Affichage des articles dont le libellé est guerre 1914 1918. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est guerre 1914 1918. Afficher tous les articles

08 mai 2023

Torpilleur d'escadre Aventurier guerre 1914 1918 torpilleur Argentine Nantes chantiers Bretagne

Torpilleur d'escadre Aventurier



L'année 1906 connait d'importants changements dans le monde de la construction navale à Nantes. Une nouvelle association voit le jour faite de la réunion d'ingénieurs (Rateau et Laubeuf) et d'un chantier naval La Brosse et Fouché. Les Ateliers et Chantiers de Bretagne sont nés.

Journal de la Manche 22 février 1911


En 1909, l'Argentine commande des torpilleurs à la Grande-Bretagne et à la France. Quatre seront à construire par ACB (Salta, Rioja, San Juan et Mendoza). 


 les essais commencés en 1912 sont décevants. La vitesse de 32 nœuds est atteinte aux essais dans des conditions très éloignées de la réalité opérationnelle.
L'argentine tergiverse, tarde à officialiser la réception et à payer.


3 Août 1914, la Première Guerre mondiale éclate  et la Marine manque de moyens, la France réquisitionne les navires qu’elle rebaptise après avoir indemnisé l’Argentine. Ils deviennent la classe Aventurier et s’en vont au feu dès les premiers mois de la guerre.



Ils sont inscrits sur la Liste des bâtiments de guerre français en Août 1914 (J.O. 17 août 1914, p. 7.478), ayant Toulon pour port comptable (J.O. 27 septembre 1914, p. 8.063).

L'aventurier est  administrativement considéré comme bâtiment armé en guerre :

— du 2 août 1914 au 16 septembre 1916 ;
— du 24 mai 1917 au 26 février 1918 ;
— du 8 août au 26 novembre 1918 ;
— du 20 mai au 24 octobre 1919, date de cessation des hostilités.

[Circulaire du 25 avril 1922 établissant la Liste des bâtiments et formations ayant acquis, du 3 août 1914 au 24 octobre 1919, le bénéfice du double en sus de la durée du service effectif (Loi du 16 avril 1920, art. 10, 12, 13.), §. A. Bâtiments de guerre et de commerce. : Bull. off. Marine 1922, n° 14, p. 720 et 725.].

Il est ensuite considéré comme bâtiment armé militairement du 30 avril au 31 mai 1921 (Arrêté du 13 juillet 1923 donnant Liste des bâtiments et formations ayant acquis des bénéfices de campagne du 24 octobre 1919 au 1er janvier 1923 : Bull. off. Marine 1923, n° 23, p. 78 et 79).



Engagés en mer du nord, l'Intrépide et l'Aventurier vont être engagés contre des objectifs terrestres tirant de 200 à 300 obus faisant souffrir l'artillerie

L’Aventurier et l’Intrépide resteront jusqu’en 1917 au large des Flandres et affrontent de manière sporadique la marine allemande.

Sources

BNF GALLICA
Mémoires des Hommes
L'Ouest-eclair


22 décembre 2022

Oeuvre du souvenir de la France à ses marins 1916 guerre 1914 1918

Oeuvre du souvenir de la France à ses marins



Le Souvenir de la France à ses marins

L'Œuvre du « Souvenir de la France à ses Marins est née de l'initiative de quelques artistes et écrivains sur la suggestion de Mme Lapierre qui avait au début de la guerre monté un hôpital militaire à Beg-Meil et qui est actuellement la très active secrétaire générale de l'Œuvre.


Les fondateurs firent appel aux hommes politiques do toutes nuances qui représentent les divers régions du littoral français.

Cet appel fut entendu et le Comité constitua son bureau avec M Guist'hau (Bretagne) comme président, avec M. Bureau (Normandie) et François Arago (Provence) comme vice-présidents, auxquels s'adjoignit bientôt comme premier vice-président l'ancien amiralissime, l'amiral Fournier, qui a prêté un précieux concours à l'Œuvre.


Entre temps, MM. Briand et l'amiral Lacaze avaient donné une vive approbation et tout leur appui à l'Œuvre et M. Poincaré acceptait de donner son haut patronage. Enfin, le Comité central des Armateurs de France et son président, M. J. Charles Roux, ouvraient une souscription qui vient d'atteindre 100.000 francs.


L'Œuvre par ses statuts même, se donnait deux buts

Montrer aux 120.000 marins des équipages de notre flotte qu'on pense à eux et que malgré le silence imposé par la censure on n'ignorait ni leurs souffrances, ni leur vaillance, et leur prouver la sympathie de la France par des envois d'objets utiles et agréables montrer également qu'après eux, les êtms chers que leur mort peut laisser en détresse ne seront pas abandonnés. En attendant 1 nide un peu lente de l'Etat, une Œuvre sera la qui tendra une main secourable à ceux c,ue les victimes de la guerre laisseraient après eux.

Pour l'exécution du premier point de son programme, l'Œuvre a renoncé à la pratique courante du paquet individuel qui apporte à chaque combattant quantité de choses qui ne lui manquent pas et oblige de donner des objets de qualité inférieure. Considérant, au contraire, que sur un équipage, si certains hommes ont besoin d'un genre d'objet, d'autres les possèdent et réciproquement; elle envoie, par exemple, au commandant d'un équipage de 40 hommes, une caisse de 60 à 80 kilos, contenant à 25 objets de chaque sorte, des vivres divers en quantité suffisante pour fournir une ration au moins pour chaque homme dans chaque sorte d'aliment et enfin des jeux qui restent en commun. Le commandant fait la répartition du contenu de la caisse entre les hommes de son équipage au mieux des besoins de chacun.


L'Oeuvre, sur l'indication des officiers supérieurs, qui font partie du Comité, a commencé par envoyer des caisses aux chalutiers, dragueurs de mines et autres bâtiments auxilliaires mobilisés, dont la rude lutte contre les mines et sous-marina rend l'existence si dangereuse et si pénible. En même temps des caisses étaient expédiées aux sous-marins, torpilleurs et contre-torpilleurs, dont l'existence est aussi très mouvementée. Actuellement, le chiffre des caisses envoyées dépasse trois cent cinquante et déjà plusieurs grands croiseurs, signalés comme ayant eu dos missions dangereuses et pénibles, ont été approvisionnés.



le Petit Parisien 5 juin 1916

L'aide aux marins victimes de la guerre Si nos braves mathurins n'ont pas eu leur journée nationale » comme les poilus, leurs frères en héroïsme, ils ont, du moins, leur semaine parisienne, et sous quelle attrayante diversité d'aspects

Aprés la matinée de gala de la Comédie Française, ce fut l'inoubliable concert militaire du jardin des Tuileries. Puis, voioi qu'aujourd'hui et demain, les merveilleux salons du ministère de la Marine seront généreusement ouverts, par l'amiral Lacaze, à des essaims de gracieuses vendeuses mobilisées par le comité de l'Œuvre du souvenir de la France à ses marins pour dresser au profit de cette oeuvre, si utile et si nécessaire, des comptoirs de vente chargés de surprises.


Sans aucun doute, cette troisième manifestation de bienfaisance aura le même succès que les deux précédentes. Et il faut le souhaiter bien vivement, car les bénéfices de l'oeuvre ne vont pas seulement aux mains de la flotte, mais aussi aux familles des morts et des mutilés et les infortunes sont nombreuses.


Comme le brave poilu des tranchées, le mathurin, cet éternel ballotté, pour qui la permission est trop souvent un mythe, reçoit aujourd'hui, aussi bien dans les parages de la mer Egée que dans le nord des Hébrides, le colis réconfortant qui, tout en lui faisant trouver moins dures les heures de guerre, lui apparaît comme un lien de sympathie avec la patrie lointaine.

Rien de plus émouvant que les lettres où les chefs des petites unités de combat, celles où la vie du bord est la plus pénible et la plus périlleuse, accusent réception, et avec une régularité exemplaire, de l'envoi des colis hebdomadaires expédiés par les soins de l'Œuvre de la France à ses marins, 15 bis, boulevard Jules-Sandeau. En lisant ces lettres d'une si touchante expression, je songe involontairement à ce passage de la magnifique allocution prononcée par Pierre Loti à la Comédie-Française


J'ai vécu cinquante ans avec les matelots et je les connais bien. Je les engage à ne pas changer. Mes amis, ne changez rien à votre âme elle est si jolie, si belle » Armand DAYOT.

Recueil des actes administratifs de la Préfecture du département de la Seine

Préfecture du département de la Seine (Paris)

1916-02-01


Pour atteindre le deuxième but qu'elle s'est proposé, l'Œuvre envoie, sur indication du ministre de la marine ou bien sur recommandations provenant de tiers (et dans ce cas. après enquêtes) des secours aux familles qu'une mort où une disparition laisse dans une situation précaire. Des souscriptions néreuses lui ont permis de subvenir jusqu'ici à ces charités très lourdes pour une Œuvre aussi vaste. C'est ainsi que le préfet d'Ille-etVilaine a pu en envoyer pour 1.500 francs, celui du Morbihan pour 5.000, celui du Finistère pour 7.000, celui de la Loire-Inférieure pour 2.000 fr. Le maire de Saint-Malo a pu verser pour sa ville 500 fr. et 40 communes d'Ille-et-Vilaine, une somme globale de francs. La ville de Lorient, 500 fr., celle le Brest, de Nantes et de Saint-Nazaire, également 500 francs, tout cela sans compter les dons en nature, qui ont été très nombreux. 


A l'heure actuelle, l'Œuvre a devant elle des fonds qui lui permettent le marcher pendant 3 ou 4 mois, mais songeant à l'avenir et aux victimes possibles de grandes batailles, il lui faut chaque jour boucher le trou fait dana son budget par des envois qui se montent à 0.000 francs par mois. C'est pour cela que des amis des Marins ont organisé la matinée de gala du Théâtre Français d'aujourd'hui, ainsi que le festival des Tuileries qui aura lieu le mai et que l'Œuvre va tenir une grande vente de charité les 5 et 6 juin dans les salons du ministère de la marine. Enfin, cet été, les baigneurs des stations maritimes ne seront pas sollicités en vain.

Des subventions et des aides dans toute la France

Une d'elles cependant, a été retenue par votre Commission, celle formulée par l'Oeuvre du Souvenir de la France à ses marins. Cette oeuvre vient de se fonder pour venir en aide à nos 118.000 marins de la flotte, peut-être un peu trop oubliés jusqu'ici, et qui, depuis vingt mois, font vaillamment leur devoir sur le front de mer, bravant stoïquement tous les dangers et toutes les fatigues, comme nos soldats de l'armée de terre, leurs frères en héroïsme. 

 Elle a pour but d'envoyer à nos marins des secours en nature, et nous pouvons être certains que ces colis réconfortants aideront nos Mathurins à trouver moins dures les longues heures passées en mer. — Elle viendra aussi en aide aux veuves et aux orphelins des marins victimes de la piraterie allemande. — Votre troisième Commission est convaincue que l'Assemblée départementale voudra s'associer à une oeuvre si éminemment patriotique et charitable, et, d'accord avec la première Commission, nous vous proposons de voter à cet effet la somme de 500 francs qui serait inscrite au chapitre 21 de la décision modificative n° 2 du budget de l'exercice 1916.
Les conclusions de la Commission sont adoptées. Le crédit est voté et inscrit.

Rapports et délibérations / Département de Maine-et-Loire, Conseil général









L'Ouest-Eclair 17-2-1916

28 novembre 2022

Navire hôpital Sphinx guerre 1914 1918 Salonique Toulon Saint Nazaire

Navire hôpital Sphinx guerre 1914 1918 Salonique Toulon Saint Nazaire







Lancé le 12 mars 1914 aux Chantiers de la Loire à St Nazaire.


3ème d'une série de navires presque identiques, avec PAUL LECAT et ANDRE LEBON .

Remis le 25 septembre 1915 à la Marine Nationale pour servir de navire-hôpital de 940 lits, rôle qu'il joue pendant toute la guerre. 


En 1918, reconverti en paquebot civil, il assure le service d'Alexandrie jusqu'à la mise en service du CHAMPOLLION et du MARIETTE PACHA.





Passe ensuite sur la ligne circulaire de Méditerranée du Nord, avec quelques voyages vers l'Extrême Orient, jusqu'en 1932.


A cette date, il est reconverti pour la chauffe au mazout, grâce aux chaudières presque neuves de l'AMAZONE (II), qui vient d'être démoli à La Seyne.

A partir de 1933, il passe sur l'Extrême Orient.

En 1939, il est à nouveau converti en navire-hôpital de 637 lits. Sert d'hôpital flottant à Scapa Flow et en Norvège, puis à Oran en juillet 40.

En Septembre 1940, il embarque à Liverpool les blessés français de la Campagne des Flandres et de Narvik, et les rapatrie à Marseille, puis en 1941, participe au rapatriement des malades et blessés de Syrie entre Beyrouth et Marseille. Désarmé fin 1941 à Marseille, l'équipage est débarqué en mai 1943. Il est alors conduit à Gênes, et rebaptisé SUBIACO, il finira dans un bombardement américain le 5 janvier 1944.



Aux Dardanelles 


Ces derniers (les navires hôpitaux) mouillaient très près de la côte, à la sortie de la presqu'île au cap Helles, des barges, avec malades et blessés, venaient de la plage où un hôpital de campagne de l'Armée de Terre était installé. Elles se mettaient à couple du navire-hôpital et les malades sur brancard étaient rapidement montés. Les interventions chirurgicales urgentes commençaient aussitôt. Lorsque le navire avait fait son plein de blessés et malades (environ 500 hommes), il appareillait pour la métropole (Toulon surtout ou Marseille), en passant quelques fois par Moudros pour prendre les malades ou blessés légers qui y avaient été transportés par des petits cargos. 

Les soins nécessaires étaient évidemment continués à bord pendant le voyage qui durait 4 ou 5 jours. À l'arrivée à Toulon, malades et blessés étaient rapidement transportés vers toutes les structures hospitalières de Toulon. Parmi ces navires-hôpitaux, citons le Bien-Hoa, le Doukala, le Canada dont on a vu le rôle pour les rescapés du cuirassé Bouvet, le Charles Roux, le Duguay-Trouin, le Vinh-Long et le Shamrock.



A bord d'un Navire hôpital


A bord d'un


Saint-Nazaire, 30 octobre 1915
 (De notre correspondant particulier).

Quelques jours avant le départ de Saint-Nazaire du paquebot « Sphinx », le 20 septembre, au cours d'une visite amicale que nous faisions à M. Clément Dunon, l'honorable agent principal des Messageries Maritimes, nous fûmes présenté à M. le commandant Goubault, l'un des plus anciens et aussi des plus distingués capitaines de la Compagnie.


Journal de bord du Sphinx

Rien de plus facile , nous répondait le commandant au désir que nous manifestons de visiter le nouveau paquebot que les Messageries Maritimes viennent de confier à son habile direction.
Je vais à bord, ajoutait-il, et vous y emmène. Mais souffrez que je vous impose une vous ne relaterez votre visite que le iour où vous apprendrez notre arrivée à Toulon. Je n'ai nul Besoin d'insister près de venus sur les raisons majeures qui, en temps de guerre, me dictent cette mesure de prudence..Quelques instants après, en compagnie de M. le commandant Goubault, nous nous acheminions vers Penhouet, où dans la forme de radoub n° 1, se trouvait encore le paquebot Sphinx.

LES PREPARATIFS DU DEPART

Journal de bord du Sphinx

Les vannes du bateau-porte sont ouvertes l'eau des bassins commence à envahir la cale. où sur ses tins repose l'énorme masse de 151 mètres de longueur et de 10.600 tonneaux de jauge brute. Tout à l'heure, quand, notre visite achevée, nous descendrons à bord. le paquebot flottera, prêt à prendre le large. Du quai, nous admirons les lignes élégantes du bâtiment, dont la carène, recouverte d'une fraîche peinture blanche, fait mieux encore ressortir la forme élancée. Si l'on n'avait eu soin de tracer de larges croix rouges de la convention de Genève, sur la coque au maitre-couple et sur les cheminées. l'illusion serait complète on se croirait devant un de ces yachts, destinés aux excursions des chefs d'Etats, ou construits nour satisfaire les royales fantaisies d'un richissime américain.


Nous montons la passerelle. Nous voici à la coupée. Sur tous les ponts, au-dessus et au-dessous l'animation est grande, l'activité intense. Des marins, des ouvrières vont et viennent en tous sens. Pendant que les uns, sous la direction de M. Nicol, ingénieur aux chantiers de la Loire, terminent en toute hâte les derniers travaux, ou donnent une dernière couche de peinture, les autres, obéissant aux ordres de M. Ramet, capitaine d'armement, embarquent de lourdes caisses de médicaments et de literie. que transbordent, des quais dans les cales. les huit grues électriques tournantes du bord.

Nous suivons M. Goubault, qui nous conduit ils sont situés sur le pont F le pont le plus élevé orès de la chambre de barre et de la cabine de la télégraphie sans fil. Sur ce pont, se trouvent également les logements d'une partie de l'état-major second-capitaine, 1er, et 2e lieutenants et sont installés les dix-huit canots de sauvetage.

A peine sommes-nous rentrés dans le petit salon du commandant, qu'une sonnerie électrioue résonne, c'est le téléphone. On sait crue le commandant est arrivé. On le demande Dour résoudre une question en suspens. M. Goubault juge sa présence indispensable. Il s'excuse de ne pouvoir lui-même nous guider à travers sa ville flottante, et nous confie à M. Galen. son premier lieutenant.


canon armant le Sphinx




Avant d'aller plus loin dans ce récit. qu'il nous soit permis de remercier M. Galen de sa courtoisie et de son obligeance il fut un parfait cirérone.

Après un coup d'œil aux logements des officiers. où, au passage, nous saluons le second capitaine. M. Cateilano, occupé à ranger les cartes marines, nous descendons au pont 111 nous faut ici ouvrir une parenthèse. A bord du « Sphinx les six ponts habités sont désignés par les six premières lettres de l'alphabet. Le pont A est le pont le plus bas et la font F. le plus élevé.
Les constructions s'élevant sur le pont E sont à l'avant, les salons de lecture et de conversation des premières classes à l'arrière. le fumoir des premières classes. Ce fumoir se continue sur l'arrière par une terrasse de café bien abritée du vent de mer et des embruns. Le reste du pont constitue une vaste promenade pour les passagers.



Nous nous attendions à admirer l'agencement de ces locaux de réunion, dont on nous avait vanté le luxe et le confort Nous sommes un peu déçus. Les frises, les peintures d'art et jusqu'aux glaces, tout est recouvert d'immenses panneaux. Nous sommes ici dans des salles d'hôpital. et rien de plus. Des lits du modèle en usage dans nos formations sanitaires sont disposés en lignes dans toutes ces salles. Exception a été faite. cependant, pour le fumoir, oui a été converti en salle à manger. C'est là que les aumôniers, les majors et le haut personnel militaire et civil se réuniront à l'heure des repas.

Nous descendons d'un étage par le grand escalier. L'ascenseur est là auprès, il jouera demain un grand rôle pour le transport des malades et des blessés.

Sur le pont D s'ouvrent 35 cabines de première classe à une ou deux couchettes, formant un roof en retrait sur la muraille extérieure du navire. Ce roof est entouré d'un promonoir.

Toutes ces cabines, comme celles que nous verrons tout à l'heure, sont disposées à recevoir nos chers blessés sauf quelques-unes qui sont réservées aux aumôniers et au médecin-chef. Disons à ce propos, qu'il se trouvera à bord trois aumôniers un aumônier catholique, un protestant et un mufti, huit médecins-majors et un pharmacien. Le service sanitaire sera en outre assuré par un maître-infirmier, deux seconds-maîtres et 15 infirmiers.

L'avant de ce même pont D, séparé à l'arrière par une cloison, présente un espace libre d'une certaine étendue, qui sera mis comme le promenoir, à la disposition des blessés non couchés. Nos soldats, on le voit, auront à bord non seulement tous les soins lue nécessitera leur état, mais aussi tout le confort, dont auraient joui les passagers ordinaires. Ce confort sera pour leur santé un précieux adjuvant.

Nous voici au quatrième pont, le pont C. Comme tous les autres ponts, il a sa salle l'opérations et ses salles de bain. Ici nous Pouvons la salle de radiographie, la pharmacie et le bureau des approvisionnements. Ce pont comporte en outre 16 cabines à une seule couchette et 27 cabines à deux ou trois couchettes. M. Galen nous fait remarquer quelques détails dans l'installation d'abord toutes les glaces des chambres, comme celles des salles, voire même celles des toilettes et ses lavabos, sont recouvertes d'une boiserie. II ne faut pas que les blessés puissent se voir cela s'explique tout seul il y a là une question d'humanité. Toutes les serrures des portes des cabines ont été enlevées, afin de permettre aux infirmiers d'entrer sans le secours du malade. Du reste à chaque lit se trouve le bouton d'une sonnerie qui est placée à l'infirmerie. Ces détails prouvent que rien n'a été négligé même dans les petites choses, pour le bien-être et la tranquilité morale de nos chers petits soldats.

A l'avant du pont C se trouvent les installations des troisièmes classes. Toutes les cabines de deuxième classe au total 36 et 37 cabines de première classe à une et trois places s'ouvrent sur le centre-arrière du pont B.


Rapidement nous passons au pont A. Il est réservé au restaurant. C'est là que sont placées les salles à manger des trois classes, avec leurs offices. Tous ces locaux, comme on le pense, sont convertis aujourd'hui en salles d'hôpital et contiennent de nombreux lits.

Au centre, nous traversons les vastes cuisines, et non loin les chambres frigorifiques. Quelques pas plus loin, l'entrée des machines, sur lesquelles nous jetons un coup d'oeil. Le temps de serrer la main dn chef mécanicien. M. Ferrières. qui surveille les derniers préparatifs, et nous remontons sur le pont E, près de la coupée.
M. Galen, avant de nous laisser partir, veut bien nous donner encore quelques détails techniques sur ce bâtiment aui réalise le type de l'hôpital idéal flottant. Afin de ne pas allonger la longueur de cet article, disons succinctement que les deux machines à triple expansion. qui donneront aux essais une vitesse de 18 à 19 noeuds, ont une force totale de 10.000 chevaux. Le personnel de la machine se compose de 95 hommes. Le personnel du pont comprend 25 hommes, officiers compris.

LE SPHINX A TOULON
Nous n'avons pas d'images de l'arrivée du Sphinx à Toulon mais des images de l'arrivée du France et du Tchad

Arrivée de malades et de blessés à Toulon et transfert vers les hôpitaux

Nous avons tenu rigoureusement la parole donnée a l'honorable commandant En effet nous apprenions qu'après une traversée heureuse, le Sphinx est arrivé mercredi soir à Toulon. Il va continuer ses essais et. aussi tôt après, le paquebot accomplira sa mission humanitaire dans les Dardanelles.

Toulon. Malades transportés dans les autos. 4-8-16.

Toulon. Dames de la Croix Rouge débarquant pour attendre le navire hôpital. 4 août 16.


Toulon. Dames de la Coix-Rouge et personnel médical


Toulon. Train sanitaire. La cuisine.

Toulon. Montée des malades dans le train sanitaire

Toulon. Malades soignés dans les voitures d'ambulance.



Toulon. Triage des blessés du navire hôpital "Le Tchad". 4 août 1916.


Toulon. Malades transportés du navire hôpital La France sur le remorqueur "hirondelle"



Toulon. Navire hôpital La France.
L'hirondelle chargée de troupes part pour l'hôpital Saint-Mandrier.

A l'excellent commandant Gonbault au lieutenant Galen, qui nous pilota si aimablement. à tout l'équipage et au personnel médical, nous souhaitons d'heureuses traversées et nous leur adressons nos sentiments de profonde reconnaissance pour tout le bien qu'ils feront à nos héroïques blessés.

Images arrivée à Toulon 
: Amédée Alphonse Eywinger

Teriieroo a Teriierooiterai Brésil 2024 avril transit Tahiti POM

Le POM Teriieroo a Teriierooiterai fait escale à Rio de Janeiro Dans le cadre de son déploiement vers Papeete, le patrouilleur outre-mer (PO...