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24 avril 2023

CAM Bayonne aviation maritime hydravion Socoa Adour côtes landaises basques CAM

CAM Bayonne aviation maritime


Carte postale représentant Biarritz  17-4-1917
En Janvier 1917, la Marine demande au ministère de la Guerre la mise à disposition d’avions terrestres pour lutter contre les sous-marins le long des côtes. L’Armée accepte de fournir des escadrilles côtières à partir du second semestre 1917 ; elles appartiennent à l’Armée, mais de nombreux observateurs sont fournis par la Marine.


Sur proposition du CF de Laborde chargé de trouver un site sur les côtes landaises ou basques, le ministre de la Marine ordonne le 15 mars 1917, la création d'un centre CAM à Bayonne. L'emplacement choisi est situé sur la rive gauche de l'embouchure de l'Adour. Le LV Vielhomme est nommé au commandement et prend ses fonctions le 26 mars. Les travaux d'aménagements sont menés pendant les mois d'avril et de mai et le centre commence ses activités opérationnelles le 1er juin. 

Des CAM  sont parallèlement ouverts à Cherbourg et Oran, ainsi que l’Ecole de pilotage d’Hourtin et des PC de Cazaux et de Cassandre (pour le contrôle des abords de Salonique). 

Les premiers vols commencent le premier juin.

Aviation Maritime Bayonne  Bses Pyrénées TàD  17-4-1917
Deux cartes postales du second maitre pilote Sébastien Mélénec vont illustrer notre propos.

De même en janvier 1917, malgré les mises en garde des États-Unis et de la Grande-Bretagne, l’Allemagne décide de reprendre la guerre sous-marine. Cette décision constitue une réelle menace pour l’économie américaine dont de nombreuses marchandises sont transportées en bateau. En mars 1917, le navire américain le Viligentia est coulé par la marine allemande.

Le Congrès des Etats-Unis vote, le 6 avril 1917, en faveur de la guerre à 373 voix contre 50. Les États-Unis s’engagent donc dans la Grande Guerre. 


L’arrivée des grands convois militaires américains à Nantes et Saint-Nazaire et Brest durant l’hiver 1917-1918 n’autorise plus la moindre lacune dans le système de protection des navires dans l’Atlantique par les hydravions des centres d’aviation maritime, au risque de voir des dizaines de milliers de soldats américains périr noyés. 



Les marines françaises et américaines couvrent conjointement cette opération, un commandement commun étant confié au contre-amiral français Schwerer. Pour aider les Américains, la marine française n’hésite pas à céder ses centres d’aviation tout équipés à l’U.S. Navy, comme à Lorient (Morbihan) et Dunkerque où elle met à la disposition des aviateurs marins américains ses hangars à dirigeables.



Aviation Maritime Bayonne  Bses Pyrénées TàD  17-4-1917

"En 1917, la Marine avait créé le Centre d'Aviation Maritime de Bayonne sur l'Adour. Un centre annexe ou de secours à Socoa permet le repli des appareils lorsque la barre de l'Adour est infranchissable est aménagé en août 1917. Il n'est occupé régulièrement qu'à partir de mars 1918. Il comprend des hydravions entreposés dans deux hangars de type Bessonneau construits à cet effet.
Le centre était commandé par l'E.V. SUIRE du centre de Bayonne, du 1er mars 1918 au 1er août 1918 puis par l'E.V. BOURGEOIS et le sous-lieutenant ROUCHIN.
Les hydravions se posaient dans la baie et, à marée haute, étaient amenés dans les hangars sur un slip existant équipé de rails.


Le premier équipement consiste en douze Donnet-Denhaut 150 ch, dont neuf armés et, ce même mois, le LV Lorfèvre prend le commandement du centre. A la fin de l'année arrivent les premiers Tellier 200 ch HS, mais ils sont rapidement abandonnés car peu performants au décollage en eau douce. Ils sont remplacés par des Donnet-Denhaut 200 ch HS. 



En juin 1918 arrivent les premiers triplan Lévy-Besson et, contrairement avec ce qui se passe dans les autres CAM avec ce type d'appareil, la mise en service s'effectue à Bayonne sans grandes difficultés. Le mois de septembre voit la mise en service du Georges Lévy 280 ch Renault qui va devenir l'équipement standard du centre. A partir du mois d'octobre et en attendant la mise en service du CAM américain qui s'y installe, une section d'hydravions de Bayonne est détachée à Cap Ferret. Le 5 novembre, le LV Lorfèvre est remplacé par le LV d'Harcourt. Le CAM de Bayonne est dissous en décembre et son matériel transféré à Hourtin".



Centre d’aviation maritime de Bayonne. 
16 mars 1917  LV Vielhomme Charles 
26.03.1917 Création 17.09.1917 
EV1 Rivière Jean 17.09.1917 intérim 30.10.1917 
LV Lorfèvre André  30.10.1917  05.11.1918
LV d'Harcourt Philippe 05.11.1918  31.12.1918 Diss. 
 
Poste de combat de Socoa (Bayonne). Mars 1918  
EV1 Suire Edmond 01.03.1918  01.08.1918 
EV1 Bourgeois Bernard 01.08.1918  01.10.1918 
S/Lt Ranchin Léon 01.10.1918   11.11.1918 Diss. 



 la Marine française assure à Fréjus-Saint-Raphaël (Var) la transformation des pilotes destinés à la Marine ayant obtenu leur brevet militaire aux Etats-Unis ou en France, après quoi ces pilotes sont orientés vers l’école américaine du Moutchic dans les Landes où ils sont formés aux techniques de patrouille en mer et de lutte anti-sous marine. C’est ainsi que plus de 1.600 officiers pilotes américains ont été formés entre le mois de juin 1917 et novembre 1918. Parallèlement, plus de 20.000 techniciens, des mécaniciens, des servants et tout personnel au sol, sont instruits conjointement par la France et les Etats-Unis.

CAM de Bayonne : 
Donnet-Denhaut de 150CV et Donnet-Denhaut de 160CV Lorraine de juin 1917 à mars 1918 
et Donnet-Denhaut 200CV de juin 1917 à décembre 1918. 0 victoire aérienne et 0 perte. 2 attaques contre des sous-marins mais aucun résultat connu.

25 mars 2023

Canal de Suez Guerre 14-18 aéronautique navales hydravion aviation maritime guerre Egypte Angleterre Turquie Ottoman escadrille

 La défense du Canal de Suez 1914


TàD TRESOR ET POSTES 512 correspondrait à CORFOU
À la veille de la déclaration de guerre, au mois d’août 1914, l’Aviation maritime, créée en 1910 est de taille encore très modeste. Elle compte 26 pilotes et 14 hydravions - 6 Nieuport, 6 Voisin, un Caudron et un Breguet ; l’effectif du personnel non volant est d’une centaine de marins. 



Deux escadrilles à l’équipement disparate sont hâtivement créées et mises en place à Bonifacio en août et à Nice d’août à novembre, afin de surveiller l’attitude des forces italiennes dont la neutralité est vacillante


Bloc souvenir philatélique Canal de Suez émis en 2019 par la Poste.
 Émission commune France-Egypte.

Le croiseur Foudre qui, depuis 1912, est spécialisé dans la mise en oeuvre des hydravions, est intégré en août 1914 dans l’Armée navale et dépose à Bizerte des Nieuport qui servent de volant de ravitaillement. 



Il est ensuite envoyé dans l’Adriatique pour s’opposer à la flotte autrichienne. En septembre, un détachement de deux Voisin est mis en place au Monténégro, mais les deux appareils sont rapidement détruits par accident. Ils sont remplacés en octobre par deux Nieuport venus de Bizerte via Malte et transportés par la Foudre. 


La Marine britannique obtient de la France la mise à disposition d’une escadrille de Nieuport. Ceux-ci, venant de Bizerte et transportés par la Foudre et un autre bâtiment, sont déposés à Port-Saïd, fin novembre 1914 sous le commandement du LV de l’Escaille.



Ils mèneront des missions le long des côtes de Palestine et en mer Rouge, pour surveiller et attaquer les forces turques qui menacent le canal de Suez. Cette escadrille ne quittera l’Egypte qu’en avril 1916. 





La défense de l"Egypte est confiée au général Maxwell dont le quartier général est au Caire; il a sous ses ordres l'armée et la marine. La défense est organisée sur le canal lui-même, obstacle naturel au passage d'une armée et à l'est duquel s'étend une large zone désertique. Cette défense doit simplement arrêter les forces turques. 


Dès le mois de septembre 1914, diverses missions militaires françaises sont envoyées en Egypte, missions du Capitaine de vaisseau Mornet, du Colonel Maucorps. Des bâtiments français viennent renforcer les forces navales anglaises à la fin de 1914. Enfin, le 1er décembre 1914, débarque a Port-Saïd, une escadrille française d' hydravions. 



La défense anglaise étant concentrée sur le canal et à ses abords immédiats, il convient d'être renseigné sur l'armée d'invasion. Or, une zone désertique de plus de 200 kilomètres s'étend à l'est du canal et le seul service de renseignement par espionnage est insuffisant, aussi bien à cause de l'incertitude des renseignements fournis par les indigènes que par leur temps de transmission. 


Le problème de l'éclairage sur un pareil théâtre d'opérations a été résolu par l'emploi des reconnaissances aériennes. Dès le mois de novembre 1914, les Anglais installent une escadrille d'avions barman à Ismailia. Ils trouvent bien vite qu'elle est insuffisante. 


TàD Correspondances d'armées Port-Said  28 sept 14

Les appareils terrestres d'Ismaila ne peuvent opérer que dans un rayon d'environ 150 kilomètres autour de leur base; ils donnent ainsi peu de renseignements utiles sur les routes probables de l'invasion turque. Il faut aller reconnaître loin sur ces routes... 




Le commandement se décide alors à employer des hydravions. Les hydravions, s'ils sont de dimensions suffisamment restreintes, seront embarqués sur des navires qui, par la Méditerranée ou la mer Rouge les porteront le long des deux routes d'invasion du Nord et du Sud, aux endroits d'où ils pourront reconnaître les points intéressants de ces routes. Les transports d'avions porteront ainsi à 500 ou 600 milles du canal, et dans la direction de l'ennemi, le point de départ des reconnaissances aériennes. 

31 janvier 2023

Raymond Rallier du Baty- Jean Loranchet Aviation Maritime Dunkerque le Havre Oran Kerguelen TAAF Albert Seyrolle hydravion

 Raymond Rallier du Baty- Jean Loranchet Aviation Maritime Dunkerque



On connait les frères Rallier du Baty, Loranchet pour leurs explorations de Kerguelen avec Charcot, ou sur le "J.B. Charcot", "La Curieuse", pour la cartographie des Kerguelen mais peu d'entre nous se souviennent que Raymond et Jean furent durant la première guerre mondiale des membres éminents de l'Aviation maritime, l'Aéronautique navale naissante. 
Et qui sait que Albert Seyrolle est décédé suite à l'inhalation d'hydrogène arsénié à bord du sous-marin Armide?

Raymond Rallier du Baty

Ayant des antécédents dans la Royale, son père est capitaine de vaisseau, son oncle est amiral, il choisit cependant la Marine marchande... 

Cependant il est rattrapé par la Marine d'Etat, Il effectue son Service militaire comme matelot sur le cuirassé Brennus.

Il part avec Charcot pour la première expédition française en Antarctique en 1903. Il publiera un carnet de bord « Dans l’ombre de Charcot ». Chargé des relevés géodésiques afin de cartographier les endroits où séjourne l’expédition, ce sera  le déclic à ses nombreuses aventures. Il est de toutes les corvées, de toutes les sorties.

Il repartira en armant La Curieuse en 1913-1914


La France entre en guerre et l'équipage de la Curieuse de retour en France est mobilisé et dispersé.

Albert Seyrolle

Albert Seyrolle rejoint alors les sous-marins à Toulon, le 2 février 1916, comme quartier maître timonier. Participant à toutes les opérations de l’armée navale pendant deux ans, il est victime, avec une partie de l’équipage de l'Armide,d’intoxications dues à des émanations d’hydrogène arsénié, lors d’une plongée de longue durée. 

Hospitalisé à Corfou, il est réformé le 16 octobre 1918. Il décède le 6 octobre 1919 à l’hôpital de la Charité, à Paris. Il n’avait vécu que 32 années, dont 15 passées en mer.


Rallier du Baty et Loranchet ayant leurs brevets de pilotes sont affectés à la même escadrille d’hydravions comme officiers pilotes et se comportèrent héroïquement. 

Au début des hostilités, l'aviation maritime possède 25 aéronefs, 28 pilotes et une centaine de marins. René Caudron a réussi à décoller de la plage avant de la Foudre en mai 1914 mais ce bâtiment est un si piètre porte-aéronefs que l'essor de l'aviation embarquée en est différé. L'effort se porte donc sur les hydravions à coque, et sur le terrestre Nieuport équipé de flotteurs, répartis entre les centres déjà existants, ou créés au fur et à mesure des besoins.


Au cours des quatre années de guerre, hommes et machines sont présents sur la plupart des théâtres d'opérations en Adriatique et à Port-Saïd, à Bizerte et à Oran, à Saint-Pol et à Dunkerque, où, en 1917, s'illustre déjà l'E.V. Teste.



Jean Loranchet est le second de la Curieuse dans l'expédition au Kerguelen de 1913 à 1914.
L'équipage outre Rallier du Baty se compose ainsi :

Lieut. Georges Saint-Lanne-Gramont, maître d'équipage Serrandour, matelots Yves André, Albert Seyrolle, Louis Rabre, Henri Boudoux

Il est grièvement blessé et du Baty est chargé d’organiser les escadrilles de l’aéronautique maritime, de la Mer du Nord. D'abord à Dunkerque puis il fondera le centre d'hydravions du Havre. 

L'escadrille du Havre est créée en juillet 1915. Il s'agit de protéger le trafic maritime du port normand des attaques de sous-marins ennemis. L'EV1 Rallier du Baty est désigné pour assurer la surveillance des travaux d'aménagement. 


Courant octobre, deux hydravions FBA 100 ch et des équipages sont détachés du CAM de Dunkerque.

Il participe à de nombreuses patrouilles aériennes en mer du Nord.  Les missions commencent en novembre mais sont arrêtées en décembre, les personnels spécialisés étant  rappelés d'urgence pour armer le CAM de Bizerte. En janvier 1916, les installations de l'escadrille du Havre sont mises en gardiennage et il faudra attendre avril, pour que l'ordre de réactiver l'endroit soit donné.

Il devint l’officier de liaison des troupes américaines à leur débarquement en France dans le port de Nantes en 1917. 



Puis il sera affecté à Oran Arzew 1917-1918

Ils donneront leurs noms à des sites aux Kerguelen.

Sources

https://envelopmer.blogspot.com/2020/12/aviation-maritime-dunkerque-hydravion.html


Pour les experts médicaux

http://ecole.nav.traditions.free.fr/pdf/seyrollerapportsm.pdf


13 avril 2022

CAM Dunkerque Saint-Pol Alexandre Lelaidier médecin infirmerie front de mer

 Dunkerque  Nieuport Infirmerie aviation maritime Lelaidier front de mer 

Le principe de la création du "Centre d'Aviation Maritime" (CAM) de Dunkerque date de décembre 1914 et devient effectif en février 1915, après un bref passage à Boulogne.

Le centre est composé des escadrilles suivantes :

Escadrille d’hydravions de patrouille

Escadrille d’hydravions de chasse

Escadrille de bombardiers terrestres


Médecin-principal de la Marine Alexandre Lelaidier (né en 1895) Entré à l’École principale du service de santé en 1914, Alexandre Lelaidier est affecté comme médecin auxiliaire à l’aviation maritime de Dunkerque de 1916 à 1918.



Le principe de la création du CAM de Dunkerque date de décembre 1914 et devient effectif en février 1915, après un bref passage à Boulogne. Le centre est composé d’hydravions qui stationnent dans le port, au lieu-dit "Chantiers de France", et d’appareils terrestres qui sont basés sur le terrain de St-Pol-sur-Mer. L’unité deviendra le centre d’aviation maritime le plus important de la 1ère guerre mondiale, dont les aviateurs, basés près de la ligne de front, auront constamment à se frotter à l’aviation ennemie et rencontreront de nombreux sous-marins allemand dont le port d’attache de Zeebrugge est à proximité



Les premiers hydravions du CAM sont des FBA 100 hp (type C), dont un unique exemplaire piloté par le LV Conneau réalise un premier bombardement d’Ostende le 10 février 1915, sans autre résultat que de monter la nécessité de réaliser des raids par escadrilles entières. Les FBA 100 hp, qui serviront jusqu’au mois d’avril 1917, seront épaulés par une poignée de Donnet-Dennaut 150 hp en mars 1916 mais seront surtout progressivement remplacés par des FBA 150 hp (type H) qui servent de mai 1916 à octobre 1917



https://www.ville-dunkerque.fr/decouvrir-sortir-bouger/histoire-patrimoine/dunkerque-aujourdhui/dunkerque-1914-1918/le-service-de-sante

Archives de la Grande Guerre Guide des sources conservées par le Service historique de la Défense relatives à la Première Guerre mondiale

http://albindenis.free.fr/Site_escadrille/CAM_Dunkerque.htm

05 mars 2022

Aviation maritime Salonique 1917 MEDIT.D



Aviation maritime Salonique 1917

Entre 1914 et 1918, plus de quatre milliards de lettres et de cartes postales ont été acheminées par la Poste. 

 

La rive occidentale du Bosphore est armée de nombreux forts ottomans : le fort de Seddul-Bahr et la batterie Erteroul, et sur la rive orientale, le fort de Koum-Kaleh et les batteries de la pointe de Kephez et de Tchanak. Des pièces d’artillerie arment ces défenses. Le premier Lord de l’amirauté, Winston Churchill, affirme que ces défenses peuvent être neutralisées par une concentration d’artillerie navale.

Les Allemands réussissent à faire venir plusieurs sous-marins à travers la Méditerranée. Le Saphir, le Mariotte, le Turquoise français ainsi que le Triumph et le Majestic anglais en sont victimes.



Les principales missions de l’Aviation Maritime sont : surveillance des accès aux ports, escortes de convois, reconnaissances, recherches des mines et lutte anti-sous-marine.

Salonique - Il existe un quartier dans le centre de Thessalonique nommé quartier franc, il rappelle son passé multiethnique pendant l’occupation ottomane vers la fin du 19ème siècle et les premières décennies après sa libération (1912), jusqu'au grand incendie en 1917, qui a brulé à peu près tout le centre de la ville. Le quartier franc ou Fragogeitonia, en grec, était habité, à l’époque, surtout par les 6.500 Européens de la ville et par la très peuplée communauté juive. Le photographe et éditeur de cartes postales Albert Barzelaï y était installé.

Au début de la guerre, rien n'a été prévu pour le transport du courrier vers les marins en opérations. Le ministère de la marine prévient celui du commerce et de la poste des mouvements des bâtiments. Le courrier est alors acheminé par la poste civile. Dans le cas d’une escale à l’étranger, le courrier passe par le bureau de PARIS ETRANGER ou le bureau centralisateur de Marseille. Le service des postes navales est véritablement créé durant la Première Guerre mondiale en 1916 sous l’appellation « Postes Navales en Méditerranée » pour desservir les Dardanelles.


En novembre 1914, deux croiseurs, l’Italia et le Numidia, anciens paquebots réquisitionnés, sont armés comme bâtiments de la Poste Navale. Le Numidia (1914-1918) est un paquebot mixte de la Compagnie Marseillaise de Navigation à Vapeur (ex Cie Fraissinet) . Il remplaçe le Corte II en novembre 1914, et est sorti du service en 1918. 


L’Italia (1914-1917) est un paquebot de la même compagnie. Il remplaçe le Liamone. Le 30 mai 1917 il est torpillé en Mer Adriatique à 46 milles dans le SE de Santa Maria de Leuca, par le sous-marin autrichien KuK U-4.

Pour assurer ces missions, les côtes océaniques et méditerranéennes sont couvertes par trente-cinq CAM (Centre d’Aviation Maritime) rassemblant chacun une douzaine d’hydravions et trente Postes de Combat (détachés des Centres), plus des Centres de Relâche non occupés en permanence.


-Aviation - Centre d'aviation à Salonique avec annexe à Cassandre chargé de la Surveillance du Golfe et de ses abords,
Le commandant de la 5ème escadrille exerce le commandement supérieur des patrouilles de Salonique , groupement tactique qui comprend les unités flottantes, sous marines ou aériennes affectées à titre permanent et temporaire à l'action contre les sous-marins (ordre 03 bis 20 septembre 1917.)

Lors de sa création le 1er janvier 1916, le centre avait pour appellation centre des Dardanelles-Salonique. Il devient centre d'aviation maritime de Salonique le 4 juin 1917. 

TàD Type 04 Postes Navales - cercle plein caractères bâtons - Le bureau ouvre le 15 mars 1916 et ferme le 15 août 1919


Lz centre est commandé successivement :
- du 1er janvier 1916 au 1er février 1916 : lieutenant de vaisseau Thierry,
- du 1er février 1916 au 24 mars 1916 : lieutenant de vaisseau Larrouy,
- du 24 mars 1916 au 6 février 1917 : lieutenant de vaisseau Cintré,
- du 6 février 1917 au 12 février 1917 : lieutenant de vaisseau Le Franc (accidenté et rapatrié),
- du 12 février 1917 au 23 avril 1917 : enseigne de vaisseau Rousselin, commandant par interim,
- du 23 avril 1917 au 20 novembre 1918 : lieutenant de vaisseau de Prunières,
- du 20 novembre 1918 au 1er mai 1919 (date de sa dissolution) : lieutenant de vaisseau de réserve Darchis de Lantier.



Source :
Aux Marins

Les commandements de l'aéronautique navale (1912 - 2000) par le major (R) Desgouttes (ARDHAN - Janvier 2001).

https://journals.openedition.org/cdlm/5498

22 octobre 2021

Alexandre Lelaidier Dunkerque aviation maritime torpilleur d'escadre Bouclier

Alexandre Lelaidier Dunkerque aviation maritime

Alexandre Lelaidier est médecin auxiliaire à l'infirmerie du centre d'aviation maritime de Dunkerque. Il écrit à ses parents (28-01-1918), pour raconter ses activités. Son père est commissaire en chef de la Marine à Cherbourg.


Le principe de la création du "Centre d'Aviation Maritime" (CAM) de Dunkerque date de décembre 1914 et devient effectif en février 1915, après un bref passage à Boulogne.

Le centre est composé des escadrilles suivantes :
  • Escadrille d’hydravions de patrouille
  • Escadrille d’hydravions de chasse
  • Escadrille de bombardiers terrestres

Ces escadrilles sont équipées d’hydravions qui stationnent dans le port, au lieu-dit "Chantiers de France", et d’appareils terrestres qui sont basés sur le terrain de St-Pol-sur-Mer. L’unité deviendra le centre d’aviation maritime le plus important de la 1ère guerre mondiale, dont les aviateurs, basés près de la ligne de front, auront constamment à se frotter à l’aviation ennemie et rencontreront de nombreux sous-marins allemand dont le port d’attache de Zeebrugge est à proximité.


C’est aux hydravions du CAM Dunkerque que revient l’honneur d’être la première troupe alliée à libérer le port de Zeebrugge évacué par les allemands qui l’ont obstrué de mines.

Son principal commandant sera le lieutenant de vaisseau Jean de Laborde, pionnier de l’aviation maritime et sera, par la suite, l'amiral chef des forces de haute mer lors du sabordage de la flotte française à Toulon en 1942.
Le CAM Dunkerque sera cédé à l'US Navy en 1918


La nuit dernière a été tranquille grâce à la brume... Hier parmi les appareils sortis l'un d'entre eux est resté dans la brume- en panne - avec Paul Couchy. Ils ont été ramenés rapidement heureusement par le Bouclier. 

L'Ouest-Eclair 29-01-1918
Le dernier raid Boche par avion sur Dunkerque et Calais leur a coûté 2avions qui ont été obligés d'atterrir l'un à (H)Outhem, l'autre à Guydevote Ce dernier a été exposé sur la place Jean Bart - hier





La Classe Bouclier est la dixième classe de contre-torpilleurs construite pour la Marine nationale entre 1910 et 1912. Elle est réalisée sur les chantiers navals français de Nantes, Bordeaux, Le Havre, et Saint-Nazaire.


Les douze navires sont utilisés durant la Première Guerre mondiale dont quatre y seront perdus : Boutefeu, Dague, Faulx et Fourche.


Sources

Wikipedia

BnF Gallica

https://memorial-national-des-marins.fr/c/9397-centre-d-aviation-maritime-de-dunkerque

L'Ouest-Eclair

SNA EMERAUDE BLEU avril/juin 2024 Akila COURCO 3 C20 Même si le porte-avions Charles de Gaulle en est sa colonne vertébrale, le GAN est trop...