29 mai 2021

Sous-marin Phénix Cam Ranh mission Jeanne d'Arc 2021 PHA Tonnerre

Sous-marin Phénix Cam Ranh 

PHA Tonnerre/ FLF Surcouf



Notre ami Donec dans sa dernière chronique évoquait la disparition du sous-marin Phénix. Le PHA TONNERRE, lors de son passage à Cam Ranh a rendu hommage aux 71 disparus de 1939. 

L'Ouest-Eclair du 18 juin 1939 relate cette disparition.


Dans l’après-midi du 6 mai 2016, les marins du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre se sont rassemblés sur le pont d’envol. En effet, le bâtiment navigue en mer de Chine à la position de l’épave du sous-marin océanique des Forces Navales d’Extrême-Orient Phénix et a rendu hommage aux 71 hommes disparus en juin 1939.
Le Phénix faisait partie des deux sous-marins océaniques des Forces Navales d’Extrême-Orient. A 9h, le 15 juin 1939, avec son sistership l’Espoir, il appareille pour un exercice majeur de lutte anti-sous-marine, afin de s’entraîner contre le croiseur Lamotte Picquet.

L'Ouest-Eclair 

C'est au cours d'exercices d'attaque en plongée Que le sous-marin «Phénix>> a disparu

Le sous-marin Phénix a disparu au large des côtes d'Indochine, avec 71 hommes d'équipage. Après les EtatsUnis, qui ont perdu le Squalus; après l'Angleterre, dont l'une des plus belles unités sous-marines, le Thétis, vient d'être engloutie, c'est la France qui est, à son tour, éprouvée. Et cette nouvelle catastrophe, s'ajoutant à celles qui ont frappé deux nations amies, n'a pas manqué de plonger les trois peuples dans la consternation.



La liste de l'équipage nous apprend que nos vaillantes populations maritimes de l'Ouest doivent, une fois de plus, payer un lourd tribut à la mer. L'Ouest-Eclair s'incline devant la douleur des familles, dont le deuil est un deuil national, et leur adresse, ses condoléances émues.


Le 15 juin au matin, par très beau temps, la section de sous-marins Phénix, Espoir se tenait au large de Camranh, pour effectuer une attaque d'exercice en plongée sur le croiseur « Lamotte-Picquet », bâtiment amiral des forces navales d'Extrême-Orient. Ces deux mêmes sous-marins avaient, la veille, et dans les mêmes parages, attaqué l'aviso « Savorgnan-de-Brazza dans d'excellentes conditions. D'après un premier renseignement fourni par le commandant en chef des forces navales d'Extrême-Orient, le "Phénix"a disparu par fond supérieur à 100 mètres. Une tache persistante de pétrole marque seule l'endroit de la disparition.

L'effectif réellement présent bord était de 71 officiers, officiers-mariniers, quartiers-maîtres et marins dont les familles ont déjà été prévenues individuellement par les soins de la Marine


La tâche ardue de la commission d'enquête 


La commission d'enquête présidée par l'amiral commandant les forces navales françaises en Extrême-Orient n'a pas une tâche aisée. Elle sait seulement que le commandant Bouchacourt, se conformant aux usages maritimes, a fait connaitre que le Phénix allait plonger et réapparaître au bout de tant de minutes. C'ait en plongeant que le Phénix est allé au fond. Plusieurs hypothèses sont présentes à l'esprit des enquêteurs la fermeture insuffisamment hermétique de la culasse d'un tube lance-torpilles et le Phénix en comptait onze aurait produit une voie d'eau ? Mais le compartimentage des sous-marins leur permet généralement de remédier à cette éventualité. Une avarie condamnant le sous-marin à l'immobilité ? Mais les commandes sont doubles et donnent généralement la faculté aux techniciens de revenir à la surface. Un haut fond, c'est-à-dire une aiguille de roche, a-t-elle perforé le sous-marin ? Mais dans cette baie on ne signale pas de récifs dangereux.

En tout cas, il semble bien que le sous-marin qui n'était construit que pour descendre à 100 mètres de profondeur. a eu à subir une pression de plus de 10 kilogrammes par centimètre carré et que l'eau a envahi aussitôt l'intérieur. abrégeant ainsi l'agonie de l'équipage.

Mission Jeanne d'Arc 2021 FLF Surcouf Sasebo Japon

Mission Jeanne d'Arc 2021 Sasebo Japon
FLF Surcouf 



Du 11 mai au 16 mai, le groupe tactique Jeanne d'Arc, constitué du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et de la frégate Surcouf, a participé à l'exercice multinational ARC21 . Cet exercice, incluant un volet maritime et un volet terrestre, a rassemblé les forces armées de 4 nations : la France, le Japon, l’Australie et les États-Unis. Après une première phase amphibie, le Groupement tactique embarqué (GTE) composé de militaires de la 6e brigade légère blindée, s’est entraîné à terre, aux côtés des forces terrestres japonaises et américaines, tandis que neuf bâtiments des quatre nations ont réalisé des exercices navals dans différents domaines de lutte : antiaérienne, anti-sous-marine et antisurface. Pour améliorer leurs connaissances communes, ils ont également mis en œuvre leurs aéronefs embarqués et leur batellerie

Du 11 au 16 mai, les bâtiments de la mission JEANNE D’ARC ont participé à l’exercice ARC21 organisé par les Forces d’auto-défense japonaises sur l’île de Kyushu. Le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre, la Frégate de type La Fayette (FLF) Surcouf et le Groupement tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre se sont entraînés durant cinq jours aux côtés d’unités japonaises, américaines et australiennes dans les domaines des opérations maritimes et terrestres.



Après son arrivée au port de Sasebo, le groupe école Jeanne d’Arc a fait débarquer le GTE, composé de deux sections de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (DBLE) et du 1erRégiment étranger de génie (REG).

Sur le camp d’Ainoura, les légionnaires ont parfait leurs connaissances des procédures japonaises et américaines durant deux jours. Entre préparation d’une manœuvre amphibie, tir d’infanterie, évolution tactique et combat en zone urbaine, les Ground Self-Defense Forces (GSDF), les Marine Corps et la Légion étrangère ont échangé dans différents domaines sur le camp d’Ainoura. Le renforcement de leurs connaissances mutuelles permettra à ces différentes unités d’être en capacité de mener des opérations conjointes sur la base de procédures communes.


Le vendredi 14 mai, a débuté le volet maritime de l’exercice ARC21. 


Il a rassemblé neuf bâtiments de la Marine nationale, des Forces maritime d’autodéfense japonaise (Japan Maritime Self-Defense Force – JMSDF), de la Royal Australian Navy et de l’US Navy. Il s’agissait du PHA Tonnerre, de la FLF Surcouf, du bâtiment amphibie Oosumi, du porte-aéronefs Ise, des frégates Ashigara, Asahi et Kongo, du bâtiment amphibie USS New Orléans et de la frégate australienne Parramatta. Durant deux jours, les équipages se sont entraînés dans différents domaines de lutte : anti-aérienne, antisurface et anti-sous-marine. Pour cela, la force a bénéficié de la participation d’un sous-marin japonais de classe Souryu mais également de divers aéronefs tels qu’un P-8 Poséidon américain et d’avions de type F-2 japonais. Les liaisons de données tactiques ont été primordiales pour coordonner les efforts de l’ensemble de la force dont l’état-major était embarqué à bord de l’Ise. Dans le scenario de l’exercice, l’objectif était de protéger des unités précieuses, représentée par les bâtiments amphibies contre les menaces simulées par ces sous-marins et ces aéronefs.

Le samedi 15 mai, tandis que le volet maritime se poursuivait sur le thème de l’amphibie, les forces terrestres ont simulé des combats en zone urbaine sur le camp de Kirishim. Ainsi, les sections d’infanterie et de génie françaises, japonaises et américaines ont attaqué les positions tenues par un plastron, qui était joué par d’autres unités des Ground Self-Defense Forces (GSDF). Puis les rôles se sont inversés. En mer, des séances de crossdock ont vu l’Engin de débarquement amphibie rapide (EDAR) et les Chalands de transport maritime (CTM) du Tonnerre réaliser des manœuvres de porte-à-porte avec l’Oosumi, tandis que le PHA accueillait le L-CAC japonais dans son radier. Le retour du GTE à bord du Tonnerre le 16 mai, par embarcations semi-rigides, a marqué la fin de cet exercice multinational de grande ampleur.

28 mai 2021

Mission Jeanne d'Arc 2021 PHA Tonnerre Djibouti Cam Ranh Sabang

Mission Jeanne d'Arc 2021 PHA Tonnerre Djibouti Cam Ranh Sabang 


Partis de Toulon le 18 février 2021, voilà plus de trois mois que les 146 officiers-élèves embarqués sur le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et la frégate type La Fayette (FLF) Surcouf naviguent et participent aux opérations de coopération internationale en océan Indien, en Asie et dans l’Océan Pacifique. Ces dernières sont diverses, allant des missions de souveraineté aux opérations de débarquement amphibie de grande ampleur, avec l’objectif de renforcer l’interopérabilité interarmées et interalliés dans un contexte géostratégique toujours plus complexe. En parallèle, une mission au long-court, visant à parfaire la formation des officiers élèves par une immersion de 5 mois au cœur des deux équipages. Pari réussi.

TRODAT V SPID 10909 18 mars 2021 Djibouti

Après une étape indienne, les deux navires se rendront en Indonésie, pour participer à l’exercice « Lapérouse » qui, organisé au large de Sumatra, impliquera notamment les forces américaines, indiennes et japonaises. Puis, après une escale à Sabang, ils emprunteront le détroit de Malacca pour se rendre au Vietnam, où deux étapes sont au programme : l’une à Cam Ranh, l’autre à Haiphong [dont le bombardement, en 1946, marqua la début de la guerre d’Indochine, ndlr]. Puis, ils poursuivront leur périple au Japon… Ce qui supposera de passer à proximité de Taïwan.


TRODAT V SPID 10909 8 mai 2021 Sabang

Du 3 au 8 mai, les bâtiments de la mission JEANNE D’ARC (JDA), le Porte-hélicoptères amphibie (PHA)Tonnerre et la Frégate type La Fayette (FLF)Surcouf ont pris part à l’opération AETO en mer de Chine Orientale, contribution française au dispositif international de lutte contre les contournements des sanctions établies par le Conseil de sécurité des Nations Unies à l’encontre de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) après sa violation du traité de non-prolifération des armes nucléaires.


Délégation vietnamienne 
Lancée en 2018, l’opération AETO placée sous le commandement d’ALPACI, consiste en la surveillance, en mer de Chine Orientale, des transbordements illégaux de matières sous embargo vers la RPDC. Le groupe Jeanne d’Arc était ainsi pleinement intégré à l’opération AETO. Dans ce cadre, l’hélicoptère Panther, embarqué à bord du PHA, a effectué de façon régulière des vols de surveillance maritime afin de repérer ou de relocaliser des navires pouvant se livrer à des activités de transbordement en mer. Dès lors qu’une infraction vient à être constatée, elle fait l’objet d’un compte-rendu au central opérations (CO) du PHA et peut entraîner des interrogations depuis l’hélicoptère.

TRODAT V SPID 10909 13 mai 2021 Djibouti

C’était la première escale d’un bâtiment de la Marine nationale, dans le tout nouveau port international de Cam Ranh, situé sur la côte Est vietnamienne, au carrefour des routes commerciales de la région. Ses infrastructures récentes et de grande qualité ont permis au bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre, Capital ship de la mission « Jeanne d’Arc » 2016, de se ravitailler dans d’excellentes conditions.

Dans la matinée du 6 mai 2016, le BPC et la frégate vietnamienne Dinh Tien Hoang ont mené des manœuvres tactiques au sud de la ville. L’exercice consistait à exécuter des évolutions et une simulation d’homme à la mer coordonnée. Cette série de manœuvres de navigation, menée avec réactivité, tant par les marins du BPC que par leurs homologues Vietnamiens, a permis de développer un savoir-faire commun et de consolider les capacités d’interactions entre les deux Marines.

Merci à Romu 

Sources

Marine nationale 
Cols bleus 


MV THALA DAN Terre Adélie Dumont d'Urville Expédition polaire française TAAF 1974

MV THALA DAN ravitaillement à Dumont d'Urville 1974

C'est le numéro 1313 de Cols bleus (janvier 1974 qui va servir de support à l'article de ce jour sur le navire ravitailleur MV THALA DAN.


Le MV Thala Dan était un navire polaire de ravitaillement construit à Alborg en 1957. Conçu pour naviguer dans les glaces, ce cargo mixte doté de cales frigorifiques pouvait transporter une cinquantaine de passagers. Propriété de la compagnie danoise J. Lauritzen A/S , il a été régulièrement affrété conjointement par les Australian National Antartic Research Expéditions  (ANARE) et par les Expéditions Polaires Françaises (EPF) pour relever leurs bases antarctiques respectives.


NOËL ANTARCTIQUE

RARES sont les Français qui ont passé un Noël aussi peu banal que les 48 membres de l'Expédition Polaire française qui a appareillé d'Australie le 5 décembre pour la Terre Adélie. Les savants étaient assurés de passer un « Noël blanc » à leur base, Dumont d'Urville, dans l'Antarctique, à quelque 2.500 km au sud de Hobart, capitale de la Tasmanie.



Les préparatifs de l'expédition terminés, ils ont embarqué à Hobart sur le navire polaire danois « Thala Dan ».

Des 48 savants, la moitié d'entre eux resteront à la base pendant les trois mois de la période d'été. Ceux de l'équipe d'hiver y demeureront jusqu'en mars 1975.

L'hélicoptère piloté par Michel Legrand, t'apprête a 'apponter.

- Thala Dan », un vétéran des voyages dans l'Antarctique avec des expéditions australiennes et françaises, a une aire d'appontage pour hélicoptères. Un détachement de l'Armée française, avec un hélicoptère de reconnaissance, fait partie de l'expédition.

Le chef de l'équipe d'hiver est Bernard Barriquand, de Moulins. L'expédition d'été est conduite par M. Robert Guillard, de Clichy, ce dernier est un habitué des expéditions françaises dans l'Antarctique.

Hobart, port historique de 140.000 habitants, est une traditionnelle base de départ pour les expéditions.



Jules Sébastien César Dumont d'Urville (1790-1842), officier de marine et explorateur, utilisa Hobart comme base pour ses voyages d'exploration dans la région du Pacifique au début du XIX" siècle.

Il retourna à Hobart en décembre 1839, et le 1" janvier 1840, sur le vaisseau «Astrolabe., accompagné du capitaine Charles Hector Jacquinot sur « La Zélée », il navigua vers l'Antarctique où il découvrit la Terre Adélie.


Dumont d'Urville était considéré comme le plus habile des navigateurs françaisi à une époque où les grands marins étaient à la recherche de terres nouvelles dans le Pacifique et les Mers du Sud.



Le « Thala Dan », avec 48 savants à bord, a quitté Hobart au début décembre.

Reportage aimablement communiqué par l'ambassade d'Australie.










27 mai 2021

De Saint-Malo aux TAAF CAP HORN REUNION SAPMER Pierre-Pléven Saint-Malo langouste Saint-Paul

CAP HORN SAPMER REUNION




Au début des années 1970, la langouste se raréfie à Saint-Paul et Amsterdam d'autant que la concurrence est venue de métropole. La Sapmer s’adapte en attendant la reconstitution de la ressource et démarre une activité de chalutage de poissons des glaces. 

Au terme de la campagne 1974-1975, la surexploitation de la ressource est patente. Les quotas sont fortement réduits et un seul bateau, le Sapmer, est autorisé à pêcher pour le compte des trois ­armateurs. Le Folgor, qui avait été armé pour surveiller les zones contre le braconnage est vendu. Le Sapmer quitte la flotte, remplacé par le Cap Horn, un bateau plus petit.

Acheté à l'armement Le Garrec de Boulogne-sur-Mer, le CAP HORN rejoint Saint-Malo le 3 janvier 1973 pour être transformé en surgélateur. Basé à la Réunion, avec un équipage de 22 hommes, il effectue ses premières campagnes de pêche sur les côtes de Somalie en juillet 1973, puis sur la côte de Namibie et rentre à la Réunion le 8 janvier 1975 avant d'être désarmé à Saint-Malo le 27 février 1975. 
CAP HORN est racheté par la SAPMER et transformé en langoustier à Saint-Malo à partir de juillet 1975. Le 27 novembre 1975, il appareille de la Réunion pour sa première campagne à la langouste sur Saint Paul et Amsterdam. Le Cap Horn achève sa cinquième et dernière campagne en avril 1980
En mai 1980, la SAPMER décide de remplacer le Cap Horn et achète à Saint-Malo le Pierre Pleven, un ancien terre-neuvas de 78 m qu'elle rebaptise AUSTRAL tandis que le Cap Horn est vendu la même année à un armement grec.


Ils sont attribués en totalité, en 1975, au Groupement des armateurs réunionnais, constitué par Sapmer, Ciap et Armement des Mascareignes. Le Cap Horn opère pour le compte du Gar pendant cinq campagnes. 








La ressource des langoustes s'est reconstituée autour de l'île Saint-Paul, en 1980, le 
Pierre-Pléven, chalutier terre-neuva de 78 mètres, est racheté à Saint-Malo et rebaptisé Austral. Il est aménagé pour la pêche à la langouste, mais conserve ses équipements de chalutage. Il remplacera le trop petit Cap-Horn qui reste le symbole d'une époque et auquel la poste des Taaf dédiera un timbre.


26 mai 2021

BREST cercle naval fondation Robert E. Tod

BREST 

cercle naval fondation Robert E. Tod

Pour une fois c'est le verso d'une lettre  qui va servir de support à notre article . Cette lettre du 27 XI 1939 a été écrite sur une enveloppe du Cercle Navale de Brest. L'occasion de parler de la création du cercle naval.


La Base section n°5

Les Américains choisissent Brest comme l’un des ports de débarquement de leurs troupes et base logistique. La Base section n° 5, y fut établie  à la fin de l’année 1917, malgré la faiblesse des infrastructures, en grande partie pour les qualités naturelles de la rade, pouvant constituer un bon abri pour les navires.



Le cercle naval de Brest est né d'une donation de Robert Ernest Tod et de sa femme Katharine-Chew Tod.

C’est place du Château que fut créé le premier restaurant en self-service de France où étaient servis jusqu’à 3 500 repas par jour, et même 4 500 le dimanche.

L'immeuble du Cercle Naval (35 place du Château), était avant la guerre un hôtel particulier appartenant à M. Homo.

En 1917, il fut acheté par un milliardaire américain, qui servait dans la marine américaine avec le grade de commander, M. TOD. Celui-ci en fit un cercle à l'usage des officiers américains séjournant à Brest ou y passant.

À la fin des hostilités, le Commander TOD voulut donner l'immeuble aux officiers de la Marine française pour en faire un Cercle Naval.



L'affaire était délicate.

M. TOD, l'amiral Grout et feu Me Bertheau de Chazal, notaire, reconnurent qu'il était impossible de faire une donation légale au corps des officiers de Marine. Celui-ci, en effet, n'a pas la personnalité civile.

La donation fut donc faite à l’État (Ministère de la Marine) sous condition que l'immeuble soit affecté à l'usage de Cercle Naval pour les officiers de Marine.
Les « bénéficiaires » devront se constituer en une association régie par la loi de 1901 pour utiliser et exploiter le Cercle.

Il y a 100 ans, le commander Tod, de la marine américaine, eut les honneurs de la presse locale à la veille de son départ sur le Mount Vernon pour rentrer au pays. Le 23 juillet 1919 il avait reçu en souvenir de son passage une "victoire ailée sur socle de marbre" des mains du préfet maritime. Il avait servi durant la guerre sur le Corsair (yacht personnel de J. P. Morgan), à l'organisation, aux transferts des Américains dans le port de Brest mais surtout effectué une donation à la marine brestoise ayant servi à fonder le cercle naval. A l'époque celui-ci se trouvait place du Château.

 


MINISTÈRE DE LA MARINE »



Cercle naval de Brest.

RAPPORT au PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE

Paris, le 12 mai 1925, Monsieur le Président, Un décret du 2 avril 1921 a autorisé le ministre de la marine, au nom de l'Etat, à accepter la donation par M. Robert-E. Tod et Mme Katharine-Chew Tod, son épouse, d'un immeuble sis à Brest, pour être affecté à l'établissement d'un cercle d'officiers de marine française avec faculté pour les officiers des marines et des armées alliées d'en devenir membres.

Gaston Doumergue


C'est ainsi que lut créé le cercle naval de Brest. Centre de réunion des officiers, le cercle naval do Brest relie entre eux les officiers des différents corps de la marine de passage ou en fonctions dans le 2e arrondissement et leur assure à tous, par sa bibliothèque et ses conférences, de puissants moyens d'instruction.

L'expérience poursuivie avec succès, avec un statut provisoire, a donné de féconds résultats et prouve la vitalité de cette création. Le moment est venu de donner au cercle naval de Brest une constitution définitive lui assure les garanties de durée nécessaires à son complet développement, qui le mettra à l'abri des difficultés de toutes sortes que rencontrent dans la vie civile les cercles ordinaires , qui lui permette de recueillir les bénéfices des donations immobilières et des legs qu'il aura à recevoir dans l'avenir.


Par analogie avec les dispositions prises pour le cercle national des armées de terre et de mer, à Paris, après avis de la section des finances, de la guerre, de la marine et des colonies au conseil d'Etat, le cercle naval de Brest peut être rattaché aux services  relevant  du ministère de la marine au lieu d'être constitué sous la forme d'une société civile d' exploitation ou d'un établissement do té la personnalité civile.


Le Mess rend des services très appréciés à de nombreux officiers. On y sert des petits déjeuners, des déjeuners et des dîners. Le prix des repas principaux est de 7 fr, (boisson non comprise mais café compris).
Une quarantaine d'officiers le fréquentent régulièrement.
Les chambres sont à des prix variables : de 12 à 18 francs par jour, suivant leur confort.


Elles sont réservées aux officiers de passage, et elles peuvent être gardées pendant plus d'un mois.
Elles sont toutes munies du chauffage central et d'eau courante, froide et chaude.
Des salles de bains et salles de douches sont aussi à la disposition des occupants.

La bibliothèque avec ses 3.000 volumes, ses six grandes Revues est sans doute le service le plus apprécié de tous.

Un bibliothécaire civil en est chargé.
Le Cercle Naval consacre 6.000 francs par an à l'acquisition d'ouvrages nouveaux.



C'est  dans ces conditions qu'a été établi le projet de décret suivant, que j'ai l'honneur de soumettre à votre haute sanction.

"Veuillez agréer, monsieur le Président, l'hommage de mon profond respect.

Le ministre de la marine, Emile Borel

Emile Borel ministre de la Marine



 Président de la République française... Le cercle naval constitué à Brest qui relève du ministre de la marine et est administré par un conseil d'administration de onze membres nommés par le préfet maritime, sur la présentation des membres du cercle...





The President of the United States of America takes pleasure in presenting the Navy Cross to Lieutenant Commander Robert E. Tod, United States Navy (Reserve Force), for distinguished service in the line of his profession as Public Works Officer in the Staff of the Commander, U.S. Naval Forces in France, in which capacity he performed exceptionally meritorious service, especially in the establishment of a water supply at Brest.

L’armée américaine réalisa de lourds investissements dans le port : création de voiries, construction de bâtiments de stockage, aménagement des quais et de parcs à véhicules, construction de voies de chemin de fer, installation de grues… Des travaux qui en changèrent la physionomie.

The President of the United States of America, authorized by Act of Congress, July 9, 1918, takes pleasure in presenting the Army Distinguished Service Medal to Commander Robert E. Tod, United States Navy (Reserve Force), for conspicuously successful and cooperative industry in matters essential to the handling of transports and cargo ships of the United States while serving as Port Officer, and later as Utilities Officer, at Base Section No. 5, Brest France, during World War I. Also, for the exercising of well-balanced business judgment in dealing with emergencies and for untiring and self-sacrificing effort to the end that ships be speedily turned around; for his subordination of all that concerned Army troops, thereby rendering most conspicuous services to the American Expeditionary Forces in a position of great responsibility.

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...