24 février 2017

Humour dans le carré par Donec Rouge Bresil février 2017

Donec : rouge brésil


Bonjour à tous,

En France nous ne manquons pas de bouffeurs d’écoutes dont les exploits deviennent des mythes. Naturellement leurs patronymes ornent la poupe de nos bâtiments de guerre.



Paradoxalement quelques uns restent dans l’ombre et c’est absolument injuste. Tel est le cas de Nicolas Marie Durand de Villegaignon qui nait en 1510 à Provins
En 1531 le voilà grâce à la recommandation de son oncle Villiers de l’Isle Adam, grand maitre de l’ordre Saint Jean de Jérusalem, chevalier de Malte. Cet ordre en ce temps là pourvoyait notre Marine en officiers.
Il va réaliser au cours de sa carrière quelques exploits qui méritent d’être contés. En 1548, il commande une flotte qui se rend en écosse prendre livraison de la petite fiancée du dauphin François : Marie Stuart. Il réalise cette opération au nez et à la barbe des Anglais avec ses galères. Il contourne l’Ecosse par le nord, descend la mer d’Irlande pour embarquer la belle dans l’estuaire de la Clyde.



En 1556 HENRI II finance une expédition destinée à fonder une colonie Brésilienne où les protestants pourraient exercer librement leur culte. Il quitte le Havre en aout 1555 avec deux bâtiments et 600 marins pour débarquer dans la baie de Rio sur une ile. Il y fait élever un fort qu’il baptise Fort Coligny en l’honneur de son mentor. Il abrite aujourd’hui l’école navale brésilienne. Dans cette colonie cohabitent catholiques et protestants. Des conflits ne tardent pas à éclater faisant le jeu des Portugais qui en 1560 investissent le fort. Mais Villegaignon était rentré en France en 1559. Les relations commerciales avec les Portugais se poursuivirent néanmoins. Mais c’en était fini de la belle aventure des Français au Brésil. Jean Christophe Ruffin dans son ouvrage « Rouge Brésil » nous raconte cette épopée.
Calviniste dans sa jeunesse il est devenu catholique et ne manque pas de s’investir dans les guerres de religions du coté papiste.
En 1567 il est nommé gouverneur de Sens et s’éteint en 1571 dans la commanderie hospitalière de Beauvais-en-Gâtinais près de Nemours.
Quelles aventures !

A la semaine prochaine.

Donec

23 février 2017

Le Pourquoi Pas? IFREMER Nautile Hydrographie Marine nationale

Le Pourquoi Pas?  IFREMER Nautile 




Les besoins d'hydrographie et d'océanographie de la Marine nationale et de la communauté scientifique concourent à des activités de même nature qui favorisent une synergie entre les deux ministères de la Défense et de la Recherche pour leurs moyens maritimes. Dans ce cadre, deux navires ont été construits en partenariat entre le ministère de la Défense et l'Ifremer.





un navire civil, armé par Genavir sous pavillon français, à usage partagé. Il porte le nom de Pourquoi pas ? en hommage au commandant Charcot. Ce navire d'une centaine de mètres, est financé à 55% par l'Ifremer et 45% par la Marine avec une utilisation répartie de 150 jours/an pour la Marine et de 180 jours/an pour l'Ifremer. Il s'agit d'un navire polyvalent équipé pour les travaux en route et optimisé pour les travaux en chantier.








Le Pourquoi pas ? peut ainsi mener à bien des missions d'hydrographie, hauturière ou côtière, de géosciences, d'océanographie physique, chimique et biologique et mettre en oeuvre les équipements scientifiques de l'Institut. Au cours d'une mission, il est capable de mettre en oeuvre alternativement deux équipements lourds, type Nautile, Victor 6000 ou engin remorqué. Il peut également réaliser des affrètements.











Pour ceux que cela intéresse, je vous passe les profils Td (Bd totalement différent en achèvement) et les submersibles embarqués sur le Pourquoi Pas ? navire d'exploration conjoint de l'Ifremer et de la Royale.


Tout a été dessiné sur ces planches y compris les logos et les marques des appareils, c'est aussi le plus grand de mes dessins puisque réalisé au 1/100 ème, les submersibles (jaunes pas noirs !!) sont encore plus grands mais à des échelles différentes...

Création Jacques Marquet 

Merci à Bernard Hily et Jacques Marquet

21 février 2017

La Marine Russe et la Révolution 1905 1917 centenaire Croiseur Aurore Cuirassé Potemkine

LA MARINE RUSSE ET LA REVOLUTION RUSSE 1905-1917


Il y a cent ans éclatait la révolution russe. J'ai toujours été fasciné par ces événements si complexes s'imbriquant dans le premier conflit mondial. 
De plus ce matin sur France-Culture, dans la fabrique de l'Histoire, une émission consacrée à la Révolution russe avec des enregistrements datant de 1967 (cinquantenaire) de témoins ayant vécu ces événements à Moscou ou Saint-Petersbourg. Et un très bon article de La Croix sur le sujet.

La Marine y fut très impliquée et cela dès les premières révoltes de 1905 avec à Odessa le Cuirassé Potemkine puis avec le croiseur Aurore en 1917


Odessa et le cuirassé Potemkine


Le film de Sergueï Eisenstein "Le cuirassé Potemkine" avec cette célèbre scène des escaliers d'Odessa reste pour moi un des plus grand moment de cinéma. 

La révolte de l'équipage du cuirassé Potemkine, le 27 juin (14 juin) 1905, pendant la Révolution russe de 1905, est présentée comme précurseur de la révolution d'Octobre (1917) et du point de vue des insurgés.

Le cuirassé reproduit, dans le microcosme de son équipage, les clivages de la société russe et ses inégalités. L’une des causes de la mutinerie est la question de la nourriture. Les officiers présentés comme cyniques et cruels contraignent l’équipage à consommer de la viande pourrie, alors qu’eux-mêmes maintiennent un train de vie privilégié parmi l’équipage (scène de la vaisselle, « Dieu, donne-moi mon pain quotidien)


Les escaliers d'Odessa
Traversant le jardin Lunniy, cet escalier composé de 192 marches et de 9 paliers intermédiaires, mesure 12,5 mètres de large à son extrémité supérieure et 21,7 mètres à son pied, pour une longueur de 142 mètres mais qui semble néanmoins plus long en raison d'une illusion d'optique. Il est conçu de telle sorte qu'un observateur placé en haut des marches ne voie que les paliers, les marches étant invisibles, tandis qu'un observateur placé en bas ne voie que les marche
http://www.dailymotion.com/video/x2dmw9_le-cuirasse-potemkine-scene-du-land_shortfilms



Février 1917 : la colère gronde au sein de l’immense empire russe. Les défaites militaires ont affaibli le prestige de Nicolas II, surnommé « le Pacifique » par ses contemporains. Ici et là, éclatent des grèves, des soulèvements, des rébellions : les paysans contre les propriétaires fonciers, les minorités contre Moscou, les libéraux contre l’aristocratie. La faim et la misère ont contraint des millions de personnes à se déplacer pour assurer leur survie.
« La Russie est une poudrière »

Le Croiseur AURORE

La salve à blanc du croiseur Aurore donnera le signale de l'insurrection à Saint-Petersbourg

Après la révolution de février 1917, un comité révolutionnaire est créé sur le navire et la presque totalité de l'équipage se range du côté des bolcheviks.
Dans la soirée du 7 novembre (25 octobre) 1917, lors de la révolution d'octobre, une salve à blanc du croiseur, sous les ordres du commissaire Alexandre Belychev, signale le début de l'attaque sur le Palais d'Hiver





Après trois ans de guerre, « la Russie est une poudrière », observe Peter W. Schulze, spécialiste de la Russie à l’Institut de recherche Dialogue des civilisations à Berlin. 




Le 23 février, pour la Journée internationale des femmes, des étudiantes, des employées et des ouvrières allument la mèche de la révolution en défilant au centre-ville de Petrograd (Saint-Pétersbourg). « Du pain et du travail », scandent-elles, pacifiques.


Les ouvriers des énormes usines de la capitale s’en mêlent. La contestation s’étend, les slogans se radicalisent. L’empereur fait donner la troupe qui tire. Le gouvernement proclame l’état de siège et dissout la Douma (l’assemblée législative). L’insurrection aurait pu s’arrêter là si deux régiments d’élite ne s’étaient pas mutinés contre le régime. Soldats et ouvriers fraternisent. Petrograd tombe entre les mains des insurgés.



Ils créent aussitôt le soviet (ou conseil) des ouvriers et soldats de Petrograd auxquels se rallient les socialistes-révolutionnaires, les bolcheviks et les mencheviks (marxistes, partisans d’une révolution par étapes). Après de longues tractations, les révolutionnaires reconnaissent la légitimité d’un gouvernement provisoire confié au prince Lvov et constitué d’une majorité de conservateurs libéraux.




Débats enfiévrés sur l’avenir du pays

Le 2 mars, deux émissaires se rendent auprès du tsar, au quartier général des armées du Nord, à Pskov. Nicolas II ne fait aucune difficulté : il abdique le soir même, soulagé d’être délivré d’une charge trop pesante. Son frère renonçant à le remplacer, l’empire s’écroule sans résistance. C’en est fini de la dynastie des Romanov. Une semaine après les premières marches, la révolution a vaincu au prix d’un nombre limité de victimes.



Le tsar déchu, deux autorités se retrouvent face à face : le gouvernement provisoire et le soviet des ouvriers et des soldats, lui-même divisé entre diverses tendances socialistes. Le premier renonce à organiser des élections qui lui auraient donné une légitimité démocratique, au nom de la poursuite de la guerre. « Faiblement réformiste, il se montre incapable de mettre fin au conflit ou d’offrir des réformes pour satisfaire les paysans », rappelle Peter W. Schulze.






Dans les mois qui suivent, les débats enfiévrés se multiplient sur l’avenir du pays. De retour en avril, Lénine exploite habilement la prolongation de la situation révolutionnaire pour saper la légitimité du gouvernement provisoire, gagner les cœurs de la base et imposer le courant bolchevik, jusque-là très minoritaire, au soviet de Petrograd. « Sans Lénine, les bolcheviks n’auraient jamais triomphé », assure l’historienne Catherine Merridale




La révolution d’Octobre, l’horrible guerre civile, puis le triomphe de l’Armée rouge enterrent définitivement les promesses de ce mois de février 1917. La Russie a-t-elle raté le train de la démocratie ? À voir. « Le pays était trop polarisé, ses problèmes trop profonds, poursuit Catherine Merridale. La guerre maintenait une pression écrasante peu propice au débat démocratique. L’industrie était sous tension. Le front s’effondrait. Les conditions qui prévalaient cette année-là en Russie étaient extrêmement défavorables à l’émergence d’une démocratie. »



Olivier Tallès


http://www.la-croix.com/Monde/Europe/Fevrier-1917-lechec-revolution-russe-2017-02-17-1200825597


La fabrique de l'Histoire


https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/revolutions-russes-24-le-jour-ou-nous-sommes-devenus-camarades-la

20 février 2017

je fais la guerre Maroc un seul but la victoire Général Giraud Maroc Algérie propagande timbre philatélie

Je fais la guerre - un seul but la victoire Maroc Algérie Tunisie 


Timbre représentant la Marseillaise
d'après Rude


Le général Giraud est un des artisans de la reprise de la lutte contre l'Allemagne nazie. Evadé d'Allemagne il devient vite le rival du général de Gaulle, il se veut sans lien avec la France libre, il reçoit le soutien des Américains qui souhaite éliminer de Gaulle.

Après le débarquement allié de novembre 1942 et à la suite de la mort de l'amiral Darlan, Giraud est durant plusieurs mois au pouvoir en Afrique française du Nord à la tête d'abord du Haut-commissariat de la France pour l'Afrique, puis du Commandement en chef français civil et militaire ; 


Timbre représentant la Marseillaise
d'après Rude



il a sous ses ordres l'Armée d'Afrique, engagée aux côtés des Alliés dans les opérations contre les Allemands et les Italiens.

Le gouvernement du C.F.L.N. met le service postal au service de la propagande pour le combat contre l'Allemagne.
Des oblitérations mécaniques avec flammes de propagande sont mises en service. 





Les slogans giraudistes "Je Fais la Guerre" et "Un seul But : La Victoire" apparaissent sur les timbres et les oblitérations mécaniques au deuxième semestre 1943.




Elles mettent en exergue une phrase "Un seul but : la Victoire" attribuée au général Giraud lors du débarquement allié de novembre 1942 et qu'il n'a, en fait, jamais prononcée :





Machine KRAG flamme "UN SEUL BUT / LA VICTOIRE" et "JE FAIS / LA GUERRE" alternées et couronne "BONE / CONSTANTINE", à Bône et à Alger,




Après le débarquement allié en Afrique du Nord et le ralliement du Maroc et de l'A.O.F. au Conseil Impérial de Darlan puis Giraud, le courrier postal papier avec la métropole est interrompu. Il ne reprendra qu'après le débarquement de Provence.




sources :

http://www.histoire-et-philatelie.fr/pages/005_decolonisation/0100_1936-1946_p-7_1943.html

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