16 novembre 2013

CTM ROSNAY INDRE communication antenne transmission Marine nationale

Centre de Transmissions Marine  ROSNAY INDRE




Le centre de transmissions de la marine de Rosnay est une station d'émission radio en très basse fréquence (VLF) utilisée par les forces sous-marines de la marine nationale française pour transmettre des informations et ordres aux sous-marins. Son indicatif est HWU.

http://www.loursbook.com/2012/08/visite-au-ctm-rosnay.html
Le centre de Rosnay est le plus grand centre de transmission de France. Il fait partie avec l'émetteur de Sainte-Assise du réseau de transmission de la force océanique stratégique française. Sa mission principale consiste à acheminer les transmissions de la force océanique stratégique, implantée à Brest, vers les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) et les sous-marins nucléaires d’attaque (SNA), à la mer.


Rosnay a été choisi à la fin des années 1960, tout d'abord pour des raisons techniques, le terrain étant bon conducteur des ondes électromagnétiques très basses fréquences. D'autre part, la protection du site est considérée comme aisée. Sa première émission a été réalisée en 1972.

Le bunker est composé de deux portes d'entrées blindées pesant chacune 40 tonnes. Il mesure1 70 m de long, 70 m de large et 15 m de haut. 830 000 m3 de terre, 3 000 tonnes de ferrailles et 70 000 tonnes de béton ont été nécessaires à sa construction, entre 1966 et 1970. De plus quatre groupes électrogènes assurent la continuité de l'alimentation électrique en cas de coupure de courant.



Le CTM de Rosnay utilise treize pylônes répartis en forme hexagonale. Le pylône central, avec ses 357 m, détient le record de la plus haute structure de France.

Ces pylônes émettent des signaux horaires et de synchronisation sur 18,3 kHz, 21,75 kHz et 22,6 kHz. Concernant les fréquences qui seraient réellement utilisées pour transmettre l'ordre de tir du président de la République française (ordre émis depuis le PC Jupiter du palais de l'Élysée), celles-ci sont totalement secrètes et bénéficient d'un très haut niveau de classification militaire y compris pour le chiffrement des transmissions.



L'ours devant les portes du bunker  http://www.loursbook.com/2012/08/
visite-au-ctm-rosnay.html







Les ondes VLF pénètrent en effet dans quelques mètres d'eau et peuvent donc être reçues par les sous-marins en plongée, à l'immersion périscopique par une antenne située dans les superstructures, ou en plongée profonde par l'intermédiaire d'une antenne filaire remorquée.

Les équipements émetteurs sont enterrés, conformément aux normes Tempest militaires les plus strictes et totalement enfermés dans des cages de Faraday pour garantir en toute circonstance leur fonctionnement y compris en présence d'une attaque nucléaire génératrice d'IEM-HA (impulsions électromagnétiques de haute altitude).


La sécurité comporte
  • Des fusiliers marins pour la protection du centre.
  • Une brigade de gendarmerie maritime.
  • Des systèmes1 antichars.
  • Des clôtures électriques.
  • Vidéo surveillance.

Article de la Nouvelle République du Centre


/https://web.archive.org/web/20101226144026/http://www.lanouvellerepublique.fr/indre/ACTUALITE/24-Heures/Le-bunker-brennou-pilote-les-sous-marins-nucleaires
et pour les plus curieux, ils peuvent accompagner L'OURS


15 novembre 2013

Humour dans le carré par Donec

Humour dans le carré par Donec





Bonjour à tous,

Avec mon vieil ami, Eugène GONIDEC mat 0586 2314 maître principal fusilier commando nous débattons souvent du mérite respectif des marins de différentes origines. Pour lui le roi des marins est breton. Ce n’est pas l’avis d’Yvonne GEORGES a qui je laisse la parole.



Y en a partout quisse croient des marins

En France et sur toute la terre

Et pi sitôt qui r’coivent un p’tit grain

Y r’tournent chez leur mère

Mais pour trouver des vrais matelots

Qui vont sur les mers profondes

Vers des pays toujours nouveaux

Il n’est qu’un ciel au monde

C’est ton ciel d’azur

Et ton air pur

Ô Marseille

L’air de ton vieux port

Donne l’essor aux rêves d’or

Ville sans pareille

Vrai joyau de Roi

Tout mon cœur Ô Marseille

Est à toi




Même si ces paroles datent de 1936 je crois que la messe est dite.

Le ciel vous tienne en joie et à la semaine prochaine.




Donec

PS : je ne peux résister au plaisir de vous envoyer la dernière gazette de l’ARDHAN (incontournable association des amoureux de l’aéronautique navale) où nos amis québécois donnent quelques conseils aux blondes




14 novembre 2013

Anciens Marins de la Jeanne d'Arc Les recettes de Tante Jeannes Extrait Lettrejeanne


LES RECETTES DE TANTE JEANNE

Du contrôle de la marmite Par Jean-Michel Bergougniou


De la Turlutine…


Quitte à décevoir mon ami Jean-Jacques Dujardin, je n’aborderai pas l’interdiction faite aux marins de manger de l’ours polaire. Laissons ces plantigrades profiter encore des bains d’eau glacée avant un réchauffement climatique promis.


D’ailleurs en zone froide, dès 1848, l’infusion de café sucré va être remplacée par une panade surnommée « turlutine ». Elle est faite d’une fraction de la ration de biscuit, de sel, de poivre, et de 15 g de beurre par homme. C’est la première fois que le beurre entre dans les rations. La délivrance de cette ration cessera en 1874.



Abandonnons l’eau glacée qui, pour moi, doit être purifiée par un désinfectant de la même couleur que le gilet d’un chien s’agitant sur un pont d’envol. Toujours avec modération bien entendu.
Parlons donc cuisine, plats chauds et sandwich.

… Au contrôle des chaudières.
La cuisson à l’eau est au 19e siècle l’unique possibilité de préparer les vivres. Un rituel est mis en place pour s’assurer de la propreté de ladite chaudière.  C’est le père du poète Tristan Corbière, Edouard, qui nous en donne une description.
« Chaque matin avant de verser dans la chaudière la quantité d’eau délivrée scrupuleusement par les hommes de la cale chargés de la distribution, le chef des cuisiniers de l’équipage, le maître-coq, a soin de prévenir l’aspirant de garde à qui est confié le soin d’examiner l’état intérieur de la vaste chaudière… Lorsque la commission d’examen chargée de la visite, commission composée d’un aspirant, d’un maître, d’un quartier-maître et d’un matelot, se trouve réunie auprès de la cuisine, une petite échelle est placée sur le rebord de la chaudière, et l’aspirant monte et disparaît quelquefois dans le vaisseau disposé à recevoir sa visite. 


Un peu de vieille toile à voile est jetée sur le fond pour que les pieds du contrôleur ne ternissent pas l’éclat de la fourbissure à laquelle les cuisiniers ont travaillé depuis le matin. Après avoir sévèrement examiné toutes les parties soumises à son inspection, après surtout avoir passé la main sur le métal qu’a poli l’action des bouchons d’étoupe, l’aspirant, s’il est satisfait des résultats de sa visite, sort de la chaudière en descendant, avec l’aide des autres membres de la commission, par l’échelle qu’il a déjà parcourue pour y monter. Il autorise alors le maître-coq à procéder à la confection du potage de l’équipage. Le feu ou plutôt la fournaise préparée pour faire bouillir la soupe flamboie déjà sur les barres de fer du coq, dans l’immense cuisine du bord. On fait pleuvoir dans la chaudière, encore posée à plat sur le pont de la batterie haute, quelques seaux d’eau ; puis après cette opération préliminaire, on frappe des palans, tout un appareil de moufles et de poulies enfin, sur les anses de l’énorme vaisseau qui va bientôt prendre sa place accoutumée sur le brasier ardent qu’il doit recouvrir… »  




A lire cette description de l’aspirant entrant dans la marmite, on peut raisonnablement se demander si elle n’inspira pas quelque indigène affamé prêt à l’accommoder avec les légumes "Dujardin", le tout suivi d’un bon "Fromage"… De quoi décimer l’état-major des anciens de la Jeanne !
Pour mémoire n’oublions pas que James Cook, découvreur des îles Sandwich, pourrait s’être sacrifié pour nourrir quelques Hawaïens affamés.
En vous souhaitant un bon appétit, la suite au prochain numéro.





Dessins Alain Carpier







Les armateurs de Kerguelen TAAF au salon d'automne port Jeanne d'Arc PJDA usine baleinière Bossière

Les armateurs de Kerguelen TAAF au salon d'automne 2013





En octobre 1894, les frères Bossière créent leur première société au Havre, " Emile Bossière fils ", dont l'objet est l'exploitation des Iles Kerguelen. 




Ils n'arrivent toujours pas à obtenir d'aides financières du gouvernement. Malgré tout, ils se lancent dans l'achat de leur premier navire qui doit les conduire en Amérique du Sud où ils se procureront des moutons pour lancer leur projet d'élevage.


Port Couvreux photo JM Bergougniou


Port Couvreux photo JM Bergougniou
Ils vivent leur premier échec : un contentieux étant né entre le capitaine du navire et les frères Bossière, le bateau est vendu en 1896 et la cargaison en 1898 au Brésil. 

Malgré cette infortune, le Ministre des Colonies nomme par arrêté du 26 mars 1896 René Bossière Résident de France et permet donc la fabrication de cachets postaux. 







La Compagnie des Iles Kerguelen

L'argent n'est toujours pas au rendez-vous et Henry, en novembre 1900, projette de créer une nouvelle société ouverte à d'autres actionnaires. 



L'objet de La Compagnie des Iles Kerguelen est " l'exploitation des Iles de Kerguelen, notamment la création de tous établissements d'élevage, de pêcherie, et, d'une manière générale, l'exploitation des produits et richesses naturelles du sol " .


Paysage des Kerguelen photo JM Bergougniou
Cette nouvelle démarche est suivie d'échecs : 
le trois mats " Fanny " est armé pour aller chercher des moutons aux Iles Malouines, mais son capitaine montrant son incompétence ne dépasse pas le Golfe de Gascogne, excluant toute chance d'arriver aux Kerguelen.

Kerguelen la route vers Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou

René Bossière rencontre en Amérique du Sud l'explorateur belge Adrien de Gerlache en 1899 lors du retour de son expédition en Antarctique

Ils passent des accords pour se rendre aux Kerguelen et y mener une campagne de recherche de site pour l'implantation d'une usine baleinière.
 Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou

De Gerlache, sur le " Selika ", rencontre plusieurs problèmes en Manche et en Méditerranée et fait savoir à René qu'il ne pourra pas se rendre aux Falkland et rejoindre les Kerguelen, faute d'avoir suffisamment de charbon.
Si un groupe d'actionnaires potentiels s'est formé, ceux-ci s'empressent de renoncer à leur participation financière devant l'accumulation de ces échecs. 

En 1907, le Ministère des Colonies montre son impatience face au manquement des engagements des frères Bossière, puisque aucune activité n'a réellement vu le jour depuis 1893.





Il faut attendre l'année 1908 pour voir enfin se concrétiser le projet d'exploitation des Kerguelen avec notamment les accords passés avec la Société norvégienne Storm, Bull et Cie et avec Madame Faucon. "
 Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou

La première campagne 1908 -1909

Les frères Bossière se sont débarrassés des contraintes d'exploitation de pêche de mammifères marins en déléguant aux Norvégiens et à Madame Faucon cette activité, contre rémunération.
 Leur objectif est avant tout de pratiquer l'exploitation extensive des moutons qu'étudia René pendant ses séjours en Amérique du Sud et sur les îles Falkland.


 Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou

La campagne du "Carmen "




Cette mission va voir le jour grâce à la rencontre des frères Bossière, de Madame Alphonsine Augustine Maria Durieux (veuve de M. Faucon) et de son ami et futur mari René Dastré. 

Le capitaine René Dastré appareille de Marseille le 13 mars 1908 sur le " Carmen ". Cette campagne est relativement fructueuse et dure jusqu'en mars 1909. Cette association est suivie d'imbroglios juridiques et ne donnera aucun résultat positif par la suite.  


sur la grève les restes du wharf  Port Jeanne d'Arc 
Photo JM Bergougniou

Raymond Rallier du Baty

Raymond Rallier du Baty qui avait navigué à bord du "Français" lors de l'expédition française en Antarctique commandée par Jean-Baptiste Charcot projette de mener une expédition aux Kerguelen.




Il obtient des Bossière, en juillet 1907, l'autorisation de pêcher pour financer son expédition. Il se rend avec le "J-B Charcot" sur l'archipel, tuant des éléphants de mer pour rentabiliser son voyage d'exploration.


 Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou

La campagne dure du 6 mars 1908 au 10 juin 1909. Il est à noter que Raymond Rallier du Baty demande au gouvernement français la concession de l'Archipel, argumentant que les Bossière ne respectent pas le cahier des charges qui leur est dicté. Le ministère des Colonies n'y donne pas suite.

 Restes du slipway permettant de hisser les baleines à terre pour procéder au découpage
Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou

L'exploration d'Henry Bossière

Henry part du Havre le 19 novembre 1908 et arrive accompagné d'une équipe de quatre hommes aux Kerguelen le 24 janvier. Cette première mission a pour but de prospecter l'archipel dans l'espoir de concrétiser le projet d'élevage de moutons.
Le séjour n'est que de courte durée et Henry, par délégation, peut exercer les fonctions de Résident de France octroyé par le Ministère des Colonies et apposer sur les courriers les premières empreintes. "


 les ruines de Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou
La deuxième campagne 1912-1913

En 1911, les Frères Bossière forment la Société Concessionnaire des Iles Kerguelen et annoncent en fin d'exercice un bénéfice.

Toujours dans l'optique d'élever des moutons, une campagne de prospection territoriale est montée en 1912 sur les Kerguelen. 


 Fûts d'huile en métal Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou

C'est le baron Pierre Decouz qui est missionné en tant que responsable de la mission. L'objectif qui lui est fixé est de trouver le meilleur terrain pour créer une colonie et accueillir les ovins.
Accompagné du guide de haute montagne Valérien Culet, il débarque le 1er février 1912 et explore le Golf du Morbihan. Après quelques jours et un aller-retour à Durban, d'où il ramène quelques moutons, il s'installe dans la Baie de l'Observatoire fin mars pour préparer son hivernage.

Les frères Bossière créent la Compagnie Générale des îles Kerguelen, Saint Paul et Amsterdam en septembre 1912. 
Deux bateaux sont armés, le "Jacques" et le "Yves de Kerguelen".

Chaudières et système de production d'eau chaude et de vapeur
Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou

L'ensemble de la campagne pourtant bien débutée va être anéanti, par une série de contretemps. 



Système de surchauffe de la vapeur servant à fondre les graisses
 Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou
Le Baron Decouz à plusieurs reprises ne respecte pas les recommandations qui lui ont été données : peut-être découragé par un hivernage trop long et sûrement par la déception de ne trouver que des terres désolées. Avec son guide, il quitte les Kerguelen sans attendre les navires promis par les frères Bossière.



 http://fr.wikipedia.org/wiki/Surchauffe


 l'usine baleinière et les cuves de filtrage de l'huile Port Jeanne d'Arc 
Photo JM Bergougniou

Le Baron Decouz ne ramène que peu d'informations exploitables après un an passé aux Kerguelen et pourtant il tient des conférences et écrit des articles sur son expédition. 

Les deux navires ratent leur rendez-vous aux Kerguelen.
Le "Yves de Kerguelen" débarque fin avril 1913 à Port Couvreux du matériel destiné à l'équipage du "Jacques".


Hachoir à baleines  Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou

Après trois mois d'attente et quelques cartographies du secteur, le "Yves de Kerguelen" repart vers Cape Town. Il y est vendu dans la plus grande confusion en décembre pour une bouchée de pain.
  Le "Jacques" arrive à port Couvreux le 17 août. Il réussit à débarquer un millier de moutons sur la presqu'île Bouquet de Grye. L'endroit est mal choisi, il est aride et inhospitalier. Quand la première guerre éclate, seuls deux cents moutons ont survécu. La campagne est un échec total. "


Treuil permettant de hisser les baleines sur le slipway 
Port Jeanne d'Arc Photo JM Bergougniou
Merci à Daniel Astoul, René Pauliat et Jean-Michel Jehan pour les plis reçus du salon d'automne.

Sources : TAAF 

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...