 

Escale à Crozet



Cette première rotation de l’année 2020 permettra d’assurer l’indispensable ravitaillement des districts ainsi que la relève d’une partie des personnels, déployés pour certains depuis près d’un an.

Le retour du navire à La Réunion est prévu pour la fin du mois d’avril.



Le début du mois d'avril a été marqué par le retour du Marion Dufresne à Crozet (du 4 au 6), pour la première OP (Opération Portuaire) de l'année. Madame la Préfète, Administratrice supérieure des TAAF, était présente ainsi que différents directeurs du siège: le directeur des Services Techniques, le directeur de la Direction de l'Environnement et de la Réserve Naturelle et le Médecin Chef des TAAF. Leur visite a été l'occasion, avec d'autres membres présents du siège, d'échanger sur différents points concernant le district de Crozet.

Le Marion Dufresne s’est présenté devant Port-Aux-Français le 9 avril au matin. Les opérations logistiques et de ravitaillement se sont déroulées jusqu’au 14 avril.  
Déchargement du fret avec l’Aventure II (Photo SD)

KERGUELEN

13 personnels ont débarqué sur Kerguelen pour assurer la relève des services infrastructure, cuisine, météo et CNES. 22 personnes des mêmes services ont embarqué, accompagnées des derniers campagnards d’été de l’Institut Polaire Français Paul Emile Victor et de la réserve naturelle.


Les hivernants ont eu le plaisir de découvrir qu’une dépêche postale particulièrement volumineuse avait pu être acheminée : 59 sacs postaux ont envahi la gérance postale de Kerguelen.

La dépêche postale : Un événement très attendu ! (photo: A. Cimbé)








Mariage de Aude et Fabien à Port-Aux-Français (photo: M. Nebot)

A l’occasion de cette OP, un événement peu courant s’est tenu à la résidence : L’ensemble des personnels présents ont été conviés à la célébration du mariage d’Aude et de Fabien. Ce fut l’occasion de partager un moment empreint de solennité et d’émotion.





Les opérations logistiques terminées, l’Aventure II a été chargé sur le Marion avant de lever l’ancre à destination de St Paul et Amsterdam puis de la Réunion.


La mission se compose maintenant de 45 membres qui se préparent à vivre les cinq mois d’hivernage jusqu’à l’OP2 prévue début septembre 2020.

L’au revoir des hivernants aux derniers campagnards d’été et au Marion Dufresne (photo SD)


St-PAUL  AMSTERDAM

L'OP1-2020 (première opération portuaire de l'année) s'est déroulée à Amsterdam du 17 au 20 avril à Amsterdam.
Ces escales sont destinées aux opérations logistiques et aux relèves de personnel.
Avec la présence de Mme la Préfète, administratrice supérieure des TAAF, des directeurs de l'environnement et des services techniques et le médecin-chef des TAAF,cette OP a été très Opérationnelle.



Elle a permis de travailler sur des sujets essentiels pour l'avenir d'Amsterdam et de sa base Martin de Viviès, tels que le futur :
- la réfection/rénovation/sécurisation de la cale,
- le renouvellement énergétique par un système photovoltaïque,
- le rajeunissement de son infrastructure (ensemble des bâtiments, notamment le centre de tri des déchets...),
- sécurisaton des cabanes,
- renforcement des mesures de biosécurité,
- l'étude de la restauration de la voirie et des réseaux (eau, électricité, courants faibles).



L'ensemble des chantiers à venir devront s’intégrer parfaitement avec les actions de réhabilitation menées par la réserve naturelle nationale et en lien avec les réseaux scientifiques de l'IPEV, notamment pour l'observatoire de renommée mondiale à Pointe Bénédicte.



Comme c'est le cas pour toute escale du Marion Dufresne, cette OP a été aussi l'occasion de mener à bien les opérations logistiques, à savoir le ravitaillement en denrées alimentaires, carburant, matériels techniques ou de chantiers, courrier et colis.















Alors qu’il faisait route vers La Réunion pour achever la rotation OP1-2020, le Marion Dufresne, navire ravitailleur des TAAF, a changé de cap pour repartir vers l’archipel des Kerguelen, afin d’assurer l’évacuation sanitaire d’un personnel de la base de Port-aux-Français et d’un marin blessé débarqué du navire de pêche Ile de la Réunion II   I

L’évacuation a eu lieu le 24 Avril au matin et le navire a repris sa route vers La Réunion.

L’état de santé des deux personnes évacuées est sans aucun rapport avec l’épidémie actuelle de covid-19 : l’agent TAAF était en mission depuis plus de 8 mois sur la base de Kerguelen ; le marin pêcheur avait suivi un protocole sanitaire strict (confinement et dépistage) avant de quitter La Réunion.

Après trois semaines de navigation dans les mers australes, aucun cas de contamination n’a été identifié sur le Marion Dufresne, à bord duquel le service médical assure une veille régulière.

Aucune base de la collectivité n’a de cas identifié de covid-19 ; les Terres australes et antarctiques françaises restent donc au stade 1 de l’épidémie.


L'enveloppe du retour est à la date du 04-05-2020

Sources 

TAAF 
Blog Crozet
Blog Kerguelen
Blog Amsterdam

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...