30 novembre 2013

Frégate Floréal Mission TAAF Avril - juin 2013

Frégate Floréal  Mission TAAF 
Avril - juin 2013
ATM


Au courrier aujourd'hui plusieurs enveloppes su FLOREAL en provenance des TAAF. Elles correspondent à la réédition du TVP FLOREAL et à l'envoi de mai 2013
http://www.defense.gouv.fr/marine/actu-marine/la-fregate-de-surveillance-floreal-en-controle-des-peches

Puis la frégate est entrée en Arrêt Technique Majeur 
Le Floréal est sorti le vendredi 22 novembre, de trois mois d'arrêt technique majeur (ATM), dont, fait inhabituel pour un bâtiment de la Marine Nationale, deux et demi délocalisés à l'île Maurice.

Photo Marine nationale
Ce rendez-vous obligé permet aux bâtiments de guerre de se refaire une santé complète tous les trois ans : passage au bassin et mise à nue de la coque, visite totale des machines, refonte du système de communication, renouvellement de systèmes d’armes, traitement des surfaces attaquées par le temps, le sel et la rouille, remise à neuf des locaux vie…


T.V.P « F.S. FLOREAL»

La Frégate de Surveillance « Floréal » est un bâtiment de la Marine Nationale basé à La Réunion qui assure des missions de surveillance des pêches dans les ZEE des Taaf.




A l’occasion du salon de Mâcon du 5 au 7  avril 2013, les Taaf émettent un TVP : la réimpression du timbre « F.S. Floréal » de 1999, dessiné par Serge Marko.






Première utilisation du timbre à Crozet  7-5-2013



Mais pour le Floréal, la spécificité de cet arrêt technique résidait dans sa délocalisation à l’étranger. En effet, seul le bassin de Port-Louis à l’Île Maurice est correctement dimensionné pour accueillir ses 2950 tonnes et 93,5 mètres d’acier. Appréhendé comme une mission à part entière par l’équipage, cet arrêt technique délocalisé fut également vécu par les familles comme une absence supplémentaire, gérée de la même manière qu’un déploiement opérationnel à des milliers de miles nautiques de là.


Première utilisation du Timbre à Kerguelen 16-5-2013


Le Floréal avait enfin appareillé de Port-Louis (Maurice) le 2 novembre, repeint à neuf et doté d’équipements « dernier cri » grâce au soutien des Chantiers Navals de l’Océan Indien. Arrivé le lendemain à Port-des-Galets, son port base à la Réunion, il entamait la deuxième et dernière partie de ses travaux.

Photo Marine nationale

Bénéficiant d’un équipage optimisé, d’une forte autonomie, d’un armement robuste, d’un prépositionnement au plus près de la menace pirate dans le nord de l’océan Indien comme de la pêche illégale dans les 2 500 000 kilomètres carrés de zone économique exclusive Française, les frégates de surveillance réunionnaises sont en effet très sollicitées. En mission opérationnelle un jour sur deux le restant de l’année, le bâtiment ne peut se passer de cette cure de jouvence devant régénérer son potentiel technique.

Première utilisation du Timbre à Saint-Paul Amsterdam 18-9-2013
la première utilisation du timbre a été repoussée suite à une météo défavorable au débarquement
Des essais techniques en mer ont permis de valider les travaux réalisés par et sous la supervision de l’équipage Français, avec l’aide des dizaines d’ouvrier civils, Français ou Mauriciens, s’étant succédés durant les longues semaines de labeur. Leur casque de chantier vissé sur la tête, les 84 marins ont, dix heures par jour et parfois plus, arpenté le moindre espace du bâtiment, et ce malgré la chaleur moite, l’absence de ventilation, le bruit incessant, la poussière omniprésente, la lumière dégradée qui ont fait de ces trois mois une mission très dense, parfois éprouvante.


Photo Marine nationale
Désormais sorti de cette période de remise en forme, le Floréal est pleinement opérationnel et prêt à repartir pour de nouvelles missions d’ici les prochains mois. En attendant, il repart de plus belle dès lundi 25 novembre pour, durant deux semaines, mettre en œuvre son tout nouveau système d'armement et ré-entraîner son équipage. Il enchaînera par la suite avec un stage de remise à niveau (RANO), durant lequel des entraîneurs de métropole viennent tester sa capacité opérationnelle en le mettant, ainsi que son équipage, à très rude épreuve...

http://rpdefense.over-blog.com/-tir-missile-mm38n-à-partir-de-la-fs-floréal-juin-2013


Aéronautique navale et Terres Australes Bloc Les hélicoptères en régions polaires


Aéronautique navale et Terres Australes le Panther embarqué des frégates de surveillance


Les hélicoptères embarqués à bord de l'Astrolabe sont utilisés pour débarquer le personnel et le ravitaillement lors de la première rotation (R0) du navire lorsque la banquise l'empêche d'accoster à Dumont d'Urville.



Lors des rotations suivantes ils transportent les matériels entre le point de débarquement, la base Dumont d'Urville et la base de Cap Prud'homme point de départ des convois terrestres pour Concordia.

Le Bell 47 G2 fut utilisé lors des expéditions polaires françaises en Terre Adélie de 1958 à 1963. 

L’Hiller participa entre autres en 1955 à la mission scientifique de Paul-Emile Victor aux îles Kerguelen.



L'hélicoptère Panther équipe ou a équipé les frégates de surveillance du type Floréal ainsi que les frégates du type Cassard et La Fayette. 



Il peut également faire du transport de blessés, de passagers (6 personnes) où de charges externes jusqu'à 900 kg.




Quelques photos prises lors d'une rotation 
L'hélicoptère est un écureuil de la société Hélilagon
Pilote Pascal Brun Mécanicien Johnny Abolet 

Devant Crozet photo JM Bergougniou

Appontage à Crozet photo JM Bergougniou

Appontage photo JM Bergougniou



Le Marion Dufresne photo JM Bergougniou

Vérification avant départ  Pascal Brun et Johnny Abolet photo JM Bergougniou

Crozet la baie US et le Morne rouge photo JM Bergougniou


Vue d'hélicoptère Port-aux-Français et le MD photo JM Bergougniou

Kerguelen  Rivière des Manchots photo JM Bergougniou

Manchots prêts à embarquer photo JM Bergougniou

Kerguelen la DZ photo JM Bergougniou




FLF GUEPRATTE mission ATALANTE

FLF GUEPRATTE mission ATALANTE
mai - août 2013






J'ai reçu hier (29-11-2013) deux enveloppes de la Frégate GUEPRATTE pour une mission ATALANTE qui s'est déroulée de mai à août 2013.
Un peu de décalage avec la fin de la mission...

Le 20 mai 2013, la frégate type La Fayette (FLF) Guépratte a réalisé une friendly approach auprès de quatre baleinières aux larges des côtes somaliennes.

Photo Marine nationale


Les friendly approach sont des opérations de contrôle qui ont pour but de dissuader les tentatives d’actions de piraterie contre les bateaux et équipages transitant au large de la Corne de l’Afrique et de recueillir des informations sur le trafic local. C’est dans ce cadre que l’équipe de visite du Guépratte est allé à la rencontre de quatre embarcations de pêcheurs. A l’aide d’une embarcation de drome opérationnelle (EDO), l’équipe du Guépratte a visité les 4 embarcations de pêche dans lesquelles se trouvaient des pêcheurs de requins, transportant le fruit de leur pêche en direction de Mogadiscio, en Somalie. Après avoir vérifié l’activité exacte de ces marins et échangé sur les mouvements observés dans cette zone, l’équipe de visite française a rejoint le bord, laissant les pêcheurs à leur travail.


source : ECPA-D


La Frégate a notamment fait escale à Mayotte du 4 au 7 juillet 2013.


Le Guépratte faisait escale pour la première fois dans ce département d’outre-mer, situé dans la zone de l’opération de lutte contre la piraterie Atalante.

Mayotte un marin de l'Elément de Base navale Photo JM Bergougniou


 La présence d’un élément de base navale (ELBN) à Mayotte en fait un point d’appui pour les bâtiments français et étrangers engagés dans l’opération Atalante.

Mayotte Mamoudzou vu de Dzaoudzi



Le 4 juillet, dès l’arrivée de la frégate en rade de Dzaoudzi, les médias locaux ont pu monter à bord pour découvrir le bâtiment et l’opération Atalante. L’équipage de la frégate a également reçu la visite de monsieur Jacques Witkowski, préfet de Mayotte, ainsi que des autorités civiles et militaires du département.


Mayotte La Résidence  photo JM Bergougniou


Lors de son séjour, l’équipage du Guépratte a pu apporter sa contribution aux missions permanentes de la Marine nationale dans la zone économique exclusive française (ZEE) des Terres australes et antarctiques françaises. Cette zone s’étend du canal du Mozambique à l’océan Antarctique, ainsi qu’aux approches maritimes de Mayotte qui fait face à une forte immigration illégale par la mer.

Expulsion d'émigrés clandestin par le bateau Maria Galanta photo JM Bergougniou


La frégate Guépratte est déployée depuis le 14 mai au sein de l’opération Atalante. Cette opération vise à escorter les navires du Programme alimentaire mondial (PAM), à participer à la sécurité du trafic maritime et à contribuer à la dissuasion, à la prévention et à la répression des actes de piraterie au large des côtes somaliennes.


Mayotte le lagon et la passe en S photo JM Bergougniou

La France participe à l’opération Atalante avec le déploiement quasi-permanent d’au moins d’une frégate de la Marine nationale. Le dispositif peut être renforcé ponctuellement par un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL 2), de surveillance maritime Falcon 50, ou par un avion de commandement et de détection E3F.

Sources : EMA
Droits : Ministère de la Défense

29 novembre 2013

La Curieuse aux Kerguelen

Il y a cent ans la Curieuse était aux Kerguelen 22 octobre 1913



"Les Rallier du Baty aujourd'hui installés dans le Vannetais sont originaires du Pays de Rennes."  Toussaint (1665 - 1734) sera Maire de Rennes durant 39 ans.
Ses descendant seront marins donnant un amiral et un capitaine de vaisseau.
Raymond embarqué comme matelot avec Charcot décide de retourner dans les mers du sud.
Henry et Raymond surprendront les scientifiques par l'audace de leur voyage  à Kerguelen en 1908 sur le J.B. Charcot.


Raymond Rallier du Baty


Revenu en France, Raymond Rallier du Baty devient pilote d'avion en 1912, mais Kerguelen le hante. 




Il faut à nouveau trouver un financement.
"Prendre de l'argent dans sa propre poche, expliquait-il c'est facile quand on en a, mais l'extraire par persuasion de la poche des autres, rien de plus difficile au monde"
L'administration et la Société de Géographie permirent de réunir une partie des fonds nécessaires, et une fois de plus, Charcot apporta sont soutien en souscrivant pour 1000 francs accompagné de cet encouragement : " Mon cher ami, bravo encore! Vous avez adopté la belle existence. Allez-y carrément; vous ne pouvez mieux servir votre pays et la chance ne vous abandonnera pas.
Cette aide financière permet de faire construire en 1912 au chantier Léon Lefère de Boulogne-sur-Mer un ketch à moteur auxiliaire dessiné par l'architecte G Soé baptisé La Curieuse.


La Curieuse


Henri Rallier du Baty toujours malade depuis le premier voyage de 1908 ne participera pas à l'expédition.
La Curieuse part de Cherbourg le 20 septembre 1912. Elle fait escale à Madère puis aux Canaries, à Dakar, à Rio de Janeiro, à Tristan da Cunha et au Cap.

Elle arrive aux Kerguelen le 22 octobre 1913.


pli réalisé par l'UFPP-SATA


Elle reste sept mois à faire des relevés topographiques et hydrographiques en faisant le tour de l'archipel. 

Le 28 avril 1914 la Curieuse quitte Port-Jeanne-d’Arc et rejoint Port-Couvreux le 11 mai 1914. Le mauvais temps les empêche d’accoster. 

A son départ, le bateau emporte du courrier, celui des français et des norvégiens rencontrés sur place. 

Le 20 mai, le navire est à l’île d’Amsterdam et arrive le 9 juin à Albany. Le 16 octobre, La Curieuse est à Sydney.




La déclaration de guerre l'oblige à interrompre l'expédition.

La Curieuse est désarmée et commandant et équipage rentrent en France. 

En 1922 la Société de Géographie publie la première carte marine des Kerguelen réalisée à partir des travaux des Rallier du Baty.

La Curieuse sera vendue à Tahiti à un armateur local. Elle fera du cabotage sous le nom de Ramona.. Victime d'une avarie, sa coque sera démolie en 1941.


Raymond Rallier du Baty a donné aux sites des noms correspondant à  des noms de personnes de sa famille.
- Guite Prénom de la femme de Henri Rallier-

Jubie (pointe) Parent de Jean Loranchet-
Jules Prénom du père de Henri et Raymond Rallier du Baty-
Léontine (port) Prénom de la mère des Rallier (Léontine de Portal)-
Levallois (mont) Nom de la belle famille des Rallier
Louise (lacs) Sœur des Rallier-
Suzanne Prénom de la femme de Raymond Rallier


Plaque apposée à Kerguelen indiquant les sites identifiés par Raymond et Henri Rallier du Baty

Environ 180 noms ont été donnés par Rallier du Baty.Pour une trentaine d’entre eux Delépine n’a pas d’explication claire. 
- Aldebert (anse)- Anezin (îlot)- Berger (pointe)- Docteur Green (roches du)- Feuillade (anse)- Fontaine (Mont)- Francis Michel (pointe)- Gaby (île)- Guibon (îlot)- Jean Bart (île)- Jules Laboureur (bras)- Kernabat (îlots)- Laboureur (îlots)- Laure (pointe)- Massar (île)- Maunoir (pointe)- Richard (pointe)- Navalo (port) (certes le port breton du golfe du Morbihan)- Rothéneuf (certes le village près de Saint Malo)

Le voyage devait se poursuivre par un tour du monde qui sera interrompu en Australie en septembre 1914 par la déclaration de guerre. 

La première période de sa vie s'arrête avec la guerre. Plus rien ne sera pareil. Henri, blessé au front, meurt en 1915.


Sources

TAAF


Le Télégramme

Alain Estival 

"Un siècle de navires scientifiques français"

Voyage de Rallier du Baty aux Terres Australes

Rapport du Voyage du J.B. Charcot à la Société de Géographie 


Le Dr J.-B. Charcot présente alors à l'Assemblée le Capitaine Rallier du Raty, ou plutôt l'ancien matelot du Français. 




Sans insister sur la première expédition antarctique française qui ait été organisée depuis Dumont d'Urville, et sans parler de la seconde, glorieusement accomplie par le Pourquoi pas l'ancien commandant du Français éprouve une joie manifeste à caractériser ia vigueur morale et l'endurance physique de celui qui fut, sous ses ordres, le modèle des marins, le boute-en-train de l'équipage.

Quand le D'r Charcot préparait son premier départ pour les régions antarctiques, 





Raymond Rallier du Baty était élève de la marine marchande. Ce n'était pas la rude existence du matelot à bord, à laquelle ses études, son milieu, sa vie ne le destinaient en rien. Et cependant il accepta d'emblée toutes les conséquences de sa détermination, quoi qu'on se te fût imaginé plus volontiers dans l'état-major que dans l'équipage. 




Le Dr J.-B. Charcot nous le montre à la fois intrépide et avisé, discipliné et plein d'initiative, dur à la besogne et jamais déconcerté.

C'est ce jeune homme qui, revenu de cette première campagne, entreprit comme capitaine au long cours, avec son frère, breveté lui aussi, et quatre marins, de partir sur un bateau de pêche de 40 tonneaux pour Tristan da Cunha, Kerguelen et Melbourne. Ce que furent ce voyage homérique à travers l'Atlantique et l'océan Indien et ces quinze mois passés dans cet archipel que Cook avait nommé Iles de la Désolation, seuls les six braves qui montaient le J.B. CHARCOT  pourraient le dire, mais ce que le parrain de ce ketch, désormais légendaire, veut proclamer, c'est l'énergie invraisemblable qu'il leur a fallu pour affronter les mers australes sur un si frêle esquif, et pour entreprendre, sans frais, presque sans ressources, une expédition a la fois scientifique et commerciale qui laisse partout où elle a passé comme un sillage lumineux, dont l'éclat ferait pâlir bien des gloires. 







Tandis que les applaudissements éclatent, le président, se tournant vers M. R. Rallier du Raty « Après le vibrant et chaleureux éloge que votre ancien chef vient de vous adresser, il ne me reste plus qu'à vous donner la parole. x

Quinze mois aux Kerguelen, par  Raymond Rallier du Baty

Nous aurions voulu publier dans ce numéro de notre bulletin le texte de la conférence de ce jeune capitaine au long cours. Un léger accroc de santé l'a obligé à différer ce projet. Nous nous bornerons à donner, à cette place, d'après l'auteur, les caractéristiques du navire, simple bateau de pêche, la composition de l'équipage, le but poursuivi et les grandes lignes de l'itinéraire.

Le J.-B.-Charcot a été construit à Boulogne-sur-Mer en 1897. Sa longueur est de 17 mètres; sa quille a 16 mètres; la jauge nette est de 45 tonneaux. Ce petit voilier, gréé en ketch, faisait la pêche au hareng dans la mer du Nord, sous le matricule 3 471. 




L'équipage comprenait MM. Henri Rallier du Baty, capitaine, vingt-sept ans; Raymond Hallier du Baty, second (organisateur du voyage), vingt-six ans; Jean Bontemps, maître, quarante-deux ans; Léon Cagnès, matelot, vingt-trois ans; Eugène Larose, matelot, dix-huit ans; Louis Esnault, novice, seize ans.

Le programme de voyage peut se résumer en ces quatre points se rendre aux iles Kerguelen par la route du cap de Bonne-Espérance; faire dans cet archipel tous les travaux scientifiques que les modestes moyens de l'expédition permettraient de mener à bien; chasser le phoque pendant la saison et prendre une cargaison d'huile pour couvrir une partie des frais du voyage; de Kerguelen gagner Melbourne où devait prendre fin la campagne.

L'itinéraire part de Boulogne, où le J.-B.-Charcot met à la voile le 22 septembre 1907.

Après une escale à Cherbourg pour prendre des instruments et cartes prêtés par le ministère de la Marine, départ définitif de France, le 13 octobre 1907. Une tempête de sud-ouest, qui sévit dans la Manche, force la petite expédition a relâcher sur la côte anglaise, puis à réparer des avaries à Brixham.






Enfin la route est reprise le 6 novembre et, en huit jours d'une excellente traversée, le ketch arrive à Madère. De cette île à Rio de Janeiro aucun incident digne d'être mentionné malgré huit
jours de calme à la ligne. Les frères Rallier du Baty séjournèrent dans la capitale du Brésil jusqu'au 1" janvier 1908, puis ils regagnèrent le large pour atteindre, le 22 suivant, Tristan da Cunha, îles jadis désertes que colonisèrent depuis un siècle des naufragés américains ou anglais. Cette population qui ne s'élève pas à plus de 83 âmes fut aussi stupéfaite de l'arrivée du J.-B.-Charcot que nos six marins furent heureux d'entrer en rapport avec elle.

De Tristan au Cap, rien de particulier ne survint; mais, en doublant la pointe sud de l'Afrique, un coup de vent d'ouest souleva une mer énorme. Un homme blessé, deux compas, divers objets, cinq moutons, presque une fortune pour nos six marins, enlevés par la tempête, tel fut le bilan de cette triste journée.




Malgré tout, le petit navire atteignit les Kerguelen et, d'abord, mouilla, le 5 mars 1908, à l'île Rolland, du nom du vaisseau que montait en 1773 le chevalier de Kerguelen, lors de sa seconde campagne aux terres qu'il avait découvertes. 

Alors commencent les excursions dans les fjords, les courses dans l'intérieur de l'île principale. Le conférencier constata, au mouillage de la Gazelle (26 avril 1908), que le mât de pavillon, laissé en 1893 par l'aviso l'Eure, était toujours debout, témoin de notre dernière prise de possession. 




Pour ceux qui ont présents à l'esprit les souvenirs trop effacés des expéditions du chevalier de Kerguelen et des rares missions scientifiques toutes étrangères qui visitèrent ces îles trop longtemps délaissées par la France, l'attrait de ce récit a été très grand.

Ils ont suivi de fjord en fjord le J.-B.-CHARCOT depuis la baie de l'Oiseau (Port Christmas) jusqu'à la baie Royale, notant avec une vive satisfaction la rencontre, dans ces eaux francaises, du capitaine Dasté et des frères Rallier dù Baty, puis de nos six marins avec M. Henry Bossière, l'un des concessionnaires des Kerguelen, qui, avec le concours d'une compagnie norvégienne, reprit dans ces parages la pêche à la baleine, tenta l'élevage du mouton et créa à Port-Jeanne-d'Arc un premier noyau de colonisation. 




Le 10 juin 1907, il y avait quinze mois et quatre jours que les frères Rallier du Baty avaient abordé à l'île Rolland. Ils avaient suivi les campagnes de pêche, chassé le phoque, exploré l'intérieur, fait des sondages. Une cargaison d'huile aussi complète que le permettaient les dimensions du voilier devait assurer les frais de retour. C'était le moment de poursuivre jusqu'en Australie. Malheureusement la santé d'Henri Rallier du Baty, capitaine de l'expédition, mit obstacle à son départ. Son frère Raymond dut donc le confier à M. Henry Bossière et aux Norvégiens, qui le rapatrièrent dans de bonnes conditions, tandis que lui-même avec ses quatre Bretons se lança sur cet océan perfide.
Alors commença une glorieuse et poignante odyssée qui dura quarante-cinq jours. Pour résister aux assauts répétés de la tempête il fallut filer de l'huile et rendre ainsi à la mer le plus clair de la cargaison. 






Le sang-froid et l'intrépidité de l'équipage furent admirables et c'est à la vigueur morale de ces cinq braves que le J.-B.-Charcot; doit son salut.

Ce qui restait d'huile de phoque à l'arrivée du ketch à Melbourne servit à payer le retour des matelots. Raymond Rallier du Baty dut lutter pour vivre; mais ses loisirs furent utilisés.dans les bibliothèques et les archives, et l'histoire de la navigation française eut sa part dans les préoccupations d'un capitaine au long cours de vingt-six ans.

Le J.-B.-Charcot, vendu pour une poignée d'or à un capitaine de la marine marchande se rendant à Nouméa, gardera son nom, ses titres de noblesse, ainsi que l'a voulu R. Rallier du Baty; et c'est avec ce mince pécule que notre navigateur paya son passage de Melbourne en France, quittant, non sans regret, le petit bateau de pêche de Boulogne qu'il avait conduit à travers les océans avec la sûreté d'un pilote et la hardiesse d'un corsaire.



société de Géographie

Ce récit, conté avec autant de simplicité que de belle humeur, a reçu d'un public fort intéressé un accueil chaleureux. Le Président a traduit fidèlement l'impression de l'assistance en adressant à M. Rallier du Baty ces quelques mots

« Mon cher capitaine,

« Vous savez qu'à la Société de Géographie l'on aime avant tout la science. Mais l'on sait y apprécier également l'énergie, le courage, la bonne humeur. Ces qualités, ces vertus héréditaires de notre race, vous les possédez, autant que la modestie qui sied au vrai mérite.

« Sans doute, vos récits de chasse nous ont rappelé des temps primitifs la cruauté, mais aussi l'héroïsme. Je souhaite, pour la France, que votre exemple trouve beaucoup d'imitateurs. »

En terminant, le Président annonce que, dans quelques jours, le gouvernement
recevra solennellement, à la Sorbonne, le docteur Charcot et ses collaborateurs, et qu'une autre séance, réservée aux membres de la Société aura lieu dans la première quinzaine de décembre.

Humour dans le carré par Donec

Humour dans le Carré par Donec 
 27 novembre 1942 les sous mariniers sauvent l'honneur




Bonjour à tous,




A la fin de l’année 1942 la Marine de « l’état Français » s’était ankylosée. Pour preuve, à l’aube du sinistre 27 novembre, cette conversation à bord de l’Iris entre l’enseigne Robert LAGANE et le commandant BARRY ;
RL « que doit-on faire si les Allemands enfoncent la porte et pénètrent dans l’Arsenal ? »

B « Vous protestez sans tirer «

RL « Et s’ils avancent quand même ? »

B « vous protestez fermement sans créer d’incident »

RL « Et s’ils passent outre mes fermes protestations, dois je ou non faire saluer leurs officiers au passage? »

B « LAGANE votre humour est déplacé ! »




Anecdote édifiante sur la pauvre France de ce temps là !

Le ciel vous tienne en joie 
et à la semaine prochaine.

Donec

Ps : anecdote extraite de l’ouvrage de Robert LAGANE « Cinq ans dans le brouillard


SIRPA Lettre d'information de la marine

Lettre d'information de la Marine
Semaine du 21 au 28 novembre 2013


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Semaine du 21 au 28 novembre 2013


Corymbe (permanence opérationnelle)
 Relève de l'aviso PM L'Her en mission Corymbe
Le 21 novembre 2013, l’aviso Premier maître L’Her a été relevé par le Bâtiment de projection et de commandement (BPC) Dixmude.
Enduring Freedom (lutte contre le terrorisme)
 La frégate Aconit rentre de trois mois de mission
Après trois mois d'opérations en Méditerranée orientale, puis dans le Golfe arabo-persique, 
la frégate (FLF) Aconit est rentrée à Toulon.
Active Endeavour (surveillance maritime)
Le bâtiment de ravitaillement Var soutient l'opération « Active Endeavour »
Le Var associé à l’opération «Active Endeavour» offre un soutien en matière de ravitaillement au profit des navires français et alliés présents sur le théâtre.


 Visite officielle du chef d’état-major de la Marine en Roumanie
L’amiral Rogel s’est rendu en Roumanie pour une visite officielle.
 L’amiral commandant la force océanique stratégique rencontre son homologue américain
Le vice-amiral d’escadre Charles-Edouard de Coriolis, amiral commandant la Force océanique stratégique (ALFOST), s’est rendu aux Etats-Unis. Il répondait à l’invitation de son homologue, le Vice Admiral  Michael J. Connor, Commander, United States Submarine Forces (COMNAVSUBFOR), Submarine Force Atlantic (COMSUBLANT) et Allied Submarine Command.
 Entraînement multilatéral de guerre des mines Cut Away à Brest
La rade de Brest a accueilli la deuxième édition de l’exercice de guerre des mines « Cut Away ». Principale nouveauté de cette édition, la présence d’équipes américaines et britanniques aux côtés des acteurs français de la guerre des mines.
 Entraînement de lutte contre une pollution maritime en Charente Maritime
La préfecture maritime de l’Atlantique a organisé un exercice de lutte contre une pollution maritime par hydrocarbure en Charente Maritime. Ce type d’exercice est mené régulièrement dans le but de conforter le savoir-faire des unités de la Marine, de parfaire la formation du personnel et de valider les différents plans d’intervention.




 Campagne tireurs d’élite à longue distance chez les commandos à Djibouti
Durant quatre semaines, la campagne annuelle de tir pour les meilleurs «tireurs d’élite à longue distance» (TELD) des forces spéciales françaises s’est tenue sur le camp des commandos Marine d’Arta (Djibouti).
 Un détachement britannique à Lanvéoc-Poulmic
Un détachement d’hélicoptères britanniques du 702 squadron de la RNAS YEOVILTON a opéré sur la base de l’aéronautique navale de Lanvéoc-Poulmic.
 Le remorqueur côtier Maïto contribue à une opération de police des pêches en Martinique
L’équipage du Maïto a apporté son concours à une opération interministérielle de police des pêches dans la zone de cantonnement de Sainte-Luce, au sud de la Martinique.
 Mission accomplie pour le Borda au large de la Guyane
Le bâtiment hydrographique Borda, l’un des cinq bâtiments hydrographiques de la Marine, est rentré de quatre mois de mission au large de la Guyane.
 Certification Offshore réussie pour le Centre d’entraînement aux techniques d’incendie et de survie du bataillon de marins pompiers de Marseille
Le CETIS du Bataillon de marins pompiers de Marseille (BMPM) est le premier centre a avoir reçu le label international Offshore Petroleum Industry Training Organization(OPITO).
 Retrouvez sur la page Facebook de la Marine nationale toute des albums photos, l’agenda des événements du week-end.

À faire ce week-end ou dans les prochains jours...
30 novembre et 1er décembre – Bordeaux (33)
Escale du patrouilleur de surveillance des sites Aramis. Amarré au ponton d’Honneur, ouvert 
au public du public samedi 30 novembre de 14h à 17h et dimanche 1er décembre de 10h à 12h.
30 novembre et 1er décembre – Nantes (44)
Escale des bâtiments école Guépard et Panthère. Amarrés au ponton Belém, ouverts au public samedi 30 novembre et dimanche 1erdécembre de 10h à 14h.
Jusqu'au 30 novembre – Bois-Colombes (92)
Christoph Debusschère, peintre officiel de la Marine expose à la Galerie en Ré.
Du 29 au 30 novembre – Brest (29)
Journées d’entraide de l’ADOSM à la salle Surcouf, rue Yves Collet
Du 29, 30 novembre et 1er décembre – Cherbourg
Journées d’entraide de l’ADOSM au cercle Chantereyne, rue de l’Abbaye
Jusqu’au 2 décembre – Paris (75006)
François Bellec, peintre officiel de Marine, expose au Salon du Vieux Colombier
Du 6 au 7 décembre – Toulon (83)
Journées d’entraide de l’ADOSM au cercle de la Marine à l’espace Castigneau.
Jusqu’au 5 janvier 2014 – Paris (75)
Le Sultanat d’Oman présente au musée national de la Marine de Paris « Oman et la Mer », une exposition retraçant l’histoire fascinante qui rapproche la France du patrimoine maritime omanais.

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...