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28 novembre 2022

Navire hôpital Sphinx guerre 1914 1918 Salonique Toulon Saint Nazaire

Navire hôpital Sphinx guerre 1914 1918 Salonique Toulon Saint Nazaire







Lancé le 12 mars 1914 aux Chantiers de la Loire à St Nazaire.


3ème d'une série de navires presque identiques, avec PAUL LECAT et ANDRE LEBON .

Remis le 25 septembre 1915 à la Marine Nationale pour servir de navire-hôpital de 940 lits, rôle qu'il joue pendant toute la guerre. 


En 1918, reconverti en paquebot civil, il assure le service d'Alexandrie jusqu'à la mise en service du CHAMPOLLION et du MARIETTE PACHA.





Passe ensuite sur la ligne circulaire de Méditerranée du Nord, avec quelques voyages vers l'Extrême Orient, jusqu'en 1932.


A cette date, il est reconverti pour la chauffe au mazout, grâce aux chaudières presque neuves de l'AMAZONE (II), qui vient d'être démoli à La Seyne.

A partir de 1933, il passe sur l'Extrême Orient.

En 1939, il est à nouveau converti en navire-hôpital de 637 lits. Sert d'hôpital flottant à Scapa Flow et en Norvège, puis à Oran en juillet 40.

En Septembre 1940, il embarque à Liverpool les blessés français de la Campagne des Flandres et de Narvik, et les rapatrie à Marseille, puis en 1941, participe au rapatriement des malades et blessés de Syrie entre Beyrouth et Marseille. Désarmé fin 1941 à Marseille, l'équipage est débarqué en mai 1943. Il est alors conduit à Gênes, et rebaptisé SUBIACO, il finira dans un bombardement américain le 5 janvier 1944.



Aux Dardanelles 


Ces derniers (les navires hôpitaux) mouillaient très près de la côte, à la sortie de la presqu'île au cap Helles, des barges, avec malades et blessés, venaient de la plage où un hôpital de campagne de l'Armée de Terre était installé. Elles se mettaient à couple du navire-hôpital et les malades sur brancard étaient rapidement montés. Les interventions chirurgicales urgentes commençaient aussitôt. Lorsque le navire avait fait son plein de blessés et malades (environ 500 hommes), il appareillait pour la métropole (Toulon surtout ou Marseille), en passant quelques fois par Moudros pour prendre les malades ou blessés légers qui y avaient été transportés par des petits cargos. 

Les soins nécessaires étaient évidemment continués à bord pendant le voyage qui durait 4 ou 5 jours. À l'arrivée à Toulon, malades et blessés étaient rapidement transportés vers toutes les structures hospitalières de Toulon. Parmi ces navires-hôpitaux, citons le Bien-Hoa, le Doukala, le Canada dont on a vu le rôle pour les rescapés du cuirassé Bouvet, le Charles Roux, le Duguay-Trouin, le Vinh-Long et le Shamrock.



A bord d'un Navire hôpital


A bord d'un


Saint-Nazaire, 30 octobre 1915
 (De notre correspondant particulier).

Quelques jours avant le départ de Saint-Nazaire du paquebot « Sphinx », le 20 septembre, au cours d'une visite amicale que nous faisions à M. Clément Dunon, l'honorable agent principal des Messageries Maritimes, nous fûmes présenté à M. le commandant Goubault, l'un des plus anciens et aussi des plus distingués capitaines de la Compagnie.


Journal de bord du Sphinx

Rien de plus facile , nous répondait le commandant au désir que nous manifestons de visiter le nouveau paquebot que les Messageries Maritimes viennent de confier à son habile direction.
Je vais à bord, ajoutait-il, et vous y emmène. Mais souffrez que je vous impose une vous ne relaterez votre visite que le iour où vous apprendrez notre arrivée à Toulon. Je n'ai nul Besoin d'insister près de venus sur les raisons majeures qui, en temps de guerre, me dictent cette mesure de prudence..Quelques instants après, en compagnie de M. le commandant Goubault, nous nous acheminions vers Penhouet, où dans la forme de radoub n° 1, se trouvait encore le paquebot Sphinx.

LES PREPARATIFS DU DEPART

Journal de bord du Sphinx

Les vannes du bateau-porte sont ouvertes l'eau des bassins commence à envahir la cale. où sur ses tins repose l'énorme masse de 151 mètres de longueur et de 10.600 tonneaux de jauge brute. Tout à l'heure, quand, notre visite achevée, nous descendrons à bord. le paquebot flottera, prêt à prendre le large. Du quai, nous admirons les lignes élégantes du bâtiment, dont la carène, recouverte d'une fraîche peinture blanche, fait mieux encore ressortir la forme élancée. Si l'on n'avait eu soin de tracer de larges croix rouges de la convention de Genève, sur la coque au maitre-couple et sur les cheminées. l'illusion serait complète on se croirait devant un de ces yachts, destinés aux excursions des chefs d'Etats, ou construits nour satisfaire les royales fantaisies d'un richissime américain.


Nous montons la passerelle. Nous voici à la coupée. Sur tous les ponts, au-dessus et au-dessous l'animation est grande, l'activité intense. Des marins, des ouvrières vont et viennent en tous sens. Pendant que les uns, sous la direction de M. Nicol, ingénieur aux chantiers de la Loire, terminent en toute hâte les derniers travaux, ou donnent une dernière couche de peinture, les autres, obéissant aux ordres de M. Ramet, capitaine d'armement, embarquent de lourdes caisses de médicaments et de literie. que transbordent, des quais dans les cales. les huit grues électriques tournantes du bord.

Nous suivons M. Goubault, qui nous conduit ils sont situés sur le pont F le pont le plus élevé orès de la chambre de barre et de la cabine de la télégraphie sans fil. Sur ce pont, se trouvent également les logements d'une partie de l'état-major second-capitaine, 1er, et 2e lieutenants et sont installés les dix-huit canots de sauvetage.

A peine sommes-nous rentrés dans le petit salon du commandant, qu'une sonnerie électrioue résonne, c'est le téléphone. On sait crue le commandant est arrivé. On le demande Dour résoudre une question en suspens. M. Goubault juge sa présence indispensable. Il s'excuse de ne pouvoir lui-même nous guider à travers sa ville flottante, et nous confie à M. Galen. son premier lieutenant.


canon armant le Sphinx




Avant d'aller plus loin dans ce récit. qu'il nous soit permis de remercier M. Galen de sa courtoisie et de son obligeance il fut un parfait cirérone.

Après un coup d'œil aux logements des officiers. où, au passage, nous saluons le second capitaine. M. Cateilano, occupé à ranger les cartes marines, nous descendons au pont 111 nous faut ici ouvrir une parenthèse. A bord du « Sphinx les six ponts habités sont désignés par les six premières lettres de l'alphabet. Le pont A est le pont le plus bas et la font F. le plus élevé.
Les constructions s'élevant sur le pont E sont à l'avant, les salons de lecture et de conversation des premières classes à l'arrière. le fumoir des premières classes. Ce fumoir se continue sur l'arrière par une terrasse de café bien abritée du vent de mer et des embruns. Le reste du pont constitue une vaste promenade pour les passagers.



Nous nous attendions à admirer l'agencement de ces locaux de réunion, dont on nous avait vanté le luxe et le confort Nous sommes un peu déçus. Les frises, les peintures d'art et jusqu'aux glaces, tout est recouvert d'immenses panneaux. Nous sommes ici dans des salles d'hôpital. et rien de plus. Des lits du modèle en usage dans nos formations sanitaires sont disposés en lignes dans toutes ces salles. Exception a été faite. cependant, pour le fumoir, oui a été converti en salle à manger. C'est là que les aumôniers, les majors et le haut personnel militaire et civil se réuniront à l'heure des repas.

Nous descendons d'un étage par le grand escalier. L'ascenseur est là auprès, il jouera demain un grand rôle pour le transport des malades et des blessés.

Sur le pont D s'ouvrent 35 cabines de première classe à une ou deux couchettes, formant un roof en retrait sur la muraille extérieure du navire. Ce roof est entouré d'un promonoir.

Toutes ces cabines, comme celles que nous verrons tout à l'heure, sont disposées à recevoir nos chers blessés sauf quelques-unes qui sont réservées aux aumôniers et au médecin-chef. Disons à ce propos, qu'il se trouvera à bord trois aumôniers un aumônier catholique, un protestant et un mufti, huit médecins-majors et un pharmacien. Le service sanitaire sera en outre assuré par un maître-infirmier, deux seconds-maîtres et 15 infirmiers.

L'avant de ce même pont D, séparé à l'arrière par une cloison, présente un espace libre d'une certaine étendue, qui sera mis comme le promenoir, à la disposition des blessés non couchés. Nos soldats, on le voit, auront à bord non seulement tous les soins lue nécessitera leur état, mais aussi tout le confort, dont auraient joui les passagers ordinaires. Ce confort sera pour leur santé un précieux adjuvant.

Nous voici au quatrième pont, le pont C. Comme tous les autres ponts, il a sa salle l'opérations et ses salles de bain. Ici nous Pouvons la salle de radiographie, la pharmacie et le bureau des approvisionnements. Ce pont comporte en outre 16 cabines à une seule couchette et 27 cabines à deux ou trois couchettes. M. Galen nous fait remarquer quelques détails dans l'installation d'abord toutes les glaces des chambres, comme celles des salles, voire même celles des toilettes et ses lavabos, sont recouvertes d'une boiserie. II ne faut pas que les blessés puissent se voir cela s'explique tout seul il y a là une question d'humanité. Toutes les serrures des portes des cabines ont été enlevées, afin de permettre aux infirmiers d'entrer sans le secours du malade. Du reste à chaque lit se trouve le bouton d'une sonnerie qui est placée à l'infirmerie. Ces détails prouvent que rien n'a été négligé même dans les petites choses, pour le bien-être et la tranquilité morale de nos chers petits soldats.

A l'avant du pont C se trouvent les installations des troisièmes classes. Toutes les cabines de deuxième classe au total 36 et 37 cabines de première classe à une et trois places s'ouvrent sur le centre-arrière du pont B.


Rapidement nous passons au pont A. Il est réservé au restaurant. C'est là que sont placées les salles à manger des trois classes, avec leurs offices. Tous ces locaux, comme on le pense, sont convertis aujourd'hui en salles d'hôpital et contiennent de nombreux lits.

Au centre, nous traversons les vastes cuisines, et non loin les chambres frigorifiques. Quelques pas plus loin, l'entrée des machines, sur lesquelles nous jetons un coup d'oeil. Le temps de serrer la main dn chef mécanicien. M. Ferrières. qui surveille les derniers préparatifs, et nous remontons sur le pont E, près de la coupée.
M. Galen, avant de nous laisser partir, veut bien nous donner encore quelques détails techniques sur ce bâtiment aui réalise le type de l'hôpital idéal flottant. Afin de ne pas allonger la longueur de cet article, disons succinctement que les deux machines à triple expansion. qui donneront aux essais une vitesse de 18 à 19 noeuds, ont une force totale de 10.000 chevaux. Le personnel de la machine se compose de 95 hommes. Le personnel du pont comprend 25 hommes, officiers compris.

LE SPHINX A TOULON
Nous n'avons pas d'images de l'arrivée du Sphinx à Toulon mais des images de l'arrivée du France et du Tchad

Arrivée de malades et de blessés à Toulon et transfert vers les hôpitaux

Nous avons tenu rigoureusement la parole donnée a l'honorable commandant En effet nous apprenions qu'après une traversée heureuse, le Sphinx est arrivé mercredi soir à Toulon. Il va continuer ses essais et. aussi tôt après, le paquebot accomplira sa mission humanitaire dans les Dardanelles.

Toulon. Malades transportés dans les autos. 4-8-16.

Toulon. Dames de la Croix Rouge débarquant pour attendre le navire hôpital. 4 août 16.


Toulon. Dames de la Coix-Rouge et personnel médical


Toulon. Train sanitaire. La cuisine.

Toulon. Montée des malades dans le train sanitaire

Toulon. Malades soignés dans les voitures d'ambulance.



Toulon. Triage des blessés du navire hôpital "Le Tchad". 4 août 1916.


Toulon. Malades transportés du navire hôpital La France sur le remorqueur "hirondelle"



Toulon. Navire hôpital La France.
L'hirondelle chargée de troupes part pour l'hôpital Saint-Mandrier.

A l'excellent commandant Gonbault au lieutenant Galen, qui nous pilota si aimablement. à tout l'équipage et au personnel médical, nous souhaitons d'heureuses traversées et nous leur adressons nos sentiments de profonde reconnaissance pour tout le bien qu'ils feront à nos héroïques blessés.

Images arrivée à Toulon 
: Amédée Alphonse Eywinger

27 novembre 2022

Navire Hôpital Divona traversée Toulon Salonique 1917

 Navire Hôpital Divona traversée Toulon Salonique 1917


Divona « divine » est un terme gaulois qui semble avoir d'abord désigné une source sacrée

le bateau est mis en chantier à Glasgow, aux chantiers Fairfield. Commencé en 1886 il est mis à flot  le 29 septembre 1886 et sera terminé en décembre 1886.


D'une jauge brute de 6812 tx. d'un port en lourd de 4777 t. il a une longueur de 146,76 m. et une largeur de 15,92 m. Actionné par une machine alternative, il est doté d'une seule hélice. Sa puissance de 8000 hp. lui permet d'atteindre la vitesse de 16,5 nds. 

L'Ouest-Eclair 16-07-1914
Il peut emporter en 1re classe 108 passagers ; en 2e classe 143 passagers et 330 émigrants. L'équipage est de 208 hommes.


D'abord immatriculé en Angleterre sous le nom d’Ormuz pour la Compagnie Orient Line, en 1912 il est acheté par la Compagnie de Navigation Sud Atlantique (CSA). 

Le 19 octobre 1912 c'est le premier départ de Bordeaux pour l’Argentine.

le 05 décembre 1915 il est réquisitionné à Saint-Nazaire et le 08 décembre 1915 : officiellement inscrit comme navire-hôpital militarisé sous les ordres du LV auxiliaire Guignon. 

Il quitte le 11 décembre 1915 Saint-Nazaire pour Toulon où il subit les transformations nécessaires : la salle à manger des 1ères devient salle des grands blessés, celle des secondes devient bloc opératoire, l’office une tisanerie. 

le navire a une capacité de 600 lits. Peu après son entrée en service, il remplace le Ceylan.
 Le 01er mars 1916 il participe au débarquement de troupes serbes à Moraïtika, mais suite à une tempête, se réfugie à Corfou. 





En février 1918 la Compagnie demande de remplacer le Divona par le Lutetia, autre paquebot de la CSA. La demande est refusée en raison des travaux nécessaires. 

En mars 1918, les rapatriements sanitaires depuis Salonique par voie terrestre sont alors possibles, la déréquisition est envisagée et le 11 mars 1918 il est rayé de la liste des navires-hôpitaux. Le 01er avril 1918, il est rendu à ses armateurs. Des réparations sont effectuées à Marseille par l’entreprise Terrin, en particulier sur les chaudières, avec une remise en état limitée au strict minimum, le navire étant à nouveau réquisitionné par les Transports Maritimes afin de transporter des troupes vers l’Algérie.



Journal Officiel 21-08-1918 (colonne de droite en bas)










16 juillet 2022

Nagasaki le cimetière de Sakamoto 1901 Hôpital Croix-Rouge croiseur Redoutable Notre-Dame du Salut




Nagasaki le cimetière de Sakamoto 1901 

La ville de Nagasaki comprend 3 cimetières internationaux abritant les tombes de 43 marins français. Le cimetière de Sakamoto est celui qui réunit le plus de Français puisqu’il contient les dépouilles de 40 marins. Le Souvenir Français y fit érigé le monument central inauguré le 5 juillet 1901.

L’histoire des cimetières de Nagasaki remonte à la guerre dite des Boxers en 1900 : dès le début de ce conflit en Chine, un organe de la Croix Rouge nommé Sociétés de Secours aux Blessés Militaires envoie à Takou un bateau-hôpital et installe à Nagasaki un hôpital. 
Cette mission médicale a pour objet de soigner près de 862 malades ou blessés : 40 décèdent.

Expédition de Chine 1900-1901. — La Société affrète à ses frais un navire-hôpital qu'elle envoie dans les eaux de Takou. Elle crée à Nagasaki un hôpital de 200 lits. Enfin ses délégués font à plusieurs reprises dans le Pei-Tclié-Li d'abondantes distributions de dons aux troupes du Corps expéditionnaire.

Les corps des malades défunts sont d’abord regroupés dans le cimetière international de Nagasaki, avant que M. de Valence, responsable de la Croix-Rouge obtienne le regroupement des dépouilles dans un carré militaire français.
C’est ainsi qu’avec l’aide du Souvenir Français et de la Marine, l’action mémorielle de la Croix-Rouge fut un succès. Aujourd’hui, une place importante est consacrée au cimetière de Nagasaki dans l’histoire japonaise.

Au Japon, les cimetières internationaux sont des lieux mémoriels essentiels pour les communautés étrangères et pour le peuple japonais. 


ESCADRE de L'EXTRÈME-ORIENT

Départ du Navire-Hôpital de la Croix-Rouge.

A bord du Redoutable,

Nagasaki, le 15 décembre 1900.

Le Vice-Amiral Pottier, Commandant en chef l'Escadre de l'Extrême-Orient,


A Monsieur le Ministre de la Marine,

Monsieur le Ministre.

« J'ai l'honneur de vous informer que le bateau-hôpital de la CroixRouge française, Notre-Dame-de-Salut, quitte Nagasaki pour effectuer son retour, en emportant 106 malades.

« Je ne saurais trop insister près de vous, sur les services rendus au Corps expéditionnaire par cette admirable Société.

« A Nagasaki, elle a organisé et fait fonctionner d'une manière parfaite un hôpital de 200 lits qui, tous, ont été presque constamment occupés; à Takou, comme à Chan-Haï-Kouan et à Nagasaki, le navire-hôpital de la Croix-Rouge a concouru avec les transports de l'État à recueillir les malades évacués par le Corps expéditionnaire et l'Escadre et le dévouement du personnel de la Société à toujours été au-dessus de tous éloges.


« Quant aux deux personnes qui sont l'âme des services hospitaliers de la Croix-Rouge en Chine, M. de Valence, et son coadjuteur M. de Nantois, je ne peux que vous signaler les soins et la sollicitude dont ils entourent nos malades avec un zèle de tous les instants.

« Leur dévouement inaltérable et si noblement désintéressé mérite non seulement notre profonde reconnaissance, mais aussi tous nos respects. ».

Signé : POTTIER

Pour extrait conforme

Le Capitaine de frégate, chef de la 3' Section.

ADIGARD.


A bord du Redoutable

Nagasaki, le 1" juillet 1901


Le Vice-Amiral Poltier, Commandant en chef l'Escadre de l'Extrême-Orient,

A Monsieur le Grand Chancelier de la Légion d'Honneur, Président de la Croix-Rouge française.

Monsieur le Grand Chancelier.

« L'évacuation d'une grande partie des troupes françaises du PeiTché-Li va commencer, marquant la fin de l'expédition en mettant un terme à l'œuvre de la Croix-Rouge française en Extrême-Orient.

« Je ne veux pas laisser fermer les établissements sanitaires et revenir en France les Délégués de la Société, sans vous exprimer, une dernière fois, la profonde gratitude de toute l'Escadre.

« J'ai tenu à venir assister, en personne, à la fermeture de l'hôpital de Nagasaki et à apporter à M. de Valence et à ses collaborateurs nos remerciements les plus chaleureux et nos adieux émus.

« L'œuvre de la Croix-Rouge près de nous, peut tenir en deux mots : Organisation du navire-hôpital Notre-Dame-de-Salut ; Installation de la formation sanitaire de Nagasaki.

« Mais ce que je ne saurais dire, c'est tout ce que ces mots cachent de dévouement, de services rendus, de générosité et d'abnégation.

« La patriotique activité de M. de Valence ne se laissait rebuter par aucun soin, et c'est grâce à lui que nous avons pu créer à Nagasaki un Cimetière français ; il a veillé, lui-même, au transfert .de tous nos morts dans le terrain acheté par la Société, à la restauration des tombes, à l'érection du Monument qui rappellera le souvenir des soldats et des marins morts loin de leur Patrie.

"Telle est l'œuvre accomplie".

« Nos malades ont trouvé, à l'hôpital de la Croix-Rouge, les soins les plus éclairés et de tous les instants.
« Nos ambulances de Tong-Kou et Chin-Yan-Tao, que j'avais déjà pourvues grâce aux envois de diverses Sociétés, ont été visitées au cœur de l'hiver par M. de Valence, lors de son voyage au Pei-TchéLi, et généreusement approvisionnées de nouveau par les dons de la Croix-Rouge. -


L'amiral Pottier télégraphie de Nagasaki 18 octobre, au ministre de la marine « L'amiral Bayle, avec le d' Entrecasteaux, le Friant, le Chasseloup Laubat et le Lion, assistera aux fêtes de l'empereur du Japon, en novembre.


« Toutes les marines seront largement représentées.

« L'Olry est bien arrivé à Sichang. « POTTIER. »

Le croiseur d' Entrecasteaux a quitté Tong Ku le 10 octobre pour Nagasaki il n'est pas question contrairement à ce qui a été annoncé de faire rentrer ce croiseur en France.

Le Redoutable est entré au bassin de Nagasaki pour une douzaine de jours, il compte partir le 30 pour la baie de Tourane sans toucher a Shanghai et Canton. Le Pascal est à Kobé, la Décidée est à Toutchéou, la Nive est en route pour la baie d'Along.

Aucun Crédit n'ayant été accordé pour le Bayard, pour 1902, ce navire va être désarmé à Saïgon à la fin de l'année.

Ouest-Eclair 20 octobre 1901



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