30 mars 2021

Torpilleur le Mars 1936 Guerre d'Espagne

Torpilleur  le Mars


Pendant 33 mois, une partie importante de la Marine française (une centaine de navires) a vécu en état d'alerte et a patrouillé sans relâche au large des côtes d'Espagne. Cela a coûté cher en risques courus, en fatigue du personnel, en usure du matériel, en mazout mais heureusement pas en homme et aucune victime n'est a déploré dans les équipages français. Nous allons vivre quelques épisodes de la vie du Torpilleur "Mars"
.

La Société des Chantiers Navals Français de Blainville-sur-Orne a été fondée en 1917. L’entreprise paternaliste disposait d’une école d’apprentissage et logeait la majorité de ses salariés dans des citées leur appartenant, notamment à Blainville. Un pont sur le canal permettait alors de relier le chantier au village de Blainville.
La société a fermé ses portes en 1954




Caen, 28, — Ce matin, 11 h. 30, devant une assistance nombreuse, il a été procédé, par les Chantiers navals français, au bassin de Blainville, près de Caen, au lancement du torpilleur d'escadre « Mars". L'opération a pleinement réussi Parmi les personnalités présentes on remarquait: M. Laubeuf membre de l'Institut; M. Blaisot, député du Calvados; le général Goureau, commandant la 5e division; MM. Lepine. ancien préfet de police; Lefèvre, président de la Chambre de Commerce de Caen; l'ingénieur en chef Dupont; Ziégcl. vice-président du conseil d'administration des Chantiers navals français; Vasseur ingénieur en chef des ponts et chaussées des officiers des armées de terre et de mer, etc..

Les caractéristiques du « Mars » sont les suivantes: déplacement, tonneaux; longueur 107 m. 20; largeur, 9 m. 80: vitesse. ,13 noeuds; puissance des turbines, 34.000 CV.
Le torpilleur sera armé de quatre canons de 130 et de six tubes lance-torpille de 350 millimètres, disposés en deux groupes de trois tubes.

Quelques enveloppes sans indication de nom de bateau cependant

les documents à l'intérieur des enveloppes permettent (parfois) d'identifier un bateau.

Ici nous avons un document de changement d'adresse d'un destinataire recevant la solde mensuelle par l'intermédiaire de l'administration des Postes.

Mme Yvette Bonnin, femme du LV Bonnin quitte son domicile pour Toulon. Le LV Bonnin est embarqué sur le torpilleur Le Mars.



Les Forces de Haute-mer  constituent le groupement tactique le plus important du dispositif français. 
La recrudescence probable de la guerre des mines sur les côtes gouvernementales  rend nécessaire la présence permanente  d'un bâtiment dragueur à proximité immédiate d'intervenir en Zone 2 centre.
 Il importe de constituer des groupes stables habitués à manoeuvrer sous la conduite d'un même chef.
Les FHM sont articulées en trois groupes - 5e DCT -7 e DCT -4e DCT + torpilleur Le Mars



Février 1938
Suite à l'attaque par méprises des bâtiments français par l'aviation républicaine, le torpilleur mars est envoyé pour la première fois à Rosas. siège d'une flotille de "vigilance". L'accueil est bon et permet de connaître l'emplacement des champs de mines de Bagur et Saint-Sébastien.

TàD BÔNE CONSTANTINE 1-10-1939


Novembre 1938
Le Mars en escale à Palma. L'accès de tout navire de commerce dans les ports républicains est interdit et tout navire sera attaqué par tous les moyens dans les eaux territoriales espagnoles...

Début janvier 1938 - L'escale du torpilleur Mars  à Palma est l'objet d'une nouvelle plainte nationalisye contre les permissionnaires du torpilleur et le VA Moreno demande également que le torpilleur Mars ne fasse plus escale à Palma

Un rapport officiel du CV Rodriguez, adjoint au VA Moreno, accuse trois officiers du torpilleur Mars d'avoir pris des photographies et d'avoir levé le poing à plusieur occasions.  Le vice-consul de France intervient avec diplomatie  pour ramener les faits à leurs justes valeurs. Le VA Moreno va promulguer le 2 février 1938 des règles très strictes pour le mouillage  des bâtiments français et et la descente ) terre des permissionnaires.



Sources

La dépêche de Brest 29-08-1926

La Marine française et la guerre civile d'Espagne -1936-1939 René Sabatier de Lachadenede - Service Historique de la Marine

Archives Marine Toulon

29 mars 2021

Sous-Marin Le Redoutable 29 mars 1967 anniversaire Général de Gaulle Lancement


LE GÉNÉRAL DE GAULLE a lancé " le Redoutable " premier sous-marin français à propulsion nucléaire

Cherbourg, 29 mars. - " Paré à lancer ! " Deux minutes après cet ordre, salué par toutes les sirènes du port de Cherbourg, " le Redoutable " a glissé sur deux " coulisses " inclinées et garnies de graisse. Il a suffi que le général de Gaulle appuie, ce mercredi, à 10 h. 38, sur un simple bouton pour libérer les 5 200 tonnes que représente actuellement le premier sous-marin français à propulsion nucléaire et lanceur d'engins.

L'Ecole atomique

photo  JM Bergougniou

Créée en 1956, l'École est provisoirement installée à Paris et soutenue par le centre d'étude nucléaire de Saclay

Dès les années 1950, bien que la force de dissuasion nucléaire française n'existe pas encore, les forces françaises ont l'occasion de s'exercer au maniement d'armes nucléaires avec des armes tactiques américaines dans le cadre de l'OTAN sous doubles clefs.


En septembre 1958, l'EAMEA vient s'installer à Cherbourg, port constructeur de sous-marins


De 1958 à 1962, l'École est placée sous le commandement du  capitaine de vaisseau Henri Bellet. Il mène à bien la formation des premiers équipages de la force de dissuasion française voulue par le général de Gaulle


En 1959 l'EAMEA reçoit des stagiaires de l'Armée de terre et de l'Armée de l'air pour son quatrième cycle de formation.

En 1961, l'École prend le nom d'« École d'application militaire de l'énergie atomique ».

En 1971, le premier sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE) français — 

Le Redoutable — entre en service.

Enveloppe en date du jour du lancement 29-03-1967
et du premier jour du timbre 25-10-1969  Signature du Cdt Louzeau


photo  JM Bergougniou

Cinq sous-marins stratégiques furent mis en chantier à l'arsenal de Cherbourg entre 1964 et 1974, tous équipés à l'origine de missiles M 20.
Le Redoutable, premier de la série, fut le seul à ne pas subir de refonte et fut désarmé en 1991, tandis que le Terrible, le Foudroyant, l'Indomptable et le Tonnant, dont les formes de coque ont été reconstruites, furent équipés de missiles M 4 entre 1987 et 1993.

VA '2S) Claude Arata  photo  JM Bergougniou

Claude Arata ,président de la Marcophilie navale, alors LV, était officier mécanicien atomicien pendant la période d'armement du Redoutable


Archimède et Pascal

Tout corps plongé dans un liquide reçoitde la part de celui-ci une poussée verticale dirigée de bas en haut, et égale au poids du volume d'eau déplacé.

Plus on descend plus la pression augmente 

 



photo  JM Bergougniou

L'arrière du sous-marin est occupé par la partie chaufferie et propulsion. L'énergie vient d'un réacteur nucléaire  qui chauffe l'eau d'un premier circuit. Cette eau primaire transmet sa chaleur à un circuit d'eau secondaire  qu'elle transforme en vapeur. Cette vapeur alimente des turbines haute-pression qui tournent à grande vitesse (6900 tours par minute). L'arbre d'hélice relie le moteur à l'hélice. Des vérins inox manoeuvrent les barres de plongée.  Deux autres vérins agissent sur le gouvernail.



photo  JM Bergougniou



Une des grandes révolutions sur un sous-marin nucléaire est que l'énergie y est produite à profusion. Un réacteur comme celui du redoutable permettrait d'alimenter une agglomération de 100 000 habitants.

photo  JM Bergougniou

Cela représente la production nécessaire à la propulsion, à alimenter les ordinateurs, à produire l'eau douce et l'oxygène.


La tranche missile abrite les seize tubes lance-missiles. Chacun de ces tubes traverse toute la hauteur du bateau. Les clairons en cuivre sont des porte-voix pour communiquer avec le pont supérieur et le pont inférieur lors de la préparation d'une séquence de tir, systèmes simples et très fiables


photo  JM Bergougniou

photo  JM Bergougniou
Un seul missile M20 contenu dans l'un de ces tubes a une puissance cinquante fois supérieure à la bombe d'Hiroshima. Il avait une portée de 3000 km

photo  JM Bergougniou
Le poste central navigation opération (PCNO) est le cerveau du sous-marin. Tout ce qui permet de piloter le sous-marin de le faire plonger et de veiller à sa sécurité. 


Le sous-marin est une grande oreille vigilante. Il peut entendre un bâtiment de surface à 100 km. Il doit se fondre dans les bruits de l'océan : bruits de trafic maritime, ou bruits biologiques ( dauphins, baleines, crevettes. Il faut jouer avec la température et la salinité de l'eau.


photo  JM Bergougniou

Le dessin de la coque du Redoutable - les deux autres S.N.L.E. seront semblables - résulte d'un compromis entre des impératifs contradictoires. La nécessité de loger des équipements massifs et de donner à l'équipage un confort qui compense dans une certaine mesure la durée des plongées obligeait à donner au bâtiment des dimensions imposantes. Il fallait aussi que le sous-marin soit très rapide, ce qui a conduit à donner à la coque un profil susceptible de réduire la résistance à l'avancement.
Heureusement, on pouvait tenir compte de ce que, à la différence des sous-marins classiques qui naviguent souvent en surface, les S.N.L.E. doivent, par définition, se déplacer la plupart du temps en plongée ; on peut donc réduire le volume de leurs ballasts et leur donner un coefficient de flottabilité (rapport du volume des ballasts au déplacement total du bâtiment) plus faible, ce qui permet d'amincir la taille du bâtiment. Mais il fallait aussi songer qu'on devait loger dans l'étrave des tubes lance-torpilles et surtout divers appareillages électroniques, ce qui détournait de l'emploi de la forme ogivale qu'ont les " nez " des sous-marins américains.
photo  JM Bergougniou
Naturellement, à toutes ces considérations et d'autres caractéristiques - le choix d'une seule ligne d'arbre actionnant une seule hélice - s'ajoutaient tous les impératifs propres à la construction des sous-marins : en définissant l'importance relative du poids et du volume du bâtiment, il faut naturellement tenir compte de ce que la densité moyenne du bâtiment doit être de un, pour que son poids apparent dans l'eau soit nul, mais on doit aussi se préoccuper de l'équilibre statique du bâtiment.
photo  JM Bergougniou
Ainsi les ingénieurs de la marine ont-ils conçu un navire dont la ligne soit tout à la fois classique - puisque l'étrave rappelle celle des sous-marins " classiques " - et nouvelle - car du fait de la réduction relative du volume des ballasts il a été possible de les absorber dans une forme parfaitement aérodynamique.


Avec ses dimensions - une longueur et une largeur hors-tout de 128 mètres et de 10,60 mètres, un déplacement en surface de 8 000 tonnes et un poids total de 9 000 tonnes - c'est la principale caractéristique du Redoutable : la coque épaisse, à l'abri de laquelle se trouvent l'équipage et tous les équipements, est dessinée de telle manière que la coque mince qui renferme les ballasts ne fasse plus saillie sur les flancs du bâtiment. Pratiquement, la première présente vers l'arrière un rétrécissement sensible et c'est autour de cette taille de guêpe que se logent les ballasts, sans que la pureté de ligne du sous-marin s'en ressente.
sources

Cité de la Mer
Le Parisien
Le Monde

FREMM ALSACE mars 2021 départ vers Toulon mars 2021

FREMM ALSACE

les cloches ont sonné, le canon a tonné



La commune de Larmor-Plage se situe à la sortie de la rade de Lorient, sur sa rive droite. Elle est séparée de la commune de Port-Louis par un étroit chenal. Cette petite commune de 7,27 km² fait partie de l´arrondissement de Lorient et du canton de Ploemeur, commune rurale dont elle a été détachée en 1925.

Larmor apparaît dans les sources dès le 14e siècle, les seigneurs de Rohan-Guéméné sont alors propriétaires de la terre de Ploemeur dont Larmor n´est qu´un hameau.

Au 18e siècle, Larmor est transformé par le contexte de guerre. En effet les Anglais veulent anéantir Lorient et sa rayonnante Compagnie des Indes qui portent ombrage à leur commerce maritime. Pour assurer la défense de la rade de Lorient, une redoute est construite au Kernevel en 1758, en face de la citadelle de Port-Louis afin de défendre son accès. Plus en aval et pour barrer tout accès maritime de la côte à l´île de Groix, les plages de Locqueltas et de Kerpape sont dotées de forts, à la même période.




Située sur un point haut à deux cents mètres du littoral, l´église se remarque surtout par sa tour, visible de la mer. 
Cette tour massive de base carrée est accolée à une nef plus modeste de base rectangulaire. Elle possède à son sommet une terrasse entourée d´un solide parapet et une guérite, et se termine par une flèche de granite installée en 1666. Des contreforts pleins viennent renforcer la stabilité de la tour. La plateforme est accessible par un escalier intérieur de 71 marches mais la tour demeure fermée au public. L´entrée dans l´église se fait par la porte sud. La voûte de la nef est en bois. L´église comporte deux statues représentant des saints en lien avec le maritime. Saint Efflam gagna la mer le soir de ses noces dans le but de traverser la Manche : selon les croyants, il dévoile, entre autres, l´avenir aux marins qui craignent un naufrage. Sa statue, en bois du 16e siècle, est classée aux Monuments Historiques depuis le 12 juillet 1912. C´est également le cas de la statue en pierre polychrome du 16e siècle de Saint Roch, patron des mariniers.

La tour, édifiée à l´ouest de l'é
glise et achevée en 1630, sert de tour de guet fortifiée. On date de la fin du 16e siècle la coutume du salut des navires de guerre partant en longues campagnes : aux coups de canon répondaient les cloches pendant que l´on hissait le drapeau sur la tour. De là vient la devise de Larmor : « Bon vent à qui me salue ». L'église a été classée en 1990.

En route vers Toulon



Située au coeur du bourg historique de Larmor-Plage, l´église Notre-Dame-de-Larmor a longtemps été une chapelle de marins. Larmor-Plage ne devient paroisse qu´en 1912. La chapelle, maintes fois reconstruite, existe depuis le début du 10e siècle et son audience ne diminuera pas jusqu´à l´apparition en 1625 du pèlerinage de Sainte-Anne-d´Auray, avec lequel la chapelle entre en concurrence. La partie la plus ancienne aujourd´hui conservée se compose des quatre gros piliers du transept datant du 14e siècle.




L´église comporte trois bateaux ex-voto, dont deux sont classés. Le Notre-Dame-de-Larmor, trois mâts barque de commerce, maquette en bois de la première moitié du 20e siècle, est présentée sur des supports scellés dans le mur nord de la nef, entre la porte du porche et le portillon d'accès au clocher. Il a été classé le 14 janvier 1977. Le Saint-Jean, frégate trois mâts carré, maquette en bois peint de la fin du 19e siècle, a été classé le 21 janvier 1981. Le troisième bateau ex-voto est Le Protecteur, vaisseau à deux ponts et 64 canons.


Photo Patrick Le Pestipon

La frégate multimissions Alsace quitte Lorient le vendredi 26 mars 2021. Construite par Naval Group, elle doit être livrée à la Marine nationale. Son port d'attache est Toulon.

Photo Patrick Le Pestipon

Longue de 142 m, large de 20 m, l’Alsace est un imposant navire de 6 000 tonnes. Elle a été mise à flot en avril 2019, après treize mois de construction dans la nef de Naval Group. C’est la neuvième frégate multimission (Fremm) construite à Lorient, la septième destinée à la Marine nationale, deux autres unités ayant été vendues à l’export, au Maroc et à l’Egypte.


Photo Patrick Le Pestipon

11 h, la Fremm Alsace est passée en « régime mer ». Un passage de témoin important, s’il en est. C’est le PDG de Naval Group lui-même (cela se fait parfois), qui l’a signée. Il signifie le transfert de la conduite et de la sécurité de la frégate à l’équipage de la Marine : pour les équipes de Naval Group, c’est l’ultime moment de leur investissement après presque cinq ans de chantier. Ce « régime mer » marque surtout le grand départ des quais lorientais pour cette frégate multimissions, tout spécialement conçue avec une défense antiaérienne renforcée (ainsi que sa petite sœur Lorraine, toujours en chantier). Direction son port d’attache, Toulon, qu’elle devrait rallier vendredi prochain, après une navigation hauturière, sous la houlette du pacha, le capitaine de vaisseau Guillaume Garnoix, qui permettra de peauner encore sa prise en main.

Photo Patrick Le Pestipon

Coups de canon face à Notre-Dame de Larmor

« En général, nous avons un équipage de 65 personnes pendant les phases d’essais », explique Didier Tréhin, responsable Naval Group embarqué. Il est le « monsieur Naval Group en mer » auprès du client, en l’occurrence la Marine Nationale, et son équipage. Là, pour le transport vers Toulon, 95 hommes sont à bord, dont beaucoup ont déjà pris le temps de se familiariser avec leur nouveau bateau. À terme, la Fremm Alsace a une capacité de couchage de 165 personnes maximum : elle peut accueillir un hélicoptère et son équipage, embarquer des forces spéciales... Son rôle sera notamment d’accompagner et protéger le porte-avions Charles-de-Gaulle lors de ses missions.

« Après la mise à flot, le départ d’une frégate, c’est toujours un moment de grande fierté et de grande émotion pour les équipes, de voir leur "bébé" prendre son envol, d’une certaine façon, c’est un accomplissement », explique-t-on côté Naval Group. « Ce qui est remarquable, cela a été la mobilisation de tous pour pouvoir tenir des délais, malgré la crise sanitaire », note Didier Tréhin.

Photo Patrick Le Pestipon

Une fois passée l’église de Notre-Dame-de-Larmor, qui a traditionnellement fait sonner ses cloches au passage du navire, tandis qu’à bord on tirait des coups de canon. La Fremm va en réalité rester dans les eaux lorientaises jusqu’à ce samedi matin, où démarrera véritablement sa route sud. Reste désormais à ociellement l’inaugurer, dans le Var. Mais ça, c’est la partie de

la Marine nationale. À Lorient, on savoure simplement la satisfaction du travail bien fait.

Photo Patrick Le Pestipon
(Le Télégramme/Anne-Cécile Juillet)
La Fremm a sonné 21 coups de canon en passant au large de l’église de Notre-Dame-de-Larmor, ce vendredi après-midi. (Le Télégramme/Jean-Christophe Sagot


Lundi, la ministre des Armées sera à Lorient pour conrmer l’accélération de livraison des « FDI ». De quoi réjouir Naval Group, la Marine nationale et séduire peut-être la Grèce.

À Paris, les députés Gwendal Rouillard, Jean-Charles Larsonneur ou encore Jean-Michel Jacques auront mouillé leur maillot breton jusqu’au bout. Ils peuvent s’en féliciter au regard de l’impact de la décision que dévoilera ociellement Florence Parly, lundi prochain, à Lorient. Au pied des formes du pôle spécialisé dans la construction des navires de surfaces de Naval Group, où se prolent les superstructures de deux corvettes de type Gowind vendues aux Émirats Arabes Unis, et la coque de l’Amiral Ronarc’h, première des cinq frégates de défense et d’intervention (les FDI) commandées pour la Marine nationale, la ministre des Armées devrait conrmer l’accélération de ce programme naval majeur.

Deux ans de plan de charge

Concrètement, après la livraison en 2024 de la tête de série des FDI, les deuxièmes et troisièmes unités feront l’objet d’un tir groupé dès 2025 Au deuxièmes et troisièmes unités feront l objet d un tir groupé dès 2025. Au lieu de 18 mois, il ne s’écoulera plus qu’environ neuf mois entre les trois premières unités - le calendrier des suivantes ne change pas (2028 et 2029). Cette décision est majeure sur le plan industriel et social. Elle revient à apporter deux ans de plan de charge à ce site fragilisé par l’absence de nouvelles commandes à l’export. Quelques centaines d’ouvriers et de techniciens voyaient déjà se proler le chômage technique à l’horizon. 

Le couperet s’éloigne.



C’est aussi une bonne nouvelle pour la Marine nationale, dont la loi de programmation militaire a sanctuarisé son format à 15 frégates de premier rang. Plus le renouvellement de ses unités sera rapide, plus vite elle pourra répondre aux sollicitations, « qui se multiplient ». À moins que l’équation grecque ne modie à nouveau la donne. L’allié de la France souhaite acquérir quatre frégates modernes. Mercredi et jeudi, présente à Athènes pour les festivités du bicentenaire de l’indépendance, Florence Parly a évoqué la proposition française avec ses homologues : la rétrocession immédiate de deux frégates sur le point d’être retirées du service mais « en parfait état », le Jean-Bart et le Latouche-Tréville, en attendant les quatre FDI ambant neuves. Désormais, les Grecs savent que Naval Group peut accélérer la cadence. Chaque atout compte dans cette compétition où la France affronte les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Espagne.

Merci à Pierre Le Galle et Patrick Le Pestipon

sources :
Naval Group

28 mars 2021

aviso Savorgnan de Brazza 1940 Dakar Sénégal Libreville Gabon Bougainville

Aviso Savorgnan de Brazza guerre fratricide




VICHY, 23 septembre. 
L'ex-général de Gaulle s'est présenté devant Dakar à bord d'une escadre anglaise transportant des troupes britanniques.

II a adressé aux autorités françaises un ultimatum leur enjoignant de rendre la ville. Cet ultimatum a été repoussé et l'escadre anglaise a ouvert le feu sur Dakar.


L'escadre anglaise était composée de deux cuirassés, quatre croiseurs, un certain nombre de torpilleurs et six navires auxiliaires.



c
A Vichy, une réunion s'est tenue aussitôt que la nouvelles est parvenue sous la présidence du maréchal Pétain. Y assistaient M. Pierre Laval, vice-président du Conseil Paul Baudouin, ministre, secrétaire d'Etat aux Affaires Etrangères général Huntzinger, ministre secrétaire d'Etat à la Défense Nationale l'amiral Darlan, ministre secrétaire d'Etat à la Marine l'amiral Platon, secrétaire 'd'Etat aux Colonies. II fut décidé de riposter à l'agression et des ordres furent donnés en conséquence.


Aviso Savorgnan de Brazza
On pouvait penser que l'ex-général de Gaulle n'était passé à la solde de l'Angleterre que pour continuer la lutte contre nos anciens ennemis. Les faits montrent qu'il n'en est rien. L'ex-général conduit, à la tête des forces étrangères, l'attaque contre ses compatriotes. Ceux des Français qui hésitaient encore à le considérer comme un traître, ont désormais les yeux ouverts. Telle est la dépêche do source française qui nous parvient.

Elle navrera tous les Français. Ce n'est, évidemment, pas en contribuant à la division de nos colonies sous la protection de canons


Avec son sister-ship l'Amiral Charner, il fit partie des forces navales en Extrême-Orient jusqu’en février 1940. Ayant participé à l’évacuation de la poche de Dunkerque, il se trouve au Royaume-Uni lors de la saisie britannique sur les navires français, le 3 juillet 1940 (opération Catapult). Il est réarmé pour faire partie des Forces navales françaises libres (FNFL) et commandé par le capitaine de corvette André Roux (qui deviendra amiral). Au sein des FNFL il participe notamment à la bataille de Dakar puis à celle de Libreville où lors d’un combat fratricide, il met hors de combat un de ses sister-ship, le Bougainville appartenant à la marine du régime de Vichy. Il continue ensuite la guerre dans la mer Rouge en participant au blocus de Djibouti entre juin 1941 et avril 1942. Il est ensuite affecté à l’escorte de convoi transatlantique. En juin 1943 on le retrouve du côté de Madagascar avant de passer le reste de la guerre avec l’Eastern Fleet britannique dans le Pacifique sud.


Ses dernières missions seront elles aussi dans le Pacifique puisqu’il participera à la guerre d'Indochine, notamment au bombardement de Haïphong le 23 novembre 1946, avant d’être désarmé en 1957.



Les commentaires mensongers du rebelle de Gaulle minimisent l'héroïque résistance de Libreville 
Le sous-marin français « Poncelet qui s'est sabordé au large de Libreville, après avoir courageusement attaqué les forces navales anglaises qui soutenaient les troupes du rebelle de Gaulle.

Aviso Bougainville

Vichy, 13 novembre. Le poste radiophonique de Léopoldville vient de donner une nouvelle preuve de la capacité de mensonge de de Gaulle et de ses partisans. En annonçant la prise de Libreville, ce poste déclarait que la chute du chef-lieu du Gabon n'avait entrainé, de part et d'autre, que des pertes insignifiantes.

Sans doute, pour ce chef vaniteux, passé à la solde d'un pays étranger, les pertes de vies françaises sont-elles insignifiantes. D'après le même communiqué, la population aurait accueilli les troupes rebelles avec enthousiasme. Comment croire à ce soi-disant enthousiasme d'une population pendant plusieurs jours sauvagement bombardée et qui, quelques jours auparavant, envoyait une somme de 146.000 francs au Secours National, fondé par la volonté du Maréchal Pétain.

L'amirauté britannique, enfin, avoue qu'un engagement naval a eu lieu entre le sous-marin Poncelet et les unités britanniques. Que faisaient donc les unités





Comment le « Bougainville » aviso français fut lâchement attaqué par l'aviso « Savorgnan-de-Brazza » au service du traître de Gaulle 


Vichy, le 18 novembre. Les auditeurs français ont pu entendre hier, à 21 h. 30, au poste de Brazzaville, la nouvelle suivante

Le 9 novembre dernier, le Bougainville a été sommé par l'aviso Savorgnan-de-Brazza, de se rendre. Le Bougainville ayant refusè, le Savorgnan-de-Brazza ouvrit le feu et le commandant du Bougainville fut légèrement blessé. C'est dans ces conditions que le Bougainville fut mis hors de combat ».

Les auditeurs français savent que le poste de Brazzaville est aux mains des rebelles. Ainsi. c'est la radio de de Gaulle qui reconnaît qu'un aviso français, le Bougainville. a été détruit par le feu des forces rebelles après une sommation qu'aucun marin ayant le sens de l'honneur ne pouvait accepter.

Sources

Ouest-Eclair 19-11-1940

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...