20 juin 2015

Sémaphore de Barfleur

Sémaphore de Barfleur Manche







Construit en 1774 en une année par l'archictecte Morice, le phare, au sommet duquel dès la nuit tombée, brûle en permanence un feu que les gardiens alimentent en bois et en huile, deviendra un sémaphore. 












En 1829, un grand phare de 70 mètres, plus performant, lui succède. A partir de 1834, le petit phare change de propriétaire : d'abord loué, puis vendu à la Marine nationale, il est alors transformé en sémaphore.
1968 sera marqué par la construction d'une chambre de veille panoramique accolée au pied de la tour.






Le sémaphore de Barfleur (chambre de veille) est modernisé en 2001. Neuf guetteurs y sont affectés dont le chef de poste.
En 2004, le sémaphore de Barfleur a enregistré 17469 mouvements de navires (tout confondu) sur ses registres.


























Vulcain et Nous


Bonjour à tous,

Comme annoncé par les médias, nous étions dimanche dernier dans le massif de l’Authion sur les traces des braves du premier régiment de fusiliers marins, de leur chars Stuart, du capitaine de corvette Barberot, du lieutenant de vaisseau de Lamothe Dreuzy et de tous nos morts glorieux. C’était pour moi aussi l’occasion d’adresser un clin d’œil à mon ami Jacques Sidler qui n’aurait pour rien au monde manqué cet ultime baroud. Car nous le savons, ce fut le dernier grand engagement de la guerre.


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Les cérémonies commencèrent à l’Escarène. Vulcain garde toujours un œil ouvert et ne pouvait laisser passer l’occasion de se distinguer. Il se mit donc à frapper comme un sourd sur différentes enclumes disposées entre Lucéram, Peira Cava, le Turini et Cabane Vieille. Tonnerre, pluies diluviennes, éclairs, tout était réuni pour faire de cette commémoration un moment inoubliable.

Un de mes ami, maistrancier machines (personne n’est parfait) avait décidé de faire le trajet dans sa Jeep. Il avait entrainé dans cette aventure un autre maistrancier, qui ne craignait ni Dieu ni Diable. Sans oublier, mal assise sur la banquette arrière, l’épouse pelotonnée, courageuse et inquiète. Imaginons le spectacle, la montagne est balayée par la pluie, zébrée d’épouvantables éclairs. La Jeep est équipée d’une capote à peu près inutile car un terrible vortex balaye l’habitacle dans tous les sens. La température en franchissant le col du Turini se stabilise autour de 7°. Mais le moteur tourne rond montrant que ses qualités de véhicule amphibie ne sont pas usurpées.




Première halte à Cabane Vieille où nous devons déposer une gerbe sur un char Stuart rouillé à cœur. Les occupants de la Jeep font bonne figure, un peu surpris d’appartenir encore au monde des vivants. L’épouse est toute souriante mais transie de froid, pour elle l’expérience s’achève.

Alors l’amiral descend d’une voiture de maitre, superbe. Une houppelande transparente le protège de la pluie mais ne laisse rien ignorer de la splendeur de son uniforme.

Entre temps Vulcain réalise qu’il a zappé un rendez vous avec Vénus. Il laisse alors enclume, foudre, le diable et son train car la belle ne transige pas avec l’horaire. Le soleil se faufile entre les nuages, nous réchauffe tous et la vie reprend.

Notre belle et émouvante cérémonie peut enfin commencer.

A la semaine prochaine

Donec

18 juin 2015

Sémaphore et phare de Carteret Manche

Sémaphore et phare de Carteret Manche

Une page de publicité


je vous invite à découvrir le village du Tôt en Barneville-Carteret, le village de la "Mère Denis", une vedette avant l'heure.





La « Mère Denis », Jeanne Marie Le Calvé, s'y installe et se reconverti en lavandière. Elle sera remarquée en 1972, par les publicitaires de la marque Vedette qui lui donneront le sobriquet de "mère Denis" et viendront tourner leurs pubs au village du Tôt








Petite révision de Géographie avant le bac

La plage de Barneville-Carteret photo (c) JM Bergougniou
Situé à l'extrémité du Massif armoricain, le Cap de Carteret conserve les traces de la formation, sur les granites déformés et schistes métamorphiques du précambrien, de la chaîne hercynienne par le plissement des arkoses du Cambrien et des schistes et grès armoricains de l’Ordovicien.

et d'histoire, la ville a été libérée le 18 juin 1944, il y a tout juste 71 ans.



photo (c) JM Bergougniou



Le port de Carteret, parfois appelé « port des Isles », est aujourd'hui le port multifonctions de Barneville-Carteret. Il se situe à l'extrémité de l'estuaire de la Gerfleur, sur la rive droite de celle-ci, dominé par le cap de Carteret.






En 1719, une capitainerie est construite sur le cap de Carteret, pour abriter également un service de garde-côtes et un service de guet de la mer. En 1743, elle est occupée par un corps de garde pour les signaux qui la dote d'une batterie de canons.


Le phare est édifié en 1837 sur la falaise du cap de Carteret, par une tour carrée sur un bâtiment rectangulaire en maçonnerie de pierres apparentes. En 1870, sont ajoutés deux maisons pour les gardiens. 



Le phare est électrifié en 1937 puis entièrement automatisé en1976 bien qu'il soit encore gardienné aujourd'hui. En partie détruit par les Allemands en 1944, il est restauré sur les mêmes plans après la guerre.



Le phare de Carteret a été construit pour guider les navires jusqu'au Port de Carteret. Situé sur le cap pour une meilleure visibilité, il en signale également la présence et ses dangers. Son éclairage et assuré par une lampe halogène d'une puissance de 650W. Ses périodes d'éclats sont 2+1, c'est-à-dire deux éclats lumineux (1 seconde d'intervalle) suivis d'un autre éclat 4 secondes plus tard. sa portée par temps clair est de 26 milles nautiques (environ 48 kilomètres).


photo (c) JM Bergougniou

Le premier sémaphore est installé en 1859, à 65 mètres d'altitude. Abritant un service d'écoute allemand, il est détruit par les Alliés le 28 avril 1944.


Le sémaphore photo (c) JM Bergougniou

la première optique mise en service le 1er juillet 1839 était un feu de deuxième ordre à éclats longs blancs toutes les 30 secondes focale 0, 70 m.

Remplacé le 10 novembre 1906 il devient un feu à 2 éclats groupés blancs toutes les 10 secondes. Optiques à 4 panneaux au 1/4 de focale 0, 50 m.
En 1944 : feu à éclats blancs (2+1) toutes les 15 secondes focale 0, 50 m.
Cuve à mercure : 3 colonnes : 1944 - BBT.
Divers Combustibles sont utilisés:
Huile végétale : 1839.
Huile minérale : vers 1875.
Vapeur pétrole : 1906.

Il est enfin électrifié en 1937



Le phare de Carteret photo (c) JM Bergougniou

Le sémaphore est reconstruit en 1984 et inauguré le 17 décembre 1985.

photo (c) JM Bergougniou



Le sémaphore est de 1re catégorie.

Il assure la surveillance maritime, aérienne et terrestre d'un secteur côtier de 140° environ



Marée basse photo (c) JM Bergougniou

Envahies dès juin 1940, les communes de Carteret et de Barneville-sur-Mer sont des chantiers importants du Mur de l'Atlantique. La plupart des fortifications sont toujours visibles à l'exception du site de Baubigny, totalement enfoui dans le sable.

Le sémaphore photo (c) JM Bergougniou

Le 18 juin 1944, la ville est libérée par une colonne blindée du 69e régiment de la 9e division d'infanterie américaine, qui y installe une ligne de défense. Les militaires américains restent à Barneville et à Carteret jusqu'à l'automne 1945. Au manoir de Graffard, on donne des spectacles de « French cancan » pour les soldats.











Mission Jeanne d'Arc Evacuation au Yémen et annulation de l'escale à Cochin 2015

Mission Jeanne d'Arc Evacuation au Yémen et annulation de l'escale à Cochin


Rappel des évènements 


Dans la soirée du dimanche 5 avril dernier, les forces françaises stationnées à Djibouti (FFDJ) et les services consulaires ont accueilli au port de Djibouti des ressortissants français évacués du Yémen par les bâtiments de la marine française. Compte tenu de l’aggravation de la menace à proximité de la ville de Balhaf, située dans l’Est du pays, le BPC Dixmude, pré‐positionné au large des côtes yéménites a réalisé samedi 4 avril dernier une opération d’évacuation de 44 personnes de différentes nationalités. 

Photo machu jean-paul

Le lendemain, dimanche 5 avril 2015, les opérations d’évacuation se sont poursuivies grâce à l’intervention du patrouilleur hauturier l’Adroit, déployé en Océan Indien dans le cadre de la mission Atalante et la frégate légère furtive Aconit, engagée dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2015, permettant ainsi l’évacuation de 65 ressortissants dont 23 français de la ville d’Aden au Sud du Yémen. 

Ces opérations étaient placées sous le commandement opérationnel du commandant des Forces Françaises stationnées à Djibouti (FFDJ), le général de brigade aérienne Philippe Montocchio, qui a accueilli les 109 civils au port de Djibouti. 
Et ce, rappelons‐le, aux côtés de l’ambassadeur de France à Djibouti, Serge Mucetti. Les FFDJ et le consulat ont alors pris en charge les personnes évacuées et assuré leur acheminement vers des lieux d’hébergement. Toutes étaient en bonne santé. Ultime info : les FFDJ et le BPC Dixmude avaient réalisé ensemble du 25 au 29 mars 2015 un exercice amphibie d’évacuation de ressortissants français et d’autres nationalités et avaient démontré l’efficacité des procédures et de la coordination entre ces entités pour ce type d’opération.

De fait l'escale prévue à Cochin a été annulée, une étape à Vishakhapatnam étant prévue sur la route du retour.

Visakhapatnam est une ville de l'Inde, capitale du district de Visakhapatnam, dans l'État fédéré de l'Andhra Pradesh. C'est également un des ports indiens les plus importants du Golfe du Bengale


La bataille navale de Vizagapatam a lieu le 18 septembre 1804, dans le nord du golfe du Bengale
Elle met aux prises deux Indiamen, Barnaby et Princess Charlotte, et leur navire d'escorte, le Centurion, de 50 canons, à une petite escadre française commandée par le contre amiral Linois et composée d'un navire de ligne de 74 canons, le Marengo et de 2 frégates, Atalante, 40 canons, et Sémillante, 36 canons.
Les Anglais sont à l'ancre dans la baie, en train de charger les deux Indiamen.
Les Français arrivent du sud-ouest, arborant les couleurs de la Royal Navy


Le Barnaby se réfugie au plus près de la côte, tandis que l'autre navire reste à l'ancre. Le Centurion tente de combattre le Marengo et la frégate Atalante. Des deux côtés, on est à l'ancre à environ un mille de distance. Après plusieurs heures de canonnade, les Français s'éloignent.
Malgré la disproportion des forces, les Anglais resteront maîtres du terrain, mais ne pourront empêcher la capture du Princess Charlotte par la Sémillante.
Pour ce combat, le capitaine Lind sera anobli.
L'amiral Linois, dans son rapport, invoquera l'« extraordinaire » armement du Centurion et la crainte de voir apparaître deux navires de ligne britanniques qu'il pensait être dans les parages

BPC Dixmude Des plis arrivent... et l'escale de Cochin est annulée

BPC Dixmude  Des plis arrivent...
avec retard et une escale annulée


Les 16 et 17 mai 2015, dans le cadre de l’exercice Kitsune 2015, le BPC Dixmude, la FLF Aconit, ainsi que le porte-hélicoptère japonais Oshumi et le destroyer américain Preble, ont réalisé des manœuvres amphibies en mer de Chine.



Durant le transit Shanghai – Sasebo, un porte-hélicoptères japonais et un destroyer américain ont rejoint les bâtiments français, ce qui a donné l’occasion aux équipages du Dixmude et de l’Aconit de travailler en coopération avec les deux marines partenaires pendant deux jours et deux nuits.




Première journée de l’exercice Kitsune 2015, le 16 mai 2015 était ainsi consacré à des vols d’hélicoptères et à des manœuvres tactiques entre les quatre bâtiments. Dès 8h30, l’exercice a commencé avec des transferts entre les militaires des trois nations. Une première rotation en PUMA entre le BPC et le porte-hélicoptère Oshumi a permis l’échange de marins français et japonais, qui ont pu participer à l’activité du bâtiment allié et échanger leurs expériences. Puis vers 9h, l’hélicoptère américain s’est présenté sur la plate-forme du Dixmude pour y déposer le commandant du l’USS Preble.



Ces échanges effectués, l’exercice a continué par des manœuvres tactiques interalliées longuement préparées en passerelle par les quatre bâtiments. Ces exercices, qui ont mis à l’épreuve les compétences des chefs de quart, ont aussi constitué une bonne opportunité pour les élèves officiers de mettre en pratique les acquis de leur formation.

Mais Avant...

La mission prévoyait sur la route de Chine et des iles de la Sonde une escale à Kochi (Cochin). L'évacuation au Yémen, le retour vers Djibouti ont chamboulé le programme.


Cochin Inde V SPID 10270 en date du 17 MAI 2015  Roissy SPID 15-06-2015
l'escale initialement prévue à Cochin (Kochi) a été annulée et la mission Jeanne d'Arc a continué sa route vers l'Est. 
Un tampon escale annulée serait le bienvenu.


Alors que l’Aconit quittait le groupe dans l’après-midi pour rejoindre la Corée, le Dixmude a continué à faire route vers le Japon pendant la nuit. Avant son arrivée à Sasebo, le bâtiment a à nouveau participé à une journée de manœuvres amphibies avec l’Ohsumi.



Le 17 mai 2015, les équipes du Dixmude se sont mises à l’œuvre dès 5h du matin. Les bâtiments japonais et français se sont préparés à échanger leurs engins de débarquement, « exercice qui renforce notre interopérabilité », a commenté l’officier chargé de l’organisation de Kitsune. A 8h30, le Landing Craft And Cushion (LCAC) japonais, impressionnant par sa puissance, est arrivé sur le BPC Dixmude. Au début de sa présentation, le LCAC a dégonflé ses jupes pour se poser au fond du radier duDixmude et permettre à un second LCAC de se présenter, ce qui constituait une grande première.

Cochin Inde V SPID 10270 en date du 17 MAI 2015  Roissy SPID 15-06-2015

Les mouvements amphibies terminés, le personnel du pont d’envol du Dixmude était déjà paré pour accueillir l’hélicoptère japonais CH47 (Chinook). A son bord se trouvaient le commandant de la 7e flotte américaine et le commandant en chef de la flotte d’autodéfense japonaise, dont la rencontre visait à consolider les relations avec les forces américaines et japonaises.



L’amiral commandant la zone maritime Pacifique, présent à bord lors de cette traversée, a félicité l’équipage pour la réussite de cet exercice « qui demandait une extrême préparation et la réalisation de manœuvres complexes ».




Identifié comme zone stratégique majeure par le Livre blanc de 2013, le Pacifique constitue un espace d’intérêt partagé avec nos partenaires américains et japonais. Présente dans le cadre de son dispositif des forces prépositionnées en Polynésie Française et en Nouvelle Calédonie et par le déploiement d’un commandement maritime permanent dans la zone de responsabilité Asie-Pacifique (ALPACI), la France entretient une coopération bilatérale et multilatérale riche avec les pays alliés. Parmi les partenaires régionaux, le Japon fait partie de ceux avec lesquels la France entretient un dialogue stratégique renforcé depuis 2014. Sur le plan militaire, cette coopération s’articule essentiellement autour d’échanges d’expertises et d’actions de formation et par une volonté croissante du Japon de participer aux interactions multilatérales.

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...