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17 février 2023

Torpilleur La Railleuse Paris Grand-Palais Salon Nautique 1928

Torpilleur La Railleuse


Un torpilleur sous Verre


Mais ces marins de terre ferme ont trouvé désormais leurs maitres Car mieux qu'en cale sèche, nous avons réussi à fourrer un bateau sous verre, dans un édifice avec ascenseurs, buvettes, orchestres symphoniques et salles d'expositions. Nous avons installé un torpilleur à Paris, au milieu du Grand Palais

La Railleuse - Le Petit Journal 13-12-1928


A la vérité, ce n'est qu'une copie de navire « l'avant » reconstitué de la Railleuse, notre beau torpilleur de 1.495 tonnes, dont les machines de 33.000 chevaux déroulent en mer gaillardement leurs 35 nœuds.

Mais telle quelle, avec ses 50 mètres de poitrine (sur les 105 mètres que mesure le bateau véritable), la Railleuse des Parisiens constitue le « clou du salon nautique oui vient de s'ouvrir aux Champs-Élysées et qui durera jusqu'au 25 décembre. Ce qu’ils peuvent être fiers les deux petits « cols bleus » qui font les cent pas en scrutant l'horizon comme il sied, sur la passerelle de commandement.








L'Ouest-Eclair 17-12-1928

On voit, à l'intérieur de la Railleuse des choses bien effarantes pour nos cervelles de terriens.

Des mitrailleuses contre avions d'abord, quatre jumelées tirant d'une même rafale 1.800 balles à la minute, à 3.500 mètres d'altitude ou 6.500 mètres de distance horizontale, au choix. Des tas d'instruments mystérieux loch électrique, récepteur de dériv, indicateur de gisement, enregistreur de roulis, télémètre à coïncidence, dont la complexité algébrique fait vaguement regretter le temps où l'on s'expliquait avec une hache d'abordage, carrément. Enfin, dans une cabine blindée, une sorte d'énorme cuisinière noire et nickelée, couverte de cadrans magnifiques, est installée 





C'est un conjugateur mécanique, le plus parfait qui soit au monde, et qui calcule automatiquement toutes les données nécessaires au tir vitesses, dérives, directions de marche du tireur et du but, pression atmosphérique, température de l'air, etc. Il doit sûrement y avoir aussi l'âge du capitaine.















le torpilleur La Railleuse est au centre de la photo sous la banderole
Marine nationale française


D'un des hublots, sous le grand pavois, des choeurs sauvages retentissent. Est-ce l'équipage, enfermé à fond de cale qui manifeste sa joie d'être à Paris ? Non, c'est un haut parleur qui transmet un concert de T. S. F.


Une fois la Railleuse admirée, il reste à voir au Salon Nautique beaucoup ou peu de choses selon le point de vue auquel on se place. Beaucoup de choses, si l'on considère le nombre et la diversité des exposants peu de choses, si l'on n'examine que les catégories, les rubriques. A la vérité, nos lecteurs normands et bretons, parmi lesquels on trouve les premiers gens de mer du monde, y éprouveront une légère déception. Car auprès des stands où triomphe le tourisme de rivière, les autres spécialités font un peu figure de comparses, de bouche-trous.


Griffe La Railleuse - Service à la mer -

Griffe La Railleuse - Service à la mer - Cachet frontière italienne Vintimille


L'Ouest-Eclair 28-03-1940


Sources

BnF Gallica

L'ouest-Eclair
Le Petit Journal    l


21 août 2021

Torpilleur Enseigne Henry 1914-1918 torpillage Paquebot Athos Mameluck Baliste Moqueuse

Torpilleur Enseigne Henry 1914-1918




Le 14 février 1917, le paquebot ATHOS des Messageries Maritimes quitte Port Saîd pour Marseille. Il est torpillé le 17 février 1917 à une centaine de miles de Malte, (35° 22' N et 18° 32' E) par le sous marin U65, laissant 754 morts ou disparus. 





C'est le plus grave naufrage qu'ait connu la Compagnie pendant toute son histoire. Les rescapés seront recueillis par les navires de l'escorte: ENSEIGNE HENRY et MAMELUCK puis par la canonnière MOQUEUSE et le torpilleur BALISTE.


L'ATHOS
Lancé le 25 juillet 1914 à Dunkerque, mais remorqué à St Nazaire pour y être terminé. Paquebot frère du PORTHOS , il est mis en service en novembre 1915. Après avoir servi quelques temps comme navire-hôpital, il est réquisitionné pour les services postaux, mais il ne naviguera qu'un peu plus d'un an. 


Le 21 avril 1916, il quitte Haiphong avec à son bord les 1320 hommes du 13ème Bataillon de Tirailleurs Indochinois, il arrive à Marseille le 23 mai. Le 31 août 1916, il embarque à Saigon 1070 hommes du 14ème Bataillon de Tirailleurs Indochinois. Arrivée à Marseille le 5 octobre.

Parti de Marseille pour Yokohama le 29 octobre 1916, il en repart le 26 décembre, embarquant à Hong Kong 950 coolies chinois, et à Djibouti 850 tirailleurs... Il n'arrivera jamais à Marseille.

Rapport sur le torpillage de l'Athos

Le lieutenant de vaisseau Traub (M.-E.-F.), commandant du torpilleur d’escadre Enseigne-Henry, à Monsieur le Capitaine de frégate, commandant la 2e escadrille de torpilleurs.


Commandant,

Conformément aux ordres de Monsieur le Capitaine de frégate, commandant la Provence-IV, j’ai appareillé de Milo, le 16 février, à 5 h du matin, sous les ordres du commandant du Mameluck, pour me rendre à La Sude prendre avec lui l’escorte du paquebot Athos.
Fort frais de N. ¼ N.-E., mer grosse. A 12 h 20, je mouillai en rade de La Sude. Je quittai cette rade le même jour à 15 h, avec le Mameluck, pour aller prendre au large l’escorte de l’Athos. Ce bâtiment devait primitivement rentrer à La Sude vers 11 h du matin ; mais, retardé par le mauvais temps et abandonné pour cette raison par son escorte anglaise, il avait signalé son arrivée vers 16 h au large de l’entrée.

A 16 h 05, nous prenions l’Athos en escorte à 5 milles environ dans le Nord du cap Dripano et gardions route à 13 noeuds sur le canal de Cerigotto.
Je pris poste à bâbord de l’Athos, à 700 mètres, relevant sa passerelle à 10° sur l’arrière du travers. Je me tins à cette position jusqu’à la nuit. Je repris ce poste le lendemain matin au petit jour et le conservai jusqu’au moment où l’Athos fut torpillé.
Dès que nous eûmes franchi le canal de Cerigotto, la mer tomba et, le 17 dans la matinée, il faisait calme ; visibilité bonne.


Le 17, à 9 h 25, par 35°25 et 19°20 E. Greenwich, nous croisâmes par tribord, à 5 ou 6 milles par le travers, un quatre-mâts goélette dont la nationalité ne put être distinguée. Il me parut être un des voiliers américains que j’avais vus précédemment dans le port du Pirée. Je crois devoir vous signaler cette rencontre, bien que je ne pense pas qu’il y ait lieu d’établir une corrélation entre elle et le torpillage de l’Athos qui se produisit à 40 milles plus loin.

A 12 h 27, par 35°22 et 18°32 Est Greenwich, je perçus le bruit d’une explosion assez forte et un peu sourde, ressemblant à un coup de canon de petit calibre tiré à quelque distance. J’étais à ce moment à bâbord de ma passerelle, surveillant l’extérieur. Je crus d’abord que le Mameluck avait tiré sur un sous-marin, mais, ayant immédiatement regardé l’Athos, je vis l’eau provenant de la gerbe due à l’explosion de la torpille s’écouler en nappe le long du bord. L’Athos venait d’être torpillé par bâbord arrière, sous les poulaines de l’équipage, à une vingtaine de mètres de l’arrière.


Je mis immédiatement la barre toute à gauche, différenciai mes machines et pris route à toute vitesse sur le point probable où se trouvait le sous-marin, prêt à mettre en action tous mes moyens offensifs : torpille, grenades et canon. En même temps, je mettais nos embarcations en dehors, prêtes à être amenées pour le sauvetage des naufragés. Je ne vis absolument rien. Après avoir couru pendant quelques minutes sur différents sillages, dus probablement à l’Athos et à l’Enseigne-Henry, j’abandonnai la chasse et commençai les opérations de sauvetage. Il n’y avait alors à l’eau que quelques hommes qui, dès l’explosion, s’étaient jetés à la mer.


A 12 h 37, j’amenai ma baleinière près d’un petit groupe, à 12 h 40, mon youyou auprès d’un autre. Je donnai ordre à mes embarcations de ramasser tous les survivants, d’ailleurs peu nombreux, qu’elles trouveraient en ces points puis de se diriger sur l’Athos en recueillant au passage tous ceux qu’elles rencontreraient et mis en marche à toute vitesse vers l’Athos. Celui-ci avait couru sur son erre et se trouvait à 1 ou 2 milles du point où il avait été torpillé. Il avait d’abord donné une légère bande à bâbord, puis s’était redressé et s’enfonçait très lentement par l’arrière.
A 12 h 40, il commença à se mâter et, à 12 h 41, il s’enfonçait verticalement et disparaissait.
A 12 h 44, j’amenai mes deux berthons sur le bord de la zone des épaves.
A 12 h 48, je stoppai au milieu des embarcations et des radeaux et manoeuvrai pour ramasser du bord les gens qui se trouvaient à l’eau, en presque totalité des sénégalais et des chinois. Il n’étaient d’ailleurs pas en très grand nombre et furent très rapidement ramassés directement du bord dans la région où je me trouvais, ou recueillis par les embarcations que je renvoyais au fur et à mesure, une fois déchargées. J’estime que vers 13 h 05, il n’y avait plus personne dans l’eau.

J’avais complété les armements de quelques embarcations de l’Athos avec le personnel que j’avais disponible, c’est-à-dire le quart de chauffeurs et de mécaniciens non de service, sous la direction du 1er Maître mécanicien. Mr l’Enseigne de vaisseau de 2e classe de Verdelhan des Molles, sur la brillante conduite duquel j’aurai à revenir, avait pris place dans un berthon afin de transmettre mes ordres aux embarcations et de les diriger.
A 13 h 20, je mis en marche et fis route sur un sillage qui m’avait été signalé. Je tirai trois coups de canon, obus A.
A 13 h 25, je stoppai de nouveau au milieu des embarcations.
A 13 h 32, ayant environ 600 personnes à bord (614 après pointage à l’arrivée) et ne pouvant plus en prendre d’autres, je décidai de protéger les opérations du Mameluck qui avait encore quelques radeaux non déchargés près de lui, et remis en marche. Je commençai en même temps à mettre un peu d’ordre à bord et à répartir le personnel entre les postes, appartements, machines, chaufferies et soutes à charbon.


Je communiquai avec le Mameluck et il fut décidé que nous prendrions chacun la moitié des embarcations à la remorque. Je revins à 13 h 48 près des embarcations, stoppai près d’elles et leur donnai l’ordre de se grouper et de se prendre mutuellement à la remorque. Puis j’allai explorer la zone des épaves jusqu’au point origine et m’assurai qu’il n’y avait aucun survivant oublié.
A 14 h 07, je pris cinq embarcations à la remorque et mis en route à 3 nœuds ; mais les remorques cassèrent successivement et les points d’attache cédèrent. Il fallut après plusieurs tentatives renoncer à tout remorquage. Le commandant du Mameluck, qui s’était trouvé aux prises avec les mêmes difficultés, m’informa alors que nous restions à garder les embarcations jusqu’à l’arrivée de la Baliste et de la Moqueuse qui avaient annoncé leur ralliement.

 De 14 h 28 à la nuit, je fis des routes diverses à 13 nœuds autour des embarcations.
A 17 h, les embarcations me signalèrent qu’elles avaient des blessés. J’attendis le coucher du soleil et, à 17 h 45, j’amenai ma baleinière et les recueillis. Puis je donnai ordre aux embarcations, commandées par le second de l’Athos et sept hommes du quartier-maître de l’Enseigne-Henry, de se grouper et d’allumer leurs fanaux afin de faciliter leur repérage. Je pris ensuite la ligne de file derrière le Mameluck.
Nous restâmes croiser Nord-Sud près des embarcations jusqu’à l’arrivée de la Baliste, vers 20 h 30.
A 22 h, la Moqueuse rallia. Je lui donnai ordre de m’accoster afin d’opérer le transbordement d’une partie de mon personnel. J’estimai en effet, puisque la Moqueuse était là, qu’il était plus prudent d’évacuer environ 200 hommes. Toutes les apparences semblaient présager un changement de temps, le baromètre baissait légèrement, la brise passait à l’O.-S.-O. et l’horizon était chargé dans l’Ouest. J’étais en outre à 210 milles de La Valette.
La Moqueuse m’accosta à 22 h 35 et me quitta à 22 h 48, ayant près de 255 survivants.
Je fis route aussitôt à 15 nœuds 5 sur La Valette où j’arrivai le 18 à 12 h 47.

 De l’enquête forcément un peu sommaire à laquelle j’ai pu procéder, il semble résulter que la torpille, lancée à 1000 ou 1200 mètres, a frappé sous une inclinaison d’environ 45° sur l’arrière du travers. S’il en est bien ainsi, en admettant 35 nœuds comme vitesse de la torpille, celle-ci aurait été lancée à 450 mètres environ sur l’arrière de l’Enseigne-Henry. Son sillage n’a été vu par personne à mon bord. Je n’ai à aucun moment vu le sous-marin. J’ai ouvert le feu, par acquis de conscience, sur un sillage problématique. Je n’ai pas jugé devoir lancer de grenades au hasard, étant donné mon très faible approvisionnement de ces engins ; je n’en possède en effet que quatre, nombre réglementaire, deux simples et deux jumelées. J’ai estimé devoir les garder pour le cas où j’apercevrais, ne fût-ce qu’un instant, le périscope ou un sillage certain.

Les opérations de mise à l’eau des radeaux et des embarcations paraissent avoir été faites, à bord de l’Athos, avec le plus grand ordre. Tous les survivants que j’avais à mon bord avaient un moral excellent ; ils m’ont donné l’impression qu’il n’y avait pas eu de panique. Je crois devoir cependant signaler qu’une assez grande quantité de radeaux n’ont pas été utilisés ; ils flottaient vides d’occupants.

Le commandant de l’Athos, le capitaine au long cour Dorise, n’a quitté son bord qu’au moment où le bâtiment sombrait ; il a été atteint à la tête par l’une des cheminées. Il a été sauvé, ainsi que Mr le Contrôleur des services maritimes Maurel, par Mr l’Enseigne de vaisseau de 2e classe de Verdelhan des Molles qui, tout habillé et sans ceinture de sauvetage, s’est jeté à l’eau de son berthon pour les aider à atteindre un radeau puis une embarcation. Le commandant de l’Athos, pris de congestion, s’était évanoui dans l’eau ; recueilli à mon bord, il n’a pu être rappelé à la vie et a expiré quelques instants après son arrivée, vers 12 h 55. J’ai conservé son corps et l’ai ramené à La Valette.
L’Athos avait pu, avant de couler, lancer un S.O.S. ; j’ai fait le même signal à 12 h 50 et l’ai renouvelé à 14 h 30 en le rectifiant, la première position étant éloignée de 7 milles.

A 12 h 55, j’ai reçu de l’Asie en clair le signal suivant : « Devons-nous nous diriger sur les lieux ? », auquel j’ai naturellement répondu : « Non ». Je crois devoir vous signaler ce fait qui semble indiquer que les commandants des bâtiments de commerce n’ont pas encore bien compris les dangers auxquels ils s’exposent en émettant des signaux et en venant au secours de bâtiments torpillés.
Je dois également vous informer que, vers 16 h, ma vigie m’a signalé un vapeur en vue vers le N.-O ; ce navire n’avait pas, en admettant qu’il fut muni de T.S.F., appliqué assez largement les règles de déroutement.

J’avais pu recueillir à bord de l’Enseigne-Henry :

- Femmes…………………………………......................... 20
- Enfants……………………………………......................... 6
- Femmes de chambre………………………..................2
- Passagers civils……………………………...................18
- Marins de l’Etat permissionnaires……..............22
- Officiers de l’Athos…………………………..................5
- Officiers et adjudants…………………….................17
- Militaires européens……………………….................24
- Equipage de l’Athos……………………….................35
- Boys annamites……………………………...................11
- Tirailleurs sénégalais……………………................132
- Chinois……………………………………….......................39
- Blessés………………………………………......................28
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359
+ Transbordés sur la Moqueuse 255
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Total : 614

Mon second, Mr l’Enseigne de vaisseau de 2e classe Hue, m’ayant demandé de faire sortir les couleurs, cette cérémonie fut l’occasion d’une manifestation qui, après les heures dramatiques de la journée, fut émotionnante et non sans grandeur : tous les survivants, debout sur le pont et découverts, saluèrent le pavillon de trois cris de « Vive la France ! » et de trois hourras.
Je vais en terminant, Commandant, rendre hommage au calme, au sang-froid, à l’entrain et à l’absolu dévouement dont tous, officiers et équipage de l’Enseigne-Henry, ont fait preuve au cours de ces tragiques évènements.

Signé : Marcel Traub.

sources:
L'Ouest-Eclair

30 mars 2021

Torpilleur le Mars 1936 Guerre d'Espagne

Torpilleur  le Mars


Pendant 33 mois, une partie importante de la Marine française (une centaine de navires) a vécu en état d'alerte et a patrouillé sans relâche au large des côtes d'Espagne. Cela a coûté cher en risques courus, en fatigue du personnel, en usure du matériel, en mazout mais heureusement pas en homme et aucune victime n'est a déploré dans les équipages français. Nous allons vivre quelques épisodes de la vie du Torpilleur "Mars"
.

La Société des Chantiers Navals Français de Blainville-sur-Orne a été fondée en 1917. L’entreprise paternaliste disposait d’une école d’apprentissage et logeait la majorité de ses salariés dans des citées leur appartenant, notamment à Blainville. Un pont sur le canal permettait alors de relier le chantier au village de Blainville.
La société a fermé ses portes en 1954




Caen, 28, — Ce matin, 11 h. 30, devant une assistance nombreuse, il a été procédé, par les Chantiers navals français, au bassin de Blainville, près de Caen, au lancement du torpilleur d'escadre « Mars". L'opération a pleinement réussi Parmi les personnalités présentes on remarquait: M. Laubeuf membre de l'Institut; M. Blaisot, député du Calvados; le général Goureau, commandant la 5e division; MM. Lepine. ancien préfet de police; Lefèvre, président de la Chambre de Commerce de Caen; l'ingénieur en chef Dupont; Ziégcl. vice-président du conseil d'administration des Chantiers navals français; Vasseur ingénieur en chef des ponts et chaussées des officiers des armées de terre et de mer, etc..

Les caractéristiques du « Mars » sont les suivantes: déplacement, tonneaux; longueur 107 m. 20; largeur, 9 m. 80: vitesse. ,13 noeuds; puissance des turbines, 34.000 CV.
Le torpilleur sera armé de quatre canons de 130 et de six tubes lance-torpille de 350 millimètres, disposés en deux groupes de trois tubes.

Quelques enveloppes sans indication de nom de bateau cependant

les documents à l'intérieur des enveloppes permettent (parfois) d'identifier un bateau.

Ici nous avons un document de changement d'adresse d'un destinataire recevant la solde mensuelle par l'intermédiaire de l'administration des Postes.

Mme Yvette Bonnin, femme du LV Bonnin quitte son domicile pour Toulon. Le LV Bonnin est embarqué sur le torpilleur Le Mars.



Les Forces de Haute-mer  constituent le groupement tactique le plus important du dispositif français. 
La recrudescence probable de la guerre des mines sur les côtes gouvernementales  rend nécessaire la présence permanente  d'un bâtiment dragueur à proximité immédiate d'intervenir en Zone 2 centre.
 Il importe de constituer des groupes stables habitués à manoeuvrer sous la conduite d'un même chef.
Les FHM sont articulées en trois groupes - 5e DCT -7 e DCT -4e DCT + torpilleur Le Mars



Février 1938
Suite à l'attaque par méprises des bâtiments français par l'aviation républicaine, le torpilleur mars est envoyé pour la première fois à Rosas. siège d'une flotille de "vigilance". L'accueil est bon et permet de connaître l'emplacement des champs de mines de Bagur et Saint-Sébastien.

TàD BÔNE CONSTANTINE 1-10-1939


Novembre 1938
Le Mars en escale à Palma. L'accès de tout navire de commerce dans les ports républicains est interdit et tout navire sera attaqué par tous les moyens dans les eaux territoriales espagnoles...

Début janvier 1938 - L'escale du torpilleur Mars  à Palma est l'objet d'une nouvelle plainte nationalisye contre les permissionnaires du torpilleur et le VA Moreno demande également que le torpilleur Mars ne fasse plus escale à Palma

Un rapport officiel du CV Rodriguez, adjoint au VA Moreno, accuse trois officiers du torpilleur Mars d'avoir pris des photographies et d'avoir levé le poing à plusieur occasions.  Le vice-consul de France intervient avec diplomatie  pour ramener les faits à leurs justes valeurs. Le VA Moreno va promulguer le 2 février 1938 des règles très strictes pour le mouillage  des bâtiments français et et la descente ) terre des permissionnaires.



Sources

La dépêche de Brest 29-08-1926

La Marine française et la guerre civile d'Espagne -1936-1939 René Sabatier de Lachadenede - Service Historique de la Marine

Archives Marine Toulon

21 mars 2021

Torpilleur la Poursuivante sabordage Toulon croisière Espagne guerre escorteur

Torpilleur la Poursuivante 

La classe Melpomène est une classe de douze  torpilleurs construits entre 1933-1934 et entré en service entre 1936 et 1938. 

L'Ouest-Eclair 4 août 1936



Prévus comme escorteurs puis classé  torpilleurs, les "600 tonnes" sont des bâtiments rapides et très manœuvrants. Ils avaient pour mission l'escorte des convois côtiers. Leur coupe élégante est celle d'un petit torpilleur mais leur robustesse se révèle insuffisante ainsi que leur rayon d'action en service de guerre.


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L'Ouest-Eclair 9 mars 1938




D'une longueur de 80,70 mètres et d'une largeur de 8 mètres, leur tirant d'eau moyen est de 3 mètres. Leur déplacement normal est 680 tonnes et atteint 895 tonnes à pleine charge. L'équipage est de 105 hommes (5 officiers, 15 officiers mariniers, 85 quartiers-maîtres et matelots.

L'Ouest-Eclair 9 novembre 1937

La propulsion est composée d'un appareil évaporatoire de 2 chaudières timbrées à 27 kg/cm2 et d'un appareil propulsif de 2 turbines à engrenages Parsons ou Rateau développant 22 000 chevaux. Ils ont 2 hélices et peuvent filer 32 nœuds à pleine charge (36,5 nœuds aux essais). Leur rayon d'action est de 1 000   nautiques à 20 noeuds et de 650 nautiques à 25 nœuds. Leur soute peut contenir 170 tonnes de mazout.






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L'Ouest-Eclair 30 novembre 1942








L'Ouest-Eclair 10 décembre 1942

Bâtiment sabordé à Toulon le 27 novembre 1942. Récupéré par les Italiens

sources :

60e ANNIVERSAIRE DU PORTE-HÉLICOPTÈRES JEANNE D’ARC Monaco Albert

60 e  ANNIVERSAIRE DU PORTE-HÉLICOPTÈRES  JEANNE D’ARC Construit par l’arsenal de Brest et baptisé à l'origine  La Résolue , le porte-hé...