Navire Hôpital Divona traversée Toulon Salonique 1917
Divona « divine » est un terme gaulois qui semble avoir d'abord désigné une source sacrée
le bateau est mis en chantier à Glasgow, aux chantiers Fairfield. Commencé en 1886 il est mis à flot le 29 septembre 1886 et sera terminé en décembre 1886.
D'une jauge brute de 6812 tx. d'un port en lourd de 4777 t. il a une longueur de 146,76 m. et une largeur de 15,92 m. Actionné par une machine alternative, il est doté d'une seule hélice. Sa puissance de 8000 hp. lui permet d'atteindre la vitesse de 16,5 nds.
L'Ouest-Eclair 16-07-1914 |
Il peut emporter en 1re classe 108 passagers ; en 2e classe 143 passagers et 330 émigrants. L'équipage est de 208 hommes.
D'abord immatriculé en Angleterre sous le nom d’Ormuz pour la Compagnie
Orient Line, en 1912 il est acheté par la Compagnie de Navigation Sud Atlantique
(CSA).
Le 19 octobre 1912 c'est le premier départ de Bordeaux pour l’Argentine.
le 05 décembre 1915 il est réquisitionné à Saint-Nazaire et le 08 décembre 1915 : officiellement inscrit comme navire-hôpital militarisé sous les ordres du LV auxiliaire Guignon.
Il quitte le 11 décembre 1915 Saint-Nazaire pour Toulon où il subit les transformations nécessaires : la salle à manger des 1ères devient salle des grands blessés, celle des secondes devient bloc opératoire, l’office une tisanerie.
le navire a une capacité de 600 lits. Peu après son entrée en service, il remplace le Ceylan.
Le 01er mars 1916 il participe au débarquement de troupes serbes à Moraïtika, mais suite à une tempête, se réfugie à Corfou.
En février 1918 la Compagnie demande de remplacer le Divona par le Lutetia, autre paquebot de la CSA. La demande est refusée en raison des travaux nécessaires.
En mars 1918, les rapatriements sanitaires depuis Salonique par voie terrestre sont alors possibles, la déréquisition est envisagée et le 11 mars 1918 il est rayé de la liste des navires-hôpitaux. Le 01er avril 1918, il est rendu à ses armateurs. Des réparations sont effectuées à Marseille par l’entreprise Terrin, en particulier sur les chaudières, avec une remise en état limitée au strict minimum, le navire étant à nouveau réquisitionné par les Transports Maritimes afin de transporter des troupes vers l’Algérie.