30 janvier 2023

Jean-René Quoy chirurgien de Marine des noms sur la mer Corvette Uranie L'Astrolabe Freycinet Dumont d'Urville

Jean-René Quoy chirurgien de Marine frégate Uranie


Jean-René Quoy nait dans une famille de médecin originaire du Nivernais. Pour fuir les guerres de Vendée, il est confié à une tante.

En 1799 de retour dans la famille, son père l’initie aux plantes médicinales, lui apprend à doser les médicaments, faire des saignées, des pansements.



Ecole de santé navale Rochefort
le fronton photo JM Bergougniou
Pas assez fortuné pour faire des études de médecine civile, Jean-René opte pour l’école de médecine navale de Rochefort où il est admis en novembre 1806. Il est nommé le 24 août 1807 chirurgien auxiliaire de troisième classe. 


Ecole de santé navale Rochefort  photo JM Bergougniou

Il embarque dès novembre sur la corvette Le Département des Landes puis, en 1810 sur Le Jemmapes et en 1811 sur le brick Flibustier. En 1812, il est nommé chirurgien de deuxième classe, est définitivement admis dans le corps rémunéré des chirurgiens de la Marine en 1813 puis devient docteur en médecine à Montpellier en 1814. 


Ecole de santé navale Rochefort
la lanterne photo JM Bergougniou

 C'est dans cette ville qu'il est fait franc-maçon. En 1815, il sert à l’hôpital maritime de Rochefort.

Il sert comme naturaliste et chirurgien-major aux côtés de Joseph Paul Gaimard (les deux sont zoologues tandis que le botaniste embarqué est le pharmacien Charles Gaudichaud-Beaupré) à bord de la corvette L’Uranie (20 canons) commandée par le capitaine Louis Claude des Saulses de Freycinet. 


Cette circumnavigation commencée le 17 septembre 1817 s’achève, sur La Physicienne, le 9 novembre 1820. Nommé à nouveau à l’hôpital de Rochefort, il travaille sur le compte rendu de l’expédition. 

Ecole de santé navale Rochefort
la bibliothèque photo JM Bergougniou

 En 1821, il devient chirurgien de première classe. En 1824, il devient professeur d’anatomie à l’école de médecine navale de Rochefort, en avril 1824 il est nommé membre correspondant de l’Académie de Médecine et en 1825 est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Il part à nouveau à bord de L’Astrolabe sous le commandement de Jules Dumont d'Urville. Son deuxième voyage autour du monde débute le 25 avril 1826 pour s’achever en 1829. Dès son retour à l’hôpital de Rochefort, il commence à travailler sur un nouveau compte rendu. Tout en continuant ses cours d’anatomie à l’École navale de Rochefort, il participe à la vie académique parisienne où il devient en mai 1830 membre correspondant de l’Académie des sciences. En 1835, il devient premier médecin en chef de l’hôpital maritime de Toulon et est transféré en 1838 à Brest où il sert pendant dix ans.

En 1848, il est promu Inspecteur en chef de santé de la Marine et est fait officier de la Légion d’honneur puis commandeur en 1852. En 1858, il prend sa retraite. Il se retire les dix dernières années de sa vie dans la commune de Saint-Jean-de-Liversay

Sillages dans les mers du sud

Avec la Restauration, va se déclencher une période intense d'activité, car si, à cette époque, la configuration du globe est à peu près connue dans ses grandes lignes, il reste encore un énorme travail de détail à accomplir. Mais c'est aussi le début d'une lutte d'influence avec nos meilleurs ennemis : la Grande-Bretagne.

Après 1815, comme après 1763, de nombreux officiers de Marine sont réduits à une relative inactivité ; c'est pourquoi en 1816, Louis-Claude de Freycinet, qui avait pris part à l'expédition Baudin, proposa un projet de voyage scientifique. La corvette l'Uranie est armée à cet effet et on embarque à son bord un groupe de savants : 
l'enseigne Duperrey, les chirurgiens Quoy et Gaimard, le pharmacien Gaudichaud qui doivent se charger des sciences nature!les, et Jacques Arago, frère de l'astronome, choisi comme dessinateur. 

Pour éviter les conflits qui troublent quelquefois la bonne marche des voyages, on décide que les tâches de recherches seraient confiées uniquement à des personnes issues des corps de la Marine, donc rompues aux servitudes de la vie en mer, remède qui ne fut pas toujours aussi efficace qu'on aurait pu l'espérer.

L'Uranie quitte Toulon le 17 septembre 1817, passe par le Cap et l'île de France, puis arrive en septembre 1818 à la baie des Chiens marins, sur la côte ouest d'Australie. Elle visite Timor et on se livre à des observations sur le magnétisme terrestre dans les parages de la Nouvelle-Guinée. Le 17 mars 1819, Freycinet arrive à Guam, le 5 août aux îles Hawaï. 


Redescendant vers le sud, il visite les Samoa, fait à Sydney une escale au cours de laquelle Quoy et Gaudichaud parcoururent les Montagnes bleues et en rapportent des observations ethnologiques, botaniques et géologiques, puis fit route vers la France par le cap Horn. 

L'Uranie se perd aux îles Falkland sur une roche inconnue mais l'équipage et la majeure partie de la moisson scientifique sont sauvés. Gaudichaud rapporte près de cinq cents spécimens de plantes inconnues.


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