31 mai 2024

CAM PERPIGNAN CANET-PLAGE aviation maritime guerre 14-18 Méditerranée

CAM PERPIGNAN CANET-PLAGE



En janvier 1917, lorsque le besoin d'établir une base d'hydravions chargée de la protection du littoral et des convois civils contre les attaques des sous-marins allemands se fait sentir, plusieurs sites sont en concurrence :
Le cap Leucate
l'anse Paulilles
l'étang de Canet-Saint Nazaire
Le 2 février 1917, le ministre de la marine annonce au député des P.O., la création de la "station d'hydravions" de Canet.
De février 1917 à décembre 1918, la base du CAM (Centre d'Aviation Maritime) de Perpignan - Canet-plage est située au nord de l'étang, à l'emplacement occupé actuellement par le camping "Mar Estang".
A partir de juin, arrivent une quinzaine d'appareils Schreck F B A du type H, à moteur Hispano-Suiza 150 ch.
Ils sont armées de mitrailleuse Lewis de 7,7 mm, portent la lettre V, lettre appliquée à la base de Canet.
(extrait du livre de Jean-Marie Rosenstein, "Canet En Roussillon 1848-2008, des Bains de Mer à la Thalasso")

Durant ces deux années d’existence (jusqu'à l'armistice), le centre reçut divers type d'avions :
FBA 150 ch en juin 1917
Donnet-Denhaut DD 200 ch en avril 1918
Triplans Lévy-Besson 200 ch HS en septembre 1918
Borel-Odiers bimoteur en octobre 1918


Les premiers vols du CAM de Perpignan commencent à la fin du mois de juin 1917 sur des FBA 150 ch. Le centre est situé au nord de l’étang de Saint-Nazaire, près du village de Canet-Plage près de Perpignan. Si la région à surveiller, qui s’étend de la frontière espagnole jusqu’à la ville de Sète, sera peu fréquentée par les sous-marins allemands qui s’attaquent plutôt aux convois reliant l’Afrique du Nord à Marseille, les équipages du CAM de Canet devront faire face à un ennemi bien plus redoutable : la Tramontane.




Ce vent violent venant du Nord-Ouest souffle facilement à une vitesse de 150 km/h, soit bien plus que celle des FBA 150 ch dont le pilotage s’avère plus que délicat dans de telles conditions… 

Les vols sont limités pendant tout l’été, et reprennent peu à peu jusqu'à Sète où est installé en septembre un poste de combat qui deviendra un CAM à part entière deux mois plus tard. Mais la Tramontane est toujours là et frappe le 10 octobre 1917 une section de deux FBA commandée par le lieutenant René Mesguich. 

Cet officier issu de l’aéronautique militaire est une célébrité : architecte et archéologue dans le civil en plus d’être un pionnier de l’aviation (brevet de pilote civil n° 713 obtenu le 8 janvier 1912), il est un des rares pilotes d’hydravions civils. Affecté à l’escadrille MS 12 en 1915 avec le futur as Jean Navarre, il y remporte une des premières victoires aériennes de la chasse française le 28 avril 1915. Né en 1874, c’est un vieux pilote de 41 ans que ses camarades surnomment affectueusement "le colonel" en raison de son âge… qui ne l’empêche pas de remporter deux autres victoires homologuées jusqu’en 1916 où il est blessé et affecté dans un poste d’instructeur à l’arrière au terme de sa convalescence. Il ne peut se résoudre à l’inactivité et a obtenu à 43 ans sa mutation dans l’aviation maritime, ralliant le CAM de Perpignan-Canet à sa création.

Ce 10 septembre 1917, deux FBA décollent de Canet à 9h10 avec pour mission de rechercher des mines flottantes sur une vaste zone de patrouille allant du Cap Creux jusqu’à Sète. Le premier FBA, piloté par Mesguich, a pour observateur le quartier-maître André Bolle tandis que le second FBA est piloté par le quartier-maître Roger Grandval avec pour observateur le matelot Pierre Andriès. Le temps est beau et calme mais en raison des sautes d’humeur du vent, les deux hydravions ont pour consigne de ne pas s’éloigner à plus de 25 km des côtes et de rentrer avant midi. Ils font d’abord route vers le sud, où un sémaphore les aperçoit, puis obliquent vers le nord jusqu’à la ville de Sète qu’ils atteignent vers 11h30 avant de faire demi-tour pour rentrer. Mais si le temps est beau sur Sète, à Perpignan la Tramontane s’est levée au point de faire fermer les hangars du centre et mettre les appareils d’alerte à l’abri. A 13 heures, les deux FBA ne sont pas en vue et l’espoir s’amenuise tant il paraît impossible à un hydravion de tenir l’air avec de telles bourrasques… Tous les postes d’observation côtiers sont alertés. A 13h12, un pigeon voyageur de l’appareil de Mesguich se pose au Canet, sa bague à message vide. Il a soit quitté l’appareil bien avant le coup de vent, soit a été relâché très près du Canet car il est rentré très peu de temps après une forte rafale… Celles-ci continueront de plus belle pendant trente heures. Les quatre hommes d’équipage sont portés disparus.

Quand la Tramontane cesse enfin de souffler au mois de novembre (assez cependant pour causer la perte du FBA des quartiers-maîtres Son Dumaris et Tachet, disparus au large du cap Leucate le 7 décembre 1917), c’est pour faire place à la glace en décembre qui gèle le lac et empêche toute activité aérienne jusqu’au dégel en janvier 1918. La livraison de Donnet-Dennaut 200 ch permet d’obtenir de meilleurs résultats par gros temps mais pas assez pour lutter contre le vent qui revient à l’été 1918. Le centre, qui reçoit des triplans Lévy-Besson 200 ch HS en septembre, est dissous peu de temps après l’armistice, sans jamais avoir rencontré le moindre sous-marin ennemi durant toute son activité.


30 mai 2024

Croiseur-cuirassé Victor Hugo mutinerie Fake News 1907 exposition Jamestown Virginie

Croiseur Cuirassé Victor Hugo mutinerie ou Fake News



LORIENT
Les mutins du « Victor-Hugo «




Les gendarmes maritimes', trop peu nombreux pour faire rentrer bord les 100 marins manquants du Victor-Hugo, en partance pour l'Amérique, ont dû réquisitionner la troupe.
Une véritable chasse à l'homme a dû être organisée hier et avant-hier en ville, car les marins jouaient à cache-cache avec les gendarmes. Mais, dès qu'ils étaient aperçus, ils se rendaient sans résistance et c'est en fredonnant des chansons qu'ils allaient au quartier entre les gendarmes et les soldats. Les marins ont voulu, disent-ils protester contre la sévérité du commandant en second du Victor-Hugo.





C'est peut-être la première fois qu'un pareil chiffre de manquants a été noté à bord d'un navire de guerre au départ. A noter en outre que le Viclor-Hugo ne fait  qu'une croisière de deux mois en Amérique pour partir ensuite à Toulon.




INCIDENTS MILITAIRES Bruits de mutinerie à bord du « Victor-Hugo » 

Paris, 22 juin. Le Petit Parisien reçoit la dépêche suivante de Lorient, que nous reproduisons à titre de renseignement : 

« Une rumeur grave court en ville, bien qu’à la préfecture maritime on déclare ne rien savoir. » 

Une violente mutinerie aurait éclaté à bord du croiseur Victor-Hugo, actuellement en route pour Madère et -parti de Lorient aux premiers jours de mai ; les mutins auraient jeté par-dessus bord le capitaine de vaisseau Nayel, commandant du croiseur, et la plupart d’entre eux auraient déserté. » Qu’y a-t-il de vrai dans cette alarmante rumeur ? Il est toutefois à remarquer que le Victor-Hugo, qui devait rallier Toulon après les fêtes de Jamestown, reste bien longtemps sur les côtes américaines-. » Il faut espérer que la rumeur est dénuée de fondement ».



Toulon, 24 juin. Cette nuit, des ordres télégraphiques secrets parvenaient à l’amiral Touchard l’invitant à se préparer à mettre en route immédiate trois ou quatre de ses navires à marche rapide. M. Thomson désignait notamment le « Condé », le « du Chayla » et le « Desaix » ; mais le « Condé » est dans le port. A son défaut, le grand croiseur cuirassé « République » a été choisi par l’amiral Touchard, et depuis ce matin la « Répu- blique », le « Duchayla » et le « Desaix » embarquent respectivement neuf cents tonnes de charbon. En ce qui les concerne particulièrement, le « Duchayla » et le « Desaix » doivent partir d’un instant à l’autre. En outre, tous les navires de l’escadre font des préparatifs, et ils ont l’ordre de cesser ce soir, à dix heures, toutes communications avec la terre. Je me suis renseigné et ai recueilli des bruits contradictoires.


 D’après une version, il s’agirait d’envoyer des navires sur la côte de Tunisie, où des incidents auraient éclaté sur la frontière tripolitaine, à la suite de l’explosion du bâtiment contrebandier poursuivi par un navire de guerre turc. 


Mais d’après une autre version plus grave, il s’agirait d’envoyer ces navires dans l’Atlantique à la recherche du nouveau cuirassé le « Victor-Hugo », où la mutinerie, dont on parlait déjà ces jours-ci, et qui avait été démentie, se serait véritablement produite dans des proportions inouïes, qui rappelleraient la révolte des cuirassés dans la mer Noire. Je vous transmets d’urgence ces premiers renseignements. Je n’ai pu obtenir jusqu’à présent ni confirmation, ni démenti. Un de nos rédacteurs s’est rendu au ministère de la marine : on lui a fait les déclarations suivantes : « Nous n’avons pas à indiquer où les navires dont il est question seront envoyés ; nous pouvons vous affirmer : 1. Qu’il n’y a aucun incident sur la frontière tripolitaine; 2. que « le Victor-Hugo » est arrivé ce matin à Madère et que tout est tranquille à bord. » D’après une autre version, les navires mis en route seraient destinés à embarquer le 17e de ligne, qui serait dirigé soit sur la Tunisie, soit sur la Corse. Nous n’avons pas pu obtenir confirmation de cette version.





A force de constater des mutineries et des accidents dans notre infortunée marine de guerre, certaines gens finissent par en voir partout. Récemment, un télégramme annonçait qu’une véritable rébellion s’était produite à bord du croiseur Victor- Hugo pendant son retour d’Amérique, et que le commandant de ce navire avait été jeté par dessus bord, après avoir été assassiné au préalable. Or, ce croiseur vient d’arriver, et son commandant, qui se portecomme un charme, a déclaré avoir fait une excellente traversée et qu’il n’y avait eu lieu d’infliger aucune punition au cours de son voyage. Et d'un !

L'Ouest-Eclair




La Jamestown Exposition est l'une des nombreuses expositions internationales qui étaient populaires aux États-Unis au début du xxe siècle. Célébrant le 300e anniversaire de la fondation de Jamestown dans la Colonie de Virginie, elle s'est tenue du 26 avril au 1er décembre 1907 à Sewell's Point à Norfolk. Elle célèbre la première implantation britannique permanente dans ce qui est l'actuel territoire des États-Unis.

L'Ouest-Eclair 28 juin 1907


Le jour de l’inauguration, une armada de cinquante et un navires salue le président Roosevelt arrivé sur le Mayflower. Le fleuron de la flotte américaine est là. Parmi les trente-cinq navires, on compte seize cuirassés, trois croiseurs, cinq torpilleurs et six contre-torpilleurs. Ils sont accompagnés de vaisseaux de guerre anglais, allemands, austro-hongrois, brésiliens et chiliens. Le président Roosevelt a en effet demandé aux pays étrangers désireux de participer aux célébrations du tricentenaire d’envoyer des troupes et des navires de guerre. Trente-sept nations répondent à l’appel : de grandes puissances comme le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, la Russie et le Japon mais également la Belgique, la Grèce ou le Costa Rica.



29 mai 2024

aviation maritime Salonique guerre 1914 1918 hydravion Marine nationale Grèce

aviation maritime Salonique


Les principales missions de l’Aviation Maritime sont : surveillance des accès aux ports, escortes de convois, reconnaissances, recherches des mines et lutte anti-sous-marine.

Pour assurer ces missions, les côtes océaniques et méditerranéennes sont couvertes par trente-cinq CAM (Centre d’Aviation Maritime) rassemblant chacun une douzaine d’hydravions et trente Postes de Combat (détachés des Centres), plus des Centres de Relâche non occupés en permanence.
Devant le nombre des lieux d’implantation, l’Amirauté précise alors les différences :

Un centre d’aviation (CAM) est doté au minimum de 8 appareils.
Un poste de combat (PC) comprend au minimum 6 appareils (dépendants d’un CAM).
Un poste de relâche, est doté de dépôts de carburant, d’une embarcation, de corps morts pour le mouillage des hydravions et trois à quatre hommes d’équipage constituent son effectif.



Lors de sa création le 1er janvier 1916, le centre avait pour appellation centre des Dardanelles-Salonique. Il devient centre d'aviation maritime de Salonique le 4 juin 1917. 
Il est commandé successivement :
- du 1er janvier 1916 au 1er février 1916 : lieutenant de vaisseau Thierry,
- du 1er février 1916 au 24 mars 1916 : lieutenant de vaisseau Larrouy,
- du 24 mars 1916 au 6 février 1917 : lieutenant de vaisseau Cintré,
- du 6 février 1917 au 12 février 1917 : lieutenant de vaisseau Le Franc (accidenté et rapatrié),
- du 12 février 1917 au 23 avril 1917 : enseigne de vaisseau Rousselin, commandant par interim,
- du 23 avril 1917 au 20 novembre 1918 : lieutenant de vaisseau de Prunières,
- du 20 novembre 1918 au 1er mai 1919 (date de sa dissolution) : lieutenant de vaisseau de réserve Darchis de Lantier.


Jusqu’en 1916 l’aviation maritime utilise les compétences du personnel du service général breveté mécanicien, gabier ou voilier.
En avril 1917 la Marine créé les certificats spécifiques aéro de mécanicien, charpentier (n’oublions pas que les coques d’hydravions sont en bois), voiliers et tailleurs d’atelier (les aéronefs sont entoilés) ainsi que gabiers (pour le gréement).
Ces 3 dernières spécialités seront remplacées en octobre 1918, par un unique certificat, celui d’arrimeur délivré à Fréjus Saint Raphaël.







Source : Les commandements de l'aéronautique navale (1912 - 2000) par le major (R) Desgouttes (ARDHAN - Janvier 2001).

28 mai 2024

Centre principal d'Aviation Maritime Saint-Raphaël 1914 1918 hydravion

Centre principal d'Aviation Maritime Saint-Raphaël 

Le" CAM de Saint-Raphaël" est le premier Centre d'Aviation Maritime créé en France par décret du 20 mars 1912.

En juillet 1914 il devient le Centre Principal d'Aviation Maritime et il est chargé " des expériences, de l'entraînement, de l'instruction et des approvisionnements".


Son premier commandant, d'octobre 1912 à décembre 1913 est le LV Laurent HAUTEFEUILLE qui commandera plus tard les CAM de Brindisi, de Bizerte et de Corfou.

En septembre 1914, le Centre dispose d'une douzaine de Nieuport. Son personnel compte 17 pilotes dont 7 officiers, 2 officiers observateurs, 2 ingénieurs et 42 officiers mariniers et marins, (283 hommes + pilotes moniteurs en décembre 1916).

Il va devenir la maison mère des nouveaux Centres créés en France (Boulogne, Dunkerque, Toulon) ou en Méditerranée (Venise, Port-Saïd, Salonique).

Il participe à la surveillance maritime et le 12 aout 1916 l'EV Wolf sur FBA aperçoit un sous-marin qui plonge avant qu'il puisse l'attaquer.


En septembre 1916, les expérimentations des matériels nouveaux prennent une importance accrue et une commission d'études pratiques d'aéronautique est crée (CEPA). Dans le cadre de cette commission, en avril 1917, le LV Le Prieur entreprend l'expérimentation des bombes ramées et des bombes à flotteur contre sous-marins.



En juin 1917, le Centre met en oeuvre un "Poste de Combat" composé (au maxi) de huit avions qui constituent une patrouille aérienne destinée à la reconnaissance et rattachée pour la conduite des opérations de guerre au chef des "patrouilles aériennes de Provence" basé à Toulon.

En février 1918, ce Poste de Combat est supprimé pour accroître la "formation".

https://memorial-national-des-marins.fr/j/9126-centre-d-aviation-maritime-de-saint-raphael#:~:text=Le%22%20CAM%20de%20Saint%2DRapha%C3%ABl,'instruction%20et%20des%20approvisionnements%22.


27 mai 2024

Corvette Gants Blancs 2024 IRLANDE ECOSSE PAYS DE GALLE Ecole navale Marine nationale Ménagerie

Corvette Gants Blancs 2024 IRLANDE ECOSSE PAYS DE GALLE

© Loïc Guyon consul honoraire Limerick

Pour la première fois en 333 ans, des bâtiments de la marine nationale vont effectuer une escale de courtoisie à Limerick (Irlande), afin de célébrer l’amitié passée et présente entre l’Irlande et la France, son voisin de l’Union Européenne le plus proche.



© Loïc Guyon consul honoraire Limerick

Cette dernière corvette d’aspirants est le point d’orgue de la formation maritime à l’École Navale et vient clôturer deux années de formation au métier d’officier chef du quart. Elle est appelée « gants blancs » car par tradition, lorsqu’ils réalisent leur premier quart de façon autonome (« lâchés »), les élèves-officiers sont en tenue de cérémonie (T22) avec gants blancs.



Un groupe de 4 bâtiments école remonteront la rivière Shannon le 24 mai et accosteront à Limerick Docks pour quelques jours. Ils seront rejoint samedi par un 5è bâtiment. Il s’agit des Chacal, Guépard, Léopard, Tigre et Lynx.

L’occasion sera plus festive qu’il y a 333 ans, en 1691, quand l’armée française est venue renforcer l’armée du roi Jacques II d’Angleterre au cours des rebellions jacobites. Elle est cependant arrivée après le siège de la ville par l’armée de Guillaume II et, peu après, le traité de Limerick fut signé, conduisant à l’exil en France de plus de 12.000 soldats irlandais, épisode connu sous le nom d’“envol des oies sauvages”.

© Loïc Guyon consul honoraire Limerick

Au cours du week-end, les membres des équipages participeront à la cérémonie annuelle de l’association des vétérans irlandais des Nations-Unies.





© Loïc Guyon consul honoraire Limerick

 





Pour des raisons de sécurité, l’accès au port ne sera pas possible mais l’arrivée et le départ des bâtiments sera visible depuis le pont sur la Shannon.


Sources

https://www.facebook.com/loic.guyon.52

https://www.live95fm.ie/news/live95-news/french-flotilla-to-visit-limerick-docks-tomorrow/


https://www.facebook.com/100002550649441/videos/pcb.7546402358788044/3272198059580704

26 mai 2024

Voyage à bord du Marion Dufresne Crozet carnet de voyage Sylvain Cnudde TAAF Terres Australes

 Voyage à bord du Marion Dufresne Crozet carnet de voyage Sylvain Cnudde


Bienvenue à Crozet © JM Bergougniou
De vieux souvenirs ressurgissent avec la réception de ces plis illustrés de timbres du carnet de voyage de Sylvain Cnudde. 
L'ïle de l'Est, l'arrivée sur l'île de la Possession et Alfred Faure...


L'île de l'Est depuis le Marion Dufresne © JM Bergougniou





Partis hier de Paris pour la Réunion, nous voici embarqués sur le Marion Dufresne. Le « Marduf » est un bateau logistique et scientifique qui assure le ravitaillement en matériel, vivre et carburant les terres australes et antarctiques françaises. Il permet aussi de relever les personnels travaillant dans les bases scientifiques des TAAF. La rotation dure un mois et nous fera passer par Tromelin, l’archipel du Crozet, Kerguelen et Amsterdam, puis retour à la Réunion. Chaque escale dure quelques jours, la plus longue étant à Kerguelen, ce qui devrait nous permettre, à mon collègue Nicolas et moi même, de mener à bien notre mission à Port-aux-Français. J’en reparlerai plus tard, si j’ai un peu de réseau. D’ici là, je n’aurai rien d’autre à faire que de dessiner, dessiner et encore dessiner, si le mal de mer ne vient pas trop me perturber.

Merci à l’Institut Polaire Français Paul Émile Victor qui permet ce voyage !



Le carnet de voyage philatélique est signé Sylvain Cnudde, embarqué en mars 2023 sur le Marion-Dufresne, dans le cadre de la première rotation annuelle de ce bâtiment qui assure la logistique des îles australes et la relève de ses personnels (scientifiques, techniciens, boulangers, cuisiniers, etc.). Il a réalisé de nombreux dessins sur le vif, dont une partie a été reprise dans ce carnet mis en page par Nelly Gravier.



Vendu 33 euros, composé de vingt-quatre pages – dont cinq planches de quatre timbres, au tarif de la lettre de 20 grammes pour l’international –, il est tiré à 5 000 exemplaires seulement. Bien moins que les tirages des précédents carnets parus depuis 1999 : 30 000 exemplaires en 2003 ou en 2009 (carnets de voyage « gourmand » et « Iles Eparses ») ou 12 550 en 2013 (carnet de « Voyage en Antarctique »)…




« Nous avons fini par atteindre l’île de la Possession le dimanche 26 mars en fin de journée, pour ravitailler la base Alfred Faure, depuis la baie du Marin. J’ai pu faire un baptême d’hélicoptère pour une (trop) courte excursion à terre et faire un petit coucou aux manchots et aux éléphants de mer. Un épais brouillard empêchant toute utilisation de l’hélico mercredi, nous avons maintenant une journée de retard sur le planning, qu’il faudra rattraper à Kerguelen, ce qui va nous obliger à cravacher pour faire notre job sur place… »

Merci à D.A. et M.A. pour le temps passé à préparer les courriers


https://www.lemonde.fr/mondephilatelique/article/2023/10/04/un-carnet-de-voyage-timbre-emis-par-les-taaf-au-salon-d-automne_6192335_5470897.html


https://www.facebook.com/SylvainCnuddeArt

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...