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15 juin 2024

Bizerte Aviation maritime perte dirigeable T mai 1916 Sardaigne ballon accident

Bizerte Aviation maritime perte dirigeable Mai 1916

Il est toujours interessant de lire le courrier au dos des cartes postales. Le 16 mai 1916, Henri écrit à Victor sur une carte postale de Bizerte représentant l'Amirauté.
Rien de neuf écrit-il "à part la perte corps et biens d'un dirigeable qui nous était destiné et qui s'est perdu en cours de route (explosion)".
Il s'agit du Dirigeable T.



"La perte du dirigeable français T
Le dirigeable français T, de construction récente, cédé par le ministère de la Guerre au ministère de la Marine, a péri corps et bien, en Méditerranée, dans les circonstances suivantes :
Parti de Paris le 11 mai 1916, le T avait gagné sans encombre par la Bourgogne, l'Ardèche, la Drôme, le Vaucluse, le port d'attache de Fréjus où il fit escale. Le lendemain 12 mai, il repartait au-dessus de la Méditerranée pour gagner Bizerte.
Le même jour, comme il arrivait vers midi à la hauteur de l'île Asinari, au nord de la Sardaigne, il fut aperçu en flammes, des ports d'Asinari et de Porto-Torres, descendant rapidement vers la mer sur laquelle il s'abattit environnée de feu. Avant la chute et l'incendie, le ballon avait pu faire des signaux de détresses, et les postes de télégraphie sans fil du littoral avaient lancé des appels. Deux bâtiments italiens, un transport français et de nombreuses embarcations se dirigèrent vers le théâtre de la catastrophe.
Le dirigeable T était monté par six personnes. Quatre corps seulement furent retrouvés et ramenés à Saint-Mandrier, près Toulon où, eurent lieu les obsèques. Ce sont ceux du capitaine du génie, R. Caussin, un de nos plus anciens et de nos meilleurs pilotes de dirigeables, du lieutenant de réserve Adrian-Jean Leclerc, de l'adjudant-mécanicien Abel-Edmond Renia, âgé de 30 ans, du matelot de 2e classe Marius-Louis Prouteau, électricien de télégraphie sans fil, âgé de 21 ans.
Les corps des deux autres victimes ne purent être retrouvés. L'une d'elles est le lieutenant de vaisseau Barthélemy de Saizieu qui commandait l'aéronef. Né le 20 janvier 1878, il était entré dans la marine en 1895.
Saluons la mémoire de ces braves glorieusement tombés au champ d'honneur. La France perd en eux de vaillants et dévoués serviteurs."

Source : Aérophile du 1er au 15 juin 1916.

Le CM-T, ou Chalais-Meudon -(T pour Tunisie ou LeTourneur, le capitaine concepteur) était un dirigeable de 5 600 m3 de 83 m de long et 11 m de diamètre, propulsé par 2 moteurs Salmson de 225 hp pour une vitesse maxi de 107 km/h.


Equipage de 5 hommes, 2 mitrailleuses, un appareil de TSF.

Construit en 1915, premier vol le 28 janvier 1916 à Saint-Cyr.
En février 1916, le ministère de la Guerre décide de le céder à la Marine pour armer le centre de Bizerte Sidi Ahmed qui devait être créé.
Le capitaine René Caussin qui le commande, étudie la voie ferrée et le bateau pour le transporter ou la voie aérienne, jugée plus sûre pour éviter les démontages.
Le CM-T quitte Saint-Cyr le 11 mai 1916 et rejoint Saint-Raphaël en dix heures à la moyenne de 83 km/h.
Il repart le lendemain 12 et disparaît en flammes.
Le LV Antoine Barthelemy de Saizieu était destiné à prendre le commandement du centre à son arrivée. Il avait commencé à être formé au pilotage.











31 mai 2024

CAM PERPIGNAN CANET-PLAGE aviation maritime guerre 14-18 Méditerranée

CAM PERPIGNAN CANET-PLAGE



En janvier 1917, lorsque le besoin d'établir une base d'hydravions chargée de la protection du littoral et des convois civils contre les attaques des sous-marins allemands se fait sentir, plusieurs sites sont en concurrence :
Le cap Leucate
l'anse Paulilles
l'étang de Canet-Saint Nazaire
Le 2 février 1917, le ministre de la marine annonce au député des P.O., la création de la "station d'hydravions" de Canet.
De février 1917 à décembre 1918, la base du CAM (Centre d'Aviation Maritime) de Perpignan - Canet-plage est située au nord de l'étang, à l'emplacement occupé actuellement par le camping "Mar Estang".
A partir de juin, arrivent une quinzaine d'appareils Schreck F B A du type H, à moteur Hispano-Suiza 150 ch.
Ils sont armées de mitrailleuse Lewis de 7,7 mm, portent la lettre V, lettre appliquée à la base de Canet.
(extrait du livre de Jean-Marie Rosenstein, "Canet En Roussillon 1848-2008, des Bains de Mer à la Thalasso")

Durant ces deux années d’existence (jusqu'à l'armistice), le centre reçut divers type d'avions :
FBA 150 ch en juin 1917
Donnet-Denhaut DD 200 ch en avril 1918
Triplans Lévy-Besson 200 ch HS en septembre 1918
Borel-Odiers bimoteur en octobre 1918


Les premiers vols du CAM de Perpignan commencent à la fin du mois de juin 1917 sur des FBA 150 ch. Le centre est situé au nord de l’étang de Saint-Nazaire, près du village de Canet-Plage près de Perpignan. Si la région à surveiller, qui s’étend de la frontière espagnole jusqu’à la ville de Sète, sera peu fréquentée par les sous-marins allemands qui s’attaquent plutôt aux convois reliant l’Afrique du Nord à Marseille, les équipages du CAM de Canet devront faire face à un ennemi bien plus redoutable : la Tramontane.




Ce vent violent venant du Nord-Ouest souffle facilement à une vitesse de 150 km/h, soit bien plus que celle des FBA 150 ch dont le pilotage s’avère plus que délicat dans de telles conditions… 

Les vols sont limités pendant tout l’été, et reprennent peu à peu jusqu'à Sète où est installé en septembre un poste de combat qui deviendra un CAM à part entière deux mois plus tard. Mais la Tramontane est toujours là et frappe le 10 octobre 1917 une section de deux FBA commandée par le lieutenant René Mesguich. 

Cet officier issu de l’aéronautique militaire est une célébrité : architecte et archéologue dans le civil en plus d’être un pionnier de l’aviation (brevet de pilote civil n° 713 obtenu le 8 janvier 1912), il est un des rares pilotes d’hydravions civils. Affecté à l’escadrille MS 12 en 1915 avec le futur as Jean Navarre, il y remporte une des premières victoires aériennes de la chasse française le 28 avril 1915. Né en 1874, c’est un vieux pilote de 41 ans que ses camarades surnomment affectueusement "le colonel" en raison de son âge… qui ne l’empêche pas de remporter deux autres victoires homologuées jusqu’en 1916 où il est blessé et affecté dans un poste d’instructeur à l’arrière au terme de sa convalescence. Il ne peut se résoudre à l’inactivité et a obtenu à 43 ans sa mutation dans l’aviation maritime, ralliant le CAM de Perpignan-Canet à sa création.

Ce 10 septembre 1917, deux FBA décollent de Canet à 9h10 avec pour mission de rechercher des mines flottantes sur une vaste zone de patrouille allant du Cap Creux jusqu’à Sète. Le premier FBA, piloté par Mesguich, a pour observateur le quartier-maître André Bolle tandis que le second FBA est piloté par le quartier-maître Roger Grandval avec pour observateur le matelot Pierre Andriès. Le temps est beau et calme mais en raison des sautes d’humeur du vent, les deux hydravions ont pour consigne de ne pas s’éloigner à plus de 25 km des côtes et de rentrer avant midi. Ils font d’abord route vers le sud, où un sémaphore les aperçoit, puis obliquent vers le nord jusqu’à la ville de Sète qu’ils atteignent vers 11h30 avant de faire demi-tour pour rentrer. Mais si le temps est beau sur Sète, à Perpignan la Tramontane s’est levée au point de faire fermer les hangars du centre et mettre les appareils d’alerte à l’abri. A 13 heures, les deux FBA ne sont pas en vue et l’espoir s’amenuise tant il paraît impossible à un hydravion de tenir l’air avec de telles bourrasques… Tous les postes d’observation côtiers sont alertés. A 13h12, un pigeon voyageur de l’appareil de Mesguich se pose au Canet, sa bague à message vide. Il a soit quitté l’appareil bien avant le coup de vent, soit a été relâché très près du Canet car il est rentré très peu de temps après une forte rafale… Celles-ci continueront de plus belle pendant trente heures. Les quatre hommes d’équipage sont portés disparus.

Quand la Tramontane cesse enfin de souffler au mois de novembre (assez cependant pour causer la perte du FBA des quartiers-maîtres Son Dumaris et Tachet, disparus au large du cap Leucate le 7 décembre 1917), c’est pour faire place à la glace en décembre qui gèle le lac et empêche toute activité aérienne jusqu’au dégel en janvier 1918. La livraison de Donnet-Dennaut 200 ch permet d’obtenir de meilleurs résultats par gros temps mais pas assez pour lutter contre le vent qui revient à l’été 1918. Le centre, qui reçoit des triplans Lévy-Besson 200 ch HS en septembre, est dissous peu de temps après l’armistice, sans jamais avoir rencontré le moindre sous-marin ennemi durant toute son activité.


18 mai 2024

Aviation maritime Philippeville Algérie 1914-1018 guerre Bône hydravion Méditerranée

Aviation maritime Philippeville Algérie 



Les principales missions de l’Aviation maritime sont la surveillance des routes d’accès aux ports, l’escorte et l’éclairage des convois, reconnaissance, la recherche des mines et l’attaque des sousmarins.


Au début de la guerre, la Marine ne possède que huit appareils de marques disparates, onze pilotes et un navire transporteur d’hydravions. Une seule base est en service : le Centre d’études de Saint-Raphaël. A la fin de la guerre, l’Aviation maritime aura 702 pilotes et 1 264 appareils. A partir de 1917, devant l’accroissement considérable de la force sous-marine allemande, l’Aviation maritime se développe. L’organisation territoriale côtière comprend les secteurs partagés en 1916 en divisions de patrouilles aériennes. Sur toutes les côtes océaniques et méditérranéennes sont créés trente-cinq centres (patrouilles aériennes) équivalents à une ou plusieurs escadrilles de douze, puis seize hydravions, et trente Postes de combat, détachés des Centres, de quatre à six hydravions, plus des Postes de relâche pour le ravitaillement et des bases de combat, non occupées en permanence, prévues pour une section de deux hydravions. 



Des centres et des postes de combat partent des sections d’en principe deux hydravions (FBA H4, Donnet-Denhaut et Tellier) dont le rayon d’action atteint 300 kilomètres. Le terme de centre aéronautique disparaît en juin 1917 au profit de patrouilles aériennes. 


Le 10 novembre1916, la décision est prise de créer le centre d’aviation du port d’Alger, près de
l’usine électrique, dans un étroit plan d’eau entre le quai de Sète, sur le Grand Môle, et le quai de
Caen. L’Entreprise Gregor se charge des travaux et le centre sera agrandi en avril 1917.


Les patrouilles aériennes d’Algérie-Tunisie dépendant du secteur de la Méditerranée, comportent
d’ouest en est le centre d’Oran (dont dépendent les postes de combat de Nemours et Mostaganem,
le centre d’ Arzew, poste de combat : Cherchell, le centre d’Alger, postes de combat : Ténès et
Bougie, le centre de Djidjelli, le centre de Bône, postes de combat : Collo, le centre de Bizerte,
postes de combat : Tabarka et Kélibia ; le centre de Sousse, postes de combat : Sfax et Lampedusa
et le centre de Marsala.

Les postes de combat (également dénommés postes de relâche lorsqu’ils sont utilisés de façon
temporaire) sont généralement équipés d’un hangar Bessonneau et d’un mât de mise à l’eau.
L’activité des postes de relâche est assez irrégulière, elle dépend du passage des convois et des
difficultés de mise en oeuvre qui demandent quelquefois des pilotes habiles. 



D’une manière générale, l’effectif complet des centres et des postes ne sera jamais atteint. Il n’y aura jamais guère plus
de dix hydravions opérationnels à Alger et à Bône et deux à quatre à Cherchell, Ténès, Bougie et
Djidjelli. Des postes de combat provisoires, comme Béni-Saf, sont quelques fois activés.


Le 20 septembre 1917, une section de Bône découvre un sous-marin camouflé en voilier qui attendait un important convoi. Le 9 octobre 1917, une section de Bône dégage et sauve une goélette italienne canonnée par un sous-marin et le 10 octobre 1917, une autre section de Bône découvre
un sous-marin à l’avant d’un convoi et le fait plonger. Le 4 décembre 1917, une section de Bône attaque un sous-marin qui attend un convoi.

Le 21 mars 2018, le quartier-maître charpentier Bellan écrit un courrier à Marie-Louise de Rians dans le Var.

Aviation Maritime Philippeville  - TàD Philippeville  23-3-1918

TàD arrivée RIANS VAR 1-4-18
Après avoir philosophé sur le mariage et précisé qu'en ce moment il est "neutre" il précise qu'en ce moment, il n'est plus à Bône... "Le centre de Bône m'a envoyé à Philippeville comme chef de poste au centre de ravitaillement pour avions. Mon plus gros travail c'est de m'embêter". 

INSTRUCTION sur le recrutement, la formation, l'avancement du personnel spécialisé dans l'aviation maritime du 9 janvier 1918.


"Les appareils ne viennent pas souvent depuis huit jours que j'y suis aucun appareil n'est arrivé. C'est presque l'Amérique. Souhaitons voir la fin de la guerre dans ces conditions."


Sources
ARDHAN

INSTRUCTION sur le recrutement, la formation, l'avancement du personnel spécialisé dans l'aviation maritime du 9 janvier 1918.

24 avril 2023

CAM Bayonne aviation maritime hydravion Socoa Adour côtes landaises basques CAM

CAM Bayonne aviation maritime


Carte postale représentant Biarritz  17-4-1917
En Janvier 1917, la Marine demande au ministère de la Guerre la mise à disposition d’avions terrestres pour lutter contre les sous-marins le long des côtes. L’Armée accepte de fournir des escadrilles côtières à partir du second semestre 1917 ; elles appartiennent à l’Armée, mais de nombreux observateurs sont fournis par la Marine.


Sur proposition du CF de Laborde chargé de trouver un site sur les côtes landaises ou basques, le ministre de la Marine ordonne le 15 mars 1917, la création d'un centre CAM à Bayonne. L'emplacement choisi est situé sur la rive gauche de l'embouchure de l'Adour. Le LV Vielhomme est nommé au commandement et prend ses fonctions le 26 mars. Les travaux d'aménagements sont menés pendant les mois d'avril et de mai et le centre commence ses activités opérationnelles le 1er juin. 

Des CAM  sont parallèlement ouverts à Cherbourg et Oran, ainsi que l’Ecole de pilotage d’Hourtin et des PC de Cazaux et de Cassandre (pour le contrôle des abords de Salonique). 

Les premiers vols commencent le premier juin.

Aviation Maritime Bayonne  Bses Pyrénées TàD  17-4-1917
Deux cartes postales du second maitre pilote Sébastien Mélénec vont illustrer notre propos.

De même en janvier 1917, malgré les mises en garde des États-Unis et de la Grande-Bretagne, l’Allemagne décide de reprendre la guerre sous-marine. Cette décision constitue une réelle menace pour l’économie américaine dont de nombreuses marchandises sont transportées en bateau. En mars 1917, le navire américain le Viligentia est coulé par la marine allemande.

Le Congrès des Etats-Unis vote, le 6 avril 1917, en faveur de la guerre à 373 voix contre 50. Les États-Unis s’engagent donc dans la Grande Guerre. 


L’arrivée des grands convois militaires américains à Nantes et Saint-Nazaire et Brest durant l’hiver 1917-1918 n’autorise plus la moindre lacune dans le système de protection des navires dans l’Atlantique par les hydravions des centres d’aviation maritime, au risque de voir des dizaines de milliers de soldats américains périr noyés. 



Les marines françaises et américaines couvrent conjointement cette opération, un commandement commun étant confié au contre-amiral français Schwerer. Pour aider les Américains, la marine française n’hésite pas à céder ses centres d’aviation tout équipés à l’U.S. Navy, comme à Lorient (Morbihan) et Dunkerque où elle met à la disposition des aviateurs marins américains ses hangars à dirigeables.



Aviation Maritime Bayonne  Bses Pyrénées TàD  17-4-1917

"En 1917, la Marine avait créé le Centre d'Aviation Maritime de Bayonne sur l'Adour. Un centre annexe ou de secours à Socoa permet le repli des appareils lorsque la barre de l'Adour est infranchissable est aménagé en août 1917. Il n'est occupé régulièrement qu'à partir de mars 1918. Il comprend des hydravions entreposés dans deux hangars de type Bessonneau construits à cet effet.
Le centre était commandé par l'E.V. SUIRE du centre de Bayonne, du 1er mars 1918 au 1er août 1918 puis par l'E.V. BOURGEOIS et le sous-lieutenant ROUCHIN.
Les hydravions se posaient dans la baie et, à marée haute, étaient amenés dans les hangars sur un slip existant équipé de rails.


Le premier équipement consiste en douze Donnet-Denhaut 150 ch, dont neuf armés et, ce même mois, le LV Lorfèvre prend le commandement du centre. A la fin de l'année arrivent les premiers Tellier 200 ch HS, mais ils sont rapidement abandonnés car peu performants au décollage en eau douce. Ils sont remplacés par des Donnet-Denhaut 200 ch HS. 



En juin 1918 arrivent les premiers triplan Lévy-Besson et, contrairement avec ce qui se passe dans les autres CAM avec ce type d'appareil, la mise en service s'effectue à Bayonne sans grandes difficultés. Le mois de septembre voit la mise en service du Georges Lévy 280 ch Renault qui va devenir l'équipement standard du centre. A partir du mois d'octobre et en attendant la mise en service du CAM américain qui s'y installe, une section d'hydravions de Bayonne est détachée à Cap Ferret. Le 5 novembre, le LV Lorfèvre est remplacé par le LV d'Harcourt. Le CAM de Bayonne est dissous en décembre et son matériel transféré à Hourtin".



Centre d’aviation maritime de Bayonne. 
16 mars 1917  LV Vielhomme Charles 
26.03.1917 Création 17.09.1917 
EV1 Rivière Jean 17.09.1917 intérim 30.10.1917 
LV Lorfèvre André  30.10.1917  05.11.1918
LV d'Harcourt Philippe 05.11.1918  31.12.1918 Diss. 
 
Poste de combat de Socoa (Bayonne). Mars 1918  
EV1 Suire Edmond 01.03.1918  01.08.1918 
EV1 Bourgeois Bernard 01.08.1918  01.10.1918 
S/Lt Ranchin Léon 01.10.1918   11.11.1918 Diss. 



 la Marine française assure à Fréjus-Saint-Raphaël (Var) la transformation des pilotes destinés à la Marine ayant obtenu leur brevet militaire aux Etats-Unis ou en France, après quoi ces pilotes sont orientés vers l’école américaine du Moutchic dans les Landes où ils sont formés aux techniques de patrouille en mer et de lutte anti-sous marine. C’est ainsi que plus de 1.600 officiers pilotes américains ont été formés entre le mois de juin 1917 et novembre 1918. Parallèlement, plus de 20.000 techniciens, des mécaniciens, des servants et tout personnel au sol, sont instruits conjointement par la France et les Etats-Unis.

CAM de Bayonne : 
Donnet-Denhaut de 150CV et Donnet-Denhaut de 160CV Lorraine de juin 1917 à mars 1918 
et Donnet-Denhaut 200CV de juin 1917 à décembre 1918. 0 victoire aérienne et 0 perte. 2 attaques contre des sous-marins mais aucun résultat connu.

25 mars 2023

Canal de Suez Guerre 14-18 aéronautique navales hydravion aviation maritime guerre Egypte Angleterre Turquie Ottoman escadrille

 La défense du Canal de Suez 1914


TàD TRESOR ET POSTES 512 correspondrait à CORFOU
À la veille de la déclaration de guerre, au mois d’août 1914, l’Aviation maritime, créée en 1910 est de taille encore très modeste. Elle compte 26 pilotes et 14 hydravions - 6 Nieuport, 6 Voisin, un Caudron et un Breguet ; l’effectif du personnel non volant est d’une centaine de marins. 



Deux escadrilles à l’équipement disparate sont hâtivement créées et mises en place à Bonifacio en août et à Nice d’août à novembre, afin de surveiller l’attitude des forces italiennes dont la neutralité est vacillante


Bloc souvenir philatélique Canal de Suez émis en 2019 par la Poste.
 Émission commune France-Egypte.

Le croiseur Foudre qui, depuis 1912, est spécialisé dans la mise en oeuvre des hydravions, est intégré en août 1914 dans l’Armée navale et dépose à Bizerte des Nieuport qui servent de volant de ravitaillement. 



Il est ensuite envoyé dans l’Adriatique pour s’opposer à la flotte autrichienne. En septembre, un détachement de deux Voisin est mis en place au Monténégro, mais les deux appareils sont rapidement détruits par accident. Ils sont remplacés en octobre par deux Nieuport venus de Bizerte via Malte et transportés par la Foudre. 


La Marine britannique obtient de la France la mise à disposition d’une escadrille de Nieuport. Ceux-ci, venant de Bizerte et transportés par la Foudre et un autre bâtiment, sont déposés à Port-Saïd, fin novembre 1914 sous le commandement du LV de l’Escaille.



Ils mèneront des missions le long des côtes de Palestine et en mer Rouge, pour surveiller et attaquer les forces turques qui menacent le canal de Suez. Cette escadrille ne quittera l’Egypte qu’en avril 1916. 





La défense de l"Egypte est confiée au général Maxwell dont le quartier général est au Caire; il a sous ses ordres l'armée et la marine. La défense est organisée sur le canal lui-même, obstacle naturel au passage d'une armée et à l'est duquel s'étend une large zone désertique. Cette défense doit simplement arrêter les forces turques. 


Dès le mois de septembre 1914, diverses missions militaires françaises sont envoyées en Egypte, missions du Capitaine de vaisseau Mornet, du Colonel Maucorps. Des bâtiments français viennent renforcer les forces navales anglaises à la fin de 1914. Enfin, le 1er décembre 1914, débarque a Port-Saïd, une escadrille française d' hydravions. 



La défense anglaise étant concentrée sur le canal et à ses abords immédiats, il convient d'être renseigné sur l'armée d'invasion. Or, une zone désertique de plus de 200 kilomètres s'étend à l'est du canal et le seul service de renseignement par espionnage est insuffisant, aussi bien à cause de l'incertitude des renseignements fournis par les indigènes que par leur temps de transmission. 


Le problème de l'éclairage sur un pareil théâtre d'opérations a été résolu par l'emploi des reconnaissances aériennes. Dès le mois de novembre 1914, les Anglais installent une escadrille d'avions barman à Ismailia. Ils trouvent bien vite qu'elle est insuffisante. 


TàD Correspondances d'armées Port-Said  28 sept 14

Les appareils terrestres d'Ismaila ne peuvent opérer que dans un rayon d'environ 150 kilomètres autour de leur base; ils donnent ainsi peu de renseignements utiles sur les routes probables de l'invasion turque. Il faut aller reconnaître loin sur ces routes... 




Le commandement se décide alors à employer des hydravions. Les hydravions, s'ils sont de dimensions suffisamment restreintes, seront embarqués sur des navires qui, par la Méditerranée ou la mer Rouge les porteront le long des deux routes d'invasion du Nord et du Sud, aux endroits d'où ils pourront reconnaître les points intéressants de ces routes. Les transports d'avions porteront ainsi à 500 ou 600 milles du canal, et dans la direction de l'ennemi, le point de départ des reconnaissances aériennes. 

31 janvier 2023

Raymond Rallier du Baty- Jean Loranchet Aviation Maritime Dunkerque le Havre Oran Kerguelen TAAF Albert Seyrolle hydravion

 Raymond Rallier du Baty- Jean Loranchet Aviation Maritime Dunkerque



On connait les frères Rallier du Baty, Loranchet pour leurs explorations de Kerguelen avec Charcot, ou sur le "J.B. Charcot", "La Curieuse", pour la cartographie des Kerguelen mais peu d'entre nous se souviennent que Raymond et Jean furent durant la première guerre mondiale des membres éminents de l'Aviation maritime, l'Aéronautique navale naissante. 
Et qui sait que Albert Seyrolle est décédé suite à l'inhalation d'hydrogène arsénié à bord du sous-marin Armide?

Raymond Rallier du Baty

Ayant des antécédents dans la Royale, son père est capitaine de vaisseau, son oncle est amiral, il choisit cependant la Marine marchande... 

Cependant il est rattrapé par la Marine d'Etat, Il effectue son Service militaire comme matelot sur le cuirassé Brennus.

Il part avec Charcot pour la première expédition française en Antarctique en 1903. Il publiera un carnet de bord « Dans l’ombre de Charcot ». Chargé des relevés géodésiques afin de cartographier les endroits où séjourne l’expédition, ce sera  le déclic à ses nombreuses aventures. Il est de toutes les corvées, de toutes les sorties.

Il repartira en armant La Curieuse en 1913-1914


La France entre en guerre et l'équipage de la Curieuse de retour en France est mobilisé et dispersé.

Albert Seyrolle

Albert Seyrolle rejoint alors les sous-marins à Toulon, le 2 février 1916, comme quartier maître timonier. Participant à toutes les opérations de l’armée navale pendant deux ans, il est victime, avec une partie de l’équipage de l'Armide,d’intoxications dues à des émanations d’hydrogène arsénié, lors d’une plongée de longue durée. 

Hospitalisé à Corfou, il est réformé le 16 octobre 1918. Il décède le 6 octobre 1919 à l’hôpital de la Charité, à Paris. Il n’avait vécu que 32 années, dont 15 passées en mer.


Rallier du Baty et Loranchet ayant leurs brevets de pilotes sont affectés à la même escadrille d’hydravions comme officiers pilotes et se comportèrent héroïquement. 

Au début des hostilités, l'aviation maritime possède 25 aéronefs, 28 pilotes et une centaine de marins. René Caudron a réussi à décoller de la plage avant de la Foudre en mai 1914 mais ce bâtiment est un si piètre porte-aéronefs que l'essor de l'aviation embarquée en est différé. L'effort se porte donc sur les hydravions à coque, et sur le terrestre Nieuport équipé de flotteurs, répartis entre les centres déjà existants, ou créés au fur et à mesure des besoins.


Au cours des quatre années de guerre, hommes et machines sont présents sur la plupart des théâtres d'opérations en Adriatique et à Port-Saïd, à Bizerte et à Oran, à Saint-Pol et à Dunkerque, où, en 1917, s'illustre déjà l'E.V. Teste.



Jean Loranchet est le second de la Curieuse dans l'expédition au Kerguelen de 1913 à 1914.
L'équipage outre Rallier du Baty se compose ainsi :

Lieut. Georges Saint-Lanne-Gramont, maître d'équipage Serrandour, matelots Yves André, Albert Seyrolle, Louis Rabre, Henri Boudoux

Il est grièvement blessé et du Baty est chargé d’organiser les escadrilles de l’aéronautique maritime, de la Mer du Nord. D'abord à Dunkerque puis il fondera le centre d'hydravions du Havre. 

L'escadrille du Havre est créée en juillet 1915. Il s'agit de protéger le trafic maritime du port normand des attaques de sous-marins ennemis. L'EV1 Rallier du Baty est désigné pour assurer la surveillance des travaux d'aménagement. 


Courant octobre, deux hydravions FBA 100 ch et des équipages sont détachés du CAM de Dunkerque.

Il participe à de nombreuses patrouilles aériennes en mer du Nord.  Les missions commencent en novembre mais sont arrêtées en décembre, les personnels spécialisés étant  rappelés d'urgence pour armer le CAM de Bizerte. En janvier 1916, les installations de l'escadrille du Havre sont mises en gardiennage et il faudra attendre avril, pour que l'ordre de réactiver l'endroit soit donné.

Il devint l’officier de liaison des troupes américaines à leur débarquement en France dans le port de Nantes en 1917. 



Puis il sera affecté à Oran Arzew 1917-1918

Ils donneront leurs noms à des sites aux Kerguelen.

Sources

https://envelopmer.blogspot.com/2020/12/aviation-maritime-dunkerque-hydravion.html


Pour les experts médicaux

http://ecole.nav.traditions.free.fr/pdf/seyrollerapportsm.pdf


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