24 septembre 2009

Journée du patrimoine de la Marine BREST


Au courrier aujourd'hui pour cause de grève

Ouverture du fort du Mengant

Dans la cadre des journées du patrimoine, la Marine Nationale a ouvert le fort du Mengant à la visite et La poste et la Marine ont édité un PAP Fort du Mengant.

TAD Plouzané Finistère en date du 19 09 2009







photo JMB


Frégate météo Laplace Saint-Cast -Fort La Latte

Frégate Laplace

 15 Septembre 1950


Entre le sémaphore de Saint-Cast et Fort La Latte une balise rouge indique l'emplacement de l"épave de la frégate Laplace



La frégate Laplace, Capitaine de Frégate André Rémusat, avait été relevée le 13 Septembre 1950 au point K (45N 15W) par le Poincaré et avait reçu ordre de faire route sur Saint Malo pour y représenter la Marine Nationale à l'occasion de la cérémonie d'inauguration de la nouvelle écluse du port prévue le Samedi 16, puis de regagner Brest le 18. Arrivé au large de Saint Malo en fin d'après-midi du 15, en avance sur son horaire, le Commandant Rémusat décidait de passer la nuit au mouillage afin de ne se présenter devant l'écluse que lors de la cérémonie du lendemain matin. La frégate venait alors prendre le mouillage à quelques milles dans l'ouest de St Malo en Baie de la Fresnaye, sous l'abri du Cap Fréhel.

La soirée se déroulait normalement, marquée pour l'essentiel par une avance de solde à l'équipage suivie de la projection d'un film de Charlie Chaplin à la cafeteria. Soudain, peu avant minuit, une très violente explosion située vers l'arrière, secouait le navire qui s'inclinait alors rapidement et sombrait par faible profondeur en 10 minutes.

Le Laplace venait de déclencher l'explosion d'une mine qui avait sans doute échappé aux dragages effectués apès la guerre. La rapidité de l'engloutissement ne permettant pas de mettre des embarcations à l'eau, de nombreux hommes se retrouvaient bientôt à la mer, munis seulement de gilets de sauvetage. Durant toute la nuit, ils allaient dériver dans un sens puis dans l'autre sous l'effet des courants de marée.


Quatre hommes pourtant réussissaient à prendre pied au Cap Fréhel où ils furent recueillis par un paysan. Epuisés et supposant que l'alerte avait été donnée par le bruit de l'explosion, ils négligèrent malheureusement de s'en assurer. Or ce n'était pas le cas et de ce fait, la catastrophe ne fut découverte que le lendemain matin lorsque le bateau-pilote vint prendre en charge leLaplace dont il ne retrouva qu'une large nappe de mazout et de nombreuses épaves avant de repérer un premier groupe de rescapés.


Dès lors, d'importants moyens de sauvetage furent mis en oeuvre mais c'était trop tard pour 51 marins qui avaient déjà succombé.

L'enquête devait démontrer que la perte du navire avait été causée par la détonation d'une mine magnétique dite "à actuations". En effet, malgré un dragage effectué l'année précédente, la Baie de la Fresnaye n'était pas encore considérée comme "saine" mais une lecture sans doute superficielle des Instructions Nautiques (NEMEDRI) n'avait pas permis d'en apprécier le risque. Le Commandant Rémusat ne put jamais s'en expliquer car il devait trouver la mort avec son navire



http://www.histomar.net/Manche/htm/laplace.htm

http://en.wikipedia.org/wiki/USS_Lorain_(PF-93)

http://hgb-oise.com/Page_hgb/doc_pdf_hgb/archeo/Fregate%20Laplace.pdf

22 septembre 2009

Journée du Patrimoine Sémaphore de Saint-Cast Bretagne Côte d'Armor

 Le sémaphore 
de Saint-Cast Le-Guildo

Le sémaphore est un édifice militaire maritime qui participe de la surveillance des côtes et du trafic maritime, affirmant la présence et la prègnance de l'Etat sur le territoire maritime et sur un territoire qui dépasse les limites communales. Il témoigne aussi de la dernière Guerre mondiale par les vestiges bien conservés de deux blockhaus sur ce terrain militaire.



Tiré du grec "sema" signe et "phoros" qui porte, le mot sémaphore a été introduit dans notre langue en 1806.
Le sémaphore est la résultante moderne du service des vigies ou signaux de côtes qui surveillent et défendent le littoral depuis Colbert. Cette ligne continue de signaux est constituée de batteries, de fort, de corps de garde, dont les vestiges jalonnent encore aujourd'hui les 25 km de côtes escarpées de Saint-Cast, de la pointe du Grouin aux Ehbiens


photo (c) JM Bergougniou

Pendant la Révolution, un poste de signaux est construit. On ignore s'il était accompagné de fortifications. En 1806, la Marine étudie sa suppression en dépit des difficultés de liaison entre la Garde Guerrin et Fréhel. Cependant, les mâts sémaphoriques de ces deux postes seront réhaussés pour leur permettre de communiquer entre eux. La ligne sémaphorique du Second Empire va inaugurer les premiers électro-sémaphores optiques (1815-1895).


photo (c) JM Bergougniou


Le premier poste sémaphorique de Saint-Cast est installé en 1862 sur un terrain communal, acquis par la Marine en 1860 (Constructeurs : Gallen et Tréal de Morlaix). Le plan architectural adopté est de type 1, modèle le plus commun, adapté à la topographie des lieux, avec une chambre de veille et la maison des guetteurs intégrée au bâtiment, une citerne et un grenier (voir plan annexé). Le sémaphore a pour mission de surveiller les atterrages de Saint-Malo et les usages maritimes locaux de pêche et de plaisance. Il fournit des avis météo, communique avec les navires de passage et transmet les signaux de sinistre. 12 postes sémaphoriques seront construits sur le littoral nord de la Bretagne sur les 44 postes bretons

photo (c) JM Bergougniou
Les premiers gardiens seront recrutés auprès des anciens marins à la retraite. En 1871, le Pilote des côtes de Thomassin peut souligner " Les postes électro-sémaphoriques se reconnaissent de très loin à leur couleur blanche et à leur forme régulière..." Les postes sont en place et font partie du paysage littoral. Deux guetteurs civils, inscrits maritimes sont affectés à la manoeuvre du sémaphore et des appareils électriques ainsi qu'à l'entretien des installations. Chaque poste est équipé des instruments suivants : baromètre, thermomètre, compas de relèvement, longue vue, et de matériel télégraphique. La Loi du 18 juillet 1895 va classer les sémaphores comme ouvrages militaires en les dotant de servitudes de défense. Le corps des guetteurs va être militarisé en 1897.

photo (c) JM Bergougniou

En 1920-1930, le sémaphore est en partie désarmé. Seul un militaire, Mr Pors assure à partir de 1930 un service réduit. Mais en 1931, il est remplacé par un civil, Mr Blandin, qui en assume la gardiennnage jusqu'à la mobilisation de 1939. Le sémpahore est alors réarmé.

photo (c) JM Bergougniou
Durant la Seconde guerre mondiale, les Allemands construisent à l'extérieur du sémaphore une plate-forme de guet équipé d'un projecteur sur rampe, qui prolonge le chambre de veille et deux blockhaus. Il existe toujours. A la libération, Les 2/3 des postes armés sont détruits, dont celui de Pleubian et de Fréhel. Le poste de Saint-Cast doit subir quelques travaux de remise en état : toitures et portes refaites, ravalement des façades (Document annexé du sémaphore en 1946). Les gardiens sémaphoriques Pors, Monnier et Anguill s'y succèdent.
D'abord conservé comme poste de guet à vue, le sémaphore est finalement désarmé au début de 1950 sur décision de l'Etat Major. La sécurité de la navigation maritime entre Saint-Malo et le Cap Fréhel va en souffrir, constate le conseil municipal de Saint-Cast. Dans la nuit du 16 septembre 1950, la Frégate météorologique Laplace, au mouillage en baie de la Fresnaye saute sur une mine et sombre, faisant 51 victimes parmi l'équipage et le personnel de la Météo Nationale. Ce drame provoque le réarmement du sémaphore le 21 octobre 1950.
La réfection totale du sémaphore s'effectue en plusieurs tranches : les logements du personnel guetteur seront réhabilités en deux fois, en 1976 et en 1997 pour aménager 2 appartements de type 3 chambres, avec véranda au rez-de-chaussée. La tour a été surélevée de 2 étages en 1977, avec une altitude de 59 m pour la chambre de veille, surmontée d'une terrasse, où est implanté le nouveau mât. Un local à usage de bureau et de local technique est réalisé au premier étage de cet ensemble.

photo (c) JM Bergougniou
Les murs sont consolidés en béton armé, le bâtiment est protégé horizontalement par une dalle en béton, le passage des câbles électriques, télégraphiques et téléphoniques se fait en souterrain. Un bâtiment annexe sert de réserve à carburant. Les 2 anciens blockhaus accueillent l'alimentation de secours et autre matériel de sécurité.

photo (c) JM Bergougniou

Le sémaphore de Saint-Cast est aujourd'hui classé de deuxième catégorie, armé par 2 guetteurs (* en 2002, voir note en fin de page), comme celui d'Erquy. Il est équipé de radio VHF, d'un radar. Depuis 1970, ses missions se sont développées (hors la fermeture au public du service télégraphique et téléphonique) : il est désormais chargé de la surveillance de l'espace maritime, aérien et terrestre, militaire et civil. Une veille permanente est assurée du lever au coucher du soleil, et très exceptionnellement de nuit. Il participe aux opérations de sauvegarde de la vie humaine sous la direction des CROSS, signale les avis de tempête, assure une veille écologique (prévention des pollutions marines), apporte son concours aux autres administrations (Douanes, police des pêches), et peut conseiller les navires sur la route à suivre...



A l´heure où la Marine équipe ses bâtiments de moyens de transmissions performants, les sémaphores perdent progressivement ce rôle de relais pour les communications. Cependant, ils demeurent des éléments de veille littorale active, indispensables à la navigation et à la sécurité des mers, au moment où les phares ne sont plus gardiennés. Les guetteurs sémaphoristes ne pourront être remplacés par des machines, des dispositifs uniques de télé-contrôle. 
L´architecture du sémaphore lui-même s´apparente à d´autres éléments, témoins de l´histoire littorale et maritime. Il s´intègre dans le paysage dont il garantit la visibilité sur mer et fait partie de la mémoire et du patrimoine maritime des populations.


le document ci-dessus date de 2002.

Le sémaphore est aujourd'hui armé par 10 guetteurs et est en 1ère catégorie suite à la fermeture de nombreux autres et de la mise en place du plan Vigipirate

Un grand merci au Premier Maître et à tout son équipage pour l'accueil à bord. Bonne veille!


Journée du Patrimoine Toulon Fort Lamalgue



Toulon

La Marcophilie Navale était présente à ces journées du patrimoine au fort de Lamalgue

Ce fort a été construit en 1770, fortification imposante, de type classique sous la forme d’un rectangle bastionné. Ce fort est utilisé par le centre de traitement de l’information pour les ressources humaines et le centre informatique du commissariat de la Marine.















cachet représentant l'entrée du fort

Photo ancienne toulon fort lamalgue ph83





L'émir Abd El-Kader a été détenu au fort de Lamalgue à son arrivée en France



photos marcophilie navale Toulon et Marine Nationale



Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...