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10 mars 2024

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 Théodore Tissier navire océanographique Marine nationale FNFL


Le 31 août 1940, devant l’arrivée des Allemands, le gouvernement de Vichy dissout l’École navale de Brest. Celle-ci est transférée au fort Lamalgue à Toulon en novembre, puis à Clairac (Lot-et-Garonne) à l’été 1943.



Parallèlement, de 1942 à 1944 une École navale fonctionne à Alger puis à Casablanca, ainsi qu’en Angleterre depuis 1940. Les élèves y sont formés à bord du Président Théodore Tissier, devenu pour l’occasion navire-école, avant de rejoindre les Forces Navales Françaises Libres et participer aux combats et à la Bataille de l’Atlantique au côté des Alliés. 

La Royal Navy était disposée à mettre ses écoles à la disposition des marins de la France Libre, mais il y avait le lourd handicap, pour les jeunes français, de la langue anglaise. Pour pallier à ces contraintes, l’amiral Muselier décide la création d’une École navale à partir de 1940 à Portsmouth, sur le Courbet, puis sur le Président Théodore Tissier et ses deux annexes l’Étoile et la Belle Poule.


Théodore Tissier fait toute sa carrière au Conseil d’État, dont il devient président de section puis vice-président de 1928 à 1937.

Du 17 janvier 1921 au 15 janvier 1922, il est nommé sous-secrétaire d'État à la présidence du Conseil dans le gouvernement Aristide Briand.



Ce premier navire océanographique appartenait à l'Office scientifique et technique des pêches maritimes (OSTPM) dirigé par Édouard Le Danois. Il possédait une tourelle de plongée atteignant 800 mètres de profondeur. Il est inauguré en 1933 au Musée de mer de Biarritz, avec la collaboration d'Anita Conti.

Il effectue en 1934 et 1935 des voyages d'études pour l'Office des Pêches, dans la région de Terre-Neuve ; Pierre de Morsier en publie une note sur les bancs de Terre-Neuve.

En 1938 il est transféré à la Marine nationale pour servir d'annexe à l'École navale en rade de Brest.

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il participe à la tentative d'évacuation des forces alliées encerclées du 11 au 13 juin 1940 à Saint-Valery-en-Caux.

Le concours d’admission à l’École navale de 1940 est interrompu par l’avancée des allemands en France et de ce fait non validé. Dès juillet 1940, le commandement des FNFL constitué en Angleterre décide d’organiser à bord du cuirassé Courbet basé à Portsmouth une compagnie d’élèves aspirants destinés à former les cadres subalternes des bâtiments en armement sous son autorité. Deux cycles d’instruction eurent lieu qui demandèrent un complément de formation. Cet embryon d’école se heurte bientôt à de grosse difficultés pour le recrutement du personnel instructeur, les officiers et officiers mariniers qui auraient pu lui être affectés étant destinés en priorité aux navires de guerre ou de commerce en service actif. De plus, le Courbet se prête mal au bon fonctionnement d’une École Navale .

C’est pourquoi, en octobre 1940, devant le besoin croissant en officiers qu’exigeait le développement de la bataille d’Atlantique, une proposition formulée par l’Amirauté britannique d’accueillir une quinzaine d’élèves à l’École navale de Dartmouth est mise en application. Ceux qui eurent le privilège d’en profiter, une quinzaine d’élèves, purent ainsi acquérir une solide formation. Ceux qui ne le purent pas, la majorité, furent admis après concours sur le Président Théodore Tissier, basé à Portsmouth et qui constitua ce qu’on peut réellement appeler l’École navale FNFL. 

Le 3 juillet, il est saisi par la Royal Navy et aussitôt réarmé par les Forces navales françaises libres (FNFL) pour lesquelles il sert de bâtiment-école au profit des équipages des FNFL en formation au Royaume-Uni.

Le 21 juin 1947, il est cédé au Service des pêches maritimes.

La campagne du « President Theodore-Tissier » Le navire d’études océanographiques Président-Théodore-Tissier, ayant à bord la mission de l’Office Scientifique et technique des pêches maritimes, est arrivé à Lorient après une campagne de deux mois qui fut remarquablement remplie. Il s’était d’abord rendu à Halifax pour le Congrès du Comité international de l'Atlantique Nord, qui eut lieu à son bord du 19 au 22 septembre, et où les délégués de l'Office des Pêches discutèrent d’importantes questions avec les représentants du Canada, de Terre- Neuve et des Etats-Unis. 

De là, il gagne les bancs de Terre-Neuve pour faire en divers points des prélèvements de plancton et des dragages. Il se rend ensuite dans le Saint- Laurent, où il reçoit le plus chaleureux accueil des Canadiens, remonte jusqu’au Labrador et au détroit de Belle-Isle, puis redescend le long des côtes Ouest et Sud de Terre-Neuve, visite Saint-Jean de Terre-Neuve et Saint-Pierre-Miquelon, et rentre en France par les Açores. Il est allé désarmer à Brest pour l’hiver et se préparer à entreprendre au printemps prochain une nouvelle croisière au cours de laquelle il ira probablement aux îles Feroë, en Islande et au Spitzberg. 

Au cours de sa dernière campagne, il a rencontré à diverses reprises de fortes tempêtes, mais s’est admirablement comporté. 


https://anitaconti.lorient.bzh/fr/diaporamas/diaporama-navire-president-theodore-tissier

https://anitaconti.lorient.bzh/fr

21 octobre 2023

1915 Billet de nécessité guerre monnaie argent 1914 1918 chambre de commerce paiement

La guerre et le Billet de nécessité 



Une monnaie de nécessité est un moyen de paiement produit par un organisme public ou privé et qui, temporairement, complète la monnaie officielle émise par l’État quand celle-ci vient à manquer.


Ce dispositif a fait l’objet d’une lettre du ministre des Finances Joseph Noulens (1864-1944), parue dans le Journal officiel du 15 août 1914, soit une dizaine de jours après la déclaration de guerre et alors que la convertibilité en or des billets vient d’être suspendue (le 5 août). La loi du 12 janvier 1926 en a coordonné le retrait, en les rendant non remboursables par les caisses publiques à partir du début mai de la même année.



Dans le Pas-de-Calais, ce dispositif d’émission de monnaie est mis en place par les municipalités du bassin minier et du sud-est arrageois dès les premiers mois du conflit. Une partie du territoire du Pas-de-Calais est en effet très vite occupée par l’ennemi, se retrouvant à la fois coupée du pouvoir central et réquisitionnée par l’occupant. De chaque côté du front, cependant, les organismes locaux doivent faire face à la pénurie des moyens de paiement nécessaires aux transactions quotidiennes de faible montant, qui paralyse les échanges et les approvisionnements. Celle-ci s’explique par la thésaurisation, par la population inquiète, des pièces de monnaie, alors en métal, dont la valeur intrinsèque est supérieure à la valeur faciale.



En 1914, du point de vue monétaire, la réaction des autorités à la situation de guerre a été très rapide : dès le 5 août 1914 (soit 2 jours après la déclaration de guerre de l’Allemagne à la France), un décret instaurait le cours forcé du franc, supprimant ainsi l’obligation faite à la Banque de France de rembourser en pièces d’or ou d’argent les billets qui lui étaient présentés. Parallèlement, la Banque de France mit en circulation des billets de banque de faible dénomination (20 et 5 francs), qu’elle avait en réserve afin de prévenir un éventuel manque de monnaie métallique. Ces mesures se révélèrent cependant vite insuffisantes comme en témoignent les émissions de billets de nécessité réalisées dans différentes villes (Lille, Bordeaux, par exemple), dès fin août ou en septembre 1914, pour remplacer la monnaie métallique.




Plusieurs raisons expliquent cette rapide pénurie de monnaie métallique, qui perdurera pendant toute la guerre et au-delà, jusqu’en 1923 :

- la thésaurisation : le climat d’incertitude créé par la guerre a amené les français à conserver leurs pièces d’or ou d’argent et ce, d’autant plus que l’instauration du cours forcé du franc ne leur permettait plus de s’en procurer auprès de la Banque de France. L’or des français fera d’ailleurs l’objet, à partir de 1915, d’une collecte destinée à financer l’effort de guerre, qui remportera un grand succès (cf. aussi ci-dessous) ;
- la substitution de règlements au comptant aux paiements à crédit qui étaient couramment pratiqués en temps de paix : cette substitution accroissait le besoin en espèces et en petite monnaie ;

 
- la situation particulière des territoires occupés, dès l’été 1914, par l’armée allemande, dans le Nord et l’Est de la France, et qui ne pouvaient donc plus être approvisionnés en moyens de paiements par la Banque de France.


Les billets de nécessité ont été majoritairement émis par les Chambres de commerce, avec l’autorisation du gouvernement et par dérogation au privilège d’émission de la Banque de France. Le recours aux Chambres de commerce présentait un double avantage. Celui de la sécurité financière, du fait de leurs ressources propres mais également des dépôts de billets qu’elles étaient tenues de verser à la Banque de France en contrepartie de leurs émissions. Et celui de leur bonne connaissance de l’économie locale et donc des besoins effectifs en petite monnaie. Pendant la guerre de 1914-1918, plus d’une centaine de chambres de commerce ont ainsi émis des billets de nécessité.


À ceux-ci, se sont ajoutées les émissions de nombreuses municipalités et de quelques sociétés industrielles. Ces billets, d’une valeur faciale de 50 centimes, 1 F, 2 F, parfois plus, étaient toutefois d’un usage relativement restreint, à l’intérieur du champ d’action de la chambre de commerce, de la municipalité, voire de la région considérée.

Dans les territoires occupés par l’armée allemande, la disparition pratiquement totale de la monnaie métallique, réquisitionnée par l’occupant, a conduit à des émissions considérables de billets de nécessité, réalisées sans l’aval du gouvernement français et, bien souvent, sans aucun dépôt de garantie correspondant.

Sources
BnF Gallica
Journal Officiel Archives de France

20 septembre 2023

Donec Humour dans le carré une tache sur notre drapeau, les harkis Algérie

Donec Humour dans le carré une tache sur notre drapeau, les harkis Algérie


Bonjour la compagnie,



Il n’est jamais bon d’être supplétif d’une puissance qui abandonne un territoire aux mains de « révolutionnaires » car ils deviennent pour les résistants du dernier quart d’heure les boucs émissaires et subissent d’abominables châtiments.

Tous les pays procèdent ainsi : Ils se désintéressent de ceux qui leur permirent d’exercer leur domination sur le pays. A cet égard le comportement de la France vis-à-vis des harkis atteint les frontières de l’abominable dans l’indifférence et le mépris des plus hautes autorités de l’Etat.

Pour gérer l’Algérie bouillonnante des années cinquante, la France avait besoin de soldats qui peu ou prou tiendraient les campagnes. Comme une misère coloniale endémique y régnait avec la mécanisation des exploitations agricoles, les fellahs restaient sur le pavé. L’ethnologue Germaine TILLON ne parlait-t’elle pas de la « clochardisation des Algériens ». Il sera donc facile de recruter des supplétifs. En plus de l’aspect économique, il y avait également les exactions et les crimes du FLN, la peur qu’il suscitait. Le besoin de sécurité de nombreux Algériens les fit donc se tourner vers la France. Les harkis accomplissent alors mille tâches indispensables : jardiniers, mécanos, guide, interprète et naturellement le maintien de l’ordre. Ils effectueront aussi les basses besognes se montrant parfois particulièrement violents envers la population. C’est entre 200 000 et 400 000 harkis qui serviront notre pays et combattront avec une grande efficacité. Naturellement leur solde n’a rien à voir avec celle des soldats « européens ».

Petite incise, les Français de métropole et de gauche n’iront pas par quatre chemins. Sans état d’âme ils poseront la grille apprise en 1943. Les harkis sont des « collabos », des traîtres à leur pays, comme si l’analyse était aussi simple. Oubliant que l’Algérie c’était la France et qu’ils défendaient leur pays. Claude LANZMANN secrétaire de Jean Paul SARTRE les traita de "chiens" dans sa revue « Les Temps Modernes » mais revint quelque peu sur cette analyse à l’emporte-pièce…cinquante ans plus tard.

Quand arrive la paix, ils sont désormais des traîtres à l’Algérie nouvelle mais en plus indésirables en France. Et cette décision vient de haut, De Gaulle les considérant comme incapables de s’intégrer à la population métropolitaine. Il est bien entendu que nombre d’officiers ne partagent absolument pas ce point de vue et vont s’employer, en opposition absolue avec leur hiérarchie, à les rapatrier.

Car à peine la paix (sic) signée, le massacre des Harkis et de leurs familles va commencer.

 Dans le gouvernement du Général, le ministre Louis JOXE prévoit de sanctionner les « promoteurs et les complices » des rapatriements et de renvoyer les supplétifs chez eux. Heureusement Pierre MESMER plus mesuré et moins extrémiste que de GAULLE refusa d’appliquer cette décision. D’ailleurs MESMER a beaucoup regretté de ne pas avoir insisté auprès du général pour condamner ces épouvantables exactions.

Ceux qui sont parvenus (90 000) à se réfugier en France seront souvent à nouveau victimes d’une politique de reclassement différenciée à l’égard des populations repliées d’Algérie dans la lignée des inégalités existant antérieurement.

Nous laisserons à Simone VEIL le mot de la fin : « Je n’oublierai jamais le moment où pour la première fois, j’ai senti et j’ai compris la tragédie de la colonisation […] Depuis ce jour, je ne peux rencontrer un harki sans avoir envie de lui demander pardon. »

A bientôt pour de nouvelles aventures.

Donec

Merci à « Historia » qui m’a fourni le sujet de cette réflexion.


Sur la peau de bouc : motifs de punitions dans la Marine Nationale « Etre dans la batterie pendant qu’un homme urinait par le sabord et ne pas vouloir en révéler l’auteur. »

Proverbe Marin : Soleil en Hauban dans le couchant, marin prépare ton caban. »

Sacha Guitry… et les femmes : 
» si les femmes ont des idées plus propres que celles des hommes c’est qu’elles en changent plus souvent »

Les mots du Général : Des parachutistes
 
« Quels soldats ! Dommage que les emmerdements qu’ils causent soient encore plus grands que leurs succès ! »

Séquence nostalgie : feuille de service du 29 mars 1973 du P.A. Clémenceau



25 mars 2023

Canal de Suez Guerre 14-18 aéronautique navales hydravion aviation maritime guerre Egypte Angleterre Turquie Ottoman escadrille

 La défense du Canal de Suez 1914


TàD TRESOR ET POSTES 512 correspondrait à CORFOU
À la veille de la déclaration de guerre, au mois d’août 1914, l’Aviation maritime, créée en 1910 est de taille encore très modeste. Elle compte 26 pilotes et 14 hydravions - 6 Nieuport, 6 Voisin, un Caudron et un Breguet ; l’effectif du personnel non volant est d’une centaine de marins. 



Deux escadrilles à l’équipement disparate sont hâtivement créées et mises en place à Bonifacio en août et à Nice d’août à novembre, afin de surveiller l’attitude des forces italiennes dont la neutralité est vacillante


Bloc souvenir philatélique Canal de Suez émis en 2019 par la Poste.
 Émission commune France-Egypte.

Le croiseur Foudre qui, depuis 1912, est spécialisé dans la mise en oeuvre des hydravions, est intégré en août 1914 dans l’Armée navale et dépose à Bizerte des Nieuport qui servent de volant de ravitaillement. 



Il est ensuite envoyé dans l’Adriatique pour s’opposer à la flotte autrichienne. En septembre, un détachement de deux Voisin est mis en place au Monténégro, mais les deux appareils sont rapidement détruits par accident. Ils sont remplacés en octobre par deux Nieuport venus de Bizerte via Malte et transportés par la Foudre. 


La Marine britannique obtient de la France la mise à disposition d’une escadrille de Nieuport. Ceux-ci, venant de Bizerte et transportés par la Foudre et un autre bâtiment, sont déposés à Port-Saïd, fin novembre 1914 sous le commandement du LV de l’Escaille.



Ils mèneront des missions le long des côtes de Palestine et en mer Rouge, pour surveiller et attaquer les forces turques qui menacent le canal de Suez. Cette escadrille ne quittera l’Egypte qu’en avril 1916. 





La défense de l"Egypte est confiée au général Maxwell dont le quartier général est au Caire; il a sous ses ordres l'armée et la marine. La défense est organisée sur le canal lui-même, obstacle naturel au passage d'une armée et à l'est duquel s'étend une large zone désertique. Cette défense doit simplement arrêter les forces turques. 


Dès le mois de septembre 1914, diverses missions militaires françaises sont envoyées en Egypte, missions du Capitaine de vaisseau Mornet, du Colonel Maucorps. Des bâtiments français viennent renforcer les forces navales anglaises à la fin de 1914. Enfin, le 1er décembre 1914, débarque a Port-Saïd, une escadrille française d' hydravions. 



La défense anglaise étant concentrée sur le canal et à ses abords immédiats, il convient d'être renseigné sur l'armée d'invasion. Or, une zone désertique de plus de 200 kilomètres s'étend à l'est du canal et le seul service de renseignement par espionnage est insuffisant, aussi bien à cause de l'incertitude des renseignements fournis par les indigènes que par leur temps de transmission. 


Le problème de l'éclairage sur un pareil théâtre d'opérations a été résolu par l'emploi des reconnaissances aériennes. Dès le mois de novembre 1914, les Anglais installent une escadrille d'avions barman à Ismailia. Ils trouvent bien vite qu'elle est insuffisante. 


TàD Correspondances d'armées Port-Said  28 sept 14

Les appareils terrestres d'Ismaila ne peuvent opérer que dans un rayon d'environ 150 kilomètres autour de leur base; ils donnent ainsi peu de renseignements utiles sur les routes probables de l'invasion turque. Il faut aller reconnaître loin sur ces routes... 




Le commandement se décide alors à employer des hydravions. Les hydravions, s'ils sont de dimensions suffisamment restreintes, seront embarqués sur des navires qui, par la Méditerranée ou la mer Rouge les porteront le long des deux routes d'invasion du Nord et du Sud, aux endroits d'où ils pourront reconnaître les points intéressants de ces routes. Les transports d'avions porteront ainsi à 500 ou 600 milles du canal, et dans la direction de l'ennemi, le point de départ des reconnaissances aériennes. 

21 octobre 2022

Saint-Chamond -Compagnie des forges et aciéries de la Marine et d'Homécourt une usine en guerre canon guerre

Saint-Chamond  

Vive le son du canon




Le canon de 305 modèle 1893 désigne un canon construit à la fin du XIXe siècle pour la Marine. Il constitue l'armement principal de deux cuirassés d'escadre, les Masséna et Bouvet, qui sont les derniers de la Marine française à porter des tourelles simples de canons de 305 .
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Dès sa création le 14 novembre 1854, la compagnie produit des éléments pour le chemin de fer, tels des roues et des axes, et des éléments pour l'industrie lourde et la marine entre autres.

Les établissements métallurgiques de Saint-Chamond sont l'un des premiers établissements sidérurgique de France qui purent, au point de vue des fournitures de matériel d'artillerie, de blindages, de cuirassement, etc., lutter avec avantage contre les usines analogues allemandes et anglaises. 

Les usines de la Cie de Saint-Chamond (Saint-Chamond, Assailly, le Boucau) occupaient ensemble, avant la guerre,7 150 ouvriers; il y en avait, à la signature de l'armistice, 24 ooo, dont environ 5 000 femmes. 43 ingénieurs dirigeaient la production qui allait, partie à l'armée et à la marine, partie à l'industrie privée ; actuellement, 70 ingénieurs dirigent une production exclusivement réservée à la guerre. 

Lecture pour tous 01-10-1918


Le service intérieur des usines était desservi en 1914 par 12 locomotives, 127 wagons et 50 kilomètres de voie ferrée, directement reliée au réseau P. L. M. Actuellement ce service comprend 18 locomotives, 208 wagons, 61 kilomètres de voie ferrée et, ce qui n'existait pas avant la guerre, une centaine de camions automobiles.


Avant la guerre, les terrains occupés par les usines représentaient une superficie de 660 000 mètres carrés, avec 230 000 mètres carrés de superficie bâtie. Actuellement ces terrains représentent une superficie de 2 060 000 mètres carrés, avec 317 000 mètres carrés de superficie bâtie. On voit, par là, dans quel cadre immense, sans cesse sillonné de trains et de camions portant du matériel brut ou usiné, évolue et travaille saris arrêt un peuple d'ouvriers.



Mais l'augmentation progressive de la superficie des usines, la création constante d'ateliers nouveaux, la perpétuelle progression du personnel ouvrier supposent, pour une production constamment accrue, une augmentation correspondante des machines productrices. En effet, et pourtant SaintChamond pouvait se flatter d'être l'une des rares usines françaises qui possédaient, avant la guerre, le formidable outillage nécessaire à la fabrication des canons lourds : là notamment on pouvait voir un marteau-pilon de cent tonnes, des presses à forger de 6 000 tonnes, des grues géantes, des fosses de trempe pour canons de la plus grande longueur connue, des tours Martin de 30 tonnes.




LA VIE D'UNE USINE DE GUERRE.

Ce qu'il y a de remarquable dans la vie d'une usine de guerre comme Saint-Chamond, c'est l'étonnante souplesse avec laquelle un formidable organisme comme celui-là, en transformation et en perfectionnement perpétuels, s'est adapté à tous les besoins de la défense nationale, suivant ou faisant naître, selon les cas, les incessantes modifications de la plus prodigieuse des guerres.


Avant août 1914 l'usine, nous l'avons dit, travaillait à la fois pour l'industrie privée et pour l'armée et la marine. Ses aciers à outils de précision avaient une réputation mondiale. Des gouvernements étrangers, conquis par cinquante ans de renommée universelle, lui commandaient les canons dont avaient besoin leurs armées, les plaques de blindage et les tourelles de leurs croiseurs et de leurs cuirassés.
Pour l'armée et la marine nationales, cependant, Saint-Chamond réservait le meilleur de sa fabrication. Les canons de 305 et de 340 sortaient de ses ateliers et les tourelles à 4 canons qui armaient nos super dreadnoughts étaient du modèle Saint-Chamond. Obéissant à des méthodes sûres et éprouvées, Saint-Chamond fabriquait un matériel irréprochable qui donnait toujours aux essais un rendement égal ou supérieur aux prévisions. Ses gros obus de rupture pour canons de marine brisaient les blindages les plus fameux, employés dans les marines étrangères ; ses blindages, en aciers spéciaux, résistaient aux obus tirés par les canons des navires de nos ennemis éventuels.


Sans arrêt, les fours Martin fondent l'acier nécessaire aux canons, aux pièces de rechange, aux organismes délicats des fusils, des mitrailleuses, des moteurs de camions automobiles.



Sans arrêt, des machines débitent en lingots qui deviendront des obus de tous calibres, les blocs incandescents qui s'allongent dans les mâchoires d'acier des innombrables laminoirs. La course à la mer, la ruée allemande sur l'Yser, les combats du printemps de 1915 exigent une dépense d'obus qui bouscule toutes les prévisions du temps de paix. Il faut produire, et produire vite. La progression de la production suit bientôt une extraordinaire marche ascendante. C'est par millions qu'il faut compter les obus de 75 fournis à nos armées par Saint-Chamond. Dans sa Pyrotechnie, la fabrication des fusées d'obus prend une impulsion formidable. De 3 000 par jour au début, la production passe en quelques mois à 50 000. Elle atteindra même 150000 quotidiennement, à certaines semaines de 1917 et de 1918.


Mais on prépare notre première grande offensive de septembre 1915, en Champagne, puis celle de la Somme en 1916. La production, rien que pour les obus de 75 et pour les douilles d'obus, passe, dans l'année, du simple au triple. Celle des fusées au sextuple.



Outre les établissements métallurgiques de Saint-Chamond et le champ de tir de Langonand, cette société possédait en outre les « forges et aciéries de l'Adour », les « laminoirs et aciéries d'Assailly », les mines et usines de la « société Vézin et Aulnoye », les « forges de Rive-de-Gier », les « hauts fourneaux de Givors », des houillères dans le bassin de la Loire et des mines de fer à Anderny-Chevillon (Meurthe-et-Moselle) et à Saint-Léon (Sardaigne).



A Saint-Chamond, qui possédait l'outillage perfectionné nécessaire à la fabrication des plaques de blindage pour croiseurs et cuirassés, et des tôles d'acier pour torpilleurs et sous-marins, échut l'honneur de fabriquer les géants de la famille. Le tank Saint-Chamond est un puissant char d'assaut armé du canon de 75 réglementaire et de trois mitrailleuses.

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