22 juin 2024

FS Floréal 2023 TAAF Crozet Alfred Faure Kerguelen Port-aux-Français Marine nationale

FS Floréal 2023

Le Floréal est le premier d’une série de six frégates. Armé par 92 marins, il a pour missions principales la surveillance des espaces maritimes sous souveraineté française dans la zone sud de l’océan Indien (La Réunion, Mayotte, les Terres australes et antarctiques françaises) et la lutte contre les activités illicites en mer (trafic de stupéfiants, pêche illégale…). Basé au Port des Galets, sur la côte ouest de La Réunion, le Floréal mesure 93.5 mètres de long pour une largeur de 14 mètres et possède une capacité de charge de 2600 tonnes.





L’objectif de sa mission est triple : affirmer la présence française, détecter d’éventuels contrevenants aux règles de pêche et caractériser les flux maritimes approchant des îles. Cette mission est également l’occasion de livrer du matériel et la dépêche postale à la soixantaine d’hivernants qui vivent sur les bases de l’île de la Possession (Crozet) et de Port-aux-Français (Kerguelen). Par ailleurs, la navigation exigeante et technique en raison des conditions météorologiques difficiles et imprévisibles, permet aux marins de s’entraîner et de développer leurs savoir-faire.

Espaces français reculés inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2019, les TAAF revêtent de nombreux enjeux économiques, environnementaux et géopolitiques. A échéance régulière, le Floréal, ou son navire-sœur le Nivôse, navigue sur ces eaux françaises protégées. Grâce à sa capacité de navigation hauturière et aux compétences de ses marins, le Floréal assure une mission de présence et de souveraineté dans ces territoires aux confins de l’océan Indien et dans leurs eaux inhospitalières. La Marine nationale contribue ainsi à la protection de la biodiversité unique qui s’y trouve et répond aux engagements de la France en matière de protection de l’environnement.





21 juin 2024

Les Deux Frères Saint-Malo Entrée Colonies par Le Havre commerce

les Deux Frères 

Saint-Malo

La famille CHAUVITEAU dut quitter la Guadeloupe vers 1794, en raison des troubles révolutionnaires. Comme plusieurs autres émigrés, ils vinrent s’installer aux États-Unis, à Providence, petite ville capitale de l’État de Rhode Island, au sud de Boston, et dont le port, Bristol, était en rapport fréquent avec les Antilles. Les jeunes gens, Salabert et Chalon, y continuèrent leurs études, apprenant l’anglais.

COLONIES PAR LE HAVRE
La marque sur deux lignes apparaît en 1788 au Havre en 1793 à "L'Orient" puis à partir de 1801 dans les ports de Dieppe, Saint-Malo, Brest, Nantes, Saint-Martin de Ré, La Rochelle, Rochefort, Bordeaux et Marseille.

Lettre pour Mr DESHAIX négociant St Malo taxé 7 sols 
Entrée Maritime COLONIES PAR LE HAVRE par les Deux frères Capitaine Sallin

C’est en 1797 que commencent les lettres qui nous permettent de suivre la vie de la famille en détail. Il faut se représenter cependant la lenteur et les aléas de la correspondance à l’époque. On restait sans cesse sans nouvelles, n’ayant souvent pas de réponse avant six mois. Nous apprenons que Salabert est parti pour Cuba, à La Havane pour y travailler dans une maison de commerce dirigée par M. HERNANDEZ. Il y réussit bien, y faisant venir dès 1798 son frère Châlon et son cousin Antoine GUENET.


Nous trouvons en 1797 la famille en émoi. Salabert, l’espoir de la famille, vient de partir pour La Havane où il travaillera dans une maison de commerce appartenant à M. HERNANDEZ dont il épousera dans quelques années la belle-sœur.

Son père et son frère Salabert se trouvent à la Martinique. Toute la famille, Mme GUENET au Moule, les deux frères BIOCHE à la Dominique, écrit à Salabert pour lui exprimer leurs regrets et lui donner quelques nouvelles fraîches sur leur vie. Mais, grande nouvelle, Salabert annonce qu’il va se marier à La Havane avec Serafina ALOY, espagnole, belle-sœur de son associe HERNANDEZ. Du coup sa sœur Sophie repense à son cousin GUENET qu’elle n’a pas revu depuis quatre ans, depuis qu’il est parti à La Havane et pour lequel elle a gardé une tendre inclination. C’est réciproque et cela va finir par un double mariage…

Activité commerciale : Les 2 frères POEY arrivèrent de France à Cuba dans le courant de la deuxième moitié du XVIIIème siècle.  Ils furent, soit ensemble, soit séparément  commerçants, armateurs, très actifs dans cette partie de l’Amérique. HERNANDEZ  eut, soit seul, soit avec eux une activité analogue. C’est lui qui accueillit dans son affaire en 1798  Salabert CHAUVITEAU, dont il fit très vite son associé Les rapports d’affaire firent qu’ils épousèrent entre 1790 et 1803 les 4 sœurs ALOY et qu’ils constituèrent ensemble une ou plusieurs sociétés  commerciales, le plus actif semblant être Simon Poey


Francisca et son mari HERNANDEZ sont à la Havane, de même que les POEY . Juana s’est remariée avec Presno, avec lequel elle ne s’entend pas . Cette correspondance contient des informations familiales qui nous permettent de dresser une généalogie assez complète des familles Hernandez et Poey. Un mariage entre cousin va les réunir davantage. Francisca s’intéresse aussi aux enfants Chauviteau. Elle voudrait bien marier une de ses fils à un Chauviteau. Cela ne se fera pas. Les filles ne sont pas à leur goût. D’autre part , une bonne partie de la correspondance est consacrée à des problèmes financiers. Il y a eu plusieurs maisons de commerce où les intérêts des 2 familles Poey, Hernandez et Chauviteau sont emmêlées. Cela entraîne des procès, surtout après le décès de Hernandez en 1834, dans le cadre de sa succession. Ces intérêts emmêlés se retrouvent dans les différentes habitations appartenant en partie aux Hernandez, aux Chauviteau et parfois à des Tiers !

20 juin 2024

JDA 34F Mission Jeanne d'Arc flottille hélicoptère dauphin Rio de Janeiro Brésil

 PHA TONNERRE JDA 34F hélicoptères 


LA FLOTTILLE 34F ET SON HÉLICOPTÈRE DAUPHIN

Un hélicoptère Dauphin de la Flottille 34F et ses 12 marins assureront des missions de surveillance maritime, de soutien du groupe Jeanne d’Arc, de support logistique, de recherche et de secours. La souplesse d’emploi du Dauphin, qualifié pour apponter sur les FLF en plus des PHA, permettra d’ajouter une dimension supplémentaire aux manœuvres et opérations que les officiers-élèves découvriront in situ.



Mission : évacuer des français bloqués à Haïti

A la demande du président de la République, le Tonnerre s’est dérouté vers Port-au-Prince. La capitale d’Haïti est en proie à des scènes de violence, à cause d’une crise politique et sécuritaire en raison d’attaques de gangs locaux. Les institutions de ce petit pays sont déstabilisées et tous les accès à l’île des Caraïbes rendus impossibles. Autour de 1 100 français et binationaux se sont donc retrouvés isolés, en raison de la fermeture des lignes aériennes. L’objectif du Quai d’Orsay, en liaison avec l’ambassade de France d’Haïti était d’évacuer les français en situation de vulnérabilité et ceux qui en faisaient la demande.

Pour assurer cette mission, non prévue dans le cadre de la mission Jeanne d’Arc 2024, le PHA Tonnerre a embarqué des moyens supplémentaires en Martinique : des forces spéciales, transportées depuis la métropole en A 400 M, ainsi que des hélicoptères Cougar et Caracal. Ces hélicoptères ont complété les deux Gazelle de l’ALAT et le Dauphin de la flottille 34F de aéronavale. A bord du Tonnerre se trouvaient déjà 120 soldats et 40 véhicules du groupement tactique de l’Armée de terre.


https://presseagence.fr/toulon-avec-la-mission-jeanne-darc-2024-la-flottille-34f-et-lhelicoptere-dauphin/


https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/premiere-semaine-mer-montee-puissance-groupe-jeanne-darc-2024

19 juin 2024

Corvette gants blancs ménagerie BE Guépard Tigre Grande-Bretagne Ecosse Poole

 Corvette "gants blancs" Royaume-Uni 


Après une escale à Poole en Angleterre du 31 mai au 3 juin, les BE Guépard et Tigre ont achevé la relève des bordées d’élèves (aspirants en deuxième année de l’Ecole navale) à Cherbourg le soir de l’appareillage. Le groupe s’est ensuite dirigé vers la mer d’Irlande en passant par le canal Saint-Georges. Après avoir réalisé diverses manœuvres d’entraînement au profit des élèves, le groupe a accosté à Glasgow en Ecosse le 7 juin. Il a finalement appareillé le lundi 10 juin pour entamer la semaine finale de son déploiement.





https://www.defense.gouv.fr/marine/actualites/deuxieme-derniere-partie-corvette-gants-blancs-batiments-ecoles

18 juin 2024

Patrouilleur Outremer Auguste TECHER La Réunion patrouilleur outremer Socarenam Saint-Malo

Patrouilleur Outremer Auguste TECHER

Par cette prise d’armement vendredi 1er décembre 2023 à Saint-Malo, le nouveau bateau construit par le chantier naval de la Socarenam est devenu navire de guerre, avec son commandant et ses 30 membres d’équipage.


Lors de la prise d’armement du patrouilleur outremer Auguste Techer, vendredi 1er décembre 2023, au chantier naval de la Socarenam, à Saint-Malo, le contre-amiral Guillaume Arnoux de la Marine Nationale a déclaré : cette simple coque devient navire de guerre ​. Le nom d’Auguste Techer est celui d’un compagnon de la Libération de la Réunion pendant la Seconde Guerre mondiale, un modèle pour l’équipage de ce bâtiment , ajoute-t-il.

Prise d’armement pour essais du patrouilleur outre-mer Auguste Techer

 © Marine nationale


Le contre-amiral a remis au capitaine de corvette Gurvan Le Hay l’insigne de commandant de surface et lui a remis le fanion du patrouilleur outremer, le reconnaissant ainsi officiellement commandant du navire affecté à la Réunion.

La prise d’armement d’un navire est un moment privilégié, il fait la fierté des ouvriers, des ingénieurs, des officiers et des marins, ​affirme le nouveau commandant. Nous assurerons la sauvegarde maritime de la Réunion .


SOCARENAM Saint-Malo patrouilleur outre-mer Auguste Techer © Marine nationale

Pour Mathieu Gobert, chargé d’affaires au chantier naval qui pilote la construction des navires, avec ce bateau construit par la Socarenam, nous honorons le contrat passé en 2019 avec la Marine pour la construction de six patrouilleurs outremer identiques pour la Nouvelle-Calédonie, Papeete et la Réunion. Ce bâtiment est le troisième livré par le chantier naval ​.

3ème patrouilleur outre-mer (POM) de la Marine nationale, l’Auguste Techer vient d’être armé de son équipage. Il effectuera par la suite son déploiement longue durée


Auguste Techer est né le 17 mai 1912 à Saint-Louis de La Réunion. 

 


C'est là qu'il s'engage comme soldat de 2e classe à 18 ans au titre du 21e Régiment d'infanterie coloniale (21e RIC) puis du 11e RIC ; il passe plusieurs années à Saigon puis est affecté au 9e RIC, se rengage et se trouve en poste pendant 18 mois à Haïphong. 

 

Le 28 février 1939, Auguste Techer est versé au RICM d'Aix-en-Provence qui s'embarque pour le Levant. 

 

Affecté à la 3e Compagnie du 24e RIC sous les ordres du capitaine Folliot, il opte comme son chef pour la poursuite du combat aux côtés des Britanniques.

 

Les 130 hommes de Folliot sont les premiers à passer la frontière du Liban pour rejoindre la Palestine, le 27 juin 1940 à Saint-Jean d'Acre. 

 


Le contingent Folliot est transporté au camp de Moascar sur le canal de Suez où le général Wavell parvient, après l'arrivée du 3e Bataillon du 24e RIC, à former un bataillon complet de 500 hommes : le 1er Bataillon d'infanterie de marine (1er BIM). Du 16 septembre au 9 décembre 1940, la 1ère Compagnie du BIM patrouille dans le désert avec les Britanniques. Le soldat Techer, volontaire pour toutes les sorties, devient un spécialiste de l'installation des mines dans les lignes ennemies. 

 

Le 1er avril 1941, alors que Rommel attaque et repousse les Alliés, Auguste Techer, blessé, refuse son évacuation ; après quelques soins sommaires, il reprend

son poste sous les obus allemands. Le 26 mai 1941, le général de Gaulle lui remet à Qastina, en Palestine, la Croix de la Libération.

 


Auguste Techer prend part ensuite à la campagne de Libye et notamment à la défense du siège de Bir-Hakeim. Après la bataille en raison des pertes humaines, le BIM et le Bataillon du Pacifique (BP1) fusionnent pour former le Bataillon d'infanterie de marine et du pacifique. 

 


Auguste Techer est nommé caporal en octobre 1942 et participe à la bataille décisive d'El Alamein (Egypte) puis, avec la 1ère Division française libre, à la campagne d'Italie (mai-juin 1944). Caporal-chef, il débarque en Provence en août 1944 et prend part à la campagne de France (Vallée du Rhône, Vosges, Alsace). Nommé sergent en janvier 1945, il termine la guerre dans le sud des Alpes, au massif de l'Authion. 


Après la capitulation de l'Allemagne, Auguste Techer part en Indochine et y obtient la Médaille militaire. Démobilisé en juin 1950, il se rengage en 1953 et repart pour l'Extrême Orient jusqu'en mars 1955. 

 

Auguste Techer est décédé le 5 septembre 1968 au sanatorium d'Aincourt dans le Val d'Oise où il a été inhumé. 


• Compagnon de la Libération - décret du 7 mars 1941 

• Médaille Militaire 

• Croix de Guerre 39/45 avec palme 

• Médaille Coloniale avec agrafes "Libye", "E-O" 

• Médaille des Services Volontaires dans la France Libre

 

 

https://www.defense.gouv.fr/marine/bataille-bir-hakeim-fusiliers-marins-sentinelles-du-ciel

https://www.ordredelaliberation.fr/fr/compagnons/auguste-techer

https://www.linfo.re/la-reunion/societe/hommage-un-des-6-futurs-patrouilleurs-outremer-portera-le-nom-du-reunionnais-auguste-techer?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter

https://www.francaislibres.net/pages/index.php?id=50

17 juin 2024

BREST 2024 FÊTES MARITIMES marine nationale

BREST 2024 FÊTES MARITIMES 


Ils seront à Brest dans quelques semaines pour les Fêtes Maritimes de Brest ⚓

Plusieurs moyens de la Marine et différents équipages seront présents à Brest du 12 au 17 juillet pour les Fêtes maritimes de Brest !
Véritable événement depuis 1992, l’édition 2024 s’affranchit de l’image d’une fête entièrement vouée au patrimoine maritime. Elle tend à rendre compte de toute l’intensité et toute la diversité des disciplines artistiques en lien, de près ou de loin, avec le monde marin et les territoires maritimes. De la danse, de la musique, des arts de rue, des ateliers participatifs… la programmation sera riche, éclectique et tous publics.
Le stand Marine vous proposera différentes activités tout au long de l’événement… 

Mission Jeanne d'Arc Cayenne 2024 FLF GUEPRATTE 6 avril 2024V SPID 10427

Mission Jeanne d'Arc Cayenne 2024 FLF GUEPRATTE 6 avril 2024


Cette cérémonie, présidée par le capitaine de vaisseau (CV) Adrien Schaar, commandant du groupe Jeanne d’Arc 2024 représentant de l’Amiral commandant la Force d’action navale (ALFAN), avait pour objectif de présenter les unités de la Marine nationale basées en Guyane à leur drapeau « Bâtiments de combat ».

Ce drapeau, remis le 31 août dernier par le ministre des Armées Sébastien Lecornu à l’Amiral commandant la FAN, le vice-amiral Christophe Cluzel, a ensuite été confié au commandant du groupe Jeanne d’Arc, pour permettre aux unités de la FAN basées en outre-mer de pouvoir être présentées à leur drapeau.







La cérémonie s’est déroulée à la base navale de Dégrad des Cannes à Cayenne. Elle a débuté par une revue des troupes, suivie d’un rappel de l’histoire portée par ce drapeau.

Cette présentation a rassemblé les délégations de la base navale de Dégrad des Cannes et du patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Confiance, ainsi que la garde au drapeau du PHA Tonnerre.

A l’issue, un déjeuner officiel suivi d’une visite du bord ont eu lieu à bord du PHA Tonnerre, en présence de Monsieur Antoine Poussier, préfet de la région Guyane, de son épouse, du colonel Christophe Degand, chef d’état-major interarmées des Forces armées en Guyane et du capitaine de vaisseau Laurent Martin, adjoint interarmes et commandant de la zone maritime.

16 juin 2024

Des Serbes à Bizerte guerre Serbie Tunisie navire hôpital évacuation typhus 1916

Des Serbes à Bizerte


En octobre 1915 les forces austro-allemandes, lancent une offensive générale contre la Serbie. En très grande infériorité numérique s'est ajoutée une violente épidémie de typhus, les Armées n'ont d'autre choix que de se replier. 

Seule la retraite par l'Ouest, vers l'Adriatique, à travers les montagnes du Monténégro et d'Albanie, est ouverte.

Cette invasion contraint les alliés franco britanniques à diriger sur Salonique des forces expéditionnaires dont l’engagement en Macédoine fut trop tardif pour soutenir les forces serbes dont le repli vers les forces françaises engagées dans la vallée du Vardar, faisant communiquer la Macédoine grecque et la Macédoine serbe, fut coupé par l’invasion des Bulgares dont la frontière avec la Serbie était très proche. 

Entamée fin novembre 1915, cette retraite va se dérouler dans des conditions extrêmement difficiles, il faut abandonner la majeure partie du matériel et où, vaincus par le froid, la faim ou la maladie, vont périr de nombreux Serbes, militaires comme civils entraînés dans la fuite, avec leur vieux roi Pierre 1er.

Dès lors, les restes de l’Armée serbe doit se replier vers la côte Adriatique, dans le froid et la neige des montagnes d’Albanie, soutenus par la mission médicale militaire française ayant précédemment, d’une manière importante, participé à juguler l’épidémie de typhus qui s’était déclarée au début de l’année 1915.

À la mi-décembre, ce qu'il reste des forces serbes atteint les côtes de l'Adriatique. Les Alliés décident début janvier d'évacuer l'armée serbe. Le 30 janvier, 33 000 Serbes et Monténégrins sont évacués, 21000 vers Corfou, 13000 vers Bizerte, 5000 vers la Corse et Marseille. Le 20 février, 136 000 Serbes se trouvent à Corfou et 13 000 à Bizerte. La cavalerie Serbe composée de 13 000 hommes et 20 000 chevaux sera évacuée en mars depuis le port de Valona.

L'évacuation du gros des forces serbes de Vlora s'est achevée le 23 février, et les derniers soldats ont quitté l'Albanie le 5 avril suivant : les efforts conjugués d'une flotte de 45 vapeurs italiens, 26 français et 17 britanniques permettent l'évacuation de plus de 260 000 soldats et réfugiés civils (dont 23 000 prisonniers austro-hongrois capturés par les Serbes), ainsi que de 10 000 chevaux, 68 canons et autres matériels de guerre; transportées d'abord à Bizerte puis à Corfou, les divisions serbes sont réorganisées avec l'aide des Français puis envoyées sur le nouveau front établi par les Alliés devant Thessalonique.



En avril 1916, les premières unités serbes sont reconstituées et équipées. Au mois de mai 1916, le contingent serbe de Salonique compte 130 000 hommes qui participeront aux combats du front d'Orient jusqu'à la grande offensive de septembre 1918.


En 1916, l’Armée française d’Orient (AFO) fait partie des Armées Alliées d'Orient (AAO) regroupant des troupes de l'armée britannique, de l'armée serbe, de l'armée italienne, de l'armée russe et de l'armée grecque qui en 1918, sous les ordres du général d’armée Louis Franchet d'Espèrey, provoquent la défaite de la Bulgarie, reconquièrent la Serbie et la Roumanie, puis envahissent l’Autriche-Hongrie.

L’évacuation par mer vers Bizerte 
Le nombre total d’évacués fut de 4 519, dont 689 blessés et 3 864 malades31, parmi lesquels les documents d’archives ne permettent pas de comptabiliser ceux qui furent évacués directement d’Albanie sur Bizerte, entre le 9 et le 20 janvier 1915, et ceux qui le furent de Corfou, entre le 22 janvier et le 15 mars 1915. 


Les évacuations d’Albanie sur Bizerte comprirent, essentiellement, des malades et blessés, tandis que les évacuations par navire-hôpital à partir de Corfou ne devaient comprendre aucun malade suspect ou convalescent de choléra. En outre, tous les malades embarqués à Corfou devaient avoir été préalablement vaccinés contre le choléra ou, tout au moins, avoir reçu la première injection vaccinale qui devait être suivie de la deuxième injection sept jours plus tard. 


Ensuite, un délai de cinq jours pleins devait s’être écoulé entre l’embarquement de tous malades à Corfou et leur débarquement à Bizerte. Lorsqu’un cas suspect de choléra se produisait à bord, une rigoureuse quarantaine était imposée au navire-hôpital jusqu’au moment où la réglementation permettait de lui accorder la libre pratique. Enfin, l’équipage médical de chaque navire-hôpital devait comprendre un épidémiologiste destiné à élucider les cas douteux de choléra.


Les navires-hôpitaux et les hôpitaux d’accueil à Bizerte Plusieurs navires-hôpitaux français participèrent aux évacuations de blessés et malades serbes de Corfou à Bizerte. 



Ce fut le cas du Bien Hoa , du France et du Sphinx. Malgré toutes les mesures interdisant l’évacuation de malades suspects de choléra, plusieurs cas de cette affection se déclarèrent à bord des navires, ainsi que des cas de typhus exanthématique, qui atteignirent, sur le Bien-Hoa, cinq membres de l’équipage et, sur le France, neuf infirmiers de l’équipage médical. Tous les évacués furent hospitalisés dans les hôpitaux du camp retranché de Bizerte qui dis¬ posait, alors, d’une capacité hospitalière de 6 784 lits, représentée par un hôpital militaire et un hôpital maritime permanent offrant une capacité de 1 600 lits et par cinq hôpitaux temporaires de mobilisation offrant une capacité hospitalière de 5 184 lits. 

En outre, un dépôt de convalescents, d’une capacité de 550 lits, était installé dans un camp militaire dit “du Nador”.


Ferryville, du moins l’usine d’hydravions, située dans les « Hangars Donné » va se retrouver, dès 1914, totalement mobilisé par la guerre. Puis à nouveau elle va se retrouver à l’avant poste, pour accueillir les centaines de soldats serbes blessés ou réfugiés après l’échec du débarquement franco-britannique en 1915-16 qui donne lieu à une retraite massive. 


Les Blessés et les réfugiés serbes sont environ 13 000 dans la région de Bizerte et à Ferryville. Et c’est dans ce contexte que va intervenir le Dr Etienne Barbe à qui sera confiée l’extension de l’hôpital N°2 pour accueillir les blessés serbes. A l’époque le vice-amiral Paul-Emile Guépratte, qui rappelons-le avait dirigé les troupes françaises au cours du fameux débarquement franco-britanniques des Dardanelles, avait été nommé Préfet maritime à Bizerte. Qui plus est l’épouse du Dr Barbe devint même la vice-président de la Croix Rouge à Ferryville qui entreprit un travail important pour les blessés serbes accueillis dans le fameux hôpital N°2. 







Sources:

Forissier Régis. L'aide médicale militaire apportée à la Serbie par la France et ses Alliés au cours de la Première Guerre mondiale. In: Revue Historique des Armées, n°203, 1996. Grande Guerre, Année 1916. pp. 9-26;

Campagna di Albania: cronologia delle modifiche

LES ARMEES SERBES A BIZERTE PENDANT LA PREMIERE GUERRE MONDIALE

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...