24 octobre 2021

BAN Cát Lái Indochine Saïgon aéronautique navale

BAN Cát Lái

En 1929, une instruction ministérielle décide la création d'une base d'hydravions sur la rivière Donnaï, près du village de Cát Lái situé à une dizaine de kilomètres de Saïgon.


Son insigne représente une jonque noire sur fond rouge. En effet, « Cát Lái » signifie en vietnamien « L'homme qui tient la barre sur un bateau ».




En 1933, lorsque l'Armée de l'air est créée, la base lui est transférée et passe à l'Aviation coloniale. Douze ans plus tard, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale et au début de la guerre d'Indochine, la base revient dans le giron de la Marine. 



Elle est officiellement rouverte le , lors de la constitution de l'escadrille 8S qui y sera stationnée jusqu'à sa fermeture en 1956. Elle abritera également l'escadrille 9S entre sa création en  et sa dissolution en . Elle servait notamment de dépôt d'essence.





La base était dotée des infrastructures suivantes : une grue pour mettre à l’eau les hydravions, des réservoirs construits par les Japonais durant l'Occupation, un château d'eau,



 une infirmerie dotée d’une ambulance, des logements pour les équipages, pour les familles des officiers et officiers mariniers, et en bordure du Donnaï, un mess officiers avec un maître d'hôtel, et la maison du commandant de la base.



Si la vie quotidienne était bien plus confortable que pour les soldats du Corps expéditionnaire qui traquaient les Viet Minh sur le terrain, elle n’était pas exempte de dangers : en dépit du mur d’enceinte, des cinq tours de surveillance aux angles et des miradors qui délimitaient le périmètre, la base subit un attaque Viet en février 1949 . La route toute droite qui menait à Saïgon, via Thủ Đức, était dangereuse du fait des embuscades fréquentes. 

La BAN disposait d’un half-track avec lequel le personnel faisait de temps à autre des patrouilles pour l'« ouverture » de la route jusqu'à un poste de garde situé sur la route, bien avant d'arriver à la base. 

En dépit de ces précautions, un camion de type GMC a sauté sur une mine entre Cát Lái et Saïgon. Les liaisons vers Saïgon étaient surtout assurées par une chaloupe de type LCM, ce qui était plus rapide et plus sûr

Sources 

https://www.anciens-cols-bleus.net/t9113-les-b-a-n-cat-lai-indochine


Le Pic à l'oeil Guipavas Brest Finistère

Le PIC à l'oeil

Lors d'un récent échange avec la section Bretagne de la Marcophilie navale, un timbre vert a été collé sous la zone d'annulation du timbre par la flamme ondulée du PIC 05505A Guipavas - Brest.

Cela n'a pas échappé à l'oeil vigilant du postier qui a annulé le timbre d'une griffe PIC FINISTERE.

Un timbre qui ne sera pas réutilisable...



Comme en 2019 dans le Sud Finistère, La Poste va adopter une nouvelle organisation dans l'établissement de Brest dès le 11 mai. La plateforme de distribution du Dourjacq fermera en juin, remplacée par trois nouveaux sites (rue de Lyon, boulevard Léon-Blum et route de Quimper) où travailleront les facteurs, qui ne feront plus que de la distribution.


"Un atelier de préparation sera mis en place sur la plateforme de Guipavas, qui permettra à des postiers de préparer l'activité de leurs collègues facteurs, qui auront ainsi un produit prêt à emmener" détaille Sébastien Gobichon, le directeur de l'établissement services-courrier-colis de Brest.

Malgré les craintes des syndicats, tous opposés au projet, la direction assure que rien ne changera pour les usagers. "L'objectif, c'est qu'il n'y ait aucune conséquence. C'est de maintenir nos résultats de satisfaction clients et de maintenir la distribution 6 jours sur 7, il n'y a aucun changement. Mais c'est d'être plus disponible pour assurer de nouvelles prestations comme 'Veiller sur mes parents', que l'on souhaite encore plus développer sur Brest, donc c'est donner plus de temps aux facteurs pour assurer d'autres missions que la simple distribution du courrier, même si ça reste le cœur de leur métier."
57% de courrier en moins d'ici 2030 ?


Alors que l'activité colis, particulièrement rentable, est en forte hausse, l'entreprise est confrontée à une érosion permanente du volume de courrier, de l'ordre de 10% par an. Au niveau national, la Poste a distribué 7 milliards de plis en 2020 et table sur seulement 3 milliards à l'horizon 2030. "C'est pour ça qu'aujourd'hui, l'objectif de ce projet-là c'est de trouver de nouvelles activités, de trouver nouvelles prestations en faveur de la population brestoise et en faveur de nos facteurs pour maintenir l'emploi", estime Sébastien Gobichon.

440 postiers travaillent dans l'établissement de Brest, qui dessert un territoire allant de Crozon à Ploudalmézeau en passant par Daoulas.


sources 

https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/la-nouvelle-eco-la-poste-se-reorganise-a-brest-1619523537

23 octobre 2021

Dupuy de Lome Taïwan Chine Pékin mer Okhotsk Russie bâtiment expérimentation

Bâtiment d'expérimentation Dupuy de Lome

Mme Parly révèle qu’un navire « espion » français a effectué une mission dans le détroit de Taïwan

 

Le 12 octobre, la ministre des Armées, Florence Parly, a été conviée à deux auditions parlementaires distinctes – l’une au Sénat, l’autre à l’Assemblée nationale – pour évoquer l’affaire de l’annulation par Canberra de la commande de 12 sous-marins de type Shortfin Barracuda auprès de Naval Group ainsi que la création de l’alliance « AUKUS », formée par l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis.



Comme on pouvait s’y attendre, la ministre n’a pas échappé aux interrogations de certains parlementaires sur la stratégie française en Indo-Pacifique, et en particulier sur les moyens militaires qui y sont déployés, ceux-ci sous-entendant, en creux, que leur faiblesse pouvait expliquer la décision de Canberra de nouer une alliance avec Londres et Washington. D’autres questions ont porté sur l’attitude de la France à l’égard de la Chine. Attitude qui aurait ainsi précipité l’Australie dans le partenariat « AUKUS ».

"Sur la relation avec Taïwan, la montée des tensions avec Pékin, ces derniers jours, est inquiétante. Nous avons tous noté la présence, la semaine dernière, de 145 avions militaires chinois dans la zone de défense de Taïwan. Une escalade est possible et emporterait des conséquences dramatiques. Nous manifestons, avec les moyens de la Marine nationale, notre attachement au droit international et à la liberté de circulation, avec la présence de bâtiments, dont le Dupuy-de-Lôme, dans le détroit de Formose."  Florence Parly 

 


Situé entre la Russie continentale et l’île de Sakhaline, le détroit de Tatarie relie la mer du Japon à celle d’Okhotsk, où l’arraisonnement, en mai, du navire de pêche Eiho Maru par la garde-côtière russe a donné lieu à un incident diplomatique entre Tokyo et Moscou. Trois jours plus tôt, et dans le même secteur, un autre bateau japonais, le Daihachi Hokkoumaru, était entré en collision avec le cargo russe Amur, avant de chavirer.

La mer d’Okhotsk est bordée par la péninsule de Kamtchatka à l’est, l’île nippone de Hokkaido à l’extrème sud, par l’île de Sakhaline à l’ouest, par la Sibérie au nord et, au sud-est, par les iles Kourliles, lesquelles font l’objet d’une dispute territoriale entre la Russie et le Japon. D’où les tensions de ces dernière semaines…. Et le renforcement de la présence militaire russe sur ces dernières.

Plus généralement, la mer d’Okhotsk est stratégique pour les forces armées russes, et en particulier navales. Elle est une zone d’entraînement et d’essais pour les sous-marins de la Flotte du Pacifique, lesquels sont basés à Vilioutchinsk, port situé sur la côte orientale du Kamatchatka.

En décembre dernier, le sous-marin nucléaire lanceurs d’engins [SNLE] Vladimir Monomaque a tiré une salve de quatre missiles balistiques à capacité nucléaire Boulava depuis la mer d’Okhotsk, ce qui, au passage, a mis en alerte la base américaine de Ramstein [Allemagne], son système de notificiation d’alerte de lancement de missile s’étant déclenché.

Quoi qu’il en soit, la mer d’Okhotsk présente un intérêt en matière de renseignement, comme en témoigne l’envoi régulier d’avions de reconnaissance RC-135 de l’US Air Force, ces appareils étant spécialisés dans le recueil du renseignement d’origine électro-magnétique [ROEM]. Le 23 juin dernier, l’un d’eux y a été intercepté par un Su-30 SM russe.

Mais, visiblement, cette région intéresse aussi la Direction du renseignement militaire [DRM] française. En effet, le 5 juillet, le ministère russe de la Défense a fait savoir que le « Bâtiment d’expérimentations  » Dupuy de Lôme faisait l’objet d’une surveillance, après avoir été repéré dans le détroit de Tatarie.

« Les forces et moyens du District militaire de l’Est exercent un contrôle sur le navire de reconnaissance navale français Dupuy-de-Lome, opérant à partir du 5 juillet 2021 dans les eaux de la mer du Japon et du détroit de Tatarie », a en effet indiqué  le Centre russe de gestion de la défense nationale.

Pour rappel, le Bâtiment d’expérimentations Dupuy de Lôme [autrefois appelé « Bâtiment d’expérimentations et de mesures », ndlr] est un navire de 3’600 tonnes pour une longueur de 101,75 m et une largeur de 15,85m. Mis en oeuvre par la Marine nationale au profit de la DRM, il accueille à son bord 80 spécialistes et analystes chargés d’exploiter les renseignements obtenus par ses puissants moyens d »interception et d’écoute, fournis par Thales. Il est faiblement armé, ne disposant que deux mitrailleuses de 12,7 mm.

Ces derniers temps, le Dupuy de Lôme avait surtout été signalé en mer Noire… En outre, depuis l’expédition de Lapérouse et celle du croiseur Laclocheterie, la présence de navires français dans le détroit de Tatarie est extrêmement rare.

Selon les données AIS [Système d’identification automatique des navires, nldr] – et sous réserve qu’elles soient correctes… -, le Dupuy de Lôme est arrivé à Hakodate [Hokkaïdo, Japon] le 30 juin. Il a appareillé pour une destination non précisée le 4 juillet.

« En matière de renseignement, nous travaillons avec persévérance à l’appréciation autonome de la France. Nous envoyons chaque année notre navire, le Dupuy de Lôme, en Indo-Pacifique pour faire notre moisson et pouvoir échanger du renseignement avec nos alliés, » a récemment expliqué l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM] au quotidien Le Monde.

Sources :

https://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20211011/etr.html#toc3


Radio Taiwan internationale   https://fr.rti.org.tw/news/view/id/95207


http://www.opex360.com/2021/10/13/mme-parly-revele-quun-navire-espion-francais-a-effectue-une-mission-dans-le-detroit-de-taiwan/

http://www.opex360.com/2021/07/06/la-russie-dit-surveiller-le-navire-espion-francais-dupuy-de-lome-pres-du-detroit-de-tatarie/

https://www.defense.gouv.fr/marine/equipements/batiments-de-patrouille-surveillance/batiments-specialises/d-experimentations/dupuy-de-lome-a-



22 octobre 2021

Alexandre Lelaidier Dunkerque aviation maritime torpilleur d'escadre Bouclier

Alexandre Lelaidier Dunkerque aviation maritime

Alexandre Lelaidier est médecin auxiliaire à l'infirmerie du centre d'aviation maritime de Dunkerque. Il écrit à ses parents (28-01-1918), pour raconter ses activités. Son père est commissaire en chef de la Marine à Cherbourg.


Le principe de la création du "Centre d'Aviation Maritime" (CAM) de Dunkerque date de décembre 1914 et devient effectif en février 1915, après un bref passage à Boulogne.

Le centre est composé des escadrilles suivantes :
  • Escadrille d’hydravions de patrouille
  • Escadrille d’hydravions de chasse
  • Escadrille de bombardiers terrestres

Ces escadrilles sont équipées d’hydravions qui stationnent dans le port, au lieu-dit "Chantiers de France", et d’appareils terrestres qui sont basés sur le terrain de St-Pol-sur-Mer. L’unité deviendra le centre d’aviation maritime le plus important de la 1ère guerre mondiale, dont les aviateurs, basés près de la ligne de front, auront constamment à se frotter à l’aviation ennemie et rencontreront de nombreux sous-marins allemand dont le port d’attache de Zeebrugge est à proximité.


C’est aux hydravions du CAM Dunkerque que revient l’honneur d’être la première troupe alliée à libérer le port de Zeebrugge évacué par les allemands qui l’ont obstrué de mines.

Son principal commandant sera le lieutenant de vaisseau Jean de Laborde, pionnier de l’aviation maritime et sera, par la suite, l'amiral chef des forces de haute mer lors du sabordage de la flotte française à Toulon en 1942.
Le CAM Dunkerque sera cédé à l'US Navy en 1918


La nuit dernière a été tranquille grâce à la brume... Hier parmi les appareils sortis l'un d'entre eux est resté dans la brume- en panne - avec Paul Couchy. Ils ont été ramenés rapidement heureusement par le Bouclier. 

L'Ouest-Eclair 29-01-1918
Le dernier raid Boche par avion sur Dunkerque et Calais leur a coûté 2avions qui ont été obligés d'atterrir l'un à (H)Outhem, l'autre à Guydevote Ce dernier a été exposé sur la place Jean Bart - hier





La Classe Bouclier est la dixième classe de contre-torpilleurs construite pour la Marine nationale entre 1910 et 1912. Elle est réalisée sur les chantiers navals français de Nantes, Bordeaux, Le Havre, et Saint-Nazaire.


Les douze navires sont utilisés durant la Première Guerre mondiale dont quatre y seront perdus : Boutefeu, Dague, Faulx et Fourche.


Sources

Wikipedia

BnF Gallica

https://memorial-national-des-marins.fr/c/9397-centre-d-aviation-maritime-de-dunkerque

L'Ouest-Eclair

Humour dans le carré par Donec L'école des Mousses mène à tout

L'école des Mousses mène à tout

‌Bonjour la compagnie,

Nous connaissons tous l’école des Mousses « pépinière de talents » qui depuis 1856 fournit à la Marine Nationale ses indispensables officiers mariniers.



Mais son plus bau titre de gloire est sans doute de propulser un sale gosse en pleine dérive scolaire vers des fonctions prestigieuses et enthousiasmantes..

La lecture de  « l’écho des grands fonds » magazine des plongeurs démineurs m’a permis de découvrir quelques figures intéressantes.

Prenons Christian PERON le Pacha de « l’André MALRAUX » navire de recherche de la DRASSM*.

Voilà un garçon qui nait le 31 du mois d’août (prémonitoire ?)… 1969 à Pont-l’Abbé dans le pays bigouden.

A l’âge de 17 ans il intègre l’école des mousses puis s’oriente vers la spécialité de fusilier marin.

En 1988 il est affecté au commando Jaubert (PLD  1039) qu’il va quitter en 1994 ayant embrasse la carrière de plongeur démineur. Le voilà au Groupe des plongeurs  de l’Atlantique avant d’embarquer sur le chasseur de mine tripartite « Cassiopée » pendant 3 ans.

En 2000 on le retrouve au cours de brevet supérieur de sa spécialité

De retour au groupe des plongeurs démineurs  Atlantique,  il y passe trois ans avec une escapade à Vanikoro en 2005 sur les traces de  la Pérouse.

Cette même année il embarque sur le chasseur de mines tripartite «  Sagitaire » mais en 2009 il quitte la Marine Nationale et intègre la DRASSM à Marseille comme chef d’opération hyperbare.

L’épopée ne s’arrête pas là. Il suit les cours de capitaine 200 puis 500 et devient second capitaine de l’André MALRAUX » qui vient d’être construit. Depuis le 1er janvier 2018 il en est le commandant.

Voilà un parcours tout à fait remarquable , sans être vraiment exceptionnel dans notre Marine pour un sale gosse arrivé intimidé un jour de 1969 dans la cour du centre d’instruction naval de Brest.

A bientôt pour de nouvelles aventures

Donec

DRASSM : Direction des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines

Sur la peau de bouc :  s’être mis du sable dans les cheveux pour détériorer la tondeuse

Les mots du Général :
Pendant la campagne de France, un général américain vient se plaindre du caractère «  aventureux et indiscipliné » du général LECLERC.
Le Général le rabroue vivement :
  • LECLERC à toujours fait ce que je lui demandais (pause) même quand je ne lui demandais rien



21 octobre 2021

Expositions coloniales 1907 Cartes peintes Abdoulaye Samb

Expositions coloniales Cartes peintes Abdoulaye Samb

Nés dans les expositions universelles les villages noirs voulaient monter le niveau de développement des pays sous domination européenne.
Des Africains, des Indiens, Patagons et autres venus de divers pays du monde sont exhibés dans les Villages noirs, ou sénégalais.
 Venus du Sénégal ou du Soudan, ils viennent en Europe par bateaux pour un séjour plus ou moins long. 

Ils sont payés, ont un contrat pour exercer leurs métiers au sein du village reconstitué.


Les femmes participent en pilant le mil, en cuisant le couscous, en réalisant   les gestes de la vie courante, notamment la cuisine, la lessive. 

Des fêtes traditionnelles résument une année en trois semaines  sous l'oeil des visiteurs qui découvrent ainsi un autre monde, connus par le récit des militaires, des ecclésiastiques, des marins, des commerçants. Le but est souvent de justifier de la colonisation, et de l'apport de la "civilisation".


 Les acteurs recrutés comprennent des personnalités locales notamment le chef du village, Jean Thiam par exemple. 

Il est conseiller municipal de Gorée, décoré de l'Ordre du Bénin et maître-bijoutier. Au village, Il fabrique des bijoux qu'il vend aux visiteurs. Ses créations seront récompensées au même titre que d'autres créations artisanales de l'exposition. 

Les Villages reçoivent aussi des dessinateurs comme  Abdoulaye Samb dans une dizaine de villes ou Momar Ndiaye à Orléans. Sur un carton, un bristol format carte postale, il va présenter des scènes de la vie courante, le travail agricole, la chasse, les femmes et les enfants.

Nous sommes en pleine période des expositions coloniales

L’exposition coloniale de 1907 veut se limiter aux colonies françaises et se déroulera au bois de Vincennes et est organisé par la Société Française de Colonisation.




Pour permettre à l’exposition internationale d’accueillir un panel plus vaste encore, il est décidé de créer trois annexes dont
celle de la porte Maillot pour accueillir l’artisanat, l’habitation rurale, les temps nouveaux, (dessiné par Le Corbusier) et l’hygiène.  Elle est située proche de l'actuel palais des congrès et du périphérique.


A Vincennes, cinq villages sont construits (Indochine, Madagascar, Congo, Soudan, Tunisie, Maroc) et le village sénégalais Porte-Maillot. 


Si les cartes postales des Villages noirs sont relativement fréquentes et qu'il est assez facile de les trouver chez les marchands ou les sites de vente sur internet, plus rares sont les cartes postales peintes à l’occasion de ces manifestations.


Abdoulaye Samb est sénégalais, il est membre à part entière du village, il sera présent dans différentes villes de France et d'Europe au début du vingtième siècle.


Abdoulaye Samb peint des petites scènes africaines ou des portraits sur des cartes postales proposées aux visiteurs des expositions. 


Inspirées des peintures sous-verre (souwèr), il présente des scènes religieuses de l'Islam ou des représentations de la vie villageoise, travaux des champs, préparation des repas, chasse.


Les scènes de chasse semblent très prisées des visiteurs et très souvent le chasseur se trouve en difficulté face à l'animal -crocodile, léopard ou éléphant.
Ce sont des images traditionnelles et convenues de l'Afrique, mais qui sont contemporaines pour le peintre. 
De Gorée, ce n'est pas là qu'il à pu les découvrir, mais au village, dans sa famille. 

Tel un griot, elles reprennent les récits villageois évoquant des situations périlleuses et épiques au retour du chasseur.
La brousse, les animaux sauvages sont dangereux, ici on chasse à l'arc ou avec de vieilles pétoires, des fusils de traite.



Nul ne chasse l'éléphant à l'arc, les flèches fussent-elles empoisonnées. La fureur du pachyderme est évidente, oreilles déployées, trompe levée, il charge en barrissant. L'imprudent promeneur a dû surprendre un solitaire ou une femelle soucieuse de la protection de sa progéniture. Le palmier salvateur pourrait bien être déraciné et mis à terre


Ici, même combat inégal et le drame est consommé. La panthère tueuse est victorieuse.



Sources

Jean-Michel Bergougniou, géographe et cadre de banque, chercheur, spécialiste d'iconographie africaine ancienne, des perles et du commerce colonial ; auteur d'études sur plusieurs villages noirs. Rémi Clignet, breveté de l'ENFOM, professeur de sociologie émérite de l'université du Maryland, ancien directeur de recherches en accueil à l'IRD (ex-ORSTOM), a publié (notamment chez Karthala) de nombreux ouvrages et articles scientifiques sur la vie familiale, économique et éducative africaine. Philippe David, magistrat breveté de l'ENFOM, ancien fonctionnaire international, a séjourné dans plus de trente pays d'Afrique et publié, notamment chez Karthala, plusieurs ouvrages consacrés à l'histoire, à la législation et à la politologie africaines. Il préside aussi l'association IMAGES & MÉMOIRES, spécialiste de l'iconographie africaine ancienne et moderne.


20 octobre 2021

du BSL RHÔNE au BSAM RHÔNE des bâtiments de soutien

Du BSL RHÔNE au BSAM RHÔNE


Mis sur cale le 23 février 1962, le Rhône, a été lancé le 8 décembre 1962 et admis au service actif le 12 octobre 1964. C'est le deuxième d'une série de cinq bâtiments initialement destinés au soutien logistique d'une force navale, et désignés à l'origine « Bâtiment de Soutien Logistique » (BSL). L'appelation est devenue « Bâtiment de Soutien Mobile » (BSM) en 1985.

Initialement conçu en version « soutien de sous-marin », le Rhône était prévu pour accompagner un groupe de sous-marins. A cet effet :

  • il disposait d'ateliers de réparation pour la mécanique, l'électricité et l'électronique,
  • il était équipé pour le stockage, la manutention et la maintenance des torpilles en permettant d'assurer l'approvisionnement aux sous-marins rentrant de mission. Ses installations lui permettaient, en effet, d'embarquer de 44 à 60 torpilles selon les modèles. z


La grue située à cet effet sur la plage avant du bâtiment comme sur le Rhin pouvait lever 2 tonnes à 15 mètres ou 5 tonnes à 9 mètres et sa rotation était possible sur 360 degrés. Elle permettait également de procéder au remplacement d'un périscope ou d'un engin hissable de sous-marin par un des rechanges dont disposait le Rhône dans un stockage spécial.

  • il permettait, en outre, le logement des équipages de deux sous-marins. Aussi les locaux-vie et les installations sanitaires et hospitalières étaient-ils particulièrement développés pour un bâtiment de ce tonnage.

La dernière cérémonie des couleurs a eu lieu le 4 avril 1997. Le Rhône a été désarmé le 12 mai 1997.


Les BSAM

La classe Loire ou bâtiments de soutien et d’assistance métropolitains (BSAM), nommés bâtiments de soutien et d’assistance hauturiers (BSAH) jusqu’en janvier 2019, est une classe de bâtiments sans artillerie de la marine nationale française, développée et produite par Kership, coentreprise créée en 2013 par Piriou (55%) et DCNS (45%).


L’équipage « B » du bâtiment de soutien et d’assistance métropolitain (BSAM) Rhône a conduit, du 23 août au 30 septembre 2021, une mission au nord du cercle polaire arctique pour développer et entretenir son savoir-faire en matière de navigation en hautes latitudes, tout en approfondissant la connaissance de la zone polaire.

Au cours de sa mission, le Rhône a parcouru plus de 6 000 nautiques et a navigué en zone glaciaire environ 3 semaines, en océan Arctique puis en mer de Barents, pour atteindre le 21 septembre dernier la ville de Tromso en Norvège.

Cette mission l'a amené dans des latitudes très élevées et rarement atteintes par les navires de la Marine nationale : le point le plus nord a été atteint à la latitude 82°27 N. L’équipage a ainsi développé ses savoir-faire et compétences à naviguer en eaux glacielles et en zone polaire. L’objectif était d’aguerrir les marins à évoluer dans des zones où les conditions d'environnement sont particulièrement hostiles et exigeantes.

L’équipage a eu la possibilité de tester la fiabilité de ses systèmes de navigation en hautes latitudes, d’effectuer une navigation précise entre les icebergs et fragments de banquise, et d’apprécier la géographie de ces zones polaires en étudiant la dérive des glaces.

Attachée au principe de liberté de circulation en haute mer dans le respect du droit maritime international, la France réaffirme, à travers ce déploiement, le caractère hauturier de sa marine, présente en tout temps, sur toutes les mers du globe.

Siégeant comme observateur au Conseil de l'Arctique, la France développe les initiatives civiles comme militaires lui permettant d'entretenir une connaissance de terrain de l'espace maritime arctique, dans lequel se nouent d'importants enjeux environnementaux, économiques et géopolitiques. La présence du Rhône en fait partie, tout comme la croisière inaugurale du brise-glace Commandant Charcot de la compagnie du Ponant, qui vient d'atteindre pour la première fois le pôle nord géographique et à bord duquel deux officiers de marine étaient présents comme observateurs.

Passage de Toulon à Alger 1839 sur un navire de la Marine Royale Cerbere

 Passage maritime de Toulon à Alger 1839 Cerbere  La conquête de l'Algérie débute par le débarquement de l'armée d'Afrique à Sid...