08 février 2025

Amiral Lefebvrier Despointes Nouvelle Calédonie Ouvéa prise possession 1853

 Amiral Lefebvrier Despointes

Né le 29 avril 1796 à VAUCLIN (Martinique) - Décédé le 5 mars 1855 au large du Pérou
Il épouse en 1844 Anne Élisabeth Papin-Thévigné.

Il entre à l'école de la Marine à Brest en septembre 1811.
Il est commandeur le 10 décembre 1850, contre-amiral le 2 avril 1851, major général de la Marine à Brest et commandant de la division navale d’Océanie et des côtes occidentales d’Amérique en 1852.


Il prend officiellement possession de la Nouvelle-Calédonie au nom de la France, le 24 septembre 1853.


Il prend part à la guerre de Crimée et au siège de Petropavlovsk en 1854.

Malade, il meurt quelque temps plus tard, le 5 mars 1855, à bord de son navire, au large du Pérou. Son corps est ramené en France en 1856. Il est enterré à Lorient au cimetière de Carnel.

Nouvelle Calédonie 

Le vingt-quatre septembre 1853, l’amiral Auguste Febvrier-Despointes hissait les couleurs françaises à Balade, à l’extrême nord de la Nouvelle-Calédonie, prenant ainsi possession de l’ensemble du territoire au nom de la France. Repartant peu après, il laissa l’un de ses officiers, le capitaine de vaisseau Tardy de Montravel, gérer cette nouvelle colonie. C’est ce dernier qui fonde Port de France, rebaptisée en 1866 Nouméa.

Cette terre n’était plus inconnue. 



Elle fut découverte par James Cook en 1774, qui, à cette occasion, la baptisa en souvenir de l’Écosse de ses ancêtres. À la différence de beaucoup de terres voisines, la Nouvelle-Calédonie ne changea jamais de nom. Ce furent ensuite principalement des navigateurs français qui complétèrent la découverte. Jean-François de La Pérouse, tout d’abord, explora la côte occidentale avec ses navires la Boussole et l’Astrolabe, en 1788, avant d’aller se naufrager à Vanikoro. Antoine Bruny d’Entrecasteaux ensuite, en 1792, entreprit l’exploration de la Grande Terre, et enfin Jules Dumont d’Urville, en 1827, cartographia les îles Loyauté.

Les premiers à suivre les explorateurs furent des trafiquants, chasseurs de baleines, trafiquants de bois de santal, et surtout chasseurs de main-d’oeuvre pour les plantations australiennes. On se battit un peu, des bandits anglais dominèrent le lot. Un nommé Richards s’installa à Hienghène en 1843, un autre, nommé Paddon, à l’île Nou en 1851.

Mais presque en même temps, dès le milieu du XIX e siècle, des missionnaires chrétiens entreprennent de convertir les habitants du territoire. Des protestants de la « London Missionary Society » arrivent à l’île des Pins et à Maré dès 1840. Les catholiques suivent très peu de temps après avec Monseigneur Douarre en 1843 et la mission de Pouébo fondée en 1847.





Tout cela est anarchique. La Nouvelle-Calédonie est repérée mais elle est toujours une terre sans maître, sinon de multiples chefferies locales.

Napoléon III pendant cette période, probablement inspiré par l’exemple anglais en Australie, cherche une terre lointaine pour y installer une colonie pénitentiaire. Il donne l’ordre à plusieurs navires français croisant dans le Pacifique de prendre possession de la Nouvelle-Calédonie dans ce dessein, sous la condition que la Grande-Bretagne n’ait pas revendiqué ce territoire auparavant. Ce ne fut pas le cas, et Febvrier-Despointes fut le premier à se trouver en condition d’exécuter l’ordre impérial.



Un premier contingent de 250 bagnards arrive dès mai 1854. Puis les convois se font réguliers, l’île reçoit son premier gouverneur, le contre-amiral Charles Guillain, et le statut de colonie en 1860. Les bagnards construisent les routes et les infrastructures. Le 29 septembre 1872 arrive un nouveau convoi de déportés, célèbre celui-là, qui transporte les condamnés de la Commune de 1871, parmi lesquels Louise Michel et Henri de Rochefort qui sera le seul à réussir à s’en évader. L’île recevra en tout 22 000 « transportés ».

La colonisation est brutale. À diverses reprises, l’armée chasse purement et simplement les Kanaks de leurs terres et de leurs villages pour les attribuer soit aux bagnards libérés soit aux colons libres qui viennent aussi s’installer. Des révoltes ont lieu, durement réprimées. La plus grave se produit en 1878, elle dure sept mois et ne se termine que lorsqu’un des chefs coutumiers de l’île abat l’instigateur de la révolte. Elle aura fait plus de 1 000 morts. Il y en aura de nombreuses autres, les dernières en 1984 et 1988.

En 1864, l’ingénieur Jules Garnier découvre le nickel. La société « Le Nickel » fondée en 1880 succède à de petites mines personnelles. Du coup Chinois, Indonésiens, Japonais arrivent sur l’île à côté des Français. En 1898, le gouverneur Paul Feuillet, jugeant l’existence du pénitencier incompatible avec une colonisation efficace par un peuplement plus abondant, demande et obtient sa suppression.



La Nouvelle-Calédonie va dès lors se peupler assez rapidement grâce au nickel et à l’agriculture. Elle fournit beaucoup d’hommes au bataillon du Pacifique qui combat en France pendant la guerre de 1914-1918. Le territoire y perd près de 1 500 hommes. Affaiblie par cette saignée et par le manque de dynamisme du marché du nickel, la Nouvelle-Calédonie vit l’entre-deux-guerres dans une certaine léthargie.

Puis vient la Seconde Guerre mondiale. La Nouvelle-Calédonie est l’un des premiers territoires à rallier la France libre. Cela permet aux Américains de la choisir comme l’une des bases de départ de leur reconquête du Pacifique. 40 000 GI’s y débarquent le 10 mars 1942, ils seront en tout un million à y passer. Ce rôle de « porte avions » est un facteur de réveil. L’après-guerre et surtout le commencement de la guerre froide vont faciliter l’essor du nickel. La population augmente, autant par la natalité que par l’immigration.

Cette croissance se fait dans un équilibre à peu près stable des communautés : 40% d’Européens appelés Caldoches, 40 % de Mélanésiens ou Kanaks, et 20 % rassemblant de nombreuses communautés, Wallisiens, Vietnamiens, Polynésiens, Indiens, Philippins, quelques Chinois, en tout 180 000 habitants vers 1980.

Les rapports sont tendus. Autant les deux principales communautés sont équivalentes en nombre, autant la domination économique blanche est absolument totale. Nous sommes indiscutablement en plein colonialisme.

De fait, d’ailleurs, la loi Defferre pour l’Outre-mer, de 1956, celle qui va permettre la décolonisation progressive de l’Afrique noire sans une goutte de sang versée, s’applique à la Nouvelle-Calédonie : une Assemblée du Territoire est élue, comme le sont d’autre part les communes, et le Haut-Commissaire préside un gouvernement issu de l’Assemblée.




Mais mystérieusement, sans aucune consultation et sans motif annoncé, une loi, furtivement votée en 1963, supprime le Gouvernement, dissout l’Assemblée et redonne tous les pouvoirs au Haut-Commissaire. Ainsi débute une période de méfiance et de tensions qui vont aller croissant. Plusieurs statuts sont proposés par MM. Lemoine, Pisani puis Pons. Tous sont rejetés par l’une ou l’autre communauté. Le 5 mai 1988, un incident particulièrement violent à l’île d’Ouvéa fait 19 morts kanaks et deux militaires français.

Nommé Premier ministre cinq jours après ces événements, il me faudra confier à une « mission du dialogue » composée d’un pasteur protestant, d’un prêtre catholique, d’un ancien grand maître franc-maçon et d’un magistrat, accompagnés d’un préfet et d’un sous-préfet, le soin d’explorer pendant quatre semaines les conditions dans lesquelles les communautés pourraient recommencer à se parler entre elles et avec le gouvernement de la République.

Cette mission a rendu possibles les négociations officielles qui se déroulèrent à Paris. L’accord Matignon fut signé le 26 juin 1988, portant statut provisoire pour dix ans. Dix ans après jour pour jour, le 5 mai 1998, le Premier ministre Lionel Jospin pouvait signer l’accord de Nouméa qui conférait à l’île une autonomie encore plus largement définie et créait la citoyenneté calédonienne. Dans quinze ans, la Nouvelle-Calédonie pourra décider si elle souhaite l’indépendance complète ou non. L’île vit aujourd’hui en paix et n’a plus guère d’autre problème que son développement économique. La France a su mettre une belle fin à une histoire qui fut tragique.

Michel Rocard 



Dictionnaire des marins français (Étienne Taillemite - 1982, P. 118.) :


«Febvrier-Despointes (Auguste) (1796-1855), né au Vauclin (Martinique), le 29 avril 1796. Entré à l'École de marine de Brest en septembre 1811, aspirant de 1re classe en août 1814, il embarqua sur la Duchesse-d'Angoulême aux Antilles, commanda la goélette Marie envoyée à la Guadeloupe pendant les Cent-Jours et rentra en France sur l'Actéon. Élève de 1re classe en mai 1816. Il servit sur l'Hermione à la station du Brésil, sur l'Écureuil au Sénégal (1817-1818). Enseigne de vaisseau en janvier 1817, il embarqua l'année suivante sur la Duchesse-de-Berry et fit campagne en Méditerranée à Terre-Neuve et aux Antilles (1818-1822). Resté dans ces eaux, il navigua sur la Diligente et la Béarnaise puis commanda la goélette Légère avec laquelle il fit naufrage le 24 janvier 1823 sur les côtes de Porto Rico. Promu lieutenant de vaisseau en août 1824 après avoir reçu les félicitations du Conseil de guerre, il commanda l'Infatigable à la Réunion et aux Antilles puis servit en Méditerranée sur la Vestale a la station d'Alger et du Levant (1827-1828). Passé ensuite sur l'Amazone, il fit une nouvelle campagne aux Antilles et y commanda le Rhône (1828-1829). Après un embarquement sur la Médée en 1832, il commanda l'Alcyone sur les côtes d'Algérie, stationna dans la région d'Oran et se distingua par l'appui donné à l'armée lors de la prise de Mostaganem. Capitaine de corvette en janvier 1833, il passa en 1835 sur la Terpsichore, commanda en 1836 l'Astrée aux Antilles, le Griffon sur les côtes d'Espagne (1836-1837) et la Créole à la station du Levant (1840-1843).

Capitaine de vaisseau en novembre 1843, il commanda successivement l'Armide en 1846 et la Néréide l'année suivante. Commandant en mai 1848 la station navale de la Réunion, il arbora son pavillon sur l'Oise, l'Artémise et la Reine Blanche et rentra en France en octobre 1850. Contre-amiral en avril 1851, major général à Brest en Novembre, suivant Febvrier-Despointes reçut en septembre 1852 le commandement de la division navale de l’Océanie et des côtes occidentales d’Amérique avec pavillon sur la frégate la Forte. 


A la suite du massacre des marins de l'Alcméne par les indigènes de Nouvelle-Calédonie, il se rendit dans les eaux de l’île en septembre 1853 et en prit possession au nom de la France. L'année suivante il se porta, en liaison avec une division anglaise, a l'attaque des établissements russes du Kamtchatka. Le 31 août 1854, l'escadre bombarda la baie d'Avalska et la ville de Petropavlovsk. Le 4 septembre, un débarquement était entrepris sous les ordres de La Grandière, mais l'opération : aux moyens très insuffisants fut mal conduite. L'amiral anglais s'étant suicide dans une crise de fièvre chaude : les bâtiments français durent quitter ces eaux le 7 septembre après s'être emparés de 2 transports russes. La Forte regagna ensuite les côtes d'Amérique du Sud. Febvrier-Despointes, malade depuis plusieurs mois, mourut à son bord au large des côtes du Pérou le 5 mars 1855.»



07 février 2025

Porte-avions Charles de Gaulle Voeux 2025 Inde Goa CDG Groupe aéronaval Clemenceau 25

Porte-avions Charles de Gaulle Voeux 2025 Inde Goa CDG Groupe aéronaval Clemenceau 25


Clemenceau 25 : nouveau déploiement pour le groupe aéronaval 
Articulé autour du porte-avions Charles de Gaulle, le « groupe aéronaval » (GAN)comprend également un groupe aérien embarqué, un état-major, 3 frégates, un bâtiment ravitailleur et un sous-marin nucléaire d’attaque. Démontrant son interopérabilité avec les marines alliées, le groupe aéronaval intégrera plusieurs bâtiments étrangers au cours de sa mission.


Le Groupe aéronaval (GAN), centré autour du porte-avions Charles de Gaulle et composé de trois frégates françaises, d’un ravitailleur, d’un sous-marin et de plusieurs escorteurs étrangers, a appareillé de Toulon ce jeudi matin 28 novembre 2024 pour la mission opérationnelle Clemenceau 25.



Agrégateur de forces internationales par nature, le GAN sera renforcé en mer Méditerranée par les frégates alliées italienne, américaine, marocaine et grecque. Depuis une décennie, plus d’une trentaine de frégates et sous-marins alliés ont rejoint les rangs du GAN français en opération. Véritable outil de supériorité navale, de projection de puissance et d’appréciation autonome de situation, le GAN sera déployé dans un environnement stratégique complexe. Le déploiement de cette capacité militaire souligne l’attachement de la France à la liberté d’action et de circulation maritime et aérienne.

 À l’ouest de l’océan Indien, il sera intégré à l’exercice bilatéral annuel Varuna pour approfondir l’interopérabilité entre les marines française et indienne. À l’est de l’océan Indien, le groupe mènera l’exercice La Perouse, en coopération avec les marines des pays riverains de l’archipel indonésien autour du thème de la sécurité maritime. Enfin, le Charles de Gaulle et son escorte navigueront dans l’océan Pacifique, notamment pour l’exercice Pacific steller, afin d’accroître l’interopérabilité avec la 7e flotte des États-Unis.








Marine nationale

https://in.ambafrance.org/Clemenceau-25-Le-groupe-aeronaval-conduit-des-manoeuvres-aeromaritime-avec-l

06 février 2025

FREMM DA ALSACE Clemenceau 2025 novembre 2024 avril 2025 La Perouse 25 Indopacifique GAN

FREMM DA ALSACE Clemenceau 2025 novembre 2024 avril 2025 


Si en matière de lutte anti-sous-marine, les frégates multimissions (FREMM) et les frégates multimissions à capacité de défense aérienne renforcées (FREMM-DA) ont des capacités identiques, c'est en matière de défense aérienne que les aptitudes diffèrent.
D'abord, la silhouette. 

La mâture est + fine et le radar + puissant. Question armement, les FREMM-DA n'ont pas de missile MdCN mais + de missiles surface-air Aster 15 et 30. 
Leurs moyens de communications, ainsi que tous les aspects propres à la défense aérienne sont renforcés.
➡️La conduite de tir est améliorée : précision contre les cibles air et surface et autoprotection renforcées
➡️La mâture est réduite et la portée du radar augmentée
➡️La conduite des opérations de défense aérienne est améliorée



**VSPID 14404** LA POSTE **00100 HUB ARMEES** 14 JAN. 2025

Du 16 au 24 janvier 2025, le groupe aéronaval (GAN) articulé autour du porte-avions Charles De Gaulle a participé à la 5ème édition de l’exercice LA PEROUSE organisé par la France aux côtés de huit nations riveraines de l’Indopacifique : l’Australie, le Canada, les États-Unis, l’Inde, l’Indonésie, la Malaisie, le Royaume-Uni et Singapour. 


Au total, treize bâtiments ont participé à cet entraînement multinational de sécurité maritime dans les détroits majeurs de Malacca, de la Sonde et de Lombok qui relient l’océan Indien et l’océan Pacifique. Chaque jour, un tiers du commerce mondial transite par ces passages qui sont exposés à de nombreux risques d’origine humaine et naturelle : immigration illégale, trafic illicite, tremblements de terre, tsunamis et incidents maritimes pouvant causer des dégâts sur l’environnement. 

Dans le détroit de Malacca, le patrouilleur FFG Lekir et la corvette Gagah Samudera de la Marine royale malaisienne ainsi que le patrouilleur singapourien Independance ont effectué des exercices de visite avec la frégate de défense aérienne du GAN. 

Aux approches de La Sonde, les bâtiments anglais (HMS Spey), canadien (HMCS Ottawa), indien (INS Mumbaï) ainsi que les frégates multi-missions du GAN ont réalisé plusieurs visites croisées afin d’échanger sur les procédures de chacun en matière de sécurisation maritime. Ils ont ensuite réalisé des exercices de visite et des entrainements à l’appontage et au décollage avec leur hélicoptère embarqué. 

Pour compléter le dispositif en mer, des avions de patrouille maritime indien Poséidon et deux Athlantique 2 (ATL2) français ont intégré LA PEROUSE 25 en étant basé depuis l’île indonésienne de Java. Ensemble ils ont mené des vols de surveillance, intégrant chaque jour pour les ATL2 des observateurs indonésiens. 


Enfin sur la phase finale de l’exercice, l’Australie a rejoint le dispositif avec le destroyer HMAS Hobart face au détroit de Lombok. A cette occasion, le bâtiment Jacques Chevallier du GAN a ravitaillé pour la première fois un bâtiment australien. 


LA PEROUSE 25 s’est terminé sur un exercice d’évolution tactique entre la frégate de défense aérienne et la frégate indonésienne Raden Eddy Martadinata. 


Tout au long de l’exercice, une cellule de crise basée à l’Ambassade de France à Jakarta et composée des officiers de l’état-major du GAN a animé le scénario grâce au système de communication et de coordination de crise IORIS. Chaque unité maritime et aérienne était connectée à ce logiciel pour partager en direct les informations concernant les détroits. 


LA PEROUSE 25 a permis aux marines participantes d’augmenter significativement leur interopérabilité et leur connaissance commune dans une zone stratégique pour le commerce maritime à l’échelle mondiale. 

https://www.facebook.com/marinenationale.officiel/videos/2979568948971082


05 février 2025

aviso PHM A69 commandant Birot dernier déploiement janvier 2025 Méditerranée

aviso commandant Birot dernier déploiement janvier 2025

Les avisos de la classe d'Estienne d'Orves seront remplacés par le programme du patrouilleur océanique.

Les six dernières unités encore en service dans la Marine française en mai 2021 seront désarmées entre 2023 et 2028. Préalablement, elles sont employées pour tester le système de mini-drone aérien de la marine à partir de 2014, puis le reçevoir en équipement standard à partir de 2022. Cette mission devrait être la dernière du Commandant Birot





En Méditerranée, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot a conduit une patrouille commune avec la frégate grecque HS Elli en mer Egée. Après cette séquence il a rejoint le Standing Nato Maritime Group 2 (SNMG2), groupe maritime permanent de l’OTAN.


https://www.defense.gouv.fr/operations/point-situation-operations/point-situation-operations-du-jeudi-23-janvier-au-jeudi-30-janvier-2025


03 février 2025

Les torpilleurs français une histoire maritime Cherbourg collision 1905 ventre à terre

Torpilleurs Collision à Cherbourg

De 1876 à 1908, la France va construire 370 torpilleurs destinés à mettre en application une nouvelle arme, la torpille, dont les premières mises en œuvre auront lieu au cours de la guerre de Sécession des États-Unis (1861-1865). 


Ces bâtiments de 30 à 40 mètres dits de la « défense mobile » sont construits dans différents arsenaux ou chantiers privés dont un grand nombre d’entre eux au chantier Normand du Havre. 
Inconfortables à la mer, bas sur l’eau (une série sera surnommée « ventre à terre ») et peu efficaces d’un point de vue stratégique, ces bateaux seront déclassés et vendus après la première guerre mondiale.

La collision de torpilleurs 

Un de nos lecteurs de Cherbourg nous adresse la relation suivante de l'abordage de de torpilleurs que nous avons mentionné hier: 


Au cours de la dernière mobilisation, la 1re division 2e ligne de la 1re flottille des torpilleurs de la Manche effectuait au large de Cherbourg des exercices d'abordage lorsqu'à un moment donné les torpilleurs se sont trouvés très rapprochés. 



Un abordage pour de bon était a craindre, et juste à ce moment, par un hasard fatal, la barre de gouvernail du « 270 » s'est trouvée bloquée ; on marchait alors 17 nœuds. Le 1er maître patron pilote Coquin signala aussitôt son avarie, mais à ce moment un autre torpilleur arrivait en grande vitesse, le «229»; l'abordage allait arriver tous deux convergeant vers un même but perpendiculairement l'un à l'autre. 



Le 270 stoppe, met en arrière, mais trop tard; à cette vitesse il ne put s'arrêter et le choc arriva; un bruit sourd se produit, craquement sinistre, le 270 rentre dans le poste d'équipage du 229 d'une longueur de 5 mètres faisant une déchirure de 6 mètres de large. Le 229 s'enfonce aussitôt de l'avant mais reste suspendu sur le nez du « 270 qui le soutient. 

Le commandant Maître Monbon fait sauver tout le matériel possible et aussitôt l'aviso «Bombe», commandant Baude, s'approche, puis le «269», le « », « 293», le «228 »; on organise des secours; un gabier légèrement blessé est pansé à bord de la « Bombe». Heureusement il n'y a pas eu d'accidents de personnes; mais si l'abordage s'était produit par le •avers des machines ou chaufferies, il y aurait eu certainement plusieurs victimes. Le commandant Baude fait passer donc plusieurs haussières en fil d'acier sous le torpilleur abordé pour le tenir soulagé entre la «Bombe» et le «270», puis on se dirige vers le port où un dock était préparé. Le «270» a le moins souffert et n'a qu'une voie d'eau à l'avant; sa torpille (le combat est coincée dans le tube avant et on ne petit la faire sortir. Le « 229»est maintenant en réparatiou sur un dock; le «270» va être halé à terre pour être aussi réparé. L'accident eut lieu vers les dix heures du matin par calme plat, heureusement, ce qui permit de sauver le torpilleur abordé. Les réparations demanderont deux mois pour le « 229 » et un mois pour le « 270 ». 


Les torpilleurs concernés sont de type 37 mètres construit par FCG Forges et Chantiers de la Méditerranée 
(Graville - Le Havre)
Ce type, d'une longueur de 37 mètres possède 2 chaudières. Il intègre également un tube mobile au centre du navire.

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...