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27 novembre 2022

Navire Hôpital Divona traversée Toulon Salonique 1917

 Navire Hôpital Divona traversée Toulon Salonique 1917


Divona « divine » est un terme gaulois qui semble avoir d'abord désigné une source sacrée

le bateau est mis en chantier à Glasgow, aux chantiers Fairfield. Commencé en 1886 il est mis à flot  le 29 septembre 1886 et sera terminé en décembre 1886.


D'une jauge brute de 6812 tx. d'un port en lourd de 4777 t. il a une longueur de 146,76 m. et une largeur de 15,92 m. Actionné par une machine alternative, il est doté d'une seule hélice. Sa puissance de 8000 hp. lui permet d'atteindre la vitesse de 16,5 nds. 

L'Ouest-Eclair 16-07-1914
Il peut emporter en 1re classe 108 passagers ; en 2e classe 143 passagers et 330 émigrants. L'équipage est de 208 hommes.


D'abord immatriculé en Angleterre sous le nom d’Ormuz pour la Compagnie Orient Line, en 1912 il est acheté par la Compagnie de Navigation Sud Atlantique (CSA). 

Le 19 octobre 1912 c'est le premier départ de Bordeaux pour l’Argentine.

le 05 décembre 1915 il est réquisitionné à Saint-Nazaire et le 08 décembre 1915 : officiellement inscrit comme navire-hôpital militarisé sous les ordres du LV auxiliaire Guignon. 

Il quitte le 11 décembre 1915 Saint-Nazaire pour Toulon où il subit les transformations nécessaires : la salle à manger des 1ères devient salle des grands blessés, celle des secondes devient bloc opératoire, l’office une tisanerie. 

le navire a une capacité de 600 lits. Peu après son entrée en service, il remplace le Ceylan.
 Le 01er mars 1916 il participe au débarquement de troupes serbes à Moraïtika, mais suite à une tempête, se réfugie à Corfou. 





En février 1918 la Compagnie demande de remplacer le Divona par le Lutetia, autre paquebot de la CSA. La demande est refusée en raison des travaux nécessaires. 

En mars 1918, les rapatriements sanitaires depuis Salonique par voie terrestre sont alors possibles, la déréquisition est envisagée et le 11 mars 1918 il est rayé de la liste des navires-hôpitaux. Le 01er avril 1918, il est rendu à ses armateurs. Des réparations sont effectuées à Marseille par l’entreprise Terrin, en particulier sur les chaudières, avec une remise en état limitée au strict minimum, le navire étant à nouveau réquisitionné par les Transports Maritimes afin de transporter des troupes vers l’Algérie.



Journal Officiel 21-08-1918 (colonne de droite en bas)










20 octobre 2022

Trois-mâts kléber première guerre mondiale septembre 1917 sous-marin

Le combat du voilier Kléber


     La victime n’est pas toujours facile à éliminer : l’installation de canons à bord des navires de commerce ou de pêche permet quelquefois de répondre à l’agresseur.





Une émouvante cérémonie A LORIENT

Le Président de la République décore les héros du trois-mâts « Kléber »


LORIENT, 3 octobre. (De l'envoyé spécial de L'Ouest-Eclair). C'est sous un ciel. gris, tout voilé de tristesse, que MM. Poincaré et Chaumet sont venus aujourd'hui, au nom du pays, saluer la marine française, au milieu de cet arsenal de guerre à l'aspect si sévère, en cette Bretagne qui fournit à notre flotte national un si beau contingent d'hommes admirables.

Les survivants du Kléber (L'Illustration)



Nul cadre ne pouvait mieux convenir à une cérémonie de cette nature. Nos marins, en effet le Président l'a fort bien dit sont de braves gens qui tous les jours dans le silence, sans que l'on s'en doute, sans avoir à espérer la consolation de la gloire, bravent tous les dangers, exposent leur vie à tout ins'tant, pour ravitailler les vaillantes troupes qui dans la tranchée tiennent tête à l'ennemi avec tant de ténacité, pour permettre à ceux de l'arrière de tenir jusqu'à la dernière minute.

Leur modestie ne se serait nullement accommodée d'une brillante parade au milieu des fleurs et de la verdure, sous un soleil rayonnant. Demandez plutôt à l'équipage du trois-mâts cancalais Kléber dont l'on se plait aujourd'hui, et à si juste titre, à célébrer les magnifiques exploits.




Les exploits du Kléber

Ils étaient douze à bord de ce voilier. Ils venaient d'Angleterre avec un chargement de charbon destiné à un port français. Le 7 septembre, ils rencontrent au large de Groix un sous-marin allemand qui tire sur eux immédiatement. Par bonheur ils ne sont pas atteints. Ils ont le temps de préparer la. résistance. Ils l'organisent sans précipitation mais avec sang-froid et avec énergie, sous l'habile direction du capitaine Lefauve, de Granville. Le canonnier Jain, servi par le matelot Basile, pointe l'unique pièce de 47 et fait feu sur le pirate qui s'empresse de disparaitre. Mais le capitaine Lefauve est tué à son poste le second, Plessis, de Dinard, prenant aussitôt le commandement, a une idée ingénieuse il va jouer de ruse avec l'ennemi Les canonniers vont se coucher près de leur pièce le reste de l'équipage va mettre les embarcations à la mer et y descendre pour faire croire à l'abandon du navire. Il n'a que le temps de donner cet ordre un obus vient le frapper mortellement. C'est au tour du maitre d'équipage Pionnier un gars de Noirmoutier, de le remplacer,


Avec une énergie toute simple, toute naturelle, Monnier fait exécuter l'ordre donné. Dans les canots, sept hommes s'éloignent du Kléber. Le sous-marin, qui ne cesse de le canonner les aperçoit et s'approche. Il les oblige à monter son bord, les interroge et apprend de leur bouche qu'il n'y a plus que des morts sur le trois-mats français. En réalité, il reste là trois rudes gars bien décidés à lutter jusqu'à la mort s'il le faut Monnier, Vain et Basile.

Brusquement les voici qui bondissent à la pièce et font leu. Le pirate est atteint. Il doit plonger avec une telle précipitation qu'un de ses hommes est obligé de se jeter à l'eau et de gagner avec les sept Français les embarcations du voilier. Basile est gravement blessé, lai est aveuglé par le sang qui lui coule des oreilles. Monnier tout seul, alimente et fait fonctionner la pièce, surveille le boche, le canonne chaque fois qu'il se montre et cherche mitrailler le Kléber. Mais voici la nuit. C'est la fin du combat qui dure depuis quatre heures. Il était temps. Le voilier avait perdu la hausse de son canon, emportée par un éclat d'obus.

Mais le sous-marin (il mesure 110 mètres de long), est lui aussi dans un état lamentable. Ayant repris celui de ses hommes qui lui manquait, il s'éloigne, mais sans pouvoir s'immerger et après avoir laissé derrière lui une forte odeur de pétrole. Il est blessé cruellement et doit procéder à des réparations qui sans doute exigeront de longues heures. Pendant ce temps, le Kléber, rallié par les sept matelots qui avaient simulé l'abandon, gagne la terre au plus vite, habilement dirigé par le maître d'équipage. A minuit et demi, il entrait dans les Courreaux de Groix. Sept heures plus lard, on le conduisait à Port-Louis.

Une si belle résistance méritait bien n'est-ce pas, d'être glorifiée devant le pays,



La revue

II est 8 h. 1/2 du matin quand le train spécial entre en gare. Le président de la République et le ministre de la marine sont accompagnés du général Duparge, secrétaire militaire de la présidence.

Sur le quai. MM. l'amiral Favereau, préfet maritime Guilloteau. sénateur Nail, Lamy, Le Rouzic députés Grimaud, préfet du Morbihan Esvelin, maire de Lorient Mony, sous-préfet. Une compagnie de fusiliers-marins rend les honneurs.


Aussitôt on monte en automobile et entre une double haie de soldats on se dirige vers l'arsenal. Sur tout le parcours, bien que la presse ait reçu défense d'annoncer le voyage officiel, se presse une foule respectueuse. Sur la place d'armes des marins, puis des artilleurs appartenant au 29e, au 1110 régiments et au 1er colonial, forment le carré.Au milieu, l'équipage du Kléber et tous ceux qui vont tout à l'heure recevoir des mains du président la récompense qu'ils ont si bien méritée. Tout autour, ainsi que sur les Quinconces, des spectateurs sont massés, avides d'apporter le témoignage de leur sympathie émue à ces hommes de la mer qui sont des leurs, qui les touchent de si près.

Une sonnerie de clairon. Le cortège officiel pénètre dans l'enceinte de l'arsenal. Les chefs de service leur ayant été présentés, MM. Poincaré et Chaumet passent sur le front des troupes.

Le Kléber (L'Illustration)

Puis le président prononce le discours suivant qui est vivement applaudi.

Le discours du Président Messieurs,

L'un des devoirs les plus doux et les plus sacrés qui puissent incomber au président de la République, est d'exprimer à tous les défenseurs du pays la reconnaissance nationale, Depuis que l'Allemagne impériale a entrepris contre des peuples innocents et paci/iques, cette horrible guerre de conquêtes et de domination, le me suis rendu le plus souvent possible, trop rarement encore à mon gré, au milieu de nos vaillantes armées de terre Pai visité leurs cantonnements et leurs tranchées. i ai vécu familièrement auprès des troupes et leur ai ainsi donné un témoignage presque permanent de la sollicitude et- de l'admiration des pouvoirs publics.

Combien de fois n'ai-je pas regretté de ne pas trouver aussi facilement l'occasion d'offrir à notre armée navale et à notre marine de commerce, le tribut d'hommages qu'elles n'ont cessé de mériter. Si j'ai envoyé de loin à nos escadres, les /élicitations de la France et de ses alliés, si j'ai vu à l'œuvre, dans les dunes de Belgique, l'héroique phalange des fusiliers-marins, fai eu la tristesse de n'avoir pas, et depuis le début des hostilités, partagé la vie de nos équipages.

Le dernier souvenir que m'ait laissé la fréquentntion de nos marins, remonte à la veille de la guerre. J'étais sur la Baltique, à bord d'un cuirassé, lorsque l'Autriche remettait,son ultimatum à la Serbie et que les empires du centre nouaient les suprêmes intriques pour faire avorter dans les chancelleries européennes, tous les efforts de conciliation. 

impacts sur la coque du Kléber (L'Illustration)
Aux vagues échos que la télégraphe sans fil nous apportait de la terre, j'ai senti en ces heures mortelles vibrer le cœur des officiers et des matelots. Depuis lors, l'espace nous a separés mais ma pensée est restée constamment Comment, en effet, ne pas songer sans cessé à la tache ingrate et sublime que sur les petites, comme sur les grandes unités, sur les navires marchands comme sur les navires de guerre,' us accomplissent tous au service de la France noble impatience des grands bâtiments à quf pèse l'immobilité des stations prolongées et qui réclament vainement jusqu'ici l'honneur des combats attention perpétuellement tendue des torpilleurs, des chalutiers, des patrouilleurs de toutes sortes qui protègent contre les écumeurs de la mer les transports de nos troupes et le ravitaillement des nations alliées audace de nos sous-marins qui vont chercher au fond de ses rades l'ennemi qui s'y dérobe magnifique courage de tant de braves gens qui exposent leur vfe à tout instant sans avoir à espérer la consolation de la gloire, ni même le repos de la tombe. Quel mépris du danger, quelle /orcé de dévouement, quel esprit de sacrifice n'exige pas chez nos marins cette lutte de tous les jours et de toutes les nuits, contre les puretes de la Méditerrannée et de l'Océan Un splendide exemple de ces hautes vertus a été donné le septembre dernier

impacts sur la coque du Kléber (L'Illustration)
Les braves qui montaient cette goélette bretonne se sont montrés dignes du grand général alsacien dont elle porte le nom glorieux le capitaine Lefauve et le second Plessix, tués par les projectiles ennemis, les servant de la pièce de 47 qui armait le navire, le maître timonier qui ayant ordonné une évacuation simulée, est resté à bord avec un seul homme valide, deux blessés et deux morts, pour attendre le sous-marin et ouvrir le feu sur lui, tous se sont conduits en valeureux enfants de la France. J'envoie un pieux souvenir à ceux qui ont payé de leur vie ce bel exploit maritime. 

le maître d'équipage Monnier  (L'Illustration)
J'adresse aux survivants mes félicitations chaleureuses. La Bretagne peut être fière de ses fils Une fois de plus, ils ont bien mérité de la patrie leur apportant aujourd'hui l'assurance de la gratitude du pays, je ne les sépare pas de leurs camarades. C'est toute la marine de guerre c'est toute la marine de commerce que j'ai tenu, messieurs, à venir saluer en vous ..Honneur à vous et à tous les marins français


le Yacht 27-02-1932
Les décorations

M. Poincaré décerne ensuite des récompenses aux braves du trois-mâts Kléber, dont nous avons conté les exploits.

Mme Le Fauve, veuve du capitaine de ce voilier, qui est accompagnée de son fils, Marcel, 10 ans, reçoit la croix de guerre avec palme.

Puis les distinctions suivantes sont remises aux survivants du voilier.

Médaille militaire et croix de guerre. Les matelots Jain, de Castres Paul Basile, de Saint-Vast-la-Hougue Augustin Guillo, de Saint-Quay-Portrieux Eugène Secardin, des environs de Saint-Malo Paul Chapelain, de Tréguier.

Croix de guerre avec palme. Les matelots Noury, de Plouer et Prosper Le Touzé, de Regnéville.

sources

BnF Gallica
L'Ouest-Eclair

05 mars 2022

Aviation maritime Salonique 1917 MEDIT.D



Aviation maritime Salonique 1917

Entre 1914 et 1918, plus de quatre milliards de lettres et de cartes postales ont été acheminées par la Poste. 

 

La rive occidentale du Bosphore est armée de nombreux forts ottomans : le fort de Seddul-Bahr et la batterie Erteroul, et sur la rive orientale, le fort de Koum-Kaleh et les batteries de la pointe de Kephez et de Tchanak. Des pièces d’artillerie arment ces défenses. Le premier Lord de l’amirauté, Winston Churchill, affirme que ces défenses peuvent être neutralisées par une concentration d’artillerie navale.

Les Allemands réussissent à faire venir plusieurs sous-marins à travers la Méditerranée. Le Saphir, le Mariotte, le Turquoise français ainsi que le Triumph et le Majestic anglais en sont victimes.



Les principales missions de l’Aviation Maritime sont : surveillance des accès aux ports, escortes de convois, reconnaissances, recherches des mines et lutte anti-sous-marine.

Salonique - Il existe un quartier dans le centre de Thessalonique nommé quartier franc, il rappelle son passé multiethnique pendant l’occupation ottomane vers la fin du 19ème siècle et les premières décennies après sa libération (1912), jusqu'au grand incendie en 1917, qui a brulé à peu près tout le centre de la ville. Le quartier franc ou Fragogeitonia, en grec, était habité, à l’époque, surtout par les 6.500 Européens de la ville et par la très peuplée communauté juive. Le photographe et éditeur de cartes postales Albert Barzelaï y était installé.

Au début de la guerre, rien n'a été prévu pour le transport du courrier vers les marins en opérations. Le ministère de la marine prévient celui du commerce et de la poste des mouvements des bâtiments. Le courrier est alors acheminé par la poste civile. Dans le cas d’une escale à l’étranger, le courrier passe par le bureau de PARIS ETRANGER ou le bureau centralisateur de Marseille. Le service des postes navales est véritablement créé durant la Première Guerre mondiale en 1916 sous l’appellation « Postes Navales en Méditerranée » pour desservir les Dardanelles.


En novembre 1914, deux croiseurs, l’Italia et le Numidia, anciens paquebots réquisitionnés, sont armés comme bâtiments de la Poste Navale. Le Numidia (1914-1918) est un paquebot mixte de la Compagnie Marseillaise de Navigation à Vapeur (ex Cie Fraissinet) . Il remplaçe le Corte II en novembre 1914, et est sorti du service en 1918. 


L’Italia (1914-1917) est un paquebot de la même compagnie. Il remplaçe le Liamone. Le 30 mai 1917 il est torpillé en Mer Adriatique à 46 milles dans le SE de Santa Maria de Leuca, par le sous-marin autrichien KuK U-4.

Pour assurer ces missions, les côtes océaniques et méditerranéennes sont couvertes par trente-cinq CAM (Centre d’Aviation Maritime) rassemblant chacun une douzaine d’hydravions et trente Postes de Combat (détachés des Centres), plus des Centres de Relâche non occupés en permanence.


-Aviation - Centre d'aviation à Salonique avec annexe à Cassandre chargé de la Surveillance du Golfe et de ses abords,
Le commandant de la 5ème escadrille exerce le commandement supérieur des patrouilles de Salonique , groupement tactique qui comprend les unités flottantes, sous marines ou aériennes affectées à titre permanent et temporaire à l'action contre les sous-marins (ordre 03 bis 20 septembre 1917.)

Lors de sa création le 1er janvier 1916, le centre avait pour appellation centre des Dardanelles-Salonique. Il devient centre d'aviation maritime de Salonique le 4 juin 1917. 

TàD Type 04 Postes Navales - cercle plein caractères bâtons - Le bureau ouvre le 15 mars 1916 et ferme le 15 août 1919


Lz centre est commandé successivement :
- du 1er janvier 1916 au 1er février 1916 : lieutenant de vaisseau Thierry,
- du 1er février 1916 au 24 mars 1916 : lieutenant de vaisseau Larrouy,
- du 24 mars 1916 au 6 février 1917 : lieutenant de vaisseau Cintré,
- du 6 février 1917 au 12 février 1917 : lieutenant de vaisseau Le Franc (accidenté et rapatrié),
- du 12 février 1917 au 23 avril 1917 : enseigne de vaisseau Rousselin, commandant par interim,
- du 23 avril 1917 au 20 novembre 1918 : lieutenant de vaisseau de Prunières,
- du 20 novembre 1918 au 1er mai 1919 (date de sa dissolution) : lieutenant de vaisseau de réserve Darchis de Lantier.



Source :
Aux Marins

Les commandements de l'aéronautique navale (1912 - 2000) par le major (R) Desgouttes (ARDHAN - Janvier 2001).

https://journals.openedition.org/cdlm/5498

20 novembre 2021

Saint-Nazaire 1917 débarquement des troupes américaines destruction bronze récupération

Saint-Nazaire 1917 débarquement des troupes américaines



La mobilisation des métaux non ferreux est un événement de la Seconde Guerre mondiale qui se déroule à partir de l'année 1941, en France. Pendant cette période, l'Allemagne nazie, qui occupe la France, fait réquisitionner pour son effort de guerre une grande quantité de métaux non ferreux, tels que de l'étain, du plomb, du nickel ou du cuivre, afin d'approvisionner ses usines d'armement.

1917

26 juin 1917. La première division, forte de 14 750 hommes alors, est la première division dont des éléments arrivent en France, le 26 juin 1917, à Saint-Nazaire (Bordeaux en juillet, Brest en novembre), sous le commandement du général Sibert. Le général en chef du corps expéditionnaire en France (American Expeditionary Force, A.E.F.), Pershing, vient les accueillir les 28 et 29 et les passer en revue ; il est en compagnie du Général Sibert, du colonel Stanley, chef de la mission américaine en Fance, du commandant Appleton, ainsi que du général Pelletier.



Inaugurée en 1926, le Monument américain, aussi surnommé le Sammy ou même le « soldat de la Liberté », commémore l’arrivée des troupes américaines à Saint-Nazaire, à partir de 1917. Détruit par l’occupant allemand en 1941, le monument est reconstruit à l’identique en 1989, grâce à une souscription franco-américaine.


26 juin 1917. La première division, forte de 14 750 hommes alors, est la première division dont des éléments arrivent en France, le 26 juin 1917, à Saint-Nazaire (Bordeaux en juillet, Brest en novembre), sous le commandement du général Sibert. Le général en chef du corps expéditionnaire en France (American Expeditionary Force, A.E.F.), Pershing, vient les accueillir les 28 et 29 et les passer en revue ; il est en compagnie du Général Sibert, du colonel Stanley, chef de la mission américaine en Fance, du commandant Appleton, ainsi que du général Pelletier.



Le mois de juillet voit les Sammies de la 1re division s’installer dans leurs camps d’entraînement mais, à deux reprises les 4 et 14 juillet, ils défilent et paradent sous les acclamations des populations, particulièrement l’Independence Day ou Fourth of July, jour de la fête nationale américaine. Arrivés le 3 à Paris, ils défilent le 4 (y compris le 16e RI qu’on retrouvera à Bathelémont) et gagnent la gare de l’Est le 5. Avant même que fut déterminé le front américain, il désigna, vue la qualité de ses équipements, le port de Saint-Nazaire comme base de débarquement. Après accord avec le Haut Commandement français, il avait été convenu que les troupes américaines occuperaient le front Nord-Est (Région de Verdun et de Pont-àMousson). Etant donné l’intensité de la circulation sur les voies ferrées de la Compagnie du Nord, ce mode de transport, de Bordeaux vers la Lorraine par le Centre, paraissait la solution la meilleure.



Il intrigue plus d’un promeneur, cet énorme aigle en bronze qui porte sur son dos un soldat américain brandissant une épée. La statue monumentale qui orne le front de mer de Saint-Nazaire a été réalisée grâce à la société new-yorkaise « Saint-Nazaire Association of Base Section 1 » et elle est l’œuvre de l’artiste américaine Gertrude V. Whitney (1875 – 1942).

1941. L’entrée en guerre des Etats-Unis provoque la réaction de l’Etat major allemand qui détruit les signes de l’humiliante défaite de 14-18.

Ouest-Eclair 06-09-1941


Des affiches sont placardées dans les villes de France, appelant la population à participer à cette campagne, en apportant au centre « impôt métal » leurs objets usuels contenant du cuivre ou du plomb : bouton de porte, chaudron, applique, bougeoir, cadre de bicyclette. Cependant, pour éviter des incidents lors de la mobilisation, les affiches indiquent uniquement le fait que ces métaux serviront à l'agriculture, sans évoquer l'industrie d'armement. L'État rachète aux citoyens et aux collectivités le plomb à 6 francs par kilogramme, le cuivre et ses alliages, laiton, bronze, maillechort à 30 francs par kilogramme et l'étain à 75 francs par kilogramme.

Malgré la propagande, la collecte est jugée insuffisante, ce sont donc les statues et les œuvres d'art en bronze qui sont réquisitionnées. Une loi du  dispose qu'« il sera procédé à l'enlèvement des statues et monuments en alliages cuivreux sis dans les lieux publics et dans les locaux administratifs, qui ne  pas un intérêt artistique ou historique ». Les sculptures en bronze érigées dans les cimetières (monuments funéraires) ou conservées dans les musées et les monuments aux morts sont exclus du champ de la loi. La statue de Louis  dans le musée des Beaux-Arts de Bordeaux sera pourtant sacrifiée, ainsi que celles des monuments aux morts de 1870 de Coutances, Niort, Pontoise, Quimper, Saint-Quentin et Verdun.

Les autorités interdisent de photographier le déboulonnage des sculptures ; c'est pourquoi il existe très peu de photographies ou de films montrant l'enlèvement des monuments. Les rares images ont été réalisées dans les villes petites ou moyennes.

L'Ouest-Eclair 25 mars 1941


Dans la France occupée, les industries agrochimiques ont besoin de métaux pour produire des pesticides et des engrais (le sulfate de cuivre pour les vignes contre le mildiou, l'arséniate de plomb est un insecticide protégeant les pommes de terre contre les doryphores, ), afin de soutenir l'agriculture française, même si cet argument est probablement un simple leurre pour cacher l'utilisation militaire du métal réquisitionné

Le gouvernement français à toujours déclaré que les métaux serviraient à fabriquer des produits phytosanitaire comme la bouillie bordelaise... Il n'a jamais dit que ces métaux servaient à l'effort de guerre nazi et à son armement (munitions, armes, etc.)

  Après-guerre 

A l’occasion des commémorations du centenaire du débarquement américain en 1917, une réplique du Sammy a été réalisée par les élèves du lycée Brossaud-Blancho. 
Elle a été inaugurée en novembre 2019 sur les rives du Bois-Joalland.

Sources


SNA EMERAUDE BLEU avril/juin 2024 Akila COURCO 3 C20 Même si le porte-avions Charles de Gaulle en est sa colonne vertébrale, le GAN est trop...