et une découverte de la Côte d'Ivoire en mars 1910
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Cartes postales d'Afrique de l'Ouest (1895-1930) collections Meurillon-David-Bergougniou-Gardi Musée de Bâle
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L'escadrille mise à terre le 2 décembre 1914 installe ses ateliers et magasin dans les hangars mis à se disposition par la Compagnie du canal. Le centre ne possède que les ressources débarquées de la "Foudre". Un travail actif commence dès les premiers jours de décembre et le besoin de ravitaillement se fait très rapidement sentir et d'une façon intense.
- En novembre 1914, la. marine française ne possède qu'un seul centre d'aviation, le centre principal de St-Raphaël, dont le commandant est en même temps commandant de là "Foudre". Ses centres annexes sont donc administrés par la "Foudre".
- Pour utiliser les ressources locales, le commandant comptable dispose d'un fond d'avance de 2.500 francs
En fait, le centre de Port-Saïd se trouve presque entièrement privé de ravitaillement, tant par ce fait que l'aviation maritime n'a pas eu le temps de constituer des stocks (ce que nous appelons actuellement des réserves régionales), que par le manque des moyens de transport.
Cette situation est rendue très pénible par ce fait que, dès le 18 décembre 1914, les Anglais demandent le renforcement de l'escadrille de L'Escailles. Quatre appareils sont envoyés Saint-Raphaël, ils représentent tout ce que la marine possède comme appareils disponibles, mais ils sont inutilisables. (Rapport du 11 février 1915 du Lieutenant de vaisseau de l'Escaille).
le 7 décembre 1915, le lieutenant de Saint-Quentin, attaché militaire français près du général Maxwell, demande en son nom par télégramme.".... l'envoi de nouveaux hydroplanes au " centre d'aviation de Port-Saïd qui dispose d'appareils trop " peu nombreux et assez fatigués....". Le Département, le 11 décembre 1915, donne l'ordre d'envoyer à Port-Saïd trois appareils Nieuport du centre de Brindisi, ces appareils n'arriveront qu'à la fin de février 1916 .
Le 25 décembre 1915, après la capture par les turcs de l'Enseigne de vaisseau de Saizieu et de l'officier anglais qui l'accompagnait ( Capture faite à la suite d'un atterrissage forcé de l'hydravion, consécutif à une panne de moteur), le général Maxwell insiste encore pour avoir des appareils neufs.
Au début de 1916, arrivent à Port-Saïd les premiers hydravions anglais. Le travail de l'escadrille française devenant alors moins intense, le manque de matériel se fait moins sentir.
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Source : Jérôme Bignon |
L'escadrille, installé à Port-Saïd sur un des terre-pleins de la compagnie du Canal, est mise sous les ordres directs du colonel Elgood, chef d'état-major du général Maxwell.
Le Département fait remarquer que si "le service intérieur " et l'administration sont du ressort des autorités françaises, " les moyens matériels locaux et les transports relèvent des " Anglais,..."
Ceci ne va pas sans quelques difficultés; les amiraux français commandants la division navale détachée en Egypte demandent à plusieurs reprises que cette escadrille française soit sous leurs ordres.
En conséquence, un modus vivendi est établi conciliant ces deux situations.
Dès son arrivée à Port-Saïd, l'escadrille se heurte à de très grosses difficultés administratives (manque d'argent, pas de rechanges, etc.
Le centre fonctionne en effet dans les conditions prévues par la D.M. du 11 novembre 1914 qui spécifie que " les " centres créés ou à créer au cours et à l'occasion des hostilités auront, en principe, un caractère provisoire, ne constituant pas une unité administrative autonome, mais une annexe " du centre principal : ces centres sont donc administrés par " la "Foudre".
Mais la "Foudre", sans cesse en opérations avec l'armée navale, quitte Port-Saïd et ne peut administrer le centre d'hydravions y séjournant.
Au mois d'avril 1915, l'administration du centre de Port-Saïd est confiée au centre de St-Raphaël (et non plus à la "Foudre") - En août 1915, le consul français de Port-Saïd est chargé d'effectuer le règlement des factures du centre. Le centre reçoit une organisation administrative autonome par la D.M. du 29 décembre 1915; de cette dépêche, il résulte que :
1) Le centre devient une unité administrative autonome avec un commandant chargé de l'administration.
2) Les soldes et indemnités sont fixées par le Département.
3) Pour son ravitaillement, le centre doit utiliser : d'abord les ressources alliées, puis les ressources locales et enfin s'adresser en France, à Toulon pour le matériel courant, à St-Raphaël pour le matériel spécial d'aviation.
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