19 novembre 2022

sous-marin Le TRIOMPHANT Bleu 2P13

sous-marin Le TRIOMPHANT


Une profonde mutation technologique

En 1982, alors que débutaient les premiers développements et que le projet du sous-marin n'était encore que dans les limbes, la conception et la réalisation du Triomphant ont été perçues d'emblée comme une tâche d'une ampleur et d'une complexité comparables, quoique se situant dans des domaines différents, à celles qu'avait connues en son temps la conception du Redoutable. 


Dans le cas du Triomphant, c'est bien évidemment la satisfaction des objectifs très ambitieux fixés en matière de discrétion acoustique qui impliquait les efforts d'innovation les plus considérables et qui allait véritablement gouverner la conception du bâtiment :


- définition des formes de carène et d'un nouveau type de propulseur (pompe-hélice) permettant de minimiser les bruits d'origine hydrodynamique ;

- conception, puis qualification d'appareils à très faibles niveaux intrinsèques de vibrations ;

- définition, développement et validation des dispositifs très divers permettant "de filtrer" les vibrations résiduelles dans leur cheminement vers la coque.

Mais la discrétion acoustique ne constitue pas, loin de là, le seul domaine où il a fallu innover pour satisfaire le niveau de performance recherché.


Citons sans prétendre à l'exhaustivité :

- l'accroissement très sensible de l'immersion maximale permis par la mise en oeuvre d'un nouvel acier à très haute limite élastique (100 HLES) et le développement d'une nouvelle technologie des circuits d'eau de mer ;


- les progrès accomplis en matière de propulsion nucléaire avec le développement de la nouvelle chaufferie de type K15 (commune aux SNLE type Le Triomphant et au porte-avions type Charles de Gaulle) ;

- le système d'exploitation tactique, qui utilisera un réseau d'antennes de détection sous-marine représentant une multiplication par un facteur d'environ dix du nombre d'hydrophones installés, et, par voie de conséquence, de la puissance de traitement et de calcul associée, par rapport aux SNLE type M4 ;


arrivée du bloc moteur sur une barge
- le système de navigation inertielle qui fera appel à des gyroscopes à très faible dérive intrinsèque, développés spécifiquement pour Le Triomphant ;

- la résolution des délicats problèmes posés par l'éjection en plongée du missile M4 à partir de tubes dont la géométrie est notablement différente de celle des tubes utilisés sur les SNLE actuels ;

- le système de transmission radio-électrique qui autorisera la réception en plongée des ondes LF et VLF dans un domaine accru d'immersion et de vitesse

De nombreux types d'acier ont été utilisés, permettant de descendre à des profondeurs de plus en plus importantes. Un coefficient de sécurité est attribué pour les sous-marins, c'est-à-dire que si le sous-marin est conçu pour descendre à une certaine profondeur, il ne peut dans la réalité l'atteindre, pour laisser une marge de manœuvre en cas d'incident. Ce coefficient de sécurité varie de 1,2 à 2 selon les pays.

Tous les pays constructeurs de sous-marins sont passés aux aciers alliés au nickel-chrome molybdène-vanadium à Haute Limite Elastique Soudable. La France utilise du 100 HLES, c'est-à-dire qu'il peut résister à 100 kg/mm2. Seuls les russes utilisent des alliages à base de titane, aluminium, vanadium. Cet alliage présente l'avantage, à égalité de limite élastique, d'être 1,8 fois plus léger que les aciers alliés. Le titane est par ailleurs incorrodable et sa signature magnétique est très faible. Les marines occidentales n'ont pas adopté les alliages de titane, 300 fois plus onéreux que l'acier et dont la mise en œuvre nécessite des installations de soudage sous vide. Les sous-marins à coque de titane ont une immersion maximale opérationnelle supérieure à celle des coques aciers.

18 novembre 2022

Mission AIGLE - Le dispositif militaire français sur le flanc est - Roumanie OTAN 2022

Mission AIGLE - Le dispositif militaire français sur le flanc est - Roumanie OTAN 2022


L’agression militaire de la Russie contre l’Ukraine constitue l’une des plus graves violations de l’ordre sécuritaire en Europe depuis des décennies. La Roumanie, en tant qu’État frontalier, redoute que le conflit puisse déborder sur son territoire. En réponse à l’agression militaire russe contre l’Ukraine, le Commandement suprême des forces alliées en Europe (SACEUR) a reçu l’aval du Conseil de l’Atlantique Nord (NAC) pour activer les Graduated Response Plans (GRP), première partie des plans de défense régionaux de l’Alliance. La mise en œuvre de ces mesures permet d'éviter que le conflit entre la Russie et l'Ukraine ne s'étende au-delà des frontières de l'Ukraine, dans les pays membres de l'OTAN. À ce titre, la France déploie un bataillon (le bataillon d’alerte de la force de réaction rapide depuis le 28 février 2022, puis le Battle Group Forward Presence depuis le 1 er mai 2022) en Roumanie ainsi qu’un détachement de défense sol-air MAMBA depuis le 16 mai afin de renforcer la posture dissuasive et défensive de l’Alliance face à la Russie, dans le cadre de la mission AIGLE.


La mission AIGLE est composée d’un Battle Group Forward Presence (BGFP), d’un détachement Air MAMBA, d’un détachement du génie et d’un Élément de soutien national (ESN). Un représentant national principal (SNR) assure le contrôle national sur l’emploi de ces détachements, et veille à leur intégration dans les plans de défense roumains.


Dès le 28 février, à peine 4 jours après l’invasion russe, les armées ont déployé le bataillon « Fer de lance » de la Force de réaction rapide de l’OTAN dans le cadre de la mission AIGLE. La mise en place sur très court préavis du bataillon à Constanta a permis de déployer en quelques jours une force de plus de 500 militaires.

Le Spearhead Batallion, bataillon d’alerte de la force de réaction rapide de l’OTAN, s’est déployé sur la base Mihail Kogalniceanu, au bord de la mer Noire, à une centaine de kilomètres au sud de la frontière ukrainienne, dans le cadre du déploiement de la Nato Response Force.


Le 9 mars, le déploiement français était renforcé par 300 militaires belges permettant ainsi de constituer le bataillon multinational Battle group forward presence (BG FP) le 1er mai 2022, dont la France est toujours nation-cadre.  Depuis le 16 mai 2022, les armées françaises déploient également le système de défense sol-air de dernière génération MAMBA, et son Centre de management de la défense dans la 3e dimension (CMD 3D) en Roumanie. 


Enfin, le 3 août, une compagnie de 80 parachutistes néerlandais a rejoint la mission AIGLE en intégrant le BGFP, relevant le contingent belge.



la Marcophilie navale n° 140 Octobre 2022

 la Marcophilie navale n° 140 Octobre 2022





Des noms sur la mer         

Si vous souhaitez contacter la Marcophilie navale vous trouverez ci-joint 
les coordonnées des responsables nationaux ainsi que celles des responsables géographiques et des sections spécialisées.
Si vous désirez adhérer vous pouvez contacter le Président ou les responsables des sections.

Vous pouvez adresser votre règlement au trésorier. Elle se monte à 20 € par an.




Les bâtiments de surface Musées par Claude Arata
  • BDC Dives
  • Croiseur Colbert
  • EE Maillé Brezé

Le Redoutable à Saint Bonnet de Mure par Rosine Giletto

L'Aviso Tahuré 1920-1944 par Gérard Delaforge

le bâtiment de Ligne Jean Bart par Patrick Le Pestipon

Sous-Marin La Vestale Q 176 par Roseline Giletto

Section aéronautique navale par Olivier Laudrin

Section Provence par Claude Arata

Section T.A.A.F.  par René Pauliat 

Section Bretagne par Claude Bélec

Section Ille de France par Joël Moreau

Cité de la Mer Le Redoutable 

Le cercle philatélique et cartophile du Cotentin a réalisé des souvenirs philatéliques à l'occasion des 20 ans de la Cité de la Mer. Quelques souvenirs sont encore disponibles auprès de :

Cercle Philatélique du Cotentin 
chez Etienne Devailly
54 rue de l'Alma 
50100 CHERBOURG

17 novembre 2022

Le Marion Dufresne à Singapour 2022

Le Marion Dufresne à Singapour septembre novembre 2022


Le Marion Dufresne est en arrêt technique aux chantiers Keppel de Singapour. Le navire, propriété des Terres Australes et Antarctiques …


LDA (Louis Dreyfus Armement) est en charge depuis 2017 de La MCO, du staff et du management technique du navire pour ses missions pour le compte des TAAF qui affrète le navire une bonne partie de l’année (sous l’autorité du Préfet Administrateur Supérieur des Terres Australes, dépendant lui même du ministre chargé des outre-mer) le reste du temps le navire est sous-affrété par l’Ifremer pour ses missions océaniques scientifiques


Opéré par le groupe LDA et parfois sous-affrété par des organismes comme l’Ifremer pour l’océanographie, il correspond surtout au pont logistique de ce bout de territoire français. C’est un navire particulier pour tout amoureux de la mer, de la conservation du milieu marin, des sciences marines, etc.

16 novembre 2022

Michel Izard de l'île aux cochons à Concarneau Prix henri-Queffélec 2022 Livre et Mer

Michel Izard et l'Ile aux cochons Livre et Mer Concarneau 2022


À Concarneau, Michel Izard, grand reporter à TF1, a reçu le prix Livre & Mer Henri-Queffélec 2022, pour « Le mystère de l’île aux Cochons », qui retrace son séjour dans cette île perdue au sud de l’océan Indien.











Livre & Mer remise des prix Michel Izard  et Jacques Campion - photo JM Bergougniou


Le nom de l'île (Hog Island) a été donné par les chasseurs de phoques américains qui fréquentaient ses plages et qui introduisirent en 1820 des cochons pour leur nourriture et celle d'éventuels naufragés.


L'île aux Cochons  photo JM Bergougniou
La colonie de manchots royaux située sur l'île aux Cochons dans l'archipel subantarctique de Crozet, considérée comme la plus grande au monde, a fondu de près de 90% en 35 ans, estiment des chercheurs, s'appuyant sur des images prises par satellites.

Enveloppe de l'OP3 2019 Crozet   photo JM Bergougniou

Le Marion Dufresne, navire ravitailleur de la collectivité des TAAF appareille le 8 novembre 2019 à destination de l’île Tromelin puis des îles australes pour assurer la relève des personnels et le ravitaillement des bases.



Enveloppe de l'OP3 2019 Crozet   photo JM Bergougniou

"Une réduction énorme"Entre le début des années 1980 et aujourd'hui, "la colonie a décliné de 88%, passant d'environ 500.000 couples reproducteurs à 60.000 couples", selon cette étude publiée dans Antartic Science. Dans la mesure où l'on estime qu'un couple reproducteur représente quatre individus (le couple et deux jeunes), cela signifie qu'il resterait environ 240.000 manchots royaux sur l'île.




Michel Izard photo JM Bergougniou
La veille de l’annonce, je me disais que ce serait vraiment sympa de l’avoir. Ce prix littéraire porte le nom d’un écrivain, Henri Queffélec, qui avait une ambition littéraire et un style exigeant. Le recevoir est donc une immense fierté. J’ai lu « Un recteur de l’île de Sein », qu’il a écrit. Ce qui m’a frappé, c’est le parallèle entre cette île au large de la Bretagne, où la rudesse des éléments vient bousculer la vie des habitants, et l’île aux Cochons, qui incarne aussi cette force de la nature.




L’île aux Cochons, perdue au sud de l’océan Indien, est observée pour la première fois en 1772. Terrain de chasse des phoquiers et des baleiniers au XIXe siècle, elle a été quasiment oubliée au siècle suivant. En 1982, lors de la toute dernière visite, sa colonie de manchots royaux était la plus grande du monde, avec plus d’un million d’individus. 

Quarante ans plus tard, 90 % d'entre eux ont disparu. Pourquoi ce déclin brutal ? Une épidémie aurait-elle décimé ces oiseaux dont le système immunitaire est fragilisé par l’isolement ?

L'île au Cochons TAAF  photo JM Bergougniou





"C'est une réduction énorme", a déclaré vendredi à l'AFP Henri Weimerskirch, chercheur CNRS et premier auteur de l'étude parue cette semaine. "Si les causes de la disparition de ces manchots pourraient être environnementales, le mystère reste entier", souligne le CNRS. 

 
L'île au Cochons TAAF  photo JM Bergougniou
Est-ce le fait d’un prédateur particulièrement invasif ? Le réchauffement climatique pourrait-il être tenu pour responsable de cette tragédie ? Le grand reporter Michel Izard, auteur d’Adélie, mon amour, livre le récit de cette enquête scientifique et raconte l’histoire de l’île depuis sa découverte, le périple des explorateurs qui l’ont approchée, la vie des chasseurs qui l’ont abordée, la survie des naufragés qui s’y sont réfugiés. Un voyage dans le fracas des mers australes.

Livre & Mer remise des prix Michel Izard   Jean Le Cam président d'honneur
photo JM Bergougniou

Des Naufrages un secteur pavé de mauvaises intentions

Le 25 juillet 1825 , la goélette française l'Aventure partie de l'île Maurice pour une campagne de chasse dans l'archipel des Crozet essuie une forte tempête et, à court d'eau, envoie sur l'île une corvée de 9 hommes. Le temps empirant, l'équipe fut abandonnée à terre tandis que le navire était poussé jusqu’à l'île de l'Est où il se brisa. Les naufragés de l'île aux Cochons ne furent récupérés qu'en  1827 par le Cape Packet qui venait, quelques jours plus tôt, de sauver le reste de l'équipage naufragé à l'île de l'Est




Dans la nuit du 8 au 9 mars 1887, le voilier de 450 tonneaux Tamaris (capitaine Majou) en provenance de Nantes toucha un récif de l'île des Pingouins et coula à 3 milles dans le Sud-Ouest de cette île. 

Les 13 naufragés, montés dans un canot, atteignirent l'île aux Cochons le 11 mars et utilisèrent le dépôt de vivres du Comus pour se nourrir. Le 4 août, un matelot décida de graver un message sur une plaque de tôle et de le confier à un albatros. L'oiseau fut repéré le 22 septembre à Fremantle en Australie, soit à 5 700 kilomètres de là.

L'île au Cochons  le pétrel serait-il un prédateur? JM Bergougniou
Le ministère français des Colonies alerté, ordonna à l'aviso la Meurthe (Lieutenant de vaisseau Richard-Foy) stationné à Madagascar, de se porter au secours des naufragés du Tamaris. 



La Meurthe atteignit l'île aux Cochons le 2 décembre pour constater que l'équipage du Tamaris avait quitté l'île à court de vivres le 30 septembre à bord de leur canot pour la Possession. On sait à présent qu'ils n'arrivèrent jamais à destination. 

La Meurthe les rechercha sur l'île de la Possession jusqu'au 9 décembre et découvrit le 11, sur la plage de l'Abondance (côte sud de l'île de l'Est) des phoquiers américains débarqués là quelques semaines plus tôt.



15 novembre 2022

FREMM LORRAINE arrivée à Toulon Sans nom et sans numéro.... la Marine Française anonymise

 FREMM LORRAINE bientôt sans nom et sans numéro.... la Marine Française anonymise




A l'heure  ou la FREMM DI LORRAINE arrive à Toulon on apprend que la Marine Nationale "anonymise" ses unités.


Pour vivre heureux vivons... Selon Mer et Marine la Fremm Alsace aurait reçu un coup de peinture sur son nom et son immatriculation numéro de coque...

Peut être pour éviter les contraventions?


Une expérimentation visant à rendre plus difficile l’identification des navires de la Marine nationale a commencé à Toulon avec la Fremm Alsace, selon Mer et Marine.

 Ces informations ont été effacées du bâtiment afin de rendre plus difficile son identification, dans le cadre d’une expérimentation menée par la Marine nationale. Une stratégie qui n’est pas nouvelle - elle avait été adoptée dans les années 80 pour les sous-marins français - mais que la marine veut remettre au goût du jour et ajouter à son panel de tactiques destinées à tromper l’ennemi.

« L’idée pour nous c’est de prendre l’initiative en réponse à l’extension des conflits dans le champ de l’information. C’est cohérent avec les annonces du président de la République (le 9 novembre à Toulon, NDLR) et nous pensons que l’incertitude sur l’identité des navires peut apporter un avantage tactique », a expliqué l’état-major de la marine à Mer et Marine. Les Fremm n’étant pas toutes équipées des mêmes types de missiles, l’incertitude peut être décisive dans le feu de l’action.

Selon Mer et Marine, d’autres navires vont être « anonymisés » après l’Alsace. Si l’expérimentation est concluante, le principe sera généralisé sur des unités de combat présentes en plusieurs exemplaires et au design très proche au sein de la flotte de la Marine nationale (Fremm, porte-hélicoptères amphibies…).


De la devise de la Lorraine

« Qui s'y frotte s'y pique » est une expression apparue à la fin du XVIe siècle et erronément attribuée comme devise des ducs d'Orléans et du roi de France Louis XII. Si la figure associée à la devise est bien un porc-épic, la devise latine originale qui date de la fin du xive siècle était différente : « Cominus et eminus » signifie en effet « de près et de loin
».

Qui s'y frotte s'y pique peut être une interprétation de la devise de la ville de Nancyliée elle à l'image du chardon.


Sources 

Le Télégramme 


© Mer et Marine https://www.meretmarine.com/fr/defense/la-marine-nationale-commence-a-effacer-les-noms-et-numeros-de-coque-de-ses-batiments

pour infos

https://www.20minutes.fr/sciences/2909655-20201116-surveillance-oceans-deux-nanosatellites-francais-vont-observer-bateaux-depuis-espace

http://www.opex360.com/2022/03/31/surveillance-maritime-depuis-lespace-le-francais-unseenlabs-va-etoffer-sa-flotte-de-nano-satellites/

https://www.dgsi.interieur.gouv.fr/decouvrir-la-dgsi/nos-missions/police-judiciaire-specialisee/compromission-du-secret-de-la-defense

14 novembre 2022

Elsa Catelin les métiers d'art le dinandier

Elsa Catelin les métiers d'art le dinandier

La dinanderie remonte au XIVe siècle et à l’époque du Moyen-âge, c'est l’art de transformer des feuilles de métal en objet utilitaire ou décoratif. 

Gravure par Elsa Catelin
Pour ce faire, plusieurs opérations sont menées par l’artisan dinandier, des opérations de précision qui font de ce métier un mariage parfait entre l’habilité, la minutie, le sens artistique et la connaissance technique du travail du métal. Le dinandier fabrique des objets utilitaires et décoratifs par martelage à partir d'une feuille de cuivre, d'étain ou de fer- blanc. Il fabriquait notamment les casseroles ou des fontaines en cuivre comme en Auvergne, ou encore des moules. Ce nom est issu de "Dinant" (en Belgique), où la tradition du travail du cuivre remonte au XIIe siècle, durant l'Âge de bronze. Des ouvrages en cuivre rouge et en cuivre jaune (laiton) y étaient essentiellement produits pour répondre aux besoins de la population. A l’époque, l’artisan dinandier réalisait notamment des objets destinés à l’art de la table. Le travail d’autres métaux a vu ensuite le jour comme l’argent, l’étain, le maillechort (alliage de cuivre, de nickel et de zinc) et même l’or. Les productions se diversifièrent, avec les objets d’art décoratifs et les objets religieux.
Gravure par Elsa Catelin

Un peu d’histoire...

La position de la ville de Dinant favorisa le développement de ce métier du fait de la proximité de gisements de derle, une terre argileuse dont les artisans se servaient pour fabriquer leurs moules, tandis que sa situation sur la Meuse permettait d’acheminer les matières premières. La fortune des villes de Dinant, Namur, Huy ou encore Liège était faite !

Mais cette position stratégique avait aussi un revers : l’opposition entre deux puissances installées chacune sur une rive mosane, qui culmina en 1466 lors du sac de la ville par le Bourguignon Philippe le Bon. De ce moment, les dinandiers quittèrent Dinant pour ne plus y revenir, sonnant ainsi le glas du travail du cuivre. Le XIXe siècle, qui remet le Moyen Âge à l’honneur, permet de redécouvrir le travail du métal martelé. L’un des plus beaux exemples est le maître-autel de la cathédrale de Clermont-Ferrand, exécuté d’après un dessin de Viollet-le-Duc en cuivre martelé. La dinanderie était relancée en France.


De nos jours on dénombre une cinquantaine de dinandiers à travers le pays, dont les hauts lieux se trouvent notamment à Villedieu-les-Poêles et Durfort.
Parfois considérés comme les aristocrates de la chaudronnerie, les dinandiers utilisent une simple feuille de métal (cuivre ou laiton, puis argent, étain ou alliage comme le maillechort) qu’ils plient, referment, battent au marteau pour donner vie à des œuvres d’abord destinées au service de la messe (fonts baptismaux, ciboires, calices...), puis à des objets utilitaires (chaudrons, plats, etc.) et décoratifs.


Les infos techniques

Création et gravure : Elsa CATELIN

Impression : taille-douce

Présentation : 12 timbres à la feuille

Valeur faciale : 1,65 € International

© La Poste - Élise Herbeaux - Tous droits réservés

13 novembre 2022

UFPP-SATA Assemblée générale Moulins octobre 2022 logos

 UFPP-SATA Assemblée générale Moulins octobre 2022 logos



A
l’occasion du salon Timbres passion qui aura lieu à Moulins du 28 au 30 octobre 2022, l’UFPP SATA a réalisé un collector IDTimbre représentant les différents logos utilisés au fil de ses 50 ans. Il comprend 4 timbres de valeur permanente prioritaire. Ce collector vous est proposé neuf et/ou oblitéré avec le cachet du salon. Nous vous proposons également une enveloppe, affranchie d’un timbre représentant le logo actuel, valeur lettre verte, et oblitérée lors du salon.



Sous réserve de disponibilité et des stocks


Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...