09 mai 2015

Le 8 mai vu de Pologne.

Le 8 mai vu de Pologne

Cérémonie à Westerplatte

Le 8 mai 1945 était enfin signée la capitulation des troupes allemandes mettant fin à une guerre commencée le 1er septembre 1939 à la péninsule de Westerplatte à Gdansk. Comme chacun le sait, le soleil se lève à l'est et se couche à l'ouest. La terre ayant eu la fâcheuse manie de tournée autour du soleil, d'avoir un jour et une nuit, il fallut inventer l'heure en fonction de la position dans le ciel du-dit soleil. Et donc en fonction du point où l'on se trouve de faire changer l'heure et d'inventer le fuseau horaire.



Le Schleswig- Holstein ouvrant le feu sur Westerplatte
Et donc quand il est midi à Paris, il est plus tard à Pékin ou Moscou et plus tôt à Rio ou New-York.

Quand le 8 mai, les troupes allemandes capitulent, la soirée est déjà avancée et à Moscou, on a déjà changé de date... il est le 9 mai comme à Vladivostok, New-Delhi, Shanghai ou Tokyo.


Reddition à Reims le 8 mai 1945
C'est donc le , à 2h41, que la reddition de l'armée allemande est signée à Reims dans une salle du Collège technique et moderne (actuel lycée Roosevelt) abritant le Supreme Headquarters Allied Expeditionary Force, par le maréchal allemand Alfred Jodl, en présence des généraux américains Walter B. Smith et Eisenhower, du général français François Sevez et du général soviétique Sousloparov, les combats devant cesser le 8 mai à 23 h01. L'acte signé est purement militaire.
Ceci provoque la fureur de Staline qui veut que la capitulation de l'Allemagne soit signée dans sa capitale, à Berlin, où les soldats de l'Armée rouge règnent en maîtres. Les journalistes occidentaux répandent rapidement la nouvelle de la capitulation, précipitant ainsi les célébrations. Les combats continuent cependant sur le front de l'Est.

Reddition à Berlin
 L'exigence de Staline est honorée et une nouvelle signature a lieu le 8 mai, dans la nuit du 8 au 9 mai à 0 h16 heure russe (23 h16 heure de l'Ouest), dans une villa de Karlshorst, quartier général du maréchal Georgi Joukov dans la banlieue Est de Berlin (aujourd'hui le musée germano-russe Berlin-Karlshorst).
Les représentants de l'URSS, de la Grande-Bretagne, de la France et des États-Unis arrivent peu avant minuit. Après que le maréchal Georgi Joukov eût ouvert la cérémonie, les représentants du Haut commandement allemand, dont le maréchal Wilhelm Keitel, sont invités à signer l'acte de capitulation entrant en vigueur à 23 h01, heure locale (heure d'Europe centrale), soit le 9 mai à 1 h01, heure de Moscou. C'est l'amiral Hans-Georg von Friedeburg et le maréchal Keitel qui signèrent l'acte de capitulation.

De ce fait, les Soviétiques considèrent que la guerre s'est terminée le 9 mai 1945 et non le 8 mai comme en Europe occidentale. Dans la foulée le bloc de l'Est, tous les satellites de Moscou, les pays frères ont adopté cette date du 9 mai comme fin des hostilités.

A Moscou
La Pologne, libre, indépendante et frondeuse décide en 2015, en rupture depuis de nombreuses années avec son pays frère (On choisit ses amis, on ne choisit pas son frère) de changer la date de la capitulation des armées allemandes et de revenir à la date communément admise en Europe occidentale soit le 8 mai.




Le grand frère redevenu russe et acheteur potentiel de BPC n'accepte pas cette décision souveraine de l'état polonais et considère ce choix comme une nouvelle provocation à l'égard de l'hégémonique puissance.

Dans le ciel de Malbork photo JM Bergougniou
Les Polonais ont choisi leur camp et s'inquiètent, hier toute la journée dans le ciel de Malbork, les chasseurs ont patrouillé dans l'azur encore bleu. Les Polonais s'inquiètent des réactions possibles et imprévisibles de l'ancien colonel du KGB et ne souhaitent pas partager le sort de la Crimée. De 1945 à 1990, il ont appris à connaître les méthodes autoritaires et violentes du Grand frère...


Dans le ciel de Malbork photo JM Bergougniou

Ils s'inquiètent des positions "frileuses" des Européens et hier soir ils trouvaient bon le blocage de la livraison des BPC.




Westerplatte

Les présidents de la Slovaquie, de la République tchèque, de la Lituanie, de la Lettonie, de l'Estonie, de la Hongrie, de la Roumanie, de la Bulgarie, de la Croatie, de la Slovénie et de l'Ukraine, ainsi que MM.Ban et Tusk sont invités à participer à une cérémonie qui se déroule à Westerplatte où avaient été tirés les premiers coups de canons de la Seconde Guerre mondiale.


C'est en effet sur la péninsule de Westerplatte, à Dantzig (actuelle Gdansk) en Pologne, qu'avait eu lieu le premier affrontement de cette guerre.

08 mai 2015

Rio de Janeiro PH Jeanne d'Arc février 2008

Bem-vindo ao Rio



Au matin du onze février, la Jeanne d’Arc arrive en vue des rives de la baie de Guanabara ; dans la brume se dessinent les contours du célèbre Pain de Sucre qui dévoile juste derrière la plage de Flamengo, les tours de Rio et le Christ qui, perché sur le piton du Corcovado, accueille les marins du monde entier à bras ouverts. L’escale à Rio de Janeiro marque en beauté la fin du périple du GEAOM en Amérique ; la ville s’étend en effet sur le site unique de Guanabara entre plages de sable blanc et, morros, ces hauteurs verdoyantes caractéristiques de la région








La cidade maravilhosa a pour quelques jours offert ses nombreux atouts à l’équipage de la Jeanne ; au coeur de la ville, les églises baroques et les édifices coloniaux côtoient les grands édifices commerciaux et les innombrables petites échoppes dans un ensemble hétéroclite et bruyant où la circulation dense et quelque peu anarchique ajoute à l’atmosphère animée de la ville.




La visite du Pain de Sucre ou du Corcovado offre un panorama époustouflant de la ville qui s’étire entre les nombreuses collines : le stade de Maracana rappelle à tous la passion immodérée des Brésiliens pour le football ; plus loin, Copacabana étire langoureusement ses kilomètres de sable blanc battu par les rouleaux de l’Atlantique.





Au loin, Ipanema, sa plage et son quartier chic s’affichent, ses grands hôtels masquant presque les bidonvilles amoncelés sur les pentes avoisinantes. Car Rio de Janeiro mêle étroitement richesse et pauvreté dans un plan d’urbanisation quelque peu compliqué ; les grands édifices bancaires côtoient les marchés aux puces et les hôtels de luxe avoisinent les multiples favelas de la ville dans un microcosme, où la disparité flagrante des niveaux sociaux ne va pas sans engendrer de violence.










L’unité de Rio et la fierté des Cariocas pour leur ville s’affiche néanmoins à l’occasion du Carnaval et des jours qui suivent cette grande fête ; les groupes de samba font démonstration de leur talent aux quatre coins de la ville, et les vacances d’été tout juste terminées incitent encore les Brésiliens à sortir le soir dans les nombreux restaurants de la ville, en terrasse de café ou dans un club de danse dans cette ville qui se veut être le Paris de l’Amérique latine.



















Sources :
Journal de bord PH Jeanne d'Arc

photos : Marine nationale  (c) Yann Le Ny Frédéric Lucas 

Donec Humour dans le carré

le 8 mai 1945, rien n'est fini


Bonjour à tous,

Nous commémorons ce matin la fin du second conflit mondial. Si la première guerre avait comblé les amateurs d’holocauste, la guerre de 1940 à 1945 alla plus loin dans le meurtre et dans l’ignoble. L’on pouvait penser, avec le 8 mai 1945 que la page ouverte avec le calamiteux traité de Versailles allait se refermer.

Il n’en fut rien, les nazis anéantis, les soviets, inventeurs de « l’homme nouveau » allaient mettre en place le plus magnifique système de mensonges que l’on puisse imaginer. C’était le monde « Potemkine ». L’enfer se parait pour nos intellectuels et quelques autres de toutes les vertus. Dans les années 1970 Soljenitsyne allait déchirer le voile de ce grand guignol sanglant. Il faudra encore attendre vingt ans pour qu’en1989 le mur de Berlin s’écroule et soit remplacé en Russie par une brochette d’oligarques tous moins recommandables les uns que les autres.

Mais enfin on chantait victoire, une ère de bonheur commençait, on parlait de la fin de l’histoire. La guerre de 14 s’achevait.



Mais c’était compter sans la « sale âme héroïque des hommes » comme a dit Céline. Grâce à l’action conjuguée de la diplomatie américaine et de fanatiques religieux carrément mabouls, nous voilà embarqués pour un combat de cinquante ans.

Voilà qui rassure !

A la semaine prochaine

Donec

07 mai 2015

Westerplatte Gdansk Pologne premier jour de la guerre agression allemande 1939 1945 Schleswig Holstein croiseur

Le premier jour de la guerre 39-45 Westerplatte Gdansk Pologne




La Westerplatte est une presqu'île recouverte de sable et de forêts située sur la côte de la Baltique à l'embouchure de la Vistule morte, à l'entrée du canal menant au port de Gdansk en Pologne. 


De 1926 à 1939, elle abrita le dépôt de l'armement polonais. La presqu'île est connue pour avoir été le théâtre de la bataille du même nom en septembre 1939 entre troupes polonaises et troupes allemandes lors de l'invasion de la Pologne.


Westerplatte Photo JM Bergougniou
L'attaque devait être menée par quelques 1500 hommes de l'unité SS Heimwehr, dirigée par le général Friedrich-Georg Eberhardt. Le fer de lance de l'attaque était constitué de 225 commandos d'élite dirigés par le lieutenant Henningsen. Le commandement général était exercé par le contre-amiral Gustav Kleikamp, dont le navire-amiral Schleswig-Holstein, construit en 1908, était officiellement en visite de courtoisie à Dantzig. 

Casemate Westerplatte Photo JM Bergougniou


Le 25 août, il était au mouillage sur la rive méridionale du chenal menant au port, à Neufahrwasser, à 150 m à peine de Westerplatte. Sucharski mit la garnison en alerte maximale et ordonna de poursuivre tous les travaux de défense pendant la nuit : en effet, durant la journée, les Allemands pouvaient observer la péninsule du haut des entrepôts bâtis sur les quais. Le 26 août, Kleikamp amena son navire plus en amont afin d'être mieux placé pour ouvrir le feu sur Westerplatte.

Westerplatte maquette du Schleswig Holstein  Photo JM Bergougniou

Le vendredi 1er septembre à 4h48, les canons du Schleswig-Holstein tirèrent huit grenades sur le secteur sud-est de Westerplatte. La Seconde Guerre mondiale avait commencé ; Sucharski envoya un message à la péninsule de Hel : « SOS-Suis attaqué ». 
Westerplatte Photo JM Bergougniou



Trois gros trous avaient été percés dans le mur d'enceinte, et les entrepôts d'essence étaient en flammes. Huit minutes plus tard, les commandos de Henningsen montaient à l'assaut en trois escouades, pendant que le génie faisait sauter le portail de la voie ferrée dans la clôture qui bloquait l'accès à la péninsule. 

Westerplatte Photo JM Bergougniou
Mais les choses tournèrent mal pour les Allemands. D'abord, les Polonais lancèrent une contre-attaque, éliminant le nid de mitrailleuses du poste de la Schupo (police de sécurité) allemande, perdant trois hommes. Puis le lieutenant Leon Pajak, avec des obusiers, ouvrit le feu sur les Allemands, arrêtant leur progression. Sucharski dirigea ensuite son artillerie sur les nids de mitrailleuses installés sur les entrepôts de l'autre côté du chenal. Il obtint ce qu'il désirait : le feu cessa de ce côté. La même batterie parvint presque à détruire le poste de commandement du Schleswig-Holstein mais, finalement, les canons du navire réussirent à l'anéantir. À 6h22 les commandos envoyèrent au navire le message : « Pertes trop graves, nous retirons ». 

À l'autre bout de Westerplatte, la police de Dantzig allemande avait tenté de s'emparer du port, mais des civils armés et la garnison l'avaient repoussée ; 50 Allemands étaient morts, et les Polonais avaient perdu 8 hommes. Kleikamp, qui avait espéré prendre le dépôt très rapidement, avait désormais affaire à une véritable bataille. 

Westerplatte Photo JM Bergougniou

Westerplatte Photo JM Bergougniou
Appuyés par 60 hommes de la SS Heimwehr, les commandos de marine menés par Henningsen repartirent à l'attaque à 8h55. Ils franchirent le mur d'enceinte mais, sous le feu des Polonais, ils furent arrêtés par des mines, des arbres abattus et des barbelés. 

Westerplatte Photo JM Bergougniou

À midi, les combats se poursuivaient mais, totalement démoralisés, les SS rebroussèrent chemin. Henningsen fut tué et, pas plus d'une demi-heure plus tard, les Allemands décidaient de renoncer. Les combats avaient coûté la vie à 82 Allemands, et Westerplatte tenait toujours. La seule consolation pour les Allemands était qu'ils avaient massacré les défenseurs polonais du bureau de poste de Dantzig. L'attaque allemande contre Westerplatte avait été un échec total.

Westerplatte Photo JM Bergougniou


Westerplatte Photo JM Bergougniou
Le 7 septembre, dans la soirée, ayant décidé de cesser le combat, Sucharski tint un second conseil de guerre. Après tout, l'armée allemande était alors aux portes de Varsovie et les premiers cas de gangrène étaient apparus parmi les blessés. De 4h30 à 7 heures du matin, les Allemands déclenchèrent un feu intense, puis un dernier barrage d'artillerie fut suivi par l'avancée des troupes d'assaut. Malgré les lance-flammes, les Polonais repoussèrent l'attaque. Mais le bunker numéro 2 était détruit ; le numéro 1 et 4 étaient gravement endommagés. 



Westerplatte Photo JM Bergougniou

À 9h45, le drapeau blanc fut hissé et, à 11 heures, Sucharski se rendit à Kleikamp, qui autorisa le courageux commandant à garder son sabre. Les soldats allemands se mirent au garde-à-vous lorsque la garnison polonaise, hagarde et épuisée, quitta Westereplatte à 11h33. L'aigle blanc de Pologne s'était finalement incliné mais non sans avoir au préalable livré une bataille absolument héroïque.
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animation pour les enfants des écoles  Westerplatte Photo JM Bergougniou



Pendant et après la guerre, les soldats de Westerplatte furent le symbole de la lutte de la Pologne, de la détermination et du courage des soldats polonais. Aujourd'hui encore, le souvenir de Westerplatte et de ses défenseurs est très présent dans l'esprit et la culture commune polonais.
photos (c) JM Bergougniou

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...