Figures de la Résistance
Il y a 80 ans, la France était libérée. Des femmes et des hommes ont refusé la défaite et le régime de Vichy. La Poste émet un bloc en l'honneur de ceux qui ont dit non à l’occupation au péril de leurs vies.
Je vous présente deux de ces timbres dessinés par Sophie Beaujard et gravés par Elsa Catelin.
Merci à Elsa pour ces gravures.
"Passionnée par l’art de la gravure et du filigrane, je crée des pièces uniques et raffinées. De la conception à la réalisation, chaque création reflète l’exigence et l’authenticité d’un savoir-faire ancestral."Elsa
« La flamme de la résistance française ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas. » Depuis l’appel du 18 juin 1940, la Résistance s’organise, à Londres, autour du général de Gaulle, et en France occupée avec les premiers mouvements clandestins.
Ces hommes et ces femmes qui ont dit non s’engagent dans des réseaux de renseignement, d’exfiltration, de sabotage, et enfin les maquis à partir de 1943. Au péril de leur vie, ils ont sauvé l’honneur du pays et l’ont placé dans le camp des vainqueurs.![]() |
| Gravure Elsa Catelin |
Je vous en supplie faites quelque chose apprenez un pas une danse quelque chose qui vous justifie qui vous donne le droit d’être habillés de votre peau de votre poil apprenez à marcher et à rire parce que ce serait trop bête à la fin que tant soient morts et que vous viviez sans rien faire de votre vie."
Charlotte DELBO : Création graphique de Sophie Beaujard Gravé par Elsa Catelin
Étudiant en philosophie à Paris dans l’entre-deux-guerres, le jeune communiste d’origine hongroise Georges Politzer crée en septembre 1940 avec deux amis le premier réseau de Résistance universitaire.
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| Gravure Elsa Catelin |
Arrêté le 14 février 1942, il est fusillé au Mont-Valérien le 23 mai de la même année. Il est médaillé de la Résistance.
Né en 1903 dans une famille de la bourgeoisie juive de Hongrie, Georges Politzer, lycéen, adhère au Parti communiste en 1918 et s'engage activement dans le mouvement révolutionnaire. Il s’exile à l’âge de dix-sept ans à la suite de l’écrasement de la République des conseils de Hongrie dirigée par Béla Kun. Le pays entre dans l’ère Horthy.
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| Gravure Elsa Catelin |
À Vienne Il participe aux séminaires de la société psychanalytique de Vienne avec Sigmund Freud et Sándor Ferenczi.
En France
Titulaire du baccalauréat, qu'il a passé avant l'exil, il s’installe à Paris en 1921 et en cinq ans, il obtient tous ses diplômes universitaires, jusqu’à l’agrégation de philosophie (1926). Il enseigne successivement au lycée de Moulins comme professeur délégué puis après son agrégation aux lycées de Cherbourg et d'Évreux.
Mobilisé à Paris en 1940, il reste aux côtés de la direction clandestine du Parti communiste. Démobilisé en juillet 1940, il dirige l’édition d’un bulletin clandestin. Il entre en clandestinité en août 1940 avec Maï Politzer, qui se charge d'amener ses textes jusqu'aux imprimeries clandestines. Ils ont laissé leur fils de sept ans aux parents de Maï. Il crée en septembre 1940, avec ses amis communistes Jacques Decour et Jacques Solomon, le premier réseau de Résistance universitaire. À la suite de l’arrestation, en octobre 1940, de leur camarade et ami Paul Langevin, physicien de renommée mondiale, ils font paraître le premier numéro de l'Université libre, relatant l’emprisonnement du savant et dénonçant toutes les exactions commises par les envahisseurs. En plus de l'Université libre, ils publient La Pensée Libre qui sont toutes deux parmi les plus précoces publications résistantes dans la France occupée.| Auschwitz © JM Bergougniou |
Du fait de ces activités clandestines, il est traqué par la police. Il est arrêté avec sa femme le 14 février 1942 par les Brigades spéciales à leur domicile clandestin situé dans le 18e arrondissement de Paris. Il est fusillé le 23 mai 1942 avec ses camarades au Mont-Valérien. Son épouse Maï meurt du typhus à Auschwitz en mars 1943
Sources ;








