Cuirassé PARIS Christofle et Cie Orfèvres Paul Roussel
Le Ministre décide que les deux cuirassés de 23.460 tonnes dont le Parlement vient d'autoriser la construction (loi du 13 avril 1911) recevront les noms de France et Paris. Conformément aux instructions adressées à la Commission Centrale des machines et du grand outillage, le 17 février dernier, les pourparlers avec les chantiers de l'industrie privée devront être conduits avec célérité, de manière que les marchés puissent être acceptés par la commission avant 1er juillet 1911 et notifiés avant le 1er août 1911.
Le même jour, cette décision était portée à la connaissance de Monsieur Bellan, Président du Conseil Municipal de Paris. Le Ministre s'exprimait ainsi :
Mon Cher Président et ami,
Le journal officiel ayant promulgué, ce matin, la loi qui autorise la construction de deux cuirassés, je viens de décider qu'on appellerait l'un France, l'autre Paris. Ces deux noms, quinze siècles d'histoire les ont faits inséparables. Et j'ai été particulièrement heureux de les faire porter par les plus puissantes unités de la flotte.
Votre bien dévoué Delcassé.
Le président du Conseil Municipal de Paris répondit aussitôt :
Mon cher Ministre,
Votre geste d'une rare délicatesse, va droit au coeur du Conseil Municipal et je suis l'interprète de certains de mes collègues en vous exprimant notre gratitude.
Quinze siècles d'histoire, vous avez raison de le dire, ont fait les deux noms de France et de Paris inséparables. L'avenir, j'en ai la foi, les associera plus intimement encore et c'est avec confiance, avec orgueil, que nous verrons flotter ces deux pavillons France, Paris.
Veuillez croire, Mon Cher Ministre, à mes sentiments amicalement dévoués.
Le Président du Conseil Municipal : Bellan.
À partir de cette correspondance, la ville de Paris, devenait marraine du nouveau cuirassé. Au cours de la séance du bureau en date du 25 avril, proposition fut faite de faire un don de parrainage au navire qui porterait le nom de la capitale de la France. Après discussion avec M. Le Ministre de la Marine, il fut décidé que le présent consisterait en un surtout de table destiné à la salle à manger de l'Amiral ayant son pavillon à bord du Paris. Un concours fut organisé par le Service des Beaux Arts.
Les surtouts de table font partie des pièces constituant le décor de la table. À l'origine, ils servaient à présenter des objets du service comme la salière, la boîte à épices, l'huilier, le vinaigrier ou le sucrier ; cependant, avec l'évolution des usages, le surtout perd progressivement sa fonction utilitaire et fonctionnelle pour devenir un décor de table.
Christofle est une entreprise d'orfèvrerie et des arts de la table française, fondée à Paris en 1830 par Charles Christofle.
Parmi les quarante-cinq participants au projet, ce fut M. Roussel qui obtint dès le premier tour du scrutin une large majorité.
Bulletin municipal officiel de la Ville de Paris Imprimerie municipale (Paris) 1913-11-02
Il serait difficile et vain d'établir une préférence entre toutes les fêtes si diverses, si brillantes qui se succèdent, pendant le Carnaval, sur la Côte d'Azur. Mais il en est une, cependant, qui ne ressemble à aucune autre et qui joint à son originalité un unique cachet d'élégance : c'est le Combat Naval Fleuri de Villefranche-sur-Mer. Il a eu lieu, cette année, avec un grand succès.
Sources
BNF Gallica
Ville de Paris
https://www.parismuseescollections.paris.fr/en/node/410657#infos-principales