Napoléon Départ de l'ile d'Elbe Toulon préfet maritime
L'Hermite
l'Empereur déchu par le sénat le 3 avril 1814, les coalisés l'exilent à l'île d'Elbe.Nommé en 1811, L'hermite est toujours préfet maritime de Toulon après la chute de l'Empereur et son départ pour l'île d'Elbe. Golfe Juan est de sa juridiction.
Fils d'un conseiller du roi aux bailliage et présidial de Cotentin, à l'âge de quatorze ans, il débuta dans la carrière maritime, comme novice à bord du Pilote-des-Indes, cotre garde-côte en croisière dans la Manche. Il participa alors à son premier abordage contre un corsaire britannique embusqué dans les îles Chausey. Embarqué fin 1780 comme volontaire sur le vaisseau Northumberland, il participa à la campagne de Grasse, à la bataille de la Chesapeake et à la prise de l'île Saint-Christophe.
L'Hermite |
Il fut ensuite embarqué sur la frégate La Médée rapportant les dépêches de Grasse en France; de ce fait il ne fut pas présent à la bataille des Saintes qui termina la campagne. Il fit la dernière année de guerre en tant qu'officier auxiliaire sur le lougre L'Oiseau puis la flûte La Pintade.
N'étant qu'officier bleu, il fut démobilisé à la fin de la guerre et s'enrôla dans la marine de commerce et fit, en qualité de lieutenant puis de second, plusieurs campagnes de pêche à Terre-Neuve sur des navires de Granville, la Modeste et la Surveillante.
En 1787, il profita de la réforme du ministère faite par Castries et réintégra la marine royale comme sous-lieutenant de vaisseau1. Il navigua notamment sur le vaisseau L'Achille, puis sur différents petits bâtiments de guerre escortant la flotte marchande de Granville.
Les cents-jours
L'Inconstant |
L'Inconstant est un navire construit à Livourne en 1810, de 18 mètres de long, équipé de 14 canons, échoué dans la rade de Portoferraio Napoléon le fait réparer et réarmer.
Sa mère Letizia ainsi que sa soeur Paolina étaient alors présentes sur l'île
Au départ de l'escadrille, un vent vif soufflait du sud et paraissait devoir s'y maintenir ; aussi le commandant Chautard avait-il fait espérer à l'Empereur qu'avant le jour on aurait doublé l'île de Capraya. Malheureusement il n'en fut point ainsi; le vent fléchit avant qu'on eût doublé le cap Saint-André, de sorte qu'au lever de l'aurore la flottille n'avait pas fait six lieues. Quel parti prendre? Le péril devenait imminent : ici une croisière française, composée d'un brick et de deux frégates; là une croisière anglaise, et, le long du littoral, des vaisseaux-postes , des bâtiments pêcheurs, soudoyés peut-être pour compléter la surveillance de l'île d'Elbe...,
L'Inconstant |
Les heures que Napoléon passait sur le tillac, il les employait à causer avec un charme des plus attrayants ; ses récits étaient semés d'anecdotes, de détails biographiques sur les personnages contemporains, et d'ingénieux rapprochements entre eux et les personnages de l'antiquité. Chacun prenait part à la conversation ; il y régnait un sans gêne respectueux qui rappelait les bivouacs de la campagne de Marengo. Tout le monde croyait aller à Naples, joindre les troupes du roi Joachim, pour opérer ensuite quelque expédition grandiose. Les soldats questionnaient leurs officiers; les officiers questionnaient l'Empereur, qui souriait et ne répondait rien.
Rade de Golfe-Juan |
Napoléon à bord de l'Inconstant |
Golfe-Juan Colonne Napoléon |
Le soleil marquait trois heures quand l'escadrille pénétra dans le golfe Juan, situé entre la ville d'Antibes et le village de Cannes, lisière maritime du département du Var. Pour débarquer, l'Empereur attendit que ses troupes fussent rangées sur le rivage; mouvement qui s'exécuta sans obstacle, sous les yeux d'un poste de douaniers et d'une foule de mariniers ou de villageois.
En mettant le pied sur le sol français, Napoléon salua ses compagnons d'exil, qui lui présentaient les armes; il salua le sol français ; puis, d'un geste inspirateur, l'aigle prit son vol de clocher en clocher jusqu'aux tours dé Notre-Dame.
Une surprise pour tout le monde
Golfe-Juan Colonne Napoléon |