15 octobre 2016

CORFOU 11 janvier 1916 Occupation par les troupes françaises

CORFOU 11 janvier 1916 Occupation par les troupes françaises



Carte photo représentant 3 marins envoyée par Alfred à sa soeur Corfou
28-5-1916 le nom du bâtiment est illisible 


Athènes, 12 janvier. Les ministres des puissances alliées ont remis, hier, la note suivante au gouvernement hellénique :

Les gouvernements alliés ont chargé leurs représentants à Athènes d’exposer au gouvernement hellénique qu’ils considéraient comme un devoir de stricte humanité de transporter le plus tôt possible une partie de l’armée serbe sur un point voisin de la côte albanaise où elle se trouve actuellement, afin de sauver ces soldats héroïques de la famine et de la destruction. 



Après une étude minutieuse des conditions dans lesquelles cette évacuation devant être réalisée, les gouvernements alliés ont reconnu que, seule, l’île de Corfou pourrait offrir les facilités nécessaires au point de vue de la santé des troupes serbes, de la rapidité et de la sécurité du transport, ainsi que des commodités de ravitaillement ; ils ont pensé que la Grèce ne saurait s’opposer au transfert à Corfou des Serbes, qui sont ses alliés, et qui ne feront qu’un bref séjour dans cette île, où la population les accueillera certainement avec la sympathie qui leur est due. Il ne s’agit à aucun degré d’une occupation, toutes garanties ont été données à ce sujet au gouvernement hellénique, aussi bien pour Corfou que pour les autres parties du territoire grec dont les troupes anglo-françaises ont dû se servir momentanément depuis le commencement de la guerre actuelle.

[Publiée le 13 janv. 1916]




Le débarquement des troupes françaises



On ne se servit pas de transports. Tous les hommes, les canons, les mulets et les chevaux, tous les vivres et les fourrages furent embarqués sur des croiseurs français, qui partirent dimanche matin d’un certain port. Escortés par une flottille de contre-torpilleurs, les croiseurs se dirigèrent à la vitesse de neuf nœuds sur le cap Aspro, à l’extrémité méridionale de l’île, où ils arrivèrent très tard dans la soirée de lundi. Tous feux éteints et précédés des vigilants contre- torpilleurs, les croiseurs se glissèrent dans l’étroit canal qui sépare Corfou de la côte. Ce ne fut pas la partie la moins dangereuse du voyage, car le canal de Corfou a été longtemps infesté par les sous-marins ennemis, et quatre croiseurs chargés de troupes auraient été une belle proie pour les pirates de la mer.



A 2 heures du matin, les navires français entrèrent furtivement dans le port de Corfou et jetèrent l’ancre. Les canots chargés de soldats s’amarrèrent le long du quai, et la première compagnie de chasseurs alpins sauta à terre et s’établit sur le quai de la Marine, avant que Corfou endormi ait eu le temps de se rendre compte de ce qui se passait.



M. Bengui, consul de France, et M. Metis, vice-consul d’Italie, attendaient l’arrivée du détachement français. Les premières troupes débarquées, guidées par le consul, se dirigèrent vers un hôtel de la ville, où elles prirent au lit le principal espion allemand. Celui-ci, comme s’il sentait venir le danger, avait quitté sa demeure plus tôt dans la soirée et avait cherché asile dans un hôtel obscur, où les soldats français lui mirent la main au collet.

Immédiatement avant le débarquement, les consuls alliés informèrent officiellement le préfet de l’opération projetée. Mystérieusement, ce renseignement s’était répandu, car le représentant de l’Allemagne avait fui le consulat en costume de nuit et s’était réfugié dans une chaumière obscure. Sa cachette fut rapidement révélée aux alliés, mais, jusqu’à présent, ils ne se sont pas donné la peine de l’arrêter.

Le débarquement avait duré cinq heures.

[Daily Chronicle]



Prise de possession de la villa du Kaiser



La prise de l’Achilléion fut une opération qui vaut la peine d’être contée. Dès que les premières chaloupes arrivèrent sur le quai de Corfou, un lieutenant de vaisseau, accompagné de deux matelots torpilleurs mineurs et d’une douzaine d’Alpins, fut chargé d’aller en auto jusqu’à l’Achilléion et d’occuper la villa de l’empereur Guillaume, dont le petit port, assurait-on, était particulièrement accueillant aux sous-marins allemands. Trois autos franchirent rapidement les dix kilomètres et, vers 4h30 du matin, stoppèrent devant les grilles impériales.

Les ordres donnés étaient : Faites-vous ouvrir ; en cas de résistance, faites sauter la porte, saisissez gens et papiers, placez vos hommes, dans de bons postes, envoyez une auto pour prévenir, et attendez des renforts.



Le lieutenant dispose ses hommes, leur recommande de ne s’étonner de rien et de ne laisser sertir personne. Il se rend à la porte d’une maisonnette où loge l’intendant et voit une lumière filtrer. Se retournant vers ses hommes, il crie d’une voix de stentor : – Bataillon, halte !

Aussitôt, la lumière s’éteint. - Bon, se dit-il, nous sommes attendus.

Il heurte la porte et appelle : - Bontemps ! (c’est le nom du régisseur).

Un vieux bonhomme, tout tremblant et ému, apparaît à la fenêtre : – Que désirez-vous ?
- Ouvrez immédiatement !

Le vieux hésite. - Ouvrez, ou je fais sauter la porte.

Et le lieutenant fit jouer sa lampe électrique de poche.

Cinq minutes se passent ; enfin, la porte s’ouvre. Le lieutenant veut visiter.
- C’est impossible, dit Bontemps ; l’électricité ne marche pas et il fait nuit.
- Nous avons des lampes de poche, réplique l’officier. En avant !

La perquisition commence. D’ailleurs, le jour naît. Rien dans l’appartement de l’empereur, sauf des meubles de mauvais goût ; dans son cabinet de travail, une selle de cheval montée sur vis, faisant fonction de fauteuil de bureau.

La perquisition continue. Dans l’appartement du régisseur, on saisit des papiers et, dans un tiroir du bureau, des cartouches de revolver.

- Où est l’arme ? demande-t-on.

Le régisseur sort de son pantalon un revolver qui a la dimension d’un tromblon calabrais, et le livre. La visite des jardins et des dépendances se fait très minutieusement.

Un grand diable à casque à mèche, orné de lunettes qui ressemblent à des hublots, est amené par les Alpins, plus mort que vif. C’est le naturaliste !

Il se trouble, tremble comme une feuille et dit en gémissant : - Je demande la grâce de mourir sur place !

L’officier, souriant et magnanime, répond : – Cette grâce vous sera accordée.

Mais malgré les supplications du vieux qui ne cesse de dire : – J’ai des plantes très rares, très rares ; si vous me gardez, elles vont mourir, le lieutenant ne se laisse pas émouvoir par le botaniste, et l’envoie à Corfou.

Le jour est venu complètement. C’est l’heure d’arborer les couleurs. L’officier dépêche un matelot pour démonter une couronne impériale qui domine la hampe où flottait autrefois le pavillon des Hohenzollern et y hisse le drapeau français. L’homme grimpe et revient furieux : la couronne et la hampe ne font qu’un ; il faudrait tout jeter bas.

- Soit, fait l’officier. Provisoirement, nous profiterons de la hampe impériale pour faire flotter nos couleurs. Ce matin, dit-il en se tournant vers l’unique Alpin l’accompagnant – tous les autres étant en sentinelles, – vous ferez une hampe pour remplacer celle-ci.

On hisse les couleurs, avec toute la solennité que permet la maigre escorte de l’officier. Le matelot fait le salut, l’Alpin présente les armes et l’officier se découvre. Et soudain, des bois d’oliviers où serpente la route de Corfou, une grande clameur monte vers l’Achilléion.

C’est la compagnie d’Alpins chargée d’occuper la propriété de Guillaume II qui, arrivant en marche accélérée, a aperçu les trois couleurs flottant, à la brise matinale, sur le palais blanc de l’empereur.

Robert Vaucher

[Illustration, 19 févr. 1916]

L’ILLUSTRATION 3807 GUYNEMER/ ROME/ CORFOU/ TEXTE DE LOTI/ CAMEROUN/


19 février 1916 le tableau d’honneur de la guerre planche 157 à 160Page 169 le peuple de Rome au palais Farnèse dessinPage 170 le voyage des ministres français en Italie 2 photosPage 171 les grandes heuresPage 172 le prince assassiné Yousouf Yzeddin- texte de Pierre LotiPages 173/174 les Etats Unis et la guerrePage 175 A Corfou la rencontre d’un sous marin ennemi 1 photo/ l’occupation de l’Achilleion 1 photoPages 1761 à 79 l’occupation de Corfou par les alpins français 14 photosPages 180/181 6 photos des cotes 119 et 140Pages 182/183 au Maroc arrivée de la colonne Simon sur le plateau du camp d’Oued Amelil photoPages 184 à 188 la conquête du Cameroun 6 photos 2 cartesPages 189/190 portrait hors texte couleur du général GouraudPage 191 l’aviateur Guynemer sur son Nieuport de chasse photoPage 192 le cardinal Luçon archevêque de Reims dans sa cathédralePages 193/194 la guerre 80° semaine 1 cartePage 195 l’occupation de Karabouroun par les alliés 3 photos/ arrivée à Salonique d’un avion allemand capturé 1 photoPage 196 l’incendie de Bergen 2 photos/ prise d’un paquebot anglais par un corsaire allemand 2 photos




Sources :

http://aufildesmotsetdelhistoire.unblog.fr/2014/01/20/le-11-janvier-1916-loccupation-de-corfou-par-les-francais/

14 octobre 2016

Caisse des dépôts et consignations Philaposte bloc vente spéculation

Caisse des dépôts et consignations


le bloc de la discorde





La Caisse des dépôts et consignations (CDC), parfois simplement appelée Caisse des dépôts, est une institution financière publique française créée en 1816.

Placée sous le contrôle direct d'une commission de surveillance rendant compte au Parlement, elle exerce des activités d'intérêt général pour le compte de l'État et des collectivités territoriales ainsi que des activités concurrentielles.


le 29 avril La Poste a mis en vente un timbre à 0,80€ ainsi qu'un bloc de 4 timbres imprimé sur un bloc "bio-sourcé"...

Ce timbre  est en effet imprimé pour la première fois sur un produit thermoplastique bio – sourcé, à base d’huile de ricin, mis au point par Valagro, entreprise spécialisée dans la chimie du végétal et du carbone renouvelable.  Proposé en tirage limité, ce bloc de 4 timbres sera vendu au siège de la  Caisse des Dépôts, le 28 avril, date anniversaire de sa création.



Selon Pierre Julien :


"Le timbre, gaufré, dessiné par Sophie Beaujard, gravé par Elsa Catelin, est imprimé en taille-douce en feuilles de 48 exemplaires, pour un tirage total de 1.000.320 exemplaires.

Un produit thermoplastique bio-sourcé a été créé pour servir de support à l’impression du bloc de quatre, au terme d’un processus de recherche-développement complexe qui a mobilisé les équipes de Valagro et de l’Imprimerie de La Poste. La mise au point de ce matériau, composé d’un polyamide réalisé à partir d’huile de ricin auquel a été ajouté une charge végétale à base de cellulose, a représenté un véritable défi technologique pour Valagro et Phil@poste, explique La Poste."




"La fabrication des 20.000 exemplaires de ce bloc (prix de vente unitaire 3,20 euros) se fera de manière échelonnée.
La vente en avant-première se déroulera le jeudi 28 avril, à Paris de 10 heures à 18 heures, au siège de la Caisse des Dépôts, 56, rue de Lille (7e), ainsi qu’au Carré d’Encre, 13 bis, rue des Mathurins (9e).
A partir du 29 avril, le timbre sera vendu dans certains bureaux de poste, sur le site Internet www.laposte.fr/boutique, au Carré d’Encre, et par abonnement ou par correspondance à Phil@poste, Service Clients, Z.I., avenue Benoît Frachon, BP 10106, Boulazac, 24051 Périgueux Cedex 09.
Pour le bloc, il faudra se reporter au site Internet www.laposte.fr/boutique pour la diffusion des exemplaires restants, 3.000 ayant été réservé à la vente se déroulant à la Caisse des dépôts (courant dernier trimestre 2016 jusqu’à épuisement des stocks), vente limitée à 2 exemplaires par personne pour éviter toute spéculation.

Enfin, les créatrices du timbre, Sophie Beaujard et Elsa Catelin, seront présentes pour des séances de dédicaces, le 28 avril, au Carré d’encre de 10 heures à 12 heures et à la Caisse des dépôts, l’après-midi."
Ce produit vient en complément de l’émission 
du timbre commémoratif officiel, inscrit au programme philatélique de La Poste.
Entre tradition et modernité, l’émission du bloc de 4 timbres sur ce support innovant
 symbolise le soutien de la Caisse des Dépôts à l’innovation, 
auprès des PME sur tout le territoire. Il marque aussi la volonté de la Caisse des Dépôts d’accompagner la transition écologique et énergétiq

Le 11 mai dernier, Gilles Livchitz Directeur de Phil@poste a reçu Claude Désaménien (président de la FFAP), François Farcigny (président de la CNEP) et Gauthier Toulemonde pour échanger sur le contexte du bloc de 4 timbres Caisse des Dépôts. 

Gilles Livchitz a rappelé le contexte de conception et d’impression de ce bloc pour lequel un tirage important était prévu à l’origine. En aucun cas Phil@poste n’a voulu créer une bulle spéculative. Certains blocs se négocient actuellement entre 80 et 110 € sur le Net. 

L’objectif de la réunion était d’arrêter des ajustements permettant de répondre aux attentes des acteurs du marché tout en tenant compte des contraintes de production. 20 000 exemplaires sont déjà imprimés ou en cours d’impression. Il n’est pas exclu qu’il soit procédé à un tirage supplémentaire. 

Dans cette hypothèse, il reste à fabriquer par le sous-traitant la matière complémentaire pour le papier bio sourcé de ce timbre expérimental qui constitue une innovation technologique. Gilles Livchitz étudie également avec ses équipes les modalités de commercialisation du bloc de sorte de servir le plus grand nombre de collectionneurs. 

Claude Désarménien a fortement insisté pour que la Fédération puisse satisfaire la demande de ses adhérents, même chose pour François Farcigny. Nous vous tiendrons informés dans notre livraison de juillet-août des nouveaux développements, une nouvelle réunion étant prévue.

Que l’on se rassure, le tirage initialement annoncé de 20 000 exemplaires sera disponible au dernier trimestre 2016. Nous vous recommandons dans l’immédiat de ne pas acheter le bloc à un prix élevé sur le Net.
Quelques commentaires :







"Les spéculateurs ont déjà lancé les enchères depuis le 28 04, jour de la sortie du bloc ! L’angélisme des responsables de philaposte est toujours au rendez-vous lors de ces sorties à tirage limité." 


"Heureusement qu’il y avait 2 exemplaires du bloc de 4 timbres consacré au 200ème anniversaire de la Caisse des Dépots et Consignations par personne à la vente pour éviter la spéculation ? C ‘est raté comme d’habitude les ventes fleurissent sur internet et à quel prix ? "

  http://www.timbresmag.com/2016/05/24/caisse-ded-depots/#sthash.DwHYalAb.dpuf

sous-marin PSYCHE Lorient Brest 92 Bretagne Marine nationale

sous-marin PSYCHE

Dans la mythologie grecque. Psyché était une jeune fille d'une grande beauté, aimée par Éros. Une nuit, elle alluma une lampe, désobéissant au dieu qui lui avait interdit de voir le visage d'Éros ; celui-ci la quitta et elle ne le retrouva qu'après nombre d'aventures.


Baptisé Psyché le 10 mai 1968, ce sous-marin est mis sur cale au chantier de la Direction des Constructions et Armes Navales à Brest, le 1er juin 1967 (Q253). Il est construit sous trois hangars en même temps que la Sirène et le Hangor (sous-marin pakistanais de la même classe).



Il est mis à flot le 1er juillet 1969 au bassin n°9 de Laninon. A partir du 1er mars 1969, il effectue ses essais. L'armement définitif a lieu le 22 janvier 1970.





C'est sans doute à l'occasion de sa croisière d'endurance qu'il fait escale à Hambourg le 19 février 1970, car la clôture d'armement intervient peu après, le 21 mars 1970.

Il entre en service le 7 juin 1970.

Et pour la première fois, l'Amirauté ouvre les quais du port militaire aux bateaux et aux visiteurs.










http://www.netmarine.net/bat/smarins/psyche/histoire.htm




Hennebon

Hennebon


Née du Blavet et de ses ponts, Hen Bont signifie en effet vieux pont, selon les étymologistes bretons1,2. Dès la période de l'âge du fer, un oppidum gaulois est installé sur le site de Polvern, le long du Blavet.
À partir du ve siècle, les Bretons chassés de Grande-Bretagne par les Saxons s'installent sur les cotes d'Armorique. Guidés par leurs chefs militaires et religieux (les 1000 saints de Bretagne) , ils créent des implantations et donnent des noms bretons aux lieux investis . À Henbont (vieux pont) , ils s'installent à Saint Caradec ou ce saint est encore honoré par sa chapelle . À l'époque médiévale, les seigneurs d'Hennebont maîtres du Kemenet-Héboé établissent une motte féodale sur l'éperon rocheux au-dessus de ce qui deviendra, entre 1200 et 1264, par la volonté d'Henri d'Hennebont, la paroisse de Saint-Caradec-Hennebont, village de la rive droite, prédécesseur de la future ville d'Hennebont. La création de cette dernière par le duc de Bretagne, signa l'achèvement de l'absorption et du démantèlement de l'antique Kemenet-Héboé. Une situation stratégique qui permet de contrôler le passage étroit de la rivière






















13 octobre 2016

Aidez les Tuberculeux bacille de Koch poumon Poste navale

Aidez les Tuberculeux 

C'est une enveloppe de la Poste Navale qui m'a donné l'idée d'aborder le sujet de la tuberculose, des timbres et des vignettes.



La tuberculose est une maladie due à un bacille (mycobactérie du complexe tuberculosis) qui atteint le plus souvent les poumons (tuberculose pulmonaire) mais qui peut atteindre d’autres organes (tuberculose extrapulmonaire). La transmission se fait par voie aérienne, par dispersion de gouttelettes de secrétions bronchiques, à partir d’un malade contagieux, particulièrement lorsqu’il tousse.
TàD Poste navale anonyme 28-5-1948 sur timbre Aidez les Tuberculeux étiquette Par Avion 
En 2014, le nombre de cas de tuberculose déclarés continue de baisser, avec une incidence qui reste faible en France (4827 cas, soit 7,3 cas pour 100 000 habitants, comparés à 7,5/100 000 en 2013)


C'est au Danemark, en décembre 1904, que le premier timbre antituberculeux fait son apparition. Son inventeur est un postier danois, Einar Holboell, qui d'emblée le conçut dans son originalité : timbre « de noël », vignette de bienfaisance sans valeur d'affranchissement, ayant, comme on l'a vu, un double objectif, éducatif et financier. Emu par les ravages que provoquait la tuberculose dans son pays, notamment chez les enfants, ce commis des postes, travaillant au bureau postal de la Résidence royale, eut l'idée de faire du flot des correspondances circulant abondamment à l'approche de noël le véhicule d'une bonne action. 







Si toutes ces cartes, ces lettres et paquets étaient munis d'une vignette supplémentaire d'un prix modique pour être à la portée de tous, ils se doubleraient ainsi d'un acte de charité. Collé à côté du timbre officiel, ce « timbre de noël » rayonnerait partout dans le pays et par-delà ses frontières et, de cette façon, se ferait le messager de la solidarité face au fléau tuberculeux. En même temps que sa diffusion s'accompagnerait de conseils de prévention contre la maladie, sa vente en très grand nombre permettrait de recueillir des fonds pour la lutte contre la tuberculose et la création de sanatoriums pour enfants.


Dès les débuts, les campagnes du timbre en France ont été organisées de façon méthodique pour alerter l'ensemble de l'opinion publique, et provoquer une mobilisation générale. Le Comité d'honneur et de patronage du Timbre comprend toutes les autorités civiles, religieuses et militaires, les membres de l'enseignement public et libre, les représentants patronaux et ouvriers du commerce et de l'industrie, des professions libérales et de la presse. Habilement « orchestrées », ces campagnes ont cherché à nouer en un solide faisceau toutes les « bonnes volontés » pour obtenir le concours de tout le corps social : administration, armée, clergé, oeuvres privées, syndicats des postiers et des cheminots (le timbre est diffusé par la poste et les facteurs), corps enseignant, auquel il convient d'ajouter la presse dans son ensemble.







C'est une vignette de 2 cm sur 3,5 cm présentant un « sujet » assorti d'une légende « frappante », l'indication de l'année, du prix et celle du nom du Comité de Défense contre la Tuberculose (dont il est l'oeuvre) et, en rouge, la croix-emblème de la lutte antituberculeuse. 


Cette « vignette éducative » accompagnée d'une campagne de propagande a pour « mission » d'« éclairer le public tout entier sur ce sujet » (la tuberculose) ; d'« éveiller en chacun de nous l'idée de devoir social qui nous incombe et qui est d'entrer dans la lutte contre la tuberculose».






Vente générale le Jeudi 21 février 1946
Retiré de la vente le Lundi 28 juin 1948
Valeur faciale : 3,00 F
Affranchissement de la lettre simple pour l´intérieurSurtaxe : 2 F au profit de la Ligue Antituberculeuse
Timbre vertical Taille image : 17x21 mm Dentelure 14x13½

Coins datés

Couleur : orange et noir
Imprimé en typographie à plat et rotative à 100 timbres par feuille
Emis à 11,7 millions d´exemplaires







Arlette Mouret, « L'imagerie de la lutte contre la tuberculose : le timbre antituberculeux, instrument d'éducation sanitaire », Les Cahiers du Centre de Recherches Historiques [En ligne], 12 | 1994, mis en ligne le 27 février 2009, consulté le 23 septembre 2016

12 octobre 2016

Bizerte Naval Tunisie 8-11-1939

Bizerte Naval Tunisie 8-11-1939


Seize bureaux navals côtiers furent créés à partir du 2 septembre 1939 par décision de l’Amiral de la Flotte, qui en informa l’administration postale conformément aux dispositions de l’instruction du 4 avril 1939, déjà citée. Ces bureaux, situés à terre dans des locaux de la Marine ou à proximité, étaient rattachés, du point de vue comptable, au bureau principal des P.T.T. de la ville. Implantés dans des ports importants, ces établissements postaux portaient une appellation réglementaire incluant le nom de la ville suivi du qualificatif naval.


Jacques Mériaux  Histoire de la Poste navale



les bureaux navals furent équipés de TàD et de griffes de type
géographique identiques à l’appellation du bureau naval (Brest naval, Bordeaux naval, par exemple).


Le bureau Bizerte naval utilisa deux TàD supplémentaires comportant l’indication TUNISIE à la partie inférieure de la couronne.







11 octobre 2016

Aviation de Patrouille Maritime aéro aéronavale aéronautique Dugny Le Bourget PATMAR

Aviation de Patrouille Maritime Dugny Le Bourget



L'avion de patrouille maritime est un véritable « croiseur du ciel ». Il est destiné à explorer les étendues maritimes pour rechercher, surveiller bâtiments de surface et sous-marins, guider d'autres unités de combat vers un objectif et éventuellement le détruire, lui-même.



Une de ses caractéristiques principales est son autonomie : il est capable de rester en vol jusqu'à quinze heures. Il rejoint généralement sa zone de patrouille à grande vitesse et à haute altitude. En patrouille, il peut voler à quelques mètres au-dessus de l'eau à faible vitesse.







1973
Création de l'état-major ALPATMAR (aviation de patrouille maritime), dissoute en 1998
Située aux portes de Paris, en face de l'ancien aéroport civil international du Bourget, cette base, desservie par une 03/21, fut créée le 1er janvier 1955, en remplacement d'Orly. Elle suppléera aussi à la disparition des Mureaux à l'aube de 1959. L'escadrille 31 S et ses Languedoc, transférée sur place dès le 1er décembre 1954, était installée dans des conditions particulièrement sommaires, la B.A.N. naissante étant encore administrativement dépendante des Mureaux. Durant cette première année, la 31 S se verra rattacher, dès le 1er avril, la section de transport dotée de trois Avro York. Quant à eux, les Languedoc ne finiront pas 1955, remplacés par des SO 30 P.

Les avions de Patrouille Maritime de demain 

Airbus Military, filiale d'EADS, a développé une gamme d'avions de surveillance et de patrouille maritime sur la base des appareils de transport de la famille Casa. A l'été 2010, les autorités espagnoles ont délivré la certification du C295 Maritime Patrol Aircraft dans sa version de lutte anti-sous-marine. Au printemps précédent, l'avion, fabriqué par l'usine de Séville, avait procédé avec succès au largage mer d'une torpille. Capable d'emporter deux munitions de ce type sous les ailes, le C295 MPA est doté du Fully Integrated Tactical System. Développé par Airbus, le FITS est chargé de traiter les données recueillies par les moyens de détection et d'écoute (dont bouées acoustiques) et de mettre en oeuvre les armes. On notera que le FITS peut être, selon la volonté des clients, remplacé par un autre système de mission, comme l'AMASOS de Thales.






Un biréacteur conçu à partir de l'A319

De plus, pour compléter sa gamme de produits, Airbus propose une solution neuve sur le segment des avions de patrouille maritime à long rayon d'action. Ainsi, le groupe a développé l'A319 MPA à partir de son biréacteur civil monocouloir A319. Capable de voler à basse altitude et présentant une vitesse de transit élevé, cet avion est clairement conçu pour le marché de remplacement de l'actuelle flotte de P-3 Orion et d'Atlantique 2.

TàD 75200 PARIS NAVAL 9-4-1986

L'A319 MPA (© : AIRBUS MILITARY)

L'A319 MPA serait doté du FITS et de différents senseurs, dont un radar, un système électro-optique, un dispositif de contre-mesures et des moyens de détection sous-marine, comme un système de détection d'anomalie magnétique (MAD). Son système serait à même de gérer différentes liaisons de données (L11, L22, L16, TCDL). Côté armement, l'appareil a été conçu pour mettre en oeuvre, sous voilure, des torpilles et missiles antinavire. La cabine, très vaste, permettrait d'abriter six consoles pour les opérateurs (avec de l'espace pour des unités additionnelles), un espace de restauration, un espace de couchage avec lits superposés, ainsi qu'un poste d'observation sur l'arrière.





Les senseurs généralement installés sur les appareils modernes comportent :

  • Un système de veille optique et infra-rouge.
  • Un radar de veille surface, capable de détecter les périscopes de sous-marin.
  • Un radar secondaire appelé Identification friend or foe
  • Un système d'identification automatique appelé communément AIS (Automatic Identification System)
  • Des lanceurs de bouées acoustiques, passives le plus souvent, parfois actives (il s'agit donc dans ce cas d'un véritable sonar) et l'équipement associé d'analyse des bruits sous-marins3pour détecter les sous-marins en plongée4.
  • Un détecteur d'anomalie magnétique (MAD), qui permet de confirmer la présence d'une masse métallique (un sous marin, ou une épave), en passant à sa verticale.
  • Des appareils de guerre électronique pour la détection et la goniométrie des émissions radio et radar, ainsi que des capacités de brouillage, pour l'autodéfense.
  • Des équipements de radiotélécommunications permettant d'en faire un véritable poste de commandement volant. En particulier les liaisons de données tactiques sont devenues indispensables au travail en réseau (NCW), en 2010 la liaison 11 restait la liaison de données la plus utilisée. Elle doit être remplacée par les liaisons de données tactiques de la série-J, dont le vocabulaire est plus complet et mieux adapté aux besoins actuels :
  • principalement la liaison 22, en raison de sa capacité Haute Fréquence et
  • la liaison 16, en raison de sa capacité unique d'identification, de sa résistance au brouillage et de sa fonction "CONTROL" qui offre des capacité d'actions coordonnées avec les hélicoptères de Lutte anti-sous-marine.



Les armes couramment embarquées :

  • Des missiles air-mer (type Exocet, contre les bâtiments de surface, à autoguidage actif ou passif).
  • Des torpilles (larguées avec un parachute), contre les sous-marins.

L'avion de patrouille maritime est également employé à des missions de service public : missions de recherche et de sauvetage5 à grande distance et missions de sauvegarde maritime en général.





http://envelopmer.blogspot.fr/2011/12/etablissement-daeronautique-navale-de.html

10 octobre 2016

SUFFREN et la route des Indes Pierre Le Conte Inde amiral Hughes Pierre Le Conte Trincomalé

SUFFREN et la route des Indes


Pierre André de Suffren, dit « le bailli de Suffren » et également connu sous le nom de « Suffren de Saint-Tropez », est un vice-amiral français, bailli et commandeur de l’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, né le17 juillet 1729 au château de Saint-Cannat près d’Aix-en-Provence et mort le 8 décembre 1788 à Paris.




Cette carte représentant le Héros reprend le texte d'une médaille réalisée pour Suffren par les Etats de Provence; la ville d'Aix fait graver le portrait du bailli à l'avers et au revers inscrit la liste des exploits.


« Le Cap protégé,
Trincomalé pris,
Gondelour libéré,
L’Inde défendue,
Six combats glorieux


La médaille lui sera remise à Paris en octobre 1884 




Quant à la bataille de Trincomalé, au large du Sri Lanka (Ceylan) Suffren y livre un combat du 25 août au 3 septembre à la flotte de l'amiral Hughes.




Le résultat du combat est incertain, le Français ne parvient qu'à détruire quelques navires. La formation de combat plus ordonnée des Anglais fait que le combat tourne à l'avantage des Anglais. Le combat finit tard dans la soirée. Le vaisseau amiral Le Héros de Suffren est fortement endommagé. L'amiral doit fuir après avoir subi de lourdes pertes : 82 morts et 255 blessés. Les Anglais n'ont que 51 tués.

La mousson se profilant à l'horizon, Suffren décide, après une nouvelle courte escale à Gondelour où il laisse les troupes, d'aller hiverner dans la vaste baie d'Achem, à Sumatra. Les Anglais eux aussi partent hiverner à Bombay.


09 octobre 2016

Ministère de la Défense contreseing

Ministère de la Défense contreseing


En France, le ministère de la Défense est l’administration responsable de la préparation et de la mise en œuvre de la politique de défense. Elle est dirigée par le ministre, membre du Gouvernement. Le chef des armées est le président de la République.
Depuis le 16 mai 2012, Jean-Yves Le Drian est le ministre de la Défense. Jean-Marc Todeschini est, depuis le 21 novembre 2014, secrétaire d’État chargé des anciens combattants et de la mémoire.
Le ministre siège à l’hôtel de Brienne, au 14 de la rue Saint-Dominique, dans le 7e arrondissement de Paris, et l’État major est situé à l’Hexagone Balard, dans le 15e arrondissement de Paris.



En 1948, le « ministère de la Guerre », le « ministère de la Marine » et le « ministère de l'Air » sont regroupés au sein d'un « ministère de la Défense nationale » (parfois intitulé « ministère de la Défense et des Forces armées »), qui, dans certains gouvernements, est assisté de secrétaires d’État chargés respectivement de la Guerre, de la Marine et de l'Air. 

Contreseing du Ministre de la Défense 
En 1958, ces secrétariats d'État disparaissent et le ministère prend le nom de « ministère des Armées » au début de la Cinquième République. Il redevient « ministère de la Défense nationale » en juin 1969 sous le ministère de Michel Debré, mais reprend l'appellation de « ministère des Armées » dans le gouvernement suivant. Ce n'est qu'à partir de mai 1974 avec le ministre Jacques Soufflet que le ministère prend son nom actuel de « ministre de la Défense ».



Le contreseing est l'action de signer un acte et valider ainsi une autre signature. Le contreseing peut permettre d'authentifier la signature précédente, d'endosser éventuellement la responsabilité et l'exécution de l'acte juridique.

Le contresignataire n'est donc pas coauteur de l'acte contresigné. Le contreseing correspond à une règle de forme et non à une règle de compétence. En conséquence,une éventuelle méconnaissance des règles relatives au contreseing constituerait un vice de forme.la présence sur un acte d’un contreseing qui n’était pas requis n’affecte pas la légalité de cet acte.un acte modifiant certaines des dispositions d’un acte antérieur peut être valablement contresigné par les seuls ministres concernés par les dispositions modifiées. Il n'y a donc pas nécessairement sur ce point parallélisme des formesentre texte initial et texte modificatif.
Dans un décret ou une ordonnance, l’identité des contresignataires est mentionnée deux fois : d’abord dans l’article d’exécution de l’acte (le dernier article de l’acte) puis à la suite de la signature de l’auteur de l’acte.
En droit constitutionnel, l'autorité qui contresigne un acte en endosse la responsabilité, individuellement ou solidairement avec l'autorité qui a pris l'acte.

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