29 mars 2019

Mission Jeanne d'Arc GEAOM 2019

Mission Jeanne d'Arc GEAOM 2019
la réalité dépasse la fiction Mozambique IDAI

Cachet TRODAT 25 février 2019 V SPID 10909 PHA Tonnerre
A la suite du passage du cyclone IDAI qui a dévasté le Mozambique, le Zimbabwe et le Malawi le 14 mars 2019, des forces armées sont engagées pour venir en aide aux populations sinistrées.Le Mozambique a demandé l'aide de la communauté internationale le 20 mars 2019.

La France et l'Union Européenne ont décidé d'y répondre. La décision d'envoyer le PHA Tonnerre et la FS Nivôse a été actée le 23 mars par les autorités politiques françaises.
Tàd V  SPID 10486 FLF  LA FAYETTE 3 mars 2029
Les forces armées de la zone sud de l’océan indien (FAZSOI) se mobilisent pour venir en aide à la population du Mozambique, qui a été durement touchée par le passage du cyclone Idai, dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 mars 2019.

Les moyens militaires des forces de souveraineté des FAZSOI, ainsi que la présence du porte-hélicoptères amphibie « Tonnerre » dans cette zone permettent d’apporter une réponse rapide et adaptée à la demande d’assistance du Mozambique. Près de 700 soldats, marins et aviateurs sont mobilisés dans cette opération, baptisée « Caouanne ».
Dès le vendredi 22 mars, un Transall a effectué un premier transport aérien de matériel logistique humanitaire d’urgence (tentes entrepôts, générateurs, kits d’éclairage, outillage…) entre la Réunion et la ville de Beira, particulièrement sinistrée.
Le samedi 23 mars 2019, la frégate de surveillance Nivôse, de la base navale « Port des Galets » des FAZSOI ainsi que le Porte-Hélicoptères Amphibie (PHA) Tonnerre, en mission Jeanne d’Arc, ont été mobilisés pour le chargement et le transport de fret humanitaire.
La cale à Dzaoudzi avec l'e-dar et la barge 



De son côté, à Mayotte, le Tonnerre a embarqué plus de 90 palettes de matériel, l’ensemble de l'équipage et les 130 élèves officiers.
L’armée de Terre compte à bord une section du 1er régiment étranger de génie (1er REG) dotée de moyens lourds EGAME/EGRAP (tractopelles), présente sur le Tonnerre depuis le début de la mission Jeanne d’Arc. Un détachement du régiment d’infanterie chars de marine (RICM) a également embarqué avec ses 2 GBC (véhicule cargo tout terrain militaire) et ses 7 MASSTECH (véhicules 4×4 de nouvelle génération) à Djibouti alors qu’il participait à l’exercice Wakri. Deux hélicoptères Gazelle du 3e régiment d'hélicoptères de combat sont disponibles sur le bâtiment.
Cachet TRODAT 6 mars 2019 V SPID 10909 PHA Tonnerre

PHA TONNERRE le pont d'envol

Le groupe Jeanne d’Arc, qui comporte le Tonnerre et la frégate La Fayette a été scindé à cette occasion pour répondre à une double mission : si le PHA Tonnerre, renforcé de moyens dPHA Tes Forces Françaises de Djibouti, est réorienté pour contribuer à cette mission d’assistance humanitaire, la frégate légère furtive La Fayette maintient quant à elle sa participation aux missions de souveraineté dans le canal du Mozambique, dans laquelle était engagé le groupe Jeanne d’Arc. Le Tonnerre a appareillé le 25 mars.
en relisant le dossier de presse, on se rend compte que la réalité dépasse la fiction

MISSION « JEANNE D’ARC » 2019  Dossier de presse



LA MISSION « JEANNE D’ARC » 2019 EN QUELQUES MOTS Partir loin, longtemps, en équipage La mission « Jeanne d’Arc » est un déploiement opérationnel de longue durée (5 mois) d’un groupe amphibie permettant aux officiers élèves de la Marine nationale d’apprendre leur métier à la mer, appréhendant ainsi au mieux la complexité des missions et des théâtres d’opérations. Cette année, ce groupe est articulé autour du porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et de la frégate de type La Fayette (FLF) La Fayette.





La mission « Jeanne d’Arc » illustre la polyvalence, l’endurance et l’expertise nécessaires aux marins de la Marine nationale pour remplir leurs missions dans un cadre interarmées et interalliés, sur toutes les mers du globe. Ce sont 130 jeunes officiers de marine français et étrangers qui embarqueront pour une formation pratique au sein d’un déploiement opérationnel de cinq mois. Il s’agit d’officiers issus de l’École navale (de carrière ou sous contrat), de l’École du Commissariat des armées ou encore d’officiers stagiaires de marines partenaires présents seulement pour la mission.



1 mission, 4 objectifs 


 Formation à la mer des officiers élèves Ce déploiement en équipage pour une durée de cinq mois constitue une première mise en situation opérationnelle, au terme d’un cycle d’études académiques. La participation des officiers en formation au déploiement du groupe amphibie est l’occasion d’acquérir la connaissance des systèmes navals modernes par la pratique du métier. Ils seront ainsi prêts à l’exercice de leurs fonctions à l’issue de la mission « Jeanne d’Arc » qui constitue l’aboutissement de leur formation de marin. 

 Un déploiement opérationnel dans des zones d’intérêt stratégique La France est la seule nation européenne présente en permanence sur les océans Indien, Atlantique et Pacifique. La Marine nationale déploie régulièrement ses unités dans des zones d’intérêt stratégique, conformément à la revue stratégique de défense et de sécurité nationale. Le pré-positionnement du groupe « Jeanne d’Arc » permet de maintenir une connaissance approfondie de ces zones, d’en étudier les évolutions, mais aussi d’anticiper l’apparition des crises en conservant une capacité autonome d’appréciation de la situation. Comme tous les équipages de bâtiments de combat en mer, les marins déployés en mission « Jeanne d’Arc » peuvent être engagés dans une opération sur ordre du chef d’état-major des armées.




La mission Jeanne d’Arc est un déploiement opérationnel illustrant le large spectre de missions assurées par la Marine nationale, en interarmées : 

- Participation en soutien à des opérations internationales : Le groupe passera plusieurs semaines à la mer dans les zones d’opérations et sera capable d’apporter une capacité opérationnelle de circonstance, en fournissant sa contribution (notamment amphibie avec son groupe tactique embarqué jusqu’à Djibouti), sous faible préavis, à une opération militaire. 

Il prendra part, en soutien associé, à : - l’opération Sea Guardian (opération de sûreté maritime de l’OTAN en Méditerranée, lancée en juillet 2016),


Boutre indien controlé en mission ATALANTE

- l’opération Enduring Freedom (opération de lutte contre le terrorisme et les trafics illicites en océan Indien et en mer d’Arabie), Le groupe participera en outre à l’opération ATALANTE, opération européenne de lutte contre la piraterie en océan Indien au moment où la France met en place à Brest une structure de partage de l’information maritime (Maritime Shipping Center Horn of Africa – MSC-HOA) dans le cadre du transfert à Rota (Espagne) de l’Operational Head Quarter ATALANTE. 


- Missions de souveraineté Le groupe Jeanne d’Arc conduira des missions de souveraineté pendant lesquelles il contribuera par sa présence à la protection de nos espaces maritimes. Ces missions seront menées en particulier lors : 

 de la patrouille dans le canal du Mozambique qui permettra une présence renforcée autour de Mayotte et qui pourra donner lieu à des opérations d’opportunité contre la pêche illégale, De manière générale, sa présence permettra d’assurer des missions de souveraineté maritime en intégrant d’autres moyens navals (des FAZSOI) et de l’aéronautique navale (F50 Marine). 

 du passage au large de la Guyane,


  du passage dans la zone Antilles (Martinique, Guadeloupe, Saint-Martin, Saint-Barthélemy) où le groupe s’associera aux opérations menées par les Forces armées aux Antilles (FAA), dans le domaine de l’action de l’Etat en mer et de la lutte contre le narcotrafic en mer. 


- Missions d’assistance humanitaire (secours aux populations sinistrées en cas de crise) Outre la capacité permanente de contribution, sous faible préavis, à une opération militaire inopinée, le groupe sera capable, à tout moment, de répondre à une demande d’assistance humanitaire en cas de catastrophe naturelle. 



Le groupe se préparera à cette éventualité par : 


- un exercice d’assistance aux populations en cas de catastrophe naturelle à Mayotte en avril, - un exercice bilatéral du même type, avec les forces armées néerlandaises, en Martinique en mai, afin d’entretenir le savoir-faire et de prendre en compte le retour d’expérience lié aux actions réalisées conjointement après l’ouragan Irma.Pour mémoire, en septembre 2017, les armées néerlandaises et françaises, à bord, entre autres, du PHA Tonnerre, avaient porté secours aux sinistrés de St Martin et St Barthélémy, suite au passage des ouragans Irma et José. 


L’interopérabilité et la coopération régionale, socle de nombreuses opérations Lors du déploiement du groupe « Jeanne d’Arc », de nombreuses actions de coopération sont programmées entre la Marine nationale et les marines des grands partenaires de la France (Égypte, Brésil, États-Unis). Elles témoignent de la volonté de maintenir un très haut niveau d’interopérabilité avec nos alliés, nécessaire à la conduite d’opérations dans une coalition internationale. En effet, nombreux sont les engagements dans lesquels nous n’agissons pas seuls mais dans le cadre d’une coalition : contre Daech, contre la piraterie maritime ou les trafics en océan Indien, aux Antilles ou en Méditerranée, dans la sécurisation des voies maritimes et la contribution au respect du droit maritime. La France contribue à la stabilité de ces régions aux côtés de ses grands partenaires. Grâce à ses forces de souveraineté pré-positionnées, ses implantations militaires permanentes en océan Atlantique et Indien, et grâce aux déploiements réguliers de ses bâtiments sur toutes les mers du globe, la France assure une présence unique parmi les pays européens. 





Au-delà de la coopération internationale, le déploiement du groupe « Jeanne d’Arc » dans les zones des territoires ultra-marins de la France contribue à l’exercice de notre souveraineté nationale, en plus des Forces armées aux Antilles (FAA) et Forces armées en Guyane (FAG). Principal point d’appui du théâtre « Caraïbes », ces forces sont engagées dans la lutte contre la pêche illicite et le narcotrafic en mer, et sont pré-positionnées pour venir en aide aux populations en cas de catastrophe naturelle ou pour agir dans le cadre de coopérations internationales.





 Soutien naval à la diplomatie Le déploiement du groupe « Jeanne d’Arc » contribue à renforcer le rayonnement de la France à l’étranger. Sa seule présence est un signal fort de notre pays et un appui incontestable à notre diplomatie. Comme pour tous les bâtiments de la Marine nationale à l’étranger, les escales permettent d’entretenir et consolider les relations que la France entretient avec le pays d’accueil. Elles sont une opportunité pour des actions à forte valeur ajoutée, en soutien de l’influence française.





Carte du déploiement de la mission « Jeanne d’Arc » 2019 Au départ de Toulon le 25 février, le groupe « Jeanne d’Arc » 2019 effectuera un déploiement de 5 mois qui le verra transiter par les mers, pays et régions suivants : - la mer Méditerranée et le canal de Suez (Egypte), - la mer Rouge (Djibouti), l’océan Indien via le détroit de Bab-el-Mandeb et le canal du Mozambique (Mayotte, Madagascar), - le cap de Bonne-Espérance (Afrique du Sud), puis l’océan Atlantique (Brésil), - les approches de la Guyane, la mer des Antilles (Martinique, Colombie), le golfe du Mexique (Mexique), - la mer des Sargasses et l’océan Atlantique (Etats-Unis, Açores), - enfin, le détroit de Gibraltar et la Méditerranée, pour un retour à Toulon en juillet


Le groupe « Jeanne d’Arc » 2019 est articulé autour du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et de la frégate de type La Fayette La Fayette. Les officiers en formation embarqués sont pleinement intégrés aux équipages de ces deux bâtiments. Le groupe sera ponctuellement renforcé par un état-major embarqué et un groupe tactique embarqué de l’armée de Terre, ainsi que de détachements hélicoptères de l’Aviation légère de l’Armée de Terre (ALAT)





Les officiers en formation prennent une part active au sein du groupe « Jeanne d’Arc ». Pendant ce déploiement de longue durée, ils sont continuellement placés en situation de responsabilité dans des conditions opérationnelles. Cette mission les prépare à l’exercice de leurs futures responsabilités à bord des unités de la Marine nationale en mettant en pratique les connaissances acquises à l’École navale.



Cette pédagogie s’appuie sur un rythme de navigation soutenu et le « compagnonnage » avec les marins des deux bâtiments du groupe « Jeanne d’Arc » lors d’une mission opérationnelle. Lors de la mission « Jeanne d’Arc » 2019, 130 officiers élèves embarqueront : 

- 79 enseignes de vaisseau dont 8 officiers étrangers intégrés à la promotion 2016 de l’École navale (74 hommes et 5 femmes) ; - 36 officiers sous contrat long dits « OM/SC » (32 hommes et 4 femmes) ; - 8 commissaires-élèves des armées d’ancrage Marine (6 hommes et 2 femmes) ; - 7 jeunes officiers invités en cursus « extérieur » originaires d’Australie, du Brésil, de République démocratique du Congo, d’Egypte, du Maroc (2) et du Royaume-Uni. 
Ils seront rejoints pour de courtes périodes par une cinquantaine de stagiaires : - 8 administrateurs des affaires maritimes ; - 5 médecins des armées appelés à débuter leur carrière dans la Marine nationale ; - 10 sous-lieutenants de l’Ecole de Saint-Cyr Coëtquidan ; - 13 stagiaires-ingénieurs de la Direction générale de l’armement ; - 15 stagiaires de l’EDHEC issus de l’Advanced Management Program. Le détachement de l’armée de Terre 

L’armée de Terre participe avec un groupe tactique embarqué (GTE) de 150 militaires appartenant à la 6 ème brigade légère blindée (6ème BLB) issus du 21ème régiment d’infanterie de marine (21ème RIMa)


et du 1er régiment étranger du génie (1 er REG). Ces troupes seront appuyées par un détachement de deux hélicoptères Gazelle, l’ensemble étant présent jusqu’à Djibouti. Enfin, une dizaine de sous-lieutenants de l’école spéciale militaire de Saint-Cyr Coëtquidan embarqueront en stage de formation en début de mission.


merci à Joël et à la section Ile de France

https://www.mediatheque.marine.defense.gouv.fr/search.do?q=GEAOM%202019


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Photos :

Médiathèque de la marine 


Copyright :

©Simon Ghesquiere/Marine Nationale/Défense

Amers et Azimut Où sont nos navires ? 26 mars 2019

Amers et azimut
Situation des principaux bâtiments déployés au 26 mars 2019
56 bâtiments    38 aéronefs    6 089 marins
Mission Clemenceau
PA Charles de Gaulle (mer Méditerranée) + 20 Rafale Marine + 2 Hawkeye + 2 Dauphin + 1 Caïman Marine
FREMM Provence (mer Méditerranée) + Caïman Marine
FREMM Languedoc (mer Méditerranée) + Caïman Marine
FDA Forbin (mer Méditerranée) + Panther
BCR Marne (mer Méditerranée)

Opération Chammal
Atlantique 2

Opération Corymbe
PHM LV Le Hénaff (océan Atlantique)

CTF 150
FASM Latouche-Tréville (océan Indien) + 2 Lynx

Opération Caouanne (assistance humanitaire au Mozambique)
PHA Tonnerre (océan Indien) + Alouette III
FS Nivôse (océan Indien) + Panther

Mission Jeanne d'Arc
FLF La Fayette (océan Indien)

Surveillance maritime
BCR Var (mer Méditerranée)
FS Ventôse (océan Atlantique) + Alouette III
FS Vendémiaire (océan Pacifique) + Alouette III
FS Prairial (océan Pacifique) + Alouette III
Patrouilleur La Glorieuse (océan Pacifique)
Patrouilleur Arago (océan Pacifique)
B2M D'Entrecasteaux (océan Pacifique)
B2M Bougainville (océan Pacifique)
PAG La Résolue (océan Atlantique)
BSAM Rhône (océan Atlantique)
CMT Capricorne (mer Méditerranée)
CMT Lyre (mer Méditerranée)
BEGM Thétis (mer Méditerranée)
Falcon 50 (Dakar)
Falcon 200 Gardian (Japon)

Défense maritime du territoire
PHM Cdt Ducuing (mer Méditerranée)
PSP Flamant (océan Atlantique)

Déploiement de longue durée
BSAM Seine (mer Méditerranée)

Mission hydrographique
BHO Beautemps-Beaupré (océan Indien)
BH Laplace (océan Atlantique)

Opérations de guerre des mines 
CMT L'Aigle (océan Indien)
CMT Sagittaire (océan Indien)
CMT Cassiopée (océan Atlantique)
CMT Céphée (océan Atlantique)
CMT Andromède (océan Atlantique)
CMT Pégase (océan Atlantique)
CMT Orion (mer Méditerranée)
BRS Altaïr (océan Atlantique)

Opérations de police des pêches
PSP Pluvier (océan Atlantique)


365 jours par an, 24h sur 24, sur tous les océans et mers du globe, ce sont en moyenne 35 navires à la mer, 5 aéronefs en vol, 1 sous-marin nucléaire lanceur d'engins en patrouille, des fusiliers marins et commandos déployés, soit près de 5 000 marins sur, sous et au-dessus de la mer pour préserver les intérêts de la France et garantir la sécurité des Français. 

Frégate LANGUEDOC MEDOR janvier à avril 2019 Méditerranée Orientale escale Haïfa Israël

Frégate LANGUEDOC MEDOR 

 janvier à avril 2019 Méditerranée Orientale 

En patrouillant dans le canal de Syrie, l’objectif de son déploiement était de participer à l’appréciation autonome de situation de la France dans le cadre de son engagement au Levant, et de poursuivre les efforts de coopération bilatérale avec les partenaires régionaux.



28 mars 2019


L’ambassade de France rappelle que la France et Israël « entretiennent un dialogue étroit sur les questions internationales d’intérêt commun ». Ainsi, cette coopération de défense « s’inscrit dans le cadre de ce dialogue stratégique ».

« Dans le domaine maritime, elle s’exprime plus particulièrement à l’occasion d’escales des bâtiments de la Marine française en Israël, qui donnent lieu à des échanges et des interactions. Les escales en Israël sont en outre assez fréquentes en raison du positionnement stratégique et des facilités logistiques offertes par Israël », affirme l’institution.


La frégate multi-missions Languedoc, actuellement en escale à Haïfa. (Crédit photo : Nathan Cahn/Ambassade de France en Israël)

La frégate multi-missions Languedoc, actuellement en escale à Haïfa. (Crédit photo : Nathan Cahn/Ambassade de France en Israël)

Le porte-avions Charles de Gaulle est actuellement lui aussi déployé dans la région. Les navires ont ainsi pour tâche de « fournir un appui à l’opération Chammal en renforçant son pilier aérien.
Etiquette de collier de sac postal en provenance de l'opération Chammal
et ayant transité par Royal Jordanian
L’opération Chammal, qui mobilise plus de 1 000 militaires, est le nom donné au volet français de l’opération interalliée Inherent Resolve (OIR) visant à apporter un soutien militaire aux forces locales engagées dans le combat contre Daech en Irak et en Syrie ».

https://www.youtube.com/watch?v=AGTNVa0rwfU&feature=youtu.be

Sources :

Ambassade de France en Israël

The Times of Israël

28 mars 2019

FASM PRIMAUGUET escale au Maroc 19-3-2019

FASM PRIMAUGUET escale au Maroc 19-3-2019 

Pour son dernier retour de mission, le bâtiment a été accueilli par le contre-amiral Catard, ALFAN Brest, accompagné des commandants de différentes unités brestoises et du bagad de Lann-Bihoué, présent à Brest pour l'occasion. Une fois le bateau accosté, les marins ont retrouvé leurs familles qui les attendaient impatiemment sur le quai et qui ont pu ensuite monter à bord.



Parti de Brest le 7 janvier 2019, le Primauguet a réalisé sa dernière mission opérationnelle, baptisée « La Cordelière » du nom du navire d’Hervé de Portzmoguer, dit « Primauguet », à qui la frégate doit son nom. Au cours de ces deux mois et demi de déploiement, les 231 marins de la frégate ont participé à divers entrainemenents avec les marines alliées. Le Primauguet a notamment mené un entraînement de tir conjoint avec l’US Navy ainsi que des exercices dans différents domaines de lutte avec la Marine marocaine, illustrant l’interopérabilité et la polyvalence des bâtiments de la Marine nationale. L’équipage a également contribué aux missions de « connaissance et anticipation » en naviguant en mer Baltique et dans les eaux de l’Atlantique nord, zone d’intérêt stratégique croissant.

FASM PRIMAUGUET photo Ouest-France
Construite par la DCN de Brest, le D644 Primauguet fait partie d’une série de sept frégates type F70 ASM ( Georges Leygues et Dupleix désarmés en 2013 et 2014). 5e du type, mis sur cale en novembre 1981, le Primauguet est admis au service actif le 5 novembre 1986. Long de 139 m, déplaçant 4 910 tonnes, le Primauguet peut emporter deux hélicoptères Lynx. Ouest-France 
L’équipage n’est d’ailleurs pas d’oublier le spectacle des aurores boréales. Comme l’écrit le commandant « Naviguer en plein hiver au nord du cercle polaire, c’est effectivement s’exposer à des conditions difficiles mais c’est aussi l’opportunité de profiter d’un spectacle parfois grandiose. Nous avons eu la chance d’observer plusieurs aurores boréales dont une magnifique avant d’arriver à Tromsø. Le spectacle était extraordinaire et je crois bien, que malgré la nuit, les -15°C et le vent glacial, tout l’équipage était dehors à scruter le ciel… »

Cette mission vient marquer la fin de la carrière opérationnelle du Primauguet appelé à être prochainement retiré du service actif et remplacé par des unités de nouvelle génération que sont les frégates multimissions. Le Primauguet aura opéré tout au long de sa carrière sur la façade atlantique, contribuant inlassablement à la permanence de la dissuasion nucléaire. Sur les 33 ans de participation aux missions de la marine, dix-neuf commandants se sont succédé, et le bâtiment a passé un tiers de son temps absent de son port base, parcourant plus de 900 000 nautiques (soit plus de 40 fois le tour de la Terre).


https://www.defense.gouv.fr/marine/actu-marine/dernier-deploiement-pour-la-fregate-anti-sous-marine-primauguet


SMYRNE 1904 MEDOR avant la lettre Service à la Mer

SMYRNE bureau de poste français dans l'Empire Ottoman 1904

Les Bureaux de poste français dans l'Empire ottoman sont connus sous l'appellation Bureaux de poste du Levant. Ils désignent un ensemble de services postaux opérés par la France dans diverses villes de l'Empire ottoman entre 1812 et 1923. Le bureau de Smyrne (Izmir) est ouvert en 1835.



Cet carte est envoyée à Cannes le 11 juin 1904. Elle représente les ruines d'Ephèse, le prytanée et les ruines de la prison de St Paul.

Saint-Paul prêche à Ephése d'abord dans la synagogue puis en ville mais les commerçants et les disciples d'Artémis s'élèvent contre les prêches qui vont à l'encontre de leur commerce et provoquent manifestations et émeutes.
Le personnel employé au service du temple d'Artémis, les prêtres de la déesse et toute cette foule d'eunuques, de prostituées, de magiciens, de comédiens, de joueurs de flûte, de diseurs de bonne aventure et d'astrologues, étaient affectés par la prédication de Paul. Pour lui sauver la vie, il est emprisonné.

«Mes amis, c’est à cette industrie, vous le savez, que nous devons notre bien-être. Or, vous le voyez et entendez dire, non seulement à Éphèse, mais dans presque toute l’Asie, ce Paul, par ses raisons, a entraîné à sa suite une foule considérable, en affirmant qu’ils ne sont pas dieux, ceux qui sont sortis de la main des hommes. Cela risque non seulement de jeter le discrédit sur notre profession, mais encore de faire compter pour rien le sanctuaire même de la grande déesse Artémis, pour finir par dépouiller de son prestige celle que révèrent toute l’Asie et le monde entier.» (Actes 19, 25-27)
La carte est affranchie par un 10c Mouchon LEVANT. L'expéditeur n'a pas mentionné le nom du navire. 
Il cite les escales faites et à venir : La Canée, Beyrouth, Alexandrette, Smyrne puis Salonique et Le Pirée pour un retour à Toulon le 5 juillet.



le TàD est SMYRNE TURQUIE D'ASIE en date du 11 JUIN 04







Entre 1902 et 1931, le type Mouchon retouché est adapté pour imprimer des timbres qui servent dans les bureaux français à l'étranger, dans le mandat en Syrie (avec la légende « LEVANT ») et le protectorat du Maroc français1.

Ce sont les inscriptions qui sont modifiées : « POSTE FRANÇAISE » en haut et le nom du pays en bas.

Plusieurs de ces séries sont surchargées d'une valeur en monnaie locale.





27 mars 2019

La Marine nationale et l' assistance aux pêches

La Marine nationale et l'assistance aux pêches



La pêche hauturière cessa pratiquement pendant la première guerre mondiale bien que quelques goélettes armées à Granville ou Saint-Malo soient parties vers Terre-Neuve et Saint-Pierre et Miquelon... Cette lettre de juillet 1918 est adressée à Saint-Pierre et Miquelon à l'attention de Marie-Ange Glâtre qui a été second maître de manoeuvre à Salonique après avoir navigué sur le Vinh-Long lors de la mission Shamrock





C’est en 1915, alors que la première guerre mondiale bat son plein, qu’éclata au grand jour l’affaire dite de la Morue Française. Une commission de 44 députés examina plusieurs contrats militaires et l’un des plus décriés fut le contrat signé par un certain Joseph Thierry, sous-secrétaire d’état au ravitaillement auprès de la Morue Française, entreprise dont il était aussi un des anciens administrateurs. Joseph Thierry fut accusé de favoritisme, le prix payé étant supérieur à celui du marché, mais pis encore la Morue Française dut se défendre d’avoir livré du poisson avarié aux troupes. C’est ce qu’on nomma à l’époque les « scandales des marchés » ou « Affaire de la Morue Française ».



Deux inculpés, Louis Légasse et Charles Le Borgne furent accusés d’avoir fourni à l’état de la morue avariée et d’avoir fait usage de substances chimiques dangereuses comme l’acide borique. 




http://grandcolombier.com/2014/01/27/laffaire-de-la-morue-francaise-premiere-partie/



Elle subit alors de profondes modifications : les voiliers pêchant aux lignes de fond mouillées et relevées par doris laissèrent progressivement la place à des chalutiers à vapeur traînant sur le fond des chaluts à panneaux. C’est ainsi que l’on passa d’une moyenne de 400 goélettes par campagne au XIX siècle, à seulement 30 chalutiers en 1919. Il s’ensuivit une diminution du nombre de pêcheurs qui passa de plus de 8 000 en 1912 à 4 000 en 1932. 



Les missions d’assistance de la Marine Nationale furent à nouveau assurées d’une part par une station locale permanente, la station navale de Saint-Pierre et Miquelon et d’autre part par des bâtiments venant chaque année de France faire campagne sur les bancs de Terre-Neuve, du Groenland et d’Islande, à l’exclusion de tout bateau stationnaire. 






-L’aviso Ville d’Ys : aviso de 1 120 tonnes d’origine britannique dénommé initialement Andromède, la ville d’Ys accomplit sa tâche de manière ininterrompue de 1920 à 1940, date de son désarmement à Fort- de-France. Elle disposait d’une station de T.S.F. d’un service médical dirigé par un médecin et d’une coopérative fournie en produits divers ; par contre elle ne disposait pas d’un établissement postal. 



Aviso Ville d'Ys Gaspé Canada 24 septembre 1938


La Ville d’Ys assurait huit mois de campagne sur les bancs, remplacée alors à Terre-Neuve par un autre bâtiment, l’aviso colonial d’Entrecasteaux. 




carte expédiée depuis la Martinique 4-1-40  via le bureau centrale de la poste navale 31-1-1940


Le croiseur D’Estrées : bâtiment de 2450 tonnes lancé en 1897 avait déjà stationné sur les bancs dans le cadre de la division navale de Terre-Neuve et d’Islande avant la première Guerre mondiale. Il assura les fonctions de bâtiment d’assistance au départ de France pendant la seule campagne de 1919. 





-L’aviso Quentin-Roosevelt : ex-Flamand, lancé en 1913, fut spécialement affecté à l’assistance en Manche et mer du Nord. 
Le Flamand est renommé Quentin Roosevelt fin 1919 en honneur du fils du président Theodore Roosevelt qui a rejoint les Forces aériennes françaises. Son avion Nieuport 28 avait été abattu le 14 juillet 1918 lors d'un combat aérien par un avion allemand au-dessus de Chamery

-Le bâtiment hydrographe Sentinelle : ex-Perruche de 485 tonnes lancé en 1917 (qui changea de nom en 1920), seconda le Quentin-Roosevelt. 


Estafette
-Le garde-pêche Estafette : ex-Pie II de 315 tonnes lancé en 1918 (devenu bâtiment hydrographe en 1936), seconda également le Quentin-Roosevelt.

-L’aviso Ailette : de 570 tonnes, lancé à Bret en 1917 fut primitivement affecté à la station de la Manche et de la mer du Nord et remplaça ensuite le Quentin-Roosevelt comme garde-pêche jusqu’à la seconde Guerre mondiale. 


-L’aviso colonial d’Entrecasteaux : de 1 969 tonnes, lancé en 1931, seconda la Ville d’Ys sur les bancs de Terre-neuve.

Chaque campagne durait en général huit mois de mars à novembre. L’activité de l’aviso recoupait celle du navire-hôpital que la Société des Œuvres de Mer envoyait sur les bancs. Le courrier pouvait être adressé au navire-hôpital de la Société des Œuvres de Mer dans les mêmes conditions d’efficacité et de sécurité que lorsqu’il passait par le bâtiment d’assistance des pêches. Sur les bancs le bâtiment d’assistance de la Marine Nationale assurait le recueil et la distribution du courrier lors de ses rencontres avec les navires de pêche. 




Avant chaque campagne le programme minutieusement préparé, était fixé de façon définitive avant d’être transmis au bureau de poste Paris-Etranger, aux ministères des Colonies et des affaires Etrangères, à la Société des Œuvres de Mer et aux différents armateurs de grande pêche. Il paraissait aussi dans la presse régionale en même temps qu’un avis indiquant la date limite d’envoi du courrier sur Cherbourg, afin que celui-ci puisse être acheminé sur les lieux de pêche par l’aviso lors de son départ en campagne. Pendant la campagne du bâtiment d’assistance, le courrier devait être adressé à Paris-Etranger qui expédiait les dépêches aux ports d’escale prévus par le programme. 




La période de l’après-guerre se caractérisa pour les terre-neuvas par de notables améliorations dans les communications. Le rôle des bâtiments de la Marine Nationale dans la desserte postale des navires de la grande pêche allait prendre une plus grande importance ; ils furent en effet les seuls à assister les navires pratiquant la pêche hauturière, aucun navire-hôpital privé n’ayant remplacé le Saint- Yves (1935-1939) le dernier à avoir été affrété par la Société des Œuvres de Mer. Dès la fin des hostilités, la pêche hauturière put reprendre son activité sur les bancs de Terre-neuve et du Groenland, l’Islande étant déjà pratiquement abandonnée. Trois bâtiments de guerre en assurèrent l’assistance et la surveillance pendant la période 1945-1963 :

-La corvette Lobelia : cette unité était l’ancienne corvette britannique K 05 prêtée aux F.N.F.L. en 1941. Avant d’être restituée à la Grande-Bretagne en 1947, elle fit une brève campagne à Terre-Neuve. 





-Les avisos Ailette : pour le premier des trois bâtiments voir ci-dessus.
Le deuxième était un dragueur océanique d’origine allemande lancé en 1939, récupéré à Saint-Nazaire en 1945, qui fit fonction d’aviso garde-pêche de 1948 à 1956 avant d’être restitué à l’Allemagne.


Le troisième était l’ancienne frégate britannique Frome transférée à la Marine Nationale en 1944 ; elle s’appela initialement Escarmouche avant de reprendre le nom d’Ailette en 1957.



Certificat de passage du cercle polaire Frégate L'Aventure 16 août 1953



-L’escorteur L’Aventure : ancienne frégate britannique Braid transférée en 1944 aux F.N.F.L, cette unité de 1 450 tonnes prit le nom de frégate puis d’escorteur l’Aventure ; elle fut affectée à l’assistance des pêches de 1947 à 1961. La plus grande partie de son activité se fit donc sans agence postale, le traitement du courrier était comparable à celui décrit pour l’aviso Ville d’Ys. Les correspondances transitaient par le bureau Paris gare P.L.M. qui les adressait ensuite par voie maritime vers les différents ports de relâche. Le vaguemestre du bord était chargé de porter à la poste locale le courrier recueilli sur les bancs de pêche auprès des chalutiers ainsi que le courrier officiel ou privé de l’escorteur ; en même temps, il prenait le courrier en attente aussi bien pour les chalutiers que pour l’Aventure. 


Quelques extraits du journal de bord du Lieutenant René Guillon lors de sa campagne 1947 citant la frégate L'Aventure 



Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 30 avril 1947


Le "René Guillon" appartenait à l'armement Glâtre de Saint-Malo. Le capitaine était Frefield de Trégavou. Il fut lancé en 1934 à Nantes. Sa longueur était de 54,60 m pour 857 t de jauge brut. Dans le cadre d'un incendie à bord, il fut secouru sur les côtes américaines par un garde-côtes. 52 hommes composaient l'équipage, soit 2 hommes par doris et 20 doris embarqués.


 Les hommes d'équipage du Terre-Neuvier étaient logés à l'arrière dans un poste unique "le Gaspard", avec chacun sa paillasse en balle d'avoine ou en paille d'orge. La cambuse était à l'avant. Le cambusier était le second à bord : celui qui était "de verse". Une partie de l'équipage était de Saint-Cast. La moyenne d'âge était de 26 ans. Jules Ohier, le plus jeune avait 17 ans. Mais l'équipage était recruté sur tout le canton de Matignon jusqu'à Fréhel et les communes autour de la Rance. Les hommes pratiquaient d'autres activités rurales, au retour de pêche, entre octobre et février : la confection des fagots, des tonneaux, la fabrique du cidre. D'autres se faisaient employer à la petite pêche ou comme maçon pour construire les maisons de la nouvelle station balnéaire de Saint-Cast. A bord, chaque marin fonctionnait "au métier", payé à la morue. Pendant la campagne de 1950, 530 000 morues furent pêchées. Le doris amiral en pêcha 32 000, et celui qui en pêcha le moins : 18000. 



Ce fut une grande nouveauté que la création d’une Agence Postale Navale à bord d’un bâtiment d’assistance des pêches ; celui-ci ne possédant qu’un équipage de 120 à 130 hommes, il fallut , comme sur le Jules Verne en 1935, interpréter de façon extensive l’esprit de l’arrêté du 18 avril 1923 qui fixait à 500 le nombre d’hommes constituant l’équipage d’un bâtiment pour que celui-ci puisse bénéficier de l’ouverture d’une agence postale.


Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 5 mai 1947

L’acheminement du courrier fut mis au point lors de la campagne de 1960 qui servit d’essai à un type de desserte postale que la Poste navale n’avait jamais eu à assurer auparavant. 



Le courrier à destination de l’escorteur provenant de France était soumis à la procédure bien connue de la desserte des bâtiments de guerre en campagne ou mission. Les plis devaient être adressés au Bureau Central Naval de Paris Naval qui formait les dépêches expédiées par voie maritime (au tarif intérieur français) ou par voie aérienne (avec surtaxe) aux bureaux de poste des ports où une escale était prévue. 


Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 16 mai 1947
Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 16 - mai 1947


Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 3-4 juin 1947
Journal de bord Lt René Guillon
Campagne 10 juillet 1947

Le courrier à destination de la France provenant de l’escorteur suivait également les règles régissant le courrier des bâtiments en campagne. 



Pour le courrier des marins-pêcheurs, il fallut mettre en place une procédure particulière qui fut ultérieurement reprise par les autres bâtiments d’assistance des pêches.



Le courrier à destination des chalutiers devait porter le nom du pêcheur à bord du chalutier X..., côtes de Terre-Neuve ou côtes du Groenland ou mer de Barents, sans localité. Le pli affranchi au tarif intérieur français, était ainsi déposé dans un bureau de poste qui l’acheminait sur Paris P.L.M. Celui-ci formait des sacs clos expédiés, selon la position du chalutier, par la voie la plus appropriée. 




Le destinataire de ces sacs était le consul de France à Saint-Jean de Terre-Neuve pour les chalutiers des bancs de Terre-Neuve et du Groenland ; pour les chalutiers en mer de Barents, le sac de courrier était inclus dans celui destiné à l’Aventure et confectionné par Paris Naval, puis expédié ainsi au bureau local d’Honningwaag, le plus septentrional de Norvège. Les sacs étaient enfin pris au passage par l’Aventure où l’agent postal effectuait le tri et délivrait les correspondances au fur et à mesure que le bâtiment rencontrait les chalutiers.






Le courrier en provenance des chalutiers pouvait être remis à l’Aventure, oblitération par l’agence du bord et acheminement par sacs clos et voie maritime, déposés dans les bureaux de poste locaux par l’agent postal. Les marins-pêcheurs préféraient la voie aérienne, possibilité que leur offraient les différents ports d’escale. Pendant les premiers mois de fonctionnement, ils remettaient leurs lettres non ou insuffisamment affranchie pour les tarifs aériens étrangers, accompagnées d’une somme d’argent assez approximative pour que l’agent postal pût procéder à l’affranchissement par avion dans les bureaux de poste locaux. 




La fréquente insuffisance des sommes laissées par les pêcheurs et l’importance prise par ce genre de courrier, posèrent rapidement des problèmes de temps et de finance à l’agence postale. Aussi procéda-t-on différemment à compter de juillet 1960 : chaque chalutier remit son courrier non affranchi de ses pêcheurs à l’agent postal ; celui-ci eut à sa disposition un fonds de 20 000F en devises étrangères alloué par le Comité interprofessionnel de la Grande Pêche, lui permettant l’affranchissement par avion dans les bureaux locaux ; le bord communiquait les sommes et l’identité des expéditeurs au comité qui, en fin de campagne, réclamait aux pêcheurs les frais ainsi engagés. 


-L’aviso Commandant Bourdais : sixième d’une série de huit avisos-escorteurs de 1 750 tonnes. L’agence créée le 1er
desserte postale des pêcheurs de Terre-neuve, prenant ainsi la suite de l’agence de l’escorteur l’Aventure. Elle ne fonctionnait réellement que lors des campagnes, ouvrant le jour de l’appareillage et fermant provisoirement lors du retour à Lorient ; lors de ces fermetures temporaires, l’agent postal travaillait au bureau Lorient naval. 





L’acheminement du courrier, tant pour l’équipage que pour les marins pêcheurs, se fit selon les mêmes procédures décrites pour l’escorteur l’Aventure, mais la centralisation du courrier pour les marins- pêcheurs se fit au bureau Paris gare Saint-Lazare à partir de 1963 au lieu de Paris gare P.L.M. 




En onze ans le Cdt Bourdais fit vingt-deux campagnes d’assistance à la grande pêche à partir de Lorient où il était basé. Les dates de fonctionnement de son agence postale sont les suivantes :
-du 17-03 au 16-08-62 -du 10-03 au 08-08-63 -du 19-02 au 28-06-64 -du 13-03 au 08-08-65 -du 15-02 au 30-07-66 -du 15-02 au 06-07-67 -du 15-02 au 18-07-68 -du 15-04 au 17-07-69 -du 18-02 au 10-07-70 -du 07-02 au 25-06-71 -du 03-03 au 22-07-72


-du 01-09 au 14-10-62 -du 15-09 au 25-10-63 -du 13-07 au 01-10-64 -du 23-08 au 05-11-65 -du 28-08 au 09-11-66 -du 01-08 au 07-11-67 -du 07-08 au 24-09-68 -du 07-08 au 03-11-69 -du 02-08 au 29-09-70 -du ?-07 au 27-09-71 -du 26-09 au 15-12-72


Bâtiment d’Assistance des Pêches : 


l’agence ouverte le 1 février 1973 pour prendre, à bord de différents bâtiments, la suite de l’agence Aviso-Escorteur Commandant Bourdais.

Cette agence avait la particularité de ne pas être attachée en permanence à un seul bâtiment, mais à chaque campagne, elle pouvait embarquer sur des unités différentes. L’agence ne fonctionnait que lors des campagnes et fermait dès le retour à Brest.
Elle présentait un facteur capital pour le moral des marins-pêcheurs dont la vie était restée
particulièrement rude malgré les progrès techniques réalisés durant les dernières décennies. Les équipages des bâtiments d’assistance subissaient aussi les conséquences des conditions de navigation sur des mers froides et dangereuses ; ils devaient aussi assumer les transbordements et transferts avec les chalutiers.

Escorteur Commandant Bourdais, l’agence Bâtiment d’Assistance des pêches utilisa un cachet à date manuel circulaire. Le 23 mars 1991, au retour de la seule campagne hauturière qui eut lieu cette année là, l’agence est mise en sommeil et ne sera plus réactivée.





L’agence a été embarquée sur les bâtiments suivants (les dates peuvent varier suivant les sources et les dates prises en compte, départ de Lorient ou de Brest, d’arrivée sur zone, prise en compte ou non d'un retour éventuel en métropole en cours de mission ou encore des dates modifiées au tout dernier moment.




- B.S.L. Loire du 01-02 au 31-05-73



- R.H.M Tenace du 01-06 au 12-07-73

- B.S.L. Rhône du 12-09-73 au 15-05-74

- B.S.L. Loire du 15-05 au 12-07-74

- R.H.M. Tenace du 17-09 au 07-11-74

- B.S.L. Rhône du 07-11-74 au 18-01-75


- R.H.M. Centaure du 18-01 au 05-02-75

- B.S.L. Loire du 05-02 au 12-04-75


- R.H.M. Centaure du 28-06 au 13-08-75


- B.S.L. Loire du 13-08 au 23-10-75







- R.H.M. Centaure du 12-01 au 14-04-76


- R.H.M. Malabar du 01-06 au 02-08-76

- R.H.M. Tenace du 21-09 au 15-12-76



- R.H.M. Centaure du 15-01 au 20-05-77 *





http://envelopmer.blogspot.com/2016/01/assistance-des-peches-ee-jaureguiberry.html






- R.H.M. Tenace du 20-05 au 10-07-77

- R.H.M.Malabar du 15-09 au 15-12-77

- R.H.M. Tenace du15-01 au 14-04-78

- B.S.L. Loire du 22-05 au 08-07-78

- R.H.M. Centaure du 23-09 au 02-11-78






- A. Q/Mtre Anquetil du 02-11-78 au 07-02-79 

- Aviso Détroyat du 08-02 au 10-04-79



- R.H.M. Malabar du 15-05 au 16-07-79

- B.S.L. Loire du 01-10 au 10-12-79




- R.H.M. Centaure du 07-01- au 31-03-80

- R.H.M. Tenace du 02-05- au 15-07-80




- R.H.M.Malabar du 15-09 au 12-11-80

- R.H.M. Centaure du 02-01 au 31-03-81



- R.H.M. Centaure du 01-05 au 30-06-81

- R.H.M. Tenace du 20-08 au 13-12-81




- R.H.M. Centaure du 16-01 au 05-04-82




- R.H.M.Malabar du 21-09 au 15-12-82




- R.H.M. Tenace du 10-01 au 05-04-83



- R.H.M. Centaure du 22-09 au 15-12-83







- R.H.M.Malabar du 09-01 au 03-04-84




- R.H.M. Tenace du 20-09 au 19-12-84



- R.H.M. Centaure du 03-01 au 12-04-85






- R.H.M.Malabar du 16-09 au 15-12-85











- R.H.M. Tenace du 07-01 au 28-03-86


- R.H.M. Centaure du 22-09 au 14-12-86

- R.H.M.Malabar du 02-01 au 30-03-87








- R.H.M. Centaure du 16-09-87 au 15-01-88 



- R.H.M. Tenace du 06-01 au 08-06-88







- R.H.M.Malabar du 08-09 au 16-12-88







- R.H.M. Centaure du 04-01 au 23-03-89




- R.H.M. Tenace du 15-01 au 29-03-90 **

- R.H.M.Malabar du 25-09 au 15-01-90

- R.H.M.Malabar du 08-01 au 23-03-91 ***





* L’Escorteur d’escadre Jauréguiberry a rempli la mission d’assistance des pêches, pendant la période où il a été désigné pour le tournage du film Le Crabe Tambour. Il quitte Toulon le 11 janvier 1977, et accoste à Lorient le 19 pour une durée de 11 jours ce qui permet le début des prises de vues, l’embarquement de l’équipe cinématographique, du matériel et bien entendu de l’officier des pêches. L’agence postale Bâtiment d’Assistance des Pêches n’est pas embarquée. Il est présent sur zone du 5 février au 8 mars, il assure pleinement son rôle d’assistance, contacts radio avec les chalutiers, soins médicaux, délivrance et collecte du courrier, petits ravitaillements etc.... 
Le 1 mars, lors d’une escale à Halifax, il rencontre le Centaure venu le remplacer. L’agence postale Bâtiment d’Assistance des Pêches est à bord du R.H.M. La relève s’effectue le 5 mars à Saint-Pierre ; le départ du Jauréguiberry a lieu le 7,  l’arrivée à Lorient le 14. Il appareille le 21 mars pour rallier Toulon le 25 et entrer en période de désarmement.
** La seconde campagne de 1990 qui devait être assurée par le B.S.M. Loire et pour laquelle un agent postal avait été prévu, a été annulée.




*** La seconde campagne de 1991 a bien été effectuée par le R.H.M. Malabar qui est reparti du 30 septembre au 13 décembre 1991, mais sans agent postal.
Il y aura encore quelques campagnes d’assistance des pêches sans agence postale en 1992, 1993, 1994, et 1996... 

Sources :

Histoire de la Poste Navale 1792 - 1992  Jacques Mériaux tome II

  • Assistance postale à la pêche hauturière
  • Agence bâtiment d'assistance des pêches 



http://envelopmer.blogspot.com/2014/10/aviso-commandant-bourdais.html



Collection Historique de la Marcophilie navale (Henri Aguilera)


PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

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