04 février 2023

BEGM THETIS Mission SAR Pas de Calais 2023 Search and Rescue

BEGM THETIS Mission SAR Pas de Calais 2023


La Convention de 1979, adoptée lors d'une conférence tenue à Hambourg, visait l'élaboration d'un plan SAR international de sorte que, quel que soit l'endroit où un accident se produit, le sauvetage des personnes en détresse en mer soit coordonné par une organisation de recherche et de sauvetage et, en cas de besoin, grâce à la coopération entre des organisations de recherche et de sauvetage de pays voisins.


L'obligation pour les navires de prêter assistance aux navires en détresse est consacrée par l'usage et dans les traités internationaux (comme la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (Convention SOLAS)), mais, jusqu'à l'adoption de la Convention SAR, aucun dispositif international relatif aux opérations de recherche et de sauvetage n'était prévu. Si, dans certaines régions, il existait une organisation bien établie qui permettait de fournir une assistance rapide et efficace, d'autres régions en étaient totalement dépourvues.



Ce bâtiment d'expérimentation de la guerre des mines (BEGM) est basé à l'Arsenal de Brest.
Sa mission principale est l'évaluation des futurs systèmes de détection des mines par l'expérimentation de drones sous-marins. Ses missions secondaires sont : commandement d'un groupe de chasseurs de mines, mouilleur de mines, support d'un groupe de plongeurs-démineurs, guidage de convoi en zone côtière.

Depuis 2000 il est intégré la Force d'Action Navale. 

Mission GGDM 23 C.MT. Andromède janvier mai 2023 Otan guerre des mines

Mission GGDM 23 C.MT. Andromède janvier mai 2023

CTA MALAGA Coreos 27-01-23 
Le 18 janvier, le Chasseur de mines tripartite (CMT) Andromède a appareillé de Brest pour rallier la mer Méditerranée dans le cadre de son intégration au Groupe de guerre des mines 2023 (GGDM 23). Les unités de guerre des mines françaises participent à la sûreté des approvisionnements et de la navigation dans les approches françaises et les zones d’intérêts stratégiques. 

Pas d'annulation de ce timbre poste espagnol
Le GGDM 23 est constitué d’un état-major de conduite, d’un détachement de plongeurs démineurs et du CMT Andromède. Il est déployé pour la septième fois depuis 2011  en mer Méditerranée, en mer Rouge jusqu’en océan Indien. 


03 février 2023

Antoine Bruny d'Entrecasteaux ile Saint-Paul Amsterdam TAAF La Pérousse La Recherche l'Espérance Marins

Antoine Bruny d'Entrecasteaux

Des marins aux TAAF Des noms sur la mer



En 1714, Raymond Bruni, trésorier de France, acquit le marquisat d'Entrecasteaux et prêta hommage pour cette terre seigneuriale. Son fils, Jean-Baptiste de Bruni, marquis d'Entrecasteaux, fut président à mortier du parlement de Provence. De son mariage avec Dorothée de Lestang-Parade, il eut cinq enfants, dont trois fils. L'aîné suivit les traces de son père, le second entra dans la Compagnie de Jésus et le troisième devint marin.

Le 4 juillet 1754, le chevalier d'Entrecasteaux est reçu garde de la marine et fait son apprentissage sous la direction de son parent, le bailli de Suffren, alors lieutenant de vaisseau. Il prend une part active à la guerre de Sept Ans sur la Pomone et sur le Brave. Sa conduite à la bataille de Minorque (1756), où La Galissonnière défait l'escadre anglaise de l'amiral Byng, lui valut le grade d'enseigne. Après le désastreux traité de Paris, qui fit perdre à la France le Canada et les dix-neuf vingtièmes de son empire des Indes (1763), il sert sur l'Hirondelle que commandait Chabert, et se fait remarquer par son aptitude aux travaux hydrographiques. Six ans plus tard, quand le maréchal comte de Vaux est chargé de soumettre la Corse, l'enseigne reçoit le commandement d'un petit bâtiment, l'Espion, avec mission d'intercepter toute communication entre les côtes de l'île et l'extérieur 21 mars 1769).
Pendant cette croisière, il confirme la bonne opinion qu'on avait conçue de ses talents. Nommé lieutenant de vaisseau le 1er février de l'année suivante, il revient à Toulon par ordre du roi (31 mars 1770)..

Si La Fayette et Rochambeau ont été les héros de ces luttes, il est juste de rappeler que notre marine, bien qu'occupée dans l'Inde, contribua d'une façon efficace, sinon brillante, au succès de l'expédition. Chevalier de Saint-Louis depuis le 28 juin 1775, d'Entrecasteaux avait navigué en 1776 sous les ordres du capitaine de vaisseau Suffren. Appelé au commandement d'un navire en 1778, il convoya avec la frégate la Mignonne plusieurs bâtiments marchands de Marseille dans les Échelles du Levant


L'étendue de son savoir, la droiture de son jugement et l'intégrité de son caractère le désignèrent à l'attention du maréchal de Castries, ministre de la Marine, qui lui confia le poste de directeur adjoint des ports et arsenaux. Il eut alors pour chef direct M. de Fleurieu, qui avait arrêté le plan des opérations navales de la guerre de l'Indépendance, et qui traçait, à cette époque, l'itinéraire de l'expédition de la Boussole et l'Astrolabe. A ce savant devait être confié le soin d'organiser le voyage à la recherche de Lapérouse, qu'entreprit en '1791 l'ancien directeur adjoint.



La nomination officielle de d'Entrecasteaux au grade de contre-amiral ne parut que sous le ministère Bertrand de Blolleville; mais avant l'entrée en fonctions de ce ministre, le roi avait remis au navigateur un pli cacheté qui contenait sa nomination, avec ordre de ne l'ouvrir qu'en mer, le lendemain du jour où, partant de Brest, il allait commencer une expédition à la recherche de Lapérouse.

En 1791, il est chargé par Louis XVI de partir à la recherche de Lapérouse 


L'incertitude qui planait depuis deux ans sur le sort de Lapérouse, avait fait place à l'inquiétude. Le roi, l'Assemblée et le monde savant s'étaient émus, et l'opinion publique anxieuse souhaitait qu'une expédition fût envoyée à la recherche des deux navires la Boussole et l'Astrolabe...
Mais les événements survenus en France depuis l'ouverture des États généraux et les bouleversements dont il fut le témoin à Brest, ne le disposèrent pas à dépenser sa vie dans les luttes stériles de la politique. Peut-être aussi sa situation de fortune assez précaire avait-elle rendu son séjour en France plus onéreux qu'il ne l'avait pensé d'abord. Une lettre adressée le 13 mars 1791 à M. Dufresne de Saint-Léon, commissaire du roi pour la liquidation de la dette publique, donne une certaine vraisemblance à cette hypothèse.

Louis XVI donnant ses instructions à La Pérouse, 29 juin 1785, Nicolas Monsiau (1817

A la recherche de LA PEROUSE

«- Décrète en outre que le roi sera prié de faire armer un ou. plusieurs bâtiments, sur lesquels seront embarqués des savants, des naturalistes et des dessinateurs, et de donner aux commandants de l'expédition la double mission de rechercher M.. de Lapérouse, d'après les documents, instructions et ordres qui leur seront donnés, et de faire en même temps des recherches relatives aux sciences et au commerce, en prenant toutes les mesures pour rendre, indépendamment de la recherche de M. de Lapérouse, ou même après i'avoir recouvré ou s'être procuré de ses nouvelles, cette expédition utile et avantageuse à la navigation, à la géographie, aux arts et aux sciences

Le 28 mai 1791, d'Entrecasteaux reçut du ministre de la Marine, qui était alors M. Thévenard et non pas M. de Fleurieu, comme le croit M. de Rossel, une lettre conçue dans les termes les plus flatteurs Nous en détachons les principaux fragments

« Je vous annonce avec plaisir, monsieur, que le roi a bien voulu vous nommer au commandement des deux bâtiments qui vont être armés à Brest pour aller à. la recherche de Lapérouse. Sa Majesté, en vous confiant une expédition aussi importante, s'est rappelée que, dans la campagne que vous avez faite en 1785 et 1786~ sur les eûtes de la Chine et de la Cochinchine, vous avez déployé des talents supérieurs, et qu'ayant fait votre partance à contre-mousson, vous avez affronté les dangers d'une navigation périlleuse, en vous frayant une route nouvelle à travers des mers inconnues. C'est à la fois une marque de confiance et une preuve de satisfaction que vous recevez aujourd'hui de Sa Majesté. Elle a daigné en même temps m'autoriser à vous mander que son intention était de vous élever au grade de contre-amiral avant votre départ; bien entendu que, si l'organisation du corps de la marine n'était pas faite à cette époque, vous tiendriez secret cet avancement, et vous n'arboreriez le pavillon de ce nouveau grade qu'à une certaine distance d'Europe. Le roi laisse à votre disposition le choix des officiers, hommes d'équipages et autres individus qui seront employés dans cette expédition. Vous voudrez bien, en conséquence, proposer à Sa Majesté, les officiers et élèves qui vous paraîtront le plus propres à vous seconder.


ÉTAT NOMINATIF DES OFFICIERS, SAVANTS ET ARTISTES EMBARQUÉS SUR LES FRÉGATES LA RECHERCHE ET L'ESPÉRANCE, AUX ORDRES DE M. D'ENTRECASTEAUX.

LA RECHERCHE.

MM. BRUNY-D'ENTRECASTEAUX chef de division, commandant l'expédition, fait contre-amiral.

LIEUTENANTS.
D'HESMIVY-D'AURIBEAU, fait capitaine de vaisseau.
DE ROSSEL. De CHÉTIN.
LA FRESNAYE DE SAINT-AIGNAN.
SINGLER DE WELLE.
WILLAUMEZ CHIRURGIEN MAJOR  RENARD.
AUMONIER VENTENAT, chanoine régulier, naturaliste.

ÉLÈYES ET VOLONTAIRES.

MÉRITE, volontaire, fait enseigne
ACHARD DE BONVOULOIR, élève, fait enseigne.
DE LONGUERUE, élève, fait enseigne.
FORESTIER, fait volontaire.
DE LAMBERT (Henri), fait volontaire.
DESLACS (Hippolyte), fait volontaire.

INGÉNIEUR, SAVANS, ARTISTE ET JARDINIER.

BEAUTEMPS-BEAUPRÉ, ingénieur-hydrographe.
L'ABBÉ BERTRAND, astronome débarqué au cap de Bonne-Espérance.
LA BILLARDIÈRE, naturaliste.
DESCHAMPS, naturaliste.
PIRON, dessinateur.
LA HAYE, jardinier-botaniste.

MM. HUON DE KERMADEC, commandant, fait capitaine de vaisseau.

LIEUTENANTS.
DENIS DE TROBRIAND.
LA SEINIE.
LAGRANDtÈRE.
DE ILUZANÇAY.
LA MOTTE DU PORTAIL.
LE GRAND. 
CHIRURGIEN-MAJOR. JOANET. 
AUMONIER. PIERSON, bénédictin, astronome.

ÉLÈVES ET VOLONTAiRES.

LEIGNEL, volontaire, fait enseigne.
JURIEN, volontaire, fait enseigne.
DE BoYNES, élève, fait enseigne.
FILTZ, fait volontaire.

INGÉNIEUR, SAVANTS ET ARTISTE.

JOUVENCY, ingénieur-géographe.
RICHE, naturaliste.
BLAVIEN, naturaliste, débarqué au cap de Bonne-Espérance. 
ËLY, dessinateur, débarqué au cap de Bonne-Espérance.

Le voyage étant prévu pour trois ans, l’avitaillement s’avère une opération minutieuse. 350 tonneaux de vivres sont chargés sur chaque bateau, ainsi que 1 000 tonnes de matériel et des objets destinés à être échangés lors des escales. De 1785 à 1788, les frégates parcourent tous les océans du globe, avant de faire toutes deux naufrage.

 
Le 16 février, il quitta le Cap, où il eut à déplorer la perte de l'astronome Bertrand, mort à la suite d'une chute, puis il côtoya l'extrémité sud de l'Afrique jusqu'à la baie de Lagoa.

Le canal de Mozambique dépassé, l'amiral pensait gouverner directement, par le nord de la Nouvelle-Guinée pour atteindre les îles de l'Amirauté. Mais, ne se trouvant, le 6 mars, que par 44° longitude est et 35° latitude sud, il vit qu'il lui serait impossible avec de mauvais voiliers d'aller au delà de Timor avant le renversement de la mousson. II prit donc parti d'atteindre les îles de l'Amirauté par le sud de l'Australie.



En conséquence, il dirigea sa route au sud-est pour reconnaître l'île d'Amsterdam dont il fixa la position sur le même méridien que Saint-Paul.

Le 28 mars, à deux heures et demie, l'île était en vue. Son sommet qui n'avait pas encore été déterminé paraissait couvert de nuages. 

« A mesure que nous approchions, ils nous parurent produits par une très épaisse fumée; nous ne tardâmes pas à voir des flammes c'est dans la partie du nord que l'embrasement étoit le plus fort; mais le vent, qui souffloit du nord-ouest, poussoit la flamme dans le sud-est, et nous apercevions distinctement les progrès de l'incendie par les traces de fumée et de feu que l'on voyoit s'étendre successivement sur toute la partie orientale de l'ile. 

Cet incendie, sur une terre inhabitée, fit conjecturer à quelques personnes que ce feu ne pouvoit être qu'un signal fait par des malheureux qu'un naufrage auroit fait aborder à cette île, et qu'ils demandoient du secours mais il étoit évident que cette masse de feu étoit trop considérable pour faire supposer que l'incendie eût commencé au moment où nous avions été aperçus; d'ailleurs un pareil signal, fait au hasard, étoit inutile dans des parages où il est si rare qu'il passe des navires. 


Le plan de l'île d'Amsterdam, dressé par M. Beautemps-Beaupré, ingénieur hydrographe, fera connaître tous les détails de la partie dé l'île que nous avons visitée

Photo JM Bergougniou


La latitude de la pointe occidentale de l'île est de 37°47'46" australe; sa longitude est de 75° 4'56" orientale. « Je n'ai pas cru devoir m'arrêter à l'île d'Amsterdam; le ciel y est généralement trop couvert, dans cette saison, pour permettre d'y faire des observations d'ailleurs notre traversée commençoit à se prolonger, et nous devions profiter du premier temps favorable à notre router » Bientôt le ciel s'assombrit. Le 14 avril, tandis qu'éclatait un orage, la mer devint phosphorescente et en même temps le météore nommé feu Saint-Elme se manifesta au sommet des mâts. « Pendant des grains redoublés et très violens de vent et de grêle qui eurent lieu cette même nuit, la mer parut encore plus enflammée; et, dans les mêmes instans, on aperçut très distinctement des aigrettes électriques autour de la pointe des paratonnerres notre baromètre étoit alors à vingt-sept pouces six lignes. C'est, jusqu'à présent, le point le plus bas où il soit descendu. La violence des vents ne permit pas d'entreprendre alors la reconnaissance de la côte sud-ouest de la Nouvelle-Hollande... A suivre

Sources

Cols bleus
Château de Versailles
Gallica BnF


02 février 2023

La Poste LISA Jouez Postez

La Poste LISA Jouez Postez



Du 1er décembre 2022 au 14 mai 2023, le Musée de La Poste propose au public de traverser un siècle d’histoire à hauteur d’enfant, quand La Poste s’invitait à l’école ou à la maison par le biais de planches pédagogiques, de jouets, de jeux de société, de livres de jeunesse ou d’émissions de télévision.


Avec plus de 250 pièces majoritairement issues des collections du musée et une scénographie immersive et ludique inspirée des jeux de construction, cette nouvelle exposition propose au visiteur de découvrir un patrimoine socio-historique méconnu, et de vivre l’émotion d’un voyage en enfance.


La Poste, un sujet à l’école


Tout au long du XXe siècle, La Poste et ses innovations ont figuré en bonne place dans nos programmes scolaires. Des manuels pédagogiques aux inoubliables « bons points » distribués par la maîtresse, remontez le temps et prenez place sur les bancs de l’école.

 

De l’image à la boîte de jeux


L’invention de la chromolithographie et le perfectionnement des techniques d’impression ont permis le développement de l’imagerie enfantine dans les années 1890. Rapidement, les vignettes à collectionner connaissent un succès considérable et sont reprises par un grand nombre de marques. Les jeux de société leur emboiteront bientôt le pas, déclinant à l’envi jeux de plateaux et jeux pédagogiques autour de l’univers postal.


Quand je serai grand…


L'enfant appréhende mieux le monde des adultes lorsqu'il est ramené à son échelle. Déguisements, bureaux de poste miniatures, voitures et trains mécaniques ont nourri bien des imaginaires et fait naître bien des vocations.

 

Des héros sur papier, sur scène ou la télévision


Le facteur et ses péripéties, La Poste et tout ce qu’elle évoque, sont au cœur d’un grand nombre d’aventures qui ont bercé notre enfance. L’exposition propose aux visiteurs de redécouvrir ces « madeleines de Proust » : des anciens imagiers destinés aux tout-petits à la littérature enfantine, du théâtre de Guignol au petit écran et ses personnages emblématiques tels que les héros de Bonne nuit les petits ! ou encore le facteur de l’Île aux enfants.


 

La visite s’achèvera en apothéose avec… le Secrétariat du Père Noël ! Créé en 1962, il célèbre cette année son soixantième anniversaire. Bon nombre d’entre nous lui ont écrit leur première lettre, une expérience dont chacun garde un heureux souvenir. À l’issue de leur visite, les plus jeunes de nos visiteurs seront invités à écrire eux aussi leur lettre au Père Noël !

 

Merci à Jean-Michel Jehan


Sources 

La Poste 

Musée de la Poste

01 février 2023

Dupuy de Lôme 2022-2 Cercle Polaire programme CERES équipage B renseignement électromagnétique


Dupuy de Lôme 2022-2  Cercle Polaire 

Le programme CERES (capacité de renseignement électromagnétique spatiale) vient compléter les moyens nationaux terrestres, maritimes et aéroportés de recherche et d'interception des émissions électromagnétiques

Mardi 16 novembre 2022, la France a lancé avec succès la constellation CERES, composée de trois satellites militaires dédiés au renseignement d’origine électromagnétique. 


Dans le monde secret des espions, les principales armes utilisées pour lutter contre l'ennemi sont silencieuses, voire invisibles. De quoi ont principalement besoin les services de renseignements ? De satellites de télécoms sécurisés et d'écoute, de drones, de systèmes de cryptologies et enfin de systèmes d'informations sécurisés. Car, outre le renseignement d'origine humaine (dit ROHUM) indispensable à la réussite de la collecte d'information et à leur compréhension, les services travaillent sur des renseignements d'origine électronique (dit ROEM), provenant d'images (dit ROIM) et, dans une moindre mesure, d'origine informatique.


Le programme, entré en phase de réalisation en janvier 2015, prend en compte le retour d’expérience des démonstrateurs spatiaux Essaim et Elisa (constellation lancée en 2011)

 Les services possèdent de moyens embarqués, notamment ISR (pour intelligence surveillance and reconnaissance) par les avions Atlantic et Rafale, équipés du système de reconnaissance de nouvelle génération (dit pod reco NG). Ils ont également des capteurs spatiaux d'interception des signaux électromagnétiques, dont Elisa, à l'origine un démonstrateur qui est devenu opérationnel et qui sera bientôt hors service. Elisa doit être remplacé par Ceres. Ils peuvent travailler avec les capteurs maritimes sur le navire Dupuy de Lôme. La Tribune




Il comprend des fonctions d’interception, de caractérisation et de localisation des signaux électromagnétiques par des moyens satellitaires, leur programmation ainsi que les moyens sols de contrôle des satellites.

Le système CERES est basé sur une constellation de 3 satellites. Il permettra de recueillir régulièrement sur l’ensemble du globe les informations permettant de cartographier et d’analyser le fonctionnement des émetteurs électromagnétiques dans les bandes de fréquences d’intérêt radar et télécommunication. Le système CERES comprend également un segment sol utilisateur et un segment sol de contrôle

Passage du cercle polaire 06-10-2022
Trois industriels français sont regroupés au sein d’un consortium pour répondre au besoin CERES : Airbus Defence and Space, Thales Systèmes Aéroportés (TSA) et Thales Alenia Space (TAS).

Le Centre national d’études spatiales (CNES) intervient en délégation de maîtrise d’ouvrage sur les parties segment sol de contrôle et lancement.

Passage du cercle polaire 06-10-2022

La «gamme de fréquences» traitée est très large: elle permettra d’identifier des communications et des émissions de signaux radar.


31 janvier 2023

Raymond Rallier du Baty- Jean Loranchet Aviation Maritime Dunkerque le Havre Oran Kerguelen TAAF Albert Seyrolle hydravion

 Raymond Rallier du Baty- Jean Loranchet Aviation Maritime Dunkerque



On connait les frères Rallier du Baty, Loranchet pour leurs explorations de Kerguelen avec Charcot, ou sur le "J.B. Charcot", "La Curieuse", pour la cartographie des Kerguelen mais peu d'entre nous se souviennent que Raymond et Jean furent durant la première guerre mondiale des membres éminents de l'Aviation maritime, l'Aéronautique navale naissante. 
Et qui sait que Albert Seyrolle est décédé suite à l'inhalation d'hydrogène arsénié à bord du sous-marin Armide?

Raymond Rallier du Baty

Ayant des antécédents dans la Royale, son père est capitaine de vaisseau, son oncle est amiral, il choisit cependant la Marine marchande... 

Cependant il est rattrapé par la Marine d'Etat, Il effectue son Service militaire comme matelot sur le cuirassé Brennus.

Il part avec Charcot pour la première expédition française en Antarctique en 1903. Il publiera un carnet de bord « Dans l’ombre de Charcot ». Chargé des relevés géodésiques afin de cartographier les endroits où séjourne l’expédition, ce sera  le déclic à ses nombreuses aventures. Il est de toutes les corvées, de toutes les sorties.

Il repartira en armant La Curieuse en 1913-1914


La France entre en guerre et l'équipage de la Curieuse de retour en France est mobilisé et dispersé.

Albert Seyrolle

Albert Seyrolle rejoint alors les sous-marins à Toulon, le 2 février 1916, comme quartier maître timonier. Participant à toutes les opérations de l’armée navale pendant deux ans, il est victime, avec une partie de l’équipage de l'Armide,d’intoxications dues à des émanations d’hydrogène arsénié, lors d’une plongée de longue durée. 

Hospitalisé à Corfou, il est réformé le 16 octobre 1918. Il décède le 6 octobre 1919 à l’hôpital de la Charité, à Paris. Il n’avait vécu que 32 années, dont 15 passées en mer.


Rallier du Baty et Loranchet ayant leurs brevets de pilotes sont affectés à la même escadrille d’hydravions comme officiers pilotes et se comportèrent héroïquement. 

Au début des hostilités, l'aviation maritime possède 25 aéronefs, 28 pilotes et une centaine de marins. René Caudron a réussi à décoller de la plage avant de la Foudre en mai 1914 mais ce bâtiment est un si piètre porte-aéronefs que l'essor de l'aviation embarquée en est différé. L'effort se porte donc sur les hydravions à coque, et sur le terrestre Nieuport équipé de flotteurs, répartis entre les centres déjà existants, ou créés au fur et à mesure des besoins.


Au cours des quatre années de guerre, hommes et machines sont présents sur la plupart des théâtres d'opérations en Adriatique et à Port-Saïd, à Bizerte et à Oran, à Saint-Pol et à Dunkerque, où, en 1917, s'illustre déjà l'E.V. Teste.



Jean Loranchet est le second de la Curieuse dans l'expédition au Kerguelen de 1913 à 1914.
L'équipage outre Rallier du Baty se compose ainsi :

Lieut. Georges Saint-Lanne-Gramont, maître d'équipage Serrandour, matelots Yves André, Albert Seyrolle, Louis Rabre, Henri Boudoux

Il est grièvement blessé et du Baty est chargé d’organiser les escadrilles de l’aéronautique maritime, de la Mer du Nord. D'abord à Dunkerque puis il fondera le centre d'hydravions du Havre. 

L'escadrille du Havre est créée en juillet 1915. Il s'agit de protéger le trafic maritime du port normand des attaques de sous-marins ennemis. L'EV1 Rallier du Baty est désigné pour assurer la surveillance des travaux d'aménagement. 


Courant octobre, deux hydravions FBA 100 ch et des équipages sont détachés du CAM de Dunkerque.

Il participe à de nombreuses patrouilles aériennes en mer du Nord.  Les missions commencent en novembre mais sont arrêtées en décembre, les personnels spécialisés étant  rappelés d'urgence pour armer le CAM de Bizerte. En janvier 1916, les installations de l'escadrille du Havre sont mises en gardiennage et il faudra attendre avril, pour que l'ordre de réactiver l'endroit soit donné.

Il devint l’officier de liaison des troupes américaines à leur débarquement en France dans le port de Nantes en 1917. 



Puis il sera affecté à Oran Arzew 1917-1918

Ils donneront leurs noms à des sites aux Kerguelen.

Sources

https://envelopmer.blogspot.com/2020/12/aviation-maritime-dunkerque-hydravion.html


Pour les experts médicaux

http://ecole.nav.traditions.free.fr/pdf/seyrollerapportsm.pdf


30 janvier 2023

Jean-René Quoy chirurgien de Marine des noms sur la mer Corvette Uranie L'Astrolabe Freycinet Dumont d'Urville

Jean-René Quoy chirurgien de Marine frégate Uranie


Jean-René Quoy nait dans une famille de médecin originaire du Nivernais. Pour fuir les guerres de Vendée, il est confié à une tante.

En 1799 de retour dans la famille, son père l’initie aux plantes médicinales, lui apprend à doser les médicaments, faire des saignées, des pansements.



Ecole de santé navale Rochefort
le fronton photo JM Bergougniou
Pas assez fortuné pour faire des études de médecine civile, Jean-René opte pour l’école de médecine navale de Rochefort où il est admis en novembre 1806. Il est nommé le 24 août 1807 chirurgien auxiliaire de troisième classe. 


Ecole de santé navale Rochefort  photo JM Bergougniou

Il embarque dès novembre sur la corvette Le Département des Landes puis, en 1810 sur Le Jemmapes et en 1811 sur le brick Flibustier. En 1812, il est nommé chirurgien de deuxième classe, est définitivement admis dans le corps rémunéré des chirurgiens de la Marine en 1813 puis devient docteur en médecine à Montpellier en 1814. 


Ecole de santé navale Rochefort
la lanterne photo JM Bergougniou

 C'est dans cette ville qu'il est fait franc-maçon. En 1815, il sert à l’hôpital maritime de Rochefort.

Il sert comme naturaliste et chirurgien-major aux côtés de Joseph Paul Gaimard (les deux sont zoologues tandis que le botaniste embarqué est le pharmacien Charles Gaudichaud-Beaupré) à bord de la corvette L’Uranie (20 canons) commandée par le capitaine Louis Claude des Saulses de Freycinet. 


Cette circumnavigation commencée le 17 septembre 1817 s’achève, sur La Physicienne, le 9 novembre 1820. Nommé à nouveau à l’hôpital de Rochefort, il travaille sur le compte rendu de l’expédition. 

Ecole de santé navale Rochefort
la bibliothèque photo JM Bergougniou

 En 1821, il devient chirurgien de première classe. En 1824, il devient professeur d’anatomie à l’école de médecine navale de Rochefort, en avril 1824 il est nommé membre correspondant de l’Académie de Médecine et en 1825 est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Il part à nouveau à bord de L’Astrolabe sous le commandement de Jules Dumont d'Urville. Son deuxième voyage autour du monde débute le 25 avril 1826 pour s’achever en 1829. Dès son retour à l’hôpital de Rochefort, il commence à travailler sur un nouveau compte rendu. Tout en continuant ses cours d’anatomie à l’École navale de Rochefort, il participe à la vie académique parisienne où il devient en mai 1830 membre correspondant de l’Académie des sciences. En 1835, il devient premier médecin en chef de l’hôpital maritime de Toulon et est transféré en 1838 à Brest où il sert pendant dix ans.

En 1848, il est promu Inspecteur en chef de santé de la Marine et est fait officier de la Légion d’honneur puis commandeur en 1852. En 1858, il prend sa retraite. Il se retire les dix dernières années de sa vie dans la commune de Saint-Jean-de-Liversay

Sillages dans les mers du sud

Avec la Restauration, va se déclencher une période intense d'activité, car si, à cette époque, la configuration du globe est à peu près connue dans ses grandes lignes, il reste encore un énorme travail de détail à accomplir. Mais c'est aussi le début d'une lutte d'influence avec nos meilleurs ennemis : la Grande-Bretagne.

Après 1815, comme après 1763, de nombreux officiers de Marine sont réduits à une relative inactivité ; c'est pourquoi en 1816, Louis-Claude de Freycinet, qui avait pris part à l'expédition Baudin, proposa un projet de voyage scientifique. La corvette l'Uranie est armée à cet effet et on embarque à son bord un groupe de savants : 
l'enseigne Duperrey, les chirurgiens Quoy et Gaimard, le pharmacien Gaudichaud qui doivent se charger des sciences nature!les, et Jacques Arago, frère de l'astronome, choisi comme dessinateur. 

Pour éviter les conflits qui troublent quelquefois la bonne marche des voyages, on décide que les tâches de recherches seraient confiées uniquement à des personnes issues des corps de la Marine, donc rompues aux servitudes de la vie en mer, remède qui ne fut pas toujours aussi efficace qu'on aurait pu l'espérer.

L'Uranie quitte Toulon le 17 septembre 1817, passe par le Cap et l'île de France, puis arrive en septembre 1818 à la baie des Chiens marins, sur la côte ouest d'Australie. Elle visite Timor et on se livre à des observations sur le magnétisme terrestre dans les parages de la Nouvelle-Guinée. Le 17 mars 1819, Freycinet arrive à Guam, le 5 août aux îles Hawaï. 


Redescendant vers le sud, il visite les Samoa, fait à Sydney une escale au cours de laquelle Quoy et Gaudichaud parcoururent les Montagnes bleues et en rapportent des observations ethnologiques, botaniques et géologiques, puis fit route vers la France par le cap Horn. 

L'Uranie se perd aux îles Falkland sur une roche inconnue mais l'équipage et la majeure partie de la moisson scientifique sont sauvés. Gaudichaud rapporte près de cinq cents spécimens de plantes inconnues.


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...