21 août 2021

Torpilleur Enseigne Henry 1914-1918 torpillage Paquebot Athos Mameluck Baliste Moqueuse

Torpilleur Enseigne Henry 1914-1918




Le 14 février 1917, le paquebot ATHOS des Messageries Maritimes quitte Port Saîd pour Marseille. Il est torpillé le 17 février 1917 à une centaine de miles de Malte, (35° 22' N et 18° 32' E) par le sous marin U65, laissant 754 morts ou disparus. 





C'est le plus grave naufrage qu'ait connu la Compagnie pendant toute son histoire. Les rescapés seront recueillis par les navires de l'escorte: ENSEIGNE HENRY et MAMELUCK puis par la canonnière MOQUEUSE et le torpilleur BALISTE.


L'ATHOS
Lancé le 25 juillet 1914 à Dunkerque, mais remorqué à St Nazaire pour y être terminé. Paquebot frère du PORTHOS , il est mis en service en novembre 1915. Après avoir servi quelques temps comme navire-hôpital, il est réquisitionné pour les services postaux, mais il ne naviguera qu'un peu plus d'un an. 


Le 21 avril 1916, il quitte Haiphong avec à son bord les 1320 hommes du 13ème Bataillon de Tirailleurs Indochinois, il arrive à Marseille le 23 mai. Le 31 août 1916, il embarque à Saigon 1070 hommes du 14ème Bataillon de Tirailleurs Indochinois. Arrivée à Marseille le 5 octobre.

Parti de Marseille pour Yokohama le 29 octobre 1916, il en repart le 26 décembre, embarquant à Hong Kong 950 coolies chinois, et à Djibouti 850 tirailleurs... Il n'arrivera jamais à Marseille.

Rapport sur le torpillage de l'Athos

Le lieutenant de vaisseau Traub (M.-E.-F.), commandant du torpilleur d’escadre Enseigne-Henry, à Monsieur le Capitaine de frégate, commandant la 2e escadrille de torpilleurs.


Commandant,

Conformément aux ordres de Monsieur le Capitaine de frégate, commandant la Provence-IV, j’ai appareillé de Milo, le 16 février, à 5 h du matin, sous les ordres du commandant du Mameluck, pour me rendre à La Sude prendre avec lui l’escorte du paquebot Athos.
Fort frais de N. ¼ N.-E., mer grosse. A 12 h 20, je mouillai en rade de La Sude. Je quittai cette rade le même jour à 15 h, avec le Mameluck, pour aller prendre au large l’escorte de l’Athos. Ce bâtiment devait primitivement rentrer à La Sude vers 11 h du matin ; mais, retardé par le mauvais temps et abandonné pour cette raison par son escorte anglaise, il avait signalé son arrivée vers 16 h au large de l’entrée.

A 16 h 05, nous prenions l’Athos en escorte à 5 milles environ dans le Nord du cap Dripano et gardions route à 13 noeuds sur le canal de Cerigotto.
Je pris poste à bâbord de l’Athos, à 700 mètres, relevant sa passerelle à 10° sur l’arrière du travers. Je me tins à cette position jusqu’à la nuit. Je repris ce poste le lendemain matin au petit jour et le conservai jusqu’au moment où l’Athos fut torpillé.
Dès que nous eûmes franchi le canal de Cerigotto, la mer tomba et, le 17 dans la matinée, il faisait calme ; visibilité bonne.


Le 17, à 9 h 25, par 35°25 et 19°20 E. Greenwich, nous croisâmes par tribord, à 5 ou 6 milles par le travers, un quatre-mâts goélette dont la nationalité ne put être distinguée. Il me parut être un des voiliers américains que j’avais vus précédemment dans le port du Pirée. Je crois devoir vous signaler cette rencontre, bien que je ne pense pas qu’il y ait lieu d’établir une corrélation entre elle et le torpillage de l’Athos qui se produisit à 40 milles plus loin.

A 12 h 27, par 35°22 et 18°32 Est Greenwich, je perçus le bruit d’une explosion assez forte et un peu sourde, ressemblant à un coup de canon de petit calibre tiré à quelque distance. J’étais à ce moment à bâbord de ma passerelle, surveillant l’extérieur. Je crus d’abord que le Mameluck avait tiré sur un sous-marin, mais, ayant immédiatement regardé l’Athos, je vis l’eau provenant de la gerbe due à l’explosion de la torpille s’écouler en nappe le long du bord. L’Athos venait d’être torpillé par bâbord arrière, sous les poulaines de l’équipage, à une vingtaine de mètres de l’arrière.


Je mis immédiatement la barre toute à gauche, différenciai mes machines et pris route à toute vitesse sur le point probable où se trouvait le sous-marin, prêt à mettre en action tous mes moyens offensifs : torpille, grenades et canon. En même temps, je mettais nos embarcations en dehors, prêtes à être amenées pour le sauvetage des naufragés. Je ne vis absolument rien. Après avoir couru pendant quelques minutes sur différents sillages, dus probablement à l’Athos et à l’Enseigne-Henry, j’abandonnai la chasse et commençai les opérations de sauvetage. Il n’y avait alors à l’eau que quelques hommes qui, dès l’explosion, s’étaient jetés à la mer.


A 12 h 37, j’amenai ma baleinière près d’un petit groupe, à 12 h 40, mon youyou auprès d’un autre. Je donnai ordre à mes embarcations de ramasser tous les survivants, d’ailleurs peu nombreux, qu’elles trouveraient en ces points puis de se diriger sur l’Athos en recueillant au passage tous ceux qu’elles rencontreraient et mis en marche à toute vitesse vers l’Athos. Celui-ci avait couru sur son erre et se trouvait à 1 ou 2 milles du point où il avait été torpillé. Il avait d’abord donné une légère bande à bâbord, puis s’était redressé et s’enfonçait très lentement par l’arrière.
A 12 h 40, il commença à se mâter et, à 12 h 41, il s’enfonçait verticalement et disparaissait.
A 12 h 44, j’amenai mes deux berthons sur le bord de la zone des épaves.
A 12 h 48, je stoppai au milieu des embarcations et des radeaux et manoeuvrai pour ramasser du bord les gens qui se trouvaient à l’eau, en presque totalité des sénégalais et des chinois. Il n’étaient d’ailleurs pas en très grand nombre et furent très rapidement ramassés directement du bord dans la région où je me trouvais, ou recueillis par les embarcations que je renvoyais au fur et à mesure, une fois déchargées. J’estime que vers 13 h 05, il n’y avait plus personne dans l’eau.

J’avais complété les armements de quelques embarcations de l’Athos avec le personnel que j’avais disponible, c’est-à-dire le quart de chauffeurs et de mécaniciens non de service, sous la direction du 1er Maître mécanicien. Mr l’Enseigne de vaisseau de 2e classe de Verdelhan des Molles, sur la brillante conduite duquel j’aurai à revenir, avait pris place dans un berthon afin de transmettre mes ordres aux embarcations et de les diriger.
A 13 h 20, je mis en marche et fis route sur un sillage qui m’avait été signalé. Je tirai trois coups de canon, obus A.
A 13 h 25, je stoppai de nouveau au milieu des embarcations.
A 13 h 32, ayant environ 600 personnes à bord (614 après pointage à l’arrivée) et ne pouvant plus en prendre d’autres, je décidai de protéger les opérations du Mameluck qui avait encore quelques radeaux non déchargés près de lui, et remis en marche. Je commençai en même temps à mettre un peu d’ordre à bord et à répartir le personnel entre les postes, appartements, machines, chaufferies et soutes à charbon.


Je communiquai avec le Mameluck et il fut décidé que nous prendrions chacun la moitié des embarcations à la remorque. Je revins à 13 h 48 près des embarcations, stoppai près d’elles et leur donnai l’ordre de se grouper et de se prendre mutuellement à la remorque. Puis j’allai explorer la zone des épaves jusqu’au point origine et m’assurai qu’il n’y avait aucun survivant oublié.
A 14 h 07, je pris cinq embarcations à la remorque et mis en route à 3 nœuds ; mais les remorques cassèrent successivement et les points d’attache cédèrent. Il fallut après plusieurs tentatives renoncer à tout remorquage. Le commandant du Mameluck, qui s’était trouvé aux prises avec les mêmes difficultés, m’informa alors que nous restions à garder les embarcations jusqu’à l’arrivée de la Baliste et de la Moqueuse qui avaient annoncé leur ralliement.

 De 14 h 28 à la nuit, je fis des routes diverses à 13 nœuds autour des embarcations.
A 17 h, les embarcations me signalèrent qu’elles avaient des blessés. J’attendis le coucher du soleil et, à 17 h 45, j’amenai ma baleinière et les recueillis. Puis je donnai ordre aux embarcations, commandées par le second de l’Athos et sept hommes du quartier-maître de l’Enseigne-Henry, de se grouper et d’allumer leurs fanaux afin de faciliter leur repérage. Je pris ensuite la ligne de file derrière le Mameluck.
Nous restâmes croiser Nord-Sud près des embarcations jusqu’à l’arrivée de la Baliste, vers 20 h 30.
A 22 h, la Moqueuse rallia. Je lui donnai ordre de m’accoster afin d’opérer le transbordement d’une partie de mon personnel. J’estimai en effet, puisque la Moqueuse était là, qu’il était plus prudent d’évacuer environ 200 hommes. Toutes les apparences semblaient présager un changement de temps, le baromètre baissait légèrement, la brise passait à l’O.-S.-O. et l’horizon était chargé dans l’Ouest. J’étais en outre à 210 milles de La Valette.
La Moqueuse m’accosta à 22 h 35 et me quitta à 22 h 48, ayant près de 255 survivants.
Je fis route aussitôt à 15 nœuds 5 sur La Valette où j’arrivai le 18 à 12 h 47.

 De l’enquête forcément un peu sommaire à laquelle j’ai pu procéder, il semble résulter que la torpille, lancée à 1000 ou 1200 mètres, a frappé sous une inclinaison d’environ 45° sur l’arrière du travers. S’il en est bien ainsi, en admettant 35 nœuds comme vitesse de la torpille, celle-ci aurait été lancée à 450 mètres environ sur l’arrière de l’Enseigne-Henry. Son sillage n’a été vu par personne à mon bord. Je n’ai à aucun moment vu le sous-marin. J’ai ouvert le feu, par acquis de conscience, sur un sillage problématique. Je n’ai pas jugé devoir lancer de grenades au hasard, étant donné mon très faible approvisionnement de ces engins ; je n’en possède en effet que quatre, nombre réglementaire, deux simples et deux jumelées. J’ai estimé devoir les garder pour le cas où j’apercevrais, ne fût-ce qu’un instant, le périscope ou un sillage certain.

Les opérations de mise à l’eau des radeaux et des embarcations paraissent avoir été faites, à bord de l’Athos, avec le plus grand ordre. Tous les survivants que j’avais à mon bord avaient un moral excellent ; ils m’ont donné l’impression qu’il n’y avait pas eu de panique. Je crois devoir cependant signaler qu’une assez grande quantité de radeaux n’ont pas été utilisés ; ils flottaient vides d’occupants.

Le commandant de l’Athos, le capitaine au long cour Dorise, n’a quitté son bord qu’au moment où le bâtiment sombrait ; il a été atteint à la tête par l’une des cheminées. Il a été sauvé, ainsi que Mr le Contrôleur des services maritimes Maurel, par Mr l’Enseigne de vaisseau de 2e classe de Verdelhan des Molles qui, tout habillé et sans ceinture de sauvetage, s’est jeté à l’eau de son berthon pour les aider à atteindre un radeau puis une embarcation. Le commandant de l’Athos, pris de congestion, s’était évanoui dans l’eau ; recueilli à mon bord, il n’a pu être rappelé à la vie et a expiré quelques instants après son arrivée, vers 12 h 55. J’ai conservé son corps et l’ai ramené à La Valette.
L’Athos avait pu, avant de couler, lancer un S.O.S. ; j’ai fait le même signal à 12 h 50 et l’ai renouvelé à 14 h 30 en le rectifiant, la première position étant éloignée de 7 milles.

A 12 h 55, j’ai reçu de l’Asie en clair le signal suivant : « Devons-nous nous diriger sur les lieux ? », auquel j’ai naturellement répondu : « Non ». Je crois devoir vous signaler ce fait qui semble indiquer que les commandants des bâtiments de commerce n’ont pas encore bien compris les dangers auxquels ils s’exposent en émettant des signaux et en venant au secours de bâtiments torpillés.
Je dois également vous informer que, vers 16 h, ma vigie m’a signalé un vapeur en vue vers le N.-O ; ce navire n’avait pas, en admettant qu’il fut muni de T.S.F., appliqué assez largement les règles de déroutement.

J’avais pu recueillir à bord de l’Enseigne-Henry :

- Femmes…………………………………......................... 20
- Enfants……………………………………......................... 6
- Femmes de chambre………………………..................2
- Passagers civils……………………………...................18
- Marins de l’Etat permissionnaires……..............22
- Officiers de l’Athos…………………………..................5
- Officiers et adjudants…………………….................17
- Militaires européens……………………….................24
- Equipage de l’Athos……………………….................35
- Boys annamites……………………………...................11
- Tirailleurs sénégalais……………………................132
- Chinois……………………………………….......................39
- Blessés………………………………………......................28
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359
+ Transbordés sur la Moqueuse 255
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Total : 614

Mon second, Mr l’Enseigne de vaisseau de 2e classe Hue, m’ayant demandé de faire sortir les couleurs, cette cérémonie fut l’occasion d’une manifestation qui, après les heures dramatiques de la journée, fut émotionnante et non sans grandeur : tous les survivants, debout sur le pont et découverts, saluèrent le pavillon de trois cris de « Vive la France ! » et de trois hourras.
Je vais en terminant, Commandant, rendre hommage au calme, au sang-froid, à l’entrain et à l’absolu dévouement dont tous, officiers et équipage de l’Enseigne-Henry, ont fait preuve au cours de ces tragiques évènements.

Signé : Marcel Traub.

sources:
L'Ouest-Eclair

20 août 2021

Frégate Cassard ZMOI Octobre 2018 - Mars 2019

Frégate Cassard ZMOI Octobre 2018 - Mars 2019

La Poste accepte même les enveloppes non affranchies sans les taxer... avec un peu de retard 2 ans et demi! Novembre 2018!

Le 14 mars 2019, la frégate antiaérienne (FAA) CASSARD a accosté à Toulon, son port base, avec à son bord, Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des Armées, qui a tenu à saluer l’action de la frégate. 
Trodat V SPID 10126 12 NOV 2018 
Parti le 31 octobre dernier, le Cassard vient d’achever une mission de 4 mois et demi en océan Indien. Ce déploiement était consacré à des opérations de lutte contre le terrorisme et les trafics illicites qui l’alimentent ainsi que des missions de coopération avec les marines partenaires de la zone. Par sa présence, le bâtiment a contribué à l’appréciation autonome de situation dans une région de tensions et à la sécurisation des points de passage stratégique d’Ormuz et de Bab-el-Mandeb. Parmi les résultats opérationnels, citons les saisies importantes de drogue en mer d’Arabie : 670 kg d'héroïne le 31 janvier 2019 et 2031 kg de résine de cannabis le 22 février 2019. Ces prises ont, sans aucun doute, porté un coup financier aux trafiquants et au terrorisme qu’ils alimentent.


La frégate s’est aussi illustrée en sauvant des vies en mer : le 20 décembre, elle a ainsi porté secours à 12 marins indiens d'un pétrolier  ayant coulé dans le golfe Persique. Le Cassard a, en outre, été intégré, de fin décembre à fin janvier, à l’ escorte du porte-avions américain USS John C. Stennis, démontrant ainsi la capacité de nos deux marines à travailler ensemble dans le haut du spectre.

La mission a enfin été l’occasion de renforcer les liens stratégiques avec les partenaires riverains de la région en particulier l’Inde. Fin janvier, la frégate y a effectué une escale historique dans la base navale de Mumbai de la marine indienne, dans le cadre de l’accord de coopération logistique mutuelle signé en mars 2018 lors de la visite en Inde du Président de la République, Emmanuel Macron.

Cette mission opérationnelle très dense mérite d’être saluée d’autant qu’il s’agit du dernier déploiement du Cassard avant son retrait prochain du service actif.

Sources 

https://www.colsbleus.fr/articles/11292

https://www.colsbleus.fr/articles/11061

https://www.colsbleus.fr/articles/11190



19 août 2021

43e réunion consultative du traité de l'Antarctique 11 juin 2021 TAAF Dumont d'Urville Terre Adélie

43e réunion consultative du traité de l'Antarctique 11 juin 2021

ORGANISÉE PAR LA FRANCE, LA 43È RÉUNION CONSULTATIVE DU TRAITÉ SUR L’ANTARCTIQUE (RCTA) S'EST TENUE  DU 14 AU 24 JUIN 2021.


L’évolution de la situation sanitaire ne permettant malheureusement pas d’accueillir l’ensemble des délégations à Paris, la France organisera cette RCTA en format virtuel aux dates prévues.

Quelques dates


 

1er juillet 1957-31 décembre 1958

Année géophysique internationale (AGI) Son succès, en pleine guerre froide, permet la tenue de la conférence de Washington au cours de laquelle sera négocié le Traité sur l’Antarctique

1er décembre1959

Signature du Traité de Washington sur l’Antarctique

Entré en vigueur le 23 juin 1961, le Traité compte, en 2020, 54 Etats membres : 29 Etats "Parties consultatives", qui peuvent prendre part à la prise de décision (l’article IX.2 du Traité sur l’Antarctique leur accorde ce statut en raison de l’importance de leurs activités de recherche scientifique en Antarctique) et 25 Etats dites « Parties non consultatives ».


1er juin1972

Adoption de la Convention sur la protection des phoques de l’Antarctique

20 mai 1980

Adoption de la Convention pour la Conservation de la Faune et de la Flore Marines de l'Antarctique (CCAMLR)


4 octobre1991

Adoption du Protocole au Traité sur l’Antarctique relatif à la protection de l’environnement antarctique, dit "Protocole de Madrid"



La 43e Réunion consultative du Traité sur l’Antarctique, que la France accueille cette année à Paris, a adopté aujourd’hui 23 juin 2021, jour du 60e anniversaire de l’entrée en vigueur du Traité de Washington sur l’Antarctique (23 juin 1961) une déclaration réaffirmant l’engagement des Parties consultatives envers les principes et les objectifs du Traité sur l’Antarctique.


Merci à l'UFPP-SATA et à Daniel Astoul pour la réalisation de ce souvenir


Le tourisme est une source d’inquiétude pour les parties du Traité sur l’Antarctique du fait des risques qu’il implique pour la sûreté des personnes (éloignement des services de secours, couverture radio limitée, climat rude), pour l’environnement (déchets, perturbations des habitats des animaux et plantes, introduction d’espèces non-indigènes) et la recherche scientifique (perturbation du fonctionnement d’appareils scientifiques, actes de malveillance etc.).

18 août 2021

Marion Dufresne OP2-2021 12-08-2021 Chefs de district

Marion Dufresne OP2-2021 12-08-2021

Pli au départ du Marion Dufresne pour l'OP2-2021 La Poste 12-08-2021

  

A 16h35, le navire propriété des TAAF a levé l'ancre, chargé de plusieurs tonnes de matériel comme à chacune de ses missions. Il lui faudra plusieurs jours de mer pour regagner à plus de 8000 kilomètres de son port d’attache, ces territoires isolés. Crozet ou Amsterdam sont à quelques 2800 kilomètres de la Réunion, il faut compter cinq jours de traversée pour rejoindre ces archipels subantarctiques, puis quarante-huit heures de plus pour filer sur Kerguelen, si tout se passe bien.


Résidence Martin de Viviès Amsterdam photo JM Bergougniou

Relève des chefs de district
Crozet photo JM Bergougniou
Le Préfet Administrateur Supérieur des TAAF, Charles Giusti qui a pris ses fonctions l’année dernière, fait de nouveau partie de ce voyage. Il avait découvert ces différents territoires lors d’une tournée logistique, où il avait assisté à la relève des militaires et à l’installation des nouveaux chefs de district.

Les chefs de district sont au nombre de quatre, sélectionnés avec soin chaque année pour assurer des missions de souveraineté, pour les districts de Kerguelen, de Crozet, de Saint-Paul et Amsterdam (districts austraux) et en terre Adélie (sur le continent Antarctique). 

Kerguelen photo JM Bergougniou
Assermentés, ils sont aussi officiers d’état civil et officiers de police judiciaire. Ils dirigent les bases en liaison permanente avec les services centraux des TAAF installés à Saint-Pierre.
Amsterdam  Martin de Viviès le mât des couleurs photo JM Bergougniou










Sources 

https://la1ere.francetvinfo.fr/reunion/nouvelle-mission-du-marion-dufresne-dans-les-taaf-1077790.html?fbclid=IwAR0KHFH5MSTxgxAtHNxWk9ubAN-BjsKtmzswQwIJZRGnWYCMEuLW_4GPBY8

17 août 2021

Transport auxiliaire Saint-Michel guerre 1914 1918

Transport auxiliaire Saint-Michel guerre 1914 1918

Dès août 1914, la marine marchande a fourni à l’État des navires qu’il ne possédait pas et dont il avait le plus grand besoin, soit directement pour des services de nature militaire, soit indirectement pour l’approvisionnement des industries d’armement. Les formes nouvelles de la guerre – guerre longue, guerre industrielle, guerre sous-marine – confèrent un rôle essentiel aux navires marchands dans la lutte sur mer : le ravitaillement du pays n’est plus une question d’ordre purement commercial, mais devient un élément de la défense nationale, « comme le ravitaillement d’une place assiégée ». La simple levée par réquisition d’une flotte auxiliaire prévue en temps de guerre ne suffit plus : « il est nécessaire non seulement de compléter notre organisation des transports maritimes, mais d’en créer une nouvelle de toutes pièces »

16 août 2021

La Chaussade forges royales Guérigny Cargo auxiliaire Nièvre Marine nationale

La Chaussade Cargo auxiliaire forges royales Guérigny 

En 1781 Babaud de la Chaussade vend ses forges à l'Etat. A la révolution les forges de la Chaussade sont administrées par le Ministère de la marine.. L'Etablissement est rattaché administrativement à l'Etablissement d'Indret de 1921 à 1925. Pendant l'occupation allemande, il est cédé à la société Lorraine des Aciéries de Rombas puis repris en 1945 par la Marine.
En 1964 les Forges Nationale de la Chaussade deviennent Etablissement des Constructions et Armes Navales de Guérigny.



Les fabrications ont été orientées depuis l'origine vers les besoins de la Marine de guerre: gréements, ferrures, chaînes, ancres, blindages ... Le recrutement du se fait par des embauches directes ainsi que par l’intermédiaire de l'Ecole Technique de l’établissement.


Le 30 juin 1971 l'établissement cesse ses activités. Les installations et l'Echelon de liquidation sont alors rattachés à l'Etablissement des Constructions et Armes Navale de Paris.




Les anciennes forges de la Chaussade sont liées à l’histoire de Guérigny, Pierre Babaud de la Chaussade (1706-1792) et ses forges. Profitant des ressources naturelles environnantes, le minerai de fer, les forêts de chênes et de nombreux cours d’eau, celui-ci implante et développe les forges royales. Cette manufacture des anciennes forges de Guérigny, est liée à la construction navale, c’est une des plus importantes de France au XVIIIe Siècle.


En 1781, l’État acquiert le site. Les forges poursuivent leur activité jusqu’en 1971. Pierre Babaud de la Chaussade est Né à Bellac le 27 septembre 1706, mort à Paris le 12 août 1792. Maître de forges, il possède des forges et des bois depuis 1720. Il fait des forges royales de Guérigny une manufacture d’importance nationale et, elles le resterons jusqu’à la première moitié du XXe Siècle. Après leur acquisition par l’État en 1780, une ordonnance royale leur conserve le nom de « forges de la Chaussade », en signe de reconnaissance pour les services que Babaud a rendus à la France.



Devenues nationales à la Révolution, les forges passent, en 1793, sous l'administration du Ministère des Finances puis, en 1820, de la Marine. Les ateliers sont modernisés, après 1828, avec la fabrication et l'utilisation des chaînes à la place des câbles en chanvre. Un très long bâtiment de près de 90 mètres de long est construit, par l'ingénieur de Marine Hubert, pour le montage des chaînes métalliques. Un autre abrite les bureaux de l'administration. Une presse hydraulique de 300 tonnes est mise à l'essai.

Des marteaux-pilons, dont un de 12 tonnes permettent de forger les ancres et les plaques de blindage des navires. Une fonderie est installée sur le bord de l'étang et des logements accueillent des ouvriers. Des turbines hydrauliques remplacent les roues à aubes en 1900 (turbine hydraulique de marque Brault, Teisset et Gillet).
C'est lors d'une restructuration, effectuée entre 1926 et 1929, que les forges sont arrêtées au profit de celles de Villemenant situées dans un autre quartier de la ville. Depuis, elles ont été préservées et aménagées en musée de la métallurgie, salle des fêtes, logements et salle des sport. Une association très active a permis la préservation des bâtiments et leur entretien. Présence de deux turbines hydrauliques sous abri et d'un ensemble d'arbres de transmission. Les forges emploient environ cinq cent ouvriers en 1875.

Un transport auxiliaire lancé en 1897 porte le nom de La Chaussage, il sera torpillé le 13 août 1918.



Cols Bleus n° 2178 11-07-1992



1992 : L'année La Chaussade

Les forges de La Chaussade, installées dans la Nièvre et particulièrement à Guérigny, constituaient au XVIIIe siècle une importante manufacture pour la fourniture des ancres et des fers pour la Marine. Elles doivent leur développement à Jacques Masson puis à son gendre, Pierre Babaud de La Chaussade (né à Bellac le 27 septembre 1706 et décédé à Paris le 15 août 1792).

En 1781, l'établissement sera acheté par le Roi. A partir de 1793, il sera géré par le ministère de la Marine.
La personnalité et l'œuvre de Pierre Babaud de La Chaussade reste en fin de compte insuffisamment connue aujourd'hui. C'est pourquoi l'association des Amis du vieux Guérigny (siège Mairie, 58130 Guérigny), à l'occasion du bicentenaire de sa mort, a décidé de consacrer l'année 1992 à ce maître de

forge et fournisseur des ancres et fers pour le service de la Marine royale et la compagnie des Indes.

Diverses manifestations ont été prévues au cours de l'année 1992 parmi lesquelles une exposition et un colloque.

Les bâtiments des anciennes forges de La Chaussade à Guérigny (inscrits ou classés à l'inventaire des Monuments historiques) vont accueillir du 27 juin au 20 septembre, une exposition intitulée « Le XVIIIe siècle: l'âge d'or des maîtres de forges » avec comme sous-titre « sur les pas de M. de La Chaussade ». Il s'agira d'évoquer cette époque qui reposait sur le minerai, le charbon de bois et l'énergie hydraulique et spécialement l'œuvre de Pierre Babaud de La Chaussade avec des maquettes de bateaux, des machines, des plans... La reconstitution d'une forge aux ancres d'après l'Encyclopédie figurera à côté d'objets ayant appartenu à M. de La Chaussade.

Le colloque La Chaussade, organisé par le conseil scientifique du vieux Guérigny, se déroulera le samedi 19 septembre 1992. Cette journée d'étude aura pour thème :
— Pierre Babaud de La Chaussade, sa famille, ses associés, son entreprise, la construction navale.
— Le patrimoine immobilier des Forges de La Chaussade, son devenir, ses réutilisations successives.
— La situation administrative et économique du Nivernais à la fin de l'ancien Régime.


Les communications seront présentées dans la Maison jeunesse-culture-loisirs à Guérigny (qui est un ancien bâtiment des forges de La Chaussade). Les travaux seront

ensuite publiés dans les actes du colloque au cours de 1993. Un dîner au Chateau de Bizy appartenant à une descendante de l'illustre maître de forges clôturera cette manifestation.

Pour présenter une communication au colloque, il convient de se faire inscrire le plus rapidement possible en écrivant au siège de l'association les Amis du vieux Guérigny. L'inscription est gratuite, mais des frais seront demandés pour la participation au repas et pour recevoir la publication des travaux. Pour ceux qui voudraient assister au colloque, il conviendra de la même façon de se faire connaître avant le 1er septembre prochain.

Rappelons que depuis septembre 1991, une flamme philatélique apposée à la poste de Guérigny rappelle fort opportunément ces manifestations.


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...