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11 juin 2023

Frégate FLF La Fayette Mission Jeanne d'Arc escale Tahiti Papeete Pirae mai 2023

Frégate FLF La Fayette Mission Jeanne d'Arc escale Tahiti Papeete Pirae mai 2023

Si des plis passés par le PHA Dixmude ont subi les affres de l'inondation, heureusement certains postés dans le bureaux de poste locaux ont échappé au "massacre". Merci Paul


Du 17 au 21 mai, le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude, son Groupement tactique embarqué (GTE) et la frégate La Fayette ont réalisé une relâche opérationnelle à Papeete, sur l’île de Tahiti, dans le cadre de la mission JEANNE D’ARC. 


Au moment où nous allons célébrer le centenaire de la mort de Pierre Loti, je ne peux m'empêcher de penser à son passage à Tahiti aussi je vous invite à relire  "Le Mariage de Loti".

"Loti fut baptisé le 25 janvier 1872, à l'âge de vingt-deux ans et onze jours.

Lorsque la chose eut lieu, il était environ une heure de l'après-midi, à Londres et à Paris. Il était à peu près minuit, en dessous, sur l'autre face de la boule terrestre, dans les jardins de la feue reine Pomaré, où la scène se passait. En Europe, c'était une froide et triste journée d'hiver.. En dessous, dans les jardins de la reine, c'était le calme, l’énervante langueur d'une nuit d'été. 




Cinq personnes assistaient à ce baptême de Loti, au milieu des mimosas et des orangers, dans une atmosphère chaude et parfumée, sous un .ciel tout constellé d'étoiles australes. C'étaient Ariitéa, princesse du sang, Faïmana et Téria, suivantes de la reine, Plumket et Loti, midshipmen de la marine de S. M. Britannique. Loti qui, jusqu'à ce jour, s'était appelé Harry Grant, conserva ce nom, tant sur les registres de l'état civil que sur les rôles de la marine royale, mais l'appellation de Loti fut généralement adoptée par ses amis.

La cérémonie fut simple; elle s'acheva sans longs discours, ni grand appareil.
Les trois Tahitiennes étaient couronnées de fleurs naturelles, et vêtues de tuniques de mousseline rose, à traînes. Après avoir inutilement essayé de prononcer les noms barbares d'Harry Grant et de Plumket, dont les sons durs révoltaient leurs gosiers maoris, elles décidèrent de les désigner par les mots Rémuna et Loti, qui sont deux noms de fleurs.


Toute la cour eut le lendemain communication de cette décision, et Harry Grant n'exista plus en Océanie, non plus que Plumket son ami. Il fut convenu en outre que les premières notes de la chanson indigène « Loti taimané, etc... » chantées discrètement la nuit aux abords du palais, signifieraient « Rémuna est là, ou Loti, ou tous deux ensemble; ils prient leurs amies de se rendre à leur appel, ou tout au moins de venir sans bruit leur ouvrir la porte des jardins… » Pierre Loti.

 

 


Elle n’avait pas navigué en Polynésie française depuis plus de 20 ans et a ainsi mis à profit sa présence dans la zone pour réaliser des manœuvres avec les Forces armées en Polynésie française (FAPF).

le 11 mai, le groupe JEANNE D’ARC évoluait dans l’océan Pacifique sous le contrôle opérationnel du Commandant supérieur (COMSUP) des FAPF. Le 16 mai, le groupe a débuté sa patrouille dans la Zone économique exclusive de Polynésie française. Les 800 marins et soldats embarqués ont ainsi participé au renforcement de la posture permanente de sauvegarde maritime assurée toute l’année par les FAPF.


Le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer Bougainville et le patrouilleur Arago ont ainsi pu réaliser des manœuvres avec la frégate La Fayette dans le lagon des îles de Raiatea et Tahaa tout en assurant des missions de souveraineté. En parallèle, le groupe tactique embarqué à bord du Dixmude a conduit des exercices amphibies et de tirs de combat avec le Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P).


Le passage du groupe JEANNE D’ARC en Océan Pacifique a permis de renforcer l’interopérabilité entre les moyens militaires de la zone et ceux provenant de la métropole, en s’entraînant notamment à la planification et la conduite d’opérations. La présence des deux bâtiments de la Marine nationale et d’une unité de l’armée de Terre dans cette zone d’intérêt stratégique illustre les capacités de projection d’une force navale française jusqu’en Indopacifique.


https://www.colsbleus.fr/index.php/fr/node/1339

Merci à Claude, Paul, au vaguemestre de la FLF La Fayette


30 avril 2021

FLF GUEPRATTE escale Abu Dhabi mission AGENOR avril 2021

FLF GUEPRATTE escale Abu Dhabi mission AGENOR avril 2021

Le 22/04, le Guépratte a saisi 3 tonnes de résine de cannabis à bord d’un boutre suspect dans le golfe d'Oman. La destruction de la drogue obère le financement du terrorisme et de la criminalité organisée.

V SPID 10423  FLF Guepratte 12-04-2021 

 

Dans la nuit du 21 au 22 avril, la Frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte a réalisé une deuxième saisie de narcotiques. Déployé dans le cadre de l’opération européenne AGÉNOR, volet militaire de la mission EMASoH (European-led Awareness in the Strait of Hormuz), le Guépratte est également engagé ponctuellement dans une opération nationale de lutte contre le narcotrafic.

 



Dans la nuit du 21 au 22 avril, après avoir pisté un boutre suspect aux abords du golfe d’Oman, le Guépratte a reçu l’autorisation du commandant de la zone maritime de l’océan Indien (ALINDIEN), son contrôleur opérationnel mais également Représentant de l’État en mer, d’effectuer une visite. 



La FLF a ainsi découvert plus de trois tonnes de résine de cannabis sur la petite embarcation. La cargaison a ensuite été saisie et détruite. Les trafics illicites dans la région concourent au financement du terrorisme et à la criminalité organisée. Il s’agit de la deuxième saisie d’envergure pour le Guépratte en quinze jours qui a permis de porter un nouveau coup aux filières de financement du terrorisme.



Déployée dans le cadre de l’opération européenne AGÉNOR, la frégate œuvre notamment au respect de la liberté de navigation et à la sécurité maritime dans le détroit d’Ormuz. Plus encore, ses missions s’inscrivent dans une logique de réassurance du trafic commercial dans le détroit d’Ormuz tout en permettant une appréciation autonome de situation de la France dans cette région.

Merci à 


sources :

https://www.defense.gouv.fr/actualites/communaute-defense/ffeau-nouvelle-saisie-de-narcotiques-pour-la-fregate-guepratte

https://twitter.com/EtatMajorFR/status/1386702763963322369?ref_src=twsrc%5Etfw

02 novembre 2020

Des cartes postales et des maisons closes japonaises prostitution Indochine Tonkin escale marine

Des cartes postales et des maisons closes

Les karayuki-san, une mobilité encouragée par l’État japonais


ce qui se passe à bord reste à bord


La tradition veut qu'une carte postale soit envoyée du port d'escale..

L’imaginaire articulé autour des prostituées japonaises est nourri en grande partie par l’œuvre de Pierre Loti, Madame Chrysanthème. 


Celles que les Français appellent mousmés, et non karayuki-san, font partie de l’imaginaire exotique et érotique des marins français et leur fréquentation est perçue comme une obligation pour tout célibataire qui se respecte, d’autant que les mousmés jouissent d’une excellente réputation, notamment en matière de propreté.

Contrairement aux prostituées européennes, la présence des prostitués japonaises est largement acceptée par les autorités coloniales du Tonkin et il est, de ce fait, plus facile d’étudier cette catégorie de prostituées connue dans l’historiographie sous le nom de karayuki-san. Les prostituées japonaises sont présentes dans toutes les villes importantes de Chine et d’Asie du Sud-Est, notamment à Singapour, aux Philippines et en Indonésie où elles se comptent par milliers. Elles sont bien moins nombreuses en Indochine puisqu’un rapport japonais datant de 1914 en dénombre seulement 340


"La Japonaise a depuis longtemps envahi les ports de l'Extréme-Orient: le Tonkin, depuis l'occupation française, a attiré l'attention des tenanciers et, actuellement, les maisons de prostitution s'élèvent jusqu'à la frontière de Chine, dans tous les centres où se trouve une agglomération européenne suffisante."

"On a dit et répété que les prostituées japonaises qui vont chercher, en dehors de leur pays d'origine, ie droit d'exercer leur industrie spéciale, visaient à se constituer une dot pour rentrer ensuite dans leur pays, y choisir un époux et se consacrer exclusivement, par la suite, aux devoirs du foyer, à l'éducation des enfants qu'elles peuvent concevoir.



Les Européens constituent la clientèle visée par ces prostituées : « la Japonaise a depuis longtemps envahi les ports de l’Extrême-Orient : le Tonkin, depuis l’occupation française, a attiré l’attention des tenanciers et, actuellement, les maisons de prostitution s’élèvent jusqu’à la frontière de Chine, dans tous les centres où se trouve une agglomération européenne suffisante » Les Européens ont les moyens financiers de fréquenter les karayuki-san qu’ils trouvent généralement plus attirantes que les autres prostituées asiatiques. D’après Auguste Morel, sous-officier de marine arrivé au Tonkin en 1890, elles sont « traitées avec bienveillance par les Européens, surtout par les militaires français » .


Présentes dès le début de la colonisation française, les prostituées japonaises disparaissent aux alentours de 1920. Le mouvement migratoire amenant des prostituées japonaises dans toute l’Asie du Sud-Est a la particularité d’être sinon géré du moins promu par le gouvernement japonais



"La vérité n'est pas conforme, en général, à cette opinion. La Japonaise du Tonkin est issue de famille pauvre, elle est devenue l'esclave d'un tenancier parce qu'elle s'est engagée pour une somme fixée par contrat et dont le montant doit venir en aide à ses malheureux parents. Elle contracte ainsi une dette qui va devenir l'origine de stratagèmes sans nombre de la part de son créancier pour qu'elle ne parvienne jamais a t'éteindre et il est probable qu'elle mourra à la peine, si un ami généreux ne vient un jour solder cet arriéré et lui rendre sa liberté. [...] "

 

Enfin les déceptions amoureuses, la crainte de la colère paternelle, les offres alléchantes des tenanciers racontant que la vie est plus facile et le mariage plus commode de l'autre coté des mers, sont autant de causes qui agissent sur l'esprit des jeunes filles pauvres pour permettre aux agents de prostitution de pratiquer à leur aise la traite des jaunes. 


Le paupérisme, ici comme ailleurs, est donc à la base de la prostitution : mais un caractère original doit être retenu qui dérive du système d'adoption des enfants et de la piété filiale envers les parents poussée jusqu'à l'engagement des jeunes filles comme caution d'une avance d'argent."





"Ces recrues féminines, accompagnées de l'agent qui les conduit, arrivent ainsi à Haiphong où elles sont reçues à la maison publique de la ville où se trouve l'agent général de la prostitution japonaise au Tonkin. 




Les nouvelles arrivées rencontrent, de la part de leurs camarades qui les ont précédées dans la région, un accueil enthousiaste et les conversations ont leur train sur le pays natal auquel on pense toujours. 

Mais le répartition commence il serait peu pratique de laisser improductif ce capital précieux et les sous-maitresses, qui dirigent ailleurs des maisons secondaires, viennent chercher leurs pensionnaires pour Hanoï, Yen-Bay, Lao-Kay et Mong-Tsé. Ce dernier poste fut en effet créé au milieu de l'année 1904."

 "Cette répartition n'est pas définitive si la mousmé du Haut-Tonkin est fatiguée par le climat, on la fera descendre dans une région plus saine, de même que tes femmes contaminées d'Haiphong et d'Hanoi essayeront parfois un voyage dans le haut Fleuve Rouge pour échapper à la surveillance médicale du lieu et constater si le médecin de leur nouvelle résidence aura la même sévérité que son collègue du Delta."

"La prostitution japonaise, en Indo-Chine, est étroitement réglementée. Les femmes sont enfermées dans une maison bâtie en un quartier spécial et ordinairement dirigée par une ancienne courtisane qui jouit d'une grande autorité sur ses pensionnaires et qui intervient, dans tous tes cas, comme responsable, vis-à-vis de l'Administration. Elle s'est substituée au tenancier d'Haïphong qui lui a passé ses créances, sans aucun doute majorées. Les jeunes femmes qu'elle a recrutées lui obéissent très exactement, sans jamais murmurer et la traitent avec déférence. 

Elle-même, quoique sachant rire a propos, garde une tenue très décente et ne se commet jamais avec les clients. Elle dirige sa maison au point de vue domestique, exige que les chambres soient d'une propreté rigoureuse, surveille l'alimentation et s'ingénie à entourer ses élèves d'un cadre spécial leur donne l'illusion d'une maison de là bas. C'est ainsi que leur papier à lettres, leurs livres, les étoffes, tout vient du Japon et elles augmentent d'autant plus leurs dettes qu'elles se confectionnent davantage de kimonos voyants et de ceintures de soie."

"Elles ne sortent guère que le jour de visite médicale, une fois par semaine ou plus souvent si le docteur le prescrit, revêtues de leurs plus belles toilettes, se dandinant sur leurs " gétas " de bois, elles se rendent ainsi en groupe jusqu'au dispensaire où toutes, même les plus jeunes, se laissent examiner sans récrimination, trouvant au contraire très naturel qu'en protégeant la société on les protège elles-mêmes contre des maladies dont elles connaissent fort bien les graves conséquences."






 "La dette qui les lie à la tenancière est en moyenne de 180 piastres. Si un Européen veut en solder le prix, la prostituée est libre elle se louera alors à son nouveau maître pour 30 piastres par mois et deviendra une maîtresse de maison sur le zèle de laquelle on peut absolument compter. 


Ce n'est que de cette façon qu'elle peut arriver à faire des économies et revoir le pays natal car, dans la maison de prostitution, les tenanciers ne songent que rarement à exécuter l'article 30 de la loi japonaise de 1896 disant " En traitant avec les courtisanes, les tenanciers tâcheront de les ramener à une vie plus vertueuse et les empêcher de gagner de l'argent de pareille manière. "

"L'âge de ces Japonaises est très variable, il va de 14 à 30 ans. Mais le plus grand nombre des recrues est aux environs de la dix-huitième année. La loi japonaise interdit la prostitution réglementée au-dessous de 16 ans."





Beauté et qualités

"Ces femmes sont en général petites et mal faites. Le buste est long, mais deux de ses éléments, la poitrine et le bassin, sont mal proportionnés […] Les cheveux sont longs, épais et ramenés en des torsades savantes qui représentent un grand travail. Aussi la Japonaise tient-elle à sa coiffure et dort, la nuit, le cou appuyé sur un oreiller en forme de fer à repasser, de façon à ne pas déranger cet édifice capillaire péniblement et laborieusement échafaudé. "

"A propos du système génital, il convient de dire combien les Japonaises sont propres et soignées de toutes les prostituées que j'ai examinées, en différents pays, je n'en ai jamais rencontré qui arrivent à l'examen du médecin sous un aspect de propreté aussi partait."

"L'intelligence est vive, éveillée, elles sont curieuses de rapprocher les mœurs de leurs pays des nôtres et questionnent volontiers sur nos habitudes et nos usages. Toutes celles que j'ai examinées savaient lire et écrire et leurs moments de loisir se passaient à coudre, à lire ou à écrire à leurs parents. Elles apprennent assez facilement le français ou l'annamite et sont douées de beaucoup de mémoire."

"Il est courant d'entendre nier la sensibilité chez la prostituée japonaise et il est convenu de dire que c'est une femme de marbre mais cette réserve dans tes ébats amoureux, dont on lui fait un reproche, pourquoi l'enfreindrait-elle? Elle exerce un métier, par raison, par nécessité de quel droit exige-t-on du sentiment dans une occasion où il n'a que faire? 

"La Japonaise sait qu'elle est ta prêtresse d'un sacrifice indispensable par lequel elle contribue, dans une certaine mesure, à l'assouvissement de cet instinct sexuel par lequel nous sommes nés, pour lequel nous vivons et au moyen duquel nous assurons, la pérennité de l'espèce."

 

 "Elle prête son corps, elle ne loue pas son coeur. Mais si un protecteur paye ses dettes et la libère de sa tenancière, il ne tarde pas à constater que cette poupée orientale ne craint pas de faire du sentiment et que, autant par affection que par reconnaissance, elle lui témoignera son contentement par des caresses et des étreintes passionnées. En cas de maladie, elle se transforme en une infirmière dévouée, qui est aux petits soins pour son malade et fait exécuter à la lettre les prescriptions du médecin."


"Enfin, même dans la maison commune, ses sentiments affectifs trouvent à s'épancher dans de longues lettres quelle écrit très régulièrement à sa famille et dont elle attend la réponse avec impatience. La Japonaise rit facilement, mais se fâche très vite. Elle a son caractère, je veux dire qu'elle est têtue. Dans le genre des petites ménagères de chez nous, elle aime l'ordre, la propreté et tient à régir de très près tout ce qui ressortit à une femme, dans l'administration d'une maison. 



N'allez pas déranger une série de mouchoirs vous auriez à coup sur une scène. Faites des observations aimables sur le repassage défectueux de votre veste blanche vous auriez sans cela à subir, pendant quelque temps, l'ennui relatif d'un mutisme complet."


"Il faut que cette femme, comme tant d'autres, fasse sentir sa volonté de temps en temps ! "


"A défaut d'un client ou d'un protecteur, c'est aux serviteurs annamites qu'elle s'en prend, car elle a le plus profond mépris pour cette race, qu'elle considère comme une race de boys, et les Annamites ne sont pas reçus dans les maisons de prostitution où sont employées les Japonaises."

Femmes de principes

"Mais le coté le plus intéressant, à mon avis, de la prostituée japonaise, réside dans sa morale. Tout au moins dans les premières années de sa réclusion, la courtisane ne pense pas que son métier puisse être taxé d'infamie : ses jours de sortie, promenée dans son pousse-pousse, elle ne cherche pas à éveiller l'attention des passants, bien différente en cela des " maison Telliers " que l'on voit parfois, en province, se faire voiturer tapageusement dans des costumes criards. Et pourquoi serait-elle honteuse d'elle-même? Son métier la force à changer de maître très souvent, il l'expose à subir des maladies dont elle est la première à pâtir mais, en somme, elle n'est pas une dégénérée génitale. Les rapports qu'elle autorise sont conformes à la loi naturelle et les érotomanes n'ont rien à faire à ses cotés. Combien de nos pauvres filles de la ville, prostituées, pourraient se montrer sous cet aspect, alors que la plupart d'entre elles se prêtent à toutes les exigences de personnes déséquilibrées et oublient si facilement l'usage physiologique de certains de leurs organes?"

"Ce fonctionnement génital normal, quoique hyperactif, lié à un état psychique héréditaire, explique, à mon sens, que la prostituée japonaise conserve des quatités morales que nous ne trouvons sans doute pas au même degré parmi les autres races. L'honnêteté, par exemple, est fort en honneur chez elle, sous ses diverses formes. Le prix convenu, dans une maison, n'est jamais majoré. Si le médecin a reconnu une femme malade et lui ordonne de garder ta chambre. il est absolument certain que la femme malade n'aura aucun rapport, malgré les offres tes plus tentantes, avant que te docteur ait levé l'interdit qui pèse sur elle et j'insiste sur cette observation, qui est a coup sûr peu banale, et que j'ai eu l'occasion de faire plusieurs fois."

"Mais le patriotisme de ces jeunes femmes est aussi un trait bien original de leur vie psychique nous irions, dans une maison de prostitution française, calomnier et insulter un de nos hommes d'Etat tes plus en vue, que les pensionnaires s'en soucieraient probablement fort peu et mettraient ces paroles acerbes sur le compte d'une douce folie sans intérêt pour elles. 

N'allez pas proférer des injures, dans une maison japonaise du Tonkin, à l'adresse du Mikado et mettre en doute sa supériorité intellectuelle : vous seriez très mal reçu et Mme Chrysanthème aurait tôt fait de vous mettre à ta porte si vous ne reveniez bientôt à des sentiments plus japonophile et à l'observance plus stricte des convenances et des égards que vous lui devez."


[...]" Dans le Haut.Tonkin, elles paient un large tribut à l'endémie palustre : dans les premiers mois l'anémie est rapide les muqueuses se décolorent, le teint se fane et elles essayent vainement de le relever en mettant du rose sur leurs pommettes ou en se carminant les lèvres. Les cheveux tombent aussi et c'est là un de leurs déboires tes plus douloureux, car la coiffure joue un grand rôle dans la vie de ces courtisanes. 

Enfin quelques-unes meurent là-haut de cachexie palustre ou d'accès pernicieux mais d'autres viennent les remplacer et ces remplaçantes continueront de monter vers ces pays lointains tant que le Japon sera trop petit pour ses habitants et que le peuple y sera voué a la misère."

Sources


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