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25 mars 2023

Canal de Suez Guerre 14-18 aéronautique navales hydravion aviation maritime guerre Egypte Angleterre Turquie Ottoman escadrille

 La défense du Canal de Suez 1914


TàD TRESOR ET POSTES 512 correspondrait à CORFOU
À la veille de la déclaration de guerre, au mois d’août 1914, l’Aviation maritime, créée en 1910 est de taille encore très modeste. Elle compte 26 pilotes et 14 hydravions - 6 Nieuport, 6 Voisin, un Caudron et un Breguet ; l’effectif du personnel non volant est d’une centaine de marins. 



Deux escadrilles à l’équipement disparate sont hâtivement créées et mises en place à Bonifacio en août et à Nice d’août à novembre, afin de surveiller l’attitude des forces italiennes dont la neutralité est vacillante


Bloc souvenir philatélique Canal de Suez émis en 2019 par la Poste.
 Émission commune France-Egypte.

Le croiseur Foudre qui, depuis 1912, est spécialisé dans la mise en oeuvre des hydravions, est intégré en août 1914 dans l’Armée navale et dépose à Bizerte des Nieuport qui servent de volant de ravitaillement. 



Il est ensuite envoyé dans l’Adriatique pour s’opposer à la flotte autrichienne. En septembre, un détachement de deux Voisin est mis en place au Monténégro, mais les deux appareils sont rapidement détruits par accident. Ils sont remplacés en octobre par deux Nieuport venus de Bizerte via Malte et transportés par la Foudre. 


La Marine britannique obtient de la France la mise à disposition d’une escadrille de Nieuport. Ceux-ci, venant de Bizerte et transportés par la Foudre et un autre bâtiment, sont déposés à Port-Saïd, fin novembre 1914 sous le commandement du LV de l’Escaille.



Ils mèneront des missions le long des côtes de Palestine et en mer Rouge, pour surveiller et attaquer les forces turques qui menacent le canal de Suez. Cette escadrille ne quittera l’Egypte qu’en avril 1916. 





La défense de l"Egypte est confiée au général Maxwell dont le quartier général est au Caire; il a sous ses ordres l'armée et la marine. La défense est organisée sur le canal lui-même, obstacle naturel au passage d'une armée et à l'est duquel s'étend une large zone désertique. Cette défense doit simplement arrêter les forces turques. 


Dès le mois de septembre 1914, diverses missions militaires françaises sont envoyées en Egypte, missions du Capitaine de vaisseau Mornet, du Colonel Maucorps. Des bâtiments français viennent renforcer les forces navales anglaises à la fin de 1914. Enfin, le 1er décembre 1914, débarque a Port-Saïd, une escadrille française d' hydravions. 



La défense anglaise étant concentrée sur le canal et à ses abords immédiats, il convient d'être renseigné sur l'armée d'invasion. Or, une zone désertique de plus de 200 kilomètres s'étend à l'est du canal et le seul service de renseignement par espionnage est insuffisant, aussi bien à cause de l'incertitude des renseignements fournis par les indigènes que par leur temps de transmission. 


Le problème de l'éclairage sur un pareil théâtre d'opérations a été résolu par l'emploi des reconnaissances aériennes. Dès le mois de novembre 1914, les Anglais installent une escadrille d'avions barman à Ismailia. Ils trouvent bien vite qu'elle est insuffisante. 


TàD Correspondances d'armées Port-Said  28 sept 14

Les appareils terrestres d'Ismaila ne peuvent opérer que dans un rayon d'environ 150 kilomètres autour de leur base; ils donnent ainsi peu de renseignements utiles sur les routes probables de l'invasion turque. Il faut aller reconnaître loin sur ces routes... 




Le commandement se décide alors à employer des hydravions. Les hydravions, s'ils sont de dimensions suffisamment restreintes, seront embarqués sur des navires qui, par la Méditerranée ou la mer Rouge les porteront le long des deux routes d'invasion du Nord et du Sud, aux endroits d'où ils pourront reconnaître les points intéressants de ces routes. Les transports d'avions porteront ainsi à 500 ou 600 milles du canal, et dans la direction de l'ennemi, le point de départ des reconnaissances aériennes. 

23 mars 2023

XINGU aéronautique navale escadrille 11S Dugny le Bourget escadrille 55S Aspretto un drole de moustique Flottille 28F

Embraer 121 XINGU aéronautique navale 


Flottille 28F

Dissoute en 1963, elle est recréée le 31 mars 2000 sur la BAN d'Hyères. Equipée de Nord 262E et d'Embraer 121 Xingu, la nouvelle 28F a coeur d'être la fidèle descendante de la 28F de Tan Son N'Hut. Depuis le 1er décembre 2000, la 28F s'honore de pouvoir porter la fourragère spéciale aux théâtres d'opérations extérieures attribuée à ses Anciens le 19 janvier 1955.


LES XINGU A LANN-BIHOUE





Vendredi 7 janvier en fin de matinée le C.V. Pinelli, commandant la base d'Aéronautique navale de Lann-Bihoué, fait reconnaître comme commandant de la section Xingu le L.V. Ogier ; celui-ci était auparavant officier en second de l'escadrille école 55 S à la BAN Aspretto, près d'Ajaccio.




Un sixième formation

Placée sous le commandement de l'amiral commandant la Patrouille maritime et affectée à la BAN Lann-Bihoué, la section Xingu, créée le 1er janvier 1983, constitue en fait une sixième formation sur le territoire de la Base.


Dans un premier temps la section entraînera sur ce nouveau type d'aéronef les moniteurs de l'école de spécialisation multimoteurs affectés à la BAN Aspretto — la 55 S - ainsi que les pilotes de l'escadrille 11 S de Dugny-le-Bourget qui recevra des Xingu au cours de ce trimestre. Elle formera en outre le personnel de maintenance pour cet avion et, à cet effet, une section d'instruction technique a été mise en place sur la Base.


Dans un deuxième temps, vers le 1er septembre, il est prévu de dissoudre la section pour former une escadrille « à part entière », la 52 S. Cette formation, armée par le personnel déjà qualifié, aura pour mission de former, jusqu'à la délivrance de leur brevet, les élèves pilotes destinés à être affectés sur multimoteurs.


Le Xingu : bimoteur d'entraînement

Ils ont fière allure dans le ciel lorientais ces trois premiers Xingu qui arrivent de St Raphaël, en formation impeccable, accompagnés d'un Nord 262. Leur silhouette sera bientôt familière dans la région.



Rappelons que le Xingu (Cols Bleus n° 1708 du 15.5.82) est un bi-turbo-propulseur brésilien ; chaque moteur a une puissance de 680 ch. Construit par la société Embraer, à 80 km de Sao Paulo, sa vitesse de croisière est de 230 nœuds, il peut atteindre une altitude 7 500 m et sa cabine peut être pressurisée. Son autonomie de cinq à six heures peut être augmentée jusqu'à neuf heures avec des réservoirs supplémentaires comme ce fut le cas lors de la traversée de l'Atlantique Sud qu'ils ont franchi, pour se poser à Dakar.


Cet aéronef a été choisi conjointement par la Marine et par l'armée de l'Air françaises pour diverses raisons mais d'abord pour son « profil pédagogique » qui répond bien à l'emploi que l'on veut en faire. Il en existe quelques exemplaires en Belgique et en Grande-Bretagne.


A dater de septembre prochain le potentiel supplémentaire que cette nouvelle escadrille apportera à l'activité de la BAN Lann-Bihoué est estimé à 3 000 ou 4 000 heures de vol/an








L' Embraer 121 Xingu est un petit bi-moteur de fabrication brésilienne. Le rayon d'action et la vitesse du Xingu en font un appareil économique et rapide pour transporter, sur des liaisons transverses ou vers les pays européens, cinq personnes et leurs bagages. Sa deuxième mission est la formation des pilotes multimoteurs dans le cadre des normes de la réglementation civile. Conçu pour les missions école, il offre un cockpit équipé d'une double commande et d'une instrumentation complète et bien adaptée au vol.

Le Xingu 2 prend sa retraite Le 13 octobre, le Xingu 2 n° 30 s'est posé une dernière fois sur la piste 08 de Lann-Bihoué à l'issue d'une séance de tours de piste effectuée par les EV Lintz et Uebermuth. Ainsi se termine la carrière de ce "super Xingu" puisque les deux derniers exemplaires (n° 30 et 47) seront prochainement retirés du service après 15 ans et un peu moins de 8 000 heures de vol effectuées au profit de l'aviation navale. Les Xingu 2 étaient entrés en service en 1990 au sein de la 11 S à Dugny-Le Bour- get, soit 7 ans après le Xingu 1. Ils se différenciaient de ceux-ci par un aménagement intérieur amélioré et deux turbopropulseurs PT6 A-135 de 750 Hp. Cette puissance supplémentaire permettait de gagner une vingtaine de noeuds en croisière. Les escales militaires ne verront donc plus ce Xingu quadripales sur leurs parkings.


Cols bleus n° 1742  5-02-1983
Ner Marine

04 mars 2023

L'hydravion du Bougainville Kerguelen TAAF timbre Douguet février 1939 aéronautique navale

L'hydravion du Bougainville 

février 1939


La philatélie des TAAF vient d'émettre un timbre sous le pinceau de Pierre André Cousin intitulé l'hydravion du Bougainville. En février 1939 l'aviso explore Kerguelen.
Ce timbre touche les thèmes de l'aéronautique navale, les navires et avisos et bien entendu les TAAF.

L'hydravion un Potez 452


 Henry Potez n'a que peu d'expérience dans les hydravions, il se rapproche dans un premier temps de François Villierspuis d'un de ses concurrents en rachetant en 1932 les Chantiers aéromaritimes de la Seine (CAMS).



La Marine  commande dix exemplaires de POTEZ 452 en 1935, et six de plus en 1936. Construit dans l’usine CAMS de Sartrouville, le premier Potez 452 de série prend l’air sur la Seine le 20 décembre 1935. La transformation des pilotes fut assurée depuis le cuirassé Lorraine (Potez 452 no 2), les appareils de la première série connaissant quelques problèmes dus à l’inexpérience de Potez. En particulier une partie des tôles de la coque sous l’action de l’eau de mer les panneaux sont rapidement rongés par un phénomène d'électrolyse et il fallut les remplacer rapidement.






L'Ouest-Eclair 29 janvier 1939

L'Ouest-Eclair 1 février 1939

L'Ouest-Eclair 4 février 1939

Le journal L'Ouest éclair dans son édition du 4 février 1939 signale que l'aviso colonial BOUGAINVILLE est arrivé à Port-Christmas (îles Kerguélen) le 2 février



L'Ouest-Eclair 5 février 1939




L'Ouest-Eclair 8 février 1939

puis dans la baie des Swains le 6 février











L'Ouest-Eclair 9 février 1939


L'Ouest-Eclair 21 février 1939


L'Ouest-Eclair 24 février 1939


Puis à l'île d'Amsterdam le 23 février


L'Ouest-Eclair 26 février 1939





L'Ouest-Eclair 14 juin 1939








Une conférence sur la croisière du « Bougainville » dans les mers australes

Paris, 22 juin. La deuxième manifestation inscrite au programme parisien de la semaine de la Marine, consistait en une conférence sur la croisière du Bougainville dans les mers australes. Elle s'est déroulée ce soir dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, en présence de M. Campinchi, ministre de la Marine de guerre, et d'une assistance considérable où figuraient de nombreux officiers supérieurs de la marine et de l'armée de terre, ainsi que des personnalités civiles. On reconnaissait notamment l'amiral Durand Viel et M. Moran, doyen de la Faculté des Sciences.

A l'arrivée du Ministre, les honneurs furent rendus par des fusiliers-marins hallebardiers cependant que la Musique des Equipages de la Flotte exécutait La Marseillaise.

Dans une brève allocution, l'amiral Durand-Viel présenta les deux conférenciers, le lieutenant de vaisseau Douguet et le professeur Joannel, du Muséum. Ce dernier exposa devant un auditoire vivement intéressé, avec projections à l'appui, les études passionnantes auxquelles il avait eu le loisir de se livrer pendant le vayage du Bougainville dans les mers du Sud.

02 décembre 2022

Chasseur Dewoitine D1 porte-avions Béarn constructions aéronautiques Toulouse Emile aéronautique navale

 Chasseur Dewoitine D1


La Poste émet un timbre et une mini-feuille de la série Poste-aérienne illustrés par un chasseur Dewoitine D1.


En novembre 1923, la Marine nationale passe commande de 44 exemplaires et le gouvernement garantit une série de 150 D.1ter. Le premier D.1 de série fit son premier vol le 18 janvier 1925. Une trentaine furent destinés à être utilisés sur le porte-avions Béarn. Rencontrant un certain succès à l'export, 44 furent commandés par la Serbie et plus d'une centaine d'exemplaires furent construits sous licence par Ansaldo  sous le nom d’Ansaldo AC.2.

Plus de 230 exemplaires auront été fabriqués au total.



 Le chasseur monoplace monoplan Dewoitine D1 est le premier avion créé par Émile Dewoitine (1892-1979) dans sa jeune Société anonyme des avions Dewoitine (SAD) installée à Toulouse en 1920. Formé chez Louis Breguet, Blériot et Latécoère, Émile Dewoitine a dans l’idée la fabrication d’un avion de chasse moderne pour l’aéronautique française. Lancé sur ses fonds propres, le « Dewoitine 1 » voit le jour en octobre 1922. Le premier vol a lieu le 18 novembre 1922. 



L'Ouest-Eclair 11-11-1937



La fabrication est alors engagée, inscrite dans le programme national C1 (chasseur monoplace) proposé par le Service technique de l’aéronautique. Le Dewoitine D1 à une longueur de 7,50 m, une envergure de 11,50 m et une hauteur de 2,75 m. Son poids à vide est de 820 kg. Il est équipé d’un moteur V8 Hispano-Suiza de 300 ch, lui donnant une vitesse maximale de 247 km/h et une autonomie de 400 kilomètres. Il est armé de deux mitrailleuses Vickers de calibre 7,7 mm synchronisées.




En 1923, l’Aéronautique navale française passe commande. Une trentaine de Dewoitine D1 sont mis en service sur le porte-avions Béarn, comme chasseurs embarqués. Initialement, les appareils portent l’insigne de l’aviation d’escadre – la mouette sur la tortue. Afin de distinguer les différentes escadrilles du Béarn – chasse, bombardement et reconnaissance –, l’hippocampe ailé est choisi pour la chasse, devenant l’insigne officiel de la 7C1. 


Le succès du Dewoitine D1 se construit surtout à l’international. Porté par le chef pilote d’essai Marcel Doret, l’appareil fait sensation en Europe. Il est vendu en Yougoslavie (Serbie), en Suisse et en Italie – qui le construit localement sous licence. 230 exemplaires du Dewoitine D1 seront fabriqués en France et en Italie, ouvrant la voie et le succès des appareils Dewoitine. 
© La Poste – Laurent Albaret - 

Durant la guerre d'Espagne


L'Ouest-Eclair 05-08-1936

L'Ouest-Eclair 05-08-1936


Il est dû à l'ingénieur Émile Dewoitine. 

Né le 26 septembre 1892 à Crépy en Laonnois, il fait ses études à Reims avant d'entrer à l'école Breguet à Paris. Son service militaire se déroule à l'école Blériot d'Etampes et il passe la guerre dans la construction aéronautique où, appuyé par G. Latécoère, il participe, pour cette firme, à la production d'un millier d'avions de combat entre 1917 et novembre 1918. Après la guerre, en 1920, il crée sa propre entreprise et sort en 1922 son premier avion de chasse : le Di, monoplan à ailes hautes au fuselage entièrement métallique qui sera construit à 234 exemplaires dont 29 pour la France et les autres pour l'exportation. 

L'Ouest-Eclair 01-01-1937



Cet appareil est fabriqué sous licence en Italie par Ansaldo et il faut remarquer que c'est à cette firme que la Marine Nationale française achètera 30 exemplaires du Di ter .




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