03 février 2017

Anciens marins de la Jeanne Grand-Champ exposition La Jeanne BD TRAMP Dargaud Jusseaume Kraehn

Anciens marins de la Jeanne Grand-Champ Morbihan 56exposition La Jeanne BD TRAMP Dargaud Jusseaume Kraehn 






Tahiti MAEVA Flottille 25F Gardian SAR

Tahiti MAEVA Flottille 25 F

Gardian SAR


UN NAUFRAGÉ À LA DÉRIVE RETROUVÉ AU SUD DE RAIATEA
mardi 6 décembre 2016


Cet après-midi à 13 h 20 le JRCC Tahiti est alerté qu’une personne partie tôt en matinée en mer à bord de son annexe de 9 pieds pour pêcher n’est pas encore rentrée alors que son retour était prévu avant 10h 00.
La personne recherchée ne disposait à bord de son annexe que d’un téléphone portable pour tout moyen de communication et ne possédait donc ni radio VHF, ni balise de détresse, ni GPS.




Le JRCC est parvenu à entrer en contact très difficilement avec cette personne en raison de la mauvaise réception de son téléphone en mer qui n’a pas su indiquer à quelle position ni même dans quel secteur elle se situait.
Sous l’autorité du Haut-Commissaire de la République, le JRCC a alors engagé l’avion Gardian et le remorqueur Manini de la marine nationale, ainsi que deux embarcations de sauveteurs bénévoles de la station FEPSM de Raiatea.
L’embarcation a été retrouvée à 17 h 00 au large par le Gardian, avant la tombée de la nuit. La personne saine et sauve a été récupérée par le Manini qui s’est rendu aussitôt sur la position.
Le JRCC rappelle qu’à toute navigation entreprise en mer doit correspondre un armement de sécurité adapté et que le JRCC doit être alerté le
plus tôt possible dès qu’une inquiétude se manifeste pour un proche parti en mer.
« Je m’inquiète, je fais le 16 ».



Pirae Ile de Tahiti 26 janvier 2017

Avec 5 Falcon 200 Gardian et un effectif d'environ 70 hommes, la flottille exécute sur les 2 théâtres du Pacifique et dans les Caraïbes les traditionnelles missions de surveillance maritime et de sauvetage en mer.

L'état-major est implanté à Tahiti sur la BA190 Sergent Julien Allain. Un détachement est basé à Tontouta en Nouvelle-Calédonie. Entre juillet 2001 et avril 2003, un autre détachement avait été mis en place sur la base du Lamentin près de Fort-de-France en Martinique. Ce détachement participait en plus des missions traditionnelles de la 25F, à la sûreté de la zone des tirs de la fusée Ariane en Guyane.

Les détachements sont armés chacun par un équipage et un Gardian. La flottille 25F exécute des missions de surveillance maritime (pêche, narco-trafic,…) et de sauvetage en mer.




Sources :

http://www.ladepeche.pf/naufrage-a-derive-retrouve-sud-de-raiatea/

Donec Humour dans le Carré la vie ne tient qu'à un fil

la vie ne tient qu'à un fil

Bonjour à tous,

Lors de la nuit d’horreur du Bataclan, deux amis sont allongés. Les balles sifflent et ricochent. Un très court moment les tirs cessent, les assassins doivent recharger leurs armes. Attentif à ce silence brutal, l’un des deux se ressaisit et secoue le bras de son ami.
« Il recharge tirons nous ! »
« Mais je n’ai pas mon manteau ! »




Dans le film «convoi vers la Russie » le pétrolier coule, l’équipage abandonne le navire au milieu de craquements sinistres, d’écroulements divers, de gerbes d’eau, d’effrayants mouvements de coque. L’un des matelot reste en arrière.
« Alors tu viens ? »
« Ben, je vais chercher mon dentier ! »



Ainsi combien d’humains furent rayés de la surface terrestre pour avoir hésité une seconde, leur attention étant requise par un objet secondaire pour lequel ils se sont sacrifiés. A ce moment là le cri ou le geste de l’ami est indispensable à un réveil salutaire.

A la semaine prochaine

Donec


FNFL La Flotte bâtiments navires guerre 39 45 de Gaulle Muselier

FNFL  de la Flotte et des bâtiments

PAVILLON DES FNFL sur l'Etoile photo JM Bergougniou

Le vice-amiral Émile Muselier, refusant la capitulation, décide de rejoindre la Grande-Bretagne. Il s'embarque à Marseille sur un navire de commerce à destination de Gibraltar et est reçu par l'amiral North. Il réquisitionne les navires français au mouillage : le chalutier Président-Houduce, le cargo armé Rhin, les cargos Anadyr et Capo-Olmo. Ce sont les premiers bateaux des FNFL.

Parti le 29 juin à bord d'un hydravion, il rencontre le général de Gaulle le 30 juin 1940. Il est nommé dès le lendemain chef des forces navales (militaires et civiles), ainsi que provisoirement chef des forces aériennes. Les forces navales sont à ce moment très limitées, essentiellement les marins qui se trouvaient déjà en Angleterre, ceux qui ont participé à l'évacuation de Dunkerque et les quelques ralliés de l'île de Sein et leurs bateaux de pêche.


Contre-torpilleurs





  • Classe Jaguar :
  • Le Léopard
  • Classe Le Fantasque :
  • Le Triomphant
Charles de Gaulle à bord de la Combattante

Destroyers d'escorte


  • Classe Hunt 
  • La Combattante
  • Torpilleurs de 600 tonnes
  • Classe Melpomène :
  • La Melpomène

























Aviso colonial



  • Classe Bougainville :
  • Le Savorgnan-de-Brazza
Aviso-Dragueurs de mines




  • Classe Élan :
  • La Moqueuse
  • Commandant Dominé
  • Commandant Duboc
  • Chamois :
  • Le Chevreuil

Corvettes




  • Classe Flower (corvette) de construction britannique :
  • Aconit (ex-K58 Aconite)
  • Alysse (Ex-K100-Alyssum)
  • Commandant Détroyat (ex-K183 Coriander)
  • Commandant Drogou (ex-K195 Chrysanthemum)
  • Commandant d'Estienne d'Orves (ex-K93 Lotus)
  • Lobélia (ex-K05 Lobelia)
  • Mimosa (ex-K11 Mimosa)
  • Renoncule (ex-K117 Ranonculus)
  • Roselys (ex-K57 Sundew)
Les frégates




  • Croix de Lorraine
  • La Découverte
  • La Surprise
  • L'aventure
  • Tonkinois
Croiseur Sous-marin




  • Classe Surcouf :
  • Surcouf
Sous-marin de 1re Classe océaniques


  • Classe Requin :
  • Narval

Sous-marin de 2nd Classe côtiers





  • Classe Minerve :
  • Junon (Q186)
  • Minerve I (Q185)
Classe U de construction britannique :
  • Curie (P-67)
Classe V de construction britannique :
  • Doris (P-84)

Sous-marins mouilleurs de mines
  • Classe Saphir :
  • Rubis
François Richard marin de Trégunc a
yant servi au FNFL
sur les CH8 Rennes et CH10 Bayonne
Matricules : 3499 B35 5205 FN41


Chasseurs de sous-marins

Classe Chasseur 5 :
  • Q005 Carentan 
  • Q008 Rennes
  • Q010 Bayonne
  • Q011 Boulogne
  • Q012 Bénodet
  • Q013 Calais
  • Q014 Diélette
  • Q015 Paimpol

Classe Chasseur 41 :

  • Q041 Audierne
  • Q042 Larmor
  • Q043 Lavandou






Vedettes rapides

  • Classe VTB 8
  • VTB 8

Classe VTB 11

  • VTB 11
  • VTB 12
Classe MTB (Type Vosper 73ft) de construction britannique:
  • MTB 90
  • MTB 91
  • MTB 92
  • MTB 94
  • MTB 96
  • MTB 98
  • MTB 227
  • MTB 239

Classe ML Fairmile (Type B) de construction britannique:

  • ML123 Saint-Renan
  • ML182 Île-de-Sein
  • ML205 Ouessant
  • ML245 Saint-Guénolé
  • ML246 Saint-Yves
  • ML247 Saint-Alain
  • ML269 Béniguet
  • ML303 Molène

Classe ML Fairmile (Type A) de construction britannique:

  • ML052 Galantry
  • ML062 Langlade
  • ML063 Colombier

Vedettes de port
Classe HDML Admiralty de construction britannique:

  • HDML 1143 Palmyre
  • HDML 1164 Baalbeck
Croiseur auxiliaire
  • Cap des Palmes (X-3) (cargo frutier armé)

Patrouilleur auxiliairesLéoville (P-19) (cargo armé)

  • Poulmic (ex transport de personnel)
  • Président-Houduce (P-40) (chalutier armé)
  • Reine-des-Flots (P-39) (chalutier armé)
  • Vaillant (P-14) (chalutier armé)
  • Vikings (P-43) (chalutier armé)

Arraisonneur dragueurs

  • AD 21 Gaston Rivier(ancien bâtiment hydrographe de la marine nationale)
  • AD 22 André-Louis
  • AD 23 Monique André
  • AD 24 Nazareth (ex-Jacques II)
  • AD 38 Lucienne-Jeanne
  • AD 41 Louise Marie
  • AD 42 Antioche II
  • AD 43 Perdrant
  • AD 52 Angèle Marie
  • AD 53 Vierge de Lourdes
  • AD 92 Congre
  • AD 112 Kériado

NB: Les bâtiments cités avec les N° de coque AD21, 22, 23, 24, 41, 42, 43, 52, 53 formaient la 139e flottille de Dragueurs armés FNFL transformée en FNGB en 1944. Certains d'entre eux furent amenés à opérer sur les côtes de France à partir de septembre 1944 sans toutefois participer activement au débarquement. Le Gaston Rivier, le Nazareth, outre les opérations de dragage firent plusieurs fois la navette entre Arromanches et l'Angleterre (Pothmouth) au titre de transports et évacuations divers. Restitués à la Marine Nationale fin 1944, les chalutiers furent progressivement désarmés et restitués quand ce fut possible à leur anciens armateurs, pour être remplacés par des unités neuves d'origine américaine.


Remorqueurs


Remorqueurs de la compagnie de Suez armés par les FNFL entre novembre 1941 et septembre 1944 en raison des bombardements sur le canal :

  • Adroit
  • Agile
  • Ardent
  • Atlas
  • Hercule
  • Titan

Réquisitionné et armé pour la surveillance des côtes de Saint Pierre et Miquelon (1941-1945) :

  • Béarnais

Stationnaire à la Réunion après le ralliement :

  • Amiral Bouvet

Bâtiment école

  • Président Théodore Tissier, ancien navire hydrographique

Goélettes



Goélette Etoile à Saint-Malo photo JM BERGOUGNIOU


  • Belle Poule (annexe de l'école navale)
  • Étoile (annexe de l'école navale)
  • Herminie (transférée par la marine Canadienne, surveillance des côtes de Saint Pierre et Miquelon)
  • Notre dame d'Etel (réquisitionnée en octobre 1942 à Beyrouth, utilisée comme bateau-piège)
  • Oiseau-des-Îles (réquisitionnée en 1941 à Tahiti)
  • Pourvoyeuse (surveillance des côtes de Saint Pierre et Miquelon)
Bâtiments-bases
  • Courbet (cuirassé) : utilisé comme dépôt des équipages et batterie anti-aérienne à Portsmouth. Coulé comme brise-lame devant Ouistreham (Opération Overlord)
  • Amiens (aviso) : Utilisé à partir de décembre 1940 comme école des mécaniciens, électriciens et chauffeurs, il est réarmé sous pavillon FNFL en tant que bâtiment d'instruction de l'école navale en remplacement du Théodore Tissier, de juin 1943 à janvier 1944, il reste ensuite à quai à Greenock comme bâtiment base.
  • Arras (aviso) : cannibalisé au profit de l'Amiens (stock de pièces de rechange), a servi de dépôt.
  • Belfort (aviso-ravitailleur d'hydravion) : annexe flottante de la caserne Birot à Greenock.
  • Diligente (aviso-ravitailleur d'hydravion) : sert de casernement flottant à Cowes.
  • Épinal (aviso) : abrite un temps l'école des mécanicien-chauffeurs avec l'Amiens.
  • Ouragan (torpilleur) : sert de bâtiment-base d'avril 1941 au 31 juillet 1942 à Portsmouth.
  • Suippe (aviso) : utilisé un temps comme école de spécialité.
  • Volontaire (ex mouilleur de mines X24 Ingénieur Cachin) : a servi de dépôt amarré à Liverpool, de centre d'accueil et d'école pour le personnel militaire des bâtiments de commerce.

Navires divers

  • Béveziers (sous-marin), navire de Vichy coulé le 05 mai 1942 par le HMS Resolution à Diego Suarez, renfloué en avril 1943, il est transféré aux FNFL et mis en réserve. Il sera cannibalisé par la suite au profit du Casabianca.
  • Bouclier (torpilleur) : saisi par la Royal Navy, réarmé sous pavillon polonais, rétrocédé aux FNFL en janvier 1941, placé en gardiennage en mai de la même année car jugé hors d'état, servira par la suite d'école Asdic après la dissolution des Force Navales de la France libre en aout 1943.
  • D'Entrecasteaux (aviso-colonial) bâtiment appartenant à la marine de Vichy coulé le 06 mai 1942 par la Royal Navy, renfloué le 03 avril 1943 sera remis en état sommairement en 1944.
  • Mutin (cotre) , utilisé par la Royal Navy comme bateau espion comprendra un marin FNFL au sein de son équipage.
  • Rhin (cargo-piège) : affrété en 1939 par les services spéciaux du Ministère des Colonies, rallie la France libre le 26 juin 1940 à Gibraltar, rejoint le 10 juillet la Royal Navy sous le nom de HMS Fidelity. Un certain nombre de marins FNFL serviront à son bord.
  • Tunisien (destroyer de Classe Cannon), bien que remis par les États-Unis en 1944, le Tunisien est souvent considéré comme un bâtiment FNFL car plus de 80 % de son équipage en étaient issus.
Le groupe de chasse Île-de-France est constituée à partir d'éléments de l'aéronavale et de l'armée de l'air fin 1941


  • Les FNFL comprenaient également une marine marchande à laquelle ont notamment appartenu le paquebot Félix Roussel et le cargo Cagou (coulé le 28 juillet 1942 par un sous-marin japonais au large de l'Australie).

  • le dundee de l' Île de Sein Ar Zenith, aujourd'hui classé monument historique 

  • Aéronavale des FNFL
  • En décembre 1942, une partie des pilotes est envoyée sur le porte-avions britannique HMS Indomitable5
  • Flotille 6 F, formation d'hydravions Catalina, formée aux États-Unis en 1943 et stationnée au Maroc pour la lutte anti-sous-marine.

  • Unités terrestres
  • 1er bataillon de fusiliers marins, créé dès juin 1940
  • 2e bataillon de fusiliers marins, créé en octobre 1940 et dissout en mars 1943
  • 3e bataillon de fusiiers marins, crée en janvier 1942, composé de volontaires espagnols, dissout en mai 1942 à la demande des Britanniques car contraire aux accords Churchill- De Gaulle de 1940
  • 1er bataillon de fusiliers marins commandos
  • Escadron de marine du Levant constitués de « matelots-cavaliers-gardes-côtes  »

02 février 2017

Guerre des Mines moyen orient Golfe persique chasseur de mines tripartites Chargement des CMT ANDROMEDE et CASSIOPEE HHL Fremantle

Chargement des CMT ANDROMEDE et CASSIOPEE

La guerre des mines est un domaine d’excellence de la Marine nationale reconnu par nos alliés. Face à de nouveaux enjeux, elle s’adapte et évolue. Le capitaine de vaisseau Denis Camelin, chef de l’état-major « guerre des mines » de la force aéromaritime de réaction rapide, explique ce domaine souvent méconnu mais pourtant essentiel à la sécurité de nos forces et de la stabilité des échanges commerciaux.


Bien sûr. Un groupe de guerre des mines est d’ailleurs déployé tous les deux ans dans le Golfe Arabo-persique. Ainsi, deux chasseurs de mines, un détachement de plongeurs-démineurs et un état-major de conduite issu de la force aéromaritime de réaction rapide sont projetés durant plus de quatre mois. Notre objectif premier est d’établir et d’enrichir une cartographie des fonds marins afin d’être capable de détecter et d’intervenir rapidement en cas de mouillage de mines. Cela est crucial pour la liberté d’action de nos forces, et notamment du groupe aéronaval, et la libre circulation de nos approvisionnements. Nos unités profitent également de leur présence dans la zone pour s’exercer avec nos alliés américains et britanniques, ainsi que nos partenaires du Moyen-Orient.






Photos de François Guiganton



Autres articles sur la guerre des mines

http://envelopmer.blogspot.fr/2015/01/le-jumbo-jubilee-en-route-pour-abu-dhabi.html


http://envelopmer.blogspot.fr/2013/05/cmt-pegase-abu-dhabi-m644.html

Merci à Bernard Hily

01 février 2017

FNFL Sur le perchoir Marine nationale France Libre Amiral Muselier Auboyneau Général de Gaulle

FNFL  Sur le perchoir avec l'amiral Muselier


Londres le 1er juillet 1940


Le vice-amiral Muselier est nommé au commandement des Forces Maritimes Françaises restées libres quelles qu'elles et quel que soit l'endroit où elles se trouvent. Il assure provisoirement le commandement des Forces Aériennes Libres dans les mêmes conditions.
Signé : Charles de Gaulle 




Une des premières décisions de l'amiral Muselier est l'adoption d'un insigne pour les FNFL et FAFL. Il voulait différencier les bâtiments de la France Libre de ceux de Vichy.  

"J'estimais qu'il était   donner à notre mouvement, l'allure d'une croisade et qu'il fallait choisir un emblème que l'on put opposer à la croix gammée".
C'est en pensant à son père qui était lorrain qu'il choisit la croix de Lorraine.

Le 3 juillet il écrit ""Les bâtiments de guerre et de commerce de la marine française libre porteront à la poupe, le pavillon national français et à la proue un pavillon cerné de bleu, orné en son centre de la Croix de Lorraine en rouge. 

Finalement cet emblème sera modifié : croix rouge se détachant sur un losange blanc d'un pavillon tricolore.









Dès 1940, l'effectif des FNFL s'élevait à 400 hommes. Ce sont principalement des marins présents en Grande-Bretagne, quelques marins de l'escadre d'Alexandrie et surtout les 103 marins de l'île de Sein.


Pavillon de la France libre sur la goélette Etoile photo JM Bergougniou
Petit Journal 27/09/1940




Le ralliement est difficile. Dans l'article de presse ci-joint on peut voir la réponse du commandant de l'Aviso colonial Dumont d'Urville à la demande de ralliement de l'amiral Muselier. Le Dumont d'Urville était basé en Nouvelle-Calédonie.


L'amiral Muselier sera déchu de sa nationalité française par un décret du 2 février 1941.







Fin 1940, ils seront 3000 et environ 10 000 en août 1943 date à laquelle ils fusionnent avec les Fort de son succès  Forces Maritimes d'Afrique. 

L'amiral Muselier va entrer en conflit avec le général de Gaulle. Muselier se considérait comme co-fondateur de la France libre  et après l'échec de l'opération de Dakar (septembre 1940) le conflit s'envenime et malgré le ralliement de Saint-Pierre et Miquelon le 24 décembre 1941 grâce à l'action des FNFL, il est démis de son commandement en mars 1942.






























31 janvier 2017

FNFL les Forces Françaises Navales Libres

les Forces Françaises Navales Libres FNFL  le contexte et les événements 



En 1939, la France possède une vraie puissance navale. Sous le commandement de l’amiral Darlan depuis 1937, la Marine nationale a pour mission d'assurer le contact avec les territoires de l’empire colonial, rechercher et détruire les flottes ennemies et mener une guerre de course contre les convois marchands ennemis. 




Elle comprend alors 76 navires de guerre (550 000 tonnes) : 2 cuirassés récents de type Dunkerque (26 500 t), 3 cuirassés de type Provence (23 000 t), 2 autres cuirassés en construction le Richelieu et le Jean-Bart (35 000 t), 18 croiseurs, 32 contre-torpilleurs*, 26 torpilleurs*, 1 porte-hydravions le Commandant-Teste, 1 seul porte-avions le Béarn. Pour assurer sa sécurité, la France entreprend aussi la construction d'une vaste flotte sous-marine. 

Le sous-marin Surcouf*, construit en 1939, est le plus grand du monde (3 000 t). Il peut même embarquer un hydravion ! Grâce à ses ailes repliables, celui-ci est rangé dans un hangar étanche avant la plongée. C’est également le seul sous-marin à être armé d’une artillerie de gros calibre (tourelle double* de 203 mm). 

La Marine française possède 77 sous-marins plus petits, mais techniquement inférieurs aux U-Boot* allemands qui eux disposent de bases d’entraînement en mer Baltique. Malgré tout, la France est en retard dans le domaine de la détection, de la fabrication de torpilles et de l’artillerie. L’aéronautique de marine est insuffisante avec seulement 350 avions et la protection anti-aérienne est embryonnaire.

Le Léopard


En France, dès la déclaration de guerre, le 3 septembre 1939, le quartier général de l’amirauté s’installe à Maintenon. Grâce à l’usage devenu systématique de la radio, il est en relation avec toutes les forces navales et tous les ports. Si l’attentisme prévaut sur terre, la Marine nationale est très active. Il est indispensable de sécuriser les approvisionnements car la France dépend à 75 % de ses importations maritimes. 

Grâce à la mobilisation, les effectifs montent à 160 000 hommes dont 10 000 officiers. Les torpilleurs Sirocco et Simoun coulent à l’éperon des sous-marins allemands : l’un le 20 novembre 1939, l’autre le 23 février 1940.

Le Triomphant


Lorsque le 17 juin 1940, Pétain, le nouveau président du Conseil, annonce que « C’est le cœur serré qu’il faut cesser le combat. », l’armistice devient inévitable. Le gouvernement ne songe pas à livrer la flotte, mais une partie de celle-ci se met néanmoins à l’abri. 



Basé à Saint-Nazaire, le cuirassé Jean-Bart rallie Casablanca. Le Richelieu est évacué de Brest vers Dakar. Le 18 juin, le sous-marin Surcouf s’évade de Brest. Or il est incapable de plonger : il était en révision quand les Allemands se sont emparés de la ville. Sans attendre la fin des réparations, c’est en surface qu’il gagne l’Angleterre. Malheureusement, le 3 juillet, les Anglais s’en emparent de force ; cela coûte la vie à trois officiers français. 



Le 21 juin, le paquebot Massilia quitte le port de Verdon pour l’Algérie, avec à son bord, une trentaine de parlementaires dont quelques anciens ministres (Daladier, George Mandel, Jean Zay, Mendès France). Arrivés à Casablanca, certains sont considérés comme déserteurs et rapatriés ; les autres sont arrêtés. Les conditions de l’armistice (22 juin 1940) sont rudes pour la Marine. L’article 8 exige que la flotte française, bien qu’invaincue, soit désarmée. 



L’amiral Darlan, chef d’état major depuis 1937, joue un rôle essentiel auprès du maréchal Pétain. La Marine nationale, de ce fait, se sent solidaire du gouvernement. Certaines unités cependant échappent à son autorité comme la force X, escadre spécialement formée pour faire face à une intervention de l'Italie en Méditerranée orientale. Basée à Alexandrie, commandée par le contre-amiral Godfroy, elle est en fait sous l’autorité du vice-amiral britannique Cunningham.



A l’appel du 18 juin 1940 et au moment de la création de la France Libre par le général de Gaulle, presque tous les navires de guerre français se trouvent hors de France. Pourtant seule une petite partie d’entre eux rejoint aussitôt l’Angleterre. 

C’est le cas des sous-marins Rubis et Narval dont le commandant Drogou émet dès le 18 juin le message suivant « Trahison sur toute la ligne. Je rejoins un port britannique. » avant de rallier Malte. 

Arrivent aussi plusieurs navires de pêche et de commerce avec leurs équipages et des nombreux volontaires. 


L’amiral Muselier, seul officier général à avoir rejoint de Gaulle, est chargé avec le commandant Thierry d'Argenlieu de créer les Forces Navales Françaises Libres (3 juillet 1940). 


Il les dote du pavillon* à croix de Lorraine. Incontestablement le drame de Mers el-Kébir ralentit les ardeurs des marins français. Ceux-ci éprouvent davantage de loyauté à l’égard de l’amiral Darlan qui leur a assuré que les conditions de l’armistice étaient honorables qu’envers un inconnu, général de cavalerie, soutenu par les Anglais. 




De nombreux marins présents sur le sol anglais souhaitent d’ailleurs être rapatriés. A la fin de l’été 1940, les effectifs des FNFL atteignent à peine 8 000 personnes. Les difficultés sont nombreuses et il faut beaucoup de force de persuasion à de Gaulle pour obtenir de Churchill la signature d’un accord pour une prise en charge financière des FNFL par le Royaume-Uni. Une école navale est créée à Portsmouth, sur le navire Courbet, puis sur le Président-Théodore-Tissier et ses deux annexes l'Étoile et la Belle-Poule. 



Le sous-marin Surcouf est finalement intégré aux FNFL. Le 24 décembre 1941, le Surcouf et les corvettes Mimosa, Aconit et Alysse placées sous les ordres de l’amiral Muselier, libèrent Saint-Pierre-et-Miquelon de l’autorité vichyste. 



Cela déclenche les critiques du secrétaire d’état américain Cordell Hull qui évoque « les navires soi-disant français libres ». Cela révèle toutes les ambiguïtés de la politique des Etats-Unis qui, jusqu’au retour de Laval en avril 1942, conservent leur soutien à Pétain. 



Entre 1942 et 1943, les fusiliers-marins du lieutenant Kiefer s’entraînent à Achnaccary (Ecosse). La marine française libre, avec près de 70 navires en 1940 (162 à la fin du conflit), est présente sur tous les océans. Des navires marchands se sont joints à la France combattante et transportent hommes et matériel d’un pays allié à l’autre, y compris jusqu’à Mourmansk en URSS. Fin 1941, une partie de ses forces navales se dirige vers l’Extrême-Orient pour participer à la guerre contre le Japon. Les soldats du 1er RMF* combattent contre l’Africa Korps à Bir Hakeim (Libye). 



Les FNFL jouent un rôle décisif pour libérer certains territoires d’outre-mer où il n’y a pas eu de ralliement spontané à de Gaulle, mais cela s’accompagne parfois de tragédies. Ainsi, à l’automne 1940, au large de Dakar, les navires vichystes de l’AOF* poursuivent les navires des FNFL soutenus par la Royal Navy. Le 9 novembre 1940, au large du Gabon, deux navires français s’affrontent. Le Bougainville, fidèle à Vichy, ouvre le feu sur le Savorgnan-de-Brazza engagé au sein des FNFL. Ce dernier réplique et le coule. A la suite de cet épisode, le Gabon rejoint les FFL et le Savorgnan-de-Brazza rallie le Pacifique.

A suivre



Glossaire 
  • Arsenaux Ports militaires 
  • Aviso Navire rapide, escorteur de patrouilles et à grande capacité d’autonomie BFM Bataillon des Forces marines. Nom donné de 1900 à 1958 aux troupes de la marine coloniale 
  • Contre-torpilleurs Navires de guerre, rapides, conçus à l’origine pour combattre les torpilleurs et encadrer les convois 
  • Corvette Navire de guerre de moyen tonnage, destiné à escorter d’autres navires 
  • Croiseurs Navires puissamment armés, pour la surveillance, la protection des convois, la lutte anti-aérienne sous-marine 
  • Cuirassé Navire de guerre de gros tonnage, fortement blindé et équipé d’artillerie lourde 
  • Destroyer Equivalent anglo-saxon du contre-torpilleur 
  • Dragueurs Navires spécialisés dans l’élimination des mines sous-marines 
  • FFL Forces françaises libres, créées par de Gaulle à l’été 1940. En 1943, elles comprennent 53 000 hommes 
  • FNFL Forces navales françaises libres, une des composantes des FFL 
  • FNGB Forces navales en Grande-Bretagne 
  • France combattante Nouveau nom donné à la France libre le 13 juillet 1941 Force X Force alliée, massée à Alexandrie (Egypte) 
  • Fusiliers marins Marins des unités de la Marine nationale employés à terre 
  • GPRF Gouvernement provisoire de la République française, créé à Alger le 3 juin 1944 
  • Kriegsmarine Nom de la marine de guerre allemande 
  • Marsouins Mot familier désignant des militaires de l’Infanterie de Marine 
  • Pavillon Drapeau 
  • RMF Régiment de la Marine française 
  • Stukas Bombardiers allemands du type Junker JU87 
  • Task Force 86 Groupe naval interallié, chargé de protéger le littoral méditerranéen après le débarquement en Provence 
  • Tonnes Unité de mesure (t) du volume d’un navire. Une tonne = 1 000 kg de port 
  • Torpilleurs Navires de guerre rapides, de petit tonnage, dont l’arme principale est la torpille 
  • Tourelle double Abri blindé et orientable dans lequel sont installés des canons 
  • U-Boot Sous-marin allemand. Abréviation du mot Unterseeboot.

Sources :

Musée national de la Marine 2010
La Marcophilie navale octobre 1990

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

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