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30 mars 2023

Super Etendard modernisé SEM flottille aéronavale porte-avions Rochefort ANAMAN

 Super Etendard

flottille 11F 17F 


Jaguar Marine  photo JM Bergougniou

En 1977, quinze ans se seront écoulés depuis l'arrivée en flottille des premiers Etendard IV. Il sera donc largement temps à cette date qu'un successeur puisse armer nos flottilles.

Dans cette perspective, le Service Central de l'Aéronautique Navale étudie depuis presque dix ans le problème du remplacement de l'Etendard.


En 1965 où l'optimisme régnait dans les étages de la rue Royale, il était envisagé de remplacer, vers 1975, les Etendard dans leurs missions d'appui et d'assaut par une version Marine du Jaguar et les Crusader dans leur mission d'interception par un avion qui aurait pu être à géométrie variable.
Les difficultés budgétaires et surtout la définition précisée par le « plan bleu » des missions dévolues à l'aviation embarquée ont conduit l'Etat-Major à ne considérer qu'un type d'avion qui, seul, armerait nos porte- avions dans les années 1980.


Jaguar Marine  photo JM Bergougniou

Ainsi ne subsistait plus que le projet « Jaguar Marine ..
Il est apparu très vite aux spécialistes du SC. Aéro que si le Jaguar pouvait être, dans sa version terrestre, l'avion satisfaisant qu'il est devenu, de sérieuses difficultés se présentaient en matière de navalisation. Ces craintes sont devenues certitudes à l'issue d'une deuxième campagne d'essai sur porte-avions au mois d'octobre 1971 : pour plusieurs raisons dont une, suffisante à elle seule qui est la trop faible poussée de ses moteurs, le Jaguar ne pouvait pas être utilisé sur porte-avions dans les limites raisonnables de sécurité.

L'échéance imposée par le vieillissement des avions en service ne permettait plus de lancer le développement d'un avion nouveau.





A l'issue d'une mission d'évaluation effectuée aux Etats-Unis par le pilote officier de marque du SC. Aéro, la Marine proposait que le choix de l'avion se porte de préférence sur une nouvelle version du Skyhawk A4 de Mac Donell Douqlas, sinon sur une nouvelle version de l'Etendard, baptisée « Super Etendard », qui serait équipée du moteur de l'A 4 le J 52 de Pratt et Whitney. En concurrence avec ce moteur se trouvait une proposition de la SNECMA : l'ATAR 8 K 50.

Les motifs d'ordre opérationnel invoqués par la Marine pour justifier son choix se sont heurtés à des raisons de politique industrielle nationale d'ordre social et économique.

Au début de cette année (« le nationalisme triomphe » ainsi que titre la revue américaine « Aerospace Daity. du 9 avril 1973) le ministre d'Etat chargé de la Défense Nationale décidait que l'aviation embarquée serait équipée du Super Etendard (de la société - Avions Marcel Dassault - Bréquet Aviation ») dont le réacteur serait l'ATAR 8 K 50 de la SNECMA.
Cols bleus 9-06-1973 N° 1283


Le Dassault Super-Étendard est un avion d’attaque de chasse français, construit par Dassault, destiné à être embarqué à bord de porte-avions. Successeur de l'EtendardIV, il a été produit à 85 exemplaires mis en service par la Marine française et l'Argentine.

La version initiale du Super-Étendard est parfois désignée de façon abrégée SUE (pour Super-Étendard), tandis que la version modernisée apparue à la fin des années 1980 est désignée SEM (pour Super-Étendard modernisé).   



Rochefort Super Etendard ANAMAN   photo JM Bergougniou
Le Dassault Super-Étendard est un avion d’attaque de chasse français, construit par Dassault, destiné à être embarqué à bord de porte-avions. Successeur de l'Etendard IV, il a été produit à 85 exemplaires mis en service par la Marine française et l'Argentine.
La version initiale du Super-Étendard est parfois désignée de façon abrégée SUE (pour Super-Étendard), tandis que la version modernisée apparue à la fin des années 1980 est désignée SEM (pour Super-Étendard modernisé).   


Rochefort Super Etendard ANAMAN   photo JM Bergougniou
Le Standard 5, apparu en 2006, concernait 35 avions (certains appareils venant au standard 5 à partir du standard. C'est la dernière version de l'avion, dont les derniers exemplaires ont volé au sein de l' aéronavale
 jusqu'en 2016. Cette dernière modernisation inclut des jumelles de vision nocturne, l'utilisation de la nacelle de désignation laser Damoclès en mode nocturne, l'installation d'un poste crypté Saturn Have Quick, une capacité de transmission de données par modem IDM, une planchette de navigation Fightacs, un transmetteur de flux Vidéo Rover, une radio VHF/FM pour la communication avec les troupes au sol, des pylônes bi-bombes, l'emport des bombes à guidage laser GBU-49 de 250 kg et GBU-58 de 125 kg



Rochefort Super Etendard ANAMAN   photo JM Bergougniou

A partir de 1978, le Super Étendard a remplacé l' Étendard IV M au sein du groupe aérien embarqué sur les porte-avions Clemenceau et Foch. Par rapport à son prédécesseur, le Super Étendard possédait des capacités accrues d'attaque des objectifs maritimes grâce au missile AM 39 tiré hors de portée des armements anti-aériens adverses. Pour sa mission air-sol, il était doté d'un système inertiel de navigation et d'attaque beaucoup plus précis qui autorisait de nouveaux modes de tir. Ses capacités air-air furent sensiblement améliorées avec l'emport du missile Magic. Enfin, le Super Étendard participait à la dissuasion nucléaire grâce à l'AN 52 qu'il était capable de délivrer sur des objectifs terrestres et maritimes.

Rochefort Super Etendard ANAMAN   photo JM Bergougniou

La 17F est née le 17 avril 1958 sur la base d'aéronautique navale de Hyères. Equipée à l'origine de Corsair F4 U7, sa mission principale est alors l'entraînement préopérationnel, l'assaut, l'appui de troupes au sol et les qualifications des pilotes à l'appontage. Elle devient opérationnelle en novembre 1959 et s'illustre sur les théâtres d'opérations d'Algérie et de Tunisie. Elle est dissoute le 1er avril 1962, en ayant totalisé 14 000 heures de vol sur Corsair, pour renaître le 10 janvier 1964, équipée d'Etendard IV M, de Super Etendard (SUE) en septembre 1980, et enfin, de Super Etendard Modernisés (SEM).

 

Elle participe à de nombreuses opérations extérieures telles que la mission Olifant en 1983 au Liban, Prométhée dans le golfe d'Oman à bord du Clemenceau, Balbuzard en mer Adriatique ou encore Héraclès à bord du Charles De Gaulle.



Rochefort Super Etendard ANAMAN   photo JM Bergougniou



Pour permettre au Super Étendard de remplir ses missions dans un environnement opérationnel de plus en plus exigeant, des améliorations ont dû lui être apportées dans les douze premières années suivant sa mise en service. Les modifications les plus simples ont été appliquées ponctuellement, d'autres plus complexes ont été regroupées dans des standards dont les travaux ont été conduits au cours des périodes d'indisponibilité pour entretien majeur.



Rochefort Super Etendard ANAMAN   photo JM Bergougniou


Le Super étendard sur le Charles de Gaulle

Mis en service en 1978, le Super étendard sera l'avion d'assaut et de reconnaissance du groupe aérien embarqué sur le porte-avions Charles de Gaulle jusqu'à son remplacement par le Rafale vers 2010. Les améliorations qui lui ont été apportées le rendent apte à remplir ses missions de projection de puissance jusqu'à cette date avec une efficacité remarquable et une vulnérabilité réduite. 
Cols Bleus 14-6-1997 N° 2399





Saint-Jacques de Lande  SEM   11F photo JM Bergougniou






Saint-Jacques de Lande  SEM  11F   photo JM Bergougniou




Saint-Jacques de Lande  SEM  11F  photo JM Bergougniou





Saint-Jacques de Lande  SEM  11F  photo JM Bergougniou








Sources 

BnF Gallica

Cols bleus 9-6-1973 n° 1283

Cols Bleus 14-6-1997 n°2399

Cols Bleus 7-5-2008 n°2869





04 décembre 2022

Flottille de lutte contre les mines drones SLAMF bâtiment guerre des mines

Flottille de lutte contre les mines




L’opération SLAMF prépare le renouvellement de la capacité de guerre des mines de la marine nationale. Ce système est destiné à remplacer les moyens actuels (chasseurs de mines, bâtiments remorqueurs de sonars, bâtiments base de plongeurs démineurs).


Mine - Plongeurs démineurs de la Manche Cherbourg
photo JM Bergougniou



Le programme comprend d’une part des systèmes de drones constitués de drones navals de surface et de drones sous-marins. Il comprend par ailleurs des bâtiments de surface porteurs (bâtiments de guerre des mines), des bâtiments pour plongeurs démineurs ainsi que le renouvellement du système d’exploitation des données de guerre des mines.




Caisson décompression - Plongeurs démineurs de la Manche Cherbourg
photo JM Bergougniou

Fin septembre et jusqu’au 6 octobre 2022, le système de lutte anti-mines du futur s’est confronté à la référence actuelle de la guerre des mines. La flottille de lutte contre les mines (FLCM) a en effet confronté les premiers drones de guerre des mines, en cours d’évaluation opérationnelle par le Centre d’expertise des programmes navals (CEPN), à un chasseur de mines tripartite (CMT) aguerri, dans une zone de la rade de Brest reconnue pour l’exigence de ses fonds marins.


Mine  inerte - CMT L'Aigle
photo JM Bergougniou
Cette confrontation a permis de comparer les performances des capacités actuelles à celles du prototype de système de drones. Les deux systèmes ont ensuite été mis en œuvre afin de relocaliser, par comparaison, le plus de « mines » possibles (cibles inertes représentatives de la menace connue) parmi la dizaine mouillées pour l’occasion.

PAP Poisson auto Propulsé - CMT Céphée - 
photo JM Bergougniou
Cette comparaison des performances entre le système opérationnel aux capacités encore remarquables et les prototypes des futurs systèmes s’annonce d’ores et déjà riche en enseignements. La nouvelle génération allie des sonars latéraux offrant une résolution révolutionnaire à des capacités autonomes permettant de réduire l’exposition des marins sur le champ de mines.

Mine - Plongeurs démineurs de la Manche Cherbourg
photo JM Bergougniou
L’analyse de cet exercice permettra à la FLCM et au CEPN de progresser sur la planification et la conduite des opérations dronisées, ainsi que sur la mesure des performances sonars, qui serviront à poser les premières briques de la future doctrine de lutte contre les mines.


CMT L'Aigle
photo JM Bergougniou

Cet exercice aura aussi permis aux équipages de s’approprier les nouveaux systèmes et leurs logiciels de dernière génération. La transformation de la guerre des mines est en marche.



MMCM est une coopération franco-britannique engagée en 2010 dans le cadre de l’accord de Lancaster House. Le contrat de conception, de développement et de réalisation des prototypes (un par pays) a été signé en mars 2015 entre Thales et l’OCCAr pour le compte des deux pays. L’architecture de principe des systèmes anti-mines de série qui équiperont la Marine nationale sera composée de deux drones de surface (USV), l’un équipé d’un sonar remorqué et l’autre d’un robot télé-opéré (ROV), et deux drones sous-marins (AUV), chargés de détecter, classifier et localiser les mines. Le robot télé-opéré (ROV) permet d’identifier et de neutraliser les mines. Sous-traitant de Thales, la société Études et constructions aéronautiques (ECA) réalise les drones sous-marins qui sont équipés de sonars Thales.

07 septembre 2022

Tahiti Détachement 35F Pirae hélicoptère Dauphin miss Tahiti marraine dauphin flottille aéronavale aéro

Tahiti Détachement 35F Pirae


En 2015, c’est Hinarere Taputu, Miss Tahiti 2015, qui a eu l’honneur de baptiser le deuxième hélicoptère Dauphin en présence de plusieurs hauts responsables civils et militaires et de l’ensemble du détachement de la Flottille 35F.


l'enveloppe est affranchie avec un timbre Miss Tahiti Ruth Manéa 100 cfp
TàD Piraé Ile de Tahiti 29-08-2022




  • La coordination interministérielle d’emploi des 2 hélicoptères Dauphin de la Marine Nationale

Réparties sur 3 emprises principales, les FAPF s’appuient sur trois composantes :

-  terrestre constituée du régiment d’infanterie de marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P),

-  maritime articulée autour de six bâtiments de différents types (de la frégate au patrouilleur),

-  aéronautique comprenant des unités de l’armée de l’air et de l’espace et de l’aéronautique navale de la marine nationale, dont la flottille 35F. 


Le GAM Faa’a coordonne l’action des moyens militaires des différentes armées pour la réussite des missions aériennes des forces armées en Polynésie française.

Deux hélicoptères Dauphin de la Marine Nationale font l’objet d’une convention interministérielle entre les ministères des Armées, de l’Intérieur et de l’Outre-mer.

Ce protocole interministériel d’emploi permet de disposer d’une réponse opérationnelle 24h/24 compatible avec l’urgence des situations et la géographie de la Polynésie française.

Le Haut-commissaire de la République en Polynésie-française, en sa qualité de délégué du Gouvernement, est l’autorité de coordination interministérielle d’emploi des appareils Dauphin. 


A ce titre, il autorise régulièrement l’utilisation des hélicoptères de la Flotille 35F pour des missions de service public qui ne relèvent pas des besoins de la Défense nationale.

Le commandant supérieur interarmées (COMSUP), assure pour sa part le contrôle opérationnel des appareils et s’assure de la conformité de la mission autorisée par le Haut-commissaire avec les conditions d’emploi de l’hélicoptère avant d’ordonner sa mise en œuvre.

  • Des missions diverses assurées notamment par les hélicoptères adaptés aux spécificités du territoire :

- Mission des armées relevant de l’autorité militaire ;

- Mission de l’action de l’État en mer (AEM), dont le sauvetage en mer ;

- Missions de concours aux forces de sécurité intérieure et notamment la gendarmerie (lutte contre les stupéfiants, entraînements opérationnels/formation, interventions d’urgence sur des situations complexes) ;

- Missions de sécurité civile (défense contre les incendies, secours aux personnes, lutte contre les inondations, gestion de crise en cas d’évènement exceptionnel) ;

- Missions au profit d’autres administrations, dont les missions d’évacuations sanitaires au profit de la Polynésie-française (EVASAN).


En 2021, 123 missions ont été réalisées par le Dauphin et 133 personnes ont été secourues, dont :

- 17 missions de secours maritime

- 78 évacuations sanitaires

- 28 missions de sécurité civile, dont 5 feux de forêts.

En 2022, 30 missions ont été réalisées et 28 personnes secourues.

  • La flottille 35 F partenaire des opérations des services de l’Etat

Le détachement de la 35F, basé à Tahiti et intégré au sein des FAPF, est composé de 22 personnes qui permettent la tenue d’une alerte à 1h de jour/2 h de nuit, 24/24 et 365 jours par an :

La flottille 35F à Tahiti dispose de trois équipages opérationnels de 6 marins et de personnels au sol pour assurer l’alerte.

Les 2 hélicoptères Dauphin N3+ de la Marine Nationale sont adaptés aux missions locales :

-  Autonomie maximum : 3 heures

-  Rayon d’action : 170 Nm

-  Distance franchissable : 340 Nm

-  Altitude de croisière max : 10 000 ft

-  Vitesse de croisière : 135 kt

-  Emport max : 7 passagers

Toutes les îles de Polynésie française sont accessibles, de jour comme de nuit, avec des ravitaillements qui peuvent être nécessaires pour accomplir la mission.

https://www.avionslegendaires.net/2015/05/actu/miss-tahiti-baptise-un-dauphin-n3-de-la-flottille-35f/#:~:text=C'est%20Hinarere%20Taputu%2C%20Miss,le%20fuselage%20du%20Dauphin%20N3%2B.

Marine nationale 


20 mars 2021

François Jaubert Indochine brigade bmeo flottille amphibie fusilier marin commando Tonkin

François Jaubert BMEO flottille amphibie


Né le 16 janvier 1903 à Perpignan, François Jaubert est entré à l'école Navale en octobre 1922. Enseigne de vaisseau de 2ème classe du 1er octobre 1924, il est affecté le 21 octobre 1925 sur le croiseur cuirassé Jules Michelet de la Division Navale d'extrême Orient, puis sur la canonnière fluviale Doudart de Lagrée, le 14 septembre 1926.
Doudart de Lgrée premier jour Hanoï 2-9-1943

Il passe son brevet d'officier fusilier le 15 décembre 1928 puis est affecté successivement comme chef du corps de débarquement à bord du croiseur Mulhouse le 21 janvier 1929, officier en second de l'aviso Aldébaran le 13 janvier 1931 (Pacifique et Indochine) et Chef du corps de débarquement à bord du croiseur Suffren le 10 septembre 1934.


Le 28 juin 1935, à l'âge de 32 ans, il est déjà promu chevalier de la légion d'honneur. Professeur à l'école des fusiliers marins de Lorient en septembre 1936, il obtient son premier commandement le 30 avril 1938 avec la canonnière fluviale Balny de le flottille du Yang-Tsé-Kiang.




Promu capitaine de corvette le 23 novembre 1940, il est officier en second puis commandant du torpilleur Baliste le 9 juillet 1940, avant d'être nommé chef de la 2ème section extrême Orient au 2ème bureau de l'amirauté française à partir du 21 décembre de la même année jusqu'au 6 mai 1942, où il est ensuite désigné comme commandant la Marine à Djibouti. Il rejoint ensuite le d'Iberville comme commandant en second le 21 septembre 1942.



En juin 1944, promu capitaine de frégate, il réintègre la Marine nationale. Compte-tenu de sa formation de fusilier et de sa grande expérience de l'Extrême-Orient il est chargé en novembre de mettre sur pied une brigade de fusiliers marins qui devra faire partie d'un corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient à deux divisions. 


La Brigade Marine d'Extrême-Orient (BMEO) est créée en août 1945 dans le secteur d'Arcachon en Gironde avec des éléments provenant des unités de fusiliers marins et canonniers marins formées pendant la guerre contre l'Allemagne, et de volontaires des unités embarquées.


Dès le mois d'octobre 1945 l'échelon précurseur du "Corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient", transporté par le cuirassé "Richelieu" et le croiseur "Triomphant", arrive le 3 octobre 1945 à Saïgon. Il comprend le commando parachutiste de l'aéronavale du capitaine de corvette Ponchardier, la compagnie de fusiliers marins du lieutenant de vaisseau Merlet, les troupes d'infanterie coloniale du colonel Massu. 


Le capitaine de frégate Jaubert, de la BMEO, arrivé à Saïgon le 15 novembre par avion, rencontre le général Leclerc arrivé le 5 octobre. Le général le charge de mettre sur pied les flottilles fluviales qui auront pour mission de transporter les unités des divisions d'infanterie dont la BMEO et l'appui feu des opérations terrestres. Il réquisitionne tous les engins flottants à moteur disponible sur place : vedettes, jonques, chalands, etc. L'arrivée des forces françaises en Indochine s'échelonne d'octobre à décembre 1945.



D'octobre à décembre les troupes françaises sécurisent dans un premier temps la ville de Saïgon et ses environs, et s'emparent des villes de Mytho et Vinh-Long sur le fleuve Mékong, puis de Cantho et Long-Xuyen sur le fleuve Bassac de façon à contrôler le cœur de la Cochinchine.

Le 31 décembre les forces anglaises chargées de désarmer et emprisonner les forces japonaises, quittent Saigon. A partir du 15 janvier 1946, le général Leclerc, commandant le "Corps Expéditionnaire Français d'Extrême-Orient" (CEFEO), assume seul la responsabilité des opérations en Indochine sud, sous les ordres du haut-commissaire du gouvernement français. A cette époque, le CEFEO, formé de deux divisions dont la BMEO, dispose d'environ 4500 hommes.

Une opération est lancée le 25 janvier par la BMEO, commandée par le capitaine de vaisseau Kilian, et la "Flottille fluviale d’Extrême-Orient", commandée par le capitaine de frégate Jaubert, pour nettoyer les rives de la rivière Donnaï (Song Don Naï), en amont de la ville de Bien-Hoa, dans la région de Tan-Uyen, située à environ 30 km au nord-est de Saïgon. Tan-Uyen est un repaire de troupes dissidentes japonaises et d'un fort contingent de rebelles Viet Minh. 


Les deux régiments de fusiliers marins et les commandos de la Marine nationale nettoient l'île de la tortue, et les rives des deux bras de la rivière qui l'entourent avec l'appui de chalands blindés et d'engins de débarquement. Les fusiliers marins débarqués sont retardés dans leur progression par une forte résistance des éléments rebelles.

Le capitaine de frégate Jaubert, embarqué sur une vedette armée d'une mitrailleuse, se porte en direction de Tan-Uyen pour déterminer le lieu où les forces vont débarquer avant d'aller neutraliser le poste de commandement des rebelles, mais il est en avance par rapport à la progression des unités de fusiliers qui combattent à terre. 
La vedette est prise sous les feux adverses provenant des deux rives. La mitrailleuse de la vedette est hors d'usage, et le tireur est tué. Le capitaine de frégate Jaubert, le lieutenant de vaisseau Nougarède, commandant la vedette, et un matelot mécanicien sont blessés.


Un engin de débarquement armé, arrivé sous le feu ennemi, prend en remorque la vedette avariée pour soigner les blessés au plus vite et les transporter à Saïgon, à "l'Hôpital d'Evacuation-Motorisé 415".

François Jaubert y décède le 29 janvier 1946 de ses blessures.



Appellations diverses avant d'en arriver au "commando Jaubert"


1er D C E O

- Compagnie NYO ( 07 12 1954 - 21 01 1945)

- Compagnie de reconnaissance ( 22 01 1945 - 21 04 1945

- Compagnie de reconnaissance 18ème R T S ( 21 04 1945 - 26 04 1945)

- Compagnie de canonniers marins ( 27 06 1945 - 06 07 1945)

B L M E O

- Compagnie D ( 23 07 1945 - 16 08 1945)

- Reconstitution de la compagnie de reconnaissance ( 17 08 1945)

- Compagnie Marine Merlet 2ème D B ( GTM) ( 31 08 1945 - 01 12 1945) , départ pour l'Indochine par le " Ville de Strasbourg)

B M E O

B M E O (Flottille fluviale )

- Commando station ( station Phu My ) ( 01 12 1945 - 01 03 1946 )

- Compagnie Jaubert ( 14 02 1946 - 18 05 1946)

B M E O ( 1ère flottille fluviale Tonkin )

- Commando Jaubert ( titre officieux) (23 04 1946 - 31 12 1947)



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