Affichage des articles dont le libellé est Tahiti. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Tahiti. Afficher tous les articles

29 mars 2024

patrouilleur outre-mer Teriieroo a Teriierooiterai appareillage Brest transit Papeete Tahiti mars 2024

Teriieroo transit vers Papeete


Le patrouilleur outre-mer Teriieroo a Teriierooiterai appareille de Brest pour rallier Papeete


Ce départ vient clore une phase d’armement en métropole qui a duré près de deux ans, puisque le noyau d’équipage a été constitué en mai 2022. Au terme de cette période, le navire a reçu une autorisation de naviguer par la commission permanente des programmes et essais (CPPE), qui lui permet de réaliser le transit jusqu’à Papeete. L’équipage s’est lui vu attribuer la qualification opérationnelle après une mise en condition opérationnelle (MECO) qui s’est achevée quelques jours avant l’appareillage.

© Marine nationale

Le jour du départ, les familles ont pu bénéficier d’un dernier moment avec leurs proches en venant à bord du bâtiment avant l’appareillage. Après une visite du navire, fin prêt pour la grande traversée, et un dernier au-revoir, le patrouilleur a largué les amarres à 17h00 pour quitter le port de Brest et les eaux bretonnes.


© Marine nationale

Le déploiement vers Papeete, planifié sur plus de deux mois, amènera le bâtiment à traverser l’océan Atlantique, franchir le Cap Horn, puis rejoindre la Polynésie à travers l’océan Pacifique. Les objectifs de cette mission sont de vérifier les capacités du bâtiment dans tous les environnements et de contribuer à l’entretien des relations bilatérales avec les pays traversés.

Au terme de ce déploiement, le navire qui est toujours la propriété de l’industriel deviendra la propriété de l’État et sera livré à la Marine. Il sera également tout proche de son admission au service actif (ASA), à partir de laquelle il contribuera à la protection de l’espace maritime polynésien.


09 août 2023

Patrouilleur Teriieroo a Teriierooiterai P780 Classe Félix Eboué Tahiti 2023 POM patrouilleur Outre-Mer

POM Teriieroo a Teriierooiterai





Teriieroo a Teriierooiterai est né le 31 octobre 1875 à Punaauia à Tahiti. Il est le descendant des chefs coutumiers du district de Punaauia.

Il suit une instruction primaire chez les Frères de Ploërmel à Papeete.

En 1892, il entre au service des Postes comme facteur puis obtient un poste d'instituteur dans le district de Papenoo à Tahiti.

plage de Papenoo
En 1900 il est choisi par le Gouverneur Edouard Petit pour remplir les fonctions de chef de ce district.

En 1912, en raison de l'essor sans précédent de l'agriculture de plantation qu'il a favorisé dans son district, il est admis à la chambre d'Agriculture.

Il reste chef de district de Papenoo jusqu'en 1934 puis est élu au suffrage universel pour assurer les mêmes fonctions.

A partir de 1937, Teriieroo a Teriierooiterai siège à l'Assemblée des Délégations économiques et financières.


Il peut être considéré comme un des artisans du ralliement de l'Océanie française à la France libre en septembre 1940. Brillant orateur, extrêmement convaincant, il exerce une grande influence sur les milieux indigènes de Tahiti. Ardent patriote, il apporte à la France libre l'appui de son autorité sur les districts de l'île pendant toute la durée de la guerre, permettant notamment l'enrôlement de nombreux volontaires tahitiens dans les Forces françaises libres.

En novembre 1942, il est nommé Conseiller privé suppléant.



Le 28 mai 1943, le général de Gaulle lui décerne la Croix de la Libération.

Délégué des Chefs de Tahiti, son loyalisme envers la France ne s'est jamais démenti.

Toujours chef de district à Papenoo à l'issue de la guerre, il démissionne pour raisons de santé le 1er janvier 1947.

En novembre 1948, il est nommé Conseiller privé titulaire.

Teriieroo a Teriierooiterai est décédé le 20 août 1952 à Papenoo où il a été inhumé.


• Officier de la Légion d'Honneur
• Compagnon de la Libération - décret du 28 mai 1943
• Chevalier du Mérite Agricole
• Chevalier de l'Etoile Noire du Bénin


Le Patrouilleur POM




Le 9 mars 2023 à Boulogne-sur-Mer, le contre-amiral Xavier Royer de Véricourt, adjoint organique à Brest de l’amiral commandant la Force d’action navale (ALFAN Brest), a présidé la cérémonie de prise d’armement pour essais (PAE) du patrouilleur outre-mer (POM) Teriieroo a Teriierooiterai.

Cette cérémonie a débuté par le premier lever des couleurs, signe visible de son passage sous statut de bâtiment de combat. ALFAN Brest a ensuite fait reconnaître le capitaine de corvette François Thisse comme premier commandant du Teriieroo a Teriierooiterai et lui a confié le fanion de l’unité. C’est l’acte de naissance de l’équipage d’armement, désormais officiellement reconnu comme le premier équipage du Teriieroo a Teriierooiterai.

Jusqu’à l’été 2023 les industriels de Socarenam vont mener les essais de mise en service des installations, sous le contrôle étatique de la direction générale de l’armement (DGA), avec le concours du centre d’expertise des programmes navals (CEPN) et de la commission permanente des programmes et des essais (CPPE), afin de vérifier la conformité des performances du bâtiment avec les besoins exprimés. Les premiers essais à la mer seront conduits au début de l’été.

Pleinement intégré au contrôle étatique et aux essais, l’équipage d’armement progresse ainsi dans la connaissance du bâtiment et se prépare à sa prise en charge.

Sources 

SOCARENAM
Marine nationale




11 juin 2023

Frégate FLF La Fayette Mission Jeanne d'Arc escale Tahiti Papeete Pirae mai 2023

Frégate FLF La Fayette Mission Jeanne d'Arc escale Tahiti Papeete Pirae mai 2023

Si des plis passés par le PHA Dixmude ont subi les affres de l'inondation, heureusement certains postés dans le bureaux de poste locaux ont échappé au "massacre". Merci Paul


Du 17 au 21 mai, le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude, son Groupement tactique embarqué (GTE) et la frégate La Fayette ont réalisé une relâche opérationnelle à Papeete, sur l’île de Tahiti, dans le cadre de la mission JEANNE D’ARC. 


Au moment où nous allons célébrer le centenaire de la mort de Pierre Loti, je ne peux m'empêcher de penser à son passage à Tahiti aussi je vous invite à relire  "Le Mariage de Loti".

"Loti fut baptisé le 25 janvier 1872, à l'âge de vingt-deux ans et onze jours.

Lorsque la chose eut lieu, il était environ une heure de l'après-midi, à Londres et à Paris. Il était à peu près minuit, en dessous, sur l'autre face de la boule terrestre, dans les jardins de la feue reine Pomaré, où la scène se passait. En Europe, c'était une froide et triste journée d'hiver.. En dessous, dans les jardins de la reine, c'était le calme, l’énervante langueur d'une nuit d'été. 




Cinq personnes assistaient à ce baptême de Loti, au milieu des mimosas et des orangers, dans une atmosphère chaude et parfumée, sous un .ciel tout constellé d'étoiles australes. C'étaient Ariitéa, princesse du sang, Faïmana et Téria, suivantes de la reine, Plumket et Loti, midshipmen de la marine de S. M. Britannique. Loti qui, jusqu'à ce jour, s'était appelé Harry Grant, conserva ce nom, tant sur les registres de l'état civil que sur les rôles de la marine royale, mais l'appellation de Loti fut généralement adoptée par ses amis.

La cérémonie fut simple; elle s'acheva sans longs discours, ni grand appareil.
Les trois Tahitiennes étaient couronnées de fleurs naturelles, et vêtues de tuniques de mousseline rose, à traînes. Après avoir inutilement essayé de prononcer les noms barbares d'Harry Grant et de Plumket, dont les sons durs révoltaient leurs gosiers maoris, elles décidèrent de les désigner par les mots Rémuna et Loti, qui sont deux noms de fleurs.


Toute la cour eut le lendemain communication de cette décision, et Harry Grant n'exista plus en Océanie, non plus que Plumket son ami. Il fut convenu en outre que les premières notes de la chanson indigène « Loti taimané, etc... » chantées discrètement la nuit aux abords du palais, signifieraient « Rémuna est là, ou Loti, ou tous deux ensemble; ils prient leurs amies de se rendre à leur appel, ou tout au moins de venir sans bruit leur ouvrir la porte des jardins… » Pierre Loti.

 

 


Elle n’avait pas navigué en Polynésie française depuis plus de 20 ans et a ainsi mis à profit sa présence dans la zone pour réaliser des manœuvres avec les Forces armées en Polynésie française (FAPF).

le 11 mai, le groupe JEANNE D’ARC évoluait dans l’océan Pacifique sous le contrôle opérationnel du Commandant supérieur (COMSUP) des FAPF. Le 16 mai, le groupe a débuté sa patrouille dans la Zone économique exclusive de Polynésie française. Les 800 marins et soldats embarqués ont ainsi participé au renforcement de la posture permanente de sauvegarde maritime assurée toute l’année par les FAPF.


Le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer Bougainville et le patrouilleur Arago ont ainsi pu réaliser des manœuvres avec la frégate La Fayette dans le lagon des îles de Raiatea et Tahaa tout en assurant des missions de souveraineté. En parallèle, le groupe tactique embarqué à bord du Dixmude a conduit des exercices amphibies et de tirs de combat avec le Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P).


Le passage du groupe JEANNE D’ARC en Océan Pacifique a permis de renforcer l’interopérabilité entre les moyens militaires de la zone et ceux provenant de la métropole, en s’entraînant notamment à la planification et la conduite d’opérations. La présence des deux bâtiments de la Marine nationale et d’une unité de l’armée de Terre dans cette zone d’intérêt stratégique illustre les capacités de projection d’une force navale française jusqu’en Indopacifique.


https://www.colsbleus.fr/index.php/fr/node/1339

Merci à Claude, Paul, au vaguemestre de la FLF La Fayette


07 septembre 2022

Tahiti Détachement 35F Pirae hélicoptère Dauphin miss Tahiti marraine dauphin flottille aéronavale aéro

Tahiti Détachement 35F Pirae


En 2015, c’est Hinarere Taputu, Miss Tahiti 2015, qui a eu l’honneur de baptiser le deuxième hélicoptère Dauphin en présence de plusieurs hauts responsables civils et militaires et de l’ensemble du détachement de la Flottille 35F.


l'enveloppe est affranchie avec un timbre Miss Tahiti Ruth Manéa 100 cfp
TàD Piraé Ile de Tahiti 29-08-2022




  • La coordination interministérielle d’emploi des 2 hélicoptères Dauphin de la Marine Nationale

Réparties sur 3 emprises principales, les FAPF s’appuient sur trois composantes :

-  terrestre constituée du régiment d’infanterie de marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P),

-  maritime articulée autour de six bâtiments de différents types (de la frégate au patrouilleur),

-  aéronautique comprenant des unités de l’armée de l’air et de l’espace et de l’aéronautique navale de la marine nationale, dont la flottille 35F. 


Le GAM Faa’a coordonne l’action des moyens militaires des différentes armées pour la réussite des missions aériennes des forces armées en Polynésie française.

Deux hélicoptères Dauphin de la Marine Nationale font l’objet d’une convention interministérielle entre les ministères des Armées, de l’Intérieur et de l’Outre-mer.

Ce protocole interministériel d’emploi permet de disposer d’une réponse opérationnelle 24h/24 compatible avec l’urgence des situations et la géographie de la Polynésie française.

Le Haut-commissaire de la République en Polynésie-française, en sa qualité de délégué du Gouvernement, est l’autorité de coordination interministérielle d’emploi des appareils Dauphin. 


A ce titre, il autorise régulièrement l’utilisation des hélicoptères de la Flotille 35F pour des missions de service public qui ne relèvent pas des besoins de la Défense nationale.

Le commandant supérieur interarmées (COMSUP), assure pour sa part le contrôle opérationnel des appareils et s’assure de la conformité de la mission autorisée par le Haut-commissaire avec les conditions d’emploi de l’hélicoptère avant d’ordonner sa mise en œuvre.

  • Des missions diverses assurées notamment par les hélicoptères adaptés aux spécificités du territoire :

- Mission des armées relevant de l’autorité militaire ;

- Mission de l’action de l’État en mer (AEM), dont le sauvetage en mer ;

- Missions de concours aux forces de sécurité intérieure et notamment la gendarmerie (lutte contre les stupéfiants, entraînements opérationnels/formation, interventions d’urgence sur des situations complexes) ;

- Missions de sécurité civile (défense contre les incendies, secours aux personnes, lutte contre les inondations, gestion de crise en cas d’évènement exceptionnel) ;

- Missions au profit d’autres administrations, dont les missions d’évacuations sanitaires au profit de la Polynésie-française (EVASAN).


En 2021, 123 missions ont été réalisées par le Dauphin et 133 personnes ont été secourues, dont :

- 17 missions de secours maritime

- 78 évacuations sanitaires

- 28 missions de sécurité civile, dont 5 feux de forêts.

En 2022, 30 missions ont été réalisées et 28 personnes secourues.

  • La flottille 35 F partenaire des opérations des services de l’Etat

Le détachement de la 35F, basé à Tahiti et intégré au sein des FAPF, est composé de 22 personnes qui permettent la tenue d’une alerte à 1h de jour/2 h de nuit, 24/24 et 365 jours par an :

La flottille 35F à Tahiti dispose de trois équipages opérationnels de 6 marins et de personnels au sol pour assurer l’alerte.

Les 2 hélicoptères Dauphin N3+ de la Marine Nationale sont adaptés aux missions locales :

-  Autonomie maximum : 3 heures

-  Rayon d’action : 170 Nm

-  Distance franchissable : 340 Nm

-  Altitude de croisière max : 10 000 ft

-  Vitesse de croisière : 135 kt

-  Emport max : 7 passagers

Toutes les îles de Polynésie française sont accessibles, de jour comme de nuit, avec des ravitaillements qui peuvent être nécessaires pour accomplir la mission.

https://www.avionslegendaires.net/2015/05/actu/miss-tahiti-baptise-un-dauphin-n3-de-la-flottille-35f/#:~:text=C'est%20Hinarere%20Taputu%2C%20Miss,le%20fuselage%20du%20Dauphin%20N3%2B.

Marine nationale 


05 août 2021

Croiseur Dupetit-Thouars Tahiti Reine Pomaré Pasteur Pritchard Polynésie

Croiseur Dupetit-Thouars













PROPOS DU COUP DE FORCE ANGLAIS CONTRE TAHITI

Comment, voici un siècle, le Saumurois Dupetit-Thouars prit possession de la Perle du Pacifique

L'AMIRAL ABEL AUBERT DUPETIT-THOUARS

Tahiti, l'Ile de l'éternel été. c l'enchanteresse et la preneuse de cœurs comme l'appelait Loti, qui rapporta de là-bas ce nom de fleur dont l'avait paré les suivantes de la reine Pomaré. Tahiti, la perle du Pacifique n'est plus une terre française. 
Deux croiseurs anglais sont venus cet été nous ravir par ruse. dit-on, notre souveraineté sur cet archipel lointain, où flottait depuis cent ans le pavillon français.



C'est en effet en 1841 que le contre-amiral Abel-Aubert Dupetit-Thouars, Saumurois de vieille souche et neveu du héros d'Aboukir, réussit à convaincre le gouvernement de Louis-Philippe de la nécessité pour la France de s'établir en Océanie, où l'Angleterre venait de s'installer en NouvelleZélande.

Parti de Brest le 29 décembre 1841. son pavillon flottant au mât de la frégate Reine-Blanche, Dupetit-Thouars en route vers les iles Marquises dont il s'empara le 25 juin 1842. A son arrivée à Tahiti, il y rencontra un adversaire opiniâtre en la personne du pasteur anglican Pritchard qui usant de sa toute-puissance sur l'influençable reine Pomaré, avait obtenu l'expulsion de l'ile de deux missionnaires français les pères Laval et Carey. Agissant d'ailleurs de sa propre Initiative puisque le gouvernement de Londres avait considéré comme une charge plus onéreuse qu'avantageuse l'accession de Tahiti à la couronne d'Angleterre. Pritchard résolut d'empêcher toute intrusion des Français dans les affaires de l'archipel.



Mais entre temps. intimidée par les représentations de l'amiral, la reine profitant d'une absence momentanée de son mauvais génie demanda la protection de la France, ce que Dupetlt-Thouars s'empressa de lui accorder par un traité signé en septembre 1842 Le drapeau français fut hissé sur les principaux édifices, sur la demeure de la reine et sur cène des chefs de l'Ile un conseil compose de trois membres, dont deux officiers français, centralisa le pouvoir administratif.

Croyant sa mission terminée, Dupetit-Thouars entreprit un long voyage sur les côtes d'Amérique et ne revint à Tahiti que quatorze mois plus tard. 
Quelle ne fut pas son indignation de voir, en mouillant a Papeete. le 1er novembre 1843. que le pavillon français ne flottait plus sur l'Ile, mais était bel et bien remplace par le pavillon britannique.

C'était là l'oeuvre de Pritchard qui avait repris son ascendant sur le reine.

C'en est assez, fit Dupetit-Thouars. Ce pavillon de fantaisie va être remplacé non plus par le drapeau du protectorat, mais par le drapeau tricolore français. A 1a Reine-Blanche étaient venues se joindre trois corvettes, l'Uranie, la Danaé et L'Embuscade, et l'ordre fut transmis a la petite escadre d'armer en guerre chaloupes et canots et de tenir prêtes pour descendre à terre le lendemain matin les compagnies de débarquement.

Le lendemain matin donc, grand branle-bas sur les navires pavoisés pour la circonstance. Le canon tonne tandis que les équipages débarquent. Apeurée. Pomaré fuit son palais et Pritchard se cache on ne sait où. La ville et la résidence royale sont occupées sans coup férir, cependant que sur tous les points de la baie le pavillon tricolore est hissé.


Mais cet acte de vigueur n'eut pas l'heur de plaire à l'Angleterre qui parla haut des outrages commis envers elle dans la personne du pasteur Pritchard » si bien que Louis-Philippe, désireux de maintenir la paix a tout prix dut exprimer des regrets désavouer Dupetit-Thouars et accorder une indemnité pour dommages à celui qui depuis dix ans. avait fomenté la discorde dans l'Ile la plus exquise du monde. Et qui plus est, il refusa d'approuver la prise de possession et se bornas à ratifier l'établissement du protectorat signé en 1842.
Cependant. Dupetit-Thouars rappelé en France, apparaît comme un héros. Il a pour lui toute l'opinion publique. Le "National" ouvre une souscription et recueille 30.000 francs pour lui offrir une épée d'honneur. Cette épée, l'amiral la refusera par discipline. A la Chambre, "l'affaire de Tahiti" déchaîne les passions et il s'en faut de peu qu'elle n'entraîne la chute du ministère Guizot.

Et puis. tout rentre dans l'ordre Jusqu'en 1880, année où l'abdication volontaire de Pomaré V fit de Tahiti une possession française et consacra enfin la clairvoyance de l'amiral Dupetlt-Thouars qui mort en 1864. n'avait pas eu la joie de voir se réaliser le grand rêve de sa vie.

Jean TROGOFF

03 mars 2021

Victor SEGALEN Tahiti Nouméa La Durance 1903 - 1904

Victor SEGALEN Tahiti Nouméa La Durance 


La 
Durance  Aviso-transport lancement en1887 / 
Déplacementt. 1580 tx., long. 64 m, larg. 10 m, tirant d'eau 4,99 m, vitesse 11 n, coût 3.000.000 F,
Armement : 4 canons de 138 mm, 2 canons de 90 mm, 2 canons-révolver,
Équipage : 8 officiers et 119 hommes

Le rôle d'Equipage de la Durance est conservé à Rochefort au Service Historique de la Défense.


La Pléiade vient d'éditer les écrits de Victor SEGALEN en deux tomes... un plaisir de relire ces écrits qui nous font découvrir l'Océanie, la Chine, Djibouti, Ceylan tous ces endroits escales de la Marine nationale

Victor Segalen (1878 - 1919) est un marin, enfin presque car à cause de ses yeux, il se fera médecin de marine, en narrant ses voyages il deviendra poète, ethnographe et archéologue.

Brest la Penfeld


Il est né le 14 janvier 1878 à Brest. 


Après des études de médecine à l'École du service de santé des armées de Bordeaux, l'officier-médecin est affecté en Polynésie française. 

Il n'aime pas la mer, ni naviguer mais débarquer et découvrir. Il séjourne à Tahiti en 1903 et 1904.


Victor Segalen était arrivé à Tahiti pour prendre son poste, à bord de la Durance, le 23 janvier 1903. Dès le 27, il quittait Papeete pour aller porter secours aux sinistrés du cyclone des Tuamotu. Un mois plus tard, le 27 février, la Durance regagnait Papeete pour repartir le 5 avril en direction de Nouméa. 

 


« Commandée par le capitaine de frégate Rozier, la Durance, allait a Nouméa changer d'équipage. C'est le « Cahier d'observations et certifications médicales » du bord qui en fait foi. Dans ce cahier, tenu à jour par Victor Segalen lui-même, on peut lire à la date du 23 avril 1903 : « Arrivée à Nouméa. — Débarquement de l'équipage, placé en subsistance sur l'aviso-transport de réserve l'Aube

 

— Présenté au Conseil de Santé 43 hommes dont 2 susceptibles d'être rapatriés. 41 hommes obtiennent des congés de convalescence. Trois sont expédiés à l'hôpital de Nouméa. — 4 mai 1903. Visite sanitaire du nouvel équipage. État général satisfaisant »

 

Nouméa (pas du bagne).


Vendredi 24 avril 03. Arrivés hier en Calédonie, après une traversée rapide, absolument inincidentée. Arrivée, dirais-je, lugubre : pays pelé par le soleil, avec l'anachronisme d'une pluie antédiluvienne. Une rade minable : on débarque. On patauge dans la boue, le poussier de charbon; comme aspect : une banlieue commerciale, grise, encombrée, où l'on croise des mines patibulaires de forçats libérés, ou évadés, ou tout comme. Tahiti est donc infiniment plus plaisant. D'ailleurs, le commandant d'un yacht anglais qui a stationné quelques jours ici avouait que c'était la plus belle silhouette d'île qu'il ait jamais vue.


 

Durance (La), transport, 1882 à 1905.
 , aviso transport, construit au Havre, mise à l'eau le 5 avril 1886,
 1er armement le 14 août 1890, 1600 tonneaux.





Il rapporte en métropole un roman, les Immémoriaux (1907), un journal et des essais sur Gauguin et Rimbaud qui ne seront publiés qu'en 1978.

Les " Immémoriaux ", ce sont les derniers païens des îles de Polynésie, les Maoris oublieux de leurs coutumes, de leur savoir, de leurs dieux familiers, en un mot de leur propre passé.


C'est tout d'abord ce passé même que l'on retient de Tahiti, vers la fin du mir siècle, avec ses rites précis, ses fêtes plus libres. Mais bientôt débarquent les Européens et parmi eux des missionnaires méthodistes anglais, armés de bibles, de codes et d'une morale exterminatrice. Cependant, Térii, le récitant, héros du livre, initié presque malgré lui à des cosmogonies qu'il néglige, voyage au hasard des cieux et des îles.


Vingt ans plus tard, on le retrouve à Tahiti, ignorant et païen au milieu des siens, orgueilleux de leurs nouveaux titres.
Térii, à son tour, s'abandonne et se laisse baptiser et européaniser. Ainsi, toute cette race se renie avec désinvolture - et se meurt. Illustré de dessins, de documents tahitiens, ce texte est complété par d'importantes annexes qui établissent à partir de quels faits et observations a été construit un des rares romans ethnographiques que compte notre littérature.





Sources

https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/ark/7598
La Pléiade Victor SEGALEN - Oeuvres 

Flamme olympique Bélem Marine nationale jeux olympiques Athènes Marseille 2024 BSAM

Entre Athènes et Marseille, traversée sous haute surveillance de la marine pour la flamme olympique La Marine nationale couvrira la flamme o...