08 mai 2021

Guichen procès Brest Charles Tillon

Charles Tillon Croiseur Guichen procès Brest

Charles Tillon naît à Rennes où son père est syndiqué des tramways à vapeur d'Ille-et-Vilaine puis courtier à domicile après son licenciement pour activités syndicales. 

Il est élevé par sa grand-mère paternelle jusqu'à l’âge de l'école primaire, à Saint-Grégoire. Il est ensuite repris par ses parents. 

Sa mère tient un café au bas de la place des Lices à Rennes, où il est élève à l'école primaire de la rue d'Échange puis de l'École d'Industrie du boulevard Laënnec. Il se plaisait à dire qu'il devait tout à la formation reçue dans ces deux écoles.


Ajusteur à l'arsenal de Brest avant la Première Guerre mondiale, il s'engage dans la marine en 1916 et embarque comme matelot mécanicien sur le croiseur Guichen. 


En février 1919, le croiseur est mouillé en rade d'Itéa, loin des « mutineries de la mer Noire », où est impliqué un autre futur cadre du PCF, André Marty. La guerre étant finie, l'équipage pense être démobilisé rapidement, mais le navire est utilisé pour des transports de troupes. Le 25 mai, pour des raisons liées à la dureté du commandant du Guichen, le capitaine de frégate René Ernest Sémichon, alors que le croiseur est de retour à Itéa après avoir transporté des tirailleurs sénégalais depuis Tarente, il fait partie des meneurs qui se rebellent et entraînent avec eux l'équipage qui refuse d'obéir à ses officiers. La mutinerie est rapidement matée.




Le 26 juin 1919, à Itéa, après avoir débarqué un contingent de Sénégalais, l'équipage du "Guichen", à très forte majorité, signe une pétition exigeant le retour à Brest. Bien entendu, le commandant refuse de tenir compte des "réclamations collectives". Grève de l'équipage. Intervention surprise de "péniches chargées de tirailleurs noirs" qui matent la mutinerie. Vingt-cinq arrestations, dont celle de Tillon, l'un des "meneurs".


La mutinerie du "Guichen" Brest, 3 novembre,. Vingt-cinq matelots du croiseur Guichen comparaissent aujourd'hui devant le conseil de guerre maritime, sous l'inculpation de révolte sans armes, il bord du croiseur Guichen. Ce croiseur se trouvait en juin 1919 à Itea, en Grèce. Son retour en France ayant été différé, fut la cause de la mutinerie. On prévoit que les débats dureront trois jours.


BREST, 3 novembre. De notre correspondant particulier. Les événements qui survinrent. en rade d'Itéa, à bord du Guichen, le 26 juin dernier, sont évoqués, aujourd'hui, devant le Conseil de guerre maritime. Ils ont conduit, au banc des inculpés, 26 des hommes de l'équipage.

On prévoit que le procès durera trois jours. Tous les inculpés ont été mis en jugement sous prévention jugée suffisamment établie par l'information de révolte sans armes pour :

Le 26 juin 1919, dans l'après-midi, à bord du croiseur Guichen, et en rade d'Itéa, s'être concertés pour refuser, collectivement et avec violence, de se rendre à leur poste après en avoir été sommés individuellement avoir voulu s'opposer à l'arrivée à bord de la garde armée et menacé les hommes du remorqueur, tout cela, en ce qui concerne 20 d'entre eux, et pour ce qui à trait à Fragne, n'avoir cessé de pactiser avec eux dans les mêmes circonstances de temps et de lieu.


A l'exception de Fragne, tous les prévenus ont reconnu ne pas s'être rendus à leur poste de travail après en avoir reçu l'ordre individuellement.

Les interrogatoires terminés, M. le capitaine de vaisseau Cussec fait introduire M. le Capitaine de frégate Semichon, commandant du Guichen,

Commencée à 15 heures, sa déposition se prolonge jusque vers 18 heures.

C'est un exposé très complet des incident du 26 juin et des événements des jours précédents et de ceux survenus les jours suivants que le commandant va entreprendra. Le Capitaine de frégate croit que la révolte était prévue.

On ne saurait passer sous silence la très sincère émotion qui s'empara du Commandant Semichon au moment où il rappela que, dans un geste de repentir profond, tout son équipage, en rade d'Itea avait, de si grand coeur poussé le cri de vive la France le 13 juillet dernier.

Demain mardi, à 8 heures 30, les débats reprendront. On entendra les témoins. Ce soir, la séance a pris fin à 19
 heures.

Les prisonniers sont ensuite transférés à Brest, jugés, et pour certains, dont Tillon, condamnés au bagne militaire, d'abord dans une carrière de Vendée (Monsireigne), 

puis au Maroc (Dar Bel Hamri). Là, "on comptait un mort par jour dans le secteur", et Tillon manque d'"y laisser sa peau". Il est sauvé "in extremis", par la campagne pour l'amnistie menée principalement par le parti communiste


LA MUTINERIE DU "GUICHEN"


Le 1er conseil de guerre du 2e arrondissement maritime a rendu un verdict dans l'affaire des mutineries du Guichen. Il a prononcé les condamnations suivantes


Hidé, Mottut et Robinet, chacun 8 ans de travaux publics; Douvrin. 7 ans de travaux publics; Tillon et Tichon, chacun 5 ans de travaux publics; Adam et Fragne, chacun 5 ans de prison; Pollet, 4 ans de prison. Jourdain et Daumarie, chacun 3 ans de prison; Bellencontre 2 ans de prison; Boniface, Louis, Raimbaux et Prats, chacun 1 an de prison; Delacourte, Vatan et Vergé, chacun 8 mois de prison.
Boniface et Raimbaux ont bénéficié de sursis-, Baud, Briand, Carré, Cometa, Sollier et Thibon ont été acquittés.

Sources 

BNF-Gallica

L'Ouest-Eclair novembre 1919

Brest Préfet Maritime 3e arrondissement 1811 Denis Decrès Ministre de la Marine Ecole

Brest Préfet Maritime 3e arrondissement 1811 Ministre Denis Decrès

Denis Decrès, nait le 18 juin 1761  à Chaumont (Haute-Marne) et meurt le 7 décembre 1820 à Paris. Officier de marine et homme politique du Consulat et du Premier Empire il marque la Marine de l'Empire.

Préfet maritime à Lorient, il devient ministre de la Marine de 1801 à 1814, vice-amiral, sénateur, grand officier et chef de la  cohorte de la Légion d'honneur en 1804, inspecteur général des côtes de la Méditerranée, grand cordon de la Légion d'honneur en 1805, grand officier de l'Empire en 1806, comte puis duc en 1813. Il meurt à Paris, le , des suites des blessures reçues lors de l'incendie criminel de son domicile.


Créées par décret du 27 septembre 1810, les Écoles spéciales de marine chargées de former les futurs officiers de la marine impériale sont installées sur le Tourville à Brest et le Duquesne à Toulon. Pour la première fois en France, ce type d’école est embarqué dans ce que l’on appelle des vaisseaux-écoles ou écoles flottantes, spécialement aménagés pour recevoir les élèves.

Le Tourville est un vieux vaisseau de 74 canons espagnol, le San Genaro, lancé à Carthagène en 1765. Faisant partie de la liste des vaisseaux espagnols cédés à la France au début des années 1800, il est incorporé dans la Marine française en 1801 sous le nom de Saint Génard. En 1803, il est renommé l’Ulysse. Devenu école flottante en 1810, il est définitivement renommé le Tourville à cette occasion.

Lettre adressée à Monsieur
Monsieur le capitaine de vaisseau
commandant l'école de Marine à Brest

Contreseing Préfet maritime 3e arrondt



Sceau à l'aigle impérial Préfecture maritime









Paris le 2Xbre 1811

J'ai reçu , Monsieur, la lettre que vous m'avez fait l'honneur de l'écrire le 7 de ce mois concernant les garnitures de retroussis pour l'uniforme des élèves.
Je suis fâché  que vous ayez conclu avec le Sr Rahier, avant de m'avoir soumis son marché à mon approbation; mais je ne puis me dispenser de prendre les garnitures que j'ai commandées au Sr Habert; vous en ferez admettre 400 pour être par... en 1812, et le surplus sera admis postérieurement au fur et à mesure et besoins. 
Le prix, auquel il a traité étant de 5f5c par garniture, j'ai réduit à ce taux celle du Sr Rahier; vous trouverez ci-joint une expédition de son marché revêtue de ma signature, sous la clause de cette réduction,
J'ai l'honneur de vous saluer. Signé Decrès.         

Le retroussis est la partie retroussée, relevée de manière permanente d'un vêtement, formant une sorte de revers destiné à faciliter les mouvements ou simplement décoratif. 

 


Gilbert-Amable Faure-Conac, né le 5 avril 1755 à Vidaillat (Creuse), mort le 14 février 1819 à Chénérailles (Creuse), est un officier de marine et homme politique français des xviiie et xixe siècles.

De 1799 à 1809, il commande successivement l'Indivisible, la Bravoure, la Constitution, le Cassard

Le 4 janvier 1811, il est nommé commandant de l'École de marine de Brest, à bord du vaisseau-école le Tourville jusqu'en 1814.

Il est admis comme contre-amiral honoraire le 1er janvier 1816 et se retire à Chénérailles.

Il était officier de la Légion d'honneur et chevalier de Saint-Louis.

Une autre lettre de Decrès concernant une admission à la dite école de Marine


Lettre à M. LaRoche Officier de Santé à La Rochelle (de Decrès, Ministre de la Marine).
Paris le 30 juin 1811.
…j’ai soumis à l’Empereur le demande qui m’a été adressée en faveur du Sr. La Roche Caprais, votre fils…


...par décret du 27 juin Sa Majesté a bien voulu nommer ledit Sr LaRoche Caprais Élève à la charge de payer la pension entiere à l’École spéciale de Brest, commandée par le Capitaine de vaisseau Faure.
…l’admission des Élèves nommés par le décret du 27 juin depuis l’âge de treize ans jusqu'à celui de seize ans et demi révolus le 1er juillet 1811
Decrès (signé)
sources :



07 mai 2021

Postréponse La Poste Marion Dufresne Le Port Réunion usage

de l'utilisation de Postréponse Marion Dufresne Le Port Réunion 


PRIO POSTREPONSE Oblitération La Poste 24599A Le Port 97420

L’offre Postréponse est une
solution de retour de documents ou petites marchandises destinée aux entreprises.
Ce site de maquettage permet au client Postréponse de formaliser un support présentant des mentions d’affranchissement propres a l’offre Postréponse avec le niveaux de service (PRIO J+1 ou ECO J+4), des options (suivi/sans support) et un choix de supports (enveloppe, carte, étiquette). Les enveloppes sont parfois détournées de leur usage primitif comme ce pli. Le timbre a été découpé et collé sur l'enveloppe, par le code data matrix le pli sera certainement facturé au créateur des enveloppes (Association caritative - ONG).


Prépayée par l'entreprise, l'enveloppe T est envoyée à un destinataire pour qu'il renvoie une réponse ou un courrier sans acheter un timbre. Elle possède la lettre T en noir en haut à droite, à la place du timbre. Elle permet à l'expéditeur de ne pas payer de timbre.




La signalétique de l’affranchissement pour le service PostRéponse 

L’offre Postréponse est une solution d’affranchissement, gratuite pour l’utilisateur, et facturée au client Postréponse après utilisation. Cette offre permet notamment le retour de documents ou le retour de marchandises. Vous pouvez utiliser ce service sur un support enveloppe avec ou sans fenêtre, sur une carte, sur un « tout-en-un » ou sur une étiquette. Les règles de prise en charge sont identiques à celles décrites tout au long de ce guide. Pour retrouver toute la gamme de services Postréponse et sa signalétique contacter votre interlocuteur commercial. Pour mieux suivre vos campagnes vous avez la possibilité de souscrire aux offres Postréponse Suivi. Pour en savoir plus, contactez votre interlocuteur commercial. Depuis l'outil de création de maquettes Postréponse, réalisez vos maquettes en quelques clics. Disponible sur https://www.postreponse.laposte.fr 

Humour dans le carré par Donec : Encore Winston

Encore Winston 


‌Bonjour la compagnie,

Il est des personnages historiques dont on ne se lasse pas, le plus emblématique est sans conteste Winston Churchill dont nous parlons régulièrement.
Ses mots d’esprit et ses réparties nous enchantent.



Naturellement comme on ne prête qu’aux riches, certains n’ont jamais été prononcés comme la réplique à Lady Astor qu’on lui attribue en lui disant qu’il boirait son café empoisonné s’il était son mari – reste la réponse qu’il fit à la députée travailliste Bessie Braddock en 1946 :

Winston vous êtes saoul, horriblement saoul.
Bessie ma chère, vous êtes laide et pire encore horriblement laide. Mais demain moi, je ne serai plus saoul et vous vous serez toujours horriblement laideIl ne perdait jamais l’occasion de vitupérer contre les partis socialiste ou travailliste. Par exemple : « le vice inhérent du capitalisme c’est la répartition inégale de ses bienfaits. La vertu inhérente du socialisme, c’est la répartition égale de ses méfaits ».

Ses réparties étaient toujours d’un humour assassin. Un jour un ancien travailliste de haut rang Wilfred Paling (palissade en anglais) cria « Sale Chien » à Winston. Celui-ci sans se démonter rétorqua « Le très honorable membre devrait se rappeler ce que font les chiens aux palissades. »

Inutile de dire que lors des interventions de Churchill la salle du parlement était comble.

Par ailleurs il était docteur honoris causa de plusieurs universités ce qui lui fit déclarer le 26 février 1946 « Je suis surpris de voir que, vers la fin de ma vie, j’ai acquis une telle expérience dans l’obtention des diplômes alors que, quand j’étais écolier, j’avais tant de mal à réussir mes examens. En fait on pourrait presque dire que personne n’a jamais réussi aussi peu d’examen et reçu autant de diplômes. ».

Notre grand homme a toujours été sensible au bonheur du peuple. Les travaillistes l’avaient évincé du pouvoir en 1946 et mis en place une multitude de lois sociales. Revenu au pouvoir en 1953 il n’abrogea rien, bien au contraire, poursuivra sa construction de logements sociaux. Sans doute une des conséquences de l’attitude du peuple anglais à son égard pendant la guerre. Il s’inquiéta également de l’état lamentable de la situation alimentaire et du rationnement. Lloyd George apporta à Downing Street un plat en fer où étaient peinte la ration d’une famille.
Pas mal dit Churchill avec satisfaction
Mais ce ne sont pas les rations pour un repas ni pour une journée, c’est pour une semaine
Une semaine ! mais la population meurt de faim ! s’exclama Winston hors de lui.Il faudra attendre 1954 pour que la situation s’améliore ce qui sera à mettre au crédit de son gouvernement.

Son régime alimentaire faisait l’admiration de tous pour un homme de plus de 70 ans. En 1952 il confia au roi : « Quand j’étais jeune, j’avais pour règle de ne jamais boire avant le déjeuner. Maintenant, ma règle ; c’est de ne pas boire avant le petit déjeuner ». Harold Mac Millan nous livre la composition de son petit déjeuner à 7h30. Œufs, bacon, saucisses et café suivis d’un grand whisky à l’eau de Seltz et d’un énorme cigare qui faisait l’admiration générale.

Sa retraite prise, établi à Chartwell, il aimait bien recevoir des visites en nourrissant ses poissons rouges qu’il appelait « mes chéris ». Un jour il proposa un whisky à l’eau de Seltz à un mormon qui lui répondit : Puis-je plutôt avoir de l’eau, sir Winston ? C’est ce que boivent les lions. – Les ânes aussi ! » fut sa réponse.

Sur la fin de sa vie il s’installait à Cap d’Ail chez Lord Beaverbrook. Un soir Daisy Fellowes qui avait épousé un cousin germain s’exclama alors qu’il paraissait endormi : « Quel dommage qu’un si grand homme se plaise à passer ses années de déclin en compagnie d’Onassis et de Wendy Reves » on entendit un grognement puis « Daisy, Wendy est trois choses que vous ne serez jamais : elle est jeune, elle est belle et elle est gentille. »

Bref pour tout vous dire notre héros fut un homme politique, sportif, artiste, orateur, parlementaire, journaliste, essayiste, joueur de casino, soldat, correspondant de guerre, aventurier, patriote, internationaliste, rêveur, pragmatique, stratège, sioniste, impérialiste, monarchiste, démocrate, égocentriste, hédoniste, romantique mais aussi lépidoptériste, chasseur de gros gibier, amoureux des animaux, rédacteur en chef de journal, espion, maçon, bel esprit, pilote d’avion, cavalier, romancier et « bébé pleurnicheur »

Quel homme !


J’en profite pour conseiller aux meilleurs d’entre vous de vous procurer au plus vite le livre de Andrew Roberts intitulé sobrement : Churchill

A bientôt pour de nouvelles aventures.


Donec

06 mai 2021

Ville de Paris - Commerce de Paris - Commerce - Borda - Vulcain Brest - apprenti mécanicien

Historique du Vulcain ex Ville de Paris - ex Borda

C'est un pli adressé à bord du Vulcain à Brest qui va servir à illustrer nos propos.

Au 19e siècle les tournées du facteur sont longues : de l'ordre de cinq lieues, soit une vingtaine de kilomètres, le plus souvent sur des chemins tortueux et accidentés. L’administration est particulièrement tatillonne. » En effet, celle-ci exige des facteurs qu’ils tamponnent les lettres sitôt qu’ils les récupèrent… mais pas avec n’importe quel cachet !


Dans le cas d’un courrier récupéré dans une boîte rurale, il doit impérativement se servir du cachet contenu dans celle-ci, dont le motif diffère de celui des autres boites dont il a la charge (il s’agit, en général, d’une lettre majuscule de l’alphabet entourée par un cercle, correspondant au nom d’un lieu-dit). Ici nous avons la lettre A

 Dans le cas d’un courrier remis de la main à la main, il doit, en revanche, utiliser un cachet qu’il porte sur lui en permanence, dont le motif (un O et un R dans un cercle) signifie « Origine Rurale » et qui est strictement réservé à cet usage.

Courrier parti le 19 ou 20 octobre 1873

Le courrier est parti de Demanges-aux-Eaux dans la Meuse (oblitération gros chiffres 1289) et cachet dateur - DEMANGES-AUX-EAUX (difficilement lisible)

Au verso du pli se trouvent 3 timbres à date qui marquent l'itinéraire

Avricourt à Paris  20 OCT. 73  B- 

Avricourt - le démembrement de la France l'a élevé au rang de station frontière, et ce village est devenu aussi célèbre parmi les voyageurs de la ligne de l'Est qu'il était autrefois inconnu.

Rennes 21 OCT. 73 - gare de transit vers Brest
Brest 22 OCT. 73 - date d'arrivée à Brest





Le Commerce de Paris en construction à Toulon le 15 novembre 1806, Ange-Joseph Antoine Roux

Le Borda ex Commerce de Paris (1807-1884), vaisseau de 110 canons du type éponyme, conçu sur plans Sané comme prototype des vaisseaux 3 ponts à construire à Anvers.
La construction, qui est ordonnée le 14 mai 1804, et commence à Toulon en décembre 1804, est le fruit d’un don des commerçants parisiens à la République (27 mai 1803). C’est sans doute ce qui explique que baptisé dans un premier temps le 7 novembre 1804 Ville de Paris, il prit dès le 21 novembre le nom de Commerce de Paris.


Mis à flot le 8 août 1806, il eut une carrière aussi longue que relativement tranquille, dans un premier temps à Toulon de 1808 à 1814, puis Brest, où il désarme le 2 décembre 1814. Entre 1822 et 1825, il est rasé d’une batterie pour améliorer ses qualités nautiques. 

Le Borda bâtiment de l'Ecole Navale, ex vaisseau de 110 canons Commerce de Paris, alors rasé d'une batterie.
Puis il est rebaptisé plus simplement Commerce le 9 août 1830 (pour éviter toute confusion avec le Ville de Paris). Le 18 décembre 1839, il prend le nom de Borda, car il va peu après remplacer l’Orion comme bâtiment amiral de l’Ecole Navale. 


Ce fut l’Ecole Navale, de 1846 à 1848, de Georges de Parseval. Après plus de vingt ans au service de l’Ecole Navale, le 10 août 1863, il est rebaptisé Vulcain, pour servir comme bâtiment central de la réserve jusqu’en 1884. Condamné en avril 1884, il est démoli l’année suivante à Brest.

lettre pour un QM mécanicien Lannion 29 SEPT. 74



La seconde moitié du 20e siècle vit un essor prodigieux de la marine à vapeur. Des écoles furent installées à Brest et Toulon pour former des ouvriers mécaniciens et chauffeurs destinés à servir sur des bâtiments à vapeur, mais dépendant d'un corps militaire autonome avec des grades différents de celui de la hiérarchie militaire.

La Marine crée le 30 mai 1831, à Toulon, une compagnie d'ouvriers marins. En 1840 est créé le corps des ouvriers chauffeurs. Le corps de officiers mécaniciens est créé en 1860.

En 1861, des écoles théoriques et pratiques pour les ouvriers mécaniciens et chauffeurs furent instituées à Toulon et à Brest sous l'autorité du Major de la Flotte. En 1879, l'école de Brest fut supprimée et en 1881, le Préfet Maritime propose au ministre de rétablir, non pas l'école des mécaniciens, mais une école auxiliaire. 



Cette proposition fut acceptée par décision ministérielle du 20 juin 1881 et l'école auxiliaire installée sur le Vulcain, situé sur la rive gauche de la Penfeld (Brest), reçut des mousses mécaniciens. Par la suite fut ouvert un cours de quartiers-maîtres mécaniciens aux ouvriers chauffeurs (effectif: 160 en 1883).


En 1883, le Préfet Maritime obtint le transfert de l'école auxiliaire dans les bâtiments libérés par les pupilles de la Marine (caserne Guépin). Un arrêté ministériel du 1er octobre 1886 organisa à Brest un cours d'apprentis mécaniciens; y étaient admis pour une période de deux ans, des apprentis ayant reçu une instruction spéciale à l'école des mousses et des jeunes gens recrutés sur concours.. Un arrêté du 10 juillet 1889 compléta cette organisation en créant un cours de quartiers-maîtres pour les mousses qui n'avaient pas été admis au cours d'apprentis.L'arrêté du 27 janvier 1891 créa un cours préparatoire à l'emploi d'élèves mécaniciens à Brest et Toulon, et seul Brest eut un cours de quartiers-maîtres. A Brest, le cours à l'emploi d'élèves mécaniciens fut organisé rue de la Mairie et le Refuge, ancien navire ancré au fond de l'arsenal, servit pour les cours de chauffe.

05 mai 2021

Louis Alexandre Antoine Mizon Mayotte Comores Pamandzi lieutenant de vaisseau explorateur

Louis-Alexandre-Antoine Mizon

Des marins méconnus ou mal connus comme Mizon

Transport-écurie  Corrèze

Né le 16 juillet 1853 à PARIS, Il entre dans la Marine en 1869 (port TOULON) . Il est aspirant le 2 octobre 1872 puis Enseigne de vaisseau le 27 avril 1875.

Il est affecté le 1er janvier 1879, sur le transport "CORRÈZE", Service des transport réguliers (Cdt Auguste PELLISSIER-TANON).

Au 1er janvier 1881, il est détaché en congé sans solde, Hors-cadre à/c du 28 juillet 1880

La prise de possession de Mayotte par le capitaine Pierre Passot s'effectue officiellement le 13 juin 1843  en application d'un traité conclu le 25 avril 1841 avec le sultan Andriantsoly.


L'île dépend initialement de l'autorité du commandant supérieur de Nosy Be en vertu d'une ordonnance du 29 août 1843 qui place Mayotte et Sainte-Marie de Madagascar sous sa direction.
Msindzano - masque à base de santal Mayotte
photo JM Bergougniou

La fonction de Commandant supérieur de Mayotte et ses dépendances est instituée en 1844 lorsque l'île est détachée de l'établissement de Nosy-Be.

Elle perd son autonomie pour être placée sous l'autorité du gouverneur de La Réunion en 1878.

La colonie de Mayotte et dépendances devient une entité administrative de plein droit dirigée par un gouverneur de plein exercice en 1886. Son premier gouverneur entre en fonction en 1887.


Cimetière chrétien de Pamandzi Sandavangeu
Sous les frangipaniers- photo JM Bergougniou

Un décret du 28 janvier 1896 supprime le gouvernement de Mayotte. La colonie est dès lors dirigée par des administrateurs supérieurs subordonnés au Gouverneur de La Réunion

le sultan Andriantsoly
À partir de 1908, les administrateurs supérieurs de Mayotte changent de tutelle. Ils dépendent désormais de l'autorité hiérarchique du Gouverneur général de Madagascar. Mayotte est incorporée à l'entité des Comores à compter du 25 juillet 1912.

Le territoire des Comores devient le 27 octobre 1946 un territoire d'outre-mer (TOM) administrativement détaché de Madagascar.


Nécrologie Mizon 


Le lieutenant de vaisseau MIZON vient de mourir en mer 43 ans tandis il se rendait de Mayotte Djibouti où il venait être nommé résident fin mars Mizon qui fut notre collaborateur nos lecteurs se rappellent ses intéressantes études sur les Royaumes Foulbès du Soudan Central est un des hommes qui avec BRAZZA et CRAMPEL ont joué le rôle initiateurs dans le réseau explorations qui vient aboutir occupation de Afrique Occidentale 


On pas oublié son premier voyage de 1890-1892 sa navigation sur la Bénoué Yola malgré les obstacles multiples que lui opposaient les agents de la Compagnie du Niger son traité avec le sullan Zoubir et son retour par Ngaoundéré et la Kadéi affluent de la Sangha où il rencontra Brazza venu sa rencontre La sur prise et admiration furent on en souvient universelles en France Mizon devint subitement célèbre Depuis lors énergique voyageur pas cessé de se consacrer expansion française en Afrique On pas su malheureusement tirer tout le parti possible de ses travaux ni lui prêter une aide suffisante Son deuxième voyage en 1893 destiné établir des relations commerciales avec Adamaoua aboutit un échec et en -1894 le traité franco-allemand en cédant Adamaoua Allemagne consacra abandon de uvre politique de Mizon Ses derniers travaux ont consisté orga niser escale de Majunga Rendons hommage un de ceux qui ayant été en Afrique parmi les ouvriers de la première heure en va heure où uvre paraît définitivement affermi

De 1880 à 1882, Mizon collabore avec Pierre Savorgnan de Brazza et Jean-Noël Savelli au Congo. Puis il retourna travailler dans l'armée jusqu'en 1890 .


Le René Caillé mouilla sur le fleuve et on attendit. Mais à la fin de la nuit du 15 au 16 octobre, la petite expédition française fut assaillie par les Patanis. Le combat fut bref mais brutal. Mizon en a laissé le récit. Sept Patanis furent tués, de blessés. L'interprète arabe, Miloud Mohamed était gravement atteint de coups de sabres. Mizon avait reçu deux balles ; une dans le bras, une dans la cuisse et ses Laptots étaient tous plus ou moins touchés. Si les Patanis avaient battu en retraite, la zone restait dangereuse et la journée fut employée à s'éloigner et à donner des soins aux blessés. Le surlendemain de l'attaque, l'administrateur anglais du district de Ouaré qui semble avoir été vite informé, se présentait sur un navire de la R. N. C, prenait le René Caillé en remorque et redescendait l'expédition à Agbéri. La chaloupe et le de Mizon y furent confisqués. De là, Mizon et les blessés partirent le 18 octobre sur le Kouka, jusqu'à Akassa où se trouvait l'agent général de la R. N. C, Flint et y arrivèrent le 19 octobre.


Cependant, la savane et la brousse lui manquent. Pendant trois ans, il va explorer l' Afrique centrale


10 août 1892, les membres de la seconde mission Mizon embarquent à Pauillac, à bord de la Ville-de-Céréa. La mission scientifique comprend, outre Mizon, l’enseigne de vaisseau Bretonnet, Albert Nebout, l’adjudant Chabredier, du 12e régiment d'infanterie, le chérif El-Hadj-Mahmed et letirailleur algérien Ahmed Mechkam. Pour la partie commerciale, Wehrlin a sous ses ordres Huntzbuchler et Félix Tréhot, qui avait déjà participé au premier voyage dans l’ Adamaoua.

L’expédition comprend en outre le second-maître mécanicien Varé, le quartier-maître mécanicien Lambelin, le quartier-maître de manœuvre Jégou, le quartier-maître charpentier Camard, un mécanicien supplémentaire (civil), Henri Vaughan, et le docteur Ward qui a demandé à profiter de l’expédition pour enrichir ses collections d’histoire naturelle.
Le 21 août, l’expédition est à Dakar où elle s’adjoint dix-huit tirailleurs et quatre laptots .   


Arrivée le 3 septembre à Cotonou l'expédition embarque sur le sergent-Malamine alors qu'une partie du matériel est embarqué sur la Mosca
Le 29 septembre 1892 commence la remontée du Niger. Les deux navires atteignent Lukodja le 11 octobre 1892. Le 13 septembre, ils s’engagent sur la Bénoué .
Le 25 octobre, après plusieurs échouages, le Sergent-Malamine résiste à toute tentative de remise à flot. L’expédition est condamnée à attendre la remontée des eaux, pendant les neuf mois que dure la saison sèche.

L’échouage s’est produit devant le village de Chirou, sur le territoire du sultan du Mouri, Mohamed-ben-Abn-Boubakar, qui accueille l’expédition avec chaleur. Il requiert son aide pour venir à bout de la tribu des Koâna qui entrave les échanges commerciaux empruntant la route de Kano à Baoutchi, Mouri, Tchomo, Gachka où les caravanes se divisent pour aller à Banyo, Tibati  ou Ngaoubdéré.

Après une tentative improductive de conciliation auprès des Koâna, le lieutenant Mizon décide d’épauler le sultan du Mouri. Fin décembre 1892, les Koâna font leur soumission au sultan du Mouri.
À la fin du mois de février 1893, c’est l’émouvante rencontre des membres de la missionMaistre, en route vers la France après un long et fructueux périple dans la région du Congo.

Cimetière chrétien de Pamandzi Sandavangeu
Tombe de Mizon - photo JM Bergougniou

Au cours du mois de mars, la factorerie de Ménardville (appelée ainsi en souvenir du capitaine Ménard, mort au Soudan) commence à être installée. Après des débuts commerciaux prometteurs, il s’avère que les habitants, insoumis, du village de Deulti, situé sur un contrefort des montagnes séparant le Mouri du Bachama, a fermé la route de ce pays. Les marchands empruntant cet itinéraire sont invariablement pillés.

Mayotte - Mosquée photo JM Bergougniou

Le sultan du Mouri confirme l’insoumission irréductible de ce village. Et le 15 mai, une expédition se met en route vers Deulti. Le 18, après d’âpres combats, Deulti est réduite.
Le 2 juin 1893, retour à Chirou. La pluie a fait sa réapparition. Dans la nuit du 12 au 13 juillet, une pluie diluvienne produit une crue très forte ; en douze heures, l’eau monte de 30 centimètres ; le Sergent-Malamine flotte enfin.
Après une escale à Ménardville, les deux navires poursuivent leur remontée de la Bénoué vers Yola, atteinte le 19 août. Le 22 septembre 1893, dans un climat de tension avec Anglais et Allemands, la mission française redescend la Bénoué et s’embarque, le 12 octobre à Cotonou, à bord du Liban en partance pour Marseille.

Ensuite, il devint résident à Madagascar , puis administrateur-supérieur (subordonné au Gouverneur général de Madagascar) à Mayotte du 5 août 1897 au 11 mars 1899

Mayotte - Sada - grand mariage -
photo JM Bergougniou
Le 7 mars 1899, il est nommé gouverneur de Djibouti . Cependant, le 11 mars 1899 à 9 heures du soir, dans l'océan indien, Antoine Mizon se suicide d'un coup de fusil en pleine tête, à l'âge de 45 ans. Les raisons de son geste ne semblent pas connues





Sources

BNF-Gallica

https://www.persee.fr/docAsPDF/outre_0399-1385_1954_num_41_143_1210.pdf

Le voyage du commandant Mizon. In: Manuel général de l'instruction primaire : journal hebdomadaire des instituteurs. 59e année, tome 28, 1892. pp. 274-276;

https://education.persee.fr/docAsPDF/magen_1257-5593_1892_num_59_28_49630.pdf

http://ecole.nav.traditions.free.fr/officiers_mizon_louis.htm

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