30 janvier 2021

Humour dans le carré par Donec 1896 première Transat à l'aviron

Humour dans le carré par Donec 1896 première Transat à l'aviron

‌Bonjour la compagnie,

Le bon moyen pour trouver gloire et richesse c’est d’accomplir un exploit !

Mais ça ne marche pas toujours.

En 1896 deux pêcheurs norvégiens émigrés aux Etats-Unis sont les premiers à tenter la traversée de l’Atlantique à l’aviron.



A cette époque l’Amérique est la « terre promise ». C’est le projet du Norvégien Franck Samuelsen, un grand gaillard athlétique qui y débarque en 1893. Son pays est alors une terre ingrate que ses habitants quittent en masse. A peine arrivé, Il se rend dans le village de pêcheurs de New Jersey au sud de New York dans l’espoir de trouver un embarquement. Il va y rencontrer son compatriote Georges Harbo, un homme râblé, puissant, moustachu à l’abondante chevelure rousse. Ce garçon possédait son brevet de capitaine et prêtait souvent main-forte aux pilotes des navires entrant à New York.

Les deux hommes ne tardent pas à devenir amis et à travailler ensemble. Pourtant Harbo rêve d’accomplir un exploit qui les rendra riches : traverser l’Atlantique à l’aviron. A cette époque le public est friand de conférences où sont relatées des aventures extraordinaires. Ce serait une balade de 3200 milles sur un des océans les plus dangereux de la planète. Mais tirer sur les avirons, ils savent faire…Ils imaginent déjà la remontée de la Seine vers Paris et une tournée triomphale des capitales européennes.

Le 6 juin 1896 la grande aventure commence. Nos amis ont longuement testé leur canot à clins baptisé « Fox » de 5.43 mètres de long pour 1.52 mètres de large. Pourtant les spectateurs qui se pressent sur le port afin d’assister au départ pensent qu’ils n’arriveront jamais nulle part.








Au cours de ce voyage rien ne leur sera épargné. Les épreuves se succèdent, allumer leur pauvre réchaud par temps frais, l’attaque de leur esquif par un énorme poisson, la cambuse qui prend feu. En plus ils ne disposent à bord d’aucune protection et souffrent du froid, de crampes, de courbatures et des brûlures su soleil. Mais en dépit de tout ils poursuivent leur effort.

Le 10 juillet une vague énorme submerge le « Fox » qui se retourne. Heureusement les deux amis sont parés à faire face à une telle situation, ils redressent le skiff mais ont perdu la moitié des vivres et leur ancre flottante. Pendant que l’un écope, l’autre manœuvre l’embarcation pour faire face aux vagues déferlantes. Heureusement les vents d’ouest les poussent désormais vers l’Europe. Le 15 juillet ils ont la chance de croiser un grand voilier norvégien qui les requinque et leur fournit des vivres.

Le premier aout, ils atteignent le feu de Bishop Rock au large des îles Scilly à une vingtaine de nautiques des côtes de Cornouaille. C’est complètement hébétés par ces deux mois en mer que nos amis entrent dans le Port- Sainte-Marie.

Le 7 aout ils sont au Havre accueillis par des milliers de spectateurs, leur « Fox » arborant une bannière étoilée en lambeaux.

Malheureusement leur espoir de faire fortune est vite déçu, leur tournée européenne leur permettra simplement d’assurer leurs frais.

Georges Harbo reprendra alors son métier de pêcheur et mourra d’une pneumonie à 43 ans. Quand à son compagnon Samuelsen, il tourne définitivement le dos à la mer et reprend la ferme paternelle. Homme taciturne il ne parlera jamais de cet exploit à son petit-fils. Il disparaîtra en 1946 à soixante-quinze ans.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

Ps : merci au « Chasse-Marée « de m’avoir fourni l’anecdote

La Fayette était Breton



La mère de La Fayette possédait, en effet, d'importantes possessions en Bretagne, notamment en Trégor, dont les seigneuries du Vieux-Marché, de Pontblanc en Plouaret, du Dresnay en Loguivy-Plougras, de Saint-Michel de Guingamp, de Kerauffret en Bourbriac et Saint-Quilhouët en Plaintel.

La Fayette était... Breton !





De par son appartenance à une famille d'ancienne noblesse et à son renom, La Fayette aurait pu siéger aux États de Bretagne qui se réunirent en 1784 et 1786. Son nom ne figure cependant pas sur les listes des participants.

Marie-Joseph Paul du Motier de La Fayette naît en 1757 en Auvergne, au château de Chavaniac. Il se retrouve orphelin à 13 ans et doté d'une jolie fortune. Trois ans plus tard, il épouse Marie-Adrienne de Noailles, appartenant à l'une des familles les plus influentes du royaume de France. Comme son père, il choisit d'embrasser la carrière militaire et entre à la Maison du roi en 1772. Il n'a pas 19 ans que les colonies anglaises d'Amérique s'embrasent. Le jeune dragon prend fait et cause pour les « insurgents », d'autant qu'il a eu l'occasion de rencontrer Benjamin Franklin lors du séjour de ce dernier à Paris. En avril 1777, il est à Philadelphie et propose ses services au congrès américain et est incorporé avec le grade de major général. À la demande de Washington, il revient en France pour convaincre Louis XVI d'envoyer un corps expéditionnaire. Il est accueilli chaleureusement à Versailles où la cause américaine progresse, les autorités françaises ne voyant pas d'un mauvais oeil les difficultés britanniques se développer outre-Atlantique. De retour en Amérique en 1780, à bord de l'Hermione, il reçoit le commandement des troupes de Virginie. Il participera aussi à la bataille de Yorktown, qui voit une des plus importantes défaites de l'armée britannique. En 1782, La Fayette revient en France, auréolé de gloire. Il est nommé maréchal de camp.

Son séjour aux Amériques et son combat auprès des « insurgents » avaient occasionné de nombreux frais à La Fayette. En 1783, il vend donc sa terre de Ploeuc, aujourd'hui située dans les Côtes-d'Armor. Car, de par sa mère, Marie-Louise de la Rivière, La Fayette était, en effet, de vieille ascendance bretonne. On dit même qu'il descendait d'une soeur du célèbre brigand Guy-Eder de la Fontenelle, qui mit la Basse Bretagne à feu et à sang lors des guerres de la Ligue, à la fin du XVI e siècle.

En revanche, il a pu être présent parmi les neuf cents gentilshommes, représentant la noblesse de la province qui se réunirent pour la dernière réunion des États de Bretagne, à Rennes, en décembre 1788 et janvier 1789, occasion de heurts très sévères entre le Tiers-État et la noblesse. En raison de l'échec de cette assemblée, il n'y eu pas de liste précise des participants à être établie, on ne sait donc pas si le héros américain y participa.
Une présence recherchée par les protestataires

La Fayette ne se désintéressait pas, en effet, des affaires de la province d'origine de sa mère. On retrouve ainsi sa signature sur une protestation de plus de mille nobles bretons contre les édits royaux de 1788. Les États de Bretagne et la noblesse protestaient alors contre la volonté royale de réduire leurs prérogatives et de limiter les droits de la province. Nul doute que la présence d'un nom aussi prestigieux que La Fayette fut vivement recherché par les protestataires bretons. La Fayette prit-il, pour autant, clairement partie pour le camp de la noblesse bretonne ? Son attitude future permet d'en douter. En 1789, il est élu représentant de la noblesse au Tiers-État et devient rapidement un des porte-parole des aristocrates libéraux qui souhaitent l'établissement d'une monarchie constitutionnelle.



Favorable à la Révolution à ses débuts, La Fayette, le « héros de la liberté des deux mondes », est nommé commandant de la garde nationale en juillet 1789. Le 5 août de la même année, il laisse cependant Versailles sans défense, lorsque le peuple de Paris marche sur le château pour ramener le roi dans la capitale. De même, le 20 juin 1792, la garde nationale et La Fayette sont étrangement absents lorsque le Louvre est envahi par une foule en colère et Louis XVI pris à parti. Opposé au Parti jacobin, La Fayette projetait déjà de changer de camp. Il fuit à l'étranger et est déclaré « traître à la nation » le 19 août 1792. Il se réfugie alors à Liège, où il est capturé par les Prussiens et les Autrichiens.


Ses terres en Bretagne et Auvergne sont confisquées par le gouvernement français. Il ne sera libéré qu'en 1797, sur intervention de Bonaparte. Il revient en France en 1799 pour s'opposer... à Bonaparte et vote contre l'établissement de l'Empire en 1804. Retiré ensuite des affaires, il participe à la chute de Napoléon à partir de 1814. Il s'opposera de même à la restauration des Bourbons. 


En 1830, il prendra d'ailleurs le parti de Louis-Philippe qui incarnait alors ses espoirs d'une monarchie constitutionnelle. Il meurt en 1834, à l'âge de 76 ans. En 1824 et 1825, La Fayette était retourné aux États-Unis où il avait connu un accueil triomphal dans plus de cent quatre-vingts villes. Il y reste très célébré : en 2002, il a ainsi été élevé à titre posthume au rang de citoyen d'honneur des États-Unis d'Amérique, un privilège qui n'a été accordé qu'à cinq reprises. 

La Fayette demeure le plus célèbre des soldats et marins français qui se battirent pour l'indépendance américaine. Parmi eux, on comptait de nombreux Bretons, reconnus ou anonymes comme cette centaine de marins ouessantins tombés durant cette guerre lointaine. Ou le marquis de la Rouërie qui avait combattu aux côtés de La Fayette.

29 janvier 2021

SNA EMERAUDE Releve à GUAM 2-12-2020 BSAM SEINE

SNA EMERAUDE  Releve à GUAM 2-12-2020

Les SNA sont conçus pour naviguer 220 jours par an. Deux équipages de 70 hommes sont nécessaires pour armer chaque SNA (8 officiers, 52 officiers mariniers et 8 quartiers-maîtres et matelots).




L’activité d’un équipage se déroule de la façon suivante :
6 semaines d’entraînement sur les simulateurs de navigation sous-marine,
3 à 5 semaines d’entretien réalisées en commun par les deux équipages, le second équipage rentrant de mission : c’est la passation entre les deux équipages,
13 semaines d’activité opérationnelle à la mer,
une nouvelle période d’entretien au retour de mer,
les permissions.
A noter les cachets SPID des deux équipages TRODAT 11026  et Circulaire 11323






Après Perth, Guam... Le sous-marin nucléaire d’attaque Emeraude et le bâtiment de soutien et d’assistance métropolitains Seine sont en escale à Guam

Le mois dernier, les deux navires avaient fait  escale à Perth "dans le cadre d’un déploiement de longue durée. Cette escale a été précédée d’un exercice conjoint avec des bâtiments australiens", avait alors indiqué la Marine nationale.
Les navires seraient arrivés le 29 novembre à la base de l'US Navy:


Guam est une île située dans l'est-sud-est de la mer des Philippines, à la lisière de celle-ci avec l'océan Pacifique, et au sud-sud-ouest des Mariannes du Nord. Elle est la plus grande île de Micronésie et de l'archipel des îles Mariannes, dont elle est l'île la plus méridionale. Elle est un territoire non incorporé des États-Unis disposant d'un gouverneur élu et d'un parlement.





(Photo de 2e classe spécialiste de la communication de masse
Kelsey J.Hockenberger)
Le sous-marin d'attaque rapide de classe Los Angeles USS Asheville (SSN 758) a eu la rare occasion de s'entraîner avec un équipage français ce mois-ci, lorsqu'il a mené une série d'exercices sous-marins en mer avec le sous-marin nucléaire de classe Rubis (SSN) FS. Émeraude.

Émeraude et le navire de soutien et d'assistance de classe Loire (type BSAM) FS Seine sont en déploiement programmé dans le Pacifique occidental. Asheville et Émeraude ont profité de l'occasion pour pratiquer des compétences maritimes haut de gamme pendant plusieurs jours dans une multitude de disciplines conçues pour améliorer l'interopérabilité entre les forces maritimes.

"L'opportunité d'employer tactiquement le bateau dans un exercice multilatéral a été bénéfique pour notre formation globale pour les opérations de déploiement avancé dans la zone de répartition indo-pacifique", a déclaré le Cmdr. Thomas Bullock, commandant d'Asheville. «Les exercices de cette nature soulignent l'importance de l'interopérabilité et améliorent nos compétences de combat.


28 janvier 2021

SNA SUFFREN - De la prononciation du nom du sous-marin amiral barracuda

SNA SUFFREN - De la prononciation du nom Suffren



Le sous-marin Suffren a été durant l’été 2019 mis à l'eau à Cherbourg.  Il est le premier sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) de nouvelle génération issu du programme Barracuda. Se pose depuis de nombreuses années le problème de la prononciation de ce nom.


Doit-on dire SUFFRIN? ou doit-on dire SUFFRENE?

Comment lui-même prononçait-il son nom? Les usages devaient être divers selon que l'on se trouvait dans les pays de langues créoles de l'Océan Indien ou aux Amériques avec un accens anglais très prononcé.

Ce nom se prononce « Suffrin » et non « Suffrène ».

Suffren Ecole navale photo JM Bergougniou

Dans sa remarquable biographie du bailli de Suffren, l’amiral Rémi Monaque écrit ainsi :

« J’aimerais beaucoup que mes lecteurs adoptent la prononciation correcte du patronyme « Suffren ». Les Parisiens, notamment ceux des VIIe et XVe arrondissements, arpentent l’avenue de « Suffrène ». Dans la marine nationale, royale disent encore certains, forts de la tradition et de la continuité, on prononce et l’on a toujours prononcé « Suffrin ». 




Lorsque le jeune Pierre-André se présente à la compagnie des gardes de la marine de Brest, le secrétaire l’inscrit sur les listes en utilisant l’orthographe « Suffrin », fautive mais révélatrice de la prononciation correcte. Quant à l’intéressé lui-même, il ne fait aucun doute, qu’en bon provençal, il prononçait son nom « Suffreing » (approximation grossière que les gens du Midi traduiront par les sons exacts). 

Bien entendu, cette dernière prononciation est tout à fait licite pour ceux qui sont capables de la reproduire correctement, mais, de grâce, que tous les autres bannissent « Suffrène » au profit de « Suffrin ». »

sources :

26 janvier 2021

COURRIERS DES MARINS EN CAMPAGNE 1938 Station navale acheminement

COURRIERS DES MARINS EN CAMPAGNE





Un article très interessant sur le transport et la distribution des courriers de la Marine en provenance ou à destination des différentes Forces navales (L'Ouest-Eclair 30-12-1938)


Courriers à poster

Les dates de postage Indiquées ci-après sont celles auxquelles les lettres doivent être mises a la poste au plus tard pour pouvoir bénéficier des courriers en partance; mais Il y a toujours lieu, sauf pour les postes à terre et les Stationnaires, de porter sur l'enveloppe, la mention via Parts-Etranger qui Implique le passage de la correspondance a Paris d'où elle est dirigée vers le point où elle atteindra ses destinataires. Les expéditeurs doivent tenir compte de ce détail et ne Jamais attendre la veille et quelquefois même l'avant-veille du départ du paquebot pour poster leurs lettres, sous peine de les voir retardées d'un courrier.

Pour les croiseurs Lamotte-Picquet et Primauguet, les forces navales d'Extrême-Orient, la marine en Indochine, la Cochinchine. le Tonkin poster le 4 Janvier pour le départ du 6 paquebot Athos-ll. de Marseille le 6.

Pour Nouméa. Papeete, Tahiti. la station navale du Pacifique. la marine et les établissements français en Océanle, les Nouvelles-Hébrides poster le 4 Janvier pour le départ du paquebot Orcades. de Toulon le 6 Janvier.

Pour la marine aux Antilles, la Martinique, la Guyane, la Guadeloupe poster le 6 Janvier pour le départ du paquebot Périclès. de Boulogne le 7 janvier.

Pour Dakar, la marine au Sénégal et en Afrique Occidentale poster le 2 janvier pour le départ du paquebot lmerethie-ll, de Marseille le 4 janvier. Poster le 3 pour le départ du paquebot Cap-des-Palmes, de Marseille le 6 pour Dakar direct où 11 arrive le 11 Pour Casablanca. et la marine au Maroc poster le 31 décembre pour le départ du paquebot Meknés, de Bordeaux le 2 janvier.

Poster le 2 Janvier pour le départ du paquebot lmèréthie-ll de Marseille le 4. Poster le 5 pour le départ du paquebot Djenné, de Marseille le 7.




Pour Beyrouth et la division navale du Levant poster le 3 janvier pour le départ du paquebot Champollion, de Marseille le 5. Pour le courrier urgent poster chaque Jour par la vole du Simplon-express et les chemins de fer d'Anatolie. la durée du trajet est de six sept jours, affranchir en ce cas au tarif international.


Courriers attendus


Les courriers sont, distribués dans les 24 heures qui suivent l'arrivée dans les ports indiques ci-après

Courriers provenant du croiseur-école "Jeanne-d'Arc". expédiés lors de son escale à Rio-de-Janeiro du 19 au 27 décembre à Marseille, le 4 Janvier, par le paquebot "Florida" qui a quitté Rio-de-Janeiro le 20 décembre.


Courriers provenant des croiseurs « Lamotte-Picquet" et "Primauguet". des Forces navales d'Extrême-Orient, de la marine en Indochine, la Cochinchine, la Tonkin à Marseille le 4 Janvier, par le paquebot "Hakozaki-Maru". venant de Yokoama (20 novembre), de Kobé (24 novembre), de Shanghai (29 novembre), de Hong-Kong (2 décembre). A Marseille le 4 Janvier par le paquebot Aramis, venant de Kobe 13 décembre). de Shanghai (6 décembre), de HongKong (8 décembre), de Saïgon (13 décembre) de Singapoure (15 décembre), de Djibouti (26 décembre).


Courriers provenant de Nouméa. Papeete, Tahiti, de la station navale du pacifique, de ta manne et des établissements français d'Océanie, des Nouvelles-Hébrides à Marseille vendredi 30 décembre. par le paquebot Strathmore, ) Marseille le 3 Janvier par le paquebot Eridan venant de Nouméa (12 nov.). de Papeete (27 novembre).


Courriers provenant de la marine aux Antilles, la .Martinique, la Guadeloupe, la Guyane a Marseille le 3 Janvier par le paquebot Eridan venant de Nouméa au Havre le 5 par le paquebot Colombie qui a quitté Fort-de-France le 25 et Pointe-à-Pltre le 26 décembre. Courriers provenant de Dakar et la marine au Sénégal à Marseille hier jeudi 29 décembre par le paquebot Maréchal-Lyautey qui a quitte Dakar le 21; Marseille le 4 Janvier par le paquebot Florida qui a touché Dakar le 28 décembre.

Courriers provenant de Casablanca et de la marine au Maroc à Bordeaux auJourd'hui jeudi 29 par le paquebot Meknès; à Marseille le 3 janvier par le paquebot Djenne.

Courriers venant de Beyrouth et de la Division navale du Levant à Marseille le 4 janvier par le paquebot Mariette-Pacha quittant Beyrouth aujourd'hui 29 décembre.


25 janvier 2021

BREST 2e dépôt Finistère Marine nationale

BREST 2e dépôt 

Georges Leygues visitant la cuisine du 2e dépôt

"L’arsenal de Brest, créé en 1631 par Richelieu, est devenu au 19e siècle un gigantesque complexe militaro-industriel niché au cœur de la ville, le long des rives de la Penfeld, qui illustre la mainmise de l’État sur le territoire breton. À Brest, la véritable richesse est la construction navale due au savoir-faire des ouvriers et des maître-charpentiers. La mise en œuvre adéquate des processus d’approvisionnement – notamment en poudre à canon, bois, fer, chanvre (pour la corderie), pierres de taille et chaux (pour les fortifications) – était aussi un apport d’importance. L’histoire des sciences et techniques dans le domaine maritime et militaire, la marine étant bel et bien une arme moderne, se confond avec l’histoire de la ville et le développement de l’arsenal. Pour Seignelay, fils aîné de Jean-Baptiste Colbert et futur secrétaire d’État à la Marine, l’arsenal de Brest c’est avant tout « les grands et larges quais, la régularité des bâtiments construits dans toute cette étendue et le nombre de cinquante gros vaisseaux de guerre ». Au 18e siècle, l’architecture des bâtiments de l’arsenal de Choquet de Lindu n’est-elle pas avant tout française ? Pour Émile Souvestre dans son Voyage dans le Finistère, de 1835, « Ce qui vous saisit à l’aspect de cette grande ligne de bâtiments, c’est une expression de force et de puissance ».




 

La décision de création du bureau fut communiquée par la même dépêche ministérielle du 2 mars 1917 relative à l’ouverture d’un bureau naval secondaire dans l’enceinte de l’arsenal de Toulon. Les conditions locales étaient cependant différentes puisqu’il n’existait pas, sur la côte Atlantique, d’organisation semblable aux Postes Navales en Méditerranée. Il fallut donc imaginer dès cette date, non un bureau naval, mais un bureau civil dépendant de la Direction Départementale des Postes du Finistère. Il se posa aussi un problème de locaux et le préfet maritime proposa d’installer le bureau dans un baraquement, comme c’était déjà le cas pour un bureau de poste américain.



 

Les négociations financières et administratives entre le ministère de la marine d’une part et celui du commerce, de l’industrie, des postes et des télégraphes d’autre part, s’enlisèrent pendant plus d’un an. La décision de création effective ne survint que le 24 avril 1918, il y était bien précisé que, comme à Toulon, il s’agissait d’un bureau de plein exercice.




L'arsenal de Brest est isolé de la ville par un mur de sûreté, plusieurs portes permettent d'y accéder : du nord au sud, porte de l'Arrière-Garde, porte de Kervallon, porte de la Brasserie, porte du Carpon, porte de la Corderie, porte Tourville, porte Jean Bart, porte Caffarelli, porte Surcouf, porte de la Grande Rivière et la porte des Quatre Pompes.

Les dépôts des équipages de la flotte sont des lieux de transit où sont casernés les marins en attente d'un embarquement, d'une affectation etc .... Les dépôts des équipages hébergent également des centres de formation de la marine.

Les circonscriptions des arrondissements maritimes sont fixées par les dispositions du décret du 15 février 1882 : cinq arrondissements eux-mêmes divisés en sous-arrondissement et quartier puis en syndicat auxquels il faut ajouter un sixième arrondissement algéro-tunisien non numéroté comprenant deux sous-arrondissements : Bizerte et Alger. 1 er dépôt de la Flotte : Cherbourg 2 e dépôt de la Flotte : Brest 3 e dépôt de la Flotte : Lorient 4 e dépôt de la Flotte : Rochefort 5 e dépôt de la Flotte : Toulon L’organisation de la Marine, fixée par les décrets des 18 décembre 1909 et 29 septembre 1913, est identique dans chacun des arrondissements


Jusqu'à la moitié du XVIII e siècle, les matelots en attente d'embarquement étaient logés chez les hôtesses où ils prenaient également leurs repas. C'est Maurepas, secrétaire d'État à la Marine, qui imagina l'adoption de l'idée de la construction d'un lieu propre à l'organisation de la vie des équipages».


«Après avoir levé rapidement un simple hangar, un édifice pour recevoir les hommes fut bâti. L'endroit choisi concerna la rive droite de la Penfeld, le plateau de « Milin-Avel» (moulin à vent) acquis par la Marine aux descendants de la famille Le Gac de l'Armorique. C'est Choquet de Lindu qui édifia en 1766-67, en ce lieu, deux bâtiments en équerre long chacun de plus de 100 m dominant la Penfeld et son port. 


Elle abrita pendant sa construction, suite à l'échec catastrophique de la colonisation de la Guyane sous Choiseul, une partie des colons échappés de cette désastreuse expédition (1763). De ce fait, cette caserne de marins prit le nom de «Cayenne» qu'elle garda longtemps dans la tradition orale.





Rapidement insuffisants, ces bâtiments durent être rehaussés entre 1842 et 1845 et le nom officiel de cette caserne devint le «deuxième dépôt des équipages de la flotte». 

A la fois lieu de passage, d'attente et de tri, le deuxième dépôt logeait en permanence 3.200 marins. Des milliers d'appelés y ont fait leurs classes, des milliers de matelots y ont attendu une nouvelle affectation. Deux fois par an, les nouvelles recrues y arrivaient en civil pour y être transformées très vite en matelots de troisième classe; ainsi amarinés, ils étaient dirigés vers l'une des nombreuses spécialités offertes par la Marine».



«L'aubette de la rue Jean-Bart franchie, tout ce petit monde se retrouvait grouillant dans les rues de Recouvrance. Tout ce quartier vivait au rythme du deuxième dépôt, des entrées et des sorties de ces marins aux pompons rouges, nostalgie de la mémoire. Cette caserne détruite comme beaucoup d'autres lieux en 1944, a laissé la place à de nouveaux bâtiments, le «centre de vie» où les marins de passage sont aujourd'hui logés mais en nombre bien inférieur et ils ne portent plus l'uniforme. Une partie de la grande cour a été aménagée en square. Seule une rue pérennisait ce nom de «caserne des marins» le long des grilles de l'Arsenal. Mais en mars 1997, la ville finissait les travaux de démolition de l'îlot de vieux immeubles séparant cette voie de la rue du Quartier-Maître-Bondon. C'est maintenant un parking. Ce fut un bol d'air pour les riverains, mais c'est encore un pan d'histoire qui a disparu».



Demandée dès 1935 par l’autorité maritime, la réouverture du bureau d’arsenal de Brest eut lieu le 16 avril 1937, la préfecture maritime ayant fortement insisté pour que celle-ci se fît avant le début des grandes manœuvres navales prévues pour cette époque.

Le nouveau bureau fonctionna comme son prédécesseur : implantation dans l’arsenal pour le service exclusif de la marine, rattachement à Brest principal et mêmes activités, personnel mixte rémunéré par la Marine. Il cessa de fonctionner le 2 septembre 1939 date à laquelle locaux et bureaux furent affectés au nouveau bureau de Brest Naval créé dans le cadre de la Poste Navale de temps de guerre. 

Ce bureau utilisa un TàD différent des précédents, mais portant la même inscription que l’un d’eux, libellée BREST – ARSENAL / FINISTERE, et deux griffes horizontales.








Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...