Affichage des articles dont le libellé est Marcophilie Navale. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Marcophilie Navale. Afficher tous les articles

18 octobre 2025

Des cartes postales enfumées De la Marine et de l'usage du charbon

Des cartes postales enfumées 

De la Marine et de l'usage du charbon



Je voudrais lancer un appel solennel à mes amis cartophiles de la Marcophilie Navale car je n'ai jamais vu en exposition une présentation sur 
"La fumée des navires de la Marine nationale en cartes postales." 
J'espère que cet article du blog générera des vocations parmi eux pour le prochain congrès.

Par ailleurs je m'excuse par avance auprès des écolos, des malades des bronches et des poumons, aux abolitionnistes du feu de cheminée, des barbecues et des utilisateurs du charbon pour cette provocation.


La chauffe au charbon fut le seul moyen de générer de la vapeur au cours de la première guerre mondiale et de nombreuses années après. On en trouvait pratiquement partout bien que dans certains ports la qualité fut médiocre. 

La chauffe au charbon posait de nombreux problèmes, elle n'était pas toujours stable, le mâchefer pouvait se coincer entre les barreaux des grilles, il fallait des heures pour l'enlever et assurer une bonne circulation de l'air de combustion.





Une chaudière est un récipient clos à parois métalliques résistantes, destiné à transformer en vapeur l'eau qu'il contient, à l'aide de la chaleur du foyer.



Elles sont de forme cylindrique qui est celle qui résiste le mieux aux pressions intérieures et extérieures, avec le minimum d'épaisseur.




On tire des houillères anglaises trois espèces principales de charbon, dont l’une, le smokeless (qui brûle sans dégager de fumée) est très précieuse pour les opérations de guerre. Le smokeless permet en effet de chauffer sans produire ces immenses panaches de fumée noire, qui décèlent la présence des navires à 20 ou 30 milles en mer, empêchant toute surprise de jour ou la nuit par clair de lune.

  

L’Amirauté anglaise considère avec raison cette variété comme le meilleur type de charbon. M. Dawkins le désigne sous le nom significatif de « charbon de l’Amirauté. » L’Angleterre en a livré au Japon pendant la dernière guerre, mais les Russes se contentaient des qualités inférieures. Les gisemens du Pays de Galles, d’où l’on extrait ce précieux combustible, couvrent une superficie de 180 milles carrés ; la surface des terrains carbonifères de cette région atteignait elle-même à peu près 1 000 milles carrés.




Les chaudières  marine sont à foyer intérieur et peuvent être à foyers multiples, toute la chaleur absorbée par les parois qui entourent le foyer est utilisée par l'eau. La surface de chauffe est la surface des parois de la chaudière directement au contact des flammes, c'est d'elle que dépend la production de vapeur. 

Dans le but d'augmenter cette surface de chauffe sans augmenter l'encombrement, on divise le courant de fumée en obligeant les gaz à passer dans un faisceau de tubes placés dans la masse  d'eau. Les tubes sont alors appelés tubes de fumée et la chaudière est dite tubulaire.



Le charbon de terre est le combustible qui est le plus employé à cet usage. On l'utilise directement comme houille ou anthracite, et quelquefois à l'état de coke.

Les houilles  qui conviennent le mieux pour le chauffage des chaudières sont les houilles maigres ou demi grasses à courtes flammes et les houilles sèches à longue flamme.


Elles sont caractérisées par une proportion relativement faible de matières volatiles et un grand pourcentage de charbon fixe.

Par leur charbon fixe, elles donnent aux foyers qui les brûlent un volant de chaleur suffisant pour transformer en oxyde de carbone, puis en acide carbonique, la faible proportion d'hydrocarbures qui constitue leur partie volatile. Elles brûlent en donnant relativement peu de fumée, et leur emploi se recommande tout particulièrement dans les foyers que l'on veut rendre fumivores en utilisant seulement le tirage naturel des cheminées.

Les meilleurs combustible pour le chauffage des chaudières sont les Houilles maigres Cardiff-Charleroi, suivies des Houilles demi grasses.



Sources 

F. Cordier, Encyclopédie Scientifique, Chaudières et Condenseurs, Bibliothèque de Mécanique Appliquée et Génie, Paris, 1909.

https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Charbon_au_point_de_vue_naval

04 juin 2025

Hyères 2025 Base d"Aéronautique Navale 100 Ans 1925 Marcophilie navale souvenirs Var Marine nationale

Hyères 2025 Base d'Aéronautique Navale 100 Ans 1925 


La Marcophilie navale representée par Paul et Jean-Marc était présente dans un hangar de la BAN de Hyères au milieu des flottilles. La presse parle de 40000 visiteurs... Un énorme succès.

Le 1er février 1925, la base militaire est officiellement créée et s'appelle Centre d'Aviation Maritime du Palyvestre. Durant cette année, sont stationnés les Gourdou-Leseurres et Dewoitine 300 qui constituent le groupe aérien du Béarn. Ces appareils ont effectué les premiers appontages simulés sur piste (ASSP) de l'histoire de l'aéronautique navale. 



Pour le centenaire de la création de la base l’événement se tenait sur le vaste site de 270 hectares . L'occasion d'une immersion spectaculaire dans l’univers de l’aéronautique militaire et civile.

Dès l’ouverture des portes, les visiteurs ont profité d'une exposition statique d’aéronefs, des stands du village exposants, et de l’ambiance musicale assurée notamment par la Musique de la Marine nationale. 




« Au fil des décennies, la base d’aéronautique navale d’Hyères a vu grandir des générations de pilotes, de personnels navigants et de techniciens dévoués, contribuant ainsi au succès en opérations et à la renommée de l’aéronautique navale. Son Centenaire souligne non seulement les réalisations passées, mais également son engagement vers l’avenir, alors qu’elle continue de relever les défis du monde actuel. Cet événement est l’occasion de célébrer Hyères, ainsi que les hommes et les femmes qui ont servi avec honneur et dévouement tout au long de son histoire centenaire.

Comme vous le constaterez au cours de cette exceptionnelle journée : nous qualifions, entraînons, préparons et soutenons ici, les détachements d’hélicoptères qui interviennent depuis les bâtiments de combat de la Marine, sur toutes les mers du Monde  », explique le commandant.

Il ajoute : « Nous tenons également des alertes pour le secours maritime 24 heures sur 24, qui représentent, chaque année près de 500 sorties sur alerte et 300 vies sauvées. Nous accueillons les aéronefs de patrouille et surveillance maritime, qui assurent notre défense en surface comme en profondeur et nous nous tenons prêts à agir, face à une menace terroriste en mer. La base d’aéronautique navale est aussi le terrain de dégagement des aéronefs du groupe aérien embarqué.


Vous découvrirez lors de cette journée la richesse et la diversité d’emploi de nos aéronefs et pourrez observer la présentation de nombreux appareils d’autres armées et administrations, ainsi que de plusieurs nations alliées ».

« L’activité aéronautique civile est également un élément important de notre mission, puisque nous sommes en charge de la partie aéronautique de l’exploitation des aérodromes civils de Toulon-Hyères et de Cuers-Pierrefeu. 

Nous avons ainsi la capacité de recruter localement et nous constituons un pôle économique majeur, bien ancré dans la région, le département, et les communes.

capitaine de vaisseau Paul Zanassi.

Au programme

Toujours très populaire, la Patrouille de France a été chaleureusement applaudie par les dizaines de milliers de personnes massées sur le site de la base aéronautique navale (BAN). Les huit Alpha jets ont assuré une vingtaine de minutes de spectacle de haut vol, présentant à Hyères, pour la première fois, leur tout nouveau meeting tricolore, répété tout l’hiver. De quoi faire briller les yeux des dizaines de milliers de personnes rassemblées sur la base, comme ceux de la population massée sur divers sites d’observation, depuis la ville ou la plage. Une chaude journée, qui restera ancrée dans la mémoire locale.


  •  Exposition statique d’aéronefs (Marine nationale, armée de l’Air et de l’Espace, armée de Terre, sécurité civile…)
  •  Présence du Bagad de Lann-Bihoué et de la Musique de la Marine nationale
  •  Tirages au sort pour des sessions de simulateur de vol en hélicoptère
  •  Gagnez la montre commémorative des 100 ans de la BAN de Hyères
  •  Foodtrucks & village exposants

 Démonstrations aériennes commentées dès 13h30 avec




  • La Patrouille de France 

  • Le Rafale Marine, E-2C Hawkeye, Atlantique 2, 


  • Tigre + Caïman Terre et bien d’autres
  • Warbirds mythiques : Corsair, Spitfire, Dakota, Skyraider…
  • Présentations historiques avec Zephyr, Alizé, Noratlas…



























Merci à Paul et Jean-Marc

Sources 
Marine nationale
Var-Matin
ICI


03 juin 2025

Marcophilie Navale 40ème Congrès Toulon Pierre Puget rade IGESA Escale Casabianca George SAND Tamaris


Marcophilie Navale Congrès Toulon

Toulon © JM Bergougniou

Face au Mont-Faron, la "plus belle rade d'Europe" offre aux visiteurs maintes opportunités de découvertes, naturelles ou historiques



La rade Toulonnaise
Bordée de hautes collines de calcaire, la rade de Toulon, où se trouvent notamment la base navale et le port de commerce, s'étend de la presqu'île de Giens à l'est, à celle de Saint-Mandrier, à l'ouest.




Le Charles de Gaulle Toulon © JM Bergougniou

Si la "grande rade'' abrite les plages du Mourillon et les charmantes criques des anses Magaud et Méjean, la "petite rade" elle, recèle d'autres trésors, comme :


La tour Royale © JM Bergougniou

la Tour Royale,

le fort Balaguier,


le port de la Seyne-sur-Mer,


la corniche de Tamaris,


ou la baie du lazaret dont les cabanes sur pilotis et les parcs à moules font le charme.

Parc à chaînes Toulon © JM Bergougniou
 Ainsi blottie au creux d'une remarquable rade, Toulon bénéficie d'un littoral extrêmement varié, mêlant criques, calanques et plages de sable fin parsemées de jolis ports de pêche.


Toulon © JM Bergougniou

Louis XII ordonna, en 1513, la construction, à l'entrée de la petite rade, de cette gigantesque fortification. Le seigneur du Puy Saint-Martin, lieutenant du grand sénéchal René, Bâtard de Savoie, fut envoyé à Toulon pour choisir

l'emplacement où devait être édifiée cette tour. Le Conseil de ville, consulté à ce sujet, décida à l'unanimité que « la « tour ne pourrait être élevée qu'à l'entrée du port, au « cap de la Manègue, parce que dans ce lien la mer est « peu profonde. » 

Quoique puissamment armés, tous les forts qui dominent le bassin de Toulon n'ont pas paru présenter cependant, au point de vue de la défense, des garanties suffisantes. On a établi, de 1878 à 1881, un système de trois jetées, à peu près convergentes, qui, grâce au peu de largeur de la passe ménagée entre elles, ferment l'entrée de la Petite Rade. La première, dite de la Grosse-Tour, qui s'appuie à la côte, non loin de ce fort, a 1.504 mètres de longueur ; elle est coupée à 140 mètres du rivage par une passe connue sous le nom de Temps de Paix, que seuls les bâtiments de faible tonnage et les barques de pêche peuvent franchir. 


Les deux autres jetées, dites de Saint-Mandrier et de la Vieille, sont enracinées sur la côte Nord de la presqu'île de Cépet, aux points qui portent ces dénominations ; la première a 350 mètres de longueur et la seconde 91 seulement. La jetée de la Vieille laisse entre elle et la jetée de la Grosse-Tour, qui lui correspond, une passe très profonde de 400 mètres de largeur.






 Où se trouvait exactement la fameuse batterie auprès de laquelle Bonaparte avait fait placer un poteau avec ces mots : Batterie des Hommes-sans-Peur ?

George Sand 

Médaillon de terre cuite,  Charles Roufosse,
 inauguré en août 1891, sauvé de la villa George Sand en 1975
Musée de Balaguier © JM Bergougniou
Elle séjourne à tamaris du 19 février au 29 mai 1861, en compagnie de son amant Alexandre Manceau, de son fils Maurice, de sa dame de compagnie Marie Caillaud et du Jeune Lucien Villot. 

Elle a 56 ans. Malgré son état toujours maladif, (elle relève d’une fièvre typhoïde) George Sand visitera les environs et se passionnera, en tant que botaniste qu’elle est, pour la nature méditerranéenne et sa flore… 

Georges Sand avait demandé qu'on élevât, dans ces bois, un monument ou tout au moins une simple colonne pour désigner au passant les lieux où reposent, ignorés, tant d'héroïques patriotes. « Les antiquaires, dit-elle, cherchent avec amour, sur nos rivages, les vestiges de Tauroentum et de Pomponiana ; on a écrit des volumes sur le moindre pan de muraille romaine ou sarrasine de nos montagnes, et vous trouveriez difficilement des détails et des notions topographiques bien exactes sur le théâtre d'un exploit si récent et si grandiose ! 

Aucune administration, aucun gouvernement n'a eu l'idée d'acheter ces vingt mètres de terrain, de les enclore, de tracer un sentier pour y conduire, et de planter là une pierre avec ces simples mots : « Ici reposent les Hommes-sans-Peur. » Ça coûterait peut-être 500 francs ! Ma foi, si je les avais, je me payerais ça ! Il semble que chacun de nous soit coupable de ne pas l'avoir encore fait ! Quoi ! tant de braves sont tombés là, et l'écriteau prestigieux qui les clouait à leurs pièces n'est pas même quelque part dans l'arsenal ou dans le musée militaire de la ville. »


Pierre Puget


Pierre PUGET nait à Marseille le 3 octobre 1622 ; son père , sculpteur en bois, ne le croit pas capable de le seconder et le plaça chez Roman , constructeur de galères, où il pensa qu'il recevrait de bonnes leçons. Le jeune élève fait des progrès rapides et s'apperçoit bientôt que son maître n'avait plus rien à lui apprendre; Roman sachant l'apprécier, le mit à la tête de ses travaux ; mais Puget avoit d'autres vues : un voyage à Rome était le but de tous ses désirs. Sans consulter ses parens, sans calculer ses moyens, à peine âgé de dix-sept ans, il quitta son pays et porta ses pas vers la capitale des arts.

Arrivé à Florence, il se voit contraint de s'y arrêter pour vivre de son travail ; mais il était jeune et français ; on lui ferma tous les ateliers. La misère allait l'atteindre; il se trouvait sans ressources et dans un pays étranger.

Un vieux sculpteur en bois fut son protecteur. Le jeune homme sut l'émouvoir par le récit simple et touchant de son état et de ses espérances; le vieillard lui promit des secours; il le conduisit chez le sculpteur du Grand-Duc : une nouvelle épreuve l'y attendait ; on ne le reçut que comme le dernier de tous les ouvriers. Sa fierté se révolta de l'injure faite à son talent ; mais il se soumit à la nécessité et accepta un ouvrage peu digne de l'occuper. La promptitude et la supériorité de son travail le firent remarquer : il causa bien plus d'étonnement, lorsqu'il demanda à travailler d'après ses propres compositions. Le sculpteur du Grand Duc le tira de la foule de ses compagnons, l'accueillit chez lui, le reçut à sa table ; distinction d'autant plus flatteuse que les Italiens ne l'accordaient point à un étranger.
Peu sensible à ce changement imprévu, Puget ne cesaoit de soupirer pour le voyage de Rome ; dès lors il refuse les places qui lui sont proposées, une pension que lui offre l'architecte du Grand Duc, et après un an de séjour à Florence il quitte la Toscane.

Puget Atlante © JM Bergougniou
Habitué à voir travailler des hommes presque nus dans le port de Marseille, il saisit pour ainsi dire la nature sur le fait; il sut la voir, l'étudier, l'imiter; il ne sut pas toujours la choisir; son goût ne fut peut-être pas assez pur : mais si dans quelques parties il fut inférieur aux anciens, il les surpassa par la vérité des détails; personne n'a donné plus de sentiment que lui à ses statues; il a plus que tout autre un style naturel, et voilà ce qui l'a distingué de tous ses contemporains, voilà ce qui le rendra peut-être longtemps inimitable.

Les premiers ouvrages qui occupèrent en France le ciseau de Puget, furent les deux caryatides qui soutiennent à Toulon le balcon de l'hôtel de ville.

Louis XIV les admira dans son voyage en Provence, et les eût fait conduire à Paris, sans l'impossibilité que l'on trouvoit alors à transporter des figures formées de plusieurs pierres.

En 1659, Puget fut demandé par Fouquet ; mais le marbre manquoit à Paris, la magnificence dont se piquait le surintendant, ne luia pas d'employer d'autre matière ; Girardin, son secrétaire, profita de cette circonstance pour enmener Puget à sa terre du Vaudreuil, où il fit dans la même année deux morceaux de sculpture, l'un représente un Hercule, l'autre la Terre couronnant Janus avec de l'olivier.


Amiral de Coligny seigneur de Tinténiac

 Amiral de Coligny Parmi les personnalités liées à Tinténiac se trouve un amiral, l'amiral Gaspard de Coligny.  Isabeau de Tinténiac, la...