30 mai 2021

L'Hermite Toulon préfet maritime Var 78 Débarquement île d'Elbe Napoléon les cents-jours Golfe-Juan

Napoléon Départ de l'ile d'Elbe Toulon préfet maritime

 L'Hermite 



l'Empereur chu par le sénat le 3 avril 1814, les coalisés l'exilent à l'île d'Elbe.

Nommé en 1811, L'hermite est toujours préfet maritime de Toulon après la chute de l'Empereur et son départ pour l'île d'Elbe. Golfe Juan est de sa juridiction.

Fils d'un conseiller du roi aux bailliage et présidial de Cotentin, à l'âge de quatorze ans, il débuta dans la carrière maritime, comme novice à bord du Pilote-des-Indes, cotre garde-côte en croisière dans la Manche. Il participa alors à son premier abordage contre un corsaire britannique embusqué dans les îles Chausey. Embarqué fin 1780 comme volontaire sur le vaisseau Northumberland, il participa à la campagne de Grasse, à la bataille de la Chesapeake et à la prise de l'île Saint-Christophe.


L'Hermite


Il fut ensuite embarqué sur la frégate La Médée rapportant les dépêches de Grasse en France; de ce fait il ne fut pas présent à la bataille des Saintes qui termina la campagne. Il fit la dernière année de guerre en tant qu'officier auxiliaire sur le lougre L'Oiseau puis la flûte La Pintade.


N'étant qu'officier bleu, il fut démobilisé à la fin de la guerre et s'enrôla dans la marine de commerce et fit, en qualité de lieutenant puis de second, plusieurs campagnes de pêche à Terre-Neuve sur des navires de Granville, la Modeste et la Surveillante.

En 1787, il profita de la réforme du ministère faite par Castries et réintégra la marine royale comme sous-lieutenant de vaisseau1. Il navigua notamment sur le vaisseau L'Achille, puis sur différents petits bâtiments de guerre escortant la flotte marchande de Granville.

Les cents-jours

L'Inconstant

L'Inconstant
est un navire construit à Livourne en 1810, de 18 mètres de long, équipé de 14 canons, échoué dans la rade de Portoferraio Napoléon le fait réparer et réarmer. 

La nuit du 25 février, Napoléon termine les préparatifs et, profitant du sirocco et du départ de son "contrôleur" anglais Campbell pour Florence ou Livourne, il embarque le 26 en compagnie d'une armée réduite, composée de 673 hommes, parmi lesquels de nombreux jeunes appartenant aux familles les plus en vue de l'Elbe.

 Sa mère Letizia ainsi que sa soeur Paolina étaient alors présentes sur l'île

Au départ de l'escadrille, un vent vif soufflait du sud et paraissait devoir s'y maintenir ; aussi le commandant Chautard avait-il fait espérer à l'Empereur qu'avant le jour on aurait doublé l'île de Capraya. Malheureusement il n'en fut point ainsi; le vent fléchit avant qu'on eût doublé le cap Saint-André, de sorte qu'au lever de l'aurore la flottille n'avait pas fait six lieues. Quel parti prendre? Le péril devenait imminent : ici une croisière française, composée d'un brick et de deux frégates; là une croisière anglaise, et, le long du littoral, des vaisseaux-postes , des bâtiments pêcheurs, soudoyés peut-être pour compléter la surveillance de l'île d'Elbe..., 



L'Empereur, qui toute la nuit s'était tenu sur le tillac, réunit alors en conseil ceux qui étaient dans le secret, recueille les avis, discute les opinions, hésite quand il voit la presque unanimité pour le retour à Porto-Ferrajo, met dans la balance le double danger de révéler l'insuccès d'une tentative téméraire et de hasarder sur mer un combat inégal ; puis, après un silence de quelques minutes, pendant lequel des pensées diverses ont dû se heurter et se combattre dans son esprit : « Bah ! messieurs, dit-il, fiez-vous-en à mon étoile, à l'étoile d'Egypte; elle brille encore; elle nous conduira sûrement aux rives de France » Effectivement, vers midi, le vent fraîchit, et avant la fin du jour on se trouvait à la hauteur de Livourne. Pendant la nuit survint un calme désespérant, dont profitèrent les matelots pour déguiser, sous une couche de badigeon blanc et noir, les flancs du brick impérial, qui étaient couleur jaune et gris. 

Au jour, une brise légère poussa l'escadrille vers la côte; on découvrit le continent italien ; on se trouva presque en face de Noli; mais au loin apparut un vaisseau de 74, portant pavillon anglais. Un frisson involontaire saisit tous les passagers, non pour eux-mêmes, mais pour César et sa fortune. Dans le pressentiment du succès, il semble, seul n'être point préoccupé des obstacles, encore moins des impossibilités. 

L'Inconstant
Déjà cependant les sabords sont ouverts ; chacun se prépare au combat; les grenadiers, pour ne point être reconnus, ôtent leurs bonnets à poil, et se couchent sur le pont, l'Empereur ne voulant tenter l'abordage qu'à la dernière extrémité. Bientôt le navire anglais s'éloigne, et l'escadrille ne fait plus d'autre rencontre que celle du brick français le Zéphyr, commandé par une des gloires d'Aboukir, le capitaine Andrieux, qui longea de quelques encablures seulement le navire impérial. Un lieutenant, Taillade, reconnut Andrieux et fut hélé par lui ; Taillade répliqua : « Gênes. — Comment se porte l'Empereur? reprit Andrieux. —Étonnamment bien, » répondit Napoléon. Mais sa voix n'alla point jusqu'au navire, et Andrieux continua son voyage.


Les heures que Napoléon passait sur le tillac, il les employait à causer avec un charme des plus attrayants ; ses récits étaient semés d'anecdotes, de détails biographiques sur les personnages contemporains, et d'ingénieux rapprochements entre eux et les personnages de l'antiquité. Chacun prenait part à la conversation ; il y régnait un sans gêne respectueux qui rappelait les bivouacs de la campagne de Marengo. Tout le monde croyait aller à Naples, joindre les troupes du roi Joachim, pour opérer ensuite quelque expédition grandiose. Les soldats questionnaient leurs officiers; les officiers questionnaient l'Empereur, qui souriait et ne répondait rien.

Rade de Golfe-Juan
On était au 1er mars, vers midi, quand tout à coup, sur le brick l'Inconstant, s'opère un mouvement inopiné ; les côtes de France viennent d'apparaître ; Chautard les a signalées ; plus de doute, la patrie va s'ouvrir à ses libérateurs France ! dit une voix; France ! Vive l'Empereur! répondent quatre cents voix; sorte d'hymne national montant du sein des flots vers le ciel qui sourit, vers la Divinité qui protège.
 « On prétend qu'alors il se passa quelque chose d'étrange : inondé de la lumière d'un soleil ardent du midi, une main sur le coeur, l'autre tendue vers la côte de Provence, les yeux au ciel, les traits empreints d'une inspiration sublime, le front radieux et calme, Napoléon apparut, en ce moment, à ses compagnons d'exil et de fortune comme le génie sauveur des peuples. Tous les regards se voilèrent de larmes, tous les bras se tendirent, et toutes les voix acclamèrent : Vive la France ! vive l'Empereur !

«Eh bien! oui, mes enfants, reprit l'Empereur, c'est la France ; c'est en France que je vous conduis. » Alors des transports d'allégresse éclatèrent ; on se pressait les mains, on s'embrassait; toutes les souffrances; tontes les privations étaient oubliées; l'amour du souverain se confondait dans l'expression du patriotisme le plus ardent.

Débarquement à Golfe-Juan

«Messieurs, dit Napoléon aux gens de sa suite, en Vue de la patrie, nous reprenons la cocarde nationale et les trois couleurs. Commandant, faites hisser au grand mât le drapeau tricolore. » Aussitôt l'étendard blanc semé d'abeilles d'or descendit pour ne se relever que dans l'histoire; et en un clin d'oeil chaque soldat eut substitué à là cocarde amarante la cocarde tricolore qu'il tenait en réserve.

Napoléon à bord de l'Inconstant
«Mes amis, ajouta l'Empereur, dans une circonstance comme celle-ci, il faut penser lentement et agir vite. J'ai pesé longtemps le projet que nous allons accomplir. Inutile de vous en signaler la gloire et les immenses avantages. Si nous échouons, au contraire, pour des militaires habitués à contempler la mort sous toutes les formes, le sort qui nous attend n'est pas effrayant : nous y sommes familiers et nous la méprisons) car plus de mille fois nous avons vu en face celle qu'un revers peut nous causer— Maintenant, messieurs, du papier, de l'encre.) mettez-vous à la besogne, libellez-moi des proclamations. » Et il en dicta trois qu'on lui lut à haute voix. Après y avoir fait quelques changements, « C'est bien, dit-il enfin ; copiez-les. » Alors tous les soldats, tous les matelots qui savaient écrire, assis sur le pont, furent occupés aux minutes de ces manifestes.
Golfe-Juan Colonne Napoléon

Le soleil marquait trois heures quand l'escadrille pénétra dans le golfe Juan, situé entre la ville d'Antibes et le village de Cannes, lisière maritime du département du Var. Pour débarquer, l'Empereur attendit que ses troupes fussent rangées sur le rivage; mouvement qui s'exécuta sans obstacle, sous les yeux d'un poste de douaniers et d'une foule de mariniers ou de villageois.

En mettant le pied sur le sol français, Napoléon salua ses compagnons d'exil, qui lui présentaient les armes; il salua le sol français ; puis, d'un geste inspirateur, l'aigle prit son vol de clocher en clocher jusqu'aux tours dé Notre-Dame.

Une surprise pour tout le monde

Golfe-Juan Colonne Napoléon
"Lorsque, dans son vol rapide, l'aigle impériale du battement de ses ailes soulevait les populations autour d'elle; lorsque déjà quarante lieues étaient franchies par les braves de l'île d'Elbe, la police royale sommeillait encore. L'Empereur avait eu soin d'intercepter toute communication entre Antibes et Cannes. Cependant, un gendarme d'ordonnance , parti de cette ville, arrivait le 2 mars vers deux heures du matin à Draguignan, annonçant que cinquante hommes de la garde de l'Empereur avaient débarqué la veille au golfe Juan. Le général Morangiés dirige aussitôt cinquante hommes sur le Muy, s'y rend lui-même dans la matinée avec le préfet, comte de Bouthillier, et la gendarmerie; puis il envoie une estafette à Toulon, au général Abbé, qui comm
andait la division militaire des Basses-Alpes et du Var. 


L'estafette arriva le soir. Le général Lhermite, préfet maritime, recevait d'autre part la nouvelle que des militaires en congé, partis de l'île d'Elbe, traversaient la 8e division militaire. Abbé, moins inquiet de ce qu'il savait que de ce qu'il ignorait, donne ordre de réunir à Draguignan le plus de gendarmes et de troupes possible, et de se porter sur Esterelle; il prescrit aux voltigeurs en garnison à Toulon de se tenir prêts à marcher, et part lui-même en poste pour Draguignan. Ce même jour, Masséna, gouverneur général de la 8e division militaire, recevait du général Abbé copie d'une lettre écrite par le général Morangiés dans les termes vagues du message de gendarmerie précité Cinquante hommes! A suffisait d'éclairer leurs mouvements.

Rendant compte de cette circonstance au ministre de la guerre, Masséna lui disait : « Quant à moi, je suis de l'avis du préfet maritime, que ce n'est qu'un débarquement de quelques hommes ennuyés de rester à l'île d'Elbe, et qui rentrent en France. » Opinion d'autant plus naturelle, que, depuis quelque temps, soit par suite d'une nostalgie réelle, soit par mesure préventive, beaucoup de soldats, porteurs de congés définitifs, avaient quitté l'île d'Elbe.

29 mai 2021

Sous-marin Phénix Cam Ranh mission Jeanne d'Arc 2021 PHA Tonnerre

Sous-marin Phénix Cam Ranh 

PHA Tonnerre/ FLF Surcouf



Notre ami Donec dans sa dernière chronique évoquait la disparition du sous-marin Phénix. Le PHA TONNERRE, lors de son passage à Cam Ranh a rendu hommage aux 71 disparus de 1939. 

L'Ouest-Eclair du 18 juin 1939 relate cette disparition.


Dans l’après-midi du 6 mai 2016, les marins du bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre se sont rassemblés sur le pont d’envol. En effet, le bâtiment navigue en mer de Chine à la position de l’épave du sous-marin océanique des Forces Navales d’Extrême-Orient Phénix et a rendu hommage aux 71 hommes disparus en juin 1939.
Le Phénix faisait partie des deux sous-marins océaniques des Forces Navales d’Extrême-Orient. A 9h, le 15 juin 1939, avec son sistership l’Espoir, il appareille pour un exercice majeur de lutte anti-sous-marine, afin de s’entraîner contre le croiseur Lamotte Picquet.

L'Ouest-Eclair 

C'est au cours d'exercices d'attaque en plongée Que le sous-marin «Phénix>> a disparu

Le sous-marin Phénix a disparu au large des côtes d'Indochine, avec 71 hommes d'équipage. Après les EtatsUnis, qui ont perdu le Squalus; après l'Angleterre, dont l'une des plus belles unités sous-marines, le Thétis, vient d'être engloutie, c'est la France qui est, à son tour, éprouvée. Et cette nouvelle catastrophe, s'ajoutant à celles qui ont frappé deux nations amies, n'a pas manqué de plonger les trois peuples dans la consternation.



La liste de l'équipage nous apprend que nos vaillantes populations maritimes de l'Ouest doivent, une fois de plus, payer un lourd tribut à la mer. L'Ouest-Eclair s'incline devant la douleur des familles, dont le deuil est un deuil national, et leur adresse, ses condoléances émues.


Le 15 juin au matin, par très beau temps, la section de sous-marins Phénix, Espoir se tenait au large de Camranh, pour effectuer une attaque d'exercice en plongée sur le croiseur « Lamotte-Picquet », bâtiment amiral des forces navales d'Extrême-Orient. Ces deux mêmes sous-marins avaient, la veille, et dans les mêmes parages, attaqué l'aviso « Savorgnan-de-Brazza dans d'excellentes conditions. D'après un premier renseignement fourni par le commandant en chef des forces navales d'Extrême-Orient, le "Phénix"a disparu par fond supérieur à 100 mètres. Une tache persistante de pétrole marque seule l'endroit de la disparition.

L'effectif réellement présent bord était de 71 officiers, officiers-mariniers, quartiers-maîtres et marins dont les familles ont déjà été prévenues individuellement par les soins de la Marine


La tâche ardue de la commission d'enquête 


La commission d'enquête présidée par l'amiral commandant les forces navales françaises en Extrême-Orient n'a pas une tâche aisée. Elle sait seulement que le commandant Bouchacourt, se conformant aux usages maritimes, a fait connaitre que le Phénix allait plonger et réapparaître au bout de tant de minutes. C'ait en plongeant que le Phénix est allé au fond. Plusieurs hypothèses sont présentes à l'esprit des enquêteurs la fermeture insuffisamment hermétique de la culasse d'un tube lance-torpilles et le Phénix en comptait onze aurait produit une voie d'eau ? Mais le compartimentage des sous-marins leur permet généralement de remédier à cette éventualité. Une avarie condamnant le sous-marin à l'immobilité ? Mais les commandes sont doubles et donnent généralement la faculté aux techniciens de revenir à la surface. Un haut fond, c'est-à-dire une aiguille de roche, a-t-elle perforé le sous-marin ? Mais dans cette baie on ne signale pas de récifs dangereux.

En tout cas, il semble bien que le sous-marin qui n'était construit que pour descendre à 100 mètres de profondeur. a eu à subir une pression de plus de 10 kilogrammes par centimètre carré et que l'eau a envahi aussitôt l'intérieur. abrégeant ainsi l'agonie de l'équipage.

Mission Jeanne d'Arc 2021 FLF Surcouf Sasebo Japon

Mission Jeanne d'Arc 2021 Sasebo Japon
FLF Surcouf 



Du 11 mai au 16 mai, le groupe tactique Jeanne d'Arc, constitué du porte-hélicoptères amphibie Tonnerre et de la frégate Surcouf, a participé à l'exercice multinational ARC21 . Cet exercice, incluant un volet maritime et un volet terrestre, a rassemblé les forces armées de 4 nations : la France, le Japon, l’Australie et les États-Unis. Après une première phase amphibie, le Groupement tactique embarqué (GTE) composé de militaires de la 6e brigade légère blindée, s’est entraîné à terre, aux côtés des forces terrestres japonaises et américaines, tandis que neuf bâtiments des quatre nations ont réalisé des exercices navals dans différents domaines de lutte : antiaérienne, anti-sous-marine et antisurface. Pour améliorer leurs connaissances communes, ils ont également mis en œuvre leurs aéronefs embarqués et leur batellerie

Du 11 au 16 mai, les bâtiments de la mission JEANNE D’ARC ont participé à l’exercice ARC21 organisé par les Forces d’auto-défense japonaises sur l’île de Kyushu. Le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre, la Frégate de type La Fayette (FLF) Surcouf et le Groupement tactique embarqué (GTE) de l’armée de Terre se sont entraînés durant cinq jours aux côtés d’unités japonaises, américaines et australiennes dans les domaines des opérations maritimes et terrestres.



Après son arrivée au port de Sasebo, le groupe école Jeanne d’Arc a fait débarquer le GTE, composé de deux sections de la 13e Demi-brigade de Légion étrangère (DBLE) et du 1erRégiment étranger de génie (REG).

Sur le camp d’Ainoura, les légionnaires ont parfait leurs connaissances des procédures japonaises et américaines durant deux jours. Entre préparation d’une manœuvre amphibie, tir d’infanterie, évolution tactique et combat en zone urbaine, les Ground Self-Defense Forces (GSDF), les Marine Corps et la Légion étrangère ont échangé dans différents domaines sur le camp d’Ainoura. Le renforcement de leurs connaissances mutuelles permettra à ces différentes unités d’être en capacité de mener des opérations conjointes sur la base de procédures communes.


Le vendredi 14 mai, a débuté le volet maritime de l’exercice ARC21. 


Il a rassemblé neuf bâtiments de la Marine nationale, des Forces maritime d’autodéfense japonaise (Japan Maritime Self-Defense Force – JMSDF), de la Royal Australian Navy et de l’US Navy. Il s’agissait du PHA Tonnerre, de la FLF Surcouf, du bâtiment amphibie Oosumi, du porte-aéronefs Ise, des frégates Ashigara, Asahi et Kongo, du bâtiment amphibie USS New Orléans et de la frégate australienne Parramatta. Durant deux jours, les équipages se sont entraînés dans différents domaines de lutte : anti-aérienne, antisurface et anti-sous-marine. Pour cela, la force a bénéficié de la participation d’un sous-marin japonais de classe Souryu mais également de divers aéronefs tels qu’un P-8 Poséidon américain et d’avions de type F-2 japonais. Les liaisons de données tactiques ont été primordiales pour coordonner les efforts de l’ensemble de la force dont l’état-major était embarqué à bord de l’Ise. Dans le scenario de l’exercice, l’objectif était de protéger des unités précieuses, représentée par les bâtiments amphibies contre les menaces simulées par ces sous-marins et ces aéronefs.

Le samedi 15 mai, tandis que le volet maritime se poursuivait sur le thème de l’amphibie, les forces terrestres ont simulé des combats en zone urbaine sur le camp de Kirishim. Ainsi, les sections d’infanterie et de génie françaises, japonaises et américaines ont attaqué les positions tenues par un plastron, qui était joué par d’autres unités des Ground Self-Defense Forces (GSDF). Puis les rôles se sont inversés. En mer, des séances de crossdock ont vu l’Engin de débarquement amphibie rapide (EDAR) et les Chalands de transport maritime (CTM) du Tonnerre réaliser des manœuvres de porte-à-porte avec l’Oosumi, tandis que le PHA accueillait le L-CAC japonais dans son radier. Le retour du GTE à bord du Tonnerre le 16 mai, par embarcations semi-rigides, a marqué la fin de cet exercice multinational de grande ampleur.

28 mai 2021

Mission Jeanne d'Arc 2021 PHA Tonnerre Djibouti Cam Ranh Sabang

Mission Jeanne d'Arc 2021 PHA Tonnerre Djibouti Cam Ranh Sabang 


Partis de Toulon le 18 février 2021, voilà plus de trois mois que les 146 officiers-élèves embarqués sur le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Tonnerre et la frégate type La Fayette (FLF) Surcouf naviguent et participent aux opérations de coopération internationale en océan Indien, en Asie et dans l’Océan Pacifique. Ces dernières sont diverses, allant des missions de souveraineté aux opérations de débarquement amphibie de grande ampleur, avec l’objectif de renforcer l’interopérabilité interarmées et interalliés dans un contexte géostratégique toujours plus complexe. En parallèle, une mission au long-court, visant à parfaire la formation des officiers élèves par une immersion de 5 mois au cœur des deux équipages. Pari réussi.

TRODAT V SPID 10909 18 mars 2021 Djibouti

Après une étape indienne, les deux navires se rendront en Indonésie, pour participer à l’exercice « Lapérouse » qui, organisé au large de Sumatra, impliquera notamment les forces américaines, indiennes et japonaises. Puis, après une escale à Sabang, ils emprunteront le détroit de Malacca pour se rendre au Vietnam, où deux étapes sont au programme : l’une à Cam Ranh, l’autre à Haiphong [dont le bombardement, en 1946, marqua la début de la guerre d’Indochine, ndlr]. Puis, ils poursuivront leur périple au Japon… Ce qui supposera de passer à proximité de Taïwan.


TRODAT V SPID 10909 8 mai 2021 Sabang

Du 3 au 8 mai, les bâtiments de la mission JEANNE D’ARC (JDA), le Porte-hélicoptères amphibie (PHA)Tonnerre et la Frégate type La Fayette (FLF)Surcouf ont pris part à l’opération AETO en mer de Chine Orientale, contribution française au dispositif international de lutte contre les contournements des sanctions établies par le Conseil de sécurité des Nations Unies à l’encontre de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) après sa violation du traité de non-prolifération des armes nucléaires.


Délégation vietnamienne 
Lancée en 2018, l’opération AETO placée sous le commandement d’ALPACI, consiste en la surveillance, en mer de Chine Orientale, des transbordements illégaux de matières sous embargo vers la RPDC. Le groupe Jeanne d’Arc était ainsi pleinement intégré à l’opération AETO. Dans ce cadre, l’hélicoptère Panther, embarqué à bord du PHA, a effectué de façon régulière des vols de surveillance maritime afin de repérer ou de relocaliser des navires pouvant se livrer à des activités de transbordement en mer. Dès lors qu’une infraction vient à être constatée, elle fait l’objet d’un compte-rendu au central opérations (CO) du PHA et peut entraîner des interrogations depuis l’hélicoptère.

TRODAT V SPID 10909 13 mai 2021 Djibouti

C’était la première escale d’un bâtiment de la Marine nationale, dans le tout nouveau port international de Cam Ranh, situé sur la côte Est vietnamienne, au carrefour des routes commerciales de la région. Ses infrastructures récentes et de grande qualité ont permis au bâtiment de projection et de commandement (BPC) Tonnerre, Capital ship de la mission « Jeanne d’Arc » 2016, de se ravitailler dans d’excellentes conditions.

Dans la matinée du 6 mai 2016, le BPC et la frégate vietnamienne Dinh Tien Hoang ont mené des manœuvres tactiques au sud de la ville. L’exercice consistait à exécuter des évolutions et une simulation d’homme à la mer coordonnée. Cette série de manœuvres de navigation, menée avec réactivité, tant par les marins du BPC que par leurs homologues Vietnamiens, a permis de développer un savoir-faire commun et de consolider les capacités d’interactions entre les deux Marines.

Merci à Romu 

Sources

Marine nationale 
Cols bleus 


MV THALA DAN Terre Adélie Dumont d'Urville Expédition polaire française TAAF 1974

MV THALA DAN ravitaillement à Dumont d'Urville 1974

C'est le numéro 1313 de Cols bleus (janvier 1974 qui va servir de support à l'article de ce jour sur le navire ravitailleur MV THALA DAN.


Le MV Thala Dan était un navire polaire de ravitaillement construit à Alborg en 1957. Conçu pour naviguer dans les glaces, ce cargo mixte doté de cales frigorifiques pouvait transporter une cinquantaine de passagers. Propriété de la compagnie danoise J. Lauritzen A/S , il a été régulièrement affrété conjointement par les Australian National Antartic Research Expéditions  (ANARE) et par les Expéditions Polaires Françaises (EPF) pour relever leurs bases antarctiques respectives.


NOËL ANTARCTIQUE

RARES sont les Français qui ont passé un Noël aussi peu banal que les 48 membres de l'Expédition Polaire française qui a appareillé d'Australie le 5 décembre pour la Terre Adélie. Les savants étaient assurés de passer un « Noël blanc » à leur base, Dumont d'Urville, dans l'Antarctique, à quelque 2.500 km au sud de Hobart, capitale de la Tasmanie.



Les préparatifs de l'expédition terminés, ils ont embarqué à Hobart sur le navire polaire danois « Thala Dan ».

Des 48 savants, la moitié d'entre eux resteront à la base pendant les trois mois de la période d'été. Ceux de l'équipe d'hiver y demeureront jusqu'en mars 1975.

L'hélicoptère piloté par Michel Legrand, t'apprête a 'apponter.

- Thala Dan », un vétéran des voyages dans l'Antarctique avec des expéditions australiennes et françaises, a une aire d'appontage pour hélicoptères. Un détachement de l'Armée française, avec un hélicoptère de reconnaissance, fait partie de l'expédition.

Le chef de l'équipe d'hiver est Bernard Barriquand, de Moulins. L'expédition d'été est conduite par M. Robert Guillard, de Clichy, ce dernier est un habitué des expéditions françaises dans l'Antarctique.

Hobart, port historique de 140.000 habitants, est une traditionnelle base de départ pour les expéditions.



Jules Sébastien César Dumont d'Urville (1790-1842), officier de marine et explorateur, utilisa Hobart comme base pour ses voyages d'exploration dans la région du Pacifique au début du XIX" siècle.

Il retourna à Hobart en décembre 1839, et le 1" janvier 1840, sur le vaisseau «Astrolabe., accompagné du capitaine Charles Hector Jacquinot sur « La Zélée », il navigua vers l'Antarctique où il découvrit la Terre Adélie.


Dumont d'Urville était considéré comme le plus habile des navigateurs françaisi à une époque où les grands marins étaient à la recherche de terres nouvelles dans le Pacifique et les Mers du Sud.



Le « Thala Dan », avec 48 savants à bord, a quitté Hobart au début décembre.

Reportage aimablement communiqué par l'ambassade d'Australie.










27 mai 2021

De Saint-Malo aux TAAF CAP HORN REUNION SAPMER Pierre-Pléven Saint-Malo langouste Saint-Paul

CAP HORN SAPMER REUNION




Au début des années 1970, la langouste se raréfie à Saint-Paul et Amsterdam d'autant que la concurrence est venue de métropole. La Sapmer s’adapte en attendant la reconstitution de la ressource et démarre une activité de chalutage de poissons des glaces. 

Au terme de la campagne 1974-1975, la surexploitation de la ressource est patente. Les quotas sont fortement réduits et un seul bateau, le Sapmer, est autorisé à pêcher pour le compte des trois ­armateurs. Le Folgor, qui avait été armé pour surveiller les zones contre le braconnage est vendu. Le Sapmer quitte la flotte, remplacé par le Cap Horn, un bateau plus petit.

Acheté à l'armement Le Garrec de Boulogne-sur-Mer, le CAP HORN rejoint Saint-Malo le 3 janvier 1973 pour être transformé en surgélateur. Basé à la Réunion, avec un équipage de 22 hommes, il effectue ses premières campagnes de pêche sur les côtes de Somalie en juillet 1973, puis sur la côte de Namibie et rentre à la Réunion le 8 janvier 1975 avant d'être désarmé à Saint-Malo le 27 février 1975. 
CAP HORN est racheté par la SAPMER et transformé en langoustier à Saint-Malo à partir de juillet 1975. Le 27 novembre 1975, il appareille de la Réunion pour sa première campagne à la langouste sur Saint Paul et Amsterdam. Le Cap Horn achève sa cinquième et dernière campagne en avril 1980
En mai 1980, la SAPMER décide de remplacer le Cap Horn et achète à Saint-Malo le Pierre Pleven, un ancien terre-neuvas de 78 m qu'elle rebaptise AUSTRAL tandis que le Cap Horn est vendu la même année à un armement grec.


Ils sont attribués en totalité, en 1975, au Groupement des armateurs réunionnais, constitué par Sapmer, Ciap et Armement des Mascareignes. Le Cap Horn opère pour le compte du Gar pendant cinq campagnes. 








La ressource des langoustes s'est reconstituée autour de l'île Saint-Paul, en 1980, le 
Pierre-Pléven, chalutier terre-neuva de 78 mètres, est racheté à Saint-Malo et rebaptisé Austral. Il est aménagé pour la pêche à la langouste, mais conserve ses équipements de chalutage. Il remplacera le trop petit Cap-Horn qui reste le symbole d'une époque et auquel la poste des Taaf dédiera un timbre.


CAP HORN SAPMER langouste TAAF Saint-Paul Le Cancalais

de la SAPMER et du CAP-HORN En 1947, trois Réunionnais, Jean Chatel, Georges Michel et Raymond Latour, créent la Société Anonyme de Pêche Ma...