31 mars 2022

Torpilleur des rues 201 - Manomètre et eaux usées ville de Toulon pot de chambre

de la rade aux rues - les Torpilleurs et les pots de chambre 

Toulon est connu pour sa flotte et moins par ses eaux usées... et quand on parle de torpilleurs... qui peut imaginer qu'ils parcouraient les rues de Toulon?

Avec l'urbanisation les villes sont confrontées aux problèmes de salubrité et de santé publique. l'évacuation des eaux usées et des ordures ménagères devient une urgence car celles-ci étaient déversées dans les rivières et la mer. 

Quittant la rade, le « torpilleur » des rues est une des solutions qui, pendant de longues années, va répondre à certains de ces problèmes.

A Toulon, les ménagères amènent au petit matin leurs toupines, pots de chambre vernis et bouchés contenant les défections vespérales de la famille, que l'employé municipal versait avec plus ou moins de bonheur dans son tombereau hippomobile. Le contenu était épandu dans les champs alentours par des paysans et autres éleveurs.

Mais rassurez-vous, Toulon a abrité des torpilleurs qui ne faisaient pas la collecte des déjections humaines.

 Torpilleur 201 renommé Manomètre.

Une carte expédiée par un marin du camp retranché de Toul au maître pilote du torpilleur Manomètre va nous permettre de parler du Manomètre et des canonniers marins

En Octobre 1914, le 1er Régiment de Canonniers-Marins est constitué par neuf batteries organiques un parc (Toul et Verdun), des Services Administratifs (Toul, Verdun et Paris).  

Les Batteries sont réparties en quatre groupes : - 1OT Groupe à Verdun sous les ordres du Capitaine de Frégate Grandclement.  - 2e Groupe à Toul sous les ordres du Capitaine de Frégate Gilly et où réside également le Capitaine de Vaisseau Amet.  

Les batteries des deuxième et troisième groupes sont assez rapidement éparpillées sur le front de Lorraine; d'eux d'entre elles (3e et 5e) arment les trains de 19 A.L.V.F.  Le 4e groupe est supprimé en 1915 et ses batteries sont réparties entre les autres groupes ; l'une d'elles (la 9e) sert à constituer une batterie d'A. L.V.F. de 27 sous les ordres du Lieutenant de Vaisseau Héritier. En Mars 1915, le Régiment prend le nom de « Batteries de Canonniers Marins ».  

Imprimerie nationale modèle A pour les troupes en opérations
camp retranché de Toul vers Toulon Trésor et Postes 52 - juillet 1915

Mis en service en avril 1897, il fut affecté à Toulon puis à partir de 1900 en Corse à la 2ème Flottille des Torpilleurs de la Méditerranée.
Rebaptisé Manomètre en 1910, il devient un Bâtiment-école des Mécaniciens.

Désignation bateau de frappe, torpilleur : dit T 359

Matériaux acier
Description Coque entièrement construite en tôle et cornières d' acier. 8 cloisons
étanches. 3 tubes lance-torpilles de 450 mm modèle 1892. 1 pompe de service Thirion d' une capacité de 9000 litres/h. 7 éjecteurs à vapeur d' une capacité de 40 tx/h, 2 de 20tx/h. 1 dynamo à vapeur de 80 V.
Motorisation : 1 machine à vapeur Alternative à triple expansion. Type Pilon construite par Schneider et Cie, 3 cylindres, 1 900 Cv, 2 chaudières multitubulaires système Guyot-Du Temple, construites par la société Du Temple, timbrées à 17 kg, surface de chauffe 110 m2, vitesse : 26 noeuds

Dimensions l = 38 ; la = 4,40
longueur entre les perpendiculaires = 38 m ; largeur = 4,40 m ; creux = 2.75 m ; tirant d' eau = 1.21 m, déplacement = 97 tonnes ; jauge brute = 55 tonneaux

Société des Chantiers de Normandie (chantier naval)
Lieu d'exécution France, Haute-Normandie, 76, Grand-Quevilly




Par décision ministérielle du 28 mars 1916, les officiers mariniers et quartiers-maîtres dont les noms suivent, ont été promus pour compter du 1er avril 1916.

Au grade de premier maître patron pilote.

Les maîtres patrons pilotes : Lesfray (Augustin-Toussaint), Saint-Malo 4878, 218 points.


Dans les archives de la DGA

TORPILLEURS  n° 359 à 367 :       - 1906 -     (Rouen).      1904  (atlas de 7 plans communs aux torpilleurs 359 à 367) :    - Plan des formes  (plan 1).    - Distribution générale  (plans 2 & 3).    - Coupe au maître  (plan 4).    - Ensemble de l’appareil moteur & évaporatoire  (plan 5).    - Ensemble machine  (plan 6).    - Ensemble chaudière  (plan 7).  1905  Boite à came du tube lance torpilles d’étrave  (1 plan commun aux     torpilleurs 359 à 367).  1905 - 921 - Ensemble de la machine principale avec distribution à soupapes    système Lentz  (1 plan concernant le torpilleur 366).  1906 - 5598 - (atlas de 13 plans communs aux torpilleurs 359 à 365) :    - Ensemble de la machine principale  (plans 1 & 2).    - Ligne d’arbres & hélice  (plan 3).    - Ensemble d’une chaudière  (plan 4).    - Divers  (plans 5 à 13).  223 1907 - 859 - (atlas de 12 plans concernant le torpilleur 367) :    - Ensemble de la machine  (plans 1 & 2).    - Transmission d’hélice  (plan 3).    - Ensemble bouilleur & pompe de circulation  (plan 4).    - Ensemble ventilateur  (plan 5). 222   - Régulateur des tiroirs  (plans 6 & 7).    - Tuyautage  (plan 8).    - Divers  (plans 9 à 12). 

Sources :

http://ecole.nav.traditions.free.fr/pdf/canonniers2.pdf

30 mars 2022

humour dans le carré Donec : Dieu que la guerre est jolie

Donec : Dieu que la guerre est jolie


Bonjour la compagnie,

l’Ukraine à deux pas de nos frontières montre le visage effrayant de la destruction organisée avec détermination. Quel est le comportement des troupes en campagne dans ces grandes plaines à blé ? Là, tout est permis et l’on peut compter sur la soldatesque russe pour s’en donner à cœur joie. D’autant que l’on ignore à peu près tout de l’efficacité de leur organisation et de leur encadrement.



Cet épisode que nous vivons m’a fait souvenir des exactions nombreuses et impunies commises par l’armée allemande. A n’en pas douter l’Ukraine vit les mêmes événements.

Nous sommes le 29 août 1944 dans la Meuse sur les bords de la Saulx dans les villages de Robert-Espagne, Couvonge, Beurey, Mogneville. Les armées allemandes se débandent mais ont encore une solide capacité de nuisance.

Ce jour-là vers 9 heures plusieurs camions surchargés d’allemands pénètrent dans la propriété de monsieur Scherer maître des forges à Pont-sur-Saulx. Ils sont aux ordres d’un lieutenant, fouillent les maisons, cherchent des maquisards et s’emparent de tout ce qui leur convient. Ils se font confectionner un plantureux repas. Puis le lieutenant fait rassembler la famille dans le salon et déclare qu’il a ordre de fusiller les hommes. Toute la journée, ces soldats en vert sillonnent la localité, pillent et volent tout ce qui peut l’être.

Vers midi la chasse à l’homme commence, garde-barrière, employés de la SNCF, gendarmes et même un garçon de 17 ans. Les « boches » pénètrent dans les maisons où les hommes ont commencé leur repas au prétexte qu’il y aurait un travail près de la gare. La nouvelle des arrestations se repand dans le village et un certain nombre, avertis, parviennent à s’enfuir. D’ailleurs tous les Allemands n’ont pas la même attitude puisque certains incitent les habitants à disparaître sinon leur sort serait réglé.


Vers 13h30 nouvelle arrivée d’Allemands qui pénètrent dans une ferme, saccagent tout et mettent le feu. Sous la menace des mitraillettes, tous les hommes sont maintenant réunis. Les femmes aux fenêtres assistent impuissantes à la scène. Brusquement les mitrailleuses sont mises en batterie, crépitent et 49 français sont abattus. Dans la foulée les Boches incendient les maisons puis se dirigent vers le château de Pont-sur-Saulx où avait été apporté le produit des rapines pour faire bombance.

Ce village ne sera pas le seul à souffrir de la vindicte allemande, les autres localités de la vallée vont aussi subir la barbarie teutonne, maisons incendiées et hommes passés par les armes.

Puis ils disparaissent…

Le 31 août les Américains investissent une vallée où la population affolée se terrait dans les caves.

Cette tradition du crime de guerre est aujourd’hui perpétrée par l’armée russe dont la tactique s’apparente à la terre brûlée avec un faible pour les maternités, les écoles et les hôpitaux. Mais contrairement aux Français de 1940 le peuple ukrainien ne s’en laisse pas compter et avec l’aide des Européens se bat rue par rue, maison par maison. Les Russes doivent être fous de rage et gare à celui (ou celle) qui tombe entre leurs mains. La destruction de Marioupol toujours habitée doit être atroce et n’a rien a envier à Brest, Coventry ou Dresde.

Mais rassurons-nous leurs exactions terminées les Russes comme les Allemands jadis rentreront au pays avec de glorieux souvenirs pour leur vieux jours.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

Sur la peau de bouc : motif de punitions dans la vieille Marine : « Coup et blessures envers la personne d’un marchand Chinois ».

Les mots du Général

Les théoriciens du RPF sont désolés de ne pouvoir arriver à intéresser le Général à la rédaction du « programme » du mouvement. Ils ont beau faire miroiter réforme des institutions, capital-travail, etc., le Général reste de marbre.

- Voyons , Messieurs ! il n’est pas possible de se faire élire sur un programme et de l’appliquer !

- Mais…

- Mais le choix est pourtant simple ! Ou l’homme politique trompe ses électeurs ou il trompe l’intérêt du pays…

A méditer en ces temps électoraux


Le Gnaf

Il existait chez les officiers de marine un « éreintement » qui consistait à attribuer à la victime un surnom généralement obtenu par déformation de son nom propre et qui, très rapidement, finissait par remplacer celui-ci… Au moins pour les utilisations non officielles.

Ce jeu de mots avait un nom « le gnaf » (en 1928), en voilà quelques uns

BLANC Toto ou Blanc le propre (hiérarchie oblige : le Blanc de la promotion suivante était appelé Blanc le sale. Les méchants ajoutent que c’est justifié.

BODENES Giron du blair

BOIDOT Ainsi nommé par dérision

DE BOISSIEU La voix de son maître

BONNAFOND Minicade ou Malarien

BONNEMAISON Home sweet home ou Bobonne

BORDIER Absalon

BOTREAU ROUSSEL Biribi ou Trois

BONNETERRE Couchette

BOUCHACOURT De baisers

BOURDONCLE DE SAINT SALVY Le furoncle du sale zob ou le furoncle : il était particulièrement désagréable

BRAC DE LA PERRIERE Une paire hier, une paire demain (A eu dans la même année deux paires de jumeaux)

BRANDICOURT Peut peu

BRASSEUR KERMADEC J.B.K. ou Brasseur quel sale mec ou ma sœur quelle braguette

BREART de BOISANGER La roi Jean puis Pépé

BROWN DE COLSTOUN Drôle de costume

29 mars 2022

DDU L'ASTROLABE Calendrier 2021 2022 par les enveloppes

DDU L'ASTROLABE Calendrier 2021 2022


La station franco-italienne Concordia, une des trois seules stations permanentes à l’intérieur du continent antarctique, avec la russe Vostok et l'américaine Amundsen-Scott, a été activée en 1997 et a connu son premier hivernage en 2005.

Il faudra donc entre 10 et 12 jours selon les conditions météorologiques et les incidents techniques, pour rejoindre la station Concordia.

Les convois se composent de citernes pour le carburant, de modules de vie (dortoir, sanitaire, coin repas, "bureau") et de containers pour les matériels technique comme scientifique, la nourriture et les matériaux nécessaires à la station, le tout monté sur skis pour être tractés.


La base est bercée par un ronronnement continu. Approchez vous du bâtiment n°24 et ce ronronnement s’intensifie. En entrant, le son prend plus d’ampleur et il faut se protéger les oreilles. En revanche, plus besoin de bonnet ni de VTN (tenue de protection polaire), la température avoisine les +25°C. Bienvenue dans la Centrale !


l'Astrolabe est arrivé à DDU le mardi 4 janvier 2022, après moins de 5 jours de traversée depuis Hobart (pas loin du record). Dans ses cales, du carburant mais aussi et surtout du fret alimentaire pour les stations Dumont d'Uville, Robert Guillard et Concordia.



Le travail des "dockers" de DDU (ici Titouan et Corentin) débute aussitôt, il s'agit de vider rapidement le navire et d’acheminer sans délai dans les entrepôts de la base les produits secs, le frais et le congelé (le chocolat noir était tout particulièrement attendu....).


Les containers de stockage sont déchargés, puis dépotés, pour être reconditionnés en charge plus légères de 1 tonne maximum...





Lundi 17 janvier, après treize jours d'intenses activités sur et hors base, le temps du départ a sonné pour les 34 passagers de l'Astrolabe, provenant des bases Concordia, Robert Guillard et Dumont d'Urville, ainsi que 5 australiens récupérés à Commonwealth Bay. Le temps des "au revoir" débute au séjour.....

28 mars 2022

Patrouilleur Polaire L'Astrolabe -Des hélicoptères à Dumont d'Urville Cap Prud'Homme TAAF Terre Adélie


Patrouilleur Polaire L'Astrolabe 

Des hélicoptères à Dumont d'Urville Cap Prud'Homme TAAF Terre Adélie

18 novembre 2021

1er vol depuis L'Astrolabe vers DDU appareil C-GZIV
L' Eurocopter AS350 Écureuil, aujourd'hui Airbus Helicopters H125 , est un hélicoptère utilitaire léger monomoteur initialement conçu et fabriqué en France par Aérospaciale et Eurocopter devenu aujourd'hui Airbus Helicopter.

Cet appareil est connu pour ses performances à haute altitude et a été utilisé par les opérateurs dans de tels environnements. Les rotors principal et de queue utilisent des matériaux composites et sont conçus pour minimiser les exigences de corrosion et d'entretien.

19 novembre 2021

1er vol depuis DDU vers Cap Prud'homme appareil C-GZIV


La version haute performance est propulsée par un moteur Arriel 2B équipé d'une unité de commande numérique du moteur (DECU) monocanal avec un système de secours mécanique. Cet hélicoptère est le premier à atterrir au sommet de l'Everest.





Audrey A./Marine Nationale/Institut Polaire Français



Pauline MARCEL/Institut Polaire Français



Pauline MARCEL/Institut Polaire Français



Audrey A./Marine Nationale/

27 mars 2022

L'ASTROLABE Marie DETREE peintre de la Marine - Voyage en Terre Adélie Dumont d'Urville 9 janvier 2022

L'ASTROLABE Marie DETREE peintre de la Marine - Voyage en Terre Adélie Dumont d'Urville 9 janvier 2022

Dessin Marie DétréeTimbre Aurora Australis - DDU 9-1-2022


Marie Détrée-Hourrière est la première femme peintre officielle de la Marine à croquer la vie sur la station Dumont-d’Urville, en terre Adélie. À ses côtés, Pauline Marcel, journaliste, multipliera les portraits.


« Moi qui ai toujours rêvé en écoutant les récits de Charcot, Shackleton, Paul-Émile Victor, j’ai presque l’impression de partir sur leurs traces… » Pauline Marcel est fascinée par les régions polaires.
Pour la troisième fois de la saison (il y en aura cinq), l'Astrolabe est arrivé à DDU le mardi 4 janvier 2022, après moins de 5 jours de traversée depuis Hobart (pas loin du record). Dans ses cales, du carburant mais aussi et surtout du fret alimentaire pour les stations Dumont d'Uville, Robert Guillard et Concordia.


Laurent GIRERD POTIN/TAAF/
Institut Polaire Français


Marie Détrée et Pauline Marcel sont restées treize jours sur la base scientifique française Dumont-d’Urville, en Antarctique. Elles vont écrire un livre de cette expédition.

Fin décembre 2021, les deux Dinardaises embarquent à bord de l’Astrolabe, brise-glace démilitarisé (pour se rendre an Antarctique) de la Marine nationale. 

Le navire quitte alors l’Australie pour rejoindre l’île des Pétrels, à quelques encablures à peine du continent Antarctique. Là se trouve la base française Dumont-d’Urville où l’Institut polaire Paul-Émile-Victor conduit des recherches, notamment sur le changement climatique.

Marie Détrée - L'Astrolabe - Aurora Australis

Les rotations de l’Astrolabe, pendant l’été austral, permettent d’acheminer scientifiques et matériel jusqu’à la station. Cette fois, ses marins aguerris, rompus à une navigation exigeante entre les glaces, y ont déposé Marie Détrée et Pauline Marcel. Le duo est resté sur place treize jours, pour documenter la vie sur la base et la mission de l’Institut polaire français. Sans oublier le quotidien des marins de l’Astrolabe.
Dimanche 16 janvier, Pauline MARCEL journaliste/photographe et Marie DETREE peintre officielle de la Marine Nationale, en compagnie d'Audrey A. photographe de la Marine Nationale, ont présenté le fruit de leurs travaux, accomplis lors des 13 jours de la rotation 2 de l'Astrolabe à Dumont d'Urville. 

Marie Détrée - Le Marion Dufresne en bouteille
L'occasion d'un moment de convivialité sur la base, en présence de Laurent de BOISSIEU responsable des opérations de l'IPF, Jean Philippe GUERIN chef de district et Steven C. commandant l'Astrolabe.


Sur place, des conditions météorologiques favorables et le jour polaire (soit une absence totale de nuit) ont permis à la peintre de réaliser plus d’une trentaine de gouaches et dessins qui viendront alimenter l’ouvrage : icebergs monumentaux et manchots y occuperont une bonne place – la station repose (via un système de passerelles et de pilotis) sur une manchotière.



Merci Marie

Marie Détrée - Djibouti



https://terreadelie-antarctique.blogspot.com/2022/02/le-postier-de-ddu.html?m=0

https://terreadelie-antarctique.blogspot.com/2022/01/vernissage-ddu.html?m=0

23 mars 2022

AU PHARE AR-MEN QU'ASSIÈGE NUIT ET JOUR LA VAGUE

 AU PHARE AR-MEN QU'ASSIÈGE NUIT ET JOUR LA VAGUE


Très difficilement accessible, il a la plus mauvaise réputation du monde et la mérite largement.

UN DÉBARQUEMENT QUI NE LAISSE PAS D'ETRE IMPRÉVU

Île DE SEIN, 7 juillet. — Le patron de la Déesse-des-Flots. qui ravitaille Ar-Men quand le temps le permet, m'avait. solennellement promis de me prendre à son bord. La mer. qui me paraissait belle ne l'était pas pour lui. Ceux qui sont, habitués à tous les risques ne les acceptent que pour eux.


Il y a des phares érigés sur une roche sournoise comme celui de la Vieille, à la pointe du Raz. On y accède difficilement, mais enfin, à la condition de choisir son jour, son heure, celle du flot, une barque y aborde et on le ravitaille, on dépose des gardiens sans trop de risques. Mais, même par temps radieux, aucune barque ne peut approché celui d'Ar-Men. 'il la mérite.

Et nous voici devant cette tour dramatique isolée en pleine mer. et, qui ne paraît pas beche quand elle devient gouffre, et ses fenêtres sont des hublots jusqu'à mi-hauteur impressionnante. Nous venons déposer là un gardien qui débute par ce phare,

Le bateau ne peut approcher. Il gouverne lentement sur l'arrière s'épaule contre le meurtrier courant où s'est perdu le gardien-chef. Sébastien Ploufepec, enlevé par une « lame sourde », et prend la position qu'il pourra conserver sans être trop mobile. »


Un ravitaillement entre ciel et mer

Un des gardiens qui nous guette jette une première amarre lovée qui se déploie et tombe à l'eau: la seconde est jetée de notre bord sur la première. On les amène à la gaffe toutes les deux. On passe un premier, puis un second filin et l'on installe le va-et-vient, le cartahut, entre un point oscillant, notre mât, et un point fixe, le mât. d'atterrissage dans la, galerie du phare.


On suspend simplement à un chef de fer des sacs de vivres, pain et à Dieu vat! Cela s'en va au petit bonheur, secoué, ballotté ont ciel et mer... Les hommes prennent le même chemin.

Je ne sais pourquoi j'ai voulu tenter cette expérience. L'amour-propre professionnel! Je croyais pouvoir la résumer en chemise, costume de sport, mais on m'apporte le gillet de sauvetage. C'est un moment ,désagréable. Pour le reste, on vous nnnn dans les jambes un câble court que l'on accroche par son anneau au va-et-vient et .vous avez derrière vous une espèce de bouée en forme cie bouchon, pas assez large pour qu'on soit assis. Vous vous tenez au filin, de chaque côté du crochet; un coup de guindeau vous enlève : on vous retient avant que vous n'alliez donner dans les bastingages et on vous lâche au-dessus de la mer. Si vous avez un vertige, une défaillance du cœur. si l'émotion vous fait desserrer l'étreinte des doigts...

Du haut du phare, le ravitailleur est une coque de noix, deux filins sont dans le courant comme pour vous permettre d'en mesurer la violence.

La tour d'Ar-Men a été remis neuf après l'incendie qui, l'an dernier, la transforma en une torche. Que l'un de ses gardiens ait pu descendre par le fil du paratonnerre et l'autre, en se laissant glisser le long de vingt brasses de filin, qu'ils aient pu échapper à l'autre danger par une nuit de décembre et une mer de saison, il est à peine possible du l'imaginer quand on est ici.


Un de ces modestes héros me fait inscrire le premier nom sur le nouveau registre, des visiteurs. L'ancien que les flammes ont détruit aurait pu servir pendant un incalculable nombre d'années.

On passe maintenant des boites et des sacs; l'un d'eux tombe: on est encore surpris qu'il est déjà hors de vue.

On peut se souvenir ensuite de l'endroit avec la satisfaction de penser qu'on n'y remettra plus les pieds; mais l'on songe aux gardiens du feu. à ce que peut être leur vie là-bas, là-haut, et leur carrière dans cette tour effarante qui reste au- dessus des flots comme la, cheminée d'une grande usine engloutie. —

V. R


https://www.chasse-maree.com/dans-les-phares-du-raz-de-sein-la-solitude-des-gardiens/









Le phare d’Ar-Men s’élève en pleine mer, à la pointe extrême de la chaussée de Sein, à 14 kilomètres de large de la terrible pointe du Raz. Cette tour de granit a été construite aux prix d’efforts surhumains, sur un écueil de quinze mètres de long, large de moins de dix mètres, et presque toujours recouvert par les flots. Autour de lui la mer est presque toujours démontée et à certaines époques de l’année, il est presque impossible de l’aborder en barque, ce qui rend le ravitaillement des gardiens extrêmement difficile. En 1923, la tempête sévissait avec une rage particulière le long de la chaussée de Sein et, à partir du milieu du mois de septembre, les équipages des bâtiments de ravitaillement durent faire des prodiges pour parvenir jusqu’au phare d’Ar-Men. Au début du mois de novembre, le phare resta pendant plus de deux semaines, complètement isolé de la terre ; ce n’est que le 19 novembre que la barque du patron Rohou peut l’approcher d’assez près pour pouvoir accrocher au mât de charge, un certain nombre de provisions. Comme les gardiens étaient en train de hisser un panier chargé de pain, une vague immense s’éleva le long de la tour qu'elle submergea complètement et quand le pain arriva à bout de course il était complètement trempé...


PHM Commandant Blaison TANGER MED25 Maroc EUNAVFORMED IRINI

TANGER MED25 PHM Cdt Blaison  Le 23 avril 2025, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Blaison a appareillé de Brest dans le cadre de...