Libération de Toulon août 1944
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Les troupes françaises, rassemblées au sein de l'armée B (devenue 1re armée française le
25 septembre 1944) et placées sous l’autorité du général de Lattre de Tassigny, participent au
débarquement allié sur les côtes de Provence (opération Anvil-Dragoon), mis au point par les
Américains et les Français ainsi qu’aux combats terrestres qui suivent.
Ces unités sont constituées
de la 1re DMI (division de marche d’infanterie, ex-1re division française libre) du général Brosset,
de la 3e
DIA (division d’infanterie algérienne) commandée par le général de Goislard de
Monsabert, de la 1re DB (division blindée) du général Touzet du Vigier et enfin de la 9e
DIC
(division d’infanterie coloniale) du général Magnan.
Alors que les Américains s’emparent des Alpes-Maritimes, les Français, débarqués en baie de
Cavalaire-sur-Mer et dans le golfe de Saint-Tropez, rejoignent leur zone de regroupement aux
alentours de Grimaud avant d'entamer leur progression vers l’ouest, avec pour objectif la libération
de Toulon et de Marseille. Le 19 août 1944, le général Patch, commandant la 7e armée américaine, donne l’ordre au général de Lattre de Tassigny de prendre Toulon et Marseille.
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Patricia Mirallès secrétaire d'Etat auprès du Ministre des Armées (à gauche) et José Massi Maire de Toulon |
Les deux ports sont attaqués simultanément : un premier groupement fort de 52 000 hommes, aux
ordres du général de Larminat, commandant le 2e
corps d’armée, constitué principalement de la
1re DMI et de la 9e DIC, attaque Toulon ; un second dont les effectifs ne dépassent pas 12 000 hommes, composé de la 3e DIA, du groupement de tabors marocains et du CC1 (Combat Command 1 ou groupement tactique n° 1), placé sous l’autorité du général de Goislard de Monsabert, reçoit pour mission d’avancer vers l’ouest en direction de Marseille.
Les combats pour la libération de Toulon du 20 au 26 août 1944
Le grand port militaire de la côte méditerranéenne est un objectif prioritaire pour les Alliés.
Aussi, afin de limiter l’ampleur du succès du débarquement allié, le haut commandement allemand
estime-t-il qu’il est préférable de ralentir le rythme des débarquements ultérieurs en interdisant aux
Alliés l’usage du port et de freiner la progression américaine en fixant autour de Toulon des
effectifs importants ; mais les unités disponibles sont insuffisantes en nombre et hétérogènes, des
renforts ayant été envoyés sur le front de Normandie.
Ainsi, les forces combattantes allemandes
présentes à Toulon représentent-elles environ 18 000 hommes dont 5 500 de la Luftwaffe et 2 833
de la Kriegsmarine