15 mars 2014

La Mission Jeanne d'Arc met pied à terre à... Belle-Ile

La Mission Jeanne d'Arc met pied à terre à...   Belle-Ile

14.03.2014

Raid à Belle-Ile: la mission Jeanne d'Arc remet pied à terre

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Fin de raid pour les marsouins qui regagnent le BPC, jeudi en fin de journée. Les 210 marsouins embarqués ont pris part à un exercice de débarquement sur Belle-Ile. Sur la photo, on aperçoit l'Eda-R et un chaland avec deux AMX-10 RC à bord (photos Marine nationale).
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Préparatifs au petit matin avec la mise en place de protection sur la plage. La force de réaction embarquée regroupe 210 marsouins et 60 véhicules (dont 18 VAB et 3 AMX-10 RC)
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Le brouillard, très dense, a perturbé l'exercice dont le lancement a été retardé. La force embarqué dispose de 6 VBL dont on voit un exemplaire quitter l'Eda-R. Le 5e RHC a mis en l'air ses deux Gazelle et ses deux Puma.


14 mars 2014

Photos du départ de la Mission Jeanne d'Arc avec Photos

Mission Jeanne d'Arc 
De Corymbe en Nouveau Monde 

Une nouvelle mission Jeanne d'Arc tournée vers l'Afrique de l'Ouest qui connait un nombre grandissant d'actes de piraterie dans le golfe de Guinée et à l'embouchure du fleuve Niger, des exercices d'entrainements avec les alliés de l'OTAN (USA CANADA PORTUGAL), une visite au Brésil pays où nos RAFALE seront l'objet de discussions… 








"Sur Brest le temps est plus que bizarre si bien que pour le départ, j’étais à Brest digue La Pérouse  sous un soleil certes éclatant mais avec brume et contre-jour ! 
Si bien que toutes mes photos prises à l’ouest sont nulles. J’ai été obligé de demander à mon copain ship spotter Michel Floch qui était situé au Dellec près du Mengant de me donner des photos que je t’envoie. Tu vois ce n’est pas du Plisson, au niveau saturation gris sur fond gris cela fait un peu…gris !"
Bernard Hily 


Donc un grand merci à

Michel Floch et à Bernard Hily
 pour l'essai et les démarches 
BPC Mistral départ Mission Jeanne d'Arc photo Michel Floch

BPC Mistral départ Mission Jeanne d'Arc photo Michel Floch

Frégate La Fayette départ Mission Jeanne d'Arc photo Michel Floch

Frégate La Fayette départ Mission Jeanne d'Arc photo Michel Floch




Revue de Presse











Merci à Claude B. et Daniel A. pour les articles de presse


Exposition au Port Musée de Douarnenez

Exposition THE BOX

du 5 avril 2014 au 14 juin 2015





C’est un caisson métallique aux dimensions standar- disées, une simple boîte rectangulaire de dimension universelle qui va devenir la pierre angulaire d’une révolution économique qui bouleverse toute l’histoire mondiale du 20e siècle. Le conteneur va détruire un système économique tout en contribuant à en bâtir un autre. Le nôtre.




C’est cette histoire et ses enjeux que l’exposition du Port-musée « The Box. La mondialisation a un corps d’acier » se propose de mettre en scène à partir du 5 avril 2014 dans une scénographie originale et audacieuse reposant sur le concept de la boîte déclinée sous diverses formes.




L’histoire de la seconde moitié du 20e siècle 
mise en boîte

Il n’aura fallu que 50 ans à une boîte d’acier pour boule- verser le monde des transports de marchandises, la physionomie des ports, notre accès aux biens de consom- mation. L’exposition vous invite à suivre la « marche » du conteneur, de son installation comme vecteur central du transport de marchandises, à la « bataille des ports » où sites, métiers et zones économiques entrent dans une compétition féroce dont notre XXIe siècle porte les enjeux. Témoignages sonores, mises en son, projections sur les murs vous emmènent dans un monde en mutation où la fluidité et le temps s’accélèrent.


Le conteneur : une aventure au contenu 
régional

Les grands ports à conteneurs ne sont pas en Bretagne, les grandes compagnies ne sont pas basées dans la ré- gion et pourtant... Chaque jour un intense trafic se déroule au large de nos côtes, bordées par le rail d’Ouessant, une importante route maritime. La vie à bord des porte- conteneurs est le quotidien de nombre de marins bretons, métier auquel se destinent de nombreux jeunes venus se former au sein des quatre établissements maritimes que compte la région. L’avenir de ce système porte en germe la forme de développement économique de notre région.





Un défilé de top modèles

Entre autres objets, documents et archives, une dizaine de modèles réduits jalonnent les 600 m2 de « The Box ». Un ensemble de maquettes exceptionnelles classées Monument Historique de la collection de l’Association French Lines raconte les transformations des navires de charge, du cargo au porte-conteneurs, complétées par des ma- quettes d’armateurs de porte-conteneurs parmi les plus récentes. Cet ensemble témoigne de la course au gigantisme que se livrent les principaux acteurs du secteur.

En contrepoint, une composition LEGO® de 2 x 4 mètres illustre l’évolution des bateaux et des espaces portuaires, c’est une maquette surprenante aux significations multi- ples : ce sont des boîtes rectangulaires qui s’empilent, des jouets qui voyagent par conteneurs et une représentation d’un quai de terminal conteneur avec parc de stockage, portique de manutention et porte-conteneur en escale.




Cette exposition est une création du Port-musée, conçue en étroite collaboration avec :

  • Paul Touret, géographe et directeur de l’Institut Supérieur d’Economie Maritime (Nantes St Nazaire)
  • Michel Pigenet, historien et directeur du centre d’histoire so- ciale du XXe siècle (Paris Ier Sorbonne)
  • L’association French Lines, dépositaire du fonds historique issu des collections de la Compagnie Générale Transatlantique et de la Compagnie des Messageries Maritimes (Le Havre)
  • l’adraMar : association pour le développement de la recherche en archéologie maritime

humour dans le carré par Donec

Un homme providentiel
par Donec

Bonjour à tous,

Mes amis font grise mine, notre pays est au fond du gouffre me disent-ils. 
  • Je m’inquiète : l’armée du Tzar camperait t’elle à la Bastille ? 
  • Les Uhlans seraient-ils place de la Concorde ? 
  • la Wehrmacht défilerait-elle sur les champs Elysée ? 
  • La ligne B du RER serait-elle aux mains des janissaires de Saladin ?

« Plus grave ! » me disent-ils 
« nous aurions besoin d’un homme providentiel ! ».




A l’instar des républiques sud-américaines notre pays ne manque jamais, une ou deux fois par siècle de se découvrir un homme, de belle allure si possible qui sorte le pays du gouffre. Notre histoire ne manque pas de Jeanne d’arc, de Pétain, de Boulanger, de Napoléon oncle et neveu, de Clémenceau, de Charles de Gaulle qui se dévouèrent pour la Patrie. Arrivée au pouvoir sur un char fleuri, ils terminèrent leur mandat chassés par l’ingratitude du peuple, au mieux dans un Colombey les deux églises, au pire sur un bucher ou une ile de l’océan atlantique.


J’invite donc tout candidat à ce beau rôle d’homme providentiel à bien réfléchir aux risques d’une aventure qui peut se terminer tristement.

Au menu d’aujourd’hui les bonnes idées de Donec et les dangers de l’Amour

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine.


Donec

De Lomé à l'île Longue Août 1914 Atakpamé Kamina guerre 14 18 TOGO Empire Allemagne France Angleterre

1914 la guerre au Togola réddition allemande de Kamina  

Cet article évoque beaucoup de souvenirs pour moi. Ayant habité Atakpamé dans la région des plateaux au Togo, j'empruntais souvent la piste de Kamina pour aller jusqu'au Mono. Kamina se trouve au sud d'Atakpamé et les bâtiments et l'emplacement de la station radio étaient encore visibles avec la base de ces énormes piliers.

L'empire allemand possède depuis 1884 avec le Togo la colonie modèle. La guerre va s'y inviter rapidement…

Le gouverneur du Togo, Hans Georg von Doering, envoie des télégrammes à ses homologues du Dahomey, de la Gold Coast et de l’AOF pour leur proposer la neutralisation du Togo.
Ceux-ci refusent, et les troupes de l’Entente envahissent le Togo. Les troupes allemandes, prises en étau, se concentrent autour de Kamina pour y défendre la station de radio qui permet les communications avec l’extérieur. 
Elles préfèrent faire sauter le poste plutôt que de le laisser aux Alliés. Le Togo tout entier se rend.


En un temps où le Bénin s'appelait Dahomey, où la France et l'empire germanien ne songeaient qu'à en découdre à la suite d'une défaite non digérée, la puissance des nations européennes passait par la conquête coloniale.

Le Togo allemand pris en tenaille par le Gold Coast britannique (aujourd'hui le Ghana) et le Dahomey français n'avait que peu d'espoir de survivre à un conflit.
La colonie modèle allait rendre les armes avant la fin du mois août 1914.

Le Commandant Maroix pour la France, Howard pour la Grand-Bretagne Georges allaient en moins de vingt jours venir à bout de la colonie allemande.



Ayant habité Atakpamé, Kamina était une promenade. Les socles des pylônes étaient encore debout, les pièces métalliques, des roues dentées, des éléments divers étaient encore visibles dans la brousse ou les plantations.

Les cadres de l'administration impériale intègrent les 5 compagnies noires et les civils forment une compagnie européenne.


Le 6 août au soir, les Anglais venus du Gold Coast envoie un ultimatum au Gouverneur allemand par intérim pour rendre Lomé. Le Gouverneur Herzog Adolf Friedrich Zu Mecklenburg est en congé en Europe, l'intérim est assuré par Hans-Georg von Doering qui accepte l'ultimatum et rend la ville qui finalement n'intéresse pas les Allemands soucieux de ne pas endommager les bâtiments coloniaux tout juste construits. 





mais il existe une autre raison plus stratégiques: les Allemands ont mis en place début juillet un émetteur à Kamina (village proche d'Atakpamé,  à 160km au nord de Lomé) qui permet d'échanger avec Berlin sans relais mais aussi avec les navires corsaires de l'Atlantique sud. 



La ville de Nauen est située au Nord de la région de Havelland Fläming à environ 18 Km à l'est de Berlin et à 25 Km de Potsdam.

Nauen est connue pour les installations de télégraphie de grandes puissance construites par la société Téléfunken dès le début du 20e siècle .


"La première installation expérimentale construite vers 1906, était équipée d'une antenne type parapluie supportée par un mat de 100 m de hauteur. Cette installation fût démontée vers 1911 et remplacée par une antenne plus grande, supportée par 2 mats de 250 m de hauteur. La puissance de l'émetteur fût augmentée de façon à permettre des liaisons avec Kamina au Togo (5200 Km) alors colonie allemande."
Plusieurs systèmes d'émissions furent testés à Nauen en particulier des émetteurs à arc chantant et des alternateurs haute fréquence dérivés de la machine d'Alexanderson.
L'émetteur à arc assurait des liaisons vers l'Afrique et l'émetteur à alternateur HF était plutôt tourné vers l'Est et les Etats-Unis.
"La déclaration de guerre de 1914 entraîna, bien sûr, une accélération des essais et développements sur le site de Nauen. Les liaisons téléphoniques par cable ayant été interrompues dès la déclaration de guerre, l'Allemagne avait un besoin stratégique et vital de disposer d'une possibilité de liaison "sans fil" avec ses alliés ..... et d'assurer le contact avec sa marine militaire : Suite au blocus maritime de la France et de l'Angleterre, l'amiral Alfred von Tirpitz le créateur de la Kriegsmarine, avait proclamé la guerre sous-marine contre les navires de commerce ennemis et il était impératif pour l'état-major allemand de pouvoir correspondre avec ses moyens de guerre de surface et ses U-Boot (U-Boot Krieg).
On sait que les ondes très longues sont justement très pénétrantes dans l'eau et permettaient d'envoyer des messages aux sous-marins en mer. La station de Nauen permettait cette possibilité avec un émetteur puissant de longueur d'onde de 3 à 5 Km"

En ces temps ancestraux, La longueur d'onde est égale à la longueur de l'antennes soit la distance entre les deux pylônes qui supportent les-dites  antennes soit plus de 1000 mètres. Cette situation nuira à la défense du poste en étirant les lignes.






Les Allemands répondant à l'ultimatum évacuent Lomé par le train en direction du Nord dans la journée du 7 avant la fin de l'ultimatum

A Kamina, des tranchées sont creusées dans le périmètre de l'émetteur, les troupes s'entrainent. 

Les Allemands attendaient les Français au niveau de Sagada au sud-est de Kamina le long de la frontière du Dahomey mais en vain. 

Les Allemands descendent alors vers Tsévié. Après le déraillement de leur train, ils continuent à pied mais se trouve pris à revers par les troupes anglaises qui les ont contourné à Agbélouvé.




Des renforts allemands quittent Kamina vers Notsé et Kra.

Le gouverneur Van Doering et deux compagnies arrivent à Kra par le train en provenance de Kamina.

Le 22 août, français et allemands sont à portée de fusils aux environs de Kra. Les combats s'engagent, violents. A la mitrailleuse allemande répond le canon anglais.


Les Allemands donnent l'ordre d'évacué est donné alors que les pertes sont très inférieures aux pertes franco-brittaniques. Deux hommes sont tués et un blessé parmi le personnel allemand ainsi que dix noirs tués ou blessés. Côté alliés franco-brittanique on compte 23 tués dont deux officiers (un Ecossais et un Français) et 55 blessés.



Groupe mis en place par Telefunken

Les Français du Commandant Maroix longent la frontière du Dahomey et passent la frontière au nord-est de Kamina et prennent à revers les Allemands restés à Kamina sans défense. 


Au retour des troupes allemandes de Kra, les neuf antennes sont à terre et la centrale électrique est en feu, sabotées dans la nuit du 24 au 25 août.

Face  à la puissance alliée, les Allemands capitulent. Ils seront 150 à se rendre. Ils seront regroupé à Atakpamé puis deux jours plus tard convoyé sur Lomé.

Après négociation entre Français et Anglais et partage du Togoland, il est convenu que Kamina étant dans le secteur attribué aux Français, les prisonniers seraient prisonniers des Français. Les Allemands espéraient le contraire.  Le gouverneur et les prisonniers ainsi que les familles seront conduits à Porto-Novo



Carte stéréoscopique, Van Doering arrive au Dahomey à Porto Novo


Considérations allemandes



"Les vainqueurs examinent leur prise. Je passe en revue le terrain de la station avec le Major Gosling, expert en radio pour la colonie anglaise. Les tours élancées de la station jonchent le sol comme des baleines de parapluie tordues. On trébuche partout sur les câbles d’acier et de bronze des antennes que nous apercevions avec fierté et plaisir il y a encore quelques jours. Trois extincteurs tordus s’offrent à notre vue dans la chaufferie - le résultat de trois charges d’explosifs. 



Les armatures de la chaudière pendent en l’air comme si elles étaient inutiles. Les colonnes de commande des turbines dans la salle des machines ressemblent à deux bras tendus de blessés graves couchés à terre et demandant grâce. Nous sommes affligés à la vue des tableaux de commande et des instruments de mesure détruits. Là, sur le sol, gisent les appareils de transmission télégraphique brulés, les interrupteurs, les lampes tordues, les câbles déchirés, et là deux transformateurs entièrement brulés sourient tristement. Le pupitre de commande, notre fierté, le cerveau de la station, le « Sabbibox », comme les Noirs la nommait, provoque chez mon accompagnateur un mouvement de tête réprobateur et un soupir : « that’s pity, pity ».

A remarquer le décalage des images entre l'oeil droit et l'oeil gauche qui donnera l'effet de relief

Kamina et le sort des prisonniers du Togo, par Carl W. H. Doetsch





Le train se met en marche ; les Anglais avaient prévu suffisamment de cheminots venant de la Côte de l’Or. Nous nous arrêtons l’après-midi devant le premier pont dynamité. On essaie d’organiser de quoi manger le mieux possible, et on passe la nuit dans les wagons. Une marche brève sur la voie ferrée s’ensuit le lendemain matin. Nous passons encore un fleuve dont le pont a sauté et nous montons dans un train qui attendait là pour nous acheminer à Lomé, car entre- temps les Anglais avaient réparé les ponts qui avaient été détruits. Nous arrivons vers midi sur la jetée de Lomé. Elle est encore complètement intacte ; nos grues pivotent et nous sommes embarqués sur des navires de débarquement.


Grâce aux coups de rame énergiques des pagayeurs noirs Ewe nous nous retrouvons rapidement devant le bateau à vapeur « Obuasi », de la ligne « Elder-Dempster » de Liverpool. Nous serons partagés en groupes : les dames, les officiers et personnalités en 1re classe, les sous-officiers et soldats en 2e classe.

Le capitaine est énergique, il sait ce qu’il veut. Il ne veut pas que les tirailleurs nigériens fassent la surveillance à bord. Il a déjà souvent transporté des prisonniers de guerre ; pendant la guerre des Boers, pendant que les Russes se battaient avec les Japonais, et plus tard, pendant que les Américains liquidaient les Espagnols. Maintenant c’est notre tour et qui sera le prochain ?

Nous sommes tout le temps ancrés devant Lomé, pratiquement coupés du reste du monde. Nous avons entendu dire que, quelque part en France, notre avance semble avoir été stoppée. La vie à bord est aussi monotone que la nourriture : côtelettes de mouton, harengs saurs, porridge et vice-versa. Le capitaine discute de politique de temps en temps avec nous. Il ne doute pas le moins du monde que nous allons perdre la guerre « car » dit-il : « We don’t wait to fight, but by jingo, if we do, we’ve got the men, we’ve got the ships, we’ve got the money too ! »...





Nous sommes satisfaits d’être sous l’autorité anglaise pour des raisons que la plus part d’entre nous devinent instinctivement. Cela allait changer le jour où le commandant de la base de Lomé est apparu avec un capitaine français. Suite à un appel on nous remet entre les « mains » des Français. Car entre-temps à Londres, la France et l’Angleterre avait conclu un accord colonial sur la colonie du Togo vaincue, et dont il découlait que Kamina serait administrée à l’avenir par la France. Nous tombions également sous cet accord. Nos dames peuvent retourner dans leur patrie si elles le souhaitent, cependant sans que les Anglais ne garantissent leur arrivée en Allemagne. Elles décident donc de suivre leurs maris au Dahomey, là où les Français veulent nous amener.

Le 28 septembre nous partons pour Cotonou la capitale du Dahomey français. A notre arrivée la plage et la jetée fourmillent de Français, gagnants et gagnantes, aux toilettes légères et ombrelles de couleur. Ils attendent leur plaisir des yeux.

Mais notre capitaine anglais signale à terre qu’il ne débarquerait les prisonniers que le lendemain matin. « A 5 heures du matin les Françaises ne sont pas encore sorties du lit » dit-il amusé. Nous sommes reconnaissants qu’il nous épargne ce calvaire et aussi qu’il nous laisse passer la dernière nuit civilisée dans un lit - la dernière avant plus de cinq années d’internement qui allaient suivre. Nous nous trouvions devant les portes secrètes d’un pays qui allait nous héberger assez longtemps et qui possèdera, pour l’avenir, la triste réputation que là de pauvres prisonniers de guerre sans défense sont tourmentés, maltraités et humiliés de telle façon que cela restera unique dans les annales de l’histoire. La France commençait – la civilisation était derrière nous !





Nous sommes cantonnés dans des huttes faites de palmiers, on nous apporte dans la journée à manger à la « mode indigène ». A partir de maintenant plus rien ne pouvait nous étonner. La France commençait là vraiment.

Chacun reçoit une natte de Nègre,- notre future lit tant que nous serions au Dahomey- une assiette, une cuillère ; d’autres reçoivent une gamelle, comme équipements pour la marche à la frontière extrême nord de la colonie du Dahomey, à la lisière du Sahara, à plus de 800 km de la côte !

Le major français Maroix nous fait savoir que nous allions être transportés à Gaya - un petit poste militaire, tout près du Niger, situé dans le territoire militaire du Niger. Au Dahomey, il y a 260 km de voie ferrée jusqu’à Savé ; de là jusqu’à Gaya nous devrons marcher. Les prisonniers mariés avec les femmes pouvaient rester sur la côte....





La grande part des prisonniers sera rapatriée vers la France après un transit par Casablanca. Ils sont dirigés vers la France. Certains sont internés à Uzès, d'autres à l'Ile longue. 

"D’après ce que nous avions entendu dire, le traitement à l’Ile-Longue était bon et l’on y avait la possibilité de faire du sport et des jeux. Certes, l’hébergement dans les baraques était plus mauvais que dans un bâtiment en pierres, cependant il nous importait au plus haut point d’échapper à l’énervante monotonie de la caserne et à la cour d’Uzès, largement insuffisante pour la grande quantité de prisonniers."

Les deux camps fusionneront et les prisonniers gagneront l'Ile longue

Ils attendront leur libération qui interviendra en 1919 dans le camp de l'Ile longue.



Dès août 1917 nous étions sous la responsabilité du ministre de l’intérieur, c’est à dire, le préfet de Quimper, ou le sous-préfet de Brest (département du Finistère), en Bretagne. (Ndlr : l’auteur se trompe. Le passage au Ministère de l’Intérieur s’est fait le 16 août 1916)Le camp de l’Ile-Longue a eu un directeur civil, les sous-officiers étaient remplacés par de soi-disant « surveillants » et seulement pour la garde du camp des soldats français restaient en place.




Chaque aménagement dans le camp qui était, d’une façon ou d’une autre, un avantage pour notre bien-être physique ou moral, et même s’il s’agissait seulement de notre consommation journalière d’eau - une affaire de peu d’importance dans la vie privée française - devait être obtenu dans un combat lent et tenace contre l’administration française qui ne s’intéressait pas le moins du monde à notre fraîcheur mentale ou corporelle, comme je pourrais le démontrer par des douzaines d’exemples. Occasionnellement, nous avons même mis en application le moyen de combat de masse le plus moderne, la grève. C’était le cas pour l’obtention de la ration de pain quotidienne de 400 gr dont nous étions privés depuis plusieurs mois par décision administrative, la sous-préfecture « parcimonieuse » l’ayant modifiée en 350 g.

sources :


http://horizon.documentation.ird.fr/exl-doc/pleins_textes/pleins_textes_5/b_fdi_18-19/24344.pdf


http://www.ilelongue14-18.eu/?Kamina-et-le-sort-des-prisonniers


http://dspt.perso.sfr.fr/Nauen.htm


12 mars 2014

Grand Voilier Ecole

GRAND VOILIER ECOLE


Construire un grand voilier école dédié aux jeunes, c’est le défi que se propose de relever l’association du Grand Voilier Ecole. Inspirés par Eric Tabarly, 19 acteurs du monde maritime et de celui de la jeunesse ont décidé de faire de ce rêve une réalité. Ce trois-mâts barque de 90 m sera capable d’embarquer 100 personnes dont 80 jeunes afin de leur donner de meilleures perspectives en les formant à l’école de la vie que représente ce milieu formateur qu’est la mer. Battant pavillon français, bon marcheur, apte à embarquer des handicapés, ce bateau sera un ambassadeur de la France et porteur des valeurs de solidarité et d’altruisme qu’incarne notre pays.







Suite à la demande de l'association GVE, nous avons réalisé un tampon d'après le dessin de Michel AUDREN, ancien Commandant de la Goélette ETOILE

Cette Association est présidé par l'Amiral Pierre-François FORISSIER, ancien Chef d'Etat Major de la Marine de 2008 à 2011, la présidente d'Honneur est Mme Jacqueline TABARLY et le secrétaire général le LV Patrice L'HOUR ancien Commandant de la Goélette ETOILE.



11 mars 2014

Carte de Priorité navale Casablanca

Carte de Priorité navale Casablanca
12 Juillet 1940 

La carte est d'un format de 12,5 X 6,5 cm

Le recto était réservé à l'adresse
et au cachet de l'unité ou Service à la Mer
Le décret du 28 avril 1939 réactive la Franchise Militaire. Cette franchise concernait les lettres de moins de 20 gr expédiée par le militaire ou le marin et les lettres qui lui étaient adressées.


Le verso permettait de donner quelques nouvelles brèves sur 5 lignes / date, l'état de santé, l'expression des besoins, les sentiments et l'adresse ici l'hôtel Majestic à Casablanca

Pour diverses raisons de sécurité le courrier était retardé et censuré.
Dans un soucis de gain de temps, les cartes postales évitaient l'ouverture du courrier, la pose de tampons, de bandes de collage…


La capitale économique du Maroc était en 1940 une plaque tournante des services de renseignement. Allemands, Italiens, Espagnols, Américains y côtoyaient les Français.  Espions et provocateurs se mêlaient aux réfugiés venus dans ce port du bout du monde.



L'hôtel fut même le théâtre d'un film : Une nuit à Casablanca avec les Marx Brothers




Le directeur d'un fameux hôtel de Casablanca est assassiné. Troisième directeur assassiné en peu de temps, l'hôtel aura recours aux services de Ronald (Groucho) Kornblow pour le poste. Les Marx affronteront alors des espions nazis avec des techniques... inhabituelles.



10 mars 2014

Congrès Rochefort 24 et 25 mai 2014

 Marcophilie navale et
découverte de Rochefort
Congrès national 23, 24 et 25 mai 2014 


Un congrès se doit d'être amical, festif et culturel, il est donc prévu plusieurs visites qui permettront de découvrir Rochefort, l'Arsenal et la construction d'une frégate : l'Hermione.


L'équipe ASO en pleine préparation du congrès


Malgré l'éloignement, la crise économique, le congrès doit être un moment privilégié pour les rencontres, les discussions et les échanges. Une bourse interne est prévue dans les coursives du Palais des Congrès.


L'Hermione 



Même si la disparition de la Poste aux Armées et des cachets postaux n'incitent plus à la collection il est nécessaire de serrer les rangs, de faire bloc pour développer notre spécificité philatélique, pour que notre passion soit connue et reconnue par tous et que nous puissions poursuivre nos activités avec la Marine.



A l'occasion de ce congrès, nous vous invitons à découvrir l'Hermione avant sont départ en essais.



Un lion pour figure de proue tient le blason couronné dans ses pattes




Le congrès est l'occasion d'une sortie de cohésion pour être plus fort, ensemble, en équipage...


L'ancienne préfecture maritime devenue le commandement des écoles de la Gendarmerie


Pour essayer d'inciter les indécis, les frileux à venir, nous avons prévu une visite de l'Hermione, bâtiment qui, sous le commandement de Latouche-Tréville, permit à La Fayette d'annoncer aux "Insurgents" le soutien de la France dans la course à l'Indépendance  des provinces révoltées contre l'Angleterre.





Maquette de l'Hermione


N'hésitez pas à venir, la frégate est en cours d'armement, elle quittera Rochefort pour ses essais en mer avec une escale à Bordeaux et en 2015 elle partira pour les Etats-Unis.




Poulies, réas, et autres pièces de gréement 

Cabestan

pour accéder au faux pont

boulets

la mâture

la cloche 

affuts dans le poste avant





Le poste arrière et les vitres en verre soufflé

la bouteille tribord

Une cabine officier

détail de cabine officier

détail du calage du mât

le pont batterie

sabord de charge

système de manoeuvre du gouvernail

le pont batterie

hamacs

sous les pavés la mer... le lest



l'inox et les contraintes de la sécurité


les cuves eaux grises, eaux noires, fuel, eau douce

Architecture 18e et 21e siècle côte à côte

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...